Baromètre semestriel de conjoncture

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8 6 4 2-2 -4-6 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 Baromètre semestriel de conjoncture n 44 2 ème semestre 213 Conjoncture Actualité : L impact des mesures fiscales sur la croissance Thématique : L accès au financement des entreprises lorraines 1 CCIRL-ODEL Janvier 214

Sommaire Méthodologie 3 Résultats d ensemble 4 Le niveau d activité La situation financière L emploi L investissement Prévisions à 6 mois Résultats par secteur d activité 8 Le niveau d activité L emploi L investissement Résultats par tranche d effectif 11 Le niveau d activité L emploi L investissement Résultats par département 12 Le niveau d activité L emploi L investissement Les perpectives de reprise en France 13 Actualité : L impact des mesures fiscales sur la croissance 13 Thématique : L accès au financement des entreprises lorraines 15 La Chambre de Commerce et d Industrie de Région Lorraine remercie les premiers 1 32 chefs d entreprise qui ont répondu à l enquête du baromètre de l Observatoire Des Entreprises Lorraines. Ce document est adressé à toutes les entreprises répondantes du panel. Reproduction autorisée sous réserve de l indication des sources fournies et de l Observatoire Des Entreprises Lorraines (ODEL) de la Chambre de Commerce et d Industrie de Région Lorraine. EDITEUR : Chambre de Commerce et d Industrie de Région Lorraine - 1 Viaduc Kenndy - CS 74231-5442 NANCY CEDEX - Tél. 3 83 9 13 13 - Fax 3 83 28 88 33 - Courriel : ccir@lorraine.cci.fr - Site : www.lorraine.cci.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Paul ARKER REDACTION : Khaled ZAININE MISE EN PAGE - COMPOSITION : Régine ILLES CCIRL-ODEL Janvier 214 2

Méthodologie L Observatoire Des Entreprises Lorraines (ODEL) a réalisé sa dernière enquête semestrielle de conjoncture, du 23 décembre 213 au 23 janvier 214 à partir d un échantillon de 6 5 entreprises lorraines de 5 salariés et plus des secteurs de l industrie, du BTP, du commerce et des services marchands. Les traitements ont été effectués sur la base de 1 32 réponses, ce qui représente un taux de retour de 16 %. Les entreprises répondantes emploient au total près de 7 salariés. Le panel assure une bonne représentativité sur les plans géographique et sectoriel. Les analyses issues de cette observation sont donc à considérer non seulement pour les entreprises répondantes, mais également, par extrapolation, pour l ensemble des entreprises lorraines répondant aux critères de l enquête. Chaque série d indicateurs du baromètre est pondérée par le poids de l entreprise en effectif salarié. Les indices sont exprimés sous forme de soldes représentant la différence entre le pourcentage des réponses indiquant une amélioration et celui témoignant d une détérioration. Ces renseignements d ordre qualitatif ne prétendent pas se substituer aux indicateurs macro-économiques, mais permettent de savoir si, d après le plus grand nombre de chefs d entreprise interrogés, il y a eu amélioration, stabilité ou dégradation de la situation au cours de la période étudiée. chefs d entreprise permettent de dégager la tendance générale de l activité et d estimer son évolution à court terme. Répartition des entreprises répondantes par département 29 Répartition des entreprises répondantes par secteur d activité (en % d entreprises) 5 4 3 2 1 13% Panel ODEL Total Lorraine * 8% 31% 36% 41% 22% 2% Outre qu elles devancent, souvent largement, la parution des indicateurs statistiques «lourds», les réponses des Industrie BTP Panel ODEL Commerce Total Lorraine* Services * Source : INSEE, champs ICS 3 CCIRL-ODEL Janvier 214

