Linda Ben Fekih Aissi Enseignant chercheur à l Institut international du Commerce et du Développement (ICD - LARA)

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Linda Ben Fekih Aissi Enseignant chercheur à l Institut international du Commerce et du Développement (ICD - LARA)"

Transcription

1 Les centres d appels et la relation client : entre promesse d amélioration commerciale et écartèlement des téléopérateurs entre des objectifs contradictoires et potentiellement contreproductifs Linda Ben Fekih Aissi Enseignant chercheur à l Institut international du Commerce et du Développement (ICD - LARA) 12, rue Alexandre Parodi Paris lbenfekih@groupe-igs.fr Mathias Naudin Enseignant chercheur à l Institut de Gestion Sociale (IGS-RH - LISPE) 12, rue Alexandre Parodi Paris mnaudin@groupe-igs.fr 1

2 Les centres d appels et la relation client : entre promesse d amélioration commerciale et écartèlement des téléopérateurs entre des objectifs contradictoires et potentiellement contreproductifs Linda Ben Fekih Aissi Enseignant chercheur à l Institut international du Commerce et du Développement (ICD - LARA) Mathias Naudin Enseignant chercheur à l Institut de Gestion Sociale (IGS-RH - LISPE) Mots clef : monitoring électronique des performances, relation client, objectifs, management, comportement contre-productif, taylorisme, contrôle, centre d appels Key words : electronic performance monitoring, customer relationship, objectives, management, counterproductive behavior, taylorism, control, call center Palabras claves: monitoring electrónico de las realizaciones, la relación cliente, objetivos, gestión, comportamiento contra-productivo, taylorisme, control, centro de llamadas 2

3 Les centres d appels et la relation client : entre promesse d amélioration commerciale et écartèlement des téléopérateurs entre des objectifs contradictoires et potentiellement contreproductifs Résumé Notre propos est d observer et d'analyser une pratique managériale actuellement appliquée dans les centres d appels, le monitoring électronique des performances, et d interroger ses conséquences sur la relation client. Aspirées dans une bataille concurrentielle de plus en plus féroce, la plupart des entreprises se tournent vers leur principale source de revenus, leurs clients et prospects, avec pour objectifs officiels de chercher à être à leur écoute afin de les séduire, de les satisfaire et in fine de les fidéliser. Les centres d appels sont au cœur de cette relation client. Le contact établi avec le client se veut personnalisé et adapté à chaque interlocuteur mais aussi efficace, rapide et peu coûteux que possible, ce qui explique la volonté des organisations d établir des normes et des règles permettant d évaluer et de contrôler chaque intervention auprès des clients via le monitoring électronique des performances. Les salariés se retrouvent alors écartelés entre deux objectifs contradictoires : productivité et satisfaction client. Une étude qualitative a été menée dans un centre d'appels (appels entrants et sortants) via des entretiens semi directifs auprès de 12 téléopérateurs et 3 managers. A travers une démarche compréhensive interprétativiste, notre travail vise à déceler et analyser des effets contre-productifs ou pervers de cette pratique managériale (le MEP) sur la régulation et l amélioration des comportements des téléopérateurs et les conséquences de ces effets négatifs sur la relation client. Introduction Notre propos est d observer et d'analyser des pratiques managériales actuellement appliquées dans les centres d appels, d observer la réaction des téléopérateurs à ces pratiques et d interroger leurs conséquences sur la relation client. «Centre de contacts», «centre de relation client», ces différentes appellations témoignent de l importance du centre d appels dans la gestion de la relation client. Pour beaucoup d entreprises, une partie de la relation client se joue en effet, en pratique, par téléphone, que ce soit par des appels entrants ou sortants. 3

4 Le monitoring électronique des performances (MEP) se situe à l épicentre des pratiques managériales mises en place dans les centres d'appels. Il peut être défini comme étant l usage de dispositifs et instruments électroniques tels que l enregistrement audio, vidéo, informatisé permettant de collecter, enregistrer, analyser et rapporter des actions et performances individuelles ou collectives au travail (Nebeker et Tatum, 1993 ; McNall et Roch, 2009 ; Moorman et Wells, 2003 ; Ambrose et Alder, 2000 ). Ce processus consisterait à fixer des normes / procédures d évaluation, observer et collecter, grâce aux technologies, des données portant sur la performance des salariés, les analyser (évaluer la performance de l employé) et mettre en place des actions d ajustement (Ben Fekih L., 2010). Il s agirait donc d un contrôle qui s exerce avant l action, pendant l action et/ou après l action (Bouquin, 1998). Le monitoring étend la logique du management scientifique du travail via le contrôle de deux manières : en s assurant que les travailleurs opèrent conformément aux règles et aux procédures de l entreprise et en offrant une information utile à la réduction des coûts (Wood, 1998). Il s agit, ainsi, d un «mécanisme dont la finalité est d influencer les comportements des acteurs de l organisation dans le sens attendu pour cette dernière» (Langevin et Naro ). Au cœur de la gestion de la relation client, les téléopérateurs sont, de plus, soumis à des attentes et objectifs qu ils vivent, pour ceux que nous avons interrogés, comme étant contradictoires. Ils doivent assurer une certaine qualité de service auprès des clients mais aussi chercher à atteindre des objectifs quantitatifs et/ou qualitatifs posés par leur employeur, se trouvant écartelés entre attentes de respects des normes comportementales, attentes d objectifs commerciaux et attentes d écoute des clients, écartelés encore, entre leurs motivations et impulsions personnelles, subjectives, et la norme comportementale imposée, objectivée et impersonnelle (Crowley, 2012). Ces contradictions structurelles et ces tensions interindividuelles semblent assez invariablement provoquer une résistance des acteurs concernés (Ball et al. 2000) et la mise en place de stratégies d adaptation (Winiecki, 2009), voire de contournement (Dejours, 2003). La structure du papier est la suivante. Tout d abord, la littérature considère majoritairement les centres d appels comme des espaces de mise en œuvre d un «taylorisme bureaucratique», bien aidé en cela par la généralisation du monitoring électronique des performances qui permet un contrôle accru et quasi continu des comportements des salariés. Comment les salariés réagissent-ils à ces modes de management? Nous chercherons à apporter des éléments de réponses à cette question de recherche à travers une étude qualitative menée dans un centre d'appels (entrants et sortants) via des entretiens semi directifs auprès de 12 4

5 téléopérateurs et 3 managers. L analyse et la discussion des résultats de cette étude empirique se concentreront sur les conséquences de ces réactions sur le travail des téléopérateurs et les impacts potentiels sur la qualité de la relation client. 1. L organisation du travail et le management mis en place dans les centres d appels L organisation du travail et le management des centres d appels sont majoritairement décrits par la littérature comme traduisant un «taylorisme bureaucratique» (1.1) rendu possible par la généralisation du monitoring électronique des performances qui permet de généraliser un contrôle omniprésent des comportements (1.2) Les centres d appels perçus comme espace de mise en œuvre d un taylorisme bureaucratique «Centre de contacts», «centre de relation client», «centre de télé-service», «centre de télémarketing» sont autant d expressions utilisées pour parler des centres d appels. Ces centres de contacts bénéficient néanmoins de caractéristiques communes (Taylor et Bain, 1999) : ils concentrent des opérations consacrées à la gestion de la relation client, opérations réalisées par des employés entièrement consacrés à cette tâche (1), sachant que les centres d appels utilisent, à la fois, le téléphone et un outil informatique (2) et que les appels sont contrôlés et traités par un système de distribution automatique (3). Caïazzo (2004) définit le centre d appels comme étant «le lieu d expression de la culture client» où «le centre de contacts est le cœur névralgique d un système de gestion de la relation client». Il s agit ainsi d une entité dont la vocation est de gérer à distance la relation client (entendre client effectif ou prospect). Il regroupe un ensemble de moyens humains, organisationnels et techniques (téléphones, ordinateurs, bases de données) afin d apporter une réponse adaptée à chaque demande et besoin client. Selon Reix et Rowe (2002) le centre d appels est «un ensemble d acteurs sociaux qui mémorisent et transforment des représentations, via des technologies de l information et des modes opératoires». De manière générale, les centres d appels se sont développés avec l intensification de la concurrence et des exigences des consommateurs. Ils ont pour objectif d améliorer la gestion de la relation client afin de fidéliser ces derniers. Les entreprises françaises, conscientes de ces enjeux, ont largement contribué à la croissance du télémarketing et des télé-services. Alors que 20% seulement des entreprises avaient recours aux centres d appels au début des années 5

