LE CONT- RAIRE DE SEUL AU MONDE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "LE CONT- RAIRE DE SEUL AU MONDE"

Transcription

1

2 LE CONT- RAIRE DE SEUL AU MONDE Seul au monde? C est le sentiment que chacun éprouve quand il s agit de préparer l avenir, protéger ses proches, anticiper les risques de la vie. Le contraire de seul au monde, c est la promesse que nous vous faisons. Vous accompagner tout au long de votre vie et pour tous vos besoins en prévoyance, santé, épargne et retraite afin de vous apporter le soutien et la sérénité que vous attendez. Pour en savoir plus, rendez-vous sur PRÉVOYANCE SANTÉ ÉPARGNE RETRAITE

3 CCEF Convergence Novembre Édito Janin Audas président de la CCEF Chères amies, Chers amis, Je suis heureux de vous adresser ce nouveau numéro de notre bulletin CONVERGENCE dont le thème porte sur «les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise». Ce dossier a été préparé par les membres de la commission «Évaluation et transmission des entreprises» et plus particulièrement par son président, Jean-François Pansard, et Pierre Préau, membre éminent de la commission. Que tous les contributeurs soient remerciés pour ces travaux qui font déjà autorité dans nos professions. Je profite de cette publication pour saluer l initiative prise par mes prédécesseurs de créer, dans le cadre de la CCEF, un cursus de formation certifiant, menant à une spécialisation en évaluation d entreprise. Ainsi, la CCEF a réussi là où toutes nos instances professionnelles n ont pas abouti : faire reconnaître une spécialisation à leurs membres. L annuaire 2012/2013 de la CCEF fait expressément mention de cette spécialité pour les membres qui ont réussi leur épreuve de fin d études. La seconde innovation est la création, par le conseil d administration, du «collège des experts en évaluation d entreprises» de la CCEF, regroupant les membres titulaires du certificat d expert en évaluation d entreprises délivré par la CCEF ainsi que les formateurs. Parmi ses champs d activité, le collège pourra rédiger et publier des articles, concevoir des cas pratiques pour le cursus de formation, constituer une cellule de veille et de tests en matière d évaluation et participer à l élaboration d une base d évaluation sectorielle. Pour ce qui concerne la transmission d entreprise, un groupe de travail, animé par Denis Baubet et composé de sept membres de la commission «Évaluation et transmission», a, à ma demande, conçu une formation d une journée à la «sensibilisation à la transmission des petites entreprises» qui sera proposée en région aux membres et aux futurs membres de la CCEF, à partir de J espère que ce numéro de CONVERGENCE vous sera utile pour mener vos missions d évaluation et que, si vous avez à réaliser une évaluation complexe, vous saurez où trouver des experts spécialistes certifiés. Convergence Revue de la CCEF - Association Loi 1901 Dossier Hors série n 6 Direction de la publication : Janin Audas CCEF - 20, rue de l Arcade Paris Tél : ISSN en cours d attribution - dépôt légal à parution Réalisation, impression, crédit photos : NATCOM Tél :

4 4 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise 1 L actif net comptable p. 5 2 Les moyennes de méthodes p. 7 3 Le PER p. 8 4 Valeur d entreprise et valeur des actions p. 9 5 L absence ou l insuffisance d analyse stratégique p Les prévisions de cash-flow irréalistes p Approches DCF : les erreurs de calcul de la valeur terminale p Détermination du taux d actualisation p La mauvaise utilisation des comparables p Évaluation des entreprises nouvelles ou en difficulté p. 18

5 CCEF Convergence Novembre Cette série a pour objectif de sensibiliser les professionnels du conseil aux dix erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise. Il ne s agit pas ici d ouvrir un débat de professionnels de l évaluation mais, au contraire, partant du principe que nous sommes tous confrontés à des problématiques d évaluation, de proposer ce rapide mémento, ne serait-ce que pour détecter les erreurs les plus flagrantes dans le raisonnement d un interlocuteur ou d un rapport auquel nous sommes confrontés. par Jean-François Pansard, président de la commission évaluation et transmission des entreprises de la CCEF et Pierre Préau, évaluateur d entreprise et de marques 1 L actif net comptable L actif net comptable est avant tout une notion comptable et juridique sans signification économique, une mesure qui peut être remise en cause par un changement de normes. De manière générale, les approches patrimoniales ne s appliquent bien qu aux sociétés de détention et aux contextes liquidatifs. Hors liquidations, la difficulté réside alors dans l évaluation en valeur de marché des principaux actifs (notamment titres de participations et immobilier) et passifs (on revient alors à la difficulté des entreprises industrielles au sens large). Utiliser l actif net dans ce type de cas reviendrait à supposer un arrêt de l exploitation. Si l on considère acquis le fait que la valeur de la société est en dehors de sa trésorerie nette pour une large part dépendante de sa capacité bénéficiaire, deux entreprises qui ont investi les mêmes sommes dans deux outils industriels différents ont peu de chance d être valorisées de la même manière avec la même situation nette 1. Deux cas antinomiques sont utiles pour illustrer cette vérité : une société industrielle en déclin qui s efforcera de réinvestir coûte que coûte dans son outil de travail alors que sa rentabilité chute continuellement verra sa valeur de marché baisser alors que ses fonds propres augmentent. Une société d experts pointus très rentable pourra régulièrement distribuer une part importante de son résultat en conservant de faibles fonds propres et en étant fortement valorisée par le marché. Ceci peut également se constater dans le contexte d une transaction : le vendeur évoquera les fonds propres comptables quand le résultat est faible, un multiple de la rentabilité si celle-ci est élevée. L acheteur fera l inverse! Autre illustration : si l on observe le Price to Book Ratio du CAC40, on constate qu il est très dispersé entre 0.5 et 3.5. Les fonds propres comptables ne sont donc pas considérés comme un repère de marché par les investisseurs. 1. Toutes choses étant égales par ailleurs ce qui n est jamais le cas dans la réalité! Le lecteur voudra bien nous dispenser de cette précision par la suite.

6 6 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise L actif net comptable ou toute combinaison artificielle entre l approche par la capacité bénéficiaire et l approche par l actif net peut conduire à envisager une évaluation en décalage complet par rapport au marché. Examinons le cas de cette belle entreprise, rentable, que le dirigeant propriétaire souhaite céder. Il s agit d une entreprise française qui conçoit et fabrique des produits propres destinés au grand public. Ses ventes se font en totalité par le canal de la grande distribution, sous marques distributeurs, en majorité en France, et pour 20% à l export par l intermédiaire de ses grands clients français. La fabrication se fait pour une part dans une usine française, elle est sous-traitée en Asie pour une autre part. L activité est régulière depuis plusieurs années, avec un CA en croissance de l ordre de 10% par an, de l ordre de 10 M la dernière année, de faibles à-coups lors de la crise, et un résultat d exploitation stable pendant cette période d environ 800 k. Les nouveaux produits sortent régulièrement, ne sont pas en concurrence avec des technologies de rupture et le positionnement stratégique permet de conclure que la situation de cette entreprise et les tendances actuelles sont pérennes. Le vendeur : - Regardez, j ai fait expertiser tout mon matériel par un spécialiste reconnu : les machines de l usine et mes moules qui appartiennent tous à l entreprise et sont un atout important : 2,2 M, (même si ceci n est qu à 300 k au bilan, mais ce chiffre n est qu une valeur comptable), par Lionel Canis Membre de la Commission évaluation de la CCEF. Dirigeant de Groupe Cesacq, spécialisé en cession de PME et levées de fonds - J ai des stocks : 3,2 M qui sont tous de qualité car ils tournent très vite. En effet, ils servent de stocks tampons pour garantir des délais de livraison très courts à mes clients, - Je n ai plus de dette : toutes mes machines sont payées, - J ai un peu de trésorerie, qui permet à l entreprise de fonctionner sans problème, - J ai même un compte client de 2,5 M, tous de grandes signatures, sans aucun risque, - D ailleurs, j ai 4,2 M de fonds propres, et si on corrige la valeur du matériel cela fait plus de 6 M (que je veux bien corriger de l IS), - Et en plus, mon fonds de commerce a de la valeur : regardez mon chiffre d affaire est en croissance régulière, malgré la crise! Nous comprenons donc que dans la tête du vendeur, le prix est au minimum de 6 M, plus le fonds de commerce. L acheteur : - Votre matériel fonctionne mais il est assez ancien et il va bien falloir réinvestir : je vais donc devoir injecter des fonds propres ou générer de la dette, - Vos stocks sont en croissance régulière car je comprends que les fabrications en Asie engendrent des délais et qu il faut de plus en plus de stocks pour satisfaire les délais des clients : donc si je veux continuer à croître, il faudra immobiliser de plus en plus d argent - Grâce à la loi LME, on devrait réduire un peu votre compte client, mais vos clients sont grands et forts, ils sont solides et leurs délais de paiement sont conformes aux contrats que vous avez signés : j aurai du mal à faire baisser ce compte, surtout si je poursuis la croissance, - Ce qui intéresse mes actionnaires, c est l argent disponible in fine, - Votre chiffre d affaire est en croissance, mais votre REX est stable. Donc vos marges et la rentabilité baissent, - Votre résultat d exploitation doit être «retraité» car les 2 dirigeants actuels, le DG et le directeur commercial, ne se rémunèrent qu en dividendes. Nous comprenons donc que dans l esprit de l acheteur le REX doit être retraité à environ 600 k, qu il n y a ni dette ni trésorerie disponible et donc que le prix se situe entre 3 et grand maximum 4 M. Et lorsque tous les acheteurs disent la même chose, ils ont raison : cette entreprise est toujours à vendre.