Conjoncture Résultats d ensemble Le niveau d activité La majorité des indicateurs conjoncturels du baromètre du second semestre 213 révèle un arrêt de la dégradation de la croissance en Lorraine après le point bas du cycle atteint en juin 213. En effet, l indice d évolution de l activité s est redressé et retrouve une orientation positive, conformément aux prévisions formulées lors de la précédente enquête : 33 % des entreprises jugent actuellement leur niveau des ventes satisfaisant contre 24 % d avis défavorables (respectivement 22 % et 29 % au premier semestre 213). Cet indicateur qualitatif de l ODEL est corrélé avec l évolution du PIB national (estimé par l INSEE à,2 % pour l année 213) et présente une forte valeur prédictive pour l avenir de la croissance en Lorraine. Les ventes totales se raffermissent pour 26 % des entreprises, en progression de 9 points par rapport à la précédente période. Inversement, la réduction du courant des affaires est encore signalée par 34 % des répondants et se traduit par un solde d opinions toujours négatif pour le quatrième semestre consécutif. Evolution semestrielle du niveau d activité des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 8 6 4 2-2 -4-6 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 Evolution annuelle comparée du niveau d activité des entreprises lorraines et du PIB en France (Source INSEE, estimation PIB 213) 6 4 2-2 PIB France Enquête ODEL 6 4 2-2 Cette tendance se retrouve sur le marché intérieur et surtout au niveau de la demande en provenance des marchés extérieurs. En effet, la baisse marquée des exportations enregistrée au premier semestre 213 par 4 % des répondants a été enrayée et ne touche plus que 27 % des entreprises exportatrices contre une reprise pour une entreprise sur quatre (18 % en juin 213). La mobilisation des capacités de production reste faible pour 37 % des répondants contre 41 % lors de la précédente mesure. -4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 Evolution de l activité des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) Niveau d'activité Ventes totales Ventes à l'export Capacités de production -4 Les stocks de produits finis se sont encore allégés pour 15 % des entreprises mais demeurent toutefois au niveau désiré pour 76 % des dirigeants. Stock de produits finis Carnet de commandes -8-6 -4-2 2 4 6 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 CCIRL-ODEL Janvier 214 4

Les carnets de commandes restent inférieurs à la normale ; ils se dégarnissent pour 4 % des entreprises contre 48 % au premier semestre 213 et s étoffent pour 1 % (+ 2 points). Le niveau d activité des entreprises lorraines (Au 2ème semestre 213 - Répartition en % d entreprises) Niveau des ventes 33 43 24 Malgré la confirmation d un retour progressif de la croissance chez les principaux partenaires, la faiblesse de la demande et du niveau des commandes ainsi que la sous-utilisation des capacités de production illustrent la fragilité de la croissance sous-jacente actuelle. Capacité de production Carnets de commandes Stocks 8 55 37 1 5 4 15 76 9 La situation financière 2 4 6 8 1 Satisfaisant Moyen Faible Les indicateurs financiers restent dégradés mais s orientent moins défavorablement. En effet, les marges se réduisent pour 48 % des établissements contre 51 % six mois auparavant. La rentabilité est jugée fragile par 37 % des répondants (43 % lors de la précédente mesure). A l inverse, l amélioration est constatée par 13 % des établissements (+ 2 points). La situation de la trésorerie est toujours difficile pour 35 % des dirigeants contre 4 % au premier semestre 213. Elle redevient aisée pour seulement 13 % des entreprises (7 % auparavant). La situation financière paraît mieux orientée. Elle est jugée fragile par un tiers des entreprises et bonne par 23 %, en hausse de 3 points. Le solde d opinions reste négatif pour la deuxième année consécutive. Les entreprises ayant déclaré un niveau d activité satisfaisant enregistrent logiquement une situation financière plus aisée avec 44 % d avis favorables contre une fragilité qui touche une proportion similaire des entreprises réalisant un niveau des ventes moyen ou faible. Evolution de la situation financière des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) Marges Rentabilité Trésorerie Situation financière La situation financière des entreprises lorraines (au 2ème semestre 213 - Répartition en % d entreprises) Rentabilité Trésorerie Situation financière -8-6 -4-2 2 4 2ème semestre 212 1er semestre 213 Marges 6 46 48 13 5 37 13 52 35 23 44 33 2ème semestre 213 2 4 6 8 1 Satisfaisant Moyen Faible 5 CCIRL-ODEL Janvier 214

L emploi Le mouvement de redressement graduel de l activité se traduit par un arrêt de la dégradation des effectifs employés. Le solde de l emploi s est infléchi en retrouvant une orientation positive : 12 % des entreprises renforcent actuellement leurs effectifs (en hausse de 1 point) contre une réduction pour 26 % (29 % six mois auparavant). La situation demeure stable dans 61 % des entreprises. La baisse des effectifs est encore plus marquée dans les établissements où l activité est jugée moyenne ou faible ; elle atteint 35 % contre seulement 9 % pour les entreprises dont l activité est jugée satisfaisante. Dans cette dernière catégorie, l accroissement des effectifs est perceptible dans 3 % des cas. Au troisième trimestre 213, on dénombre 528 49 salariés en Lorraine (champ Urssaf) soit une diminution de - 1,9 % sur un an contre -,6 % au niveau national. Pour le troisième semestre consécutif, la Lorraine affiche une baisse pratiquement la plus forte de toutes les régions françaises. La meilleure orientation de l activité se manifeste également dans un plus grand recours au travail temporaire qui s est inscrit en hausse pour 16 % des répondants contre une baisse pour 31 % après une forte dégradation signalée par 41 % des établissements au premier semestre 213. L investissement L investissement des entreprises amorce une reprise modeste en corrélation avec la croissance de l activité et la faiblesse du taux d utilisation des capacités de production jugé encore inférieur à la normale. L effort d équipement s accroît pour 24 % des entreprises contre un recul pour 28 % (respectivement 18 % et 36 % six mois auparavant). Cette évolution témoigne d un léger regain de confiance des chefs d entreprises. Evolution semestrielle de l emploi des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 6 4 2-2 -4-6 -8 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 Evolution annuelle de l emploi en Lorraine 4 2-2 -4 Enquête ODEL Emploi Lorraine 528 49 salariés -6 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 Source : Acoss-URSSAF Lorraine - 3ème trimestre 213 (évolution des effectifs salariés) Evolution semestrielle de l investissement des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 6 4 2-2 -4-6 -8 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 29 21 211 212 213 4 2-2 -4-6 CCIRL-ODEL Janvier 214 6

