Dossier accompagnant le jeu de piste. La vie à la campagne : c'était vraiment mieux avant? Épisode 3 : La vie quotidienne

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Dossier accompagnant le jeu de piste. La vie à la campagne : c'était vraiment mieux avant? Épisode 3 : La vie quotidienne"

Transcription

1 Dossier accompagnant le jeu de piste La vie à la campagne : c'était vraiment mieux avant? Épisode 3 : La vie quotidienne T.E. Duverger, Cache-cache, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, vers 1850 Dossier établi pour faciliter la visite des maisons du musée sur le thème de la vie quotidienne Il s'accompagne d'une fiche élèves qui prend la forme d'un jeu de piste Le musée vous propose une découverte de la vie en Franche-Comté de la fin de l'ancien Régime au milieu du 20 e siècle: - un parcours géographique qui montre des maisons construites différemment en fonction du climat, des ressources (bois, pierre, terre) et des activités pratiquées (polyculture, élevage) - doublé d'un parcours chronologique qui précise la lente évolution des manières de vivre dans la Franche-Comté rurale entre 1770 et Cette évolution est commune à l'ensemble de la région. Cette découverte se fait en visitant six maisons : Les Bouchoux: La vie à l'époque de la révolution française dans le Haut Jura Les Arces: la vie au temps de Napoléon 1er dans le Haut Doubs Joncherey : la vie à l'époque pré-industrielle (vers 1840) dans le Sundgau belfortain Recouvrance: la vie lors de la 1 ère révolution industrielle (vers 1885) dans le Sundgau belfortain Boron : la vie après la première guerre mondiale (vers 1925) La Proiselière : la vie dans les Vosges saônoises dans les années 1950 Les cinq premières servent de support aux jeux de piste : «La vie à la campagne, c'était vraiment mieux avant?» Après l'éclairage et le chauffage, nous vous proposons ici un dossier sur le thème de la vie quotidienne. Dossier vie quotidienne, page 1/57

2 Table des matières Introduction...4 Quelques mots de vocabulaire...4 Orientation et distribution des pièces...5 La contribution animale...5 L'effet paroi froide...5 La lumière naturelle...6 Le 18e siècle...7 La cuisine au 18e siècle...7 Usage...7 Le mobilier...8 L'éclairage...8 L'âtre...10 Allumer le feu...11 Alimenter le feu...11 La nourriture...12 Les ustensiles de cuisine, la vaisselle...13 Préparer le repas et cuisiner à l'âtre...13 Le four à pain...14 L'eau...14 Les étagères intégrées, les bancs à seilles ou à baquets...15 L'évier...16 L'eau de la toilette...16 Au musée, dans la Ferme des Bouchoux...16 La pièce à vivre au 18e siècle...17 Usage...17 Le mobilier...17 Pour dormir...17 Pour ranger...19 Pour travailler et recevoir...20 Le chauffage...21 Au musée, dans la ferme des Bouchoux...23 Le 19e siècle : ce qui change...24 La cuisine...24 Descriptions d'époque : une cuisine de vigneron à Vuillafans (Doubs) en Une cuisine de paysan à Villeneuve d'amont (Doubs) en Se nourrir...28 Témoignages d'époque : L'almanach du nouvel anabaptiste de Dr Simon Bonnet, Manuel pratique et populaire d'agriculture pour le département du Doubs, Léon Sahler, Montbéliard à table, Les ustensiles...29 L'eau...30 Au musée, dans la Ferme des Arces...31 Au musée, dans la Ferme de Joncherey,...32 Au musée, dans la Ferme de Recouvrance...33 La pièce à vivre...34 Description d'un poêle de paysan à Villeneuve d'amont en 1854 :...34 Dossier vie quotidienne, page 2/57

3 Le mobilier...34 Le lit...34 Les meubles de rangement...35 L'horloge comtoise...35 Au musée, dans la ferme des Arces...37 Au musée, la ferme de Joncherey...38 Au musée, la ferme de Recouvrance...39 La chambre à coucher...40 Description d'époque : une chambre de paysan à Villeneuve d'amont (Doubs) en Au musée, dans la ferme des Arces...41 Au musée, dans la ferme de Joncherey...42 Au musée, dans la ferme de Recouvrance : ce qui change...44 La cuisine...44 Que manger?...45 L'eau sur l'évier...46 Toilette et hygiène...46 Au musée, dans la maison de Boron...47 Au musée, dans la ferme de la Proiselière...48 La pièce à vivre...49 Au musée, dans la maison de Boron...49 Au musée, dans la ferme de la Proiselière...50 La chambre...51 Au musée, dans la ferme de Boron...51 Au musée, dans la ferme de la Proiselière...52 Annexe 1 L'horloge comtoise...53 Annexe 2 : Une veillée décrite par Zola...56 Dossier vie quotidienne, page 3/57

4 Introduction Les inventaires après décès nous restituent l'intimité des foyers, comment les ustensiles de cuisine, vaisselle, linge de maisons, vêtements sont rangés, et au travers des objets et du mobilier, comment la vie quotidienne s'organise dans la maison. L'ameublement, au même titre que le chauffage, la lumière et l'eau contribuent au confort des habitants. Quels que soient la taille ou le dispositif interne de sa demeure, chaque foyer y accomplit toutes les tâches de la vie quotidienne. Notre conception de la maison attribuant à telle activité un espace spécifique, n'est pas partagée par nos ancêtres, cette idée commencera à se développer dans la noblesse à partir du 18 e siècle et elle se propagera lentement jusqu'au 20 e siècle dans les campagnes. L'ameublement d'un foyer, n'est pas tant le reflet d'une période que des moyens financiers dont il dispose. Grâce à ses ressources naturelles (forêts, rivières, minerais ), la Franche-Comté est une région où les maisons évolueront progressivement mais, dans l'ensemble un peu plus tôt que dans beaucoup d'autres. Dans tous les cas, même si l'aspect extérieur des maisons diffère (matériaux de construction de proximité, volume, couleurs, architecture en général), l'organisation intérieure est sensiblement la même : une cuisine et une pièce de vie en enfilade, liées par le système de chauffage 1. Il est à noter que la guerre de trente ans a détruit la moitié de la population comtoise au cours du 17 e siècle et bon nombre d'habitations. Le musée n'en montre qu'un exemple : celui d'un four banal daté de Les maisons-collections du musée datent majoritairement du 18 e siècle, ce qui n'est pas étonnant quand on sait que les maisons de la région ont été le plus souvent reconstruites sur les ruines ou chazals de maisons détruites au 17 e pendant la guerre de dix ans et ensuite pendant la guerre de conquête par Louis XIV ; fortes bâtisses en pierre ou maisons à colombages, leur bonne qualité leur a permis de passer les siècles et d'arriver jusqu'à aujourd'hui. Mais elles ne reflètent pas la majorité des habitations d'alors, bien souvent pauvres masures, maisons de planches à une seule pièce, sans confort, où les membres d'une même famille s'entassent à sept ou huit en moyenne, où les pièces noircies par les fumées de l'âtre et des lampes à huile étaient blanchies à la chaux, à l'aide de branches ou d'un balai. Quelques mots de vocabulaire la cuisine est appelée outo : c'est la salle commune où vit la famille et où se déroulent les activités domestiques. C'est là qu'on reçoit l'hôte. La pièce à vivre est appelée poêle, mais chambre dans le Jura, et stube dans le Sundgau belfortain. Elle est réservée à la famille et aux intimes. Chambre des parents, on y vit l'hiver, les veillées s'y déroulent. La chambre : en milieu rural, jusqu'au 20 e siècle, le terme chambre ne désigne pas la pièce réservée au repos. Ce terme de chambre est ambigu, car il désigne aussi bien une pièce, une salle, qu'une habitation tout entière, un logement 1 Voir dossier chauffage Dossier vie quotidienne, page 4/57

5 Orientation et distribution des pièces La maison-bloc comtoise enferme sous le même toit les espaces dévolus aux hommes, aux bêtes et à l'exploitation agricole. Elle est bien orientée et bénéficie donc des rayons du soleil apportant lumière et chaleur aux pièces de vie, situées au sud ; cellier, cuisine, atelier sont au nord. Tout communique : la circulation est aisée, on va partout sans sortir de la maison. La contribution animale Dans les fermes du Haut Doubs, comme celle des Arces de Morteau remontée au Musée des Maisons comtoises, une certaine tiédeur est donnée par les animaux car une simple cloison de planches sépare une chambre de l'étable : une vache donne en continu 850 watts, sans doute un peu moins au 18 e où les vaches sont moins grosses, cela fait quand même un bon radiateur multiplié par autant de bêtes! En revanche, dans la ferme des Bouchoux, située aussi en altitude, c'est un mur en dur qui sépare le poêle de l'écurie, comme dans la ferme de Magny-Châtelard. L'effet paroi froide La pose de lambris à l'intérieur des maisons coupe l'effet paroi froide du mur de pierre, rendant l'intérieur plus confortable : c'est le cas aux Arces de Morteau, où l'on a retrouvé, lors du démontage, la présence de sciure de bois entre mur et lambris : un isolant voulu par les constructeurs peut-être? Dossier vie quotidienne, page 5/57

6 La lumière naturelle Les maisons sont éclairées avec la lumière naturelle; dans la pièce à vivre, les fenêtres sont petites mais l'orientation sud fait pénétrer la lumière au mieux. Le soir, c'est le feu dans la cheminée de la cuisine qui éclaire le foyer. Bien sûr, c'est le verre à vitre qui a le plus contribué à faire entrer la lumière dans les maisons. Au 18 e siècle dans la région, il est d'usage courant car on fabrique du verre plat dans les verreries comtoises. Émile Salomé, Fabrication de balais au Mont noir, fin 19 e Sur ce tableau, l'outo sert d'atelier Dossier vie quotidienne, page 6/57

7 Le 18 e siècle La maison rurale comporte une ou deux pièces dont le rôle est seulement utilitaire : cuisiner, manger, travailler et dormir (voir la ferme des Bouchoux, exemple visible au musée). Celles ne comptant qu'une pièce sont souvent habitées par des journaliers, vignerons ou artisans. Colette Merlin, qui a étudié une enquête de l'intendance dans la Petite Montagne 2 (Jura sud) indique le nombre de maisons de chaque village : «J'ai rapporté ces chiffres au nombre d'habitants et j'ai pu établir une moyenne qui ne vaut que ce que valent les moyennes- de 7,8 habitants par maison. Il ressort de ce simple calcul que la plupart des maisons étaient surpeuplées et la promiscuité était de règle» dit -elle 3. Dans les villages de la seigneurie de Beaufort (Jura), 50% des maisons n'ont qu'une seule pièce, 42% ont 2 pièces. Les voyageurs qui ont dépeint le logement des paysans des plaines en Comté au 18 e évoquent une seule pièce pour tous les membres de la famille, généralement malpropre, servant en même temps de cuisine et de chambre à coucher, et à côté de laquelle s'ouvrait l'étable (M. Vernus, La vie comtoise au temps de l'ancien régime, tome 1, 1985, p. 157). La présence d'une chambre à coucher est exceptionnelle. Pour dormir, les lits, ou de simples paillasses, sont dans la pièce à vivre et dans la cuisine, parfois même à l'écurie. Certains dorment dans le foin de la grange. Trois ou quatre enfants peuvent dormir dans un même lit, mais garçons et filles séparés. Les tout petits dorment dans la même pièce que leur parents. La cuisine au 18 e siècle Usage On pénètre à l'intérieur de la maison par «l'outo». Cet espace correspond à la cuisine. On y prépare les repas et les conserves, fume et sèche les viandes, fend le bois, pétrit le pain, prépare le beurre, le fromage, fait la lessive, répare les outils, fabrique les meubles, les chandelles, prépare les fibres textiles (chanvre ou lin) par teillage avec le braque... c'est là aussi qu'on découpe et prépare les viandes lors de l'abattage d'un animal. On y trouve les feux (âtre, four à pain et porte de charge du fourneau du poêle). Elle est enfumée, tapissée de suie, sombre, humide, froide et sale, parcourue par les courants d'air du fait de la cheminée ouverte. Comme on y fait le feu, murs et sol sont en matériaux ininflammables. Le murs contre lesquels on fait le feu sont toujours en pierre. Les autres murs sont en pierre ou en torchis. Le sol est habituellement en terre battue ou dallé en pierre du pays. Il n'y a pas de plafond, mais des poutres équarries qui soutiennent le plancher du grenier, de la grange. 2 Archives départementales du Jura 3 Colette Merlin, colloque de Folklore comtois du 19 octobre 2013, Musée des Maisons comtoises Dossier vie quotidienne, page 7/57

8 Le mobilier Le mobilier, très modeste, est en bois de pays. On compte très peu de meubles dans la cuisine : -un pétrin qui peut servir de table, -un banc à seaux ou seillé posé à terre ou ménagé dans le mur et destiné à recevoir les récipients pour l'eau, -un dressoir ou buffet pour ranger la vaisselle et les ustensiles -un ou deux bancs -quelques chaises -plus rarement une grande table -souvent un lit, en général dans une alcôve sous l'escalier qui mène au grenier L'éclairage Cuisine de la ferme des Bouchoux remontée au musée La photo montre l'ambiance sombre de la pièce, et pourtant, le vitrage actuel n'est pas celui d'origine. En 1777, date de construction de cette ferme, le chassis vitré était bien différent : il pouvait montrer des petits bois enfermant un verre peu transparent. En général, la fenêtre présentait alors deux vantaux composés chacun de deux rangées de 4 à 6 carreaux de verre. Mais il pouvait aussi être encore plus sombre, avec un réseau de verres plats mis en plomb, en forme de losange ou de cercle. Par conséquent, la cuisine était vraiment une pièce sombre, surtout quand la fenêtre était fermée. On trouve en moyenne trois éclairages par foyer. Chaque famille possède une lampe, le plus souvent une seule, qui est déplacée d'une pièce à l'autre : la lampe à huile. La lampe est alimentée par de l'huile végétale. Dans la région, on brûle de l'huile de colza, navette, noix, noisette, chanvre, oeillette. La famille possède également une chandelle. Utilisée dans un chandelier, elle sert le plus souvent pour éclairer la table. la chandelle est faite en suif (graisse de porc), ou en graisse de mouton ou de chèvre 4. La mèche est en filasse de lin ou de chanvre. La flamme donne peu de lumière, fume et sent mauvais. La cire d'abeille est réservée à l'église et aux riches. Troisième élément, obligatoire celui-là : la lanterne pour éclairer l'écurie, la grange ou lors des sorties à l'extérieur de l'habitation. Des niches sont ménagées dans les étables pour poser les lampes à huile. 4 La graisse de boeuf est moins dure et à tendance à fondre en été, ce qui fait que la chandelle s'affaisse Dossier vie quotidienne, page 8/57

9 lampe à huile à deux becs en forme de chandelier ferme des Arces : lampe à huile en verre située dans le placard du poêle ferme des Bouchoux : lampe à huile suspendue au poêle au-dessus de l'établi du lapidaire D'une façon générale, en Europe, pour alimenter leurs lampes, nos ancêtres ont utilisé d'abord de la graisse animale, comme l'huile de baleine 5 puis végétale, principalement l'olive (la première pression étant réservée à l'alimentation, les huiles de seconde catégorie étaient prises pour brûler). En Franche-Comté, ni baleines ni olives. On utilise la graisse fondue du cou et du ventre du bœuf, du mouton, de la chèvre ou du cheval, la graisse de porc (saindoux) : avec 250 g de saindoux, on a 16 h de lumière. Pour les huiles végétales, on utilise lin, chènevis (graines de chanvre), colza, navette, faînes (fruit du hêtre), noix, noisettes, œillette. 6 5 On utilisa tant d'huile de baleine en Europe du nord aux 18 e et 19 e siècle que la grande baleine blanche de l'océan atlantique disparut presque au milieu du 19è. Même les réverbères publics de certaines villes anglaises et hollandaises fonctionnaient à l'huile de baleine! On passa alors à l'huile végétale. 6 la navette et le colza étaient encore couramment cultivées au 19 e siècle où elles fournissaient l'huile lampante nécessaire aux ménages dans l'année, alors qu'on ne cultivait déjà plus le lin et le chanvre pour en tirer l'huile lampante. La graine de navette donne 30 à 35% d'huile, celle de colza 40 à 45 %. Ces deux plantes étaient d'ailleurs uniquement cultivées pour l'huile, le colza aussi pour le savon. Mais en 1910, le raffinage de l'huile de colza la rend comestible : dès lors, la donne change. D'autre part, l'augmentation croissante de la production d'huile d'arachide ou d'olive et les progrès de l'industrie électrique font disparaître ces deux cultures dans le Doubs après la guerre de Il fallait aussi consacrer beaucoup de main d'œuvre à cette culture ainsi qu'à la récolte et au battage de la graine qu'il fallait effectuer en pleine période de fenaison. Les mêmes raisons ont amené l'abandon presque total de la culture de l'œillette, petit pavot dont on récupère les graines. En 1932, seule la commune de Chemaudin en cultivait encore un peu (60 ares). Récoltée vers le 20 août, conduite au moulin d'audeux mais pour l'huile de table uniquement. L'huile de noisette et de faînes sert à brûler et celle de noisette est aussi consommable. On trouve aussi mention d'huile de camomille commune brûlée par les paysans Dossier vie quotidienne, page 9/57