7 CCEF Convergence Novembre Les moyennes de méthodes Les moyennes de méthodes sont le plus souvent pratiquées par l administration fiscale 2 ou des personnes peu accoutumées aux techniques d évaluation, sans réflexion sur la compatibilité des valeurs (ou alors, pour justifier un prix!). En effet, notamment quand elle combine des valeurs patrimoniales et de rendement, elle conduit à supposer simultanément la liquidation de l activité et sa continuité. Introduire une valeur inexacte dans une moyenne a pour résultat principal de produire une valeur inexacte! Voici une évaluation qui nous a été proposée, issue d un logiciel fréquemment utilisé : Méthodes retenues et fourchette de valeur. Capitalisation CAF + Trésorerie Capitalisation de la MBA moyenne Capitalisation du bénéfice net moyen Valeur de productivité Valeur patrimoniale La valeur moyenne de l entreprise est de De quoi s agissait-il et pourquoi de tels écarts? - Il s agit d une entreprise de location de matériel, elle a donc beaucoup d amortissements, - Son REX est négatif. Elle a du résultat exceptionnel issu de la revente de matériel après la période de location, La «Capitalisation CAF + trésorerie» et la «Capitalisation de la MBA moyenne» sont très élevées, la raison principale en est le niveau élevé des amortissements. Ces méthodes sont-elles adaptées au calcul de la valeur de cette entreprise? - Un examen de l entreprise permet de conclure que les amortissements qui figurent dans les comptes sont réguliers d une année sur l autre et correspondent bien au capital qui doit être régulièrement réinvesti pour financer le renouvellement du matériel à louer, renouvellement indispensable pour maintenir l activité, - En conséquence, le cash-flow récurrent, net du capital qui doit être réinvesti, qui rappelons-le est bien la grandeur qui détermine le prix pour un acheteur, est bien mesuré par le bénéfice net, - Par conséquent, la CAF ne représente ici rien de bien utile du point de vue d un acheteur L analyse du modèle de l entreprise démontre donc que, si l on prend l hypothèse de la continuité de l entreprise, la méthode de valorisation à retenir est bien la capitalisation du bénéfice net moyen. Il est regrettable que la valorisation à retenir soit plus de 10 fois inférieure à la «moyenne» proposée Une autre hypothèse serait un arrêt de l activité et une cession des actifs. Le cash-flow obtenu par une telle démarche pourrait se rapprocher de la valeur patrimoniale et donc être supérieur à la valeur retenue en cas de continuité de l entreprise. Ce projet aurait été différent : il n intéresse pas un acheteur potentiel qui n aurait rien à gagner et des ennuis à gérer Mais, pour les actionnaires actuels, c est une option à envisager, à condition de tenir compte de tous les frais et taxes inhérents au licenciement du personnel et à la clôture de l activité. 2. Formules de type : 1/(α + β) (α V M + β V R )

8 8 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise 3 Le PER Couramment utilisé aussi bien dans les évaluations de titres cotés que lors de négociations sur des sociétés non cotées, il convient de rappeler ce qu est le PER. Rapport entre la valeur des actions de l entreprise et le résultat net de celle-ci, ce ratio permet d évaluer les entreprises par une approche comparative. Cependant le résultat net inclut les charges et produits. Les professionnels peuvent rencontrer le PER lorsqu ils interviennent tant dans la gestion de patrimoine de leurs clients que lors d un problème d évaluation d entreprise. Le principal inconvénient de cet indicateur est qu il ne prend pas en compte la situation financière de l entreprise. En d autres termes, une société qui dispose de beaucoup de liquidités excédentaires aura mécaniquement un PER élevé alors qu une société très endettée verra son PER entraîné à la baisse par le poids de la dette. Il existe donc une confusion entre un multiple de la rentabilité et le niveau d endettement ou de trésorerie qui est un facteur parfaitement autonome. Ce ratio ne peut donc être utilisé que pour les comparaisons sur des sociétés présentant des situations financières tout à fait similaires. On constate cependant que certains professionnels utilisent cet indicateur sans prendre suffisamment de précautions. Rappelons que le PER d une société (Price Earning Ratio) est égal à la division du cours de l action par le bénéfice par action. Un PER de 12 signifie que les investisseurs sont prêts à payer pour une action 12 fois le bénéfice par action. Le PER est donc un multiple du bénéfice aboutissant à une valorisation des capitaux propres de l entreprise. S il est apprécié par sa simplicité de mise en œuvre, il présente cependant un risque d erreur élevé. En effet, le bénéfice net d une société intègre des décisions politiques de financement ou d amortissement des investissements, des normes comptables, des résultats exceptionnels qui peuvent différer de celle du secteur de référence ou rendre la notion de comparable vide de sens. De même, le niveau d endettement de la firme à valoriser n est pas pris en compte dans cette approche par le PER alors que l incidence peut être forte. Reprenons notre exemple et considérons que nous devons valoriser la société A et que les sociétés B et C côtés sur un marché sont représentatives du PER du secteur. Le PER de B ressort à 16 celui de C ressort à 19. Si nous appliquons un PER de 16 ou de 19 à notre société A, nous obtenons une valeur comprise entre 9.4 M et 11 M. Cette valorisation est supérieure de 20% à 50% à celle dégagée par l approche du multiple d EBE ; confirmant l impact non négligeable de la dette ou à l inverse de la valorisation par le marché d une trésorerie excédentaire. Pour utiliser, à moindre risque, la méthode du PER, cela supposerait en plus de la comparabilité des modèles et des performances économiques une comparabilité des structures financières. En synthèse, nous retiendrons que la valorisation par le PER sous estimera une entreprise non endettée ou disposant de liquidités excédentaires et qu à l inverse elle sur estimera une firme fortement endettée. par Jean-Michel Wattiez et Bertrand Cuir Experts en évaluation d entreprises certifiés CCEF Chiffres clés de la valorisation Soc A Soc B Soc C CA EBE Dette financière Frais financiers Cash excédentaire 1500 Produits financiers 50 Amortissement REX IS 33% RN Valorisation des actifs d exploitation sur la base d un multiple de transaction de 5? PER Chiffres clés de la valorisation. En conclusion, nous recommanderons l utilisation de multiples économiques pour s affranchir des structures financières tout en prenant garde au bon traitement de la dette financière ou du cash excédentaire.

9 CCEF Convergence Novembre Valeur d entreprise et valeur des actions Une autre erreur, fréquemment commise par les professionnels. L équation élémentaire qui relie ces deux variables est la suivante : - la valeur des actions d une entreprise est égale à la valeur d entreprise minorée de l endettement financier et majorée du cash excédentaire disponible. La séquence de calcul doit donc toujours être la suivante pour calculer la valeur des actions : - détermination de la valeur de l entité économique qu est l entreprise par l estimation de son potentiel bénéficiaire et de la pérennité de celui-ci - déduction des dettes financières - addition des liquidités disponibles ou des actifs cessibles non nécessaires à l exploitation. Afin de pouvoir procéder à des comparaisons, notamment entre des sociétés similaires, retraiter les données est essentiel pour que les multiples se rapportent aux valeurs d entreprise et non pas aux valeurs d action. Rappelons, par ailleurs, que lorsqu une société est très endettée, la valeur des actions est très inférieure à la valeur d entreprise et donc une variation minimale de la valeur d entreprise peut avoir un impact très significatif sur la valeur des actions. Pour prendre un exemple, supposons une entreprise dont la valeur d entreprise est de et l endettement de 6 000, elle aura une valeur des actions de Si l'on abaisse de 20 % la valeur d entreprise soit 8 000, la valeur des actions sera réduite à soit une baisse de 50 %. Cet effet multiplicateur est l une des raisons pour lesquelles les actions des sociétés en retournement, généralement très endettées, connaissent parfois des variations spectaculaires. Les dettes financières d une entreprise ont un impact sur sa valorisation. La dette financière est facteur de risque, le coût de la dette financière est généralement inférieur au taux de rémunération attendu des investisseurs, le coût de la dette financière est défiscalisé autant de points de vigilance lors de calcul d évaluation. L erreur la plus courante est cependant liée à la noncompréhension de la cohérence entre les flux retenus dans le calcul de valorisation et la nature des capitaux valorisés, et par conséquent d une mauvaise utilisation des multiples. Deux grandes familles de multiples doivent être distinguées : les multiples donnant une valeur de l actif économique et les multiples donnant une valeur de capitaux propres. Il faut impérativement respecter la «symétrie» des cycles Production / investissement / financement qui structure le bilan et le compte de résultat. Les multiples aboutissants à une valorisation de l actif économique indépendamment du mode de financement sont les multiples de soldes intermédiaires de gestion avant prise en compte du financement par endettement. Nous citerons les plus utilisés qui sont le multiple du REX (EBIT) et le multiple d EBE (EBITDA). Le flux avant frais financiers sert à rémunérer les actionnaires et les financeurs bancaires. Les multiples aboutissants à une valorisation des capitaux propres sont les multiples de soldes intermédiaires de gestion après prise en compte des frais financiers qui rémunèrent la dette. Nous citerons le résultat courant, la CAF, le résultat net. Le flux après frais financiers ne servira que la rémunération des actionnaires. La différence entre la valeur de l actif économique et la valeur des capitaux propres étant la dette financière nette. Nous prendrons deux exemples. Approche par un multiple d EBE et approche par le PER (multiple du résultat net). Valorisation par un multiple d EBE : Prenons l exemple de deux sociétés A et B opérant sur un même marché dans des conditions d exploitation similaires. Elles sont de tailles comparables et dégagent une rentabilité économique équivalente et conforme à la moyenne du secteur. Si la société A dégage un EBE légèrement supérieur à la société B, en valeur absolue comme en valeur relative, il est logique que ses actifs économiques soient mieux valorisés par application d un multiple d EBE de 5. Mais la valeur des titres de la société A sera inférieure compte tenu de la dette. Dans la même logique, une société C opérant sur le même marché dans des conditions d exploitation similaires, non endettée et qui aurait un excédent de trésorerie de 200 k verrait ses titres mieux valorisés que la société B. En synthèse, nous retiendrons que la valeur des titres d une société est égale à la valeur d entreprise diminuée de l endettement financier et augmenté de la trésorerie excédentaire.

