TERMOS Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds



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Transcription:

Compte-rendu de fin de projet Projet ANR-10-SUDS-016-01 TERMOS Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds Programme Les Suds Aujourd hui II Edition 2010 A IDENTIFICATION... 2 B RESUME CONSOLIDE PUBLIC... 2 B.1 Résumé consolidé public en français... 2 B.2 Résumé consolidé public en anglais... 4 C MEMOIRE SCIENTIFIQUE... 7 C.1 Résumé du mémoire... 7 C.2 Enjeux et problématique, état de l art... 7 C.3 Approche scientifique et technique... 8 C.4 Résultats obtenus... 9 C.5 Exploitation des résultats... 12 C.6 Discussion... 13 C.7 Conclusions... 13 D E C.8 Références... 13 LISTE DES LIVRABLES...15 IMPACT DU PROJET...16 E.1 Indicateurs d impact... 16 E.2 Liste des publications et communications... 17 E.3 Liste des éléments de valorisation... 21 E.4 Bilan et suivi des personnels recrutés en CDD (hors stagiaires)... 22 Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01

A IDENTIFICATION Acronyme du projet Titre du projet Coordinateur du projet (société/organisme) Période du projet (date de début date de fin) Site web du projet, le cas échéant TERMOS Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds Sylvy Jaglin, Professeur Université Paris-Est Marne-la-Vallée, UMR CNRS 8134 LATTS 2011-2013 http://envit.hypotheses.org/ puis, http://www.enpc.fr/villes-et-energies 1 Rédacteur de ce rapport Civilité, prénom, nom Mme Sylvy Jaglin Téléphone 01 81 66 85 16 Adresse électronique Sylvy.jaglin@enpc.fr Date de rédaction Février 2014 Si différent du rédacteur, indiquer un contact pour le projet Civilité, prénom, nom M. Thomas Blanchet Téléphone 01 81 66 85 06 Adresse électronique Thomas.blanchet@enpc.fr Liste des partenaires présents à la fin du projet (société/organisme et responsable scientifique) - Laboratoire Techniques, Territoires, Sociétés / Sylvy Jaglin - Centre de Sciences Humaines New Dehli / Marie-Hélène Zérah - Centre de Recherche et de Documentation des Amériques / Sébastien Velut - Laboratoire Environnement Ville Société / Eric Verdeil B RESUME CONSOLIDE PUBLIC B.1 RESUME CONSOLIDE PUBLIC EN FRANÇAIS B.1.1 TITRE Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds (TERMOS) B.1.2 RAPPEL DU MOTIF ET DES OBJECTIFS DE LA DEMANDE S inscrivant dans les débats sur la place des collectivités locales dans la transition vers une société post-carbone, le projet TERMOS examine les conditions d une territorialisation urbaine des questions énergétiques dans les pays émergents. Il part d une double hypothèse : celle de la convergence des évolutions au profit d un «modèle» de transition énergétique et celle de la montée en puissance 1 En raison de difficultés de coordination et d insatisfactions liées à son fonctionnement, le premier site, pris en charge par le CREDA, a été abandonné au profit du site Villes et Énergies, hébergé à l ENPC. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 2/44

des acteurs locaux, notamment urbains, dans la gouvernance énergétique à la faveur d un triple mouvement de libéralisation économique, de décentralisation politique et de miniaturisation technologique. B.1.3 UNE APPROCHE SOCIO-TECHNIQUE TERRITORIALISEE La méthode est fondée sur des analyses empiriques approfondies dans trois métropoles (Buenos Aires, Delhi, Le Cap), complétées par des études de cas secondaires financées dans le cadre de projets conjoints (Istanbul, Rio, Lima, Medellin, Nairobi, Sfax). Il s agit de faire apparaître le poids des déterminants locaux et le rôle des (in)capacités de l action urbaine locale dans l ampleur et les modalités d engagement des villes afin d expliquer les écarts entre les trajectoires de transition énergétique urbaine formalisées dans la littérature académique et les situations urbaines observées. Dans cette perspective, trois démarches complémentaires ont été combinées : - Une analyse des politiques publiques urbaines : pour comprendre comment s opère de manière concrète et pratique la chaîne qui relie connaissances, construction d un «problème public» et politiques dans les processus de décision qui orientent les formes de transition énergétique urbaine. - Une approche STS (Science, Technologie et Société): pour analyser, dans chaque contexte, les facteurs sociaux, politiques et culturels qui ont façonné les dispositifs socio-techniques énergétiques hérités et ceux qui portent les changements actuels. - Une analyse comparée des configurations territoriales du changement énergétique : pour qualifier la nature et l'étendue d un mouvement de territorialisation urbaine des systèmes énergétiques, témoignant d une importance croissante de l'infrastructure matérielle et des enjeux urbains dans les décisions qui les gouvernent ainsi que du rôle accru des autorités locales urbaines dans leur gouvernance. B.1.4 RESULTATS MAJEURS DU PROJET Les résultats de Termos n ont pas permis de valider la double hypothèse de départ et pointent vers d autres enseignements. Premièrement, derrière un discours normatif omniprésent en faveur de l écologisation énergétique, les recherches n ont pas permis d identifier de réelles coalitions urbaines vertes associant acteurs économiques et élites politiques, encore moins une société civile organisée porteuse de politiques cohérentes. Deuxièmement, on observe une urbanisation des actions énergétiques par la prise en compte croissante des intérêts urbains dans la gouvernance énergétique d échelle nationale, ce qui positionne les villes comme de possibles interlocuteurs dans un jeu d acteurs multi-niveau et contribue à importer dans les systèmes énergétiques des demandes, des contestations, des résistances qui sont celles des consommateurs urbains. Troisièmement, les résistances urbaines aux discours normatifs sur l écologisation énergétique sont adossées à des priorités locales étroitement articulées aux spécificités socio-techniques du système énergétique urbain. Quatrièmement, l approche comparée du changement atteste d une politisation croissante de la question énergétique dans et par les villes, indissociable des dynamiques de résistance/négociation/contestation que manifestent les sociétés urbaines envers les formes contemporaines de la transition énergétique et qui s exprime principalement autour du rationnement et de la pénurie, d un côté, des prix, de l autre. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 3/44

B.1.5 PRODUCTION SCIENTIFIQUE DEPUIS LE DEBUT DU PROJET La principale perspective des résultats produits par Termos est scientifique : production de connaissances et construction d un dialogue études urbaines/énergie (voir la section E.) ; construction d un réseau de compétences, français à ce stade (élargissement de l équipe à une vingtaine de chercheurs sur la dure du projet). Les résultats ont aussi une perspective plus appliquée en appui aux politiques publiques : sur la transition énergétique et sur l insertion des questions énergétiques dans les politiques urbaines. B.1.6 ILLUSTRATION Etudes de cas traitées dans le cadre du projet TERMOS Sfax Istanbul Delhi Medellìn Nairobi Lima Rio de Janeiro Buenos Aires Le Cap Terrains principaux Terrains complémentaires B.1.7 INFORMATIONS FACTUELLES Le projet «Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds» (Termos) est un projet de recherche fondamentale coordonné au Latts (UMR CNRS 8134) par Sylvy Jaglin (professeur, Université Paris-Est). Il a rassemblé 11 chercheurs des 3 partenaires initiaux (Latts, CSH, CREDA) sur les 3 métropoles principales du projet (Buenos Aires, Delhi, Le Cap), auxquels se sont adjoints, sur toute la durée du projet, 2 chercheurs d EVS travaillant sur Istanbul. Conduit sur une durée de 36 mois, le projet a démarré en janvier 2011 et a bénéficié d une aide ANR de 240 000 euros. B.2 RESUME CONSOLIDE PUBLIC EN ANGLAIS B.2.1 TITLE Energy Trajectories in Metropolitan Regions of the South Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 4/44