10 L'âtre le plus souvent, la cuisine possède un âtre fermé par un manteau de cheminée. Sur les plateaux, on voit des cheminées de pierre sur colonne. Aux Bouchoux, à proximité de l'âtre, une niche ménagée dans le mur reçoit des objets utiles pour le feu. L'iconographie montre souvent une lampe à huile posée ou accrochée à cet endroit. Ferme de Magny-Châtelard : une grande cheminée de pierre pyramidale portée par une solide colonne fait un bon fumoir pour les viandes Dans le Haut-Doubs : la cuisine possède une base en pierre surmontée d'une grande cheminée en bois appelée «tuyé». Elle n'a pas donc pas de plafond et débouche directement sur le toit : c'est un fumoir (ferme des Arces) Dans le Sundgau belfortain, où les maisons sont en torchis, les deux murs formant le coin de l'âtre sont appelés murs de feux et sont de pierre. La cheminée débouche dans le grenier. (visible à la ferme de Joncherey). Dans la cheminée, au-dessus de l'âtre : une crémaillère permet de suspendre une marmite et de régler la hauteur par rapport au feu. A proximité : ustensiles de l'âtre Dossier vie quotidienne, page 10/57

11 Dans le tuyé des Arces, à droite de la plaque de cheminée, une ouverture, appelée porte de charge, permet d'alimenter le fourneau de muraille de la pièce à vivre quand le foyer en est équipé. Dans le Sundgau belfortain, le «mur de feux», (ici à la ferme de Joncherey) est appelé ainsi car on y concentre les trois points-feux de la maison : un premier feu à même le sol, pour faire cuire le repas, dans l'angle formé par les deux seuls murs de pierre de la maison à colombages. Le trou dans le mur permet de charger le fourneau de muraille de la pièce voisine qui communique par ce conduit : c'est la porte de charge pour le second feu. En haut à droite : la porte du four, troisième point feu. Allumer le feu Les gens de condition modeste prenaient soin de conserver un peu de feu sous la cendre, ou sous le couvre-feu, afin de pouvoir ranimer les braises et se procurer de la lumière. On conserve le feu sous la cendre et on le transporte dans le porte-feu (on transporte en fait les braises incandescentes). Alimenter le feu Le feu est alimenté par du bois ou de la tourbe dans les régions de tourbières. Si le bois se raréfie et devient cher au 19 è siècle, au 18 è en revanche, il n'y a pas de pénurie. Le point feu de la cuisine est l'âtre. Il est plus destiné à cuire les aliments qu'à chauffer la pièce car Dossier vie quotidienne, page 11/57

12 l'essentiel de la chaleur disparaît dans la cheminée. En général, le feu prend place devant une plaque de cheminée appelée aussi «platine», placée dans le mur qui sépare la cuisine de la pièce principale. Le mur est évidé ce qui permet à la plaque de chauffer la pièce derrière par rayonnement. Souvent aussi, il y a un four à pain dans la cuisine. Le cul du four tempère alors l'espace où il se trouve, sauf bien sûr s'il est en excroissance sur le mur extérieur. Arrivé dans certaines fermes comtoises proches des fonderies dans la deuxième moitié du 18 è siècle, le fourneau de cuisine -appelé dès la fin du 19 è «cuisinière»- bouleversera cette vision directe et collective du feu. La nourriture L'alimentation tient en deux mots : monotonie et frugalité : une importante base de céréales complétée par plus ou moins de laitages selon le type d'exploitation, des légumineuses, de l'huile, quelques légumes verts et fruits; parfois un peu de cochon ou de vache séchée. Les condiments et les herbes aromatiques cultivés dans le potager relèvent les plats. On boit de l'eau et du vin. Les céréales sont consommées sous forme de pain ou de bouillie. C'est le début de la pomme de terre qui, petit à petit, remplace les gaudes (bouillie de maïs). Une partie des produits frais est conservée (légumes, fruits), le cochon salé et fumé, les herbes séchées, les céréales et légumineuses mises au sec. Le séchage et la fumaison se font dans la cheminée, à la cuisine. N-B Lépicié, Les Apprêts d'un déjeuner, 18 è siècle, Musée des Beaux-Arts de Rennes ici, la préparation se fait sur un réchaud à braises G. Gresly, Les mangeurs de gaudes, vers 1750, Musées départementaux, Champlitte Dossier vie quotidienne, page 12/57

13 Le vin La cave de la ferme des Arces de Morteau, construite en 1784, n'est pas voûtée. Son plafond est constitué du plancher des salles supérieures. A la mort du propriétaire en 1811, on y a trouvé du vin : un tonneau contenant 50 l rouge, 15 l blanc dans un autre tonneau de 137 l et un troisième tonneau de 250 l, vide Les ustensiles de cuisine, la vaisselle Au 18 e siècle, la vaisselle en bois tend à disparaître au profit de la terre cuite, du cuivre, de l'étain et du fer blanc. Le bois subsiste toutefois pour les récipients de stockage d'eau. Les foyers se dotent de vaisselle en terre cuite, comme celle provenant d'étrepigney. La faïence fait son apparition chez les paysans les plus aisés qu'après Les couverts en étain et en fer se diffusent avec l'installation d'artisans et de commerçants qui en font commerce. 7 La cuisine à l'âtre réclame de grands récipients : chaudrons en cuivre, marmites de fonte de tailles diverses, bassins et chaudières de cuivre et poêlon. Jean-Denis Thuilier, paysan vigneron jurassien possédait le minimum : trois marmites avec leur couvercle, un bassin «d'airain rouge», une casse (poêlon) de cuivre jaune, trois cuillères d'étain, 23 pièces de vaisselle en terre. 8 A la même époque dans la cuisine d'un prêtre de Lons-le-Saunier il y avait «... un bassin de cuivre rouge, un vaisselier de sapin à dix rayons [...] trois cafetières de fer blanc, trois lampes d'estain, un chandelier de cuivre rouge, une coquelle de cuivre, un chaudron de cuivre jaune, un chaudron de cuivre rouge, deux poissonnières, deux poêles à frire, quatre casseroles de cuivre, deux tourtières, une lèche-frite, une cafetière, un pot à eau de fayence, un cabaret garni de onze tasses de caffé, les soucoupes, accessoires de fayence». 9 Chez les plus riches apparait la verrerie. Les foyers comptent entre 10 et 30 pièces d'ustensiles en terre cuite selon les aises (assiettes, coquelles, pots, plats, gamelles, écuelles etc). Les assiettes, bols, sont en étain ou en bois ; les plus riches en ont en faïence. C'est le cas pour le propriétaire de la ferme des Arces. Le verre est exceptionnel et concerne les bouteilles et les gobelets pour boire le vin. Préparer le repas et cuisiner à l'âtre Le séchage et la fumaison se font dans la cheminée. Celle-ci présente différentes formes. Les cheminées de grande taille permettent de plus grandes quantités de fumaison bien sûr. C'est le cas des fermes à tuyé du Haut Doubs, dont le musée présente un exemple à la ferme des Arces de Morteau. Mais c'est le cas aussi des grosses cheminées pyramidales en pierre sur colonnes des plateaux 10 telle celle de Magny-Châtelard remontée également au musée. Plus simplement, on trouvera une cheminée ordinaire dans la ferme du Haut Jura en provenance des Bouchoux. Dans tous les cas, le sol de la cuisine doit être ininflammable, c'est à dire en terre battue ou dallé. Comment préparer le repas Assise sur un petit banc, la femme épluche les légumes directement sur le sol. Puis, accroupie ou à genou devant l'âtre, elle fait cuire les aliments dans un gros chaudron en cuivre ou marmite en fonte pendus au-dessus du feu par une crémaillère. Mais elle peut aussi les frire à la poêle, les saisir sur le gril, ou encore les cuire à l'étouffée dans des marmites en terre réfractaire déposées sur la braise. Le feu est inconstant, envoie des flammèches ; au contact des braises, sa robe et ses jupons, longs, peuvent s'enflammer. C'est une cause importante de brûlures graves et de mortalité. 7 Par exemple en 1789, deux commerçants s'installent à Arbois. 8 M. Vernus, La vie comtoise au temps de l'ancien régime, tome 1, 1985, p M. Vernus, La vie comtoise au temps de l'ancien régime, tome 1, 1985, p Voir étude de M. Badot, aux éditions Folklore comtois, 2014 Dossier vie quotidienne, page 13/57

14 Les manières de table Elles ne sont pas très raffinées : on mange avec sa cuiller à même le plat, plus rarement dans des assiettes : dans ce cas, elles sont en étain. Les plus riches utilisent des assiettes en faïence après Pas de fourchette, mais des couteaux et des cuillers de bois, d'étain ou de fer. Le paysan boit à la régalade directement à la cruche ou au bassin. Hors des repas, on se désaltère en se servant d'une louche en bois, en cuivre puis en fer, le bassin, plongeant dans un baquet. Boire dans un verre de façon courante est récent. Les verres, de simples gobelets, sont rares et réservés au vin. Le four à pain On trouve le four à pain à l'extérieur ou à l'intérieur des maisons. Dans ce dernier cas, il est maçonné dans la cuisine, à proximité de l'âtre. Le cul du four peut se montrer dans une excroissance du mur extérieur ou bien à l'intérieur de la maison ; dans ce dernier cas, l'espace situé derrière est sec et tempéré, propre à la conservation de denrées alimentaires. Four à pain accompagnant la ferme des Bouchoux, Haut-Jura, 1000 m d'altitude, remontée au musée Le four à pain est à l'extérieur de la maison : on évite les risques d'incendie mais impossible de l'utiliser en hiver : le pain est cuit en automne pour toute la saison suivante ; fait d'avoine, céréale non panifiable c'est à dire qui ne lève pas, il est dur et doit être trempé avant ingestion. Le grenier à blé de la ferme des Arces (en fait le cul du four) : un tarare, des ruches, de la nourriture. L'inventaire après décès fait à la ferme des Arces y mentionne des céréales (18 décalitres d'orge) ainsi que 6 sacs contenant des légumes. 11 L'eau L'approvisionnement en eau se fait directement à la rivière, à la fontaine, au puits ou à la citerne. Le nombre de voyages journaliers des corvées d'eau est considérable 12. Le portage se fait manuellement. L'homme porte dans le dos. La femme se coiffe d'une torche sur la tête et pose la seille, parfois à fond bombé, dessus en équilibre. Elle prend soin de placer une planchette de bois à l'intérieur pour empêcher le remous de l'eau. 11 inventaire 3 septembre 1811, l'endroit y est appelé «grenier à blé» 12 Les maisons s'implantent près d'une source, d'un cours d'eau, d'une nappe souterraine. L'eau de la nappe est atteinte par le forage d'un puits. L'eau de la source est amenée par des tuyaux en bois, puis en terre cuite, jusqu'à la fontaine. Les aménagements en pierre datent de la fin du 18 e. Sur les plateaux du Jura, le sous-sol karstique ne retient pas l'eau, les sources sont rares : alors quand on construit la maison, on creuse une citerne que l'eau de pluie et la neige rempliront via les chéneaux grâce aux larges toits à faible pente. La citerne, en pierre ou en bois, est rendue étanche par de la marne. Dossier vie quotidienne, page 14/57

15 Sur les plateaux du Jura, le sous-sol karstique ne retient pas l'eau, les sources sont rares : alors quand on construit la maison, on creuse une citerne que l'eau de pluie et la neige rempliront via les chéneaux grâce aux larges toits à faible pente. La citerne est creusée dans le sol avec à l'intérieur un bac fait de pièces de bois assemblées comme pour un tonneau. L'approvisionnement en eau s'y fait directement, plusieurs fois par jour. Les étagères intégrées, les bancs à seilles ou à baquets Dans la cuisine, l'eau est entreposée dans des baquets ou des seilles en bois de sapin ou en terre vernissée (trois récipients en moyenne). On les place sur le banc à baquets : il peut s'agir d'un simple rayonnage en bois ou en pierre, ménagé dans le mur lors de la construction, ou d'un vrai meuble. Quand il y a un évier, le banc est placé dessous ou à côté. Dans la ferme de Magny-Chatelard, les étagères en pierre ont été prévues lors de la construction pour les réserves d'eau notamment Difficile de faire la vaisselle directement dans le petit évier des Arces dont le trou d'évacuation donne sur l'arrière de la maison. Dossier vie quotidienne, page 15/57

16 L'évier La vaisselle quand on la fait est lavée dans un baquet rempli d'eau placé par terre. Les objets sont frottés avec un morceau de tissu. Le fond des marmites est gratté avec un morceau de bois entouré d'un chiffon. Dans le cas où la maison aurait un évier, ce qui n'est pas d'un usage général, celui-ci est peu profond (quatre à huit centimètres) et on ne peut pas y laver directement la vaisselle, d'où la nécessité du baquet. L'écoulement se fait par une rigole vers l'extérieur. Accrochée au mur, une fontaine en cuivre ou en étain distribue l'eau pour se laver les mains. L'eau de la toilette Avec la disparition des étuves publiques au 16 e siècle, on perd le goût de la propreté. On se méfie de l'eau, soupçonnée d'apporter des maladies et non plus de purifier. On se lave le corps par morceau : le visage, les mains, les pieds, les bras, très rarement les cheveux. Ce brin de toilette se fait dehors dans l'auge qui sert d'abreuvoir, ou dans un baquet de la cuisine. Accrochée au mur, une fontaine en cuivre ou en étain distribue l'eau par un robinet pour se laver les mains. Au musée, dans la Ferme des Bouchoux La cuisine La pièce est dallée. Les habitants y réparent des outils, fabriquent des meubles en sapin, transforment le lait en fromage, préparent les conserves en vue de l'hiver avec différentes techniques : lacto-fermentation pour les légumes, salaison pour les viandes. Le pain est fait d'avoine : il ne lève donc pas. Il est préparé en grande quantité avant l'hiver et ne peut se manger que trempé tant il est dur! Il n'y a pas d'évier, les habitants vont chercher l'eau dehors à la citerne et la stockent ici dans de grands récipients en terre ou en bois, parfois en cuivre. Quand il fait nuit, on s'éclaire à la lueur de l'âtre allumé et avec la lampe à huile. L'âtre dispense peu de chaleur, à tel point qu'en hiver, les habitants vont travailler dans l'écurie, profitant de la chaleur animale. Sur la cheminée, qui sert de séchoir pour les viandes, est inscrit le nom de Frédéric Perrier, propriétaire de la maison de 1856 à Dossier vie quotidienne, page 16/57

17 La pièce à vivre au 18 e siècle Usage Entrer dans la pièce à vivre, c'est entrer dans l'intimité de la famille. Le plus souvent exposée au sud, c'est la pièce la mieux éclairée et la plus confortable. Le sol est recouvert d un plancher. A la fois lieu de séjour et longtemps chambre à coucher, on y mange et, en hiver, y fait la veillée : on bavarde, commente les grands évènements, joue, chante, prie, tout en s'occupant à des travaux manuels. Quand les travaux des champs sont moins prenants, on met à profit le temps dégagé à travailler : filage, couture, tricot, dentelle, vannerie, confection d'objets en bois, réparations diverses, ou à préparer certains aliments (haricots, pois, lentilles, noix...). Cette pièce sert aussi pour le travail à domicile si important en Franche Comté : horlogerie et lapidaire, dentelle, lunetterie et clouterie Le mobilier Les meubles sont rarement neufs, ils sont souvent cédés par des parents ou achetés dans une vente. Dans le poêle, l'ameublement est sommaire. Il est généralement constitué d une table, de sièges (tabourets, chaises et bancs), de lits (parfois en alcôve ) d un ou plusieurs coffres de rangement dans lesquels on stocke les grains ou la farine, on range les habits, les bonnets, parfois les outils et les objets précieux comme les papiers de famille. Ils servent aussi de sièges. Après 1730, le buffet prend place à côté des coffres ; d'un seul corps et à deux portes, il ferme à clé. On y range le linge de manière plus aisée que dans un coffre. L'horloge n'existe que chez les plus riches. Pour dormir On trouve toujours dans cette pièce, quand elle existe, de quoi dormir : le lit ou les lits se présentent sous différentes formes. L'alcôve tout d'abord, qui est une sorte de placard, fermé par des portes de bois ou des rideaux, et le lit clos, plus massif, mais tout aussi fermé. À l'intérieur, le lit est composé d'un sommier en lattes fixes sur lesquelles s'appuie le matelas fait d'une solide toile de chanvre ou de lin et rempli de paille, de balle ou paillette de lin, d'orge ou d'avoine, mais parfois aussi de feuilles de maïs, de hêtre, renouvelées chaque automne. Si le lit n'est pas très large -en moyenne 110 cm-, il est assez long : 180 cm 13. Un traversin en paille soulève le matelas au niveau de la tête. L'oreiller de plumes complète le couchage avec la couette, très lourde, en plumes également. Mais on voit aussi des placards aménagés dans les murs qui sont des meubles complets enfermant lits, horloges et étagères. Tous les lits ne sont pas enfermés et tous les dormeurs ne bénéficient pas de l'intimité relative que donnent l'alcôve et le lit clos. Cependant, le lit principal, celui des parents, possède couramment des rideaux qui peuvent assurer un peu d'intimité et protéger de ces courants d'air que n'arrêtent pas les huisseries de l'époque : c'est le lit à ciel. Il est clos par des rideaux accrochés au ciel de lit (le ciel est un cercle ou un carré à angles arrondis suspendu au plafond). Les rideaux sont à fleurs, à rayures ou à carreaux, parfois de Bergamme, sorte de grossière tapisserie. Il fallait 18 m d'étoffe pour faire le tour du lit et ainsi se protéger des courants d'air et conserver un peu de chaleur corporelle l'hiver. Enfin, de simples paillasses roulées le matin et déroulées le soir, forment le couchage des autres membres de la famille : une pour les filles, une pour les garçons. On y dort tête bêche couramment. 13 Dans la ferme des Arces de Morteau, la longueur intérieure est de 191 cm, sur 113 de large, le lit de sapin présenté au poêle des Bouchoux mesure 184x108 cm. Dossier vie quotidienne, page 17/57