10 10 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise La séquence de calcul recommandée par la commission évaluation de la CCEF est la suivante : - Déterminer la valeur de l entité économique qu est l entreprise par l estimation de son potentiel bénéficiaire et de la pérennité de celui-ci. - Déduire les dettes financières. - Ajouter le cash excédentaire. L utilisation d un multiple se rapportant à une valeur d entreprise suppose le retraitement des données comptables, et plus particulièrement d une part le crédit-bail, pour éviter tout «parasite» dans la nature du SIG retenu et faire ressortir le montant réel de la dette dans le bilan économique et d autre part le financement du poste clients pour apprécier la dette ou le cash excédentaire. De même, la comparaison de performance entre sociétés et la détermination d un multiple de valeur d entreprise nécessite des retraitements pour garantir la «pureté» du flux retenu. Pour terminer sur cet exemple, nous introduirons les notions d actifs et de passifs hors exploitation. Par définition, les actifs ou passifs hors exploitation ne participent pas à la valeur de l entreprise qui ne résulte que de capacité bénéficiaire d exploitation. Comme pour la dette financière ou le cash excédentaire, il y aura lieu de les ajouter ou de les soustraire pour valoriser les titres de l entreprise. S il fallait encore un exemple pour convaincre de la pertinence de l approche recommandée par la commission évaluation de la CCEF, nous pouvons nous projeter dans le temps en reprenant notre exemple des sociétés A et B. La société A a fait des investissements industriels et commerciaux importants au cours des derniers exercices pour développer sa part de marché export. Ces investissements ont été financés par de la dette. Dans trois ans, la dette sera totalement remboursée. Chiffres clés de la valorisation Soc A Soc B CA EBE Dette financière Frais financiers Cash excédentaire Produits financiers Amortissement REX IS 33% RN Valorisation des titres d exploitation sur la base d un multiple de transaction de Valorisation des titres Valorisation par un multiple d EBE. Même si le marché ne permet pas à horizon 3 ans de progresser significativement en termes de CA et d EBE, le seul remboursement de la dette augmentera la valeur pour les actionnaires de façon significative. Une valorisation par les flux futurs de trésorerie disponible permettrait la même démonstration, pour autant que l on distingue bien dans l approche les flux disponibles pour les actionnaires des flux disponibles pour l entreprise. Chiffres clés de la valorisation n n+1 n+2 n+3 CA EBE Dette financière Frais financiers Cash excédentaire Produits financiers Amortissement REX IS 33% RN Valorisation des actifs d exploitation sur la base d un multiple de transaction de Valorisation des titres Chiffres clés de la valorisation.

11 CCEF Convergence Novembre L absence ou l insuffisance d analyse stratégique L analyse stratégique doit toujours être la première étape d une évaluation d entreprise. Elle a deux objectifs principaux : comprendre les raisons de la performance actuelle et tenter d esquisser une vision des perspectives possibles de l entreprise. Cette étape essentielle est bien souvent insuffisamment développée et beaucoup d évaluateurs se contentent de reprendre les performances des dernières années et de considérer qu elles se poursuivront à l identique dans l avenir. Cette hypothèse ne correspond que très rarement à la réalité. Pour être efficace, une analyse stratégique doit comprendre deux aspects : L étude du positionnement stratégique de la firme qui permet de comprendre l intensité concurrentielle à laquelle elle est confrontée. Cette étude se fait généralement en appliquant le modèle classique de Porter, qui examine le pouvoir de négociation vis-à-vis des clients, des fournisseurs, des concurrents actuels, des nouveaux entrants potentiels et des produits de substitution. L observation de la plupart des secteurs montre que les différences de performance observées entre les acteurs proviennent, pour une bonne part, des choix de positionnement qui ont été faits. Cette partie de l analyse consiste donc à identifier les composantes du champ de bataille et à mesurer leur impact sur la performance de la firme. Elle permet notamment d identifier les évolutions possibles de l environnement qui peuvent influer sur les résultats de l entreprise. Le second aspect de l analyse stratégique consiste à identifier et à évaluer les ressources stratégiques de l entreprise. Rappelons qu une ressource ne peut être qualifiée de stratégique que si elle répond à cinq critères : - elle est difficile à imiter, - elle est durable, - elle est appropriable par l entreprise, ce qui signifie que les membres du personnel ne peuvent pas quitter celle-ci en emportant une ressource stratégique, - il n existe pas de substitut facilement disponible pour les concurrents, - l avantage compétitif qu elle apporte est suffisamment important pour être qualifié de stratégique. On peut donc dire que, généralement, une ressource qui peut être achetée sur le marché n a pas un caractère stratégique, et que c est la cohérence entre le positionnement et les ressources stratégiques qui est la clé du succès d une firme. On comprend aisément que cette partie de l évaluation, si elle est essentielle, nécessite un travail approfondi de l évaluateur afin d être pertinente. La valeur d une entreprise n étant que la somme de ses rendements futurs, il est clair que la qualité de l évaluation reposera sur la qualité de cette partie du travail. Le cas de cette belle PME normande est révélateur. Depuis de longues années, l entreprise livre une clientèle fidélisée de fabricants de matériels aérauliques qui utilise les composants qu elle conçoit et fabrique. Le repreneur a récemment formalisé son offre de reprise, acceptée par le cédant, sur la base de cette activité mature et régulière comptant pour 80% du chiffre d affaires global. Une bonne affaire aux yeux du nouveau chef d entreprise qui a vite identifié le potentiel mal valorisé de cette belle endormie de 80 salariés. Valorisation de l actif économique K REX moyen de la société (base 2011) (1) 190 Multiple de transaction comparable Multiple de REX (2) 5,66 Valeur d entreprise (3) : (1) x (2) Dettes Nettes (4) 500 Valeurs des capitaux propres (3) - (4) 575 Valorisation de l actif économique. La lecture du mémorandum de présentation établi par le cédant et ses conseils ne laissait pas entrevoir ce potentiel. L entreprise y était décrite sous la forme de longues listes de matériels. Les performances financières étaient présentées «dans leur ensemble» et s apparentaient au global à celles du secteur des petits équipements industriels. Régulières mais sans perspective de croissance forte. Comme souvent, un dossier très descriptif sans réelle analyse stratégique. En l espèce, le calcul de valorisation s appuyait sur l utilisation d un DCF bâti sur des flux de trésorerie stables dans un marché mature. Le calcul était conforté par l approche par les multiples de transactions comparables utilisés sur le secteur des petits équipements industriels, activité dominante de l entreprise. L approche par les multiples nous permettra de démontrer la nécessité d une analyse stratégique préalable. Un raisonnement analogue aurait pu être mené à partir de l approche basée sur les DCFs.

12 12 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise Chiffres clés Résultat et soldes intermédiaires de gestion K 31-déc-11 DAS 1 DAS 2 12 mois % 12 mois % 12 mois % CA ,0% ,0% ,0% MB ,8% ,2% ,0% VA ,5% ,8% ,3% EBE 300 3,5% 160 2,3% 140 8,1% REX 190 2,2% 85 1,2% 105 6,1% RN 112 1,3% 44 0,6% 67 3,9% Bilan économique K 31-déc-11 DAS 1 DAS 2 Immobilisations BFR Total Capitaux propres Dette nette Total Gearing 67% 83% 23% Effectif ROCE Marge économique 1,5% 0,8% 4,1% Rotation de l actif économique 6,9 6,9 6,9 ROCE 10,1% 5,6% 28,0% Charges de personnel Charges de personnel Effectif Salaire moyen

13 CCEF Convergence Novembre Le produit du multiple de REX de transactions comparables par le REX normatif de l entreprise (5,66 x 190 K ici) aboutit à une valeur d entreprise de K. La valeur des capitaux propres ressort à 575 K après déduction des dettes nettes (1.075 K 500 K ). Le repreneur, assisté de professionnels aguerris à l analyse stratégique, a mené sa propre réflexion en identifiant deux domaines d activités stratégiques (DAS) : l activité principale portant sur de petits équipements aérauliques (DAS n 1), mais aussi la fabrication de composants pour l éolien marin (DAS n 2) comptant pour 20% des facturations mais en croissance forte. Le DAS est un regroupement d activités qui a des caractéristiques communes en termes de consommation de ressources. C est le champ pertinent d analyse. Dans le cas présent, les deux DAS reposent sur des clients spécifiques, les fabricants de matériels aérauliques pour le premier, les donneurs d ordres de l éolien offshore pour le second, des perspectives et des débouchés distincts (marché mature pour le premier, nouvelles filières de l énergie renouvelable pour le second) et des produits aux caractéristiques techniques différentes (résistances spécifiques des composants au milieu marin pour l éolien offshore). Les deux activités reposent toutefois sur une base technologique commune. Supposons que les multiples de Résultat d exploitation de sociétés comparables ressortent respectivement à 5,66 et 7,43 pour les 2 activités de l entreprise. Le calcul de valorisation doit être mené à l échelle de l activité. L évaluateur qui cherche à se faire rapidement une première impression de la performance de la firme pour chaque activité se rend d ailleurs rapidement compte de la nécessité de cette analyse. Sur le premier DAS, la rentabilité des capitaux engagés (ROCE) ressort à 5,6%, niveau assez médiocre. Le ROCE de l entreprise sur le second DAS atteint 28%, performance nettement plus séduisante, mais non prise en compte par le raisonnement «global» des conseils du cédant. Ces performances résultent, bien entendu, du positionnement stratégique de la firme sur chaque DAS, des ressources stratégiques internes mises en œuvre au niveau de l activité, et surtout de la cohérence entre ce positionnement et les ressources. Ces performances divergentes ne peuvent déboucher sur une approche «globalisée» de la valeur. Sur le premier DAS, les compétiteurs ont des profils assez proches sur un marché stable sans perspective de Identifier les Domaines d activités stratégiques de la firme Mesurer le niveau de performance sur chaque DAS Situer la performance par rapport aux autres firmes du secteur Les étapes préalables du raisonnement stratégique. croissance. Ici, la rentabilité provient essentiellement d une bonne maîtrise des coûts. Sur le second DAS, l analyse du positionnement selon l approche de Porter (l étude du pouvoir de négociation vis-à-vis des clients, du pouvoir de négociation des fournisseurs, du risque d arrivée de nouveaux entrants, de l existence de produits substituables, du niveau de rivalité avec les concurrents actuels ) est favorable. L entreprise se différencie et offre des produits et des services innovants. L entreprise s appuie aussi sur des ressources internes en R&D associant des compétences couvrant l aéraulique, la mécanique des fluides et les systèmes de contrôlecommande qui revêtent un caractère stratégique. Une ressource stratégique répond aux caractéristiques suivantes : elle doit être difficile à imiter, durable, appropriable par l entreprise, ne pas avoir de substitut facilement identifiable et constituer un avantage compétitif suffisamment important. Le marché des énergies renouvelables présente aussi des perspectives séduisantes (70 milliards d euros d investissements d ici à 2020). Un contexte ayant forcément un impact sur la valeur. Et une carte à jouer pour cette PME approchée récemment par les grands consortiums en charge des 4 champs éoliens marins, au large des cotes bretonnes et normandes! En définitive, la valeur globale de l entreprise étudiée intègre deux composantes provenant des deux activités valorisées à partir de caractéristiques spécifiques. Pour les deux activités, les multiples de comparables diffèrent. En valorisant séparément les deux activités, la valeur des capitaux propres ressort à 759 K, valeur supérieure de +32% par rapport à l approche «globalisée»! En payant 575 K une affaire qui en vaut 759 K, le repreneur est un homme heureux qui a optimisé sa négociation! Dans le cas d espèce, au vu de sa situation, il ne peut que se réjouir de l approche recommandée par la commission évaluation de la CCEF. Valorisation de l actif économique DAS 1 DAS 2 Val. globale REX moyen de la société (base2011) Multiple de transaction comparable Multiple de REX 5,66 7,43 NS Valeur d entreprise Dettes Nettes Valeurs des capitaux propres