6 80, 85% des entreprises ont intégré les centres d appels en Les missions des centres d appels couvrent toute la chaîne du service au client. Caïazzo (2001) en distingue cinq : le service client, le service d assistance technique, le télémarketing, la télévente et le télé recouvrement. En fonction des missions d un centre d appels, il sera qualifié de centre d appels entrants (ce sont les clients qui appellent comme dans le cas d un service d assistance technique), sortants (comme dans le cas du télémarkging) ou bien les deux (Pichault F. et Zune M., 2000). Que ce soit dans les centres d appels sortants ou entrants, le travail dans les plateformes téléphoniques se caractérise par une présence forte et contraignante de procédures à suivre. Plus encore, des données inhabituelles dans le «travail de bureau» ont fait leur apparition : la productivité et les cadences, la rentabilité, les chaînes automatisées, etc. (Aghouchy, 2003). C est par souci de suivre de très près la productivité individuelle que ce mode de fonctionnement est mis en place. Buscatto (2002) qualifie les activités des téléopérateurs de «taylorisme téléphonique». Le fait que le travail des téléopérateurs soit soumis à des cadences imposées, et qu il soit caractérisé par un poste de travail fixe, des tâches répétitives et des activités parcellisées implique très clairement une organisation taylorienne du travail. L organisation du travail dans les centres d appels comporte également une dimension bureaucratique et routinière du fait même de l autonomie très limitée des opérateurs, de la faible coordination possible entre les individus, du peu de perspectives données au téléopérateurs sur les finalités de l organisation et surtout du fait de son fonctionnement par les procédures, omniprésentes dans le travail quotidien. Ces procédures visent à définir l exécution des tâches, le mode de prise de décision ainsi que, d une certaine manière, les comportements (Aghouchy, 2003). Les salariés sont tenus de les respecter et, en cas de survenance d un problème plus complexe, de se tourner vers les superviseurs afin que ces derniers indiquent la marche à suivre (Frenkel et al., 1998). Cette taylorisation du travail de bureau a été rendue possible par les évolutions technologiques qui permettent à présent l enregistrement en continu des performances individuelles du salarié de bureau et ainsi sa mise sous contrôle permanente. Ce mode de contrôle nous renvoie a priori, vers un style de management s inscrivant dans l approche du panoptique décrite par Michel Foucauld (1975), dans la mesure où ce pistage est aléatoire et potentiellement constant, sans possibilité de repli et qu il produit une autodiscipline des individus. 1 Selon l étude de Cesmo Consulting

7 Certains auteurs ont très vite conclu que la présence des technologies libère l organisation du contrôle basé sur les principes bureaucratiques ou la logique taylorienne restrictive (Sewell, 1998). Cette perception a été nuancée par Pichault (2000), Hammarström (2001) et Buscatto (2002) qui se sont accordés sur la distinction de deux principaux modèles organisationnels et managériaux propres aux centres d appels : un modèle «panoptique» et un modèle politique. Le modèle «panoptique» a pour priorité la réduction des coûts et le contrôle des comportements. Il a recours à une surveillance stricte dans un climat de profonde défiance. Lourel (2006) le considère très proche de la conception utilitariste et panoptique, avec pour conséquence une absence de valorisation des compétences et un niveau élevé de turnover. Dans les centres d appels régis par le modèle «panoptique», Buscatto (2002) observe une forte taylorisation du travail et des employés affectés à des emplois précaires et déqualifiés avec des conditions de travail dégradées. Plus concentré sur les styles de management adoptés par les centres d appels, Pichault (2000) se penche sur les caractéristiques d un «management panoptique», dominé par un souci de contrôle et de rationalisation. Le deuxième modèle s appuie au contraire sur la notion de «worker empowerment model». Proche du management participatif ou de la direction par objectif, ce modèle cherche à favoriser l accroissement du pouvoir des acteurs, la délégation des pouvoirs ainsi que l autonomie des équipes et des salariés. Les compétences y sont valorisées et les salariés responsabilisés. Pour Buscatto (2002), ce modèle se caractérise avant tout par une dynamique de développement des compétences et des compétences multiples. Le «management politique» discerné par Pichault (2000) quant à lui est dominé par un accroissement de la responsabilité et de l autonomie locale. Pichault (2000), Hammarström (2001) et Buscatto (2002) sont d accord sur le fait que rares sont les centres d appels qui se situent pleinement dans un de ces styles de management. Ainsi, le plus souvent les centres d appels se situent à un niveau intermédiaire. Ceci revient à affirmer que ces deux styles de management sont des idéaux types au sens wéberien. Le positionnement sur cet axe panoptique versus politique sera conditionné par le contexte externe, l activité de l entreprise, la conception de la relation à la clientèle et du service proposé. Ainsi, il est évident de trouver des divergences dans la conception de la performance et dans les styles de management des centres d appels, notamment selon qu ils sont émetteurs ou 7

8 récepteurs d appels (en reprenant la typologie proposée par Pichault et Zune ). Le degré de contrôle exercé dans des centres d appels sortants est ainsi différent de celui exercé dans les centres d appels entrants (Zapf et al, 2003). La généralisation de la mise en place de monitoring électronique dans les centres d appels tend d ailleurs à confirmer les tendances tayloriennes et panoptiques relevées par la littérature, par les pratiques qu il permet et les usages qui en sont fait Le monitoring électronique des performances en tant que moyen de contrôle comportemental Le monitoring a souvent été défini comme une pratique de travail consistant à utiliser les technologies d information et de communication pour collecter et analyser des données sur le lieu de travail (Aiello & Panina, 2005 ; Aiello & Svec, 1993 ; Komaki, Zlotnick & Jensen, 1986 ; Niehoff & Moorman, 1993). La progression quasi-continue des capacités et possibilités technologiques du monitoring va permettre d élargir son usage et d accentuer ses effets, autorisant notamment un volume toujours plus important de données collectées, de manière continue, et portant sur la performance de plusieurs salariés simultanément (Amick et Smith, 1992). Par l intensité et la largeur du spectre de contrôle, le monitoring s inscrit manifestement dans une logique de panoptique (Ball et Wilson ), même si les auteurs nuances cette dimension en précisant qu au-delà du cadre c est le jeu intersubjectif des acteurs qui sera déterminant. Ainsi, après avoir été la marque des centres d appels, le panoptisme apparaît de nouveau associé au monitoring électronique. La littérature restreint en tous cas le monitoring à un ensemble de techniques ayant pour fin la surveillance, le suivi, l observation et l enregistrement (Stanton, 2000a). Or en pratique le monitoring peut avoir divers objectifs : mesurer la performance, prévenir le vol interne et renforcer les lois et règles applicables sur lieu de travail (Susser, 1988), ou encore offrir une information utile à la réduction des coûts (Wood, 1998). Dans ce travail de recherche notre intérêt porte précisément sur la finalité d évaluation des performances des salariés du monitoring électronique, ou, plus précisément deux dimensions sous-jacentes de l attente officielle de performance : celle du contrôle mis en place pour atteindre et évaluer cette performance, et, au fondement de ce contrôle, celle de la volonté systémique d influencer les comportements des acteurs de l organisation. Langevin et Naro (2003) parlent ainsi de la dimension dite «behaviorale» du contrôle produit par le monitoring électronique. 8

9 Dans notre approche, le monitoring consiste essentiellement à (1) définir les normes ou procédures à respecter par les salariés lors de l exécution de leurs tâches, (2) collecter les données permettant d évaluer les performances des salariés, (3) comparer les comportements et performances des salariés aux normes et/ou procédures et (4) proposer les moyens requis pour ajuster ces résultats au moyen d un «feedback» (Ben Fekih Aissi, 2010). La question est alors double : le monitoring électronique des performances permet-il effectivement d améliorer la performance, et de quelle «performance» parle-t-on? Sur le premier aspect, la littérature est partagée. Certains auteurs (par exemple : Aiello & Kolb, 1995 ; Aiello & Shao, 1993 ; Stanton & Sarkar- Barney, 2003) ont soutenu le fait que le monitoring permet d améliorer la performance des salariés. D autres ont démontré que le monitoring peut modifier les efforts fournis par les salariés dans la réalisation de leurs tâches de travail (Grant & Higgins, 1991). A contrario, de nombreux auteurs ont cependant démontré que le monitoring a des effets négatifs sur la performance des salariés (Aiello, 1993 ; Amick & Smith, 1992 ; Smith et al, 1992 ; Aiello & Kolb, 1995). Pour eux, le monitoring peut être source de stress ou d atteinte à la vie privée pour les salariés, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur leur performance. Face à ces effets controversés du monitoring, les salariés ont des comportements différents qui peuvent être contre-productifs. Winiecki (2009) parle de comportement d adaptation et de stratégies individuelles d ajustement et d autodiscipline dans un jeu complexe d interdépendance. Spitzmüller et Stanton (2006) ont synthétisé cela en cinq comportements : se conformer, manipuler, dévier, résister, ne pas accepter et, enfin, soutenir le monitoring. Ball et Wilson (2000) insistent sur le caractère récurrent et inhérent au monitoring de la résistance qu il provoque chez les salariés concernés. Il s avère en tous cas qu une tension puisse naître entre les attentes comportementales et de performance, objectivées et impersonnelles et les motivations et impulsions personnelles et subjectives des salariés peu voire pas du tout prises en compte (Crowley, 2012). Sur la question du sens du concept de performance, la littérature s y est finalement peu intéressée, en tous cas dans ces manifestations et problématiques de traductions concrètes, sinon pour indiquer la difficulté d évaluer cette performance (Jaeger, 2002). Le terme de performance apparaît comme un archétype du concept valise qui peut recouvrir une diversité de phénomènes et d éléments discursifs potentiellement des plus contradictoires. Il y a ainsi la performance commerciale finale, la performance du respect des règles, la performance de l atteinte d un objectif donné qui sera différente ou contradictoire en fonction de l objectif, la performance des téléopérateurs, des managers Cette souplesse d interprétation et 9