18 Aux Arces de Morteau, dans l'alcôve du poêle : le lit est long d'un mètre quatre-vingt-dix et large d'un mètre. L'alcôve est fermée par deux rideaux qui glissent sur une tringle en fer. Plus tard, on a mis des portes. Le lit à ciel d'une des deux chambres des Arces de Morteau, à 900m d'altitude, en Le lit simple au poêle des Bouchoux pourrait bénéficier d'un ciel de lit assorti de rideaux qui lui assurerait un peu plus de confort. Une simple paillasse à même le sol où dormir à plusieurs Jean-Marie Lequinio, lors de son voyage dans le département du Jura, décrit une ferme au nord de Moirans en 1798 : «A côté de l'appartement où est la cheminée se trouve une mauvaise chambre où sont deux grabats, l'un pour les père et mère, et l'autre pour les filles ; quant aux garçons, ils n'ont d'autre lit que le grenier au fourrage, dans lequel ils s'enfoncent; une mauvaise couverture...est la seule précaution qu'ils ajoutent pour se garantir du froid» 14 Le lit clos présenté à Joncherey se présentait pareillement au 18 è siècle Placé dans l'angle de la pièce, le lit clos est fermé sur deux côtés par les deux murs, sur le troisième par une cloison en bois et le dernier -l'entrée- par des rideaux ou par des portes en bois. «Dès la fin du XIX e siècle, les observateurs et les pédagogues républicains tiennent le lit clos pour le sommet de l'inconfort et pour le signe d'une arriération heureusement en voie de disparition.» Lequinio, Voyage pittoresque et physico-économique dans le Jura, tome II,, p 293 à M. Perrot, Histoire de chambres Dossier vie quotidienne, page 18/57

19 Il n'y a pas encore de vêtement de nuit spécifique, tout au plus le bonnet, très précieux car une bonne partie de la chaleur corporelle s'évacue par le crâne. On dort habillé. Les vêtements de nuit seront utilisés au siècle suivant seulement Pour ranger Lors de la construction, des niches ou des placards muraux sont aménagés pour le rangement, mais ils ne suffisent pas. De même, un buffet surmonte le revers de la plaque de cheminée. On peut y faire tiédir des habits mais aussi y faire cailler le lait. Les coffres sont les meubles les plus courants, cependant l'armoire commence sa diffusion à la fin du siècle de même que la commode, si pratique avec ses tiroirs. Le coffre peut se trouver dans toutes les pièces. Il est utilisé pour ranger à la fois du fil, du tissu, des vêtements, des outils, de la nourriture (ici, dans une chambre des Arces de Morteau) La commode à trois tiroirs est encore rare dans les intérieurs paysans avant la fin du siècle Armoire peinte en sapin présentée dans le poêle de la ferme des Bouchoux, au musée Dossier vie quotidienne, page 19/57

20 Pour travailler et recevoir C'est en général dans cette pièce que se trouve la table de sapin ou de chêne, accompagnée d'un ou deux bancs, de tabourets à trois pieds, de chaises. C'est dans cette pièce aussi que se trouvent le rouet 16, le braque, indispensables à la réalisation du trousseau et de toutes les pièces textiles du foyer, ainsi que les instruments et outils nécessaires à l'activité complémentaire durant les mois d'hiver : établi de lapidaire, d'horloger, etc. Les boules remplies d'eau focalisent la lumière de la lampe à huile et permettent aux dentelières et aux horlogers de mieux travailler le soir Au fond du poêle des Bouchoux, l'établi du lapidaire, chichement éclairé par une lampe à huile suspendue, assure un revenu complémentaire aux paysans jurassiens. On voit aussi les outils accrochés au mur ou rangés dans les étagères, le matériel pour filer. Le coffre Presque tous les foyers sont pourvus au moins d'un coffre, souvent hérité d'un aïeul, où l'on range aussi bien le linge, le fil, la vaisselle que les outils ou la nourriture. Au 18 e siècle, le coffre est progressivement supplanté par l'armoire. Dans les milieux paysans modestes qui n'ont pas les moyens d'acquérir une armoire ou un meuble d'un type nouveau, comme la commode, le coffre occupe toujours une place de choix. En Franche-Comté, il reste très présent jusqu'en 1850 ; après il passe du poêle ou de la cuisine à la chambre à coucher. Au 20 e siècle, il devient rare et, lorsqu'il en est fait mention, il s'agit de foyers très modestes. Objets et images de piété La quantité d'objets et d'images religieuses dans la maison dépend autant de la richesse que de la piété. Le crucifix ne se trouve pas dans toutes les maisons. Les bénitiers, les grottes et les niches se rencontrent plus fréquemment dans les demeures bourgeoises alors que dans les maisons paysannes l'imagerie tient une grande place, souvent de modestes découpures en papier. Elles représentent majoritairement le Christ, puis le Saint-Suaire, profondément vénéré en Franche-Comté. On compte une à trois images par foyer, proposées par les colporteurs ou rapportées de pèlerinage. Le chauffage Au 18 e, dans la plupart des foyers ruraux, on trouve pendant longtemps un seul point de chauffage : le fourneau de muraille du poêle (l'âtre de la cuisine est plus destiné à la cuisson qu'au chauffage). Il est réalisé en pierre ou en céramique, plus rarement en fonte. Placé derrière le mur qui sépare de la cuisine, il est alimenté depuis l'âtre. Le feu est enfermé et le chauffage de meilleure qualité : 16 Et parfois même le métier à tisser, monté en hiver et démonté au printemps Dossier vie quotidienne, page 20/57

21 l'énergie produite par la combustion du bois ne se perd pas dans le conduit. De plus, le revers de la platine rend un peu de la chaleur de l'âtre par rayonnement Fourneau de muraille massif en pierre des montagnes neuchâteloises Schéma de fonctionnement du fourneau de muraille Dossier vie quotidienne, page 21/57

22 Le porte-feu permet de transporter les braises d'un point-feu à l'autre Aux Bouchoux, le revers de la platine est équipé d'une barre pour faire sécher les vêtements. Il est surmonté d'un placard de rangement F-X Convers, propriétaire des Arces de Morteau, avait déjà remplacé le fourneau de muraille par un petit poêle à bois vers 1800 Dossier vie quotidienne, page 22/57

23 Au musée, dans la ferme des Bouchoux La pièce à vivre ou «chambre» L'air est tempéré par l'arrière de la plaque de cheminée de la cuisine. Quand le feu brûle dans l'âtre, elle diffuse un peu de chaleur par rayonnement. Séparée de l'étable par un mur en dur, la pièce ne bénéficie pas de la chaleur animale qui pourrait se transmettre au travers d'une simple cloison de planches. Le lit : un matelas et un traversin de balle d'avoine, une couette et un oreiller en plumes prennent place dans un bois de lit. La table est ici, avec les bancs et les chaises. C'est ici qu'on prépare fil de lin, de chanvre ou de laine. Ce fil sera ensuite tissé et on pourra faire les habits, le linge de maison, les trousseaux des enfants. C'est ici également que le paysan réalise un travail d'appoint pour l'extérieur. En Franche-Comté, dès le 18 è siècle, les Jurassiens travaillent pour les horlogers de Genève et réalisent des petites pièces sur un atelier de lapidaire. (attention : celui qui est montré ici date de la toute fin du 19 è siècle, il n'a pas été possible d'en trouver un de la fin du 18 è ). D'autres paysans travaillent pour la lunetterie, la tournerie, font des clous etc. Travailler, recevoir Ranger, dormir Dossier vie quotidienne, page 23/57

24 Le 19 e siècle : ce qui change D'une façon générale, le changement est surtout sensible vers , après la révolution industrielle qui a eu lieu au milieu du siècle 17. Au début du siècle, l'industrie naissante fonctionne au bois ; les ressources sont limitées et les matériaux transformés ( objets en fer, en fonte, faïence, verre) restent rares et sont réservés aux plus riches. La Révolution Industrielle donne accès à plus de biens aux gens modestes : vaisselle en faïence, verres (plats pour fenêtres, gobeleterie), tissus, ustensiles de cuisine et outils en acier, en fer blanc, en fonte, et vers le dernier quart du siècle, fourneaux, briques et chaux pour la construction, tuiles pour couvrir les toits jusqu'alors en majorité couverts en bois ou en chaume, etc. A la fin du siècle, dans les papiers des notaires, le vocabulaire devient plus précis, plus descriptif, s'enrichissant pour désigner de nouveaux objets, donner les couleurs, les matériaux...par exemple un lit à rideaux de serge verte et non pas simplement un chalit. L'époque change, l'éducation est en marche, l'esprit se rationalise, ce qui se traduit dans la maison par l'attribution d'une fonction à chaque pièce : on prépare les repas à la cuisine et on y mange. On se réunit, on travaille l'activité complémentaire (horlogerie, lapidaire, dentelle etc) et on se détend dans la pièce à vivre, et on dort dans une chambre. Fini les pièces où se trouvent pêle-mêle outils, nourriture, vêtements, lits, rangements, seaux,... La cuisine C'est essentiellement au cours de ce siècle que les cuisines s'équipent de vaisselle de faïence et de couverts en fer blanc. Et c'est seulement dans le dernier quart du siècle qu'arrivent les changements notoires : le fourneau pour cuisiner remplace l'âtre et prendra bientôt le nom de cuisinière. À partir des années , il possède une réserve d'eau chaude. La pièce devient alors plus confortable et progressivement, la table apparaît sur laquelle on prépare le repas et on mange. Il n'y a pas d'autre changement notoire dans le mobilier, le lit restera dans la cuisine parfois encore jusqu'à la fin du siècle voire au-delà! Pour allumer le feu, voici l'allumette à friction, une invention comtoise. En1831, Charles Sauria, natif de Poligny (Jura), invente l'allumette phosphorique, à base de phosphore blanc. En 1844, le suédois Pasch invente l'allumette de sûreté à base de phosphore rouge, toujours en usage aujourd'hui Voir dossiers chauffage et lumière 18 Voir dossier chauffage Dossier vie quotidienne, page 24/57

25 Descriptions d'époque : une cuisine de vigneron à Vuillafans (Doubs) en 1854 La pièce où coud ainsi cette jeune fille est une de ces chambres-cuisines si communes chez nos vignerons. A gauche en entrant, se trouve le dressoir avec ses plats d'étain par le haut, les seilles d'eau au centre, et les marmites rangées, selon leur taille, par dessous. Plus loin, vient la crédence à hauteur d'appui 19, où l'on met les vivres, avec un tiroir pour les cuillers, les oignons et les bouts de ficelle. Au mur pendent la poêle à frire toute noire, la bassinoire en cuivre rouge et les tonnoires sur lesquelles on roule les miches, les jours de fournée, en les tirant du pétrin que voilà aussi à sa place, à côté de l'horloge. Vis-à-vis la fenêtre, se déploie en saillie le manteau carré de la cheminée, sur la corniche de laquelle figurent la lampe d'étain, deux chandeliers de cuivre, un autre de fil de fer à crochet pour aller à la cave, deux fers à repasser et autres menus ustensiles de même nature. Dans le coin à gauche de la cheminée est le four, sur le dos duquel s'entassent ordinairement les paniers à terre, les pioches et les bigots, tout l'arsenal du vigneron ; par-dessous, on aperçoit, au milieu des brindilles, le tronc de bois sur lequel, en hiver, on aiguise les échalas. Le coin vis-à-vis le four, du côté de la fenêtre, est occupé par un grand lit à ciel carré et à rideaux de cotonnade bleue largement rayée, tombant perpendiculairement du plafond jusqu'à terre. Entre le lit et le four se trouve la porte de l'autre pièce. La colonne supérieure du lit correspond à l'angle d'évasement intérieur de la fenêtre, de l'autre côté de laquelle surgit une grande armoire en noyer noirci à deux battants, vestiaire de toute la famille. Quelques chaises de bois dur sont rangées autour de la chambre, d'autres sont engagées sous la grosse table à pieds tors qui en occupe le milieu. Le plancher, quoique de couleur terreuse, n'en témoigne pas moins de ses bonnes intentions de propreté, par les rosaces encore fraîches dont l'a ouvragé l'arrosoir. Tout est d'une simplicité extrême dans cette cuisine aux murailles jaunes ; mais tout y est rangé avec tant d'ordre, et le printemps y envoie du dehors un air si pur qu'on s'y sent réellement tout à fait à l'aise. 20 Une cuisine de paysan à Villeneuve d'amont (Doubs) en 1854 Faute d'argent, hélas! On a oublié de la cadetter (daller), lors de la bâtisse, et plus tard, on s'est si bien accoutumé à la terre nue qui lui sert de plancher, qu'on en est resté là. La bande de la cheminée est formée d'une grosse solive de sapin qui court d'un mur à l'autre. A cette solive pendent quelques ails et une vessie de cochon. [...]Le foyer n'a pour chenets que deux gros cailloux.[...]la batterie de cuisine se résume en un crochet de fer, une vieille pelle percée comme une écumoire, et un soufflet asthmatique, au bec de fer-blanc. De l'autre côté pend au mur un vieux sabot duquel on voit sortir des allumettes. Dans la cheminée se trouve un rayon sur lequel sèche un cérat, auquel on a déjà bien des fois coupé. A gauche s'ouvre la gueule du four, dont le dos fait saillie sur le jardin. Vis-à-vis, la seille d'eau à larges cercles de cuivre prend ses aises sur un rayon de pierre incrusté dans le mur. A côté de la seille se trouve le seillot de sapin blanc dans lequel la Jeanne-Antoine trait sa vache [...]. Au-dessus de la seille s'étalent quelques écuelles, puis vient la petite armoire où la Jeanne-Antoine loge ses provisions de bouche. En bas, se trouvent deux marmites à base de pointe, deux marmites de fourneau. En fait de chaises, voici la sellette sur laquelle on s'assied pour traire la vache, puis ce gros tronc de sapin sur lequel on chapelle le bois. Au mur pend la poêle à frire, à un clou, et deux chaînes de voitures, à une cheville Meuble à deux corps 20 M. Buchon, Le Matachin, 1854, p.7-21 M. Buchon, Le Grand Manuel, 1854, p.45 Dossier vie quotidienne, page 25/57

26 Haag, Nourrice en Normandie, 1886, Musée de Louviers Dans cette cuisine dallée, la préparation du repas se fait encore sur le sol : choux, carottes, oignons et poireaux attendent, par terre. Derrière, une cruche à eau en grès. Devant la cheminée, le bassin de cuivre cache un gril posé contre le manteau. Dans la cheminée : les landiers servent à la fois à porter les bûches et à tenir au chaud. Dossier vie quotidienne, page 26/57

27 Dans cette cuisine haut-saônoise, le lit est encore là en 1879, près de la haute cheminée, avec une grande table en bois dur, des bancs et chaises, une horloge. À gauche, on devine le dressoir. Dagnan, L'Accident à Passavant-sur-Corre (Haute-Saône), 1879, Musée de Baltimore Enders, Un Rayon de soleil dans le deuil, 1890, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon Enders, La Lessive, 1890, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon Dossier vie quotidienne, page 27/57