14 14 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise 6 Les prévisions de cash-flow irréalistes Ceci nous amène à une seconde erreur portant sur l estimation des cash-flows actualisés. Dans ce domaine, on observe fréquemment des incohérences provenant des facteurs suivants : - les entreprises opèrent souvent sur des segments différents dont l évolution peut être divergente, alors que l évaluateur ne réalise qu une prévision globale, l analyste considère que les avantages compétitifs de l entreprise vont se maintenir inchangés dans le futur alors que l on sait que la pression de la concurrence a tendance à ramener la performance vers des niveaux médians, - les cash-flows libres dépendent très largement des besoins d investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement. Ces éléments, pourtant essentiels, ne font pas l objet d une attention suffisante des évaluateurs. Par exemple, on observe bien souvent des hypothèses d investissement supposées égales à la charge d amortissement alors que ce cas n est pas nécessairement représentatif de la réalité de l entreprise. Pour résumer notre propos, et sans aborder la question des taux d actualisation, on observe bien souvent une extrapolation mécanique des résultats passés, avec un recours très limité aux outils de simulation, qui permettent de mesurer la sensibilité des résultats aux modifications probables du modèle économique. Pour conclure sur ce type d erreur, disons simplement qu une bonne évaluation implique une bonne prévision des performances futures et celle-ci n est possible, que si les causes de la performance ont été clairement identifiées. La méthode de valorisation par les DCF (Discounted Cash Flows) repose sur une actualisation des flux de trésorerie disponibles. Couramment, le flux de référence utilisé pour l estimation de la valeur d entreprise s écrit sous la forme simplifiée suivante (REX après IS + Amortissement ΔBFR Investissement). Ici, le flux considéré étant calculé avant frais financier, il rémunère à la fois l actionnaire et les prêteurs. Il permet le calcul de la valeur de l actif économique (valeur d entreprise). Si des hypothèses simplificatrices sont souvent retenues pour simplifier cette équation, elles ne peuvent être appliquées que dans des situations bien déterminées. Ainsi, dans le contexte d une activité régulière, sans à-coups, le BFR est considéré comme stable, et sa variation est donc nulle (ΔBFR = 0). De même, pour certaines entreprises, la dotation aux amortissements couvre la totalité des besoins d investissement (amortissement = investissement). Le flux de trésorerie provient alors exclusivement de la profitabilité d exploitation (FFCF = REXaprès IS). Revenons à notre exemple précédent. Il est évident que les deux segments sur lesquels opère l entreprise présentent des évolutions divergentes qu une prévision globale ne peut pas prendre en compte. L éolien offshore sera plus enclin à connaître un taux de croissance plus important, en tous les cas dans un premier temps. Au fil du temps, le secteur attira de nouveaux entrants attirés par les perspectives favorables jusqu à ce que la pression de la concurrence tende à «uniformiser» la performance. L évaluateur devra porter un regard critique sur le prévisionnel et savoir détecter les prévisions de cash-flow irréalistes sous peine d aboutir à une valeur d entreprise sans lien avec la réalité. Nota : Dans un premier temps, par souci de simplification, nous supposerons un BFR stable (ΔBFR = 0) et des dotations aux amortissements couvrant les investissements (amortissement = investissement). Le risque d une prévision globale bâtie sur un flux constant à l infini : En l absence d analyse stratégique, l évaluateur peut, à tors, appliquer des hypothèses incorrectes. Ce sera le cas s il retient un flux constant à l infini «globalisé» correspondant à celui de l année de référence pour établir son prévisionnel. FFCF = REXaprès IS. La valeur d entreprise VE s obtient : VE = FFCF / k, où k est le taux d actualisation. Dans notre exemple, l évaluateur ne tient pas compte des perspectives différentes des deux activités. Nous avons tous rencontré un jour un interlocuteur adepte de l approche de la valorisation par les multiples et souvent assez critique sur les méthodes basées sur les prévisions de flux futurs. Ce dernier préfère la simplicité de l approche par les comparables. Il oublie qu il se place alors dans la configuration simplifiée de la capitalisation d un flux constant à l infini où le multiple est égal à 1/k. Paradoxalement, il critique une approche qu il est en train d appliquer dans un contexte simplifié à l extrême!

15 CCEF Convergence Novembre La prise en compte des flux par activité : L évaluateur plus expérimenté retiendra des hypothèses différentes pour les deux activités, les perspectives de croissance étant plus favorables pour l éolien marin. Il pourra retenir une stabilité sur le marché historique alors qu un taux de croissance g 2 de 5% à l infini apparaît adapté pour l éolien offshore. Le profil des flux est différent. Dans cette configuration : VE = FFCF DAS1 / k* + FFCF DAS2 / (k* g 2 ) * Sous l hypothèse d un taux d actualisation k identique pour les 2 activités. Une première période de croissance soutenue g 1 pour l éolien marin, suivie d une période de croissance moins forte g 2, puis une activité devenue mature : Pour «coller» à la réalité, il peut être souhaitable d allonger le prévisionnel et de dissocier plusieurs phases de croissance. Faisons, ici, l hypothèse que l activité de l éolien marin connaîtra un taux de croissance de 10% au cours des 5 prochains exercices. La croissance «tendera» ensuite vers 5% l an pendant les 5 années suivantes, avant de se stabiliser. Ces nouvelles hypothèses entraînent bien entendu un impact sur la valorisation. La prise en compte des besoins d investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement Il est aisé de comprendre que les cash-flows libres dépendent très largement des besoins d investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement. Pour l éolien marin, des investissements importants seront nécessaires pour «financer» la croissance. Et, les dotations aux amortissements ne suffiront probablement pas à les financer seuls. On aura sur le DAS2 : (investissement > amortissement). De même, le besoin en fonds de roulement devrait croître avec le gonflement du poste clients et des stocks. Dans ce contexte, le profil des flux est de nouveau modifié. K n+1 n+2 n+3 n+4 n+5 REX net d IS 126,7 126,7 126,7 126,7 126,7 126,7 - ΔBFR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 + Amort. 80,0 80,0 80,0 80,0 80,0 80,0 - Invest. - 80,0-80,0-80,0-80,0-80,0-80,0 FFCF 126,7 126,7 126,7 126,7 126,7 126,7 Le risque d une prévision globale bâtie sur un flux constant à l infini K n+1 n+2 n+3 n+4 n+5 DAS 1 REX net d IS 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 - ΔBFR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 + Amort. 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 - Invest. - 63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0 FFCF Das 1 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 DAS 2 REX net d IS 73,5 77,1 81,0 85,0 89,3 g=+5% - ΔBFR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 idem + Amort. 17,7 18,6 19,6 20,6 21,6 idem - Invest. - 17,7-18,6-19,6-20,6-21,6 idem FFCF Das 2 73,5 77,1 81,0 85,0 89,3 FFCF Total 130,1 133,8 137,7 141,7 146,0 La prise en compte des flux par activité.

16 16 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise Autant sur le premier DAS, les dotations aux amortissements couvrent probablement en totalité les besoins d investissement et la variation de BFR n est sans doute pas significative. Cela n est certainement pas valable sur le second DAS. Des hypothèses communes auraient pour effet de travestir la réalité. Ces nouvelles hypothèses ont un effet immédiat sur les flux. Et, par conséquence, sur la valorisation de l entreprise. Les aléas liés au décalage-retard de flux dans le temps : Revenons au cas de figure du flux constant à l infini. Souvent, des prévisionnels d activités sont excessivement optimistes. Il se peut toutefois que les flux escomptés arrivent avec quelques mois, voire quelques années de retard. Ce décalage dans le temps entraîne forcément des conséquences néfastes sur la valorisation puisque - par le biais du mécanisme de l actualisation - les flux les plus éloignés contribuent moins à la valeur. Dans bien des cas, l évaluateur tente de définir des bornes mini et maxi à son évaluation à partir de prévisionnels défavorables ou favorables de flux. Ces approches ont toutefois du mal à intégrer la probabilité de réalisation. Où risquons-nous de nous situer entre l hypothèse haute et la basse? Des approches de type Monte Carlo permettent la modélisation des différents cas de figures. Elles permettent une cartographie des flux possibles à partir des paramètres et des aléas identifiés. Ainsi, il est possible de se faire une idée sur la probabilité de tel ou tel cas de figure. Nous reviendrons sur ces approches à l occasion d un prochain article. K n+1 n+2 n+3 n+4 n+5 n+6 n+7 n+8 n+9 n+10 DAS 1 REX net d IS 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 FFCF Das 1 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 DAS 2 +10% +10% +10% +10% +10% +5% +5% +5% +5% +5% + REX net d IS 77,0 84,7 93,2 102,5 112,7 118,4 124,3 130,5 137,0 143,9 143,9 FFCF Das 2 77,0 84,7 93,2 102,5 112,7 118,4 124,3 130,5 137,0 143,9 143,9 FFCF Total 133,7 141,4 149,8 159,2 169,4 175,0 181,0 187,2 193,7 200,5 200,5 Une première période de croissance soutenue g 1 pour l éolien marin, suivie d une période de croissance moins forte g 2, puis une activité devenue mature. K n+1 n+2 n+3 n+4 n+5 n+6 n+7 n+8 n+9 n+10 DAS 1 REX net d IS 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 - ΔBFR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 + Amort. 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 63,0 - Invest. - 63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0-63,0 FFCF Das 1 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 56,7 DAS 2 +10% +10% +10% +10% +10% +5% +5% +5% +5% +5% + REX net d IS 77,0 84,7 93,2 102,5 112,7 118,4 124,3 130,5 137,0 143,9 143,9 - ΔBFR - 13,8-15,5-17,4-19,6-22,0-11,9-12,6-13,4-14,2-15,0 0,0 + Amort. 18,6 20,5 22,6 24,9 27,5 28,9 30,4 31,9 31,8 31,6 30,5 - Invest. -30,8-32,2-33,7-35,4-37,3-28,1-28,6-29,2 29,9-30,5-30,5 FFCF Das 2 51,0 57,5 64,7 72,4 80,9 107,3 113,5 119,8 124,7 130,0 143,9 FFCF Total 107,7 114,2 121,3 129,1 137,6 163,9 170,2 176,5 181,4 186,6 200,5 La prise en compte des besoins d investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement.