Prévisions à 6 mois Toutefois, les chefs d entreprise restent prudents dans leurs prévisions : 22 % anticipent un accroissement des ventes totales pour les six mois à venir contre un recul pour 32 %. Les exportations s inscriraient en hausse pour 29 % des répondants contre une réduction pour 19 %. Les incertitudes qui demeurent sur le climat des affaires se traduiraient par une nouvelle baisse des programmes d investissement pour 32 % des entreprises tandis que la majorité des indicateurs financiers resteraient orientés défavorablement. Ce contexte ne permettrait pas d enrayer la baisse de l emploi qui pourrait même continuer de se dégrader : 63 % des répondants envisagent de maintenir leurs effectifs, seulement 13 % d embaucher du personnel supplémentaire et un quart de supprimer des emplois. Une réduction sensible du recours au travail temporaire est également anticipée par une majorité d entreprises (36 %). Les perspectives générales (opinions sur l environnement économique des entreprises) sont de la même teneur : 38 % des répondants s attendent à une évolution défavorable du climat économique contre seulement 13 % d avis favorables. Baromètre des tendances actuelles et prévisionnelles à 6 mois des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) Ventes totales Ventes à l'export Effectifs Travail temporaire Actions de formation Investissements Prix de vente Marges Trésorerie -8-6 -4-2 2 4 6 1er semestre 213 2ème semestre 213 Prévisions Perspectives d évolution à 6 mois de l environnement général des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 8 6 4 L indice synthétique reste négatif et traduit un manque d optimisme dans l évolution générale de l économie. Cette situation suggère que l activité continuerait à croître progressivement, au premier semestre 214 mais à un rythme modéré. 2-2 -4-6 -8 26 27 28 29 21 211 212 213 214 7 CCIRL-ODEL Janvier 214

Résultats par secteur d activité Le niveau d activité Le redémarrage de l activité est observé essentiellement dans l industrie et les services avec une intensité variable d une branche à l autre. En effet, on constate un fort ralentissement du volume d affaires dans l agroalimentaire (notamment dans quelques grandes industries alimentaires diverses) après les bons résultats enregistrés aux cours des précédents semestres. La progression de l activité paraît plus soutenue dans l industrie des biens d équipement en lien avec l orientation plus favorable de l investissement. Les industries des biens intermédiaires retrouvent une orientation positive surtout dans le travail du bois et dans la fabrication de matériel électrique. Les secteurs des services et des transports renouent avec un rythme d activité plus soutenu qui contraste avec le fléchissement enregistré au premier semestre 213. Niveau d activité des entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 6 4 2 Industrie BTP Commerce Services Ensemble Le repli a été également enrayé dans le commerce après un premier semestre 213 difficile tandis que le BTP retrouve un niveau stable proche de l équilibre. -2-4 1er semestre 212 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 Niveau d activité des entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 6 IAA IBI IBE IBC BTP COD COG TRS SER Ensemble 4 2-2 -4-6 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 IAA : Industries Agro-Alimentaires BTP : Bâtiment COD : Commerce de Détail TRS : Transports IBI : Industries des Biens Intermédiaires Travaux-Publics COG : Commerce de Gros SER : Services IBE : Industries des Biens d Equipement IBC : Industries des Biens de Consommation CCIRL-ODEL Janvier 214 8