28 Se nourrir La préparation des aliments se fait toujours par terre, mais le sol est le plus souvent couvert en dalles ou en planches. La cuisine à l'âtre est remplacée par la cuisine au fourneau. Celui-ci s'équipe d'un four, puis de deux et d'une réserve d'eau chaude. Il est mixte, mais on préfère l'alimenter en bois pour des raisons économiques. La maîtrise progressive du feu facilite la préparation des repas. Les aliments sont les mêmes qu'au siècle précédent, mais la pomme de terre prend le dessus sur les gaudes de maïs. On mange 800g de pain par jour. Les paysans élèvent un ou deux cochons par an pour leur propre nourriture. Au début du siècle, le café arrive dans leurs foyers mais seulement chez les plus riches; il devient plus courant dans la seconde moitié du siècle. On achète le sucre, le sel, le café, la chicorée et le vin. Le reste, c'est à dire l'essentiel, est auto-produit. À la fin du siècle, les fruitières se développent, les paysans y amènent de plus en plus leur lait et ne font plus le fromage de garde. L'eau de la vaisselle, appelée la relavure, est donnée à boire aux cochons avec les épluchures et les restes de nourriture. Pierre-Edouard Frère, La Petite cuisinière, La table est déjà mise : assiettes blanches, verres, cruche en grès, pain. La petite cuisinière prépare la soupe de légumes et surveille le fourneau Émile Salomé, La Maison de Thérès, 1881 De beaux plats en faïence décorée ornent l'étagère et a côté sont suspendus les cuivres. Au-dessus de la cheminée : une image religieuse. Accrochée à la poutre :la lanterne et sous le manteau, la lampe à huile, la boîte à sel. Thérèse n'a toujours pas de fourneau et cuisine à l'âtre Témoignages d'époque : L'almanach du nouvel anabaptiste de 1834 à propos de la chèvre : «c'est dans la maison du pauvre qu'elle habite ordinairement : elle fournit son lait à la famille et ne coûte rien pour sa nourriture. Sa chair fumée sert d'aliment pendant l'hiver à beaucoup d'habitans (sic) de la montagne» Dossier vie quotidienne, page 28/57

29 Dr Simon Bonnet, Manuel pratique et populaire d'agriculture pour le département du Doubs, 1835 "Les produits du jardin, les légumes, les gaudes, le lait, les pommes de terre, la soupe et le pain suffisent pour les enfants et conviennent à tout le monde dans les saisons mortes" plus loin, il cite les légumes : betterave, carotte,choux, courges, fèves, haricots, navets,panais, pois, pommes de terre, raves, topinambour. Léon Sahler, Montbéliard à table, 1907 "Nos campagnards prirent très vite goût à la pomme de terre. Accompagnée d'un bol de lait, elle constituait le plus souvent leur souper.» Les ustensiles Au cours du siècle, les manières changent : la fourchette et l'assiette individuelle s'imposent, les couverts sont en étain ou en fer. La fabrication industrielle de la céramique permet à la vaisselle en faïence de gagner tous les foyers Jean Gigoux, Intérieur à Morre 1841, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon (Morre est un village situé à 5 km de Besançon). Le peintre a su rendre la pauvreté de cette petite famille. Posé sur des pierres, le fourneau est isolé du plancher et un homme, pieds nus, est assis à côté. Devant, les ustensiles de cuisine : louche, cuillers, une assiette en terre, une casserole. À droite, le montant du lit clos, après lequel une corde est tendue pour la lessive. Dossier vie quotidienne, page 29/57

30 L'eau On la cherche toujours à la citerne, à la rivière, au puits ou à la fontaine. Le changement réside dans la construction, à partir du début du siècle, de nombreuses fontaines dans les villages. A la Proiselière, la pompe de la Fontaine à eau en grès Fontaine à eau en étain cuisine a été mise en service au 19 e L'approvisionnement en eau change à la fin du 19 e siècle pour ceux qui utilisent les citernes : l'eau est amenée directement dans la cuisine, puis dans l'écurie, grâce à une pompe à bras. On fait toujours la vaisselle dans un baquet posé sur l'évier s'il existe. Les ustensiles en bois sont nettoyés avec du sablon, calcaire blanc très friable, au moyen d'une brosse ou d'un chiffon, ce qui les rend d'une blancheur insoupçonnée. Assiettes, plats, récipients divers sont mis à sécher dans un égouttoir à vaisselle Vers 1885, apparaissent le seau à une anse qui remplace la seille, et de nouveaux ustensiles : cuvette et bouilloire. Au cours du siècle, carafes, bouteilles et gobelets en verre deviennent courants dans les campagnes. Depuis 1821, en effet, l'industrie les fabrique en grande quantité au moule, annonçant la fin du soufflage. La mise en évidence des microbes par Pasteur modifie le regard sur l'eau mais seuls les milieux aisés ont accès à la toilette et à la propreté. La fontaine à eau est maintenant en grès ou en faïence, même si on conserve bien sûr les fontaines en étain encore en service. Dossier vie quotidienne, page 30/57

31 Au musée, dans la Ferme des Arces Le tuyé, en 1811 Cette maison est meublée d'après l'inventaire dressé en 1811 lors du décès du propriétaire : François-Xavier Convers. Il fit construire cette ferme en 1784, au village des Arces de Morteau qui comptait alors 12 maisons. Laboureur aisé, il possède sa terre, sa charrue, élève vaches et bœufs de race fémeline et taurache, aujourd'hui disparues, quelques chèvres. Il cultive de l'avoine et de l'orge pour faire son pain et nourrir les animaux. Le blé ne pousse pas, il fait trop froid. La cuisine est appelée «le tué» : pièce spécifique des fermes de montagne, le tué comprend un four à pain, le contre-feu et surtout une grande cheminée en forme de pyramide qui couvre totalement la pièce. Il sert de fumoir à viande, de mode de chauffage et de lieu de séchage pour les récoltes. Une crémaillère en bois et une en fer y sont suspendues. On remarquera l'aiguière en cuivre jaune, suspendue au-dessus du minuscule évier, sous la petite fenêtre, avec évacuation des eaux sales directement dehors, le pétrin en sapin et ses planches à gâteaux, la farinière en chêne et les deux bassins en cuivre sur l'étagère. Ferme des Arces de Morteau, vues de l'intérieur du tuyé : ci-dessus, le four à pain avec, devant, le pétrin ci-contre : la farinière sur laquelle sont posées les planches à pétrir ; sur l'étagère, les récipients en cuivre ; à gauche, la pelle pour ramasser les poussières Dossier vie quotidienne, page 31/57

32 Au musée, dans la Ferme de Joncherey, La cuisine vers 1840 L'eau provient du puits ou de la citerne. Elle est transportée dans des baquets, puis stockée pour la journée sur le banc à baquets, dans de grands récipients en bois ou en terre. On l'utilisera pour laver et cuire les légumes. Le repas est préparé à même le sol. Denrée précieuse, le sel est conservé dans une grosse boîte de bois. Le mur à feux : la cuisson se fait à l'âtre, dans l'angle formé par les deux seuls murs de pierre de cette maison en torchis. Le four à pain se trouve là également et c'est aussi là, par le trou aménagé dans le mur, que l'on charge le fourneau de la pièce à vivre. La vaisselle, en terre vernissée ou en faïence, est lavée dans un baquet de bois puis mise à sécher dans un égouttoir. L'eau est donnée aux cochons. Dans la cuisine, on trouvera aussi les ustensiles nécessaires au traitement du lait (jattes, baratte, pot à beurre frais, pot à beurre cuit), la choucroutière en grès assortie de son couteau à choux, et des outils (scies, faucilles). Accrochés près du four à pain, deux fers à beignets : préalablement graissés, ils sont trempés dans la pâte, puis plongés dans un bain de friture. Ils donnent des beignets légers de différentes formes. Au mur, à l'entrée du cul du four, la lanterne à main permet d'éclairer ce lieu où sont entreposés pétrin, ruche et nécessaire à lessive. Le seillé et l'égouttoir à vaisselle dans la cuisine de Joncherey, vers 1840 le meuble de cuisine ; à côté, au mur, des outils ; par terre un balai, une baratte, une jarre pour la choucroute Dossier vie quotidienne, page 32/57

33 Au musée, dans la Ferme de Recouvrance La cuisine vers 1880 Le mur de feux a bien changé. Le four à pain, construit en même temps que la maison, a été enlevé. L'âtre disparaît et avec lui tourtières, bouilloires et cuivres. Un nouveau type de fourneau apparaît vers 1850, équipé d'un four : celui-ci a été réalisé après 1852 dans l'entreprise Baudin (Jura). Pour allumer le feu : des allumettes phosphoriques à friction, une invention du jurassien Sauria en 1831 améliorée par des scientifiques suédois. Le café est devenu courant, en témoigne le grilloir posé à côté du fourneau. On ne prépare plus les repas par terre mais sur une table. Aux récipients en terre s'ajoutent maintenant des ustensiles en fer battu ou en fonte, parfois émaillés. Pour les conserves, le traditionnel procédé de la lacto-fermentation est largement utilisé pour choux et navets (choucroute) et la plupart des autres légumes. Sur le seillé, à droite des bouteilles : le réchaud portatif. Alimenté par le pétrole récemment arrivé en Europe, il remplace en été le fourneau car sa consommation est minimisée. Il ne dégage ni odeur ni fumée. Les foyers restent fidèles à la bougie et à la lampe à huile, comme en atteste cette petite lanterne sourde accrochée au mur et qu'on prendra pour sortir. Et rien ne change pour la corvée d'eau ou de vaisselle, ni pour l'équipement mobilier à part la table. La cuisine de la ferme de Recouvrance vers 1880 : une table pour cuisiner et manger, un fourneau pour préparer les repas, et toujours les réserves d'eau dans les grandes seilles en terre. Dossier vie quotidienne, page 33/57

34 La pièce à vivre Cette pièce est souvent appelée poêle en Franche-Comté, stube dans le Sundgau belfortain et chambre dans le Jura sud. C'est la première pièce de la maison à être équipée d'un fourneau en fonte. Ce fourneau prend d'ailleurs le nom de la pièce qu'il occupe et est nommé «fourneau de poêle», puis plus simplement «poêle». Parfois présent déjà au siècle précédent, c'est en revanche dans la première moitié du 19 e qu'il apparaît dans la plupart des foyers. Description d'un poêle de paysan à Villeneuve d'amont en 1854 : Un pauvre lit à rideaux de cotonnade rouge occupe l'angle voisin de la fenêtre, vis-à-vis laquelle un vieux buffet, dont elle a toujours la clef dans sa poche, renferme son linge, ses cotillons et sa bourse. Sur le buffet on aperçoit une quenouille et une filette couchée sur le flanc. La table longue touche par un bout le seuil de la fenêtre, avec un banc de bois de chaque côté. Sur cette table se trouve une salière blanche et une grosse nappe à rayures rouge, dans laquelle habite la miche de pain.[...]le mur audessus de la platine, est percé d'un trou, par lequel s'engage le tuyau du fourneau de fonte, qui ne bouge pas du milieu de la chambre pendant toute l'année. A l'embrasure intérieure de la fenêtre figurent, d'un côté un almanach, et, de l'autre, une image d'épinal aux couleurs fortes, représentant le jugement dernier. Deux autres images de même fabrique, ornent les deux côtés de la platine ; l'une est le degré des âges, et l'autre la Mort de saint François-Xavier, sur une plage des Grandes-Indes. Au plafond pendent deux énormes paquets de fil qui attendent le tisserand. 22 Un fourneau de poêle à la ferme de la Proiselière Le mobilier Le lit Dans les intérieurs paysans, le lit est présent dans cette pièce jusque dans les années Ensuite sa présence dépend du nombre de chambres dont la maison dispose. A la fin du siècle dans le Sundgau belfortain, par exemple, le lit est présent une fois sur trois dans cette pièce. 22 M. Buchon, Le Grand Manuel, 1854, p.47 Dossier vie quotidienne, page 34/57

35 Les meubles de rangement Progressivement supplanté au siècle précédent par l'armoire et la commode, le coffre, dans les milieux modestes et paysans comtois occupe toujours sa place jusque vers L'armoire devient le meuble principal du poêle. Les premières armoires sont petites et simples ; vers le milieu du 19 e, elles sont décorées, ciselées et ornées de serrures en cuivre. Et à la fin du siècle, elles sont remplacées par le buffet à deux corps et gagnent la chambre à coucher. La commode fait son apparition durant ce siècle chez les paysans propriétaires. Photo de l'armoire des Arces, petite chambre est Le buffet à deux corps ou crédence a supplanté l'armoire désormais à la chambre à coucher (musée, maison de Recouvrance, stube) A la fin du siècle, dans les maisons qui se dotent de chambres, la crédence, buffet à deux corps, remplace l'armoire qui gagne la chambre. L'horloge comtoise 23 Présente chez les plus aisés depuis le siècle précédent, l'horloge comtoise atteint son âge d'or de 1850 à 1870 ; la production dépasse horloges par an. L'industrialisation de sa production fait réduire son prix, et elle devient accessible à de nombreux foyers. Après 1880, la pendule supplante l'horloge qui trouve sa place dans la chambre. Dans ce poêle jurassien de la fin du siècle, on voit : au premier plan à gauche, l'activité horlogère sous la lampe à quinquet, à droite, une femme devant sa machine à faire les bas. À l'arrière plan, de gauche à droite : une armoire, un lit à rideaux et, accrochée au mur, une pendule. G. Bruno, La Tour de la France par deux enfants 23 Pour plus de détails, voir les trois pages conscrées au sujet en fin de dossier Dossier vie quotidienne, page 35/57

36 Un poêle en céramique placé au revers de la plaque de cheminée, chauffe toute l'assemblée rassemblée devant en ce début du 19 e siècle. : les hommes parlent, l'un fume, l'autre joue du violon ; les femmes filent, les enfants jouent. La lumière est donnée par la lampe à huile, suspendue au plafond. On remarquera (de gauche à droite) : l'armoire à deux portes, le placard ouvert, l'horloge, le placard fermé de deux portes, le lit à rideaux, une table (voir annexe 2, une veillée décrite par Zola dans La Terre). Dossier vie quotidienne, page 36/57

37 Au musée, dans la ferme des Arces Le poêle,en 1811 Le lit des parents se trouve dans une alcôve douillette (1,10m de large x1,80 m de long). L'alcôve est fermée par des portes ou des rideaux. La pièce, lambrissée, est confortable, le chauffage moderne avec un petit fourneau de tôle qui a remplacé le fourneau de muraille. Dans le placard au-dessus de la platine, des récipients contenant du lait sont mis là afin que le lait caille, grâce à la température douce qui y règne. Dans les autres placards sont rangés des livres de piété, des lunettes dans leur étui, rasoirs et peignes, des lampes à huile, de l'argent suisse. Les meubles sont simples : dressoir en sapin coloré, table en chêne, chaises et fauteuil en bois dur, banc en sapin. Signes d'aisance, la vaisselle en faïence décorée, six images pieuses, peintures sur verre en provenance d'alsace ou de Forêt noire et vendues par les colporteurs, un secrétaire et une horloge de parquet (le musée a dans ses collections une seule horloge 18è présentée dans le poêle des Bouchoux, celle-ci est postérieure à 1850). Dossier vie quotidienne, page 37/57

38 Au musée, la ferme de Joncherey La pièce à vivre ou «stube», vers 1840 Vers 1840, on continue à installer le lit des maîtres de maison dans le poêle. Ici, le lit clos garantit une certaine intimité. On se retrouve dans cette pièce pour manger, veiller et travailler. Le travail du fil est très important : à partir du chanvre, du lin, de la laine des moutons, le fil est préparé. Il sera ensuite donné au tisserand. Il en fera les draps, les linges, le tissu pour les vêtements. Une partie du fil est tricotée (bas, chaussettes, bonnets etc). Ici sont présentés un braque pour travailler le chanvre, un rouet avec quenouille et un dévidoir. Le coffre, tout comme l'armoire, contiennent de nombreuses pièces de tissu, pelotes ou écheveaux de fil. Le fourneau de muraille est en fonte, car l'industrie métallurgique est alors florissante dans la région. On en trouvait aussi en céramique ou en pierre. Il se charge en bois depuis la cuisine. La table est placée dans l'angle. La vaisselle est de terre vernissée. C'est là que l'on trouve les témoignages de la piété catholique. L'éclairage est assuré par une lampe à huile et une lanterne. La bougie blanche -celle que nous utilisons aujourd'hui- a été inventée en Très vite produite par l'industrie, elle est vers 1840 un produit courant. Elle offre une lumière plus vive que la chandelle de suif, et brûle sans fumée ni odeur : c'est un grand progrès dans l'éclairage. Dossier vie quotidienne, page 38/57

39 Au musée, la ferme de Recouvrance La pièce à vivre ou «stube» Vers 1885, le poêle est presque devenu la pièce à vivre d'aujourd'hui. Pour le rangement, on opte pour la commode, plus pratique que le coffre. Le buffet tend à remplacer l'armoire qui rejoint la chambre à coucher avec le lit. Pour le confort, un fauteuil ou un canapé. Le meuble présente un service provenant de la faïencerie de Clairefontaine (Haute-Saône) avec motif aux œillets. Au mur, les images sont plus nombreuses. Ici, le fourneau de muraille a été conservé, pratique avec son séchoir; mais au même moment d'autres foyers lui préfèrent un autre type de fourneau à bois. Pour travailler, pour lire, on commence à adopter le pétrole qui donne un bien meilleur éclairage que l'huile, même si celle-ci reste majoritairement utilisée. La machine à coudre se popularise. Avec le développement des manufactures, filage et tissage ne sont plus faits à la maison. Le temps qu'on y consacrait est tourné vers d'autres travaux réalisés au foyer pour le compte d'autrui ou aux usines proches. Le sabot est fabriqué en forêt dans les loges de sabotier. ou par le paysan lui-même à la maison, dans le poêle qui sert d'atelier. Il existe aussi de petites entreprises de saboterie comptant 2 à 10 ouvriers. Les sabots sont en bois de bouleau, de platane pour les sabots à vernir, de noyer pour les sabots à ciseler ou les sabots de mariage. Dossier vie quotidienne, page 39/57