B.2.2 AIM AND GOALS OF THE PROJECT Tacking stock on the recent debates on local governments influence on a transition toward a postcarbon society, the TERMOS project examines the conditions under which a territorialisation of urban energy issues arises in emerging countries. The project starts with two main hypotheses: First, the convergence toward a model of energy transition; Second, the increasing importance of local actors, especially urban actors, in the energy governance in the benefit of a triple movement of economic liberalization, political decentralisation and technological miniaturisation. B.2.3 A TERRITORIALISED SOCIO-TECHNICAL APPROACH The method is based on in-depth empirical analysis of three metropolis (Buenos Aires, Delhi, Cap Town), complemented by secondary case studies that were supported through joint-projects (Istanbul, Rio, Lima, Medellin, Nairobi, Sfax). The aim of this comparison is to shed light on the weight of the local determinants and the role of (in)capacities of local urban action in the scope and modalities of cities involvement in order to explain the gap between the trajectories of urban energy transition formalized in the academic literature and the urban situations observed. In this perspective, three complementary approaches have been combined: - An analysis of urban public policies in order to understand how the relationship between knowledge, construction of a public problem and politics in the decision-making process that gear the various forms of urban energy transitions, works in a concrete and practical way. - A STS approach (Science, Technology and Society) to analyse, in each context, the social, political and cultural factors that have shaped the inherited energetic socio-technical arrangements and those that have brought about current changes. - A comparative analysis of the territorial configurations of the energetic change to qualify the nature and the scope of a movement of urban territorialisation of the energy systems. This movement of territorialisation thereby reveals the increasing importance of the urban material infrastructure and issues in the decisions that govern energy systems, as well as the increasing role of the local and urban authorities in their governance. B.2.4 MAIN RESULTS OF THE PROJECT The results of the TERMOS project have not allowed us to validate the double hypothesis made in the beginning but show other lessons. First, behind a normative and ubiquitous discourse in favour of an energetic ecologisation, the researches have not contributed to identifying real urban green coalitions between economic actors and political elites, and even less an organized civil society supporting a coherent policy. Second, we observe an urbanization of energy-related actions through the increasing consideration of urban interests in the national energy governance, which place cities as possible partners in a multi-level game of actors and contribute to importing demands, contestations and resistances from urban consumers in the energy systems. Third, the urban resistances to the normative discourse on energy ecologisation are backed by local priorities closely linked to socio-technical specificities of the urban energy system. Fourth, the comparative approach reveals an increasing politicisation of the energy issue in and by the cities. This politicisation is deeply intertwined with the dynamics of resistance/bargaining/contestation developed by urban societies toward contemporary forms of energy transition and which mainly materialize through the issues of rationing and shortage, on the one side, and the issue of price, on the other side. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 5/44

B.2.5 SCIENTIFIC PRODUCTION SINCE THE BEGINNING OF THE PROJECT The main perspective of the results produced by TERMOS is scientific: producing knowledge and building a dialogue between urban studies and energy (see section E.); building a network of competencies, mainly in France at this stage (Enlargement of the team to reach around 20 researchers on the whole duration of the project). The results also have a more applied perspective that aim to support public policies: on the energy transition and on the introduction of energy issues in urban policies. B.2.6 ILLUSTRATION Cases studied in the TERMOS project Sfax Istanbul Delhi Medellìn Nairobi Lima Rio de Janeiro Buenos Aires Cap Town Main cases Complementary cases B.2.7 FACTUAL INFORMATION The project «Energy Trajectories in Southern Metropolitan Regions» (Termos) is a fundamental research project coordinated by Sylvy Jaglin (Professor, Université Paris-Est) from LATTS. The project gathered 11 researchers from 3 research partners (Latts, CSH, CREDA), working on the 3 main metropolis of the project (Buenos Aires, Delhi, Le Cap). This team was supported on the whole project duration by 2 researchers from EVS working on Istanbul. With duration of 36 mouths, the project started in January 2011 and obtained the financial support of 240 000 euros from the ANR. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 6/44

C MEMOIRE SCIENTIFIQUE Mémoire scientifique confidentiel : non C.1 RESUME DU MEMOIRE S inscrivant dans des débats sur la place des collectivités locales dans la transition vers une société post-carbone, le projet TERMOS examine les conditions d une territorialisation urbaine des questions énergétiques dans les pays émergents. Il part d une double hypothèse : celle de la convergence des évolutions au profit d un «modèle» de transition énergétique et celle de la montée en puissance des acteurs locaux, notamment urbains, dans la gouvernance énergétique. La méthode est fondée sur des analyses empiriques approfondies dans trois métropoles (Buenos Aires, Delhi, Le Cap), complétées par des études de cas secondaires financées dans le cadre de projets conjoints (Istanbul, Rio, Lima, Medellin, Nairobi, Sfax). Trois démarches complémentaires ont été combinées : analyse des politiques publiques urbaines, approche STS, analyse comparée des configurations territoriales du changement énergétique. Les résultats de Termos n ont pas permis de valider la double hypothèse de départ et pointent vers d autres enseignements, notamment le constat d une urbanisation et d une politisation des questions énergétiques accompagnées de résistances locales aux discours normatifs sur la transition et l écologisation énergétiques. C.2 ENJEUX ET PROBLEMATIQUE, ETAT DE L ART Conduit sur une durée de 36 mois, le projet «Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds» (Termos) porte sur les transformations énergétiques urbaines. Il a rassemblé 11 chercheurs des 3 partenaires initiaux (Latts, CSH, CREDA), sur les 3 métropoles principales du projet (Buenos Aires, Delhi, Le Cap), auxquels se sont adjoints, sur toute la durée du projet, 2 chercheurs d EVS travaillant sur Istanbul. S inscrivant dans des débats sur la place des collectivités locales dans la transition vers une société post-carbone (Rutherford and Coutard, 2013), la recherche examine les conditions d une territorialisation urbaine des questions énergétiques dans les pays émergents. A l échelle de ces grands organismes urbains, le développement s inscrit dans des contextes marqués par la conjonction d une croissance économique élevée, d une insertion solide dans les marchés globalisés et d un savoir-faire institutionnel consolidé (Sgard, 2008 ; Piveteau et Rougier 2010). La demande énergétique urbaine y est forte, portée à la fois par des taux de croissance urbaine élevés et par l essor de la consommation des couches moyennes urbaines. Le corpus scientifique de référence est dédié à la notion de transition énergétique. Depuis le Sommet de Rio 1992, le rôle des villes dans la transformation de systèmes d'énergie historiquement dominés par les acteurs nationaux est souligné par de nombreux auteurs (Bulkeley et al. 2011; Coutard and Rutherford 2011; Thorp and Marvin 1995; Rydin et al. 2013). C est aussi le point de départ de l ouvrage de Hodson et Marvin (2010), pour qui les pressions écologiques qu exercent, par exemple, le changement climatique ou le pic pétrolier sur les villes «mondiales», conduisent ces dernières à développer des stratégies métropolitaines visant à la fois une sécurisation de leurs approvisionnements et une plus grande autonomie dans le contrôle de leurs ressources. Dans la littérature, la transition énergétique est présentée comme un impératif imposé par le changement climatique et les tensions croissantes sur les énergies fossiles. Elle doit conduire à une profonde refonte des systèmes socio-techniques énergétiques fortement dépendants des énergies Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 7/44