L emploi La dégradation de l emploi reste sensible dans tous les secteurs d activité malgré un infléchissement positif dans le commerce et les services qui ne compense pas la baisse importante des effectifs dans l industrie (surtout dans les IAA pour 32 % des entreprises et dans les biens intermédiaires 27 % contre une hausse pour seulement 6 %). L emploi se réduit également pour un quart des entreprises commerciales contre une hausse modeste pour 7 %. Evolution de l emploi dans les entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 6 Industrie BTP Commerce Services Ensemble La même tendance touche également le BTP. Elle résulte essentiellement d un accroissement très faible des effectifs (5 % des répondants contre une réduction pour 27 %). L indice synthétique d évolution est moins dégradé dans les services. Dans ce secteur, la baisse de l emploi est signalée dans près de 28 % des établissements contre une hausse pour 16 %. Cette situation difficile perdure depuis trois semestres consécutifs. 4 2-2 -4-6 1er semestre 212 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 Evolution de l emploi dans les entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 4 IAA IBI IBE IBC BTP COD COG TRS SER Ensemble 2-2 -4-6 -8 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 9 CCIRL-ODEL Janvier 214

L investissement La reprise progressive de l activité se traduit par un arrêt de la baisse continue des programmes d investissement des entreprises. Les projets d équipement amorcent une légère croissance dans l ensemble des secteurs à l exception des transports et de l industrie agro-alimentaire où la réduction des investissements touchent respectivement 38 % et un tiers des répondants. Evolution de l investissement dans les entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 4 2 Industrie BTP Commerce Services Ensemble L effort d équipement se rapproche de l équilibre dans le commerce avec une progression pour un quart des établissements contre une baisse pour 27 %. La situation dans les industries des biens de consommation et d équipement paraît également mieux orientée pour un quart des interrogés. -2-4 -6-8 1er semestre 212 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 Evolution de l investissement dans les entreprises lorraines (par secteur d activité, solde des opinions favorables-défavorables) 4 IAA IBI IBE IBC BTP COD COG TRS SER Ensemble 2-2 -4-6 -8 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 CCIRL-ODEL Janvier 214 1

Résultats par tranche d effectif Le niveau d activité L orientation favorable du niveau d activité est perceptible dans toutes les tranches d effectif. Elle paraît sensible dans les grands établissements de 1 salariés et plus avec une amélioration pour 45 % des répondants contre 27 % pour les plus petites entreprises. Evolution du niveau d activité des entreprises lorraines (par tranche d effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 4 2 Inf à 2 de 2 à 49 de 5 à 99 de 1 à 199 2 et plus Le niveau d activité est encore jugé majoritairement faible par 3 % des unités de moins de 2 salariés contre une progression pour un quart. -2 L emploi Le solde de l emploi demeure négatif dans une majorité d entreprises. Les effectifs des établissements de plus de 1 salariés, bénéficient toutefois d une tendance plus favorable grâce à l embellie actuelle du niveau d activité. L accroissement des effectifs est signalé par 19 % des répondants contre seulement 9 % pour la tranche inférieure. Dans cette dernière, la réduction des effectifs demeure sensible et touche plus d un quart des entreprises. L investissement Le mouvement de baisse tendancielle des investissements, enregistré depuis plus de deux ans, semble être enrayé. En effet, on assiste à un redémarrage graduel de l effort d équipement dans une majorité d entreprises quelle que soit leur taille. Le solde d opinions redevient positif dans les grandes entreprises de plus de 2 salariés avec 39 % d avis favorables contre une réduction pour 2 %. Toutefois, l indice d évolution reste en dessous de l équilibre surtout dans les établissements de moins de 1 salariés et témoigne d un regain de confiance très progressif des chefs d entreprises. -4 1er semestre 213 2ème semestre 213 Evolution de l emploi dans les entreprises lorraines (par tranche d effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 4 2-2 -4-6 Inf à 2 de 2 à 49 de 5 à 99 1er semestre 213 de 1 à 199 2 et plus 2ème semestre 213 Evolution de l investissement dans les entreprises lorraines (par tranche d effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 4 2-2 -4-6 -8 Inf à 2 de 2 à 49 1er semestre 213 de 5 à 99 de 1 à 199 2ème semestre 213 2 et plus 11 CCIRL-ODEL Janvier 214