40 La chambre à coucher Dans la première moitié du siècle, rien ne change vraiment, mais vers les années une nette évolution se fait jour : après la révolution industrielle, la production agricole augmente et pour accroître le volume de la grange, la ferme est surélevée. On en profite pour y créer alors une pièce supplémentaire qui peut devenir une chambre à coucher ou un atelier. A partir de 1850, la chaise, alors réservée à la pièce de vie, se trouve aussi dans la chambre, on en dénombre souvent deux. Le coffre est présent dans la première moitié du siècle, puis il est remplacé par la commode ou par l'armoire déplacée depuis le poêle. Une table est souvent présente. Fauteuil, horloge, secrétaire et tables de nuit sont signes d'aisance. Désormais, on dort avec des vêtements de nuit, et pour les plus modernes, la table de toilette avec sa cuvette et son broc donne accès à un peu d'hygiène corporelle. Description d'époque : une chambre de paysan à Villeneuve d'amont (Doubs) en 1854 La chambre du Grand, qui vient ensuite, n'a pas d'autres ornements que son lit de paillotes, deux paires de bottes qui jouent à cache-cache par-dessous, ses habits du dimanche accrochés à un clou au mur, deux sacs de grains et un sac de farine qui rêvent dans un coin à côté du pétrin de la Jeanne-Antoine, un petit miroir à barbe à l'espagnolette de la fenêtre; au plafond, un paquet d'oing blanc pour graisser les voitures, et quelques vieilles ferrailles éparses dans un autre coin M. Buchon, Le Grand Manuel, 1854, p.47 Dossier vie quotidienne, page 40/57

41 Au musée, dans la ferme des Arces La chambre, en 1811 Dans cette pièce, séparée de l'écurie et du cul du four par une simple cloison de planches, le lit cohabite avec outils, ustensiles divers et meubles de rangement : ce sont les usages de l'époque. C'est ainsi qu'on peut voir un buffet à deux portes en bois dur, un coffre en bois dur contenant des pièces de tissu, une chemise d'homme, un fleurier à lessive (drap en chanvre), un autre coffre à trois compartiments contenant des outils : faux, marteaux, équerre..., trois vieux fûts, une lanterne en fer blanc, deux petits paniers et cinq sébilles en paille (petites corbeilles fourre-tout?) La composition du lit est la même que le lit de l'alcôve : sur les planches se superposent dans l'ordre traversin, matelas, draps, traversin, duvet ou couverture. Le matelas est en paillette ou balle d'avoine, les draps en chanvre ou en lin, les traversins en balle d'avoine ou en plumes, la couette en plumes. Dans cette ferme, les lits sont fermés par des rideaux pendus à un ciel de lit : ces rideaux ont été confectionnés à la main au musée avec du tissu en chanvre acheté en Alsace, tissé selon la tradition, et qu'on y appelle Kelsch. Dossier vie quotidienne, page 41/57

42 Au musée, dans la ferme de Joncherey La chambre, en 1840 En 1840, le terme chambre désigne aussi bien une pièce, une salle ou une habitation tout entière. Il n'y a pas encore de chambre à coucher au sens où on l'entend aujourd'hui. Dans cet espace cohabitent lit, chaise, mobilier de rangement pour les vêtements et le linge (coffre et armoire), outils divers, nourriture, tonnelets, pièges pour la chasse, chapeaux de paille pour les travaux des champs... Quand la famille possède un métier à tisser, c'est là qu'il prend place. Selon les moyens des habitants, les enfants dormiront à plusieurs sur une simple paillasse, à même le sol, tête bêche, ou dans un lit plus confortable avec ou sans rideaux. Dans tous les cas, ils couchent sous un gros amas d'édredons, de couvertures ou même d'habits pour avoir chaud. Le lit ressemble à un tas où l'on s'enfouit après y avoir passé la bassinoire ou enfilé une brique ou une bouillotte bien chaude. En l'absence de table de nuit, vase de nuit et bougeoir sont posés sur le plancher. Dossier vie quotidienne, page 42/57

43 Au musée, dans la ferme de Recouvrance La chambre, en 1880 Enfin une vraie chambre dédiée au repos : le lit commence à abandonner son ciel et ses rideaux. Il sera réchauffé grâce à ce drôle d'ustensile posé sur la couette et qu'on appelle «moine». Il est composé d'un petit récipient en fer suspendu dans une carcasse de bois. Ce soir, on montera des braises depuis la cuisine dans le porte-feu qui est actuellement posé sur la table pliante, à droite vers le bougeoir. On versera les braises dans le moine qu'on glissera entre les draps et qu'on laissera un moment. Le temps d'une rapide toilette? Car à côté de l'armoire, sur le petit meuble à cœur, un premier pas vers une propreté plus acceptable est possible avec cuvette, broc à eau et miroir. On dort en caleçon, chemise et bonnet de nuit et non plus avec les habits du jour. Dossier vie quotidienne, page 43/57

44 : ce qui change Après la première guerre mondiale, l'essor de l'agriculture entraîne un agrandissement des fermes. La partie habitation profite de ces changements et gagne en espace, en clarté avec de nouvelles ouvertures et en confort avec l'installation de l'électricité entre les deux guerres et même avant puis de l'eau courante à partir des années 50. Les paysans peuvent se rendre plus facilement à la ville, aux foires, aux marchés grâce à de nouveaux moyens de locomotion (vélo, tacot...) et à de meilleures voies de communication. Les progrès et le développement de l'industrie permettent un éventail et une quantité importante des biens de consommation qui, désormais, circulent et sont accessibles dans les campagnes. Apparition des médicaments chimiques comme l'aspirine Dans la maison, Les pièces ont alors chacune leur spécificité. Les fours à pains sont détruits et l'espace devient un débarras. Les couleurs éclatent dans la maison grâce aux colorants chimiques textiles et aux peintures murales : la maison rurale ressemble enfin à celle qu'on imagine avoir abrité les grands parents. La cuisine Grâce la cuisinière, la cuisine prend le relais de la pièce à vivre pour le quotidien ; c'est désormais là qu'on prend habituellement les repas. Le confort augmente : il fait chaud, la cheminée est fermée donc il y a moins de courants d'air et de fumée. Peu de changement de mobilier avant les années 50 : un vaisselier, des étagères, une table avec ses bancs et ses chaises, une pendule. Les denrées ne sont plus stockées dans cette pièce, mais dans un garde-manger installé dans la pièce la plus fraîche de la maison. La présence d'un lit est tout à fait exceptionnelle. Jean Garneret, Intérieur paysan à Velotte (Besançon), 1940: le lit est toujours là! L équipement ménager se développe avec par exemple le catalogue Manufrance qui propose tout ce dont on peut rêver : lessiveuse, batterie de cuisine, et permet de faire connaître les nouveautés en la matière. la vaisselle ordinaire jouit d'une grande diffusion dans les magasins. Mais le service complet offert pour le mariage est réservé aux grandes occasions. La particularité des fermes à tuyé Au tournant du siècle, avec l'acquisition d'une cuisinière, la pièce où l'on cuisine est déplacée du Dossier vie quotidienne, page 44/57

45 tuyé vers une des chambres : en général celle possédant une porte sur l'extérieur. Une ou plusieurs chambres sont créées à l'étage. Le tué devient un fumoir. Le four à pain disparaît progressivement. Organisation du rez de chaussée de la ferme des Arces avant le 20e siècle Organisation du rez de chaussée de la ferme des Arces au 20e siècle Que manger? Les céréales, notamment sous forme de pain, demeurent la base de l'alimentation des campagnes avec les pommes de terre, les légumineuses et les légumes verts (surtout les choux). Mais on mange plus de fromage et plus de viande. Le café a sa place dans tous les foyers. Le vin est toujours considéré comme nourriture. Le paysan cultive l'avoine, l'orge et/ou le blé ; il a deux jardins : un potager pour les choux, raves, carottes, poireaux et bettes, un jardin plus grand pour les pommes de terre, pois mange-tout et lentilles. Au verger : pommes, poires, prunes. A l'écurie, les vaches pour le lait, un ou deux cochons. La préparation des aliments se fait sur la table de cuisine et plus à même le sol. Jules-Émile Zingg, le repas des paysans, avant 1909, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon Jules-Émile Zingg, le repas des paysans, 1936 La maîtrise de la cuisson Le perfectionnement des cuisinières est significatif : performances énergétiques améliorées, feu continu maîtrisé, eau chaude à disposition, fours, accessoires. Les nouveaux appareils prennent un aspect très massif qui aboutit à la cuisinière moderne. Dossier vie quotidienne, page 45/57

46 La grande révolution : le réfrigérateur En 1930, les premiers réfrigérateurs domestiques font leur apparition, mais il faut attendre les années 50 pour qu'ils se généralisent. L'eau sur l'évier Le grand changement se situe entre les deux guerres avec -enfin- l'eau courante. On note une grande disparité selon les lieux. La ville de Belfort, très en avance, avait fait installer l'adduction d'eau peu avant Mais les villages dont proviennent les trois maisons du Sundgau remontées au musée ne furent raccordées au réseau qu'en Enfin fini les corvées d'eau, le stockage en cuisine et l'économie à tout crin! Les baquets sont désormais remisés dans la grange, la mansarde ou la cave. Ils sont remplacés par les seaux rangés sur le banc à seaux. Le bassin pour puiser l'eau et la boire n'est plus qu'un souvenir : on remplit cruches et carafes et on verse l'eau dans les verres. A partir des années 50, la vaisselle se lave dans une cuvette en plastique. Toilette et hygiène La salle de bain arrive dans les maisons rurales avec l'eau courante. En attendant, la toilette se fait dans la chambre ou dans la cuisine, où la fontaine à eau est maintenant fer émaillé. On utilise le broc et la cuvette en faïence qui trouvent place sur des meubles de toilette, ou encore le tub en fer étamé. Dossier vie quotidienne, page 46/57

47 Au musée, dans la maison de Boron La cuisine vers 1925 Elle est équipée d'une cuisinière émaillée à deux bouches de marque Faure Père et fils, société ardennoise fondée en Dans les évolutions récentes, on remarque la bouillotte d'eau chaude avec robinet ainsi que les deux fours : un pour cuire les aliments, l'autre pour les sécher. Toujours pas d'eau courante, ce sera pour 1956 seulement dans le village de Boron. L'eau, qui provient du puits ou de la citerne, est transportée dans des seaux et non plus dans des baquets, puis stockée pour la journée dans de grands récipients en bois, en tôle ou en céramique : les seilles, rangés sur les étagères du «seillé». On se lave les mains avec l'eau de la fontaine émaillée suspendue. Accrochée au mur, la lampe à essence Pigeon brevetée en 1884 assure un éclairage portatif sécurisé. La choucroutière en grès, assortie de son couteau à choux, permet de conserver de la nourriture pour l'hiver par lacto-fermentation. Les récipients et ustensiles divers montrent une dominante de grès et de fer émaillé. Le traitement du lait se fait rare dans les cuisines, le pétrin aussi. En revanche, on notera l'apparition d'objets se rapportant à la salade (saladier, égouttoir) et la série de pots pour conserver farine, sel, café... Dossier vie quotidienne, page 47/57

48 Au musée, dans la ferme de la Proiselière la cuisine à la fin des années 50 Les années 50, c'est la joie de se débarrasser des vieux meubles et des cirons, c'est les années de bricolage. Ça y est : la modernité fait son apparition avec le formica, la radio et même parfois un ou deux appareils ménagers électriques. Habillée de sa blouse à fleurs, la femme prépare les repas sur la table en formica, facilement nettoyable, et les fait cuire sur la gazinière : pommes de terre, légumes, oeufs, viande de porc conservée à la maison. Elle a même la toute nouvelle coquelle de Le Creuset en fonte émaillée et la cafetière moka express. Elle fait souvent le pot-au-feu. Dans la lessiveuse, elle stérilise les conserves mises dans les bocaux ou dans les bouteilles pour les petits pois. Quand elle allume son fourneau à bois pour chauffer la pièce, alors elle cuisine dessus. C'est un fourneau de fonte provenant de Fallon (Haute-Saône), avec bouillotte et four. Une pompe à bras fait arriver l'eau de la citerne jusque sur l'évier : un beau progrès pour qui a connu la corvée d'eau quotidienne. Cela facilite aussi la toilette de la famille qui se fait là, sur l'évier, car la salle de bains n'arrive que dans les années soixante, avec l'eau courante -enfin!-, le réfrigérateur, la machine à laver et l'aspirateur. Dossier vie quotidienne, page 48/57

49 La pièce à vivre A partir des années 20, la pièce à vivre devient la salle à manger. Les meubles, jusque là réservés aux plus aisés se propagent : canapé, fauteuil, chaises cannées, secrétaire, commode, buffet remplaçant l'armoire, machine à coudre succédant au rouet. La pièce à vivre accueillait jusqu'à présent la veillée. Mais celle-ci tend à disparaitre en ce début de siècle. Ce déclin, qui aurait commencé vers 1850 mais plus encore à partir de 1900, est un marqueur culturel significatif du changement de mode de vie villageois, des grandes et profondes mutations que le monde rural a connues depuis le milieu du 19 e siècle Il marque l'éclatement de la cohésion de la communauté. Avec la veillée disparaissent beaucoup de superstitions ancestrales. Les causes sont certainement multiples. Citons l'implantation des associations et de sociétés, l'essor des cafés, nouveaux lieux de convivialité ; le vélo qui permet de s'y rendre ; le moindre coût du chauffage et de la lumière qui n'oblige plus à se rassembler par économie, et fait reculer les mystères de la nuit ; les travaux manuels de la veillée sont devenus inutiles, les tissus industriels supplantent le filage-tissage, de nombreux objets sont achetés au bourg ou à la ville voisine ou sur catalogue ; les maisons sont désormais couvertes de tuiles, plus besoin de fendre des tavaillons ou préparer le chaume ; les occupations de plus en plus diverses de chacun, le travail à la ville de certains, modifient également la situation. Au musée, dans la maison de Boron La pièce à vivre ou «stube» En 1925, c'est très exceptionnellement que l'on trouve encore un lit dans la pièce à vivre. Désormais, chaque pièce a sa fonction. Dans le poêle, on se retrouve pour manger, veiller. On y travaille aussi : la machine à coudre a remplacé rouets et quenouilles, instruments traditionnels du filage et tissage domestiques. Le fourneau de faïence, alimenté maintenant au bois ou au charbon, provient des fonderies Fallon (Haute-Saône). Sur la table et dans le buffet, un service de table complet de 74 pièces fabriqué à Sarreguemines et tel qu'on en trouve couramment après le développement des manufactures, du commerce et des transports. Il faisait souvent l'objet de cadeau de noces. Marque de confort, le canapé apparaît dans les fermes et les chaises ont balayé les bancs. Le carillon a pris la place de l'horloge comtoise. L'éclairage est assuré par une lampe à pétrole suspendue au plafond. Mais l'électricité est en route et dans un an, le village de Boron d'où provient cette maison, recevra le courant. Dossier vie quotidienne, page 49/57

50 Au musée, dans la ferme de la Proiselière La pièce à vivre ou «poêle» Question de moyens, on conserve encore les meubles de famille en bois massif : armoire, vaisselier, table et chaises. On a gardé la vaisselle de la grand'mère et de la mère, même si elle est dépareillée. Pour se chauffer, on utilise encore le fourneau à bois en fonte émaillée à deux bouches fabriqué à Fallon, en Haute-Saône. On s'éclaire à l'électricité, car elle est présente dans toutes les communes comtoises depuis les années trente : la lampe à incandescence éclaire la maison et même l'écurie. Cependant, on a conservé une lampe à huile ou à pétrole en cas de coupure de courant. Crucifix, statuettes de la vierge, images ou tableaux religieux sont très présents dans la maison et distribués dans chaque pièce. Le fusil de chasse est rangé ici et les cartouches sont fabriquées à la maison. Si la radio trône à la cuisine, le téléviseur n'a pas encore supplanté les veillées : jeux de cartes pour les hommes, couture, dentelle et tricot pour les femmes, livres de la bibliothèque paroissiale pour les enfants, jeux de plateau pour tous. Ces moments de détente restent rares car les travaux sont nombreux à la ferme et les conditions de vie très dures, surtout pour la femme, même si on lui a bricolé un moteur sur la vieille machine à coudre à pédale. Dossier vie quotidienne, page 50/57