17 CCEF Convergence Novembre Approches DCF : les erreurs de calcul de la valeur terminale Ces deux erreurs sont fréquentes et ont un impact significatif sur les valeurs terminales issues de l application de l approche DCF. Elles contribuent d ailleurs vraisemblablement à maintenir le doute dans l esprit des professionnels du chiffre quant à la validité de l approche DCF. Remarquons que l évaluateur aura, pour sa part, davantage tendance à considérer le DCF comme le «sur-mesure» en comparaison avec l application des multiples de comparables qui constitue le «prêt-à-porter». Dans la pratique, les deux se complètent très bien et il est toujours intéressant de chercher à expliquer les éventuelles différences entre les résultats issus de ces deux méthodes. Rappelons que la valeur terminale d un calcul DCF est typiquement calculée sous la forme : VT = 1 (1+K) N x Flux de référence K-g où K sera le taux d actualisation pertinent et g, le taux de croissance long terme retenu. Parmi les erreurs les plus fréquentes, on rencontre : - une sur/sous-estimation du flux de référence notamment du fait d une appréciation erronée des éléments d investissement et de BFR ; - un flux de référence incohérent avec les niveaux de ROCE 1 observés dans l industrie et dans la société étudiée ou une valeur terminale décalée vis-à-vis des multiples du secteur 2 ; - des erreurs matérielles sur l application de la formule (ex. : décalage d indice). Citons également l inquiétude répandue du poids de la valeur terminale dans la somme des flux de trésorerie actualisés obtenue ; cette inquiétude n a pas lieu d être car une capitalisation, approche utilisée même par l administration fiscale, n est jamais qu un DCF sans business plan (zéro année), la valeur terminale constituant alors 100 % du résultat! Inversement, on peut étirer son business plan à loisir en calculant des flux alignés sur le flux de référence et la croissance long terme évoqués pour que, en apparence du moins, le poids de la valeur terminale apparaisse négligeable. Cela ne change pas le résultat. 8 Détermination du taux d actualisation L autre facteur clef qui influe fortement sur le calcul de la valeur terminale et est source d erreur est le taux d actualisation. On le décompose usuellement en trois composantes qui s additionnent : - le taux dit sans risque ; - la prime de rendement attendue pour le marché actions dans le secteur d activité considéré par rapport au taux sans risque ; - la prime spécifique à la société attendue qui peut tenir compte de sa taille, de son positionnement spécifique, de ses autres forces et faiblesses spécifiques. Garder à l esprit cette décomposition permet habituellement de ne pas faire d erreur dramatique sur l ordre de grandeur pertinent du taux d actualisation. Par ailleurs, on trouve parfois des taux d actualisation tenant compte de leviers financiers (WACC ) mêlant levier opérationnel et levier d acquisition. Autant le levier financier opérationnel peut traduire une logique sectorielle de financement des investissements (sous réserve qu il ne soit pas hors marché), autant le levier d acquisition n influe pas sur la valeur d une entreprise(bien que la qualité de l acquéreur et celle de la cible entrent en ligne de compte). Enfin, en matière de taux d actualisation comme pour le reste, acheteurs et vendeurs s échangeront leurs arguments pour l augmenter (pour les premiers : prime spécifique «très spécifique», références de taux majorées ) ou le diminuer (pour les seconds : références de taux minorées, prime de qualité venant diminuer le taux, levier financier comptable ). 1. Retour sur capitaux engagés du type REX(1-T) / (fonds propres + dettes long terme) censé mesurer la rentabilité intrinsèque d une activité indépendamment de sa structure financière. 2. Rappelons que la capitalisation du flux de référence est assimilable à une valeur d entreprise (celle qui correspondrait, en se situant à la fin du business plan en fin d année N, à la valeur actualisée des flux futurs estimés) et qu elle représente donc n fois le résultat d exploitation (ou l EBITDA ) attendu en année N, le facteur étant à comparer au multiple de comparables actuel et attendu en année N.

18 18 Dossier Les 10 erreurs les plus fréquentes en matière d évaluation d entreprise 9 La mauvaise utilisation des comparables La méthode des comparables repose sur une idée simple : les prix constatés lors de transactions portant sur des firmes similaires sont des indicateurs utiles de la valeur d une entreprise. Ce principe de bon sens a longtemps été considéré comme un critère essentiel par l Administration fiscale. Cette méthode soulève néanmoins plusieurs problèmes majeurs : - sur le plan pratique, il y a peu de bases de données de transactions disponibles sur le marché français pour les entreprises de petite et moyenne taille. Les échantillons utilisés sont bien souvent d une taille insuffisante ou incluent des entreprises dont les tailles sont tellement différentes que la comparaison a peu de sens ; - les opérations à caractère industriel, qui prennent en compte les synergies, peuvent difficilement être comparées à des opérations financières ; - les modalités de règlement (en cash ou en actions) ont un impact sur le prix ainsi que les garanties données par les cédants ; - pour qu un multiple soit utilisable dans une comparaison, il est nécessaire que le rendement des capitaux investis soit assez proche pour que la comparaison ait du sens. En d autres termes, utiliser le même multiple pour une entreprise dont le rendement des capitaux est de 20 % et une autre où il est de 8 % peut aboutir à une aberration ; - en dernier lieu, considérer que le prix est un reflet fidèle de la valeur revient à supposer que les marchés sont efficients, hypothèse qui n a jamais été réellement démontrée. Même sur le marché des entreprises non cotées, on assiste régulièrement à des phénomènes de bulles qui montrent bien que l exubérance irrationnelle des opérateurs n est jamais très loin. 10 Évaluation des entreprises nouvelles ou en difficulté Pour conclure, nous allons aborder une dernière erreur qui porte sur les cas les plus difficiles en matière d évaluation, à savoir les entreprises nouvelles ou en difficulté. Ces deux types de firmes ont plusieurs facteurs communs : - ce sont les évaluations les plus complexes à effectuer ; - il ne peut pas y avoir de référence au passé ; - la méthode des comparables n est pas utilisable. Rappelons que ce dossier n a pas pour vocation d enseigner l évaluation aux professionnels mais simplement de leur permettre, lorsqu on leur soumet une évaluation, d avoir une idée sur son niveau de pertinence. Dans ce cas particulier, une évaluation sérieuse ne pourra s affranchir d une réflexion : sur les facteurs d incertitude et leur impact, par exemple en mettant en œuvre des techniques de simulation statistique ; sur les opportunités de réalisation de valeur à faible probabilité mais à fort impact, par exemple en mettant en œuvre des options réelles, réseaux bayesiens Sans entrer dans le détail de ces approches, retenons simplement que l incertitude, qui est un facteur négatif pour les entreprises classiques, peut être créatrice de valeur dans les entreprises en retournement ou les start-up. En effet, celles-ci se caractérisent par une probabilité faible de réussite mais par des gains très importants en cas de succès. La théorie des options financières a permis depuis une trentaine d années de quantifier ce phénomène. Son application dans l économie réelle reste encore un sujet contreversé ; elle ouvre néanmoins des perspectives intéressantes dans ce type d évaluation et ne peut donc être ignorée. Conclusion Au terme de ce dossier, que peut retenir le professionnel confronté à un problème d évaluation? Comment peut-il, sans être un spécialiste de ce domaine, identifier les erreurs qui peuvent être commises par des évaluateurs? Nous pensons que le facteur commun de tous ces types d erreur est l insuffisance de l analyse économique et l application mécanique de modèles arithmétiques, dont le seul mérite est de donner au lecteur un sentiment de fausse sécurité. L économie appartient aux sciences humaines et en tant que telle, elle ne peut pas connaître la certitude.

19 Logiciels et expertise pour le développement de votre cabinet Organisation Services Solutions Sage Tous droits réservés - Sage - Société par Actions Simplifi ée au capital de euros - Siège social : 10 rue Fructidor Paris RCS Paris - Visuels non contractuels susceptibles de modifi cations - S511_EC_ Création : PRO DIRECT

20

DISCOUNTED CASH-FLOW

DISCOUNTED CASH-FLOW DISCOUNTED CASH-FLOW Principes généraux La méthode des flux futurs de trésorerie, également désignée sous le terme de Discounted Cash Flow (DCF), est très largement admise en matière d évaluation d actif

Plus en détail

METHODES D EVALUATION

METHODES D EVALUATION METHODES D EVALUATION C.R.A. PANSARD & ASSOCIES Présentation du 27 septembre 2004 G. Lévy 1 METHODES D EVALUATION SOMMAIRE 1 Définition et approche de la «valeur» 2 - Les principales méthodes d évaluation

Plus en détail

Valoriser dans une optique de développement: réussir une levée de fonds

Valoriser dans une optique de développement: réussir une levée de fonds ENTREPRISE ET PATRIMOINE RDV TransmiCCIon 23 mai 2013 Valoriser dans une optique de développement: réussir une levée de fonds Conseil en fusions-acquisitions et ingénierie financière Intégrité indépendance

Plus en détail

Comment valoriser une entreprise et sur quels critères? ISEC 22 novembre 2011 Evaluation d entreprises

Comment valoriser une entreprise et sur quels critères? ISEC 22 novembre 2011 Evaluation d entreprises 1 Comment valoriser une entreprise et sur quels critères? ISEC 22 novembre 2011 Evaluation d entreprises Sommaire Préambule Comment bien évaluer une entreprise? Le diagnostic Le business plan L approche

Plus en détail

INTRODUCTION EN BOURSE EVALUATION D ENTREPRISE

INTRODUCTION EN BOURSE EVALUATION D ENTREPRISE INTRODUCTION EN BOURSE EVALUATION D ENTREPRISE Avril 2013 EVALUATION D ENTREPRISE 1 Introduction en bourse Une introduction en bourse est avant tout une opération financière. Les avantages financiers de

Plus en détail

Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie

Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie Les pouvoirs publics ont attiré notre attention sur les enjeux de la transmission des entreprises, plus de 100

Plus en détail

Comment évaluer une banque?