Résultats par département Le niveau d activité L amélioration de la conjoncture actuelle est perceptible essentiellement en Moselle et en Meurthe-et-Moselle. Dans ces deux départements, le solde d opinion redevient positif grâce à un dynamisme sensible du niveau d activité dans l industrie et les services qui compense la stabilité retrouvée dans les autres secteurs d activité. Evolution du niveau d activité des entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 4 2 Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine En Meuse et dans les Vosges, la situation paraît moins favorable avec un indice d évolution tout juste à l équilibre et qui résulte d un accroissement des opinions favorables dans le BTP et les services qui compense partiellement le retrait enregistré surtout dans l industrie en Meuse et le commerce dans les Vosges.. L emploi Le solde de l emploi reste négatif dans les quatre départements lorrains. L évolution entre les deux périodes est moins défavorable après le niveau historiquement bas atteint au premier semestre 213 surtout en Moselle et en Meurthe-et-Moselle. La réduction des effectifs affecte pratiquement un quart des répondants de chaque département. Toutefois, ce sont les progressions qui paraissent plus déterminantes et qui contribuent pour une large part à l indice général. En effet, les avis positifs n atteignent que 3 % et 1 % respectivement en Meuse et dans les Vosges contre 14 % pour les autres départements. L investissement Une évolution similaire à l emploi est enregistrée au niveau de l investissement. Les entreprises continuent de réduire leurs programmes mais avec une intensité moindre. Le solde d opinions se contracte moins en Meuse et dans les Vosges. Les avis défavorables atteignent respectivement 37 % et 29 % actuellement. -2-4 2ème semestre 212 1er semestre 213 Evolution de l emploi dans les entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) 2-2 -4-6 Meurthe-et-Moselle Meuse 2ème semestre 212 Moselle 1er semestre 213 Vosges 2ème semestre 213 Lorraine 2ème semestre 213 Evolution de l investissement dans les entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) Meurthe-et-Moselle 2-2 Meuse Moselle Vosges Lorraine La situation est nettement plus favorable en Moselle et en Meurthe-et-Moselle en Moselle où la reprise de l activité a entrainé le lancement de projets d équipement pour plus d un quart des répondants. -4-6 2ème semestre 212 1er semestre 213 2ème semestre 213 CCIRL-ODEL Janvier 214 12

Les perspectives de reprise Le climat d incertitudes actuel se traduit également dans le calendrier de sortie de crise anticipé par les dirigeants d entreprise. En effet, 1 % seulement des répondants prévoient un retour de la croissance en 214 et un quart l année prochaine. Une nette majorité (44 %) pense que la France ne renouera avec la reprise qu après 215. Cette part s est accrue de 1 points par rapport à la précédente estimation faite en milieu d année. La proportion d indécis reste équivalente (21 %). Elle révèle un manque de visibilité qui perdure depuis plusieurs années et des difficultés persistantes à anticiper une reprise durable. Ce pessimisme est observé dans une majorité d établissements et pour toutes les tranches d effectifs mais davantage dans les entreprises commerciales et de la construction avec respectivement 61 % et 46 % des déclarations au-delà de l année 215. Les perspectives de reprise en France (en % d entreprises) 5 4 3 2 1 Au 1er semestre 214 Au 2ème semestre 214 Actualité L impact des mesures fiscales sur la croissance 1 1 25 En 215 44 Plus tard 21 Sans avis Plusieurs mesures fiscales ont été inscrites dans la loi de finances 214 dont la création d un Plan d Epargne en Actions (PEA) de 75 affecté au financement des PME, la hausse du taux normal de TVA de 19,6 % à 2 % et du taux intermédiaire de 7 % à 1 % ainsi que le dégel du barème de l impôt sur le revenu. Le Crédit d Impôt en faveur de la Compétitivité et l Emploi (CICE), crée dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l emploi, présenté en 212, voit son taux passer à 6 % en 214. Les chefs d entreprise de Lorraine ont été sondés afin de recueillir leur avis sur l impact de ces différentes mesures sur la croissance de l économie française. Les résultats révèlent des conséquences mitigées. En effet, l impact escompté sur la croissance est jugé majoritairement positif grâce au CICE et, dans un moindre degré, au PEA-PME, pour respectivement 54 % et un tiers des répondants. L impact des mesures fiscales sur la croissance (en % d entreprises) Création PEA-PME Dégel barème impôt Hausse taux de TVA CICE 54 35 33 57 1 22 36 41 5 14 81 2 4 6 8 1 Impact positif Aucun impact 11 Impact négatif L impact du CICE sur la croissance (en % d entreprises et par tranche d effectif) 1 8 6 14 37 8 35 11 26 3 29 11 35 Le CICE qui vise à améliorer la compétitivité des entreprises en abaissant le coût du travail représente, pour plus d un établissement sur deux, un facteur favorable à la croissance. Le taux d adhésion augmente avec la taille des entreprises et atteint 68 % des 4 2 49 Moins de 1 salariés 57 de 1 à 19 salariés 63 de 2 à 49 salariés 68 24 5 salariés et plus 54 Ensemble Impact positif Aucun impact Impact négatif 13 CCIRL-ODEL Janvier 214