51 La chambre La chambre conjugale se démocratise dans les campagnes. Son mobilier est un investissement important pour un jeune couple : un lit, deux tables de nuit, une armoire, une commode et un meuble de toilette. Le lit clos est débarrassé de ses rideaux ou remplacé par un lit en fer. Sommiers à ressort et matelas en coton remplacent les paillasses. Les enfants partagent leur chambre et leurs lits. Et à partir des années 60, l'idée de la chambre individuelle arrive dans les campagnes. Au musée, dans la ferme de Boron La chambre de l'accouchée La chambre du malade La chambre de l'accouchée, en 1925 Cette pièce qui n'a qu'une fonction, celle de chambre, montre une rationalisation et une amélioration des modes de vie : les outils en ont disparu, heureusement remplacés par les ustensiles de toilette : cuvette et broc, savon, linge, miroir, bidet sur pied. La jeune accouchée peut aussi faire chauffer de l'eau dans le petit réchaud de fonte noire qu'elle alimente avec des braises. Pour la prière, une statuette de la Vierge et pour le plaisir une gravure représentant des enfants et un tableau réalisé avec des cheveux. Sur le lit, la couverture piquée vient de faire son apparition. Au pied du lit, une couveuse a été réalisée par le menuisier de Frasne (Doubs) entre les deux guerres à l'occasion de la naissance d'un enfant prématuré. Cette couveuse fut ensuite utilisée à plusieurs reprises dans la communauté villageoise et au-delà. Des bouillottes d'eau chaude sont placées dans la partie inférieure, un thermomètre pour contrôler la température intérieure, un récipient d'eau pour l'humidité, des trous d'aération : tout est prévu. Ensuite, le bébé sera placé dans la corbeille qui l'attend au-dessus de la bonnetière. La chambre du malade Le malade garde la chambre et le médecin le visite à domicile. Depuis le 17 e siècle, les médecins déplorent le manque de propreté dans l'habitat rural, l'air confiné, la chambre encombrée de préparations, fioles, flacons et autres ustensiles. En 1925, ils sont heureux de voir ici appliquées les préconisations demandées par les hygiénistes depuis 1860 : en cette aprèsguerre en effet, l'hygiène entre enfin dans les maisons rurales et on fait grand cas de la qualité de l'air. Il est préconisé de laisser entrer l'air et le soleil : ni volet ni rideaux aux fenêtres, qui seront ouvertes la nuit, pas de linge humide mis à sécher et ménage tous les jours. Le malade boit dans une tasse «canard» : c'est le même ustensile qui peut servir de biberon. Son lit de fer est bien écarté du mur. Fini les rideaux de lit. Sur le sommier de sangles,un matelas en laine Dossier vie quotidienne, page 51/57

52 remplace les anciens matelas bourrés de feuilles ou de paillette (petite paille de lin ou de chanvre). Il dispose d'une chaise percée, s'éclaire avec une lampe à pétrole. Le fourneau de fonte émaillée de marque Audemar Guyon provient de Foucherans, près de Dole (Jura). Au musée, dans la ferme de la Proiselière C'est une vraie chambre à coucher avec les meubles assortis achetés à l'occasion du mariage. Cette fois, la chambre est chauffée : ici, un fourneau en fonte fabriqué en Haute-Saône, à Vy-le-Ferroux. Le lit est confortable : sommier à ressorts, matelas de laine ou de crin, couverture piquée en laine et édredon de plume ou duvet. Les plus modernes ont même une couverture chauffante électrique. Au pied du lit, le seau hygiénique en fer émaillé est vidé chaque matin dans l'écurie. Les wc intérieurs, c'est pour bientôt, avec la salle de bains et l'eau courante (enfin!). Le lit d'enfant est encore dans la chambre des parents, en revanche les plus grands ont leur espace à eux : une chambre pour les filles et une pour les garçons. Au sein des jeunes couples, il arrive que la femme ne soit plus agricultrice mais salariée à l'extérieur, par exemple institutrice. Dossier vie quotidienne, page 52/57

53 Foliot Annexe 1 L'horloge comtoise Roue de rencontre Les premières horloges mécaniques firent entendre leur "tic-tac" au début du 14 e siècle. Dans chaque ville et village de France, elles succèdent aux clepsydres et aux chandelles, incrustées dans le clocher des églises ou dans les tours de châteaux. Mais le soleil reste jusqu'au 17 e siècle la seule référence précise. Un écart d'une heure par jour était encore fréquent, si bien qu'il faut consulter régulièrement les bons vieux cadrans solaires pour remettre les horloges à l'heure. L'organe régulateur est un balancier horizontal, le "folio", couplé à une roue de rencontre ; il permet de libérer périodiquement cette roue donc de la faire tourner périodiquement mais le régulateur à foliot ne peut pas prétendre à une bonne régularité. La masse en chute entretient le mouvement alternatif de rotation de cet oscillateur grâce aux impulsions données par les dents de la roue de rencontre. Elle constitue l échappement de ce dispositif car elle laisse s échapper une masse qui descend puis la stoppe et recommence Jusque dans le courant du 20 e siècle, les horloges les plus précises à usage scientifique utilisent un pendule comme oscillateur. L idée d utiliser le balancement d un objet pour mesurer le temps remonte à Galilée vers 1580 quand il découvrit " l'isochronisme des oscillations pendulaires". Le physicien néerlandais Christian Huygens en réalisa la première application pratique en La dérive de ce nouveau type d'horloge n est que de quelques secondes par jour. Même si ce n est qu une coïncidence, la longueur d un pendule battant exactement la seconde à Paris est de 99,4 centimètres, valeur étonnamment proche de l unité de longueur. Mais cette découverte ne pénétra que quelques années plus tard dans les montagnes du Jura. Vers 1675, à Morbier, les frères Mayet, possèdent une bonne connaissance des horloges d'édifices et ayant appris ce perfectionnement, construisent leur horloge avec un mécanisme semblable à celui d'une horloge d'édifice de l'époque mais régulée par un pendule. Cette simplicité permet de répandre les techniques horlogères et contribue au succès des comtoises. Les horloges comtoises fabriquées avant 1750 sont encore dénommées "horloges de type Mayet". À noter que l'aiguille des minutes fait sont apparition vers Dossier vie quotidienne, page 53/57

54 Les comtoises se caractérisent par la présence de deux mécanismes : le premier pour le mouvement et le second pour la sonnerie. Ces mécanismes sont situés côte à côte dans une cage en fer démontable. L'entraînement est effectué par deux poids, la régulation est assurée par un long balancier (ou pendule). A partir de 1720, la production d'horloges comtoises se répand dans les communes voisines de Morbier. Jusqu'en 1830, la fabrication des comtoises est totalement artisanale et limitée. Les ateliers sont familiaux, la plupart des pièces sont fabriquées à la main par des artisans qui continuent à exploiter la terre : les paysans-horlogers. Il faut un mois environ à un artisan pour fabriquer un mouvement. Son prix est élevé, et les acquéreurs appartiennent à la classe aisée et peu nombreuse. De plus, les moyens de distribution sont limités au colportage à "dos d'homme". Les marchands livrent le mécanisme sans gaine (caisse). Celui-ci est posé sur une console ou accroché au mur. Les premières gaines apparaissent, poussées par la nécessité d'une protection (poussière, courant d'air, fumée...). Celle-ci sont fabriquées par le menuisier local qui se conforme au style régional. Ce n'est que vers 1820 que sont proposées sur le marché des horloges complètes. Le balancier régule le mécanisme de l'horloge. Au 18 e siècle, il est constitué d'une simple masse de plomb, placé au bout d'une sorte de chaine d'arpenteur ou d'un fil de fer. Il est remplacé au début du 19 e siècle par un disque (lentille) en laiton de faible diamètre. L'aspect du balancier prend de plus en plus d'importance au cours du siècle. Les décors sont de plus en plus riches. Les poids : c'est en descendant que le premier fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement du mécanisme et à l'entretien des oscillations du balancier. Le second fournit l'énergie au mécanisme de la sonnerie. Ils pèsent de 3 à 5 kg pour les comtoises courantes. Ils sont rarement fournis avec l'horloge. Le revendeur doit se les procurer sur place en les faisant réaliser généralement en fonte ou plus rarement en pierre ou en plomb. A partir de 1820, la production est fractionnée, chaque artisan se spécialisant dans la réalisation d'une partie du mécanisme. Des ateliers se créent, profitant en ce début de siècle d'une mécanisation et d'une modernisation des outils de production (forges, fonderies) Mais jusqu'au début du 20 e siècle, la finition à la main assure la qualité de la production et ne supprime pas les paysans-horlogers qui continuent à vivre sur leur terre tout en façonnant des pièces d'horloges. Années de production Quantité d'horloges fabriquées (environ) L'âge d'or de la comtoise est atteint entre 1850 et Tout est mis en œuvre pour réduire son prix, ce qui la rend accessible à de nombreux foyers. En 1845, une horloge complète est vendue entre 55 à 70 francs ce qui représente 10 à 20 jours du salaire d'un ouvrier. Quelques décennies plus tôt,le mouvement seul se vendait de 225 à 300 francs. En ce milieu du siècle, la machine se substitue à l'homme pour le gros œuvre, c'est la révolution industrielle. La création du réseau ferré (ouverture de la gare de Champagnole en 1867) contribue à ce succès. La majorité des acheteurs sont issus du monde paysan en France ou dans les pays du sud de l'europe. La prospérité du secteur agricole en cette seconde moitié du siècle permet une relative amélioration du niveau de vie des paysans. Ceux-ci s'offrent alors une 'belle horloge" réservée jusqu'alors aux belles demeures. Elle est devenue le symbole d'une certaine démocratisation, principalement dans les campagnes. Elle était généralement placée dans la cuisine, là où les gens vivent le plus, et de préférence face à la fenêtre pour être vue et entendue de l'extérieur. A la fin du 19 e siècle, sa silhouette est très arrondie avec une large ouverture permettant d'admirer la balancier richement décoré. Dossier vie quotidienne, page 54/57

55 La plupart des comtoises ont vécu une existence rustique, dans la cuisine, sur la terre battue, à l'épreuve du quotidien (fumée, graisse, humidité, poussière...) et ce pendant plusieurs générations; Ces conditions engendrent une certaine lassitude et ne motivent pas son renouvellement mais plutôt son remplacement par d'autres productions telles que le "coucou", l'œil-de-bœuf, les tableaux comtois, la pendulette, le carillon... La guerre de a sonné son glas. La comtoise à travers les âges Dossier vie quotidienne, page 55/57

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine Comment utiliser les graines de soja à la cuisine Auteur : Renate Schemp Box 90612 Luanshya Zambie Traduction : SECAAR Service Chrétien d Appui à l Animation Rurale 06 BP 2037 Abidjan 06 Côte d Ivoire

Plus en détail

table et fer à repasser tables pliantes (75X180) et chaises Armoire à pharmacie, tabouret Baignoire, Lavabo, WC 2 étendeurs, tapis de bain, poubelle

table et fer à repasser tables pliantes (75X180) et chaises Armoire à pharmacie, tabouret Baignoire, Lavabo, WC 2 étendeurs, tapis de bain, poubelle Pièce Cuisine Séjour- salon Arrière cuisine fermée Salle de bain WC Chambres étage Objet dans chaque pièce Réfrigérateur-congélateur Lave linge séchant Lave vaisselle Four micro-onde, grill Buffet de vaisselle

Plus en détail

OMBTOD 1123. Villa - OMBTOD 1123 - Italie» Ombrie» Todi 8 Personnes - 4 Chambres. Description de la propriété

OMBTOD 1123. Villa - OMBTOD 1123 - Italie» Ombrie» Todi 8 Personnes - 4 Chambres. Description de la propriété Villa - OMBTOD 1123 - Italie» Ombrie» Todi 8 Personnes - 4 Chambres Description de la propriété Belle villa indépendante, située en haut d'une colline, qui domine les vallées et les collines et qui offre

Plus en détail

Compréhension de lecture

Compréhension de lecture o Coche pour indiquer si les phrases sont es ou o Paul et Virginie sont assis sur des fauteuils très confortables. o Virginie a une robe à pois. o Paul boit un café fumant dans une tasse rouge. o Virginie

Plus en détail

GUIDE D INSTRUCTION. Montage Entretien

GUIDE D INSTRUCTION. Montage Entretien GUIDE D INSTRUCTION Montage Entretien INSTRUCTIONS PARTICULIÈRES Dès réception des marchandises, veuillez vérifier le bon état de l'emballage. Veuillez mentionner tout dégât éventuel de transport sur le

Plus en détail

Edition Limitée CLASSIC 2. Spécial NOUVEL AN CHINOIS. recettes

Edition Limitée CLASSIC 2. Spécial NOUVEL AN CHINOIS. recettes CLASSIC 2 Edition Limitée 20 recettes Spécial NOUVEL AN CHINOIS 福 Bonheur 禄 Prospérité 春 Printemps Bonheur 寿 Longévité 春 Printemps Histoire et légende du Nouvel An Chinois A l origine, le mot chinois signifiant

Plus en détail

Les jours de la semaine

Les jours de la semaine Les jours de la semaine Les jours de la semaine S enfilent un à un Comme les billes d un grand collier Dans un ordre, ils se suivent Chaque jour se ressemble Chaque jour est différent Mais on ne peut les

Plus en détail

Kenwood Limited, New Lane, Havant, Hampshire PO9 2NH, UK www.kenwood.co.uk 56117/2

Kenwood Limited, New Lane, Havant, Hampshire PO9 2NH, UK www.kenwood.co.uk 56117/2 Kenwood Limited, New Lane, Havant, Hampshire PO9 2NH, UK www.kenwood.co.uk 56117/2 O I MG510 a b c o n d O I m l e k i j f g h p q r s t Français Avant de lire, dépliez la première page pour voir les illustrations

Plus en détail

Herrebout-Vermander N.V. S.A.

Herrebout-Vermander N.V. S.A. Pag. 1/5 Herrebout-Vermander N.V. S.A. Kuurne, mai 2002 rev. Janvier 2005 Le parquetteur est parti, et qu'est-ce qu'on fait maintenant Félicitations avec votre nouveau Le parquet est un revêtement de sol

Plus en détail

INVENTAIRE CHALET LA MARMOTYRE

INVENTAIRE CHALET LA MARMOTYRE 185 Allée la Prazine 74120 Praz sur Arly INVENTAIRE CHALET LA MARMOTYRE WC Visiteur : 1 Placard bas. 1 Poubelle. 1 Balai + porte balai. 1 Porte papier WC.1 Porte serviette + 2 essuie main. Entrée : Placard

Plus en détail

Descriptif pour un chalet KUBIO 39m2 Ref : KUBIO 39.1 CH (ST ou DE) Une chambre Toit plat. Bardage bois peint

Descriptif pour un chalet KUBIO 39m2 Ref : KUBIO 39.1 CH (ST ou DE) Une chambre Toit plat. Bardage bois peint Descriptif pour un chalet KUBIO 39m2 Ref : KUBIO 39.1 CH (ST ou DE) Une chambre Toit plat. Bardage bois peint Le chalet est conçu selon les techniques utilisées pour les maisons à ossature en bois. DIMENSIONS

Plus en détail

Isolation de conduites à base d'amiante

Isolation de conduites à base d'amiante *F01 Cordons, anneaux d'étanchéité et bandes d'isolation électrique en amiante Des cordons à haute teneur en amiante ont souvent été utilisés comme joints anti feu dans des poêles à mazout ou en aïence,

Plus en détail

Information destinée aux patients et aux proches. Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile

Information destinée aux patients et aux proches. Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile Information destinée aux patients et aux proches Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile Qu est-ce que la diverticulite? Cette brochure vous informe

Plus en détail

LES MENUISERIES INTÉRIEURES

LES MENUISERIES INTÉRIEURES Les portes intérieures Seuls les ouvrages relatifs aux portes intérieures sont décrits ci-après. Pour la description des pièces de bois (montant, traverse ) et des accessoires de quincaillerie (paumelle,

Plus en détail

COMMENT CONSTRUIRE UN CRIB A MAÏS?

COMMENT CONSTRUIRE UN CRIB A MAÏS? COMMENT CONSTRUIRE UN CRIB A MAÏS? Par Philippe et Marie-Noëlle LENOIR Un couple du Volontaires du Progrès qui travaille à GALIM Département des Bamboutos, Province de l Ouest, nous adresse cette fiche

Plus en détail

Leçon 10. Je quitte la maison - par où commencer? Matériel : Niveaux : Buts : Vocabulaire : Temps requis :

Leçon 10. Je quitte la maison - par où commencer? Matériel : Niveaux : Buts : Vocabulaire : Temps requis : SECONDAIRE Leçon 10 Je quitte la maison - par où commencer? Niveaux : S1, S2 (9 e, 10 e ) Buts : Aider les élèves à se préparer lorsqu ils quittent l école pour vivre seul ou avec un locataire. Vocabulaire

Plus en détail

LA QUALITE DES CROQUANTES OU NOUGATINES:

LA QUALITE DES CROQUANTES OU NOUGATINES: DOSSIER NOUGATINE LA QUALITE DES CROQUANTES OU NOUGATINES: La qualité des nougatines, est variable en fonction de la quantité d'amandes par rapport aux matières édulcorantes(saccharose, glucose, fondant,

Plus en détail

TORDEZ LE COU À 6 IDÉES REÇUES

TORDEZ LE COU À 6 IDÉES REÇUES REÇUES TORDEZ LE COU À 6 IDÉES pour bien vieillir chez vous Bien vieillir chez soi, c est possible! Adapter son logement à ses nouveaux besoins ne nécessite pas forcément beaucoup de moyens et d investissements.