Comment évaluer une banque? Comment évaluer une banque? L évaluation d une banque est basée sur les mêmes principes généraux que n importe quelle autre entreprise : une banque vaut les flux qu elle est susceptible de rapporter dans

Plus en détail

Associations Dossiers pratiques

Associations Dossiers pratiques Associations Dossiers pratiques Optimisez la gestion financière de votre association (Dossier réalisé par Laurent Simo, In Extenso Rhône Alpes) Les associations vivent et se développent dans un contexte

Plus en détail

Fiche. Le diagnostic financier. 1 Introduction. 2 Le contexte du diagnostic. A Les objectifs du diagnostic financier. B Les préalables du diagnostic

Fiche. Le diagnostic financier. 1 Introduction. 2 Le contexte du diagnostic. A Les objectifs du diagnostic financier. B Les préalables du diagnostic Le diagnostic financier Fiche 1 1 Introduction Le diagnostic financier permet d évaluer le potentiel de l entité. Il peut se faire en différentes occasions (achat d entreprise, placements, demande d emprunt,

Plus en détail

B - La lecture du bilan

B - La lecture du bilan 8.2 La lecture des comptes annuels B - La lecture du bilan Référence Internet Saisissez la «Référence Internet» dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à ce chapitre actualisé

Plus en détail

Diagnostic financier - Corrigé

Diagnostic financier - Corrigé Diagnostic financier - Corrigé Nous effectuerons ce diagnostic financier en présentant d abord une étude de rentabilité et de profitabilité du groupe Nestor, ensuite une étude de la structure financière

Plus en détail

PRINCIPES ET APPROCHES DE L EVALUATION D ENTREPRISES

PRINCIPES ET APPROCHES DE L EVALUATION D ENTREPRISES PRINCIPES ET APPROCHES DE L EVALUATION D ENTREPRISES Plan Introduction Partie 1: Rappel des principales méthodes d évaluation financière Partie 2: la méthode Discounted Cash Flow Partie 3: la méthode des

Plus en détail

Le WACC est-il le coût du capital?

Le WACC est-il le coût du capital? Echanges d'expériences Comptabilité et communication financière Dans une évaluation fondée sur la méthode DCF, l objectif premier du WACC est d intégrer l impact positif de la dette sur la valeur des actifs.

Plus en détail

Les clés de l évaluation. Hervé Bardin

Les clés de l évaluation. Hervé Bardin Les clés de l évaluation Hervé Bardin Evaluation d entreprise : principes généraux Evaluation d entreprise : principes généraux Que veut-on évaluer? Contexte de l évaluation Typologie des méthodes d évaluation

Plus en détail

3. Le pilotage par le cash

3. Le pilotage par le cash Cependant, l allocation du capital engagé ne peut pas toujours être opérée à des niveaux très fins. Il est néanmoins intéressant de tenter de le répartir sur de plus grands périmètres (diverses activités

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion I. PRESENTATION GENERALE 1. Les objectifs du programme Le système

Plus en détail

EVALUER LE JUSTE PRIX D UN CABINET

EVALUER LE JUSTE PRIX D UN CABINET EVALUER LE JUSTE PRIX D UN CABINET La notion de «fonds libéral», instituée par la Cour de Cassation il y a quelques années simplifie juridiquement la cession des cabinets libéraux. Auparavant, les juristes

Plus en détail

CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE

CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE Eléments d appréciation du prix de rachat des CCI émis par la CRCAM d Aquitaine dans le cadre de l approbation par l'assemblée générale des sociétaires,

Plus en détail

LES ETAPES DE LA CREATION

LES ETAPES DE LA CREATION LES ETAPES DE LA CREATION LES ETAPES DE LA CREATION DE VOTRE ENTREPRISE L ELABORATION DU PROJET p. 13 A/ L étude commerciale p. 13 B/ L étude financière p. 18 C/ L étude juridique p. 27 LES FORMALITES

Plus en détail

Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers

Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers IFRS 9 Chapitre 1 : Objectif 1.1 L objectif de la présente norme est d établir des principes d information financière en matière d

Plus en détail

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple Laurent Batsch ahier de recherche n 2005-01 Le financement adossé est une des modalités de financement de l investissement

Plus en détail

Dossier 1 ETUDE DE CAS

Dossier 1 ETUDE DE CAS DSCG session 2012 UE2 Finance Corrigé indicatif Dossier 1 ETUDE DE CAS 1. Evaluation de GRENELLE: 1.1. Valeur des fonds propres Vcp par la méthode des DCF Evolution du chiffre d affaires (TCAM : 6,7%)

Plus en détail

Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie

Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie Objectif Les informations concernant les flux de trésorerie d une entité sont utiles aux utilisateurs des états financiers car elles leur

Plus en détail

CORRIGES DES CAS TRANSVERSAUX. Corrigés des cas : Emprunts

CORRIGES DES CAS TRANSVERSAUX. Corrigés des cas : Emprunts CORRIGES DES CAS TRANSVERSAUX Corrigés des cas : Emprunts Remboursement par versements périodiques constants - Cas E1 Objectifs : Construire un échéancier et en changer la périodicité, Renégocier un emprunt.

Plus en détail

DCG session 2008 UE6 Finance d entreprise Corrigé indicatif DOSSIER 1 - DIAGNOSTIC FINANCIER

DCG session 2008 UE6 Finance d entreprise Corrigé indicatif DOSSIER 1 - DIAGNOSTIC FINANCIER DCG session 2008 UE6 Finance d entreprise Corrigé indicatif DOSSIER 1 - DIAGNOSTIC FINANCIER Première partie : Les outils du diagnostic financier proposés dans cette étude 1. Calculer les soldes intermédiaires

Plus en détail

Annexe A de la norme 110

Annexe A de la norme 110 Annexe A de la norme 110 RAPPORTS D ÉVALUATION PRÉPARÉS AUX FINS DES TEXTES LÉGAUX OU RÉGLEMENTAIRES OU DES INSTRUCTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LES VALEURS MOBILIÈRES Introduction 1. L'annexe A a pour objet

Plus en détail

Excellente performance au premier semestre 2011 pour Sopra Group

Excellente performance au premier semestre 2011 pour Sopra Group Communiqué de Presse Contacts Relations Investisseurs : Kathleen Clark Bracco +33 (0)1 40 67 29 61 kbraccoclark@sopragroup.com Relations Presse : Virginie Legoupil +33 (0)1 40 67 29 41 vlegoupil@sopragroup.com

Plus en détail

Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs»

Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs» COMMISSION BANCAIRE Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs» La Commission des opérations de bourse et la Commission bancaire ont entrepris en 2002, suite aux différentes

Plus en détail

Annexe A : Tableau des SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

Annexe A : Tableau des SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION FINANCE D ENTREPRISE DCG - Session 2008 Corrigé indicatif DOSSIER 1 - DIAGNOSTIC FINANCIER Première partie : Les outils du diagnostic financier proposés dans cette étude 1. Calculer les soldes intermédiaires

Plus en détail

Fondements de Finance

Fondements de Finance Programme Grande Ecole Fondements de Finance Chapitre 5 : L évaluation des actions Cours proposé par Fahmi Ben Abdelkader Version étudiants Mars 2012 Valorisation des actifs financiers 1 Les taux d intérêt

Plus en détail

Théorie Financière 4E 4. Evaluation d actions et td d entreprises

Théorie Financière 4E 4. Evaluation d actions et td d entreprises Théorie Financière 4E 4. Evaluation d actions et td d entreprises Objectifs de la session 1. Introduire le «dividend discount model» (DDM) 2. Comprendre les sources de croissance du dividende 3. Analyser

Plus en détail

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion btsag.com 1/15 26/09/2011 Pérennisation de l entreprise Auteur : C. Terrier; mailto:webmaster@btsag.com ; http://www.btsag.com Utilisation: Reproduction libre pour des formateurs dans un cadre pédagogique

Plus en détail

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Norme comptable internationale 33 Résultat par action Norme comptable internationale 33 Résultat par action Objectif 1 L objectif de la présente norme est de prescrire les principes de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer

Plus en détail

Chapitre 14 Cours à terme et futures. Plan

Chapitre 14 Cours à terme et futures. Plan hapitre 14 ours à terme et futures Plan Différences entre contrat à terme et contrat de future Fonction économique des marchés de futures Rôle des spéculateurs Futures de matières premières Relation entre

Plus en détail

PROGRAMME DETAILLE DU «STAGE MASTER DE REPRISE D ENTREPRISE»

PROGRAMME DETAILLE DU «STAGE MASTER DE REPRISE D ENTREPRISE» PROGRAMME DETAILLE DU «STAGE MASTER DE REPRISE D ENTREPRISE» I - CADRER SON PROJET A - Mon profil particulier de repreneur : caractéristiques et points forts B - Mes facteurs clés de réussite et mes points

Plus en détail

METHODOLOGIE D INVESTISSEMENT

METHODOLOGIE D INVESTISSEMENT METHODOLOGIE D INVESTISSEMENT Présentation de la stratégie : Nous avons décidé de suivre une politique d investissement simple qui consiste à investir sur le long terme dans des entreprises de qualité.