10 d application ne participe-t-elle pas en définitive à mettre au jour la principale performance attendue : obtenir des acteurs les comportements attendus? 1.3. Nos questions de recherche A l exception de quelques articles, la littérature s est focalisée sur les stratégies et les comportements sans chercher à mieux comprendre et à donner un sens aux tensions provoquées par le monitoring électronique et l organisation taylorienne des centres d appels. Il s avère en tous cas que l amélioration des performances générée par le monitoring est très relative et que ce dernier provoque même des effets indésirables (un sentiment d intrusion et d atteinte à la vie privée) ou contreproductifs (un stress «négatif»). La littérature nous permet cependant d identifier que : les centres d appel sont des interfaces de relation client potentiellement présentes à toutes les étapes de la relation, voire occupant une place centrale dans cette relation (1), la volonté de contrôler, de baisser les coûts et/ou d améliorer la performance s est massivement traduite par la mise en place de monitoring électronique dans les centres d appels, associé à un mode managérial et une organisation souvent très taylorienne (2), la mise en place d un management par objectifs de performance apparaît avoir facilité le contrôle des salariés mais comporte des effets secondaires et pervers indéniables (3), et enfin, que c est finalement au niveau de chaque individu que se joue l adaptation aux règles et que se cristallisent les tensions (4). Dans ce champ social complexe, il s agit pour nous d observer comment les salariés vivent les contraintes organisationnelles et managériales qui leur sont imposées et si ces contraintes participent ou non à améliorer mécaniquement la satisfaction client. Autrement dit, et en élargissant l assise de notre interrogation centrale, une organisation imposant des règles et normes aussi standardisées et un contrôle aussi poussé aboutit-elle au respect de ces normes par les salariés? Le respect de ces règles et normes conduit-il mécaniquement à la satisfaction du client? Pourquoi et pour quelles raisons les salariés respectent-ils ou ne respectent-ils pas les règles? Et quels jeux mettent-ils individuellement en place pour évoluer dans leur organisation de travail? 2. Les réactions de téléopérateurs face au monitoring électronique des performances mises en place au sein d un centre d appels. 10

11 Notre objectif est d observer les conséquences concrètes de la mise en place d un monitoring électronique des performances sur les comportements des salariés et ainsi les impacts induits sur la qualité de la relation client Méthode de l étude empirique La démarche que nous avons adoptée est abductive, qualitative et interprétativiste (Charreire et Durieux, 2006). Après avoir procédé à une revue de littérature, nous avons effectué plusieurs allers-retours entre la théorie et le terrain. Le guide d entretien ainsi que le dictionnaire des thèmes ont été définis a priori et améliorés au fur et à mesure en fonction de l évolution de l enquête. Afin de répondre à notre question de recherche, nous avons fait le choix d étudier en profondeur le cas d un centre d appels ou les salariés sont en charge de plusieurs missions : conseil clients, télé-enquête et télévente. Notre niveau d analyse reste l individu dans la mesure où la différence d attitudes et de comportements peut provenir non seulement de raisons organisationnelles mais aussi de raisons personnelles ou propres à l expérience de chacun. L étude de cas a été menée via 15 entretiens semi-directifs centrés. Le guide d entretien est divisé en quatre parties principales et traite successivement du métier du salarié, des perceptions des salariés de la relation client, des comportements adoptés en présence du monitoring électronique des performances et des éléments que le salarié souhaite modifier pour améliorer l efficacité de ce processus de contrôle. En plus des entretiens et pour pouvoir observer directement les comportements décrits par les salariés nous avons réalisé des observations de nature exploratoire sur le même terrain. Nous avons ainsi passé trois journées d observation passive sur le site étudié. Ces observations ont été systématiquement accompagnées de prises de notes dans un journal de bord. Ces notes comportent à la fois des données objectives (date, heure, personnes rencontrées, événements dont nous avons été témoins) et des données subjectives telles que des impressions ou encore des récits sur les événements observés (Beaud et Weber, 1998). Au total, 3 managers et 12 téléopérateurs (8 femmes, 4 hommes) ont été interviewés sur la base du volontariat. 5 étaient en CDI, 7 en CDD. 6 avaient plus de 24 mois d ancienneté, 4 avaient entre 6 et 12 mois d ancienneté et 2 avaient moins de 6 mois d ancienneté. Les entretiens d une durée moyenne d une heure ont été enregistrés puis intégralement retranscrits. Nous les avons ensuite analysés en nous aidant du logiciel NVivo. 11

12 Le corpus obtenu a fait l objet d une analyse de contenu thématique (Yin, 1990 ; Bardin, 2007) à l aide du logiciel NVivo. Le codage des entretiens s est basé sur trois phases essentielles : une lecture flottante, une micro-analyse et un codage axial Les stratégies mises en place par les salariés Le cadre de travail présenté par les téléopérateurs interrogés apparaît très contraignant : le travail est rythmé par les objectifs et les délais, encadré par des procédures et des horaires stricts. Un climat de pression et de peur règne, d autant plus que les contradictions et paradoxes conduisent à une certaine perte de repères. Notre démarche repose dans un premier temps sur l observation des réactions des salariés, c est à dire la manière concrète dont les téléopérateurs et les managers vivent ces contradictions et tensions (notamment les solutions ad hoc qu ils peuvent mettre en place ou l autodiscipline organisée, en mouvement permanent, qui permet le maintien et le fonctionnement bon an mal an de l organisation de travail Winiecki, 2009). Il s agit ensuite, dans un deuxième temps, d exposer les risques que cela pourrait faire peser sur la gestion de la relation client. Quatre grandes familles de réaction des téléopérateurs aux conditions managériales et impératifs de performance ont été distinguées et vont nous permettre de structurer la présentation de nos résultats : Ma performance individuelle justifie les moyens de détournement et contournement du monitoring (1) Ma performance dépend de la nature de mon engagement organisationnel (2) Ma performance dépend de mon orientation client, ou plus précisément de mon «éthique» (3) Ma performance dépend de ma relation avec le manager (4) Ma performance individuelle justifie les moyens de détournement et contournement du monitoring L objectif premier du monitoring est l amélioration des performances et cette amélioration repose sur la capacité qu offre le monitoring d observer systématiquement les comportements 12

13 des téléopérateurs. Cette observation doit permettre de repérer les comportements non conformes aux standards prédéfinis par l organisation et jugés comme étant non (suffisamment) productifs, et ce, dans le but d imposer des comportements jugés comme étant les plus productifs. Cette dynamique rencontre une vraie limite voire devient inefficace lorsqu elle est détournée par des salariées qui ne s y soumettraient qu en apparence, donnant à voir l image attendue, mais détournant l esprit. En effet, plusieurs stratégies de détournement et de manipulation à la fois de la technologie mais aussi du système sont adoptées par les salariés dans l objectif manifeste d obtenir une évaluation positive de leur performance ou une relative tranquillité. La manipulation des technologies a lieu principalement pendant la phase de collecte des données portant sur la performance des salariés (Spitzmüller et Stanton, 2006 ; Cousin, 2002). Une fois familiarisés avec les technologies et les usages qui en sont faits, les salariés apprennent à influencer la collecte des données : décelant quand cette collecte a lieu, ils modifient leur comportement à ce moment. L évitement du monitoring consiste à éviter les zones ou les domaines de travail surveillés (Spitzmüller & Stanton, 2006), et ce en se déplaçant de façon à ne pas passer devant les caméras vidéos ou à prendre des pauses lorsque les superviseurs débutent l enregistrement des conversations téléphoniques. Notre travail de recherche a confirmé ces stratégies de manipulation et d évitement, stratégies reposant essentiellement sur la détection des moments de collecte de des données. Cette détection est souvent ténue, reposant sur la qualité de la communication (un déclic avant l écoute, la survenue d un léger décalage lors de la transmission de la communication téléphonique ou d un écho) ou l observation de mouvements dans ou autour du centre d appels (le déplacement du responsable d un poste à un autre ou son passage au bocal 2 ou tout autre bureau isolé, ou encore le retour d un des responsables vers les salariés pour communiquer les résultats de l un d entre eux) et constituant pour les téléopérateurs avertis autant de signaux indiquant le début de la phase de collecte de données portant sur leur performance (l écoute ou l observation de leur comportement). Se fondant sur ces signaux les salariés adoptent un comportement aussi proche que possible du comportement attendu par les responsables. 2 Le «Bocal» est un emplacement destiné aux responsables et aux superviseurs dans les centres d appels. Ce dernier est nommé bocal pour faire référence à sa forme cubique et sa composition en vitre et ainsi à sa ressemblance à un bocal. Dans ce bocal les responsables s isolent en général pour analyser les résultats individuels des salariés ou pour procéder à des écoutes téléphoniques ou des écoutes d enregistrements de conversation téléphoniques. 13