Plus en détail

Contrat de location saisonnière en meublé. Le «Lilacine Paris.com»

Contrat de location saisonnière en meublé. Le «Lilacine Paris.com» Contratdelocationsaisonnièreenmeublé Le«Lilacine Paris.com» Entre les soussignés M. et Mme Sergent Nathalie demeurant au n 6 impasse Victor Grignard, 91 220 à Brétigny sur Orge N de téléphone : 06.65.82.31.36,

Plus en détail

Nourrir les oiseaux en hiver

Nourrir les oiseaux en hiver les oiseaux en hiv Nourrir les oiseaux en hiver Sommaire : Pourquoi les nourrir...page 1 Comment les nourrir...page1 Quels ravitaillement pour quel oiseaux?...page2 Recette «pain de graisse»...page 3 Les

Plus en détail

Cadeaux & Publicité 2011-2012

Cadeaux & Publicité 2011-2012 2011-2012 Cadeaux & Publicité Tous les prix affichés sont Hors Taxes, livraison franco. Z.I. Sud - - B.P. 20088 67162 WISSEMBOURG CEDEX Tél. : 03.88.54.24.25 - Fax : 03.88.54.32.50 E-mail : infos@walter-ets.com

Plus en détail

Découverte et prise en main de SWEET HOME 3D

Découverte et prise en main de SWEET HOME 3D Découverte et prise en main de SWEET HOME 3D Auteur du tutoriel : ALLARDIN Jérémie - Prof. Génie Mécanique. Site : http://www.technologie-tutoriel.fr/ Dans la première partie du TP, vous créerez les murs

Plus en détail

LES MOSAIQUES DU CREDIT AGRICOLE

LES MOSAIQUES DU CREDIT AGRICOLE LES MOSAIQUES DU CREDIT AGRICOLE Au I er siècle après Jésus-Christ, la ville romaine d Arles (photo ci-dessous) est entourée de remparts. Elle comporte de grandes rues principales appelées Cardo et Decumanus.

Plus en détail

Un véritable chez-soi tout confort, meubles, équipement, décoration et entretien compris

Un véritable chez-soi tout confort, meubles, équipement, décoration et entretien compris A LOUER STUDIO MEUBLÉ (45 m2) TOUT CONFORT «votre suite home» Un véritable chez-soi tout confort, meubles, équipement, décoration et entretien compris Dans un immeuble bourgeois, votre deux pièces tout

Plus en détail

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie. 1 L eau c est la vie! À l origine était l eau... Lors du refroidissement de la terre, qui était une boule de feu à sa création, les nuages qui l entouraient ont déversé leur eau, formant les mers et les

Plus en détail

Conseils déco express Comment éclairer une pièce, décorer vos murs, habiller vos fenêtres?

Conseils déco express Comment éclairer une pièce, décorer vos murs, habiller vos fenêtres? Conseils déco express Comment éclairer une pièce, décorer vos murs, habiller vos fenêtres? Textes rédigés pour le site www.mmatravodeco.com Reportage : projet de décoration Bambù, Paris 14 e Photos : Béatrice

Plus en détail

COLLECTES SECTEUR A. Veuillez noter que les collectes ont lieu même les jours fériés, à l exception de Noël et du jour de l An.

COLLECTES SECTEUR A. Veuillez noter que les collectes ont lieu même les jours fériés, à l exception de Noël et du jour de l An. COLLECTES SECTEUR A Secteur Saint-Joachim-de-Courval Secteur Saint-Charles-de-Drummond Ouest boul. Lemire Ouest autoroute 20 ave. des Châtaigniers Rivière Saint- Germai n boul. Lemire rue Saint-Georges

Plus en détail

LE PARC DE FIGUEROLLES

LE PARC DE FIGUEROLLES LE PARC DE FIGUEROLLES SUR LES RIVES DE L ETANG L DE BERRE A MARTIGUES LE PATRIMOINE RURAL DU SITE Vue aériennea du site de Figuerolles en limite Nord de la Commune de Martigues Le caractère re rural de

Plus en détail

Normes de subventionnement pour travaux de conservation et restauration des bâtiments mis sous protection

Normes de subventionnement pour travaux de conservation et restauration des bâtiments mis sous protection Normes de subventionnement pour travaux de conservation et restauration des bâtiments mis sous protection CFC GENRE DE TRAVAIL SUVBENTIONNALBE 0 TERRAIN 04 Financement avant le début des travaux 05 Conduites

Plus en détail

Le séchage en grange du foin à l énergie solaire PAR MICHEL CARRIER AGR. CLUB LAIT BIO VALACTA

Le séchage en grange du foin à l énergie solaire PAR MICHEL CARRIER AGR. CLUB LAIT BIO VALACTA Le séchage en grange du foin à l énergie solaire PAR MICHEL CARRIER AGR. CLUB LAIT BIO VALACTA Séchage du foin en grange Séchage en grange Technique originaire des zones de montagnes Suisse Autriche Jura

Plus en détail

2. Indique le type de chacune de ces contraintes. a) L objet doit avoir des couleurs neutres. Contrainte humaine.

2. Indique le type de chacune de ces contraintes. a) L objet doit avoir des couleurs neutres. Contrainte humaine. ACTIVITÉS 1. Avant d entreprendre un projet technologique, il est important de prendre connaissance de son cahier des charges. Quelle est l utilité d un cahier des charges? Un cahier des charges définit

Plus en détail

De La Terre Au Soleil

De La Terre Au Soleil De La Terre Au Soleil Atelier d Architecture S. Anwoir Architecte Les motivations Respect environnemental et investissement à long terme: Participation au développement durable (protéger notre environnement,

Plus en détail

Travaux d adaptation du logement pour les personnes âgées

Travaux d adaptation du logement pour les personnes âgées Fiche pratique Personnes âgées Travaux d adaptation du logement pour les personnes âgées Accéder à son logement - utiliser les escaliers - prendre l ascenseur - accéder aux équipements Profiter de son

Plus en détail

LES POSTES DE TRAVAIL : DESCRIPTIF / GENERALITES / LOTS

LES POSTES DE TRAVAIL : DESCRIPTIF / GENERALITES / LOTS LES POSTES DE TRAVAIL : DESCRIPTIF / GENERALITES / LOTS LOT 1 - X ET RANGEMENTS ATTENTION : Une visite des lieux est conseillée afin que les proposants prennent en compte les accès, les dimensions, les

Plus en détail

- Réalisation de salle de bain complète (carrelage, sanitaire, doublage placo: 1 seul intervenant)

- Réalisation de salle de bain complète (carrelage, sanitaire, doublage placo: 1 seul intervenant) - Réalisation de salle de bain complète (carrelage, sanitaire, doublage placo: 1 seul intervenant) - Réalisation de Cuisines (meubles, carrelage, sanitaire, doublage placo: 1 seul intervenant) - VMC (Ventilation

Plus en détail

Économisons l énergie! 11

Économisons l énergie! 11 Économisons l énergie! 11 Objectifs Prendre conscience de sa consommation d énergie. Maîtriser sa consommation d énergie afin de réduire l émission de gaz à effet de serre (mettre en place gestes et actions).

Plus en détail

AMELIORER SES COMPETENCES LINGUISTIQUES les prépositions de lieu

AMELIORER SES COMPETENCES LINGUISTIQUES les prépositions de lieu AMELIORER SES COMPETENCES LINGUISTIQUES les prépositions de lieu JEUX : Jeu des paires Quelles différences? E.P.S. : - jeu Jacques a dit - Chasse au trésor - Mise en place d un parcours ÉCOUTER, MEMORISER

Plus en détail

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY «Cette action contribue au PNNS». «IL FAIT BIO À CHÂTEAU THIERRY A Chateau Thierry, la Municipalité souhaite développer les produits BIO et issus de filières de proximité dans les menus de la restauration

Plus en détail

Rincez à l'eau froide. Ensuite, lavez immédiatement avec une lessive.

Rincez à l'eau froide. Ensuite, lavez immédiatement avec une lessive. Betterave rouge Rincez à l'eau froide. Ensuite, lavez immédiatement avec une lessive. Bière Boue/Terre Rincez à l'eau froide puis procédez à un lavage normal avec une lessive. Epongez la tache avec du

Plus en détail

LAVAGE À LA MAIN Recommandé pour les pièces imprimées multicolores et les pièces délicates.

LAVAGE À LA MAIN Recommandé pour les pièces imprimées multicolores et les pièces délicates. SOINS GENERAUX Lisez attentivement les étiquettes des vêtements Respectez toujours les recommandations des fabricants des machines à laver. Dissolvez bien les détergents pour que ceux-ci ne forment pas

Plus en détail

CONTRAT RAQVAM. Inventaire de vos biens mobiliers ASSURANCE LOGEMENT ET VIE QUOTIDIENNE

CONTRAT RAQVAM. Inventaire de vos biens mobiliers ASSURANCE LOGEMENT ET VIE QUOTIDIENNE ASSURANCE LOGEMENT ET VIE QUOTIDIENNE maif.fr maif.fr CONTRAT RAQVAM Inventaire de vos biens mobiliers > Réalisez un inventaire pour chaque logement, ou local utilitaire distinct assuré (résidence principale,

Plus en détail

Les Galets Blancs CONTRAT DE LOCATION. 2. Le règlement du solde restant dû devra être versé le jour de votre arrivée.

Les Galets Blancs CONTRAT DE LOCATION. 2. Le règlement du solde restant dû devra être versé le jour de votre arrivée. Les Galets Blancs CONTRAT DE LOCATION RESERVATION 1. Votre réservation devient ferme et définitive avec : a) Le versement d un acompte de 30% du montant total de votre location par chèque bancaire ou virement

Plus en détail

Navigation dans Windows

Navigation dans Windows Cours 03 Navigation dans Windows Comme je le disais en introduction, notre souris se révèle plus maligne qu'elle n'en a l'air. À tel point qu'il faut apprendre à la dompter (mais c'est très simple, ce

Plus en détail

POUR BIEN VIEILLIR CHEZ MOI, MON DOMICILE EN TOUTE SÉCURITÉ

POUR BIEN VIEILLIR CHEZ MOI, MON DOMICILE EN TOUTE SÉCURITÉ POUR BIEN VIEILLIR CHEZ MOI, MON DOMICILE EN TOUTE SÉCURITÉ Ce livret est offert par la Carsat Nord-Picardie à : Nom, prénom :... Adresse :......... Pour bien vieillir chez moi, mon domicile en toute

Plus en détail

Entourée d un beau parc arboré, avec piscine, en campagne avec vue dégagée, à 10 minutes d Eymet

Entourée d un beau parc arboré, avec piscine, en campagne avec vue dégagée, à 10 minutes d Eymet Entourée d un beau parc arboré, avec piscine, en campagne avec vue dégagée, à 10 minutes d Eymet Prix : 369 000 F.A.I. Surface habitable : 213 M² Nbre de chambres : 5 Nbre de sdb : 3 Taxe Foncière : 996

Plus en détail

Ton enfant est né Apprends à le protéger

Ton enfant est né Apprends à le protéger Ton enfant est né Apprends à le protéger Plan régional pour la prévention des accidents de la route et des accidents domestiques But de cette brochure Cette brochure est un bref guide pour connaître les

Plus en détail

Tables. Tables individuelles réglables en hauteur manuellement

Tables. Tables individuelles réglables en hauteur manuellement Table réglable en hauteur Ropox Ergobasic, largueur 90 cm, inclinable Cette table économique réglable en hauteur est basée sur la table thérapeutique ROPOX ST, depuis des années une image fidèle dans les

Plus en détail

Prise en main par Guy BIBEYRAN Chevalier médiéval époque XIII / XIV siècle métal 75mm Atelier Maket Référence AM75-010 Sculpteur: Benoit Cauchies

Prise en main par Guy BIBEYRAN Chevalier médiéval époque XIII / XIV siècle métal 75mm Atelier Maket Référence AM75-010 Sculpteur: Benoit Cauchies Prise en main par Guy BIBEYRAN Chevalier médiéval époque XIII / XIV siècle métal 75mm Atelier Maket Référence AM75-010 Sculpteur: Benoit Cauchies Cette prise en main est destinée à ceux qui voudraient

Plus en détail

BOOK COACHING DÉCO VOS PRIORITÉS

BOOK COACHING DÉCO VOS PRIORITÉS Monsieur D. 73300 Hermillon BOOK COACHING DÉCO VOS PRIORITÉS Éclairage 01 État des lieux Pièce Cette pièce est un grand plateau de 75 m² environ. Le salon au fond de la pièce, la salle à manger au centre

Plus en détail

Travaux de rénovation partielle de bureaux et de laboratoires

Travaux de rénovation partielle de bureaux et de laboratoires Travaux de rénovation partielle de bureaux et de laboratoires Centre de recherche Saint Antoine UMR-S 893 Site de l Hôpital Saint Antoine Bâtiment Inserm Raoul KOURILSKY 6 ème étage Equipe 13 Alex DUVAL

Plus en détail

Dossier table tactile - 11/04/2010

Dossier table tactile - 11/04/2010 Dossier table tactile - 11/04/2010 Intro Je vais brièvement exposer dans ce document: Ce que j'ai fait, comment je l'ai fait, combien ça m'a couté, et combien de temps j'ai mis à fabriquer, dans le cadre

Plus en détail

Chapitre 1 : Equipements et aménagements

Chapitre 1 : Equipements et aménagements Légende : X = critère obligatoire - O = critère optionnel - NA = critère non applicable CRITERES DE CLASSEMENT (le cas échéant des précisions sont apportées par critère dans la colonne de droite du tableau)

Plus en détail

DOMAINE «ENVIRONNEMENT EXTERNE»

DOMAINE «ENVIRONNEMENT EXTERNE» DOMAINE «ENVIRONNEMENT» DOMAINE : ENVIRONNEMENT EMPLOI-REPERE : EMPLOYE(E) D ENTRETIEN ET PETITS TRAVAUX (A) HOMME-FEMME TOUTES MAINS (A) Les conditions de réalisation de l intervention (lieu, équipements,

Plus en détail

école maternelle porte clé serrure sonnette salle de jeux escalier ÉCOLE MATERNELLE PORTE CLÉ SERRURE SONNETTE SALLE DE JEUX ESCALIER

école maternelle porte clé serrure sonnette salle de jeux escalier ÉCOLE MATERNELLE PORTE CLÉ SERRURE SONNETTE SALLE DE JEUX ESCALIER école ÉCOLE maternelle MATERNELLE porte PORTE clé CLÉ serrure SERRURE sonnette SONNETTE salle de jeux SALLE DE JEUX escalier ESCALIER marche MARCHE rampe RAMPE couloir COULOIR portemanteau PORTEMANTEAU

Plus en détail

- Tente de réception louée complète (structure, bâches de toit et cotés, piquets)

- Tente de réception louée complète (structure, bâches de toit et cotés, piquets) Location tente de réception 5x10 état neuf gris clair et blanc La tente de réception est conçue pour une utilisation lors des fêtes et autres événements est, en tant que tels, uniquement destiné à un montage

Plus en détail

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21 ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21 HYGIENE ET SÉCURITÉ JUIN 2001 Francis MINIER Inspecteur d Hygiène et de Sécurité Correspondant académique à la sécurité Tel : 02 38 79 46 64 Secrétariat

Plus en détail

REGLEMENT INTERIEUR SALLE SOCIO-CULTURELLE OTTONVILLE

REGLEMENT INTERIEUR SALLE SOCIO-CULTURELLE OTTONVILLE REGLEMENT INTERIEUR SALLE SOCIO-CULTURELLE OTTONVILLE CONDITIONS DE LOCATION I SURVEILLANCE Le locataire s engage à ce qu il ne soit commis aucun dégât aux locaux et installations qui lui seront remis.

Plus en détail

RÈGLES D'HYGIÈNE EN CUISINE

RÈGLES D'HYGIÈNE EN CUISINE RÈGLES D'HYGIÈNE EN CUISINE Directives pour: Economes Cuistots Personnel auxiliaire cuisine Personnel auxiliaire d'entretien par Luk Wullaert Federaal Agentschap voor de Veiligheid van de Voedselketen

Plus en détail

Une journée du roi. Les secondes entrées : Il s agit des gens de qualité qui souhaitent voir le roi. Ils sont annoncés par l huissier.