répondants de 5 salariés et plus (75 % pour les plus de 1 salariés) contre 49 % pour les établissements de moins de 1 salariés. La répartition sectorielle révèle des disparités avec des effets positifs de moindre ampleur dans le BTP (46 % des déclarations) contre 59 % dans l industrie (64 % dans les IAA) et 56 % dans les services. L impact du CICE sur la croissance (en % d entreprises et par secteur d activité) 1 8 6 1 32 1 44 1 14 11 39 3 35 La mobilisation des capitaux vers les petites et moyennes entreprises et les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) pour leur octroyer de nouvelles sources de financement grâce au PEA est également jugée favorablement par 43 % des entreprises de 5 salariés et plus. Toutefois, l impact reste neutre pour une majorité des répondants. 4 2 59 Industrie 46 BTP 51 Commerce 56 Services 24 54 Ensemble A l inverse, les effets anticipés sont négatifs concernant la ré-indexation sur l inflation du barème de l impôt sur le revenu (41 % des déclarations) et surtout suite à la hausse des taux de TVA (8 %). Cette dernière mesure, qui permettra notamment de financer près des deux tiers du CICE, constitue pour tous les secteurs d activité et tailles d entreprises un frein important à la croissance. L augmentation du taux normal et intermédiaire de TVA sera répercutée intégralement sur les prix des produits et services selon les déclarations d une entreprise sur deux. 22 % des répondants prévoient de répercuter en partie cette hausse tandis que 28 % garderont leurs prix stables. Ces proportions sont pratiquement équivalentes pour la plupart des secteurs d activité et des tailles d entreprise. L inflation induite en France par la hausse du taux de TVA est une conséquence prévue par la quasi-totalité des entreprises (93 %). Une large majorité (58 %) l affirme «certainement» et 35 % «probablement». La hausse des prix en France n entraînera pas une augmentation des salaires nets selon une part totale similaire de 93 % des répondants. Parmi les autres effets avancés de la hausse du taux de TVA, les entreprises n anticipent pas, pour plus de 95 % des répondants, ni un développement de leurs exportations, ni une amélioration de leur compétitivité et ni un accroissement de leurs investissements ou de leurs effectifs. CCIRL-ODEL Janvier 214 L impact de l augmentation du taux de TVA sur la hausse des prix (en % d entreprises) Oui, intégralement 14 5 % Non 28 % 22 % Les conséquences de la hausse du taux de TVA (en % d entreprises) Augmentation des prix Hausse des salaires Développement à l'export Amélioration de la compétitivité Accroissement de l'investissement 2 Augmentation des effectifs 3 4 Impact positif Aucun impact 7 41 52 93 Oui, en partie 53 43 5 47 44 54 36 63 Impact négatif 2 4 6 8 1 Oui Non, probablement pas Non, certainement pas 6

Thématique L accès au financement des entreprises lorraines La question du financement est au cœur de la vie de l entreprise que ce soit au moment de la création pour la constitution du capital, en phase de développement pour la réalisation d investissements et couvrir les besoins du cycle d exploitation ou lors de la cession/transmission. Toutefois, les PME éprouvent souvent des difficultés pour trouver les financements adaptés à leurs projets de développement. L enquête de l ODEL s est donc attachée à mieux connaître les modes de financement utilisés et prévus par les entreprises, les conditions d accès aux financement bancaires et les relations avec les institutions financières ainsi que leurs attentes dans le domaine de la recherche d aides publiques. Les sources de financement Pour financer l activité et son développement, les chefs d entreprise ont eu recours en 213 à plusieurs types de financement dont trois sont privilégiés par plus d un tiers des répondants : - les découverts bancaires ou crédit de caisse pour une large majorité (43 % des réponses), - le crédit-bail, leasing (39 %), - les emprunts bancaires pour 36 %. Viennent ensuite pour une part inférieure à 2 % : - les avances de paiements des clients (13 %), - les crédits fournisseurs (12 %), - les apports d associés ou de la maison mère (11 %), - les aides publiques (1 %) - l affacturage (9 %). Les sources de financement des entreprises lorraines en 213 (en % d entreprises) Découverts bancaires 43 Crédit-bail, leasing Emprunts bancaires Avances clients Crédits fournisseurs Apports associés Aides publiques Affacturage Autres 2 13 12 11 1 9 36 39 2 4 6 8 Les sources de financement des entreprises lorraines en 213 (en % d entreprises et par secteur d activité) 6 5 4 3 2 1 Découverts bancaires Crédit-bail, leasing Emprunts bancaires Avances clients Crédits fournisseurs Aides publiques Affacturage Industrie BTP Commerce Services 15 CCIRL-ODEL Janvier 214