carbonées et poursuivre de manière délibérée un modèle énergétique plus durable, moins carboné et reposant sur un mix énergétique diversifié et plus ouvert aux énergies renouvelables. Une des questions ainsi posées à la recherche concerne les mécanismes et les phases du changement sociotechnique, qu explorent par exemple les travaux portant sur le développement de nouveaux systèmes technologiques et la modélisation des mécanismes de transition (Elzen et al., 2004 ; Geels, 2002, 2005a ; Kemp et al., 1998). Ces travaux, progressivement repris et discutés dans les études urbaines (Bulkeley et al., 2011), visent à équiper une gestion volontaire du changement (Loorbach, 2007 ; Rotmans et al., 2001 ; Smith et al., 2005). Favoriser la diffusion des innovations et la gestion des changements jugés «souhaitables» est ainsi l objectif affiché des transition management studies. Construites sur l hypothèse d un consensus ex ante relativement stable, produit d une négociation et d un management centralisés, ces approches induisent une dépolitisation des processus de transition considérés hors de leur contexte géographique, sociopolitique, historique ou encore culturel, ce que critiquent certains auteurs (Coutard et Rutherford, 2010 ; Meadowcroft, 2009 ; Shove et Walker, 2007). Le projet Termos se démarque clairement de ces travaux et des commandes de recherche qui considèrent comme acquise la relation ville-énergie-climat et cherchent à isoler des expériences «vertueuses» destinées à alimenter un catalogue de «bonnes pratiques». Le projet remet au contraire au cœur de son questionnement la place des villes dans les transformations énergétiques contemporaines en soumettant à l épreuve du terrain une double hypothèse : celle de la convergence des évolutions au profit d un «modèle» de transition énergétique et celle de la montée en puissance des acteurs locaux, notamment urbains, dans la gouvernance énergétique à la faveur d un triple mouvement de libéralisation, de décentralisation et de «miniaturisation» technologique. C.3 APPROCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE En choisissant d examiner les questions énergétiques aux échelles métropolitaines, le projet privilégie un champ de recherche qui, en 2010, portait essentiellement sur les politiques nationales sectorielles et se trouvait peu exploré dans le champ des études urbaines, sauf dans le domaine spécifique des transports, que nous avons exclu du champ de cette recherche au profit d investigations centrées sur l énergie à destination des bâtiments. Compte tenu de l état réel des forces et des connaissances acquises sur le sujet dans les laboratoires français, le projet avait un caractère exploratoire et visait à consolider un premier cercle de spécialistes sur les questions énergétiques dans les métropoles des Suds. Pendant les 36 mois de sa mise en œuvre, il a ainsi progressivement agrégé une vingtaine de chercheurs autour du noyau initial. Les travaux de Termos ont en effet été conduits en relation très étroite avec le projet GOUVENUS, également piloté par le LATTS, et un certain nombre d autres projets proches par leurs thématiques. La synthèse présentée ici doit beaucoup à ces synergies, qui ont permis de tester les hypothèses, de financer les travaux de terrain et de consolider les travaux exploratoires sur les 3 principales métropoles retenues dans le cadre de Termos (Buenos Aires, Delhi, Le Cap) et sur des études de cas secondaires financées dans le cadre des projets conjoints (Istanbul, Rio, Lima, Medellin, Nairobi, Sfax). Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 8/44

Projets liés : - GOUVENUS ( Gouvernances énergétiques urbaines, Nord et Sud»), Projet pluriannuel structurant 2010-2013, Université Paris-Est, responsables scientifiques : S. Jaglin et Jonathan Rutherford, Latts/UPE) - REDETE (réseaux énergétiques et développement des territoires dans les pays émergents d Amérique du Sud), financement PIE du CNRS pour la période 2008-2010, dirigé par S. Velut (CREDA), qui participe également au programme CATMAT portant sur la catégorisation des matières nucléaires, particulièrement au Brésil. - ANR Suds Tanmia («La territorialisation des politiques énergétiques. Liban, Jordanie» 2008-2011 ; resp. M. Catusse & G. Chatelard) et «Les politiques énergétiques dans les métropoles tunisiennes» (programme formation recherche cofinancé par le CMCU pour 2010-2013, le ministère tunisien de la Recherche, le ministère français des Affaires étrangères ; resp. E. Verdeil et A. Bennasr) auxquels participe Eric Verdeil. Notre parti méthodologique a été d interroger ces questions énergétiques urbaines à partir d analyses empiriques approfondies. Il s agissait de faire apparaître le poids des déterminants locaux (sources énergétiques dominantes, rapports sociaux existants, nature des élites urbaines et des bases économiques locales ) et le rôle des (in)capacités de l action urbaine locale dans l ampleur et les modalités de l engagement des villes afin d expliquer d éventuels écarts entre les trajectoires de transition énergétique urbaine formalisées dans la littérature académique et les situations urbaines observées. Dans cette perspective, trois démarches complémentaires ont été combinées : - Une analyse des politiques publiques urbaines : pour comprendre comment s opère de manière concrète la chaîne qui relie connaissances, construction d un «problème public» et politiques dans les processus de décision qui orientent les formes de transition énergétique urbaine. Cette approche visait aussi à identifier les résistances et formes de contestation face aux changements. - Une approche STS (Science, Technologie et Société): pour analyser, dans chaque contexte, les facteurs sociaux, politiques et culturels qui ont façonné les dispositifs socio-techniques énergétiques hérités et ceux qui portent les changements actuels. En nous intéressant à la manière dont les dispositifs techniques sont socialement constitués et aux effets qu ils induisent sur les sociétés, nous cherchions, dans chaque ville, les modalités et moments de changement ou de rupture. - Une analyse comparée des configurations territoriales du changement énergétique : pour qualifier, parmi l'éventail des restructurations possibles, la nature et l'étendue d un mouvement de territorialisation urbaine des systèmes énergétiques, témoignant d une importance croissante de l'infrastructure matérielle et des enjeux urbains dans les décisions qui les gouvernent, du rôle accru des autorités locales urbaines dans leur gouvernance, d une ré-intégration stratégique des parties décentralisées du système énergétique dans leur économie politique (petite production locale décentralisée, technologies pensées en fonction de l approvisionnement terminal et des usages finaux, déterminants locaux de la demande urbaine...). Il s agissait de vérifier si la transition énergétique, dans le sens technique et académique que lui confère la littérature, est un enjeu sur les terrains étudiés et constitue en conséquence un des leviers effectifs des changements énergétiques examinés. Cette perspective territoriale, centrée sur les processus et leurs dimensions locales multi-sectorielles, nous apparaissait particulièrement heuristique pour penser, au-delà de leur stricte dimension sectorielle, des changements énergétiques inachevés, contestés et à forte charge politique, répondant à divers intérêts et préoccupations sociétales dont on ne préjugeait pas la convergence a priori. Les études de cas ont donné lieu à des monographies présentées dans le rapport intermédiaire tandis que l analyse comparée a fait l objet des séminaires de la troisième année. C.4 RESULTATS OBTENUS Les résultats de Termos n ont pas permis de valider la double hypothèse de départ et pointent vers d autres enseignements. D abord, autant voire plus que des causes médiatisées à l échelle internationale (pic pétrolier, changement climatique), l expression politique des questions électriques Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 9/44