Une journée du roi. Les secondes entrées : Il s agit des gens de qualité qui souhaitent voir le roi. Ils sont annoncés par l huissier. 1 Une journée du roi Vers 8 heures : Le premier valet de chambre réveille le roi en disant : «Sire, voilà l heure!» Les valets entrent et allument le feu, ils ouvrent les volets. Puis, le premier médecin

Plus en détail

Bacs de lavage et équipements de buanderie

Bacs de lavage et équipements de buanderie Fonctionnels et robustes dans toutes les situations Bacs de lavage et équipements de buanderie Bacs de lavage 2 3 Fonctionnels, robustes et extensibles Vous cherchez des équipements appropriés pour votre

Plus en détail

CONSTRUCTION D'UN LABO PORTABLE

CONSTRUCTION D'UN LABO PORTABLE CONSTRUCTION D'UN LABO PORTABLE pour le traitement des PLAQUES AU COLLODION HUMIDE René Smets Août 2013 UN LABORATOIRE PORTABLE POUR LE TRAITEMENT DES PLAQUES AU COLLODION HUMIDE. Il y a quelques années,

Plus en détail

Les produits solidaires, 100 jours pour convaincre!

Les produits solidaires, 100 jours pour convaincre! Juin 2012 Les produits solidaires, 100 jours pour convaincre! Contexte et historique de la démarche La Réunion a connu au mois de février des tensions sociales dont la cause la plus immédiate résultait

Plus en détail

Chauffer l eau avec le soleil Est-ce possible? Première étape :

Chauffer l eau avec le soleil Est-ce possible? Première étape : Chauffer l eau avec le soleil Est-ce possible? Première étape : Peut-on chauffer de l eau avec le soleil? Les différents groupes ont posé un simple récipient au soleil dans la cour. Le constat de l élévation

Plus en détail

Fabriquer ses produits ménagers naturels. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013

Fabriquer ses produits ménagers naturels. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013 Fabriquer ses produits ménagers naturels Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013 Fabriquer ses produits ménagers naturels Programme Intérêt de fabriquer ses produits Les principaux ingrédients

Plus en détail

http://www.archive.org/details/consommonsdulaitoocana

http://www.archive.org/details/consommonsdulaitoocana Digitized by the Internet Archive in 2012 with funding from Agriculture and Agri-Food Canada - Agriculture et Agroalimentaire Canada http://www.archive.org/details/consommonsdulaitoocana PUBLICATION 496

Plus en détail

PROCÈS VERBAL DE CONSTAT D'ÉTAT DES LIEUX

PROCÈS VERBAL DE CONSTAT D'ÉTAT DES LIEUX Maître N d'étude : Tél. : Fax : email : @ PROCÈS VERBAL DE CONSTAT D'ÉTAT DES LIEUX Référence du dossier : xxxxxxxxxxxxxx Page 1/8 PROCÈS VERBAL DE CONSTAT L'AN DEUX MILLE DOUZE ET LE VENDREDI NEUF NOVEMBRE

Plus en détail

SÉCHAGE L ÉLECTROMÉNAGER CE QU IL FAUT SAVOIR

SÉCHAGE L ÉLECTROMÉNAGER CE QU IL FAUT SAVOIR Suivez le guide! CE QU IL FAUT SAVOIR Votre facture d éléctricité n est pas votre facture de chauffage! Voici comment se répartit votre facture d éléctricité Attention plus vous consommez plus votre facture

Plus en détail

Article. «La collection Macdonald-Stewart» Michel Lessard et Huguette Marquis. Vie des Arts, n 65, 1971-1972, p. 20-23.

Article. «La collection Macdonald-Stewart» Michel Lessard et Huguette Marquis. Vie des Arts, n 65, 1971-1972, p. 20-23. Article «La collection Macdonald-Stewart» Michel Lessard et Huguette Marquis Vie des Arts, n 65, 1971-1972, p. 20-23. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/57937ac

Plus en détail

«Le peu, le très peu que l on peut faire, il faut le faire quand même» Théodore Monod. ECO GESTES AU QUOTIDIEN - Mercredi du Développement Durable

«Le peu, le très peu que l on peut faire, il faut le faire quand même» Théodore Monod. ECO GESTES AU QUOTIDIEN - Mercredi du Développement Durable «Le peu, le très peu que l on peut faire, il faut le faire quand même» Théodore Monod «La terre n appartient pas à l homme, c est l homme qui appartient à la terre» Sitting Bull L habitat est le premier

Plus en détail

SOMMAIRE ARTIPRIX PIQUAGES - FORAGES - PERCEMENTS DES MURS FORAGES DANS MURS FORAGES DANS PLANCHERS PERCEMENTS SAIGNÉES SCELLEMENTS

SOMMAIRE ARTIPRIX PIQUAGES - FORAGES - PERCEMENTS DES MURS FORAGES DANS MURS FORAGES DANS PLANCHERS PERCEMENTS SAIGNÉES SCELLEMENTS 1 2 3 4 5 6 7 PIQUAGES - FORAGES - PERCEMENTS DES MURS FORAGES DANS MURS FORAGES DANS PLANCHERS 15 PERCEMENTS 16 SAIGNÉES SCELLEMENTS FRAIS DIVERS D'INTERVENTION DE DÉPANNAGE RECONNAISSANCE DES TRAVAUX

Plus en détail

Le chauffage, épisode 2 : plomberie

Le chauffage, épisode 2 : plomberie Le chauffage, épisode 2 : plomberie tomtom, le 19 mars 2010 à 14:47 Si vous avez bien tout suivi l'article précédent, nous voilà donc partis dans la conception et la réalisation d'un chauffage central.

Plus en détail

LE CONSEIL GÉNÉRAL DU BAS-RHIN AU DE VOS VIES LIVRET DE RECETTES POUR LES ENFANTS DE 18 MOIS À 4 ANS BON POUR MON ENFANT, BON POUR MON BUDGET

LE CONSEIL GÉNÉRAL DU BAS-RHIN AU DE VOS VIES LIVRET DE RECETTES POUR LES ENFANTS DE 18 MOIS À 4 ANS BON POUR MON ENFANT, BON POUR MON BUDGET LE CONSEIL GÉNÉRAL DU BAS-RHIN AU DE VOS VIES LIVRET DE RECETTES POUR LES ENFANTS DE 18 MOIS À 4 ANS BON POUR MON ENFANT, BON POUR MON BUDGET Ce livret a été réalisé dans le cadre d un stage d une étudiante

Plus en détail

LOT 1 - PARIS. Salles de Bureaux. Circulations Ascenseurs dépôts à réunion l'étage (740 m²) (80 m²) (200 m²) (4 m²) (10 m²) (12 m²) (70m²) 1

LOT 1 - PARIS. Salles de Bureaux. Circulations Ascenseurs dépôts à réunion l'étage (740 m²) (80 m²) (200 m²) (4 m²) (10 m²) (12 m²) (70m²) 1 Ref. Ares(2014)4124941-09/12/2014 SN : si nécessaire - : 1x par jour - : 1 x par semaine - 2M : 2 x par mois - : 1 x par mois - 4A : 1 x par trimestre - 2A : 1 x tous les six mois - 1A : 1 x par an techni

Plus en détail

NOUVELLES POUR LE STOCKAGE DES

NOUVELLES POUR LE STOCKAGE DES NOUVELLES RÈGLES SOMMAIRES POUR LE STOCKAGE DES PRODUITS PÉTROLIERS Depuis septembre 2006, suivant le décret de Juillet 2004 STOCKAGE AU REZ-DE-CHAUSSEE OU EN SOUS-SOL D'UN BATIMENT Les réservoirs et équipements

Plus en détail

NOTRE PERE JESUS ME PARLE DE SON PERE. idees-cate

NOTRE PERE JESUS ME PARLE DE SON PERE. idees-cate NOTRE PERE JESUS ME PARLE DE SON PERE idees-cate 16 1 L'EVANGILE DE SAINT LUC: LE FILS PRODIGUE. Luc 15,11-24 TU AS TERMINE LE LIVRET. PEUX-TU DIRE MAINTENANT, QUI EST LE PERE POUR TOI? Un Père partage

Plus en détail

Astuces. L eau. moins. dépenser. pour

Astuces. L eau. moins. dépenser. pour Astuces pour! dépenser moins 2 >>> ÉDITO eau est une ressource précieuse, indispensable dans nos logements, que ce soit pour l alimentation, la préparation des L repas, l hygiène ou tout simplement notre

Plus en détail

Elfenland Règles du jeu

Elfenland Règles du jeu Home > Elfenland > Règles de base Choisir un jeu Elfenland Règles du jeu Idée du jeu Dans le Pays des Elfes, les jeunes elfes doivent passer une épreuve très particulière avant de pouvoir pénétrer dans

Plus en détail

Bourgeois et ouvriers au 19ème siècle. 4ème Slovaquie

Bourgeois et ouvriers au 19ème siècle. 4ème Slovaquie Bourgeois et ouvriers au 19ème siècle 4ème Slovaquie LA SOCIété au 19ème siècle Par Pauline, Grégoire D., Romain La bourgeoisie La grande bourgeoisie est dominante dans la société avec des revenus élevés.

Plus en détail

Mobilier industriel en acier inoxydable

Mobilier industriel en acier inoxydable Mobilier industriel en acier inoxydable 1 Table des matières Vestiaires...4 Armoires range balais.....9 Armoires porte objets... 12 Pupitres...13 Armoires multi cases....18 Armoires de rangement de bottes

Plus en détail

L HABITAT. Technologie 5ème

L HABITAT. Technologie 5ème L HABITAT LES FONCTIONS CLORE: air, eau RESISTER: poids propre, charges d exploitation, charges climatiques (neige, vent) ISOLER: thermique, acoustique CHAUFFER l hiver RAFFRAICHIR l été PROCURER: hygiène,

Plus en détail

déchets ménagers Collecte en apport aux colonnes Tél. 02 43 94 86 50 www.syndicatvaldeloir.fr

déchets ménagers Collecte en apport aux colonnes Tél. 02 43 94 86 50 www.syndicatvaldeloir.fr info service + Organisation de la collecte Demandez l autocollant «Stop pub»! Si vous ne souhaitez pas recevoir de publicités dans votre boîte à lettres, une seule solution : l autocollant «Stop pub»!

Plus en détail

De la tablette d'argile à la tablette tactile

De la tablette d'argile à la tablette tactile FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES De la tablette d'argile à la tablette tactile Histoire des outils de communication ^}jfuséoljus Colorie ce messager 2 Colorie l'alphabet des animaux 3 Relie les numéros En

Plus en détail

M. PATROUIX Robert M. TRYMBULAK Michael. M. RIGOLI Alain Les copropriétaires.

M. PATROUIX Robert M. TRYMBULAK Michael. M. RIGOLI Alain Les copropriétaires. Sigean le, mercredi 2 novembre 2012 Note Rédaction Jean Claude GOUZÈNE M. FIAMAZZO Bruno, Président du conseil syndical À Copie M. PATROUIX Robert M. TRYMBULAK Michael M. RIGOLI Alain Les copropriétaires.

Plus en détail

PROCES VERBAL DE DESCRIPTION

PROCES VERBAL DE DESCRIPTION SELARL SICARD MORIN Huissiers de Justice Associés près le Tribunal de Grande Instance de SAINTES 15-17, Faubourg Taillebourg BP. 14 17412 SAINT JEAN D ANGELY Tél : 05 46 32 04 98 Fax : 05 46 32 11 28 PROCES

Plus en détail

GRENADE / GARONNE 30 janvier 2014. Centrale de Restauration MARTEL Maryse LAFFONT, Diététicienne

GRENADE / GARONNE 30 janvier 2014. Centrale de Restauration MARTEL Maryse LAFFONT, Diététicienne LA RESTAURATION SCOLAIRE GRENADE / GARONNE 30 janvier 2014 Centrale de Restauration MARTEL Maryse LAFFONT, Diététicienne LES OBJECTIFS Apporter aux enfants une alimentation de Qualité pour répondre à leurs

Plus en détail

Fénelon pour contribuer au tri sélectif et à la valorisation des déchets que nous produisons?

Fénelon pour contribuer au tri sélectif et à la valorisation des déchets que nous produisons? LYCEE FENELON : démarche Qualycée en cours Quels sont les efforts réalisés à Fénelon pour contribuer au tri sélectif et à la valorisation des déchets que nous produisons? 16/03/2015 tri sélectif à Fénelon

Plus en détail

Réussir l assemblage des meubles

Réussir l assemblage des meubles Réussir l assemblage des meubles Assemblages en ligne Systèmes d accrochage de meuble LES BONS CONSEILS POUR FAIRE SOI-MÊME! 1 Les différents types d assemblage Les assemblages en angle ou en croix permettent

Plus en détail

INVENTAIRE. Vous possédez un patrimoine que vous souhaitez préserver et protéger.

INVENTAIRE. Vous possédez un patrimoine que vous souhaitez préserver et protéger. Les Orchidées - Place de la Mairie 01710 THOIRY Tel : +33 450 41 22 80 - Fax : +33 450 20 86 28 http : //www.benierassurances.com INVENTAIRE Vous possédez un patrimoine que vous souhaitez préserver et

Plus en détail

RAPPORT AUDIT HYGIENE AVXX-0XX-XXX

RAPPORT AUDIT HYGIENE AVXX-0XX-XXX Date: SITE: Heure: par: MENTION GLOBAL DE L'AUDIT: NOMBRE D'ECARTS CONSTATES: ECARTS CONSTATES: 1. RESPONSABILITÉ DE LA DIRECTION / DÉFINITION & CONTRÔLE DES RÈGLES D HYGIÈNE 1.1 Déclaration de l'établissement

Plus en détail

Je me présente, je suis guide à la forge-menuiserie Cauchon. J ai appris que tu allais venir nous visiter bientôt.

Je me présente, je suis guide à la forge-menuiserie Cauchon. J ai appris que tu allais venir nous visiter bientôt. FORGE-MENUISERIE CAUCHON PROGRAMME SCOLAIRE : ALLONS CHEZ LE FORGERON! GUIDE DE L ÉLÈVE Photo : Céline Lapointe Bonjour, Je me présente, je suis guide à la forge-menuiserie Cauchon. J ai appris que tu

Plus en détail

Emission 2 1 ère épreuve : Baba

Emission 2 1 ère épreuve : Baba Emission 2 1 ère épreuve : Baba Gaelle et Cédric: «Babatomic» Pour 4 personnes Temps de Préparation : 3 h environ Temps de Cuisson : 60 minutes PREPARATION Pâte à baba au chocolat - 500 g de farine - 13

Plus en détail

Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes.

Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes. Bâtiments d élevage : Pourquoi? Aspects climatiques : Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes. - le porc est sensible aux brusques changements du climat, - surexposition au soleil : déshydratation

Plus en détail

Système de chauffage Alde Sûr, économique et respectueux de l environnement

Système de chauffage Alde Sûr, économique et respectueux de l environnement Système de chauffage Alde Sûr, économique et respectueux de l environnement Tableau de commande à écran tactile Tous les réglages du système de chauffage se font sur l écran tactile du tableau de commande,

Plus en détail

Le logo «Fait maison»

Le logo «Fait maison» Le logo «Fait maison» Voici le logo «Fait maison» qui sera utilisé dans les restaurants, chez les traiteurs, sur les marchés, à partir du 15 juillet 2014. Il indique les plats «faits maison», c est-à-dire

Plus en détail

MODE D EMPLOI FRITEUSE FP4F

MODE D EMPLOI FRITEUSE FP4F MODE D EMPLOI FRITEUSE FP4F CARTE DE GARANTIE Chère cliente, cher client, Nos produits sont soumis à des contrôles de qualité rigoureux. Si malgré ces contrôles, votre appareil ne fonctionne pas correctement,

Plus en détail

Référentiel Handicap. Référentiel Handicap. 2 e seuil de bonification. Logement collectif neuf. Logement individuel neuf

Référentiel Handicap. Référentiel Handicap. 2 e seuil de bonification. Logement collectif neuf. Logement individuel neuf 2 e seuil de bonification page 1/5 identification du/des logement(s) concerné(s) Nom du bailleur Nom de l opération Logement individuel neuf Adresse de l opération Référence du/des logement(s) concerné(s)

Plus en détail

SECURITE SANITAIRE ET RESTAURATION COLLECTIVE A CARACTERE SOCIAL

SECURITE SANITAIRE ET RESTAURATION COLLECTIVE A CARACTERE SOCIAL SECURITE SANITAIRE ET RESTAURATION COLLECTIVE A CARACTERE SOCIAL Références réglementaires : Règlement N 178/2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire

Plus en détail

guide de la sécurité assistant maternel assistant familial

guide de la sécurité assistant maternel assistant familial guide de la sécurité assistant maternel assistant familial Guide de la sécurité - 2 Ce guide est fait pour vous aider. Il répertorie les points de danger les plus fréquents et les mesures à prendre pour

Plus en détail

Détail des cultures de l'exploitation en 2007

Détail des cultures de l'exploitation en 2007 République et Canton de Genève Département des finances Administration fiscale cantonale Formulaire annexe à la déclaration 2007 servant à déterminer le revenu et la fortune professionnels de l'agriculture

Plus en détail

TOUT SAVOIR SUR LES POUX DE TÊTE

TOUT SAVOIR SUR LES POUX DE TÊTE TOUT SAVOIR SUR LES POUX DE TÊTE Les poux existent depuis toujours et ne sont pas près de disparaître. Ils ne sont pas dangereux bien qu'ils soient dérangeants. À CONSERVER Saviez-vous que les poux de

Plus en détail