Plus en détail

Le financement de l entreprise

Le financement de l entreprise Le financement de l entreprise Lors de sa création, puis au cours de son développement, l entreprise au moment opportun, doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses échéances,

Plus en détail

La méthode des scores, particulièrement de la Banque de France

La méthode des scores, particulièrement de la Banque de France La méthode des scores, particulièrement de la Banque de France Devant la multiplication des défaillances d entreprises au cours des années 80 et début des années 90, la Banque de France a produit des travaux

Plus en détail

Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 TOTAL 45 35 38 37 38 Moyenne europ. 42 37 37 36 34 Moyenne mond. 54 55 56 54 52

Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 TOTAL 45 35 38 37 38 Moyenne europ. 42 37 37 36 34 Moyenne mond. 54 55 56 54 52 Quelques ratios boursiers couramment utilisés comme données de l élaboration du benchmarking du groupe Total : Total (avant les fusions avec Fina puis Elf) comparé aux moyennes des pétroliers (européenne

Plus en détail

Chiffre d affaires 2014 pro forma : 3 370,1 M Résultat Net Part du Groupe pro forma : 92,8 M

Chiffre d affaires 2014 pro forma : 3 370,1 M Résultat Net Part du Groupe pro forma : 92,8 M Communiqué de presse Chiffre d affaires pro forma : 3 370,1 M Résultat Net Part du Groupe pro forma : 92,8 M Paris, le 19 mars 2015 Le Conseil d administration du Groupe Sopra Steria, réuni le 17 mars

Plus en détail

Comptabilité : mieux lire l information financière

Comptabilité : mieux lire l information financière Comptabilité : mieux lire l information financière par Bernard CHRISTOPHE Maître de Conférences de Gestion à l Université de Paris 2 Expert-Comptable 1. Consolidation des comptes de groupe... A 4 552-2

Plus en détail

Information financière pro forma 2012 consolidée Icade-Silic

Information financière pro forma 2012 consolidée Icade-Silic COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 27 mars 2013 Information financière pro forma 2012 consolidée Icade-Silic Conformément à ce qui avait été annoncé lors de la publication des comptes annuels, Icade publie

Plus en détail

Documents comptables : bilan, compte de résultat et annexe

Documents comptables : bilan, compte de résultat et annexe Documents comptables : bilan, compte de résultat et annexe La fin de l'année, pour les trésoriers, rime avec synthèse comptable. Trois documents doivent être produits. Les deux premiers (bilan et compte

Plus en détail

Présentation des termes et ratios financiers utilisés

Présentation des termes et ratios financiers utilisés [ annexe 3 Présentation des termes et ratios financiers utilisés Nous présentons et commentons brièvement, dans cette annexe, les différents termes et ratios financiers utilisés aux chapitres 5, 6 et 7.

Plus en détail

Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013

Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013 Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013 L objectif de cette note est de présenter une mesure de la ponction actionnariale. Son point de départ est un double

Plus en détail

Les tableaux de flux de trésorerie en règles françaises et internationales : essai de synthèse

Les tableaux de flux de trésorerie en règles françaises et internationales : essai de synthèse Synthèse // Réflexion // Une entreprise/un homme // Références Les tableaux de flux de trésorerie en règles françaises et internationales : essai de synthèse Particulièrement utiles pour évaluer la capacité

Plus en détail

Recueil de formules. Franck Nicolas

Recueil de formules. Franck Nicolas Recueil de formules Nous avons répertorié dans cette section, les différentes formules expliquées tout au long de cet ouvrage, afin de vous permettre de trouver rapidement l opération que vous souhaitez

Plus en détail

Chapitre 6 - Comment analyser des projets d investissement. Plan

Chapitre 6 - Comment analyser des projets d investissement. Plan Chapitre 6 - Comment analyser des projets d investissement Plan Maximisation et création de valeur Le concept de Valeur Actuelle Nette Les différents types d investissements Les critères du choix d investissement

Plus en détail

Chapitre 3 L interprétation des documents financiers et la planification financière

Chapitre 3 L interprétation des documents financiers et la planification financière Chapitre 3 L interprétation des documents financiers et la planification financière Réponses aux Questions et problèmes 1. Actif Passif Actif immobilisé Capitaux propres Machines 46 000 Capital social

Plus en détail

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ. 1.4 - Remplacement d instruments

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ. 1.4 - Remplacement d instruments CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ Réponse aux questions pratiques liées à l application du règlement CRC n 2002-09 relatif à la comptabilisation des instruments financiers à terme par les entreprises

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

Monia Amami Franck Brulhart Raymond Gambini Pierre-Xavier Meschi

Monia Amami Franck Brulhart Raymond Gambini Pierre-Xavier Meschi Version 4.7 Simulation d Entreprise «Artemis» Monia Amami Franck Brulhart Raymond Gambini Pierre-Xavier Meschi p. 1 1. Objectifs et Contexte Général L objectif de la simulation d entreprise «Artemis» est

Plus en détail

FISCALITÉ ET BUSINESS PLAN : DE LA DÉDUCTIBILITÉ DES CHARGES FINANCIÈRES

FISCALITÉ ET BUSINESS PLAN : DE LA DÉDUCTIBILITÉ DES CHARGES FINANCIÈRES FISCALITÉ ET BUSINESS PLAN : DE LA DÉDUCTIBILITÉ DES CHARGES FINANCIÈRES Pierre Astolfi et Olivier Ramond SFEV Matinale du 17 avril 2013 INTRODUCTION (1/2) Depuis 2006, 4 enjeux en matière de construction

Plus en détail

INITIATION À LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE

INITIATION À LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE Comptabilité 155 INITIATION À LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE Etre capable d assurer le suivi quotidien des opérations courantes dans une entreprise afin de faciliter les échanges avec son expert comptable. Assistante

Plus en détail

Aujourd hui vous franchissez un grand pas : vous êtes décidé, «vous créez votre entreprise»!

Aujourd hui vous franchissez un grand pas : vous êtes décidé, «vous créez votre entreprise»! 1 Aujourd hui vous franchissez un grand pas : vous êtes décidé, «vous créez votre entreprise»! La démarche rationnelle qui vise à élaborer un projet de création ou de reprise d entreprise doit se traduire

Plus en détail

LES CRÉANCES ET LES DETTES

LES CRÉANCES ET LES DETTES LES CRÉANCES ET LES DETTES Règles générales d évaluation Définition d un actif et d un passif ACTIFS Tout élément de patrimoine ayant une valeur économique positive pour l entité est considéré comme un

Plus en détail

Analyse Financière Les ratios

Analyse Financière Les ratios Analyse Financière Les ratios Présenté par ACSBE Traduit de l anglais par André Chamberland andre.cham@sympatico.ca L analyse financière Les grandes lignes Qu est-ce que l analyse financière? Que peuvent

Plus en détail

2. La définition du chiffre d affaires prévisionnel, traduisant par secteur, l estimation du volume d activité raisonnablement réalisable;

2. La définition du chiffre d affaires prévisionnel, traduisant par secteur, l estimation du volume d activité raisonnablement réalisable; Le plan financier (Pacioli N 87) 1. Le Tableau de financement Le tableau de financement est un outil conçu spécialement pour assurer l équilibre "besoins-ressources" de l entreprise pour une politique

Plus en détail

Taux global d actualisation - Comment analyser une transaction immobilière?

Taux global d actualisation - Comment analyser une transaction immobilière? Taux global d actualisation - Comment analyser une transaction immobilière? Par Andréanne Lavallée Directrice principale Avril 2013 Résumé L auteure se penche sur la notion des rendements immobiliers recherchés

Plus en détail

Méthodes de la gestion indicielle

Méthodes de la gestion indicielle Méthodes de la gestion indicielle La gestion répliquante : Ce type de gestion indicielle peut être mis en œuvre par trois manières, soit par une réplication pure, une réplication synthétique, ou une réplication

Plus en détail

Livret du joueur KEY FLASH. Montage et commercialisation de clés USB originales. Sommaire

Livret du joueur KEY FLASH. Montage et commercialisation de clés USB originales. Sommaire Livret du joueur KEY FLASH Montage et commercialisation de clés USB originales Sommaire Préambule page approvisionnement page 4 production page 6 marketing page 10 administration finance page 1 Partenaires

Plus en détail

DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE

DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE BUSINESS PLAN Partie 1 : Présentation de votre projet 1 Vous êtes prêt à créer votre entreprise? Ce dossier va vous permettre de préciser et de mettre en forme votre projet

Plus en détail

BILAN FONCTIONNEL. Pour répondre au mieux à cette préoccupation, nous étudierons les points suivants :

BILAN FONCTIONNEL. Pour répondre au mieux à cette préoccupation, nous étudierons les points suivants : BILAN FONCTIONNEL Avoir une activité, générer des résultats, nécessite des moyens de production que l'on évalue en étudiant la structure de l'entreprise. L'étude de la structure financière va permettre

Plus en détail

Analyse financière détaillée

Analyse financière détaillée Analyse financière détaillée L analyse financière détaillée réintègre le cadre comptable de la comptabilité générale. En particulier les hypothèses introduites dans l analyse sommaire sont levées. Cela

Plus en détail

Valorisation d entreprise et théorie financière

Valorisation d entreprise et théorie financière Florence PIERRE avec la collaboration d Eustache Besançon Valorisation d entreprise et théorie financière 2004 ISBN : 2-7081-2980-5 PARTIE 2 Les déterminants boursiers et économiques de la valeur L objectif

Plus en détail

Carrefour : Résultats annuels 2012 Hausse du chiffre d affaires et du résultat net part du Groupe Renforcement de la structure financière

Carrefour : Résultats annuels 2012 Hausse du chiffre d affaires et du résultat net part du Groupe Renforcement de la structure financière Carrefour : Résultats annuels 2012 Hausse du chiffre d affaires et du résultat net part du Groupe Renforcement de la structure financière Chiffres clés 2012 Croissance des ventes du Groupe : +0,9% à 76,8

Plus en détail

Communiqué de presse 5 mars 2015

Communiqué de presse 5 mars 2015 RESULTATS ANNUELS 2014 : DYNAMIQUE DE CROISSANCE CONFIRMEE Accélération de la croissance organique des ventes Nouvelle progression du résultat opérationnel courant de +10,6% Hausse du résultat net des