dans les Suds procède de la combinaison instable, et inégalement conflictuelle, entre des facteurs de changement propres aux systèmes électriques et des conditions de développement spécifiques aux sociétés de pays émergents. Les systèmes énergétiques bougent et se transforment sans que les changements observés puissent être d emblée assimilés à une transition énergétique, que celle-ci soit entendue dans un sens générique (Smil 2010 ; Grubler 2012) ou normatif (Rojey, 2008). Ensuite, on observe aux échelles urbaines une politisation des questions énergétiques qui, loin de procéder par simple transposition des débats nationaux, intègre des enjeux et objectifs spécifiques à chaque lieu ainsi que les contraintes d action liées aux ressources et compétences disponibles. Les questions énergétiques sont ainsi filtrées, interprétées, reformulées en relation étroite avec des enjeux locaux, insérées dans des compromis territoriaux construits autour de priorités hétérogènes et d une pluralité d arrangements reflétant des conceptions divergentes du rôle de l énergie dans les politiques et le développement urbains. Ces «résistances» urbaines aux discours normatifs sur l écologisation énergétique reflètent les spécificités des dispositifs socio-techniques propres à chaque ville étudiée et les effets locaux de leur déstabilisation sur les milieux économiques, le marché du travail, l organisation des territoires elles éclairent l origine et la nature des conflits et résistances ainsi suscités mais aussi les conditions locales d éventuels compromis pour les dépasser, les moteurs et ressources d une trajectoire proprement locale de changement. La confrontation des différentes études de cas nous semble livrer un certain nombre d enseignements qui pourront être exploités dans de futures recherches. 1) Des coalitions vertes introuvables Derrière un discours normatif omniprésent en faveur de l écologisation énergétique, les recherches n ont pas permis d identifier de réelles coalitions urbaines vertes associant acteurs économiques et élites politiques, encore moins une société civile organisée porteuse de politiques cohérentes dans ce domaine. En l absence de visées stratégiques aux échelles urbaines, nos études de cas ne témoignent pas de l émergence d un modèle unique de transition dans des systèmes énergétiques partout en expansion. Elles ne comportent pas non plus d illustrations probantes d une territorialisation urbaine des systèmes énergétiques renforçant en leur sein le rôle des autorités urbaines. Si la sécurité de l approvisionnement énergétique urbain est une préoccupation majeure, elle l est pour les Etats autant que pour les gouvernements urbains, notamment dans les capitales (Prévôt-Schapira et Velut, 2013*) 2 : partout, les priorités politiques nationale et locale sont de satisfaire une demande croissante à un prix abordable, ce qui tend à renforcer la dépendance des villes vis-à-vis des grandes infrastructures nationales d une part, des acteurs étatiques et des nouveaux et puissants acteurs privés, nationaux voire internationaux, d autre part (Criqui et Zérah, 2013*). L introduction d énergies renouvelables dans le mix énergétique doit partout composer avec l accroissement de l offre d énergie conventionnelle (pétrole, gaz, hydroélectricité) ou nucléaire selon les cas. On assiste, dans le même temps, à la poursuite de la construction de grands réseaux centralisés dépendants des énergies fossiles, à la relance des grands projets hydroélectriques et nucléaires, au développement de dispositifs décentralisés reposant sur des technologies innovantes et à des mécanismes visant l efficacité énergétique. Ceci permet à certaines villes d encourager des innovations voire d impulser elles-mêmes des solutions complémentaires adaptées, dans le domaine des énergies renouvelables par exemple, avec néanmoins une influence sur le secteur encore marginale et, comme au Cap, en se heurtant à des actions nationales concurrentes (Jaglin et Dubresson, 2013*). 2) Une urbanisation des actions énergétiques En revanche, on observe partout une urbanisation des questions énergétiques. Nous entendons par là, d'une part, l'intégration croissante des questions énergétiques dans les politiques urbaines, et d'autre part, l'importance grandissante des discours, actions, conflits autour des questions d'énergie 2 Les références accompagnées d un astérisque renvoient aux publications issues de ce projet et sont répertoriées dans la liste des publications et communications (E.2) Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 10/44

qui s'expriment dans les villes et influencent les changements énergétiques commandés à d'autres échelles. Plutôt qu à une autonomisation des acteurs voire des intérêts urbains énergétiques, c est donc à la prise en compte croissante de ces intérêts dans la gouvernance énergétique d échelle nationale que nous assistons. Cette prise en compte a des incidences notables : elle positionne les villes, notamment les plus grandes, comme de possibles interlocuteurs dans un jeu d acteurs multiniveau, elle valorise leur rôle d incubation ou d entraînement des changements énergétiques mais elle contribue aussi à importer dans les systèmes énergétiques des demandes, des contestations, des résistances qui sont celles des consommateurs urbains. Les divergences sont en conséquence fréquentes entre les processus de construction de l objet «énergie» à l échelon urbain, à partir de préoccupations ou controverses locales (gaz à Istanbul, métro à Delhi, environnement au Cap, etc.), et la définition de politiques énergétiques aux échelles nationales, de nature plus stratégique et sectorielle (Jaglin, 2013*). L urbanisation croissante des questions énergétiques signifie aussi qu elles sont, aux échelles locales, insérées dans des compromis construits autour de priorités hétérogènes et expriment une pluralité d arrangements reflétant des conceptions divergentes du rôle de l énergie dans les politiques et le développement urbains. 3) Les résistances locales reflètent les spécificités des dispositifs socio-techniques énergétiques propres à chaque ville Trois principales préoccupations locales sont identifiables dans les villes étudiées et contribuent à caractériser les résistances urbaines aux discours normatifs sur l écologisation énergétique en reflétant les spécificités des dispositifs socio-techniques énergétiques propres à chacune (sources d énergie dominantes, échelles d organisation des segments de la chaîne industrielle, localisation des pouvoirs et organisation des intérêts qui les portent, pratiques locales de consommation, lieux et formes de la résistance). a) La première priorité des autorités urbaines est de sécuriser un approvisionnement énergétique de qualité et bon marché, considéré comme indispensable au développement économique local et à la compétitivité urbaine. Dans des contextes où la fourniture locale continue de dépendre des grands réseaux et des technologies qui leur sont liées, cette sécurité passe moins par une transition vers des énergies décarbonnées que par l adjonction de dispositifs de production décentralisée d énergie (chauffe-eau solaires par exemple), en appoint aux grands réseaux (Dubresson, 2013* ; Bolzon et al., 2013* ; Pérouse, 2013*). Les évolutions actuelles se traduisent donc moins par une volonté de substitution que par l organisation d une coexistence de long terme entre divers systèmes sociotechniques. b) Dans toutes les villes, les programmes d universalisation de l accès à l électricité et/ou au gaz restent d actualité mais ils sont motivés de diverses manières : programmes de lutte contre la pauvreté (Jaglin, 2008 ; Duque-Gomez, 2012*), insalubrité (liée aux particules et fumées de combustion du charbon et du bois-énergie : Arik 2013*), insécurité (incendies). Au-delà de l accès à l infrastructure qui peut, dans ces économies émergentes, s appuyer sur des sauts technologiques (démocratisation des panneaux photovoltaïques individuels et des chauffe-eau solaires, développement du micro-éolien ), la question des consommations et de leur coût est un enjeu politique majeur. D un côté, l émergence et la consolidation des couches moyennes urbaines est un élément structurant des évolutions du secteur énergétique : Delhi aussi bien que Buenos Aires témoignent du poids des nouveaux usages de ces couches moyennes dans la croissance soutenue des consommations urbaines (Zérah et Kohler, 2013* ; Prévôt-Schapira et Velut, 2013*), laquelle se vérifie aussi dans les villes secondaires (Bolzon et al., 2013* ; Pérouse, 2013*). D un autre côté, cependant, l'accessibilité de larges pans de ces sociétés urbaines à des énergies efficaces demeure entravée par la pauvreté et la précarité de l habitat comme le montrent les exemples d Istanbul, où la politique d universalisation du gaz se heurte à la pauvreté comme au «clientélisme charbonnier» des autorités locales (Arik, 2013*), celui de Sfax, où la généralisation du gaz naturel butte sur les surcoûts d installation dans les quartiers à faible densité comme sur la concurrence d autres dispositifs (Bolzon et al., 2013*), ou celui du Cap, où non-paiements et débranchements restent une question d actualité (Jaglin, 2008). Dans ces villes du Sud, plusieurs approches de la transition Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 11/44

énergétique coexistent donc et la substitution d énergies fossiles «propres» (gaz) à d autres énergies fossiles plus polluantes (charbon ou fuel lourd) est d une urgence et d une actualité très supérieures à l avènement d un modèle énergétique décarboné. c) Enfin, les villes étudiées ont toutes adopté des politiques et projets d efficacité énergétique (ne serait-ce que dans leur propre parc immobilier), des programmes d éducation et de sensibilisation des consommateurs ainsi que des mesures d accompagnement des ménages modestes les plus vulnérables en les aidant à réduire leur dépendance aux ressources énergétiques (par échange d appareils électro-ménagers énergivores, parfois contre une régularisation des branchements illégaux comme à Rio : Pilo, 2012*). Certaines municipalités animent des ateliers et des forums à destination des industriels et occupants de locaux commerciaux comme au Cap (Dubresson, 2013*). Ces différentes actions coïncident toutefois rarement avec une position claire et univoque sur le changement énergétique et restent conditionnées par la nature même du gouvernement urbain (multi-sectoriel, territorialisé et légitimé par un rythme électoral relativement rapide qui inscrit structurellement les questions sectorielles dans une approche transversale et multidimensionnelle) comme par d autres enjeux des politiques urbaines : diminuer les émissions de gaz à effet de serre par un nouveau système structurant de transports collectifs (Delhi) ; développer les énergies renouvelables pour vendre l image d une destination «verte» aux investisseurs (Le Cap) ; lutter contre la pollution atmosphérique et une image urbaine dégradée (Istanbul). 4) Politisation croissante des questions énergétiques dans et par les villes L approche comparée du changement atteste d une politisation croissante de la question énergétique dans et par les villes, de l émergence d un «problème public» indissociable des dynamiques de résistance/négociation/contestation que manifestent les sociétés urbaines envers les formes contemporaines de la transition énergétique et qui s exprime principalement autour du rationnement et de la pénurie, d un côté, des prix, de l autre. La question tarifaire est particulièrement sensible et liée à la répercussion sur les prix d une augmentation des coûts de production (investissements dans de nouvelles capacités, recours à des centrales au gaz pour répondre aux demandes de pointe, nouvelles normes environnementales, sécheresses pesant sur l hydroélectricité, hausse des prix du pétrole, etc.), comme au Cap (Jaglin et Dubresson, 2013*), ou à une suppression progressive des subventions dont bénéficiaient les tarifs de consommation avant les politiques de libéralisation et de privatisation progressivement déployées depuis les années 1990, comme à Istanbul, Delhi ou Sfax et, de façon plus partielle et velléitaire, à Buenos Aires. Renchérir le prix de l énergie sans donner aux consommateurs les moyens de réduire leur dépendance peut entrainer des conséquences sociales et économiques très lourdes (Jaglin et Subrémon, 2012*). Plus généralement, le passage d une énergie subventionnée à une énergie qui l est moins menace les équilibres sociaux existants, menace diversement instrumentalisée par des mouvements de résistance à une économie moins administrée de l électricité à Buenos Aires (Prévôt- Schapira et Velut, 2013*) et de défiance des couches moyennes envers des élites politiques et bureaucratiques discréditées à Delhi (Zerah et Kohler, 2013*). Si la question de l accès à l énergie est ainsi loin d être réglée, les pénuries et coupures, quasi-généralisées, affectent quant à elles les usagers connectés ; il n est donc guère surprenant que les défaillances de l approvisionnement, couplées aux augmentations tarifaires, suscitent dans beaucoup de villes des mobilisations urbaines et alimentent une «nouvelle question publique». C.5 EXPLOITATION DES RESULTATS La principale perspective des résultats produits par Termos est scientifique : - production de connaissances et construction d un dialogue études urbaines/énergie - construction d un réseau de compétences, français à ce stade. Les résultats ont aussi une perspective plus appliquée en appui aux politiques publiques : Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 12/44

- sur la transition énergétique, - sur l insertion des questions énergétiques dans les politiques urbaines. Les études de cas témoignent que, pour l heure, les marges de manœuvre pour répondre aux tensions suscitées par la politisation des questions énergétiques sont étroites aux échelles urbaines : les sentiers de dépendance technologiques et économiques pèsent considérablement sur la capacité d action des acteurs locaux ; les architectures institutionnelles du secteur de l énergie font encore peu de place aux échelons urbains ; les cadres juridiques et normatifs qui régissent le secteur énergétique restent de compétence nationale. Or, tandis que les gouvernements locaux ont peu de prise sur les évolutions, ils subissent l instabilité liée à des transformations nationales dont les temporalités ne satisfont que rarement leurs propres ambitions (Jaglin, 2013*). C.6 DISCUSSION Les objectifs définis dans le projet exploratoire en phase de soumission ont été atteints. Le détail des livrables est présenté en annexe. La principale difficulté rencontrée a relevé de la coordination du projet. Les apports des partenaires ont été inégaux et la coordination des opérations comme des rendus n a pas permis d assurer une dynamique collective aussi productive qu on l aurait espéré. C.7 CONCLUSIONS En montrant que les conditions d une convergence entre les stratégies locales, les politiques nationales et un modèle «universel» de la transition énergétique ne sont a priori guère rassemblées, l approche privilégiée dans les articles illustre l intérêt d une complémentarité entre les analyses sectorielles et nationales de la transition, d une part, celles des déterminants urbains des changements énergétiques, de l autre. Ces dernières conduisent à une appréhension plus réaliste des interdépendances entre les terminaisons urbaines décentralisées et les composantes stratégiques centralisées des systèmes énergétiques. Elles confirment une politisation croissante de la question énergétique dans et par les villes, l émergence d un «problème public» indissociable des dynamiques de résistance/négociation/contestation que manifestent les sociétés urbaines envers les formes contemporaines de la transition énergétique et éclairent la manière dont ces crises et controverses peuvent déstabiliser mais aussi potentiellement contribuer à changer les systèmes énergétiques dans leur ensemble. Au-delà des quelques villes de pays émergents examinées dans ce projet, ce constat doit inciter la recherche à revisiter la mise en œuvre des politiques de transition énergétique dans d autres contextes, en se demandant comment, au-delà d un ensemble de conditions globales (ressources, enjeu climatique, transformation du capitalisme), la variété des enjeux et des trajectoires locales pèse sur la transformation des systèmes énergétiques. C.8 REFERENCES Bulkeley H., Castan Broto V., Hodson M., Marvin S. (eds), 2011, Cities and Low Carbon Transitions, London and New York, Routledge. Coutard O., Rutherford J., 2010, «Energy transition and city-region planning: understanding the spatial politics of systemic change», Technology Analysis & Strategic Management, 22(6), p. 711-727. Coutard O., Rutherford J., 2011, «The rise of post-networked cities in Europe? Recombining infrastructural, Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 13/44