14 «A un moment donné, lorsqu ils branchaient leur appareil sur notre poste on entendait un petit déclic,... Enfin on sait qu ils nous écoutent, quand au cours de l interview on fait une erreur et dans ce cas ils interviennent en disant «là t as oublié de faire ça» donc là on sait qu on est écouté, on se dit «là on est écouté, il va falloir que l on fasse très attention», donc ça ne m est pas arrivé très souvent mais c est vrai que ce n est pas tout le temps que je suis attentive, parfois je suis un peu distraite mais j arrive toujours à écouter ce que la personne me dit, à me recadrer». (T8) «... c est psychologique en fait! Lorsqu ils nous écoutent on essaye de faire le mieux possible! Parce que je sais qu ils écoutent mais je ne sais pas forcément qui ils écoutaient, mais dès que je le vois sur son poste je me dis ça peut tomber sur n importe qui, ça peut tomber sur moi, donc j essaye de faire au mieux possible.» (T9) «... c est qu on entend un écho, si l écho s entend trop... là on est écouté ou enregistré mais plus souvent on est écouté quoi. Donc, on sait qu on est écouté... moi j essaie de mettre plus de dynamisme, plus de sourires pour avoir le moins de gravité possible. J essaie de respecter le texte, bon comme on nous l a expliqué faut essayer de se mettre à la place de la personne. C est vraiment de l empathie...» (T2) Les données ainsi collectées sont alors représentatives d une comédie temporaire jouée par les téléopérateurs. Ainsi, le monitoring électronique des performances influence-t-il dans ce cas l amélioration des comportements des salariés de manière ponctuelle et selon les critères considérés comme étant les plus importants à ce moment-là. L écoute et l enregistrement des prestations des salariés favorisent une amélioration de l élocution, des relances, de la formulation, du sourire, et de la lecture du script au détriment de la quantité de vente à réaliser, d appels traités, de questionnaire administré et de rapidité de traitement des objections des clients. Les clients ont alors au bout du fil des «boîtes vocales empathiques» qui récitent des questions et réponses toutes faites. Est-ce agréable pour eux? Et source de performance commerciale? A l inverse, d autres méthodes de collectes de données, centrée non plus sur la qualité des appels mais sur des objectifs quantitatifs vont inciter les téléopérateurs à satisfaire ces indicateurs quantitatifs bien souvent au détriment de la «qualité» attendue des appels. Un moyen simple consiste ainsi à ne pas respecter le script pour gagner du temps, notamment sur les appels que le téléopérateur devine «non productif» (quitte à ce que le client mécontent rappel et tombe sur un autre téléopérateur), où à gonfler les résultats en se focalisant sur les indicateurs clés du moment (temps moyen d appels, nombre d appels, nombre de contrats conclus ou d incidents clos ) ou à biaiser les résultats présentés. Concernant la question du temps, une situation illustre parfaitement les paradoxes insolubles dans lesquels sont plongés les téléopérateurs : l administration d un questionnaire ou la réponse à un appel entrant nécessite la lecture neutre de plusieurs questions, et, même si les questions semblent répétitives et longues, le salarié a l obligation de les lire à la lettre. Cette lecture rigoureuse est censée garantir la validité du questionnaire ou encore un diagnostic complet du problème du client, dans le but officiel de garantir sa satisfaction. 14

15 Cependant, cette mission est très fastidieuse, monotone et ennuyeuse, pour le téléopérateur et peut-être également pour certains clients, qui, afin d atteindre rapidement ces objectifs (pour le profil comportement qui nous intéresse ici) va raccourcir ainsi les questions, ou ne pas poser toutes les questions puis s inspirer des questions clés ou des questions de sélection pour remplir le reste du questionnaire. «Mais voilà quand je suis fatigué ou quant vraiment je vois que je suis à la ramasse et que je dois faire plus de questionnaires ou prendre plus d appels il m est arrivé vers la fin pour pouvoir valider et que je n ai pas fini mon truc, dès que je commence il me dit oui j y vais parce que normalement quand on pose une question même si la personne elle répond on est obligé de tout citer les thèmes, de terminer la question en fait. Moi je trouve ça chiant aussi. Donc je me dis si quand je pose la question la personne elle a compris en cours de route, pourquoi s embêter, mais vers la fin! Parce que quand tu fais ça et que y a personne qui vient c est que forcément t es pas écouté, et quand je veux que le truc finisse, là je mets valider valider valider valider» (T7) Autre moyen d accélérer l échange, les téléopérateurs peuvent avoir tendance à ne pas prendre en compte les nuances de réponses apportées par les interviewés ou à ne pas les demander. Ainsi, le «oui» peut autant dire «tout à fait d accord» comme il peut signifier «d accord» ou «partiellement d accord». «Quand la personne doit nous répondre tout à fait et elle dit oui qu on met satisfait et qu on valide qu on passe à une question suivante alors que normalement on doit vraiment préciser tout à fait ou plutôt satisfait et qu on valide oui c est mentir c est mentir donc soit on a de la chance ils ne nous ont pas écouté et puis on est fatigué soit on manque de chance et on se fait reprendre des fois ca passe et puis ca nous fait gagner du temps et des questionnaires ou des clients en plus» (T6) Les téléopérateurs expliquent cette tendance tant par des motifs personnels (ils sont fatigués, s ennuient ou sont démotivés face au caractère routinier de leurs missions) que par des motifs d efficacité commerciale (notamment par peur de perdre l interviewé en cours du questionnaire si le respect strict des scripts et procédures aboutit à irriter ou lasser l interlocuteur). L on sent poindre ici des paradoxes, tensions et contradictions, notamment, pour n en relever que deux ici, entre, premièrement, des temps d appel chronométrés qui doivent être aussi courts que possibles, des scripts longs et fastidieux et des clients qui ne trouvent souvent plus le temps ni l espace pour s exprimer, raccrochés qu ils sont en permanence à des scripts prédéfinis qui réduisent tout problème singulier à une case standard d un protocole d entretien uniforme, et, deuxièmement, entre une supposée atteinte de satisfaction du client lorsque l ensemble des scripts serait suivi à la lettre et les sentiments de lassitudes ou d irritation des téléopérateurs, sentiments qu ils prêtent aussi à leurs interlocuteurs, et qui risquent de produire ou faire évoluer la relation client dans des impasses improductives. Pour insister sur cette peur de perdre l interlocuteur éprouvée par le téléopérateur (qui a lui le contact direct avec le client), le fait que le questionnaire dépasse en général largement la durée 15

16 déclarée en début de conversation quand ils contactent les gens, entraîne souvent le mécontentement de ces derniers. Le risque d arrêter le questionnaire est ainsi très important, ce qui engendrera la baisse de leurs résultats quantitatifs. Nous constatons par ailleurs qu en procédant à des déviations, raccourcis et auto-interprétations des attentes et réponses des interlocuteurs, les téléopérateurs se basent sur leurs propres jugements laissant ainsi pleinement part à leur subjectivité. Même si ces salariés n ont a priori aucune intention de nuire à la qualité de l administration du questionnaire ou à la qualité de prestation de vente, ces comportements sont des comportements dysfonctionnels involontaires au sens de Rouziès et Besson (1998). D autres stratégies sont mobilisées par les salariés afin d améliorer l évaluation de leurs résultats selon les critères quantitatifs. Les outils étant uniquement un moyen d enregistrer les résultats annoncés par les salariés, ces derniers peuvent leur faire dire ce qu ils souhaitent. Par exemple, enregistrer un appel comme étant traité alors qu il ne l est pas vraiment, un client contacté comme étant d accord pour prendre un rendez-vous alors qu il ne souhaite pas être recontacté, une commande de client traité alors qu elle ne l est pas permet de gonfler les résultats quantitatifs des salariés au détriment de la satisfaction des clients et donc de la performance commerciale. «Un jour on m a dit mais c est une blague? Parce qu il y avait quelqu un qui avait appelé la veille c est à dire que au lieu de mettre que la personne n était pas intéressée, elle avait mis «à rappeler». C est à dire que dans sa feuille, ça fait des meilleures stats, et moi j ai appelé on m a dit ouai c est une blague, on m a déjà appelé la veille tatati, tatata... Et ça, c est un sale coup parce que moi je perd du temps à rappeler des personnes qui ne sont pas ok et en plus je me fait engueuler» (T 11) Ainsi, la manière de comptabiliser les actions réalisées par les salariés permet de présenter de manière positive (mais mensongère) leurs résultats. Vente ou administration de questionnaire ou réponse à une demande client sont les résultats positifs de toute intervention téléphonique. Cependant, un client qui demande un rendez-vous ou qui demande d être rappelé sont des résultats intermédiaires qui ne sont pas traduits de manière négative. Pour cette raison, certains salariés préfèrent maquiller leurs échecs sous format de résultats intermédiaires et enregistrent les appels non aboutis sous le format «appels à suivre». Cette pratique permet la perception favorable des résultats individuels des salariés en dépit de l insatisfaction des clients ainsi que de la baisse de la performance des autres conseillers clients. Ma performance dépend de la nature de mon engagement organisationnel A travers l analyse des discours des différents téléopérateurs deux groupes se distinguent : ceux qui pensent rester longtemps dans le centre d appels et y faire carrière et ceux qui 16

17 considèrent ce travail comme un travail d appoint permettant de prétendre à d autres postes et à accéder à une autre carrière. La différence ne provient pas forcément du statut de chacun des salariés (CDD, CDI, intérimaire) mais de la nature de l engagement de ces derniers envers le métier et/ou envers l organisation. Dans ce centre d appel, la plupart des salariés sont engagés de manière calculée envers l organisation et plus rarement de manière normative ou affective. Ceux qui sont là parce que c est le seul moyen d avoir un salaire et de pouvoir travailler à des horaires leur permettant de concilier école et travail ou vie de famille et travail (engagement calculé) n ont qu une seule source de motivation : la prime financière. Celle-ci étant rare dans le centre d appels observé dans notre étude, les salariés se contentent de faire le minimum d efforts en vue de garantir la continuité de leur mission et de minimiser les erreurs pouvant aboutir à des sanctions. «Ce n est pas ce que je rêve du tout! Franchement je rêve de mieux que ça en fait! Que de parler au téléphone pendant 4 heures, et si je devais faire 35h parce que je fais que 80h par mois, si je devais faire 100 et quelques ou je ne sais pas combien d heures, franchement ça me tuerait, ça me tuerait. Personnellement je ne fais pas des études pour ça, et c est un environnement qui ne me plaît pas. Tu n a ni reconnaissance, ni ambiance, ni résultats, ni perspectives alors moi je fais le minimum qui me permet de garder mes vacations et mon salaire.je ne vais pas me tuer à la tâche... Les anciens et ceux à qui c est leur métier eux ils font du zèle mais moi ca ne m intéresse pas. Moi si je fais plus c est qu il y a un challenge et une prime à la clé sinon rien du tout» (T1) «La différence entre eux et nous, c est que nous, la plupart du temps nous sommes des étudiants donc c est un tremplin pour nous, ce n est pas vraiment un taf pour nous, moi en tous cas je le perçois comme ça Donc ils aspirent à monter en fait, à avoir des promotions» (T4) A l inverse, les personnes qui pensent que ce travail leur convient et que leur carrière en dépend, vont s investir beaucoup plus, voire peut-être manifester des comportements de citoyenneté organisationnelle. Engagés de manière normative ou affective, ces salariés apprécient le monitoring en tant que contrôle comportemental permettant de les accompagner lors de leurs missions et plus précisément d atteindre leurs objectifs personnels. Ils veillent à réaliser un maximum de résultats positifs leurs garantissant un prolongement de leur intervention dans le centre d appels voire d acquérir des missions plus intéressantes, plus valorisantes à valeur ajoutée. «Moi je trouve que c est normal qu on nous écoute on est payé et on doit travailler pour ça. C est normal qu ils essaient de voir si on fait bien ou pas. Et moi perso ça m aide à mieux faire mon boulot ça me motive de voir si je fais bien ou pas et quand je bloque j ai quelqu un pour m aider il y en a qui s en foutent mais moi j aime bien faire mon boulot et c est comme ça que tu peux faire des trucs plus intéressants comme le service client sinon tu fais tout le temps la même chose» (T5) Ainsi, de l engagement raisonné ou affectif peut découler un besoin de motivation plutôt extrinsèque animée principalement par l attente de reconnaissance (du manager et/ou du client) et de valorisation (traduite notamment par l accès à des missions à responsabilités ou 17

18 plus perçues comme plus intéressantes et nécessitant l acquisition de compétences supérieures). Ma performance dépend de mon orientation client, ou plus précisément de mon éthique Outre le fait que les salariés soient motivés différemment en fonction de leur engagement métier ou organisationnel, leur performance va dépendre de leur relation avec le client et de leur «éthique» (entendre par là une éthique subjective et personnelle). En effet, certains salariés semblent motivés par la reconnaissance et la satisfaction du client. Ainsi, vendre des produits non correspondants aux besoins réels du client (vente forcée), harceler un client à des horaires non convenables pour remplir un questionnaire ou profiter de l ignorance des clients pour leur proposer des services supplémentaires non adéquats sont des actions perçus par ces derniers comme étant non éthiques. «Moi franchement je prends mon temps, je ne regarde pas l heure quand une vielle personne m appelle, je prends mon temps à expliquer les choses franchement je suis contente quand le papi ou la mamie me raconte sa vie ça ça lui fait du bien et qu elle est satisfaite après j adore» (T4) «Je ne trouve pas ça normal d appeler les gens à des horaires pas possibles, la moindre des choses c est prendre le temps avec ces gens parce que la t arrives dans leur vie avec ton questionnaire et ils doivent tout arrêter pour toi alors respect pour ces gens» (T12) «Tu sais des fois il faut vendre une assurance pour des vieux et ça ne leur sert à rien moi je ne force pas, ça se trouve tu leur voles leur pension les pauvres ou alors tu prives un enfant de son jeux pour ton truc que tu forces à vendre ça je ne peux pas. Si je sens que c est trop pour eux je ne force pas même si après je ne fais pas de chiffre c est le plus important pour moi. Une fois une cliente m a remercié parce que j ai arrêté la vente au milieu et elle a compris que c est moi qui a décidé ça..je dors mieux la nuit après» (T9) Ayant, au moins en apparence, une forte orientation client, ces salariés vont adapter leurs comportements en fonction de la satisfaction client et non pas en fonction des objectifs quantitatifs à atteindre. Dans ce cas le monitoring ne semble pas être efficace pour modifier les comportements des individus au sens attendu par les organisations. Il s agit là de prioriser la qualité de la relation client et sa satisfaction à long terme par rapport à l atteinte des résultats quantitatifs immédiats et à court terme. Cependant, cette «orientation client» peut aussi influencer négativement la qualité de la prestation des salariés ainsi que la performance qualitative (selon les critères officiels d évaluation de la performance), notamment lors de l administration des questionnaires ou lors du diagnostic des problèmes des clients et ce en écourtant les phases et phrases du script. Ceci rejoint la pratique déjà évoquée consistant à ne pas respecter le script, mais cette fois-ci l intention première est de chercher à respecter autant que possible l interlocuteur (et peut-être sommes-nous parfois plus dans le registre du respect que de la satisfaction, de l intention que 18

19 de la volonté). En effet, certains salariés justifient le non respect du script par le fait qu ils ne voient pas l utilité, voire éprouvent le caractère irrespectueux, pour les clients de certaines règles ou procédés à appliquer. «C est vrai après tout la plupart des gens ne veulent pas répondre à un questionnaire pendant plus de 10 minutes moi je le sais par expérience ils commencent à dire j ai mon fils qui pleure ou allo je vous entends mal et hop ils raccrochent et je les comprends. Alors c est clair quant il dit satisfait je ne vais pas perdre du temps en disant alors plutôt satisfait ou tout à fait satisfait je valide et c est mieux il faut pas gêner les gens ils y gagnent quoi eux?» (T9) «alors suivre le discours à la lettre ça je ne peux pas quand j ai au bout du fil un client chiant. Il suffit de le faire répéter deux fois les choses qu il m explose l inter et je le perds après il n est pas content et des fois ils demandent des responsable, après tu voies comment est ton client et il vaut mieux qu il raccroche en étant satisfait que l inverse sinon c est pour moi que ça chauffe» (T6) Reformuler la demande du client, vérifier à chaque fois si sa demande a bien été comprise ou préciser à plusieurs reprises quelle réponse les personnes interviewées ont réellement choisies semble être une pratique mal accueillie par les clients, aussi certains conseillers pensent-ils satisfaire leurs clients en abrégeant la conversation. Officiellement, cette pratique a de nombreuses conséquences négatives, notamment, si l on se situe au niveau des discours tenus et normes attendues, le risque d un mauvais diagnostic de la demande du client, avec pour potentielle conséquence un client insatisfait. Ma performance dépend de ma relation avec le manager Enfin, le dernier élément observé de l impact du monitoring sur la performance des salariés porte sur la nature de l interaction avec le manager et ce notamment lors de la phase de feedback. La volonté de s améliorer est l indicateur de performance le plus accessible et le plus facile à mesurer. Les salariés ont formulé très fréquemment leur volonté de s améliorer et de faire des efforts ou encore l absence d envie de faire des efforts en réaction à la nature de l attitude du manager lors du feedback. Un feedback destructif ayant pour seul objectif la chasse aux comportements contreproductifs dans le but de les sanctionner n encourage pas les salariés à faire de leur mieux pour s améliorer et ajuster leurs comportements dans le sens attendu par l organisation (Alder et Ambrose, 2005). En outre, une attitude irrespectueuse et dénigrante du manager vis-à-vis des salariés ôte à ce dernier toute volonté d intégrer le retour du manager et de s améliorer. Par contre, être traité respectueusement et avoir un feedback constructif favorise une meilleure perception du monitoring, motive les salariés et stimule en eux l envie de satisfaire leur manager et par conséquent leur volonté mieux faire. 19

20 «c est cool, ils sont là pour faire leur job. Si tout est ok ils viennent nous le dire et si j ai merdé, ça arrive, et bien ils me donnent des astuces pour faire mieux moi je n ai aucun problème avec ça c est normal de contrôler et vérifier notre travail je veux dire ils sont payés pour ça..» (T12) A contrario, une présence stressante et humiliante du manager lors du feedback peut avoir un impact sur la perception du monitoring mais aussi peut provoquer des comportements contreproductifs, tels la baisse d implication, l absentéisme, le turnover voire leur intention de départ. «En général il y a une bonne ambiance chez nous, il n y a qu un seul sup qui stress énormément et comme il stress pour ses résultats il est désagréable et nous refile son stress il gueule tout le temps comme si gueuler ça va nous motiver il y a des jours ou je ne fous rien juste pour l emmerder comme ça il ne fait pas son quota» (T1) «Une foi, un responsable m a dit que je suis bête et que je n ai pas ma place ici. Depuis celui là je ne le ménage pas. Si j ai envie de me prendre un jour ce sera sur ces journées de vacation comme ça il est bien emmerdé avec un vendeur en moins... C est celui là qui me donne envie de partir sinon je suis bien là. Avec les autres tu dérapes ils reviennent vers toi voilà tu as dit ça au lieu de ça.et c est bon ça m aide à m améliorer et avancer mais lui il a appris le management sur des vaches ma parole» (T4) Discussion L analyse de nos résultats nous conduit à proposer une grille d analyse des comportements des téléopérateurs en réaction aux attentes de performance et aux normes comportementales imposées selon trois axes : La volonté de respecter les règles officielles La non application consciente de ces règles. Les téléopérateurs se distinguent, selon cet axe, selon leur souhait ou non de respecter les règles qui leur sont imposées. Certains cherchent à les appliquer au mieux, au moins en apparence et dans les résultats observés, d autres font le choix explicite de se départir de ces règles officielles. Le travail réalisé est alimentaire L individu s identifie en partie au poste qu il occupe. Cet axe a été explicitement abordé sous l angle de l engagement organisationnel ; nous notons que l individu va modifier son comportement en fonction de l importance que revêtent pour lui le travail effectué et le poste occupé. La volonté de performance personnelle au sein de l organisation Le souci du client et de la qualité de service Cet axe d interprétation est pour nous le plus fécond car il permet d observer et de donner sens à des comportements inattendus et qu il met au jour d importants paradoxes aux graves conséquences. 20

Techniques d accueil clients

Techniques d accueil clients Techniques d accueil clients L accueil est une des phases capitales lors d un entretien de vente. On se rend tout à fait compte qu un mauvais accueil du client va automatiquement engendrer un état d esprit

Plus en détail

Ces formations se font uniquement «Sur mesure» - Nous contacter. II - Techniques de vente «Avancées» - 6 ou 7 modules selon le concept vente

Ces formations se font uniquement «Sur mesure» - Nous contacter. II - Techniques de vente «Avancées» - 6 ou 7 modules selon le concept vente FORMATIONS COMMERCIALES MANAGEMENT Ces formations se font uniquement «Sur mesure» - Nous contacter I - Techniques de vente «Basic» - 6 modules II - Techniques de vente «Avancées» - 6 ou 7 modules selon

Plus en détail

RECO. Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques R.470

RECO. Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques R.470 RECO DU COMITE TECHNIQUE NATIONAL DES ACTIVITES DE SERVICES 1 Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques Yves Cousson - INRS Pour vous aider à : réduire le bruit

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie?

Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie? 18 2 e semestre 2012/HesaMag #06 Dossier spécial 7/34 Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie? La protection du bien-être au travail est un droit des salariés.

Plus en détail

La situation financière des Canadiens

La situation financière des Canadiens La situation financière des Canadiens 1 Approche client Microsoft Advertising Hiver 2015 LA SITUATION FINANCIÈRE DES CANADIENS 2 Des décisions financières difficiles et importantes doivent être prises

Plus en détail

Mon boss ne délègue pas

Mon boss ne délègue pas Situation 3 Mon boss ne délègue pas L importance d une rhétorique soignée Les situations de pur rapport de force Autonomie et contrôle La délégation Explication/justification La situation Pierre, notre

Plus en détail

location et services : vente directe via des agences en propre ; produits de collectivités : vente directe, revendeurs, télévente et vente en ligne.

location et services : vente directe via des agences en propre ; produits de collectivités : vente directe, revendeurs, télévente et vente en ligne. Chapitre 6 LA FONCTION COMMERCIALE 6.1 Organisation commerciale et distribution Une adaptation constante des modes de distribution et de l organisation commerciale aux produits, aux services et aux clients

Plus en détail

MANAGER POUR LA PREMIÈRE FOIS

MANAGER POUR LA PREMIÈRE FOIS Frédéric Crépin MANAGER POUR LA PREMIÈRE FOIS, 2004. ISBN : 2-7081-3140-0 5 Chapitre 1 idées reçues sur les managers et le management au quotidien Idée reçue n 1 : managers et salariés doivent avoir les

Plus en détail

Le banquier idéal des Français et des Américains

Le banquier idéal des Français et des Américains pour Le banquier idéal des Français et des Américains Février 2011 1 La méthodologie 2 2 Note méthodologique Etude réalisée pour : Groupama Banque Echantillons : France : Echantillon de 1000 personnes,

Plus en détail

Etude du niveau stress ressenti par les salariés de plusieurs entreprises du tertiaire. Un outil de mesure.

Etude du niveau stress ressenti par les salariés de plusieurs entreprises du tertiaire. Un outil de mesure. Etude du niveau stress ressenti par les salariés de plusieurs entreprises du tertiaire. Un outil de mesure. Participants : Dr Evelyne Barraud, Martine Chevillard, Marie-José Dureau Mer, Isabelle Gouget,

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

Détail des modules de la formation en appels sortants

Détail des modules de la formation en appels sortants Détail des modules de la formation en appels sortants Module 1 : Le centre d appels et le rôle du conseiller 1 Définition et chiffres du secteur (définition de centre d appel interne et externe) 2 Types

Plus en détail

QUATRE CAS DE BLOCAGES ET CONFLITS LORS D ENTRETIENS PROFESSIONNELS JEU DE ROLE

QUATRE CAS DE BLOCAGES ET CONFLITS LORS D ENTRETIENS PROFESSIONNELS JEU DE ROLE http://mastermop.unblog.fr http://sciencespomanagement.unblog.fr Auteur : Lionel Honoré Professeur des Universités en Management Institut d Etupes Politiques de Rennes lionel.honore@sciencespo-rennes.fr

Plus en détail

Exprimer sa reconnaissance

Exprimer sa reconnaissance Atelier - le 30 juin 2010 dans le management au quotidien :, consultante RH Une rencontre organisée par Les principaux besoins par rapport au travail 1 TABLEAU RÉCAPITULATIF SUR LES SIGNES DE RECONNAISSANCE

Plus en détail

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Ce que vous allez apprendre Définir le marketing et comprendre son rôle Comprendre les différentes évolutions du marketing Comprendre les nouveaux enjeux

Plus en détail

Chapitre I : Introduction

Chapitre I : Introduction Chapitre I : Introduction 1.1) Problématique A partir des années soixante, l environnement des entreprises a connu une mutation capitale, sans précédant historique dans le climat des affaires. Ces changements

Plus en détail

Recruter et intégrer des seniors

Recruter et intégrer des seniors Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Enjeux Le recrutement de seniors correspond à des enjeux spécifiques pour les entreprises, que cette action relève d une politique affichée de lutte contre les

Plus en détail

Cohésion d Equipe - Team Building

Cohésion d Equipe - Team Building Public concerné : Cadres et cadres supérieurs. Cohésion d Equipe - Team Building Objectifs : Comprendre les mécanismes de fonctionnement d une équipe. Comprendre les rôles de chacun et le rôle de l encadreur.

Plus en détail

Rédiger et administrer un questionnaire

Rédiger et administrer un questionnaire Rédiger et administrer un questionnaire Ce document constitue une adaptation, en traduction libre, de deux brochures distinctes : l une produite par l American Statistical Association (Designing a Questionnaire),

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

A1 Parler avec quelqu un Je peux dire qui je suis, où je suis né(e), où j habite et demander le même type d informations à quelqu un. Je peux dire ce que je fais, comment je vais et demander à quelqu un

Plus en détail

Documents mis à disposition par : http://www.marketing-etudiant.fr. Attention

Documents mis à disposition par : http://www.marketing-etudiant.fr. Attention Documents mis à disposition par : http://www.marketing-etudiant.fr Attention Ce document est un travail d étudiant, il n a pas été relu et vérifié par Marketing-etudiant.fr. En conséquence croisez vos

Plus en détail

ENQUÊTE SALARIÉS. VIAVOICE Mieux comprendre l opinion pour agir 178 rue de Courcelles 75 017 Paris + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.

ENQUÊTE SALARIÉS. VIAVOICE Mieux comprendre l opinion pour agir 178 rue de Courcelles 75 017 Paris + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice. Délégation interministérielle à la Famille ENQUÊTE SALARIÉS Baromètre de l Observatoire de la parentalité en entreprise, en partenariat avec la Délégation interministérielle à la famille et l Union nationale

Plus en détail

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ ET DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS 1. Introduction Placer la «bonne personne au bon endroit» représente

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

UN MARCHE DU RECRUTEMENT DU MARCHE COMPTABLE

UN MARCHE DU RECRUTEMENT DU MARCHE COMPTABLE UN MARCHE DU RECRUTEMENT EN PHASE AVEC l EVOLUTION DU MARCHE COMPTABLE RECRUTEMENT 74% DES EMPLOYEURS ONT RECRUTE SUR L ANNEE 2013/2014 Raisons des recrutements quelles évolutions depuis 3 ans? Le recrutement

Plus en détail

1. Les augmentations du salaire de qualification

1. Les augmentations du salaire de qualification LES FICHES OUTILS RESSOURCES HUMAINES Les augmentations du salairre de INTRODUCTION Les augmentations du salaire de base facilitent la maîtrise de la masse salariale et stimulent la motivation et la rétention

Plus en détail

Conseil & Audit Les leviers de la croissance

Conseil & Audit Les leviers de la croissance Conseil & Audit Les leviers de la croissance Les cabinets de conseil et d audit vivent une évolution de fond qui remet en cause certains fondamentaux de leur culture : Concurrence accrue, moindre différenciation,

Plus en détail

La relation client constitue un axe progrès stratégique pour toutes les entreprises.

La relation client constitue un axe progrès stratégique pour toutes les entreprises. Relation client PME PMI attention danger! Résumé La relation client constitue un axe progrès stratégique pour toutes les entreprises. Nous essaierons de montrer, dans cet article, que la relation client

Plus en détail

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1 LES FICHES OUTILS RESSOURCES HUMAINES L évaluation 360 Feed-back INTRODUCTION Aujourd hui les ressources humaines sont considérées par les entreprises comme un capital. La notion de «capital humain» illustre

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Modulo Bank - Groupe E.S.C Chambéry - prérequis à la formation - doc. interne - Ecoute active.doc Page 1

Modulo Bank - Groupe E.S.C Chambéry - prérequis à la formation - doc. interne - Ecoute active.doc Page 1 Généralités, l'écoute active : présentation et techniques... 3 Introduction... 3 Plan... 3 La présentation de l'écoute active... 4 Définition... 4 Fondement... 4 Application... 4 de l'écoute active...

Plus en détail

Sommaire Module téléphone

Sommaire Module téléphone Sommaire Module téléphone I. Programme 1 page 3 II. Programme 2 page5 III. Programme 3 page 7 IV. Programme 4 page 9 1 Exemple de programme de formation Toutes nos informations sont réalisées sur-mesure.

Plus en détail

La transformation du travail au quotidien suite à l implantation d un nouveau logiciel de gestion

La transformation du travail au quotidien suite à l implantation d un nouveau logiciel de gestion La transformation du travail au quotidien suite à l implantation d un nouveau logiciel de gestion Pierre-Sébastien Fournier Sylvie Montreuil Maude Villeneuve Jean-Pierre Brun Un facteur de risque Intensification

Plus en détail

Retenir les meilleurs talents

Retenir les meilleurs talents Adecco Finance Focus Retenir les meilleurs talents Lundi matin, 9 h Vous vous réjouissez de commencer une nouvelle semaine de travail productif. Vous êtes en pleine forme. Alors que vous entamez votre

Plus en détail

COMMUNIQUER ET ANIMER EFFICACEMENT UNE RÉUNION

COMMUNIQUER ET ANIMER EFFICACEMENT UNE RÉUNION AUTEURES Josée Latendresse Nathalie St-Pierre COORDINATION Ghislaine Poirier Centre 1,2,3 GO! Ce feuillet a été développé par le Toute reproduction partielle ou complète de ce document doit avoir reçu

Plus en détail

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence Justice alternative Lac-Saint-Jean Printemps 2013 OBJECTIFS Démystifier la problématique violence. Promouvoir les solutions pacifiques en matière de résolution de

Plus en détail

Des fins de carrière progressives : une réponse au vieillissement en emploi?

Des fins de carrière progressives : une réponse au vieillissement en emploi? Des fins de carrière progressives : une réponse au vieillissement en emploi? Prof. N. Burnay Université de Namur Université catholique de Louvain En guise d introduction Important changement démographique

Plus en détail

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est L enfant sensible Qu est-ce que la sensibilité? Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est de le surprotéger car il se

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire -

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Juin 2009 1 Objectifs Réalisée par CROP pour le compte de l Association québécoise d établissements

Plus en détail

LIVRE BLANC AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE

LIVRE BLANC AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE 2 A PROPOS Pourquoi la gestion des leads (lead management) est-elle devenue si importante de nos jours pour les

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

NOM:.. PRENOM:... CLASSE:.. STAGE EN ENTREPRISE. des élèves de...ème Du../../.. au./../.. Collège...

NOM:.. PRENOM:... CLASSE:.. STAGE EN ENTREPRISE. des élèves de...ème Du../../.. au./../.. Collège... NOM:.. PRENOM:... CLASSE:.. STAGE EN ENTREPRISE des élèves de...ème Du../../.. au./../.. Collège......... SOMMAIRE Avant le stage Le cahier de stage. 2 Conseil au stagiaire. 3 Fiche d identité de l élève

Plus en détail

LES NOUVEAUX PARADIGMES DU MARKETING

LES NOUVEAUX PARADIGMES DU MARKETING Table des matières Master Recherche Management, Logistique et Stratégie Jean-Louis Moulins I. LA DEMARCHE MARKETING : CONTENU ET EVOLUTION 1. Le Protomarketing 2. Le Marketing Vente ou Marketing Commercial

Plus en détail

Voici un extrait du guide de rédaction. Le guide complet est téléchargeable sur le lien suivant

Voici un extrait du guide de rédaction. Le guide complet est téléchargeable sur le lien suivant Voici un extrait du guide de rédaction. Le guide complet est téléchargeable sur le lien suivant Guide de rédaction d un BUSINESS PLAN dans la restauration Auteur : Amandine Prat Conseils en création et

Plus en détail

CARACTERISTIQUES DE L APPROCHE GESTALT EN ORGANISATION

CARACTERISTIQUES DE L APPROCHE GESTALT EN ORGANISATION CARACTERISTIQUES DE L APPROCHE GESTALT EN ORGANISATION Société des Coaches Gestaltistes Coordinateur projet: Marius Moutet INTRODUCTION Un coaching d individus ou d équipe inspiré de la posture humaniste

Plus en détail

Appliquez-vous ces 4 éléments pour travailler plus efficacement?

Appliquez-vous ces 4 éléments pour travailler plus efficacement? Appliquez-vous ces 4 éléments pour travailler plus efficacement? Ce livret vous a été remis en complément de la vidéo «4 éléments pour travailler plus efficacement». Visitez http://methode-prepa.com pour

Plus en détail

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles?

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 7 mai 2015 à 13:59 Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? Introduction Regards croisés? car apports de la science économique (économie de la firme)

Plus en détail

EXAMEN MODULE. «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013. 09h30 11h30. Durée 2 heures

EXAMEN MODULE. «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013. 09h30 11h30. Durée 2 heures Licence Professionnelle d Assurances 2012-2013 EXAMEN MODULE «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013 09h30 11h30 Durée 2 heures (document non autorisé) calculatrice

Plus en détail

Fidéliser = Développer l expérience employés. Lucie Morin Professeure

Fidéliser = Développer l expérience employés. Lucie Morin Professeure Fidéliser = Développer l expérience employés Lucie Morin Professeure Sommet 18 juin 2015 Fidéliser les employés, c'est la même chose que fidéliser les clients : on doit offrir un bon service après-vente!

Plus en détail

LES 7 PIÈGES À ÉVITER

LES 7 PIÈGES À ÉVITER 10 MINUTES À LIRE EN DÉMATÉRIALISATION DES FACTURES CLIENTS LES 7 PIÈGES À ÉVITER DÉMATÉRIALISATION DES FACTURES CLIENTS : LES 7 PIÈGES À ÉVITER Levez la main si le traitement de vos factures clients est

Plus en détail

Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales

Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales Après dix ans de recherche, huit docteurs en Sciences Humaines ont conçu une méthode innovante au service du savoir-être et

Plus en détail

Etude nationale sur l audition Résultats

Etude nationale sur l audition Résultats Etude nationale sur l audition Résultats 18 février 2013 Partenaires de l étude: Contenu Résumé Introduction Objectif Méthodologie de l étude Raisons pour lesquelles aucun appareil auditif n a été porté

Plus en détail

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Bonnes pratiques des entreprises en matière de maintien et de retour en activité professionnelle des seniors. Guide pour l action Recruter et intégrer des seniors Recruter des seniors, c est d

Plus en détail

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Avner Levin * * Professeur agrégé et directeur, Privacy and Cyber

Plus en détail

Introduction. Document mis à disposition par

Introduction. Document mis à disposition par Introduction Apparus au cours des années 60 aux Etats-Unis, les centres d appels se sont développés en Europe à partir de la seconde moitié des années 70, en commençant par le Royaume-Uni, l Irlande et

Plus en détail

Développement personnel

Développement personnel Développement personnel 50 REPÉRAGE DES TALENTS : COMPÉTENCES ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE Repérer dans l'organisation les "talents" nécessaires à l'atteinte des objectifs de l'entreprise Construire

Plus en détail

Baccalauréat Professionnel Accueil Relation Clients et Usagers

Baccalauréat Professionnel Accueil Relation Clients et Usagers Baccalauréat Professionnel Accueil Relation Clients et Usagers Les métiers de l accueil Les métiers de l accueil ont évolué : redécouvrez-les! L accueil est la première image d une entreprise, sa première

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

Fiche de synthèse sur la PNL (Programmation Neurolinguistique)

Fiche de synthèse sur la PNL (Programmation Neurolinguistique) 1 Fiche de synthèse sur la PNL (Programmation Neurolinguistique) La programmation neurolinguistique (PNL) fournit des outils de développement personnel et d amélioration de l efficacité relationnelle dans

Plus en détail

Rapport candidat. John Sample. 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL

Rapport candidat. John Sample. 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL Introduction 6 juillet 2012 Introduction Toutes les informations contenues dans ce rapport sont confidentielles et uniquement destinées à la personne ayant rempli le questionnaire.

Plus en détail

LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS

LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS Introduction Objectifs de l étude Les Essenti Elles, le réseau des femmes managers de BPCE S.A., a souhaité lancer un nouveau Baromètre concernant les Femmes Managers en

Plus en détail

Le temps est venu d implanter un CRM et un système de gestion de la connaissance

Le temps est venu d implanter un CRM et un système de gestion de la connaissance LIVRE BLANC Le temps est venu d implanter un CRM et un système de gestion de la connaissance Une vision détaillée des fonctions de CRM etde Gestion de Connaissances dansl environnement commercial actuel.

Plus en détail

Coaching et Team Building

Coaching et Team Building recherché par les entreprises Ils représentent deux leviers ENTREPRISE Coaching et Team Building des outils de management au service de la personne, des entreprises et des organisations Serge LANTEAUME

Plus en détail

Comprendre les différentes formes de communication

Comprendre les différentes formes de communication Chapitre 2 Communiquer de façon professionnelle 2. Lisez la mise en situation ci-dessous. Ensuite, nommez les attitudes favorisant la communication qui n ont pas été mises en pratique et expliquez votre

Plus en détail

Checkliste pour une interview radio Auteur: Ulrike Werner / traduit par Lars Jung et Aurore Visée

Checkliste pour une interview radio Auteur: Ulrike Werner / traduit par Lars Jung et Aurore Visée Checkliste pour une interview radio Auteur: Ulrike Werner / traduit par Lars Jung et Aurore Visée Lors d une interview radio, incite ton interlocuteur à répondre de manière intéressante. Il faut savoir

Plus en détail

Objectif. Développer son efficacité personnelle par une meilleure communication avec soi et les autres

Objectif. Développer son efficacité personnelle par une meilleure communication avec soi et les autres Développement personnel La programmation neurolinguistique (P.N.L.) Objectif. Développer son efficacité personnelle par une meilleure communication avec soi et les autres. Historique et postulats de la

Plus en détail

CRM MANAGER LES SOLUTIONS POUR BOOSTER VOTRE RELATION CLIENT

CRM MANAGER LES SOLUTIONS POUR BOOSTER VOTRE RELATION CLIENT CRM MANAGER S SOLUTIONS POUR BOOSTER VOTRE RELATION CLIENT CRM MANAGER plus que jamais, un outil d actualité et de conquête Votre connaissance du et de vos clients est fondamentale pour assurer vos succès.