Plus en détail

Pilotage Financier de de l entreprise

Pilotage Financier de de l entreprise 3 ième séance GFN GFN 106 106 Pilotage Financier de de l entreprise Compte de résultat, formation du profit et SIG Enseignant : Yosra BEJAR Maître de Conférences : TELECOM & Management SudParis Chercheur

Plus en détail

UNIVERSITE DE SFAX Ecole Supérieure de Commerce

UNIVERSITE DE SFAX Ecole Supérieure de Commerce UNIVERSITE DE SFAX Ecole Supérieure de Commerce Année Universitaire 2003 / 2004 Auditoire : Troisième Année Etudes Supérieures Commerciales & Sciences Comptables DECISIONS FINANCIERES Note de cours N 2

Plus en détail

Les principales méthodes d évaluation

Les principales méthodes d évaluation Attention : Cette fiche n a pas pour objet de fixer administrativement la valeur des biens. Elle ne doit pas être assimilée à une instruction administrative. Elle propose les principales méthodes d évaluation

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOUYGUES

COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOUYGUES Paris, le 25 février 215 COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOUYGUES RÉSULTATS ANNUELS RÉSULTATS EN LIGNE AVEC LES ATTENTES BONNES PERFORMANCES COMMERCIALES RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT : 888 MILLIONS D EUROS RÉSULTAT

Plus en détail

La valeur présente (ou actuelle) d une annuité, si elle est constante, est donc aussi calculable par cette fonction : VA = A [(1-1/(1+k) T )/k]

La valeur présente (ou actuelle) d une annuité, si elle est constante, est donc aussi calculable par cette fonction : VA = A [(1-1/(1+k) T )/k] Evaluation de la rentabilité d un projet d investissement La décision d investir dans un quelconque projet se base principalement sur l évaluation de son intérêt économique et par conséquent, du calcul

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances L année 2002 est de nouveau marquée par une forte baisse des marchés financiers. Celle-ci entraîne une diminution des plus-values latentes et des produits

Plus en détail

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle Alger, le 08 février 2015 Note à Messieurs les : - Présidents des Conseils d Administration ; - Présidents Directeurs Généraux ; - Directeurs Généraux ; - Présidents des Directoires ; - Directeur Général

Plus en détail

CFP 059M C.P. Rapport D Amours

CFP 059M C.P. Rapport D Amours Mémoire du Régime de retraite de l Université du Québec (RRUQ) sur le rapport du Comité D Amours Mémoire déposé à la Commission des finances publiques le 22 août 2013 CFP 059M C.P. Rapport D Amours Table

Plus en détail

DCG 6. Finance d entreprise. L essentiel en fiches

DCG 6. Finance d entreprise. L essentiel en fiches DCG 6 Finance d entreprise L essentiel en fiches DCG DSCG Collection «Express Expertise comptable» J.-F. Bocquillon, M. Mariage, Introduction au droit DCG 1 L. Siné, Droit des sociétés DCG 2 V. Roy, Droit

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD

COMMENTAIRE. Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD 16 juillet 213 LES MÉNAGES CANADIENS SONT PLUS ENDETTÉS QUE LES MÉNAGES AMÉRICAINS, MAIS UNIQUEMENT PAR SUITE DU RÉCENT DÉSENDETTEMENT AUX ÉTATS-UNIS Faits saillants

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

Stratégie d assurance retraite

Stratégie d assurance retraite Stratégie d assurance retraite Département de Formation INDUSTRIELLE ALLIANCE Page 1 Table des matières : Stratégie d assurance retraite Introduction et situation actuelle page 3 Fiscalité de la police

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE. Du provisionnement des emprunts à risques

GUIDE PRATIQUE. Du provisionnement des emprunts à risques Ministère de l Égalité des territoires et du Logement Ministère de l Économie et des Finances GUIDE PRATIQUE Du provisionnement des emprunts à risques Application aux Offices Publics de l Habitat à comptabilité

Plus en détail

La Banque Nationale divulgue des résultats record au premier trimestre de 2014

La Banque Nationale divulgue des résultats record au premier trimestre de 2014 COMMUNIQUÉ PREMIER TRIMESTRE 2014 La Banque Nationale divulgue des résultats record au premier trimestre de 2014 L information financière contenue dans le présent document est basée sur les états financiers

Plus en détail

Résultats du premier trimestre 2015. SCOR enregistre un résultat net de grande qualité de EUR 175 millions et un ROE annualisé de 12,1 %

Résultats du premier trimestre 2015. SCOR enregistre un résultat net de grande qualité de EUR 175 millions et un ROE annualisé de 12,1 % SCOR enregistre un résultat net de grande qualité de EUR 175 millions et un ROE annualisé de 12,1 % SCOR démarre l année avec de solides performances grâce à la mise en œuvre rigoureuse de son plan stratégique

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances Les marchés boursiers ont repris au cours de l année 2003. Par conséquent, les plus-values latentes sur actifs des sociétés d assurances augmentent. Les

Plus en détail

L épreuve se compose de quatre exercices indépendants.

L épreuve se compose de quatre exercices indépendants. COMPTABILITÉ ET ANALYSE FINANCIÈRE Épreuve à option Rédacteur 2009 Concours externe et interne Document et matériel autorisés : Liste intégrale des comptes comportant la mention «document autorisé aux

Plus en détail

BOURBON. Intervention de Jacques de Chateauvieux Président du conseil d administration Assemblée Générale mixte - 21 mai 2015 BOURBONOFFSHORE.

BOURBON. Intervention de Jacques de Chateauvieux Président du conseil d administration Assemblée Générale mixte - 21 mai 2015 BOURBONOFFSHORE. BOURBON Intervention de Jacques de Chateauvieux Président du conseil d administration Assemblée Générale mixte - 2 mai 205 BOURBONOFFSHORE.COM _ BOURBON DEMAIN Mesdames, Messieurs, chers Actionnaires Ceux

Plus en détail

Selon la charte de l expertise en évaluation immobilière, 3 ème édition Juin 2006, la valeur vénale est :

Selon la charte de l expertise en évaluation immobilière, 3 ème édition Juin 2006, la valeur vénale est : COMPAGNIE NATIONALE DES EXPERTS IMMOBILIERS * 1 Alain MANZON Expert Immobilier-Consultant JANVIER 2013 N d agrément - 1004 - Diplômé de l Enseignement Supérieur RD559 Beauvallon Guerre vieille 83310 GRIMAUD

Plus en détail

master Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Collection BANQUE FINANCE ASSURANCE

master Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Collection BANQUE FINANCE ASSURANCE Collection master BANQUE FINANCE ASSURANCE Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Table des matières Introduction... 9 Chapitre 1 L entreprise : l investissement

Plus en détail

Conseils pour l'élaboration du plan d affaires "business plan"

Conseils pour l'élaboration du plan d affaires business plan Conseils pour l'élaboration du plan d affaires "business plan" Appelé également «étude de faisabilité» ou «business plan», le plan d affaires est un document qui reprend les éléments fondamentaux d un

Plus en détail

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal Plan du cours Préambule : Rationalité du consommateur I II III IV V La contrainte budgétaire Les préférences Le choix optimal

Plus en détail

ENTREPRENEURS «À VOS AFFAIRES»

ENTREPRENEURS «À VOS AFFAIRES» ENTREPRENEURS «À VOS AFFAIRES» 15 novembre 2012 Christine Brosseau, CPA, CA, Associée Costandino Muro, CPA, CA, Directeur principal Pourquoi incorporer mon entreprise Au Québec 3 modes d exploitation L

Plus en détail

ANALAYSE FINANCIERE 1] BILAN FONCTIONNEL

ANALAYSE FINANCIERE 1] BILAN FONCTIONNEL ANALAYSE FINANCIERE 1] BILAN FONCTIONNEL Il donne une vision plus économique, il présente la manière dont les emplois sont financés par les ressources. Il permet de mieux comprendre le fonctionnement de

Plus en détail

Analyse financière. DUT GEA, 2 èm e année option PMO, 2005-2006

Analyse financière. DUT GEA, 2 èm e année option PMO, 2005-2006 L article suivant est tiré du journal «L Entreprise» (n 236, juillet-août 2005). Il est intitulé «Comment la banque vous juge» : Avant de vous accorder un financement ou un prêt, votre banquier examine

Plus en détail

Ususphère en quelques mots

Ususphère en quelques mots Ususphère en quelques mots Que faisons-nous? Ususphère est une plateforme de mise en relation entre investisseurs à la recherche d un placement démembré en SCPI. Les demandes des investisseurs en usufruit

Plus en détail

Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation

Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation Conférence IMA du 05 avril 2012 Isabelle SAPET, Associée Programme 1. Introduction 2. Classification

Plus en détail

STRICTEMENT CONFIDENTIEL

STRICTEMENT CONFIDENTIEL MOIS / ANNEE ETUDE DE VALORISATION Société «EDIVAL» STRICTEMENT CONFIDENTIEL BUREAUX 31, Rue de Brest 69002 LYON Tél : +33 (0)8 71 55 11 98 SIÈGE SOCIAL 94, Rue Saint Lazare 75009 PARIS Tél : +33 (0)1

Plus en détail

Résultats annuels 2014

Résultats annuels 2014 Résultats annuels 2014 Chiffre d affaires ajusté en hausse de +5,1 % à 2 813,3 millions d euros, croissance organique du chiffre d affaires ajusté de +3,8 % Marge opérationnelle ajustée de 630,0 millions

Plus en détail

(en millions d euros) 2013-2014 2014-2015 Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

(en millions d euros) 2013-2014 2014-2015 Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 % RESULTATS ANNUELS 2014-2015 Chiffre d affaires 2014-2015 consolidé : 222,9 millions d euros Perte opérationnelle courante 2014-2015 : 125,9 millions d euros Poursuite du recentrage stratégique sur le cœur

Plus en détail

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement

Plus en détail

Finance pour non financiers

Finance pour non financiers Finance pour non financiers Managers non financiers Responsables opérationnels ayant à dialoguer avec les comptables et les financiers Savoir communiquer avec les financiers dans l entreprise : comptabilité,

Plus en détail