D autres types de financement sont très peu utilisés (moins de 2 %) : l augmentation de capital réservée à des personnes privées, la prise de participation par des fonds de capital risque et la dette mezzanine (forme de prêt qui donne le droit au prêteur d obtenir des parts sociales si le prêt n est pas entièrement remboursé à l échéance). L industrie et le BTP recourent davantage au crédit-bail, respectivement 47 % et 42 % ainsi que les établissements de plus de 1 salariés (46 % des réponses contre 33 % pour la tranche inférieure). Le commerce et les services privilégient les découverts bancaires pour 48 % et 42 % des répondants. Les sources de financement en 213 (en % d entreprises et par tranche d effectif) Découverts bancaires Crédit-bail, leasing Emprunts bancaires Avances clients Crédits fournisseurs Apports associés Aides publiques Affacturage Autres 39 38 31 2 4 6 8 24 47 Le recours aux emprunts bancaires est plus important (45 %) dans les établissements de plus de 2 salariés contre un tiers pour les plus petites unités. Les avances de paiement des clients représentent une source de financement pour un quart des entreprises du BTP contre une moyenne de 1 % pour les autres secteurs. Les financements obtenus en 213 (en % d entreprises) Emprunts bancaires Apports associés Moins de 2 salariés Crédit-bail, leasing 93 73 de 2 à 49 salariés 83 5 salariés et plus 7 18 27 Les chefs d entreprise envisagent également, en 214, de recourir aux mêmes types de financement selon la même hiérarchie. Globalement, la grande majorité des entreprises ont obtenu intégralement les financements demandés. Seuls les crédits fournisseurs et les avances clients ont été obtenus plutôt partiellement par respectivement 56 % et 66 % des répondants. Les finalités des financements obtenus en 213 et envisagés en 214. Les financements obtenus en 213 ont été affectés en priorité à la réalisation d investissements par 43 % des entreprises (54 % dans le BTP et 46 % dans l industrie). Une proportion similaire envisage également l engagement d immobilisations pour 214. Les finalités du recours au financement en 213 et 214 (en % d entreprises ) 6 5 4 3 Découverts bancaires Affacturage Aides publiques Crédits fournisseurs Avances clients 43 34 44 2 4 6 8 1 Intégralement Partiellement 44 7 54 71 66 56 46 29 3 26 Le cycle d exploitation a nécessité le recours à des financements pour 14 % des entreprises en 213. Cette part sera plus élevée en 214 et concernera 26 % des répondants (un tiers pour les établissements de moins de 1 salariés contre seulement 17 % pour les plus grandes). 2 1 Investissements 213 Investissements 214 14 Cycle d'exploitation 213 Cycle d'exploitation 214 CCIRL-ODEL Janvier 214 16

Le degré de satisfaction en matière de besoins de financement Les entreprises lorraines jugent globalement leurs besoins de financement «tout à fait» ou «partiellement» satisfaits (respectivement 28 % et 5 % des réponses). Découverts bancaires 43 Néanmoins, 22 % des dirigeants affirment Crédit-bail, leasing 39 que leurs besoins financiers ne sont pas du tout satisfaits. Cette proportion Emprunts bancaires 36 atteint 29 % dans les établissements de moins Avances clients 13 de 1 salariés et seulement 13 % dans la tranche supérieure. La situation apparaît Crédits fournisseurs 12 plus difficile par rapport à une précédente mesure Apports menée associés en 11 29. En effet, on note d une part, une progression des avis Aides publiques 1 défavorables de 8 points et d autre part, une forte Affacturage réduction du 9 degré de satisfaction totale (41 % contre 28 % aujourd hui). Le degré de satisfaction des besoins de financement (en % d entreprises) Oui, tout-à-fait Autres 2 6 2 4 6 8 Les relations des entreprises avec les banques 42 % des entreprises ont fait récemment une demande de financement auprès de leur(s) banque(s). Cette part varie de 38 % pour les petits établissements à 48 % pour les unités de plus de 2 salariés et atteint 6 % dans le secteur des transports. Par rapport aux années précédentes, 44 % des chefs d entreprise affirment qu il est plus difficile aujourd hui d obtenir un prêt bancaire contre seulement 4 % d avis favorables. Un sur deux considère la situation inchangée. Le durcissement des conditions d accès au crédit est ressenti avec davantage d acuité par 5 % des entreprises commerciales et 47 % des entreprises du BTP. 28 % 5 % Non, pas du tout 22 % Oui, partiellement Le degré de satisfaction en matière de besoins de financement (en % d entreprises et par tranche d effectif) 8 4 2 19 52 Moins de 1 salariés 32 53 de 1 à 19 salariés Oui, tout-à-fait 42 45 de 2 à 49 salariés Oui, partiellement Les difficultés d accès aux financements bancaires (en % d entreprises et par secteur d activité) 6 45 38 47 5 42 47 4 5 salariés et plus 44 Les facilités d obtention d un prêt sont corrélées avec la taille de l entreprise. En effet, l accès à un prêt bancaire paraît plus difficile aujourd hui pour les petites entreprises de moins de 1 salariés (52 % des déclarations contre 36 % pour les grands établissements). 3 15 Industrie BTP Commerce Services Ensemble 17 CCIRL-ODEL Janvier 214

