Archives départementales du Val-de-Marne Mémoire vive des convois des «45.000» et «31.000» d'auschwitz-birkenau Témoignages de déportés et/ou de leur famille : enregistrements filmés 1996-1999 4AV 380-403 et 4AV 776-818 Délai de communicabilité : Immédiate 2007 1
4AV 380-403 et 4AV 776-818 Mémoire vive des convois des «45.000» et «31.000» d'auschwitz-birkenau Témoignages de déportés et/ou de leur famille : enregistrements filmés. Nom : Mémoire vive des convois des «45.000» et «31.000» d'auschwitz-birkenau Adresse : Maison du combattant, rue des anciennes mairies, 92000 Nanterre Et Jacqueline Lefèvre, adhésions 1 rue du bout du rang, 94250 Gentilly Téléphone : M. Pierre Labate : 01 47 40 58 58 Courriel du secrétaire de l association : catherine.dubois@noos.fr Site Internet : http://www.memoire-vive.net Courriel du site internet : contact@ibretagne.net Création : 30 mars 1996 Président : Roger Hommet Localisation des archives : Archives départementales du Val-de-Marne 10-12 rue des Archives 94006 Créteil téléphone 01 45 13 80 50 télécopie 01 45 13 80 52 courriel : archives@cg94.fr Instrument de recherche : Répertoire numérique détaillé (2007). Volume : 2 mètres linéaires (67 cassettes et un DVD). Dates extrêmes : 1996-1999 2
Introduction 1. Contexte historique -Producteur L association Mémoire vive des convois des «45.000» et «31.000» d'auschwitz-birkenau a été créée le 30 mars 1996 à Nanterre avec pour présidentes d honneur Marie-Claude Vaillant-Couturier et Germaine Pican. «L association se compose de rescapés de deux convois, membres de droit, membres actifs, familles des déportés et amis intéressés par la transmission de la mémoire», précise l article 5 des statuts de l association. Elle se propose de créer un bulletin de liaison appelé «Mémoire vive», de poursuivre les voyages à Auschwitz-Birkenau, d organiser une rencontre par an et de mettre en place une base documentaire contenant les biographies des déportés des deux convois. L association a ainsi présenté une exposition et organisé des débats dans plusieurs villes : Nanterre, Caen, Créteil, Pantin, Paris, Gennevilliers, Choisy-le-Roi. -Contexte de création du producteur L association est créée en 1996 1 à la suite d une conjoncture de plusieurs événements. Dès 1945, quelques rescapés des convois participent à la fondation de l Amicale des déportés d Auschwitz et des camps de Haute-Silésie 2 qui regroupe à la fois les déportés raciaux et politiques. Une première rencontre des 45000 et 31000 est organisée en Seine-Maritime en 1960 à l initiative de Robert Gaillard, Lucien Ducastel, Louis Jouvin et Germaine Pican. Au fil du temps, les déportés politiques se sentent moins représentés dans l Amicale d Auschwitz et décident de créer en 1996 une association consacrée aux deux convois de résistants déportés à Auschwitz. De même, le travail important de Roger Arnoult, documentaliste de la FNDIRP 3 qui a amorcé à partir des années 1970 des recherches sur le convoi du 6 juillet 1942 puis celui de Claudine Cardon-Hamet, professeur d histoire qui aboutit en 1995 à la soutenance d une thèse 4 sur le convoi des hommes, ont permis de fédéré les rescapés et leurs familles. 1 Il convient de se reporter à la lettre de l association «Mémoire vive» qui retrace dans son numéro 30 de mai 2007 l histoire de l association. 2 Union des Associations des Anciens Déportés d'auschwitz et des Camps de Haute-Silésie 39 bd Beaumