Revue de Presse
LE GALUSHA, harmonie des épices. Ul l l ) Fuyant Rome et ses désordres, Clément V arrive le 9 Mars 1309 à Carpentras, capitale du comtat Venaissin, devenue le fief du Saint-Siège depuis la fin de la croisade contre les Albigeois. Le pape s'installe avec sa curie au couvent des dominicains. En 1470, sur les vestiges des lieux mêmes où vécurent les cardinaux, Blaise Lescuyer construit le beffroi. En 1572, Nicolas de Calis le surélève pour y loger une cage en fer, le campanile, dont la forme représente étrangement celle de la Tiare Papale. Le restaurant Le Galusha se situe au rez-de-chaussée de ce bel édifice qui devint, au~ siècle, le premier Hôtel de Ville de la Cité... Le plafond est d'époque et a su parfaitement résister au temps qui passe. Huit lustres plongent dans la salle pour laisser découvrir les tableaux d'arcimboldo et de la Comedia del Arte. Bernard Py, célèbre décorateur international, a su redonner à ce lieu son caractère mystique et créer une atmosphère particulière qui rappelle étrangement celle des Palais Vénitiens. Stephan Laurent, le chef de cuisine, est diplômé de l'institut Vatel. Après s'être perfectionné au Mas des Langoustiers, sur l'île de Porquerolles [un macaron au Michelin], on le retrouve comme second à L'Hôtellerie du Château, à Crillon le Brave. En 2012, il tente une nouvelle aventure et rejoint Véronique Delas qui vient d'ouvrir son deuxième restaurant à Carpentras. «La cuisine a toujours été pour moi un rêve d'enfant; ma grand-mère était une excellente cuisinière. C'est elle qui m'a communiqué sa passion et son envie», confie-t-il avec une petite note de nostalgie. Stephan Laurent propose une cuisine traditionnelle méditerranéenne à base de produits frais. Il adore travailler le poisson. Son petit secret? Les épices. Son pêché mignon? La décoration des assiettes qui deviennent, en un tour de main, de véritables chefs d'œuvre. Stephan Laurent est un chef passionné qui crée en s'inspirant du temps présent. À la carte et au Menu Gourmand, vous pourrez déguster un millefeuille de légumes confits et chèvre frais, un suprême de volaille mariné aux épices d'orient ou une estouffade de veau provençale et, en dessert, un tiramisù aux fruits de saison. Quant aux vignes du terroir, goûtez donc le Château Val Joanis, surprenant côte du Luberon, ou un excellent Châteauneuf-du-Pape du domaine de Fontavin, nez fruité bouche finement boisée robe profonde, Médaille d'argent 2011 au concours des grand vins de France*. Le Galusha, un restaurant atypique décoré avec talent qui vous offre une cuisine savoureuse préparée avec le cœur, pour une soirée magique en amoureux. À midi, formules à 14,50 et 17,50. Menu Gourmand à 24 et 27,50. Fermé le lundi. Ouvert tous les autres jours de 12h à 13h30 et de 19h30 à 21h30. IJllll 30, place de l'horloge, 84200 Carpentras Tél.: 04-90-60-75-00 www.legalusha.fr Et sur Facebook *L'abus d'alcool est dangereux pour la santé
La Provence Mardi 30 Septembre 2014 www.laprovence.com 5 J.A ~HOIO DU_JOUR Christophe improvise "Les mots bleus" sur son piano, au restaurant le Galusha. "Regarde, c'est le sosie de Christophe! C'est incroyable comme il lui ressemble", chuchotent les clients du restaurant Le Galusha. Cependant, lorsque l'homme s'assoit au piano pour susurrer quelques mots de sa voix si caractéristique, avant de commencer à chanter "Les mots bleus", le doute n'est plus permis. C'était bien l'interprète de Senorita, Aline et autres "Paradis p~rdus" qui est là, face à eux, en chair et en os. "J'ai voulu faire une surprise à mes amis du Galusha, des amis de trente ans, et j'avais très envie de rejouer sur mon premier piano sur lequel j'ai appris à taper mes premiers accords. Ce piano de 1919 est une véritable œuvre d'art" explique l'artiste. "Je voulais aussi connaître Carpentras et le Comtat venaissin, ce fameux héritage des comtes de Toulouse, devenu la propriété de Saint-Siège. Je m'y suis donc arrêté en revenant de Saint-Tropez. " Comme Cendrillon,_Christophe et son chauffeur - Doudou pour les intimes - sont repartis vers Paris alors que les douze coups de minuit venaient à peine de retentir au campanile du beffroi. Alertés par le tam-tam carpentrassien, les fêtards de la rue Raspail sont venus devant le 30 de la place de!'horloge, saluer le chanteur, qui s'est engouffré dans sa somptueuse limousine et a disparu dans la nuit noire. / PHOTO L.D.
Edition 2013
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Mai 2013
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