ecological and urban transformations in low carbon transitions», in Bulkeley H., Casta n Broto V., Hodson M. and Marvin S. (eds), Cities and Low Carbon Transitions, London, Routledge, p. 107-299. Elzen B., Geels F.W., Green K., 2004, System innovation and the transition to sustainability: Theory, evidence and policy, Cheltenham, Edward Elgar. Geels F.W., 2002, «Technological transitions as evolutionary reconfiguration processes: a multilevel perspective and a case-study», Research Policy, 31, p. 1257-1274. Geels F.W., 2005, Technological Transitions and System Innovations: a Co-Evolutionary and Sociotechnical Analysis, Edward Elgar, Cheltenham. Grubler A., 2012, «Energy transitions research: Insights and cautionary tales», Energy Policy, 50, p. 8-16. Hodson M., Marvin S., 2010, World cities and climate change : producing urban ecological security, Maidenhead, Open University Press. Jaglin S., 2008, «Differentiating networked services in Cape Town: echoes of splintering urbanism?», Geoforum, 39(6), p. 1897-1906. Kemp R., Schot J., Hoogma R., 1998, «Regime shifts to sustainability through processes of niche formation: The approach of strategic niche management», Technology Analysis and Strategic Management, 10, p. 175-196. Loorbach D., 2007, Transition management: New mode of governance for sustainable development, PhD Dissertation, Erasmus Universiteit Rotterdam. Meadowcroft J., 2009, «What about the politics? Sustainable development transition management, and long term energy transitions», Policy Sciences, 42(4), p. 323-340. Piveteau A., Rougier E., 2010, «Emergence, l économie du développement interpellée», Revue de la Régulation [en ligne], n 7. Rojey A., 2008, Énergie & climat : réussir la transition énergétique, Paris, Editions Technip. Rotmans J., Kemp R., van Asselt M., 2001, «More evolution than revolution: transition management in public policy», Foresight, 3(1), p. 15-31. Rutherford J., Coutard O., 2013, «Urban Energy Transitions: Places, Processes and Politics of Socio-technical Change» (Special Issue Editorial), Urban Studies, 1-25, DOI: 10.1177/0042098013500090. Rydin, Y., C. Turcu, S. Guy and P. Austin, 2013, «Mapping the coevolution of urban energy systems: pathways of change», Environment and Planning A, 45, p. 634-649. Sgard J., 2008, «Qu est-ce qu un pays émergent?», in C. Jaffrelot (ed.), L enjeu mondial, les pays émergents, Paris, Presses de Sciences Po - L Express, p. 41-54. Shove E., Walker G., 2007, «CAUTION! Transitions ahead: politics, practice, and sustainable transition management», Environment and Planning A, p. 39, 763-770. Smil V., 2010, Energy Transitions: History, Requirements, Prospects, ABC-CLIO. Smith A., Stirling A., Berkhout F., 2005, «The governance of sustainable socio-technical transitions», Research Policy, 34, p. 1491-1510. Thorp B., Marvin S., 1995, «Local authorities and energy markets in the 1990s: getting back into power?», Local Government Studies, 21(3), p. 461-482. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 14/44

D LISTE DES LIVRABLES Date de livraison Livré Livré Livré Livré Livré N Titre Nature (rapport, logiciel, prototype, données, ) J1 D2 J2 D3 J3 D4 J4 D5 J5 D6 Kick-off meeting Séminaire 1 + CR Séminaire 2 + CR Séminaire 3 + CR Séminaire 4 + CR Séminaire 5 + CR Séminaire Compte rendu du séminaire n 1 Séminaire Compte rendu du séminaire n 2 Séminaire Compte rendu du séminaire n 3 Séminaire Compte rendu du séminaire n 4 Séminaire Compte rendu du séminaire n 5 Partenaires (souligner le responsable) LATTS Subrémon) LATTS Subrémon) LATTS Subrémon) LATTS Subrémon) LATTS Subrémon) (H. (H. (H. (H. (H. Commentaires A la place du CREDA A la place du CREDA Prévu en J6 Séminaire 6 Séminaire LATTS Abandonné 10/2012 Livré L1 Plan de gestion du LATTS (S. Jaglin) projet Livré L2 Note bibliographie, Note de cadrage LATTS (S. Jaglin) théorique et conceptuelle Livré L3 Note méthodologique Note de cadrage LATTS (S. Jaglin) Abandonn é L4 Rapport intermédiaire Abandonné à la faveur d un rapport intermédiaire transversal Livré partiellem ent L5 3 monographies Rapports de recherche par partenaire et par terrain LATTS, CREDA, CSH Les monographies sur Le cap et sur Delhi ont été intégrées au rapport intermédiaire fourni à l ANR en 2012. La monographie sur Buenos Aires n a pas été livrée Livré L6 Rapport intermédiaire LATTS et partenaires (S. transversal Jaglin & H. Subrémon Livré P5 Site web du projet CREDA (Lyriane Bonnet) Abandonné Livré P6 Site web du projet Site dédié aux projets villes et énergies dont le LATTS est pilote ou partenaire LATTS (T. Blanchet et J. Rutherford) Ce site remplace le site ENVIT (voir note infrapaginale 1) Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 15/44

E IMPACT DU PROJET E.1 INDICATEURS D IMPACT Nombre de publications et de communications (à détailler en E.2) International France Actions de diffusion Revues à comité de lecture Ouvrages ou chapitres d ouvrage Communications (conférence) Revues à comité de lecture Ouvrages ou chapitres d ouvrage Communications (conférence) Articles vulgarisation Conférences vulgarisation Autres Publications multipartenaires Publications monopartenaires 1 17 1 9 4 5 13 12 Autres valorisations scientifiques (à détailler en E.3) Brevets internationaux obtenus Brevet internationaux en cours d obtention Brevets nationaux obtenus Nombre, années et commentaires (valorisations avérées ou probables) Brevet nationaux en cours d obtention Licences d exploitation (obtention / cession) Créations d entreprises ou essaimage Nouveaux projets Projet structurant UPEML - GOUVENUS collaboratifs Colloques scientifiques 1 Séminaire à Istanbul, 29-30 mai 2012 1 Séminaire international Served à Paris, 21 décembre 2012 1 Séminaire internationale à Gif/Yvette, 16-18 septembre 2013 Autres (préciser) Création d un site web : Villes et Énergies Recrutement de 4 doctorants au LATTS dont les terrains ont été financés par le projet TERMOS Co-organisation du séminaire EST (LATTS-CIRED-PACTE) Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 16/44

E.2 LISTE DES PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS Articles dans des revues internationales à comité de lecture 1. Jaglin S., 2013, «Urban energy policies and the governance of multi-level issues in Cape Town», Urban Studies (Online first) (13 septembre). 2. Jaglin S., Subremon H., «The energy transition challenged by patterns of usage lower-middle-class households in Cape Town», soumis à la revue Urbanization and Environment. 3. Verdeil E., 2013, «The Contested Energy Future of Amman, Jordan: Between Promises of Alternative Energies and a Nuclear Venture», Urban Studies (Online first) (21 août). 4. Verdeil E., 2014, «The energy of revolts in Arab cities. The case of Jordan and Tunisia», Built Environment, 40, (à paraître). Article dans des revues nationales à comité de lecture 1. Arik E., 2013, «Chronique d une transition énergétique en tension: l universalisation inachevée du réseau de gaz naturel à Istanbul», Flux, 93-94, p.56-69. 2. Bolzon H, Rocher L., Verdeil E., 2013, «Transitions énergétiques multiples et contradictoires à Sfax (Tunisie)», Flux, 93-94, p.77-90. 3. Carrizo S., Carré M-N., Michaux J-I., «Vulnerabilidad energética en la metrópolis de Buenos Aires», soumis à la revue Revista Territorios. 4. Criqui L. «L électrification des quartiers irréguliers de Lima : Un rattrapage en pente raide», soumis à la revue Flux. 5. Dubresson A., 2013, «À propos d une initiative municipale verte au Cap (Afrique du Sud) : les leçons du Solar Water Heater Advanced Programme», Flux, 93-94, p.43-55. 6. Jaglin S., 2012, «Services en réseaux et villes africaines : l universalité par d autres voies?», L Espace Géographique, 41(1), p. 51-67. 7. Jaglin S., Verdeil, E. (coords.), 2013, «Énergie et villes des pays émergents : des transitions en question Introduction», Flux, 93-94, p. 7-18. 8. Pérouse J-F., 2013, «La gouvernance énergétique dans les villes turques : un état des lieux», Flux, 93-94, p. 70-76. 9. Prévôt-Schapira M.-F., Velut S., 2013, «Buenos Aires : l'introuvable transition énergétique d'une métropole fragmentée», Flux, 93-94, p.19-30. 10. Zérah M-H., Kohler G., 2013 «Le déploiement des énergies propres à Delhi aux prises avec la méfiance de la société urbaine», Flux, 93-94, p.31-42. Ouvrages/Chapitres d ouvrage 1. Duque-Gomez C., 2014, «L accès et l usage de l électricité à Nairobi et à Medellín : diversité d expériences, quelles interdépendances?», dans Beslay, C., Zélem, M-C. (eds.), La sociologie de l énergie, Toulouse, CNRS éditions (à paraître). Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 17/44