Les deux principales raisons évoquées d un accès moins aisé aujourd hui à un prêt bancaire sont l utilisation de critères d octroi encore plus restrictifs (73 %) et l exigence croissante des institutions de crédit de leur fournir des garanties importantes (72 %). Les conditions d accès aux financements bancaires (en % d entreprises et par tranche d effectif) 1 8 6 6 7 4 48 11 9 51 51 5 46 7 45 Viennent ensuite : la demande croissante d informations sur l entreprise (31 %), l éloignement du centre de décisions (27 %), les procédures trop longues d octroi du prêt (23 %) et le niveau plus élevé des taux d intérêt (5 %). Les secteurs des transports et du commerce de gros évoquent davantage l obstacle des critères plus exigeants (83 % contre 73 % en moyenne) tandis que les secteurs de l industrie des biens de consommation et du commerce de détail paraissent relativement plus contraints à fournir des garanties trop importantes pour l octroi d un prêt bancaire (respectivement 9 % et 8 % des réponses contre 72 % pour les autres secteurs). L enquête a également cherché à évaluer le degré de connaissance et l appréciation du dispositif de médiation du crédit mis en place pour aider les entreprises qui rencontrent des difficultés anormales pour obtenir un financement bancaire. Le médiateur du crédit est connu par 32 % des entreprises. Cette proportion atteint 43 % dans les établissements de plus de 5 salariés et seulement 29 % pour les unités de moins de 1 salariés. 4 2 52 Moins de 1 salariés Les principales raisons des difficultés rencontrées pour l obtention de prêts bancaires (en % d entreprises) Critères plus exigeants Garanties trop importantes Trop d'informations demandées Eloignement du centre de décisions Procédures trop longues Taux d'intérêt plus élevés 6 de 1 à 19 salariés Plus difficiles 39 38 3 5 8 de 2 à 49 salariés Moins difficiles 23 5 à 99 salariés 27 31 Identiques 1 salariés et plus Ensemble 2 4 6 8 1 L appréciation du dispositif de médiation de crédit (en % d entreprises) 1 39 4 44 Sans avis 72 73 Pour 34 % des entreprises, cette mission de médiation est utile (4 %, très utile) tandis que 3 % estiment ce dispositif peu utile et 36 % ne s expriment pas ou se considèrent majoritairement non concernées par ce thème. Utile 34 % Sans avis 36 % 3 % Peu utile CCIRL-ODEL Janvier 214 18

Les aides publiques En 213, 1 % des entreprises ont eu recours à des aides publiques. Cette proportion s élève à 15 % dans le secteur industriel et moins de 6 % dans le BTP. Le recours aux aides publiques est également plus fréquent dans les entreprises de plus de 2 salariés avec 16 % d adhésion contre seulement 8 % pour les établissements de la tranche inférieure. Les principales difficultés rencontrées par les chefs d entreprise dans la recherche d aides publiques sont par ordre d importance : - l absence d une liste exhaustive des aides disponibles (49 % en moyenne mais 59 % dans le BTP et 53 % dans les établissements de 1 à 5 salariés), - la difficulté à comprendre les dispositifs d octroi des aides (4 %), - le manque de regroupement des aides (37 % et 43 % dans les services), - la multiplicité des sources d information (21 %), - le nombre trop important d aides (16 %). On note, toutefois, que près de 16 % des entreprises n ont pas rencontré de difficultés dans la recherche d aides publiques (24 % pour les établissements de 2 salariés et plus). Le Réseau des CCI de France a développé et mis en ligne un site Internet «les-aides.fr» afin de répondre aux principales attentes des chefs d entreprise, dans la recherche d aides publiques. Des fiches exhaustives sur les aides européennes, nationales et territoriales, selon l implantation géographique de l entreprise, sont disponibles ainsi que des contacts pour accompagner les dirigeants dans leurs démarches. Les difficultés rencontrées dans la recherche d aides publiques (en % d entreprises) Absence de liste des aides disponibles 49 Comprendre les dispositifs Manque de regroupement des aides Multiplicité des sources d'information Nombre important d'aides Pas de difficulté 16 16 21 37 2 4 6 8 4 19 CCIRL-ODEL Janvier 214

Chambre de Commerce et d Industrie de Région Lorraine 1 Viaduc Kennedy - CS 74231 5442 NANCY Cedex Téléphone : 3 83 9 13 13 Fax : 3 83 28 88 33 Courriel : ccir@lorraine.cci.fr Site internet : www.lorraine.cci.fr