Plus en détail

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand Faculté de droit Prof. Jean-Philippe Dunand Prof. Pascal Mahon Avenue du 1 er -Mars 26 CH-2000 Neuchâtel Tél. ++41 32 718.12.00 Fax ++41 32 718.12.01 Centre d étude des relations de travail (CERT) Neuchâtel,

Plus en détail

Intervention de M. de Lamotte, président de la section sur l école et son interdépendance avec le marché

Intervention de M. de Lamotte, président de la section sur l école et son interdépendance avec le marché XXIII ème Assemblée régionale Europe Erevan, Arménie 3 au 7 mai 2010 Intervention de M. de Lamotte, président de la section sur l école et son interdépendance avec le marché Section Belgique/Communauté

Plus en détail

Santé et relations humaines au travail Sommes-nous prêts à être plus performants?

Santé et relations humaines au travail Sommes-nous prêts à être plus performants? Santé et relations humaines au Sommes-nous prêts à être plus performants? Principaux enseignements de l enquête Mesure Management Santé chez les entrepreneurs de CroissancePlus Les traits d'identité constitutifs

Plus en détail

Formation PME Etude de marché

Formation PME Etude de marché Formation PME Etude de marché Fit for Business (PME)? Pour plus de détails sur les cycles de formation PME et sur les business-tools, aller sous www.banquecoop.ch/business L étude de marché ou étude marketing

Plus en détail

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs Séminaire CGTM Mercredi 19 mars 2008 Danielle LAPORT Sociologue Ingénieur Social Equipe de Recherche REV Université Paris XII Val-de-Marne Il me revient

Plus en détail

Etude 2014 sur l évaluation de la performance dans le WCM Résumé

Etude 2014 sur l évaluation de la performance dans le WCM Résumé Etude 2014 sur l évaluation de la performance dans le WCM Résumé Introduction Centre de recherche à l Université de Saint Gall Définition Working Capital Supply Chain Finance-Lab de la Poste L étude sur

Plus en détail

Formation Conseil - Recrutement

Formation Conseil - Recrutement Gobbelsrode 42, 3220 HOLSBEEK. Tél: 016/62.35.22 info@amvr.be www.amvr.be Formation Conseil - Recrutement Formation Points de départ : Notre objectif principal est de contribuer au succès de votre entreprise.

Plus en détail

Hommes et femmes au travail Ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres. Etude Ipsos pour ELLE

Hommes et femmes au travail Ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres. Etude Ipsos pour ELLE Hommes et femmes au travail Ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres Etude Ipsos pour ELLE Pourquoi cette étude? Croiser le regard des hommes et des femmes sur le travail aujourd hui Le travail

Plus en détail

Lutte contre les spams par SMS et vocaux. et les prospections téléphoniques non-désirées

Lutte contre les spams par SMS et vocaux. et les prospections téléphoniques non-désirées Lutte contre les spams par SMS et vocaux et les prospections téléphoniques non-désirées Lundi Hervé NOVELLI Secrétaire d Etat chargé du Commerce, de l Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du

Plus en détail

Menu Julien & Mathieu Haym BTS NRC1

Menu Julien & Mathieu Haym BTS NRC1 Menu Julien & Mathieu Haym BTS NRC1 I- Introduction II-Les centres d appels III- Le métier de téléacteur IV- Les résultats du phoning V- Méthodes et utilisation de technologies au service de la productivité

Plus en détail

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 Axe Emploi et Solidarité PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 PME - Indépendants Etat des lieux

Plus en détail

FORMATION ACCUEIL CLIENT PHYSIQUE ET TELEPHONIQUE

FORMATION ACCUEIL CLIENT PHYSIQUE ET TELEPHONIQUE FORMATION ACCUEIL CLIENT PHYSIQUE ET TELEPHONIQUE CNSS Du 14 au 16 janvier 2013 THEME 3 : L ACCUEIL TELEPHONIQUE Le téléphone est un outil de base de la vie professionnelle, par lequel transitent aussi

Plus en détail

La relation bancaire avec la clientèle des particuliers : revue de la littérature

La relation bancaire avec la clientèle des particuliers : revue de la littérature Direction de la stratégie Service de Veille et d Intelligence économiques et stratégiques du Groupe Mission de la Recherche @res @rgos Note de synthèse La relation bancaire avec la clientèle des particuliers

Plus en détail

«Le Leadership en Suisse»

«Le Leadership en Suisse» «Le Leadership en Suisse» Table des matières «Le Leadership en Suisse» Une étude sur les valeurs, les devoirs et l efficacité de la direction 03 04 05 06 07 08 09 11 12 13 14 «Le Leadership en Suisse»

Plus en détail

Lorsqu une personne chère vit avec la SLA. Guide à l intention des enfants

Lorsqu une personne chère vit avec la SLA. Guide à l intention des enfants Lorsqu une personne chère vit avec la SLA Guide à l intention des enfants 2 SLA Société canadienne de la SLA 3000, avenue Steeles Est, bureau 200, Markham, Ontario L3R 4T9 Sans frais : 1-800-267-4257 Téléphone

Plus en détail

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Résumé du rapport de recherche destiné au Centre Alain Savary, INRP APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Martine Méheut, Olivier Prézeau INRP, Centre Alain Savary Apprendre la chimie en ZEP Résumé 1 Dans une perspective

Plus en détail

Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités

Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités Ce document est la synthèse de la conférence, réalisée et diffusée en direct par : Le retour sur investissement,

Plus en détail

Lean management et conditions de travail!

Lean management et conditions de travail! Lean management et conditions de travail! Conférence APIRAF! IUT Lumière 18 février 2014! www.aravis.aract.fr! 18/02/14! N 1! Au delà du seul lean " Quels liens entre «#évolution des organisations#» et

Plus en détail

Opérations entre apparentés

Opérations entre apparentés exposé-sondage CONSEIL SUR LA COMPTABILITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC PROJET DE NORMES COMPTABLES Opérations entre apparentés Septembre 2012 DATE LIMITE DE RÉCEPTION DES COMMENTAIRES : LE 21 NOVEMBRE 2012

Plus en détail

Déficiences visuelles et accessibilité du patrimoine historique : synthèse des résultats du sondage

Déficiences visuelles et accessibilité du patrimoine historique : synthèse des résultats du sondage Déficiences visuelles et accessibilité du patrimoine historique : synthèse des résultats du sondage D Histoires en Patrimoine J ai fondé D Histoires en Patrimoine en juillet 2013, sous le statut d autoentrepreneur.

Plus en détail

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE :

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : DECRYPTAGE ET TEMOIGNAGE Le coaching en entreprise est souvent source de questionnement sur différents aspects : quelles populations concernées? Dans

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

Chapitre 15. La vie au camp

Chapitre 15. La vie au camp Chapitre 15. La vie au camp Chapitre 15. La vie au camp 227 1. Intensité de la vie du camp 230 2. Loin de la maison 230 A. Sentiment de sécurité 230 B. Les coups de cafard de l enfant 231 227 Un camp,

Plus en détail

LES PROBLEMES D ASYMETRIE D INFORMATION AU SEIN DE L ENTREPRISE

LES PROBLEMES D ASYMETRIE D INFORMATION AU SEIN DE L ENTREPRISE LES PROBLEMES D ASYMETRIE D INFORMATION AU SEIN DE L ENTREPRISE Les relations au sein de l entreprise tendent à se complexifier depuis quelques années. L ouverture internationale multiplie en effet le

Plus en détail

Les dirigeants face à l innovation

Les dirigeants face à l innovation Les dirigeants face à l innovation Vague 2 FACD N 111164 Contact Ifop : Flore-Aline Colmet Daâge Directrice d Etudes Département Opinion et Stratégies d'entreprise flore-aline.colmet-daage@ifop.com Mai

Plus en détail

panorama des mobilités professionnelles des cadres édition 2012

panorama des mobilités professionnelles des cadres édition 2012 panorama des mobilités professionnelles des cadres édition 2012 DOCUMENT SOUS EMBARGO PUBLIABLE LE 28 JUIN 2012 A 0H01 Les études de l emploi cadre juin 2012 Bilan de la mobilité des cadres en 2011 Perspectives

Plus en détail

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement?

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement? L EXTERNALISATION Au sein des entreprises, l'heure est à la rationalisation des coûts. Pour parvenir à cet objectif, les stratégies sont nombreuses. Parmi elles, l externalisation est aujourd'hui considérée

Plus en détail

QUELLE STRATÉGIE METTRE EN PLACE (QUAND, COMMENT, OÙ)?

QUELLE STRATÉGIE METTRE EN PLACE (QUAND, COMMENT, OÙ)? STRATÉGIE COMMERCIALE : DÉMARCHER SA CLIENTÈLE Cette fiche vous propose des conseils pratiques sur la prospection d une clientèle ainsi que sur la prospection commerciale, et vous guide pour la concrétisation

Plus en détail