2. Markoum J., Verdeil E., 2013, «Le développement du réseau de gaz naturel au Caire : une réforme qui pénalise les quartiers informels». Dans Barthel P-A., Jaglin S. (eds.), Quartiers informels d un monde arabe en transition. Réflexions et perspectives pour l action urbaine, Conférences et Séminaires n 7, Agence Française du Développement (AFD), Paris, p. 109-126. (En ligne). 3. Pilo F., 2012, «La régularisation du service d électricité dans les favelas pacifiées de Rio de Janeiro : un outil de construction du «consommateur responsable»?», dans Beslay, C., Zélem, M-C. (eds.), La sociologie de l énergie, Toulouse, CNRS éditions (à paraître). 4. Subrémon H., Jaglin S., 2014, «La transition énergétique à l épreuve des logiques d usages : le cas des petites classes moyennes au Cap», dans Beslay, C., Zélem, M-C. (eds.), La sociologie de l énergie, Toulouse, CNRS éditions (à paraître). 5. Verdeil E., 2011, «Villes, énergie et développement durable en Jordanie : entre néolibéralisme et improbable décentralisation», dans Barthel, P-A., Zaki, L. (eds.), Expérimenter la «ville durable» au sud de la Méditerranée. Chercheurs et professionnels en dialogues, La Tourd d Aigues, Editions de l Aube (coll. Villes et territoires). p. 291-319. Communications Scientifiques internationales 1. Carrizo S., Michaux J-I, 2012, «Transiciones energeticas metropolitanas», Colloque d écologie urbaine, Université General Sarmiento, Buenos Aires, 6-7 juin. 2. Carrizo S., Carré M-N., Michaux J-I., 2012, «Transiciones energéticas en la metrópolis de Buenos Aires», I Congreso latinoamericano de ecología urbana, Los Polvorines, 12-13 juin. 3. Carrizo S., Velut S., 2013, «De la vulnérabilité dans les services énergétiques de la mégapole de Buenos Aires. Vers la génération d'un changement pour un modèle durable», Regional Conference of the International Geographical Union, Kyoto, 4-9 Août. 4. Carrizo S., Guido Congreso L., 2013, «Energías convencionales y alternativas en Argentina: realidades y desafíos», XXIX Congreso latinoamericano de sociología - ALAS - Santiago de Chile, 30 septembre-4 octobre. 5. Criqui L., 2012, «Pragmatic planning: extending water and electricity networks in irregular settlements of Lima. Peru», Cities to be tamed? Standards and alternatives in the transformation of the urban South, International conference on contested Spaces, Milan, 15-17 novembre. 6. Criqui L., 2013, «Practices of electrification in the informal settlements of Delhi: Is urban planning necessary?», International conference of the Royal Geography Society, Londres, 28-30 août. 7. Criqui L., Zérah M-H., 2013, «Lost in transition? The electricity companies strategies in Delhi», International seminar on urban energy governances, North and South, Gif-sur-Yvette, 16-18 septembre. 8. Criqui L., 2013, «The electrification of irregular settlements in Delhi: What is urban planning necessary for?», Présentation à la Banque Mondiale, The South Asia Urban, Water & Sanitation Unit, Washington, 15 novembre. 9. Duque-Gomez C., 2012, «L accès et l usage de l électricité à Nairobi et à Medellín : diversité d expériences, quelles interdépendances?», Colloque International «Sociologie de l énergie», Toulouse, 25-26 octobre. 10. Duque Gomez C., 2013, «Urban energy governance in Medellín: the construction of a non-issue?», International seminar on urban energy governances, North and South, Gif-sur-Yvette, 16-18 septembre. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 18/44

11. Guerrero A., Carrizo S., 2012, «Tendencias y conflictos en el sector del gas en Argentina. Interacciones regionales y globales», III Congreso Internacional -X Simposio- de América Latina y el Caribe, Faculté de sciences économiques de l Université de Buenos Aires, 24-26 octobre. 12. Jaglin S., Subrémon H., 2012, «La transition énergétique à l épreuve des logiques d usages : le cas des petites classes moyennes au Cap», Colloque International «Sociologie de l énergie», Toulouse, 25-26 octobre. 13. Jaglin S., Dubresson A., 2013, «Municipalities, major actors in energy change? Lessons from Cape Town», Séminaire international sur les gouvernances énergétiques urbaines, Nord and Sud, Gif-sur-Yvette, 16-18 septembre. 14. Mouton M., 2013, «Unexpected consequences to the electricity sector reform in the Philippines», International seminar on urban energy governances, North and South, Gif-sur-Yvette, 16-18 septembre. 15. Pilo F., 2012, «La régularisation du service d électricité dans les favelas pacifiées de Rio de Janeiro : un outil de construction du «consommateur responsable»?», Colloque International «Sociologie de l énergie», Toulouse, 25-26 octobre. 16. Verdeil E., 2013, «Some other urban energy transition: switching to natural gas in emerging metropolises, the cases of Cairo, Istanbul and Sfax», International seminar on urban energy governances, North and South, Gif-sur-Yvette, 16-18 septembre. 17. Zérah M.-H., 2011, «Greening cities: Preliminary questions from the Indian Case», Présentation au Séminaire Greening Cities, Université de Tongji, Shanghai, 13-14 décembre. 18. Zérah M-H., 2013, «More Access or Cleaner Energy: How did Private Participation affect Delhi s Energy Transition?», Présentation au CSH-CPR Urban Workshop Series, New Delhi, 29 octobre. Communications Scientifiques nationales 1. Arik E., 2012, «Politiques énergétiques et accès aux infrastructures en réseau à Istanbul : le cas du gaz naturel», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 2. Carrizo S. et al., 2013, «Redes de gas en Argentina. Medio siglo de transformaciones técnico espaciales», IV Jornadas de Historia de la Industria y los Servicios, Buenos Aires, 7-9 août. 3. Carrizo S., Jacinto G., Clementi L., Berdolini J., Longinotti J-P. 2013, «Cooperativas, trayectorias y singularidades. Nuevas organizaciones y formas de asociativismo», VII Jornadas Nacionales de Investigadores en Economías Regionales, Resistencia, 12-13 septembre. 4. Dubresson A., 2012, «Politique municipale et transition énergétique au Cap (Afrique du Sud). Problèmes et limites d une action métropolitaine», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 5. Jaglin S., 2012, «Métropoles et énergie dans les PED et pays émergents : gouvernance d une nouvelle question publique urbaine Introduction», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 6. Pilo F., 2012, «La relation entre «éducation à la consommation» et stabilisation de la relation marchande dans le contexte des projets de régularisation des branchements clandestins dans les favelas de Rio de Janeiro», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 7. Prévôt-Schapira M-F., 2011, «La dimension metropolitana de la transición energetica : escalas y actores», Communication à la Table ronde du CEUR, Energia y territorio, Buenos Aires, 30 juin. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 19/44

8. Prévôt-Schapira M-F., 2013, «La transición energetica en las metropolis del Sur : hipotesis de investigacion en una perpectiva comparativa», Seminario Reflexiones sobre las transiciones energéticas metropolitanas, FAU/LAyHS/CEUR, La Plata, 18 mars. 9. Prévôt-Schapira M-F, 2013, «Buenos Aires: una transición energética difícil de hallar. Cuestiones pendientes», Séminaire du CEUR, Buenos Aires, 15 novembre. 10. Prévôt-Schapira M-F., Velut S., 2012, «Buenos Aires, géopolitique de la transition énergétique», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 11. Subremon H., 2012, «La consommation d'énergie des petites classes moyennes. Enquête socioanthropologique dans le quartier de Hanover Park», Séminaire au Centre Norbert Elias (EHESS), Paris, 14 Décembre. 12. Verdeil E., Bolzon H., Rocher L., 2012, «La maîtrise de l'énergie, des dispositifs sectoriels nationaux à la territorialisation de l'action publique : ambitions et contradiction à travers l'exemple de Sfax (Tunisie)», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. 13. Zérah M-H., 2012, «L'impossible émergence d'un débat autour de la question des énergies propres à Delhi», Séminaire SERVED, Agence Française du Développement (AFD), Paris, 21 décembre. Rapports de recherche 1. Arik E., 2011, Politique énergétique et accès aux services urbains en réseau à Istanbul : une ambition métropolitaine au détriment de l intérêt général, Mémoire de Master 2 «Villes et sociétés», Mémoire de master 2, Institut d'urbanisme de Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, 151 p. 2. Bolzon H., 2012, Les enjeux du développement et de la gestion du gaz naturel dans les villes tunisiennes : cas de l agglomération de Sfax, Mémoire de Master 1 «Villes et sociétés», Mémoire de master 2, Institut d'urbanisme de Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, 130 p. 3. Criqui L., 2010, Définition du tarif de l électricité à Delhi : jeux d acteurs et glissement politique, Rapport intermédiaire, Centre de Sciences Humaines de New Delhi, 14 p. 4. Dementhon T., 2011, La gouvernance des réseaux de services urbains: Le cas des réformes du réseau électrique du territoire de la capitale nationale de Delhi, Mémoire de Master 2 «Villes et sociétés», Mémoire de master 2, Institut d'urbanisme de Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, 52 p. 5. Jaglin S., 2012, Le Cap dans la gouvernance énergétique multi-niveau sud-africaine : vers une transition énergétique?, Marne-la-Vallée, LATTS, Document de travail, 14 mai 2012, 78p. 6. Jaglin S., (coord.), 2012, Trajectoires Energétiques dans les Régions MétrOpolitaines des Suds - TERMOS - Rapport intermédiaire (ANR), Paris, LATTS. 7. Kohler G., 2012, Shaping a clean power trajectory in a Multi-level governance system: the case of Delhi, Rapport de Recherche, Centre de Sciences Humaines, 31 p. 8. Markoum J., 2011, Enjeux de la réforme des services urbains. La mise en place d un réseau de gaz naturel dans la région du Grand Caire, Mémoire de master 2, Institut d'urbanisme de Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, 174 p. 9. Subrémon H., 2012, La politique énergétique de la ville du Cap à l épreuve des usages de l énergie des petites couches moyennes. Enquête socio-anthropologique dans le quartier de Hanover Park, LATTS, 33p. 10. Velut S., Schapira M.F., 2012, Rapport de mission de Buenos Aires, CREDA. Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 20/44

11. Zénaide H., 2011, Le Green Building en Inde, Rapport de stage, Centre de Sciences Humaines et ENTPE, 61 p. 12. Zérah M.-H., Criqui L., Dementhon T., 2012, Monographie «Transition Energétique à Delhi», 35 p. E.3 LISTE DES ELEMENTS DE VALORISATION Pluri-partenaires 1. Organisation du séminaire «Politiques énergétiques métropolitaines : le cas des villes turques» en partenariat avec la Chaire Ville de l ENPC, le 29 et 30 Mai à l Institut Français d Études Anatoliennes (Appel à communications et programme en annexe 3) 2. Organisation du séminaire international dans le cadre du éseau SeRVeD (Services en Réseaux dans les Villes en Développement) et en partenariat avec la Chaire Ville de l ENPC, à l AFD, 21 Décembre 2012. «Métropoles et Energie dans les pays en développement et émergents» (Appel à communications et programme en annexe 4) 3. Organisation du séminaire de clôture conjoint des projets TERMOS et GOUVENUS : «Urban Energy Governances, North and South», ayant eu lieu à Gif/Yvette du 16 au 18 septembre 2013. (Appel à communications et programme en annexe 5) 4. Le site web a été conçu pour accueillir les résultats de recherche des projets «Villes & énergie» du LATTS et partenaires. 5. Participation à nos échanges collectifs des doctorants de chacune des équipes travaillant sur des objets et/ou des terrains voisins. Mono-partenaire 1. Projet GOUVENUS (projet pluriannuel structurant de l université Paris-Est Marne-la-Vallée, co-dirigé par S. Jaglin et J. Rutherford) : sur une thématique très proche de celle de Termos, il comprend les chercheurs et doctorants lattsiens de Termos auxquels se sont adjoints des chercheurs et doctorants (du Latts et d autres équipes de Marne-la-Vallée) travaillant sur des villes du Nord. Le projet mène ses propres projets empiriques et participe au sein des séminaires à la réflexion collective sur les modalités des transitions énergétiques aux échelles métropolitaines sur des terrains du Nord et du Sud. Il ajoute donc une dimension comparative supplémentaire à celle qui est menée dans Termos. Il vise également à structurer un milieu de recherche sur ces thématiques au sein du Pres Université Paris-Est. 2. Séminaire EST (Energie, socio-technique, territoire) : co-organisation par le Latts, le Cired et l UMR Pacte. 3. Conférence (sur le modèle atelier d une journée et demie) sur la comparaison des questions énergétiques en Inde et en Chine organisée en partenariat entre le CSH et l Asia Centre à Paris et plusieurs institutions indiennes. Ce centre mène un programme de recherche sur une analyse comparée des stratégies énergétiques de l Inde et de la Chine (voir : http://www.centreasia.eu/programmes/energie-etenvironnement) Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 21/44

E.4 BILAN ET SUIVI DES PERSONNELS RECRUTES EN CDD (HORS STAGIAIRES) Identification Avant le recrutement sur le projet Recrutement sur le projet Après le projet Nom et Sexe Adresse Poste dans prénom H/F email (1) le projet (2) SUBREM ON Hélène SURIE ADITI BLANCH ET Thomas F F H PILO F Francesca Helene.sub remon@en pc.fr Aditi.surie @gmail.co m Thomas.bla nchet@enp c.fr Francesca. pilo@enpc. fr Date des dernières nouvelles Dernier diplôme obtenu au moment du recrutement Lieu d'études (France, UE, hors UE) Expérience prof. Antérieure, y compris post-docs (ans) Doctorat France Postdoctor an te (2ans) Master de Sociologie Master de Sociologie Partenaire ayant embauché la personne LATTS Postdoctor ante Hors UE Aucune CSH Assistante de recherche à quarttemp s France Ingénieur d études, doctorant (5 ans) Master UE Vacataires (2 ans) LATTS Ingénieur d études à plein-temps Durée missions (mois) (3) Date de fin de mission sur le projet Devenir professionnel (4) 8 mois 31.10.2013 Postdoc france 3 mois 3,5 mois 14.12.2013 Postdoc France LATTS Doctorante 5 mois 14.03.2013 Doctorante ATER France Type d employeur (5) Enseignement recherche publique Enseignement et recherche publique Enseignement et recherche publique Type d emploi (6) Lien au projet ANR (7) Chercheur Oui Chercheur Oui Enseignant Oui Valorisation expérience (8) Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 22/44

F ANNEXES EVENTUELLES F.1 TERRAINS REALISES DANS LE CADRE DU PROJET TERMOS Sfax Istanbul Delhi Medellìn Nairobi Lima Rio de Janeiro Buenos Aires Le Cap Terrains principaux Terrains complémentaires Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 23/44

F.2 TERMOS : ÉQUIPES ET ÉTUDES DE CAS Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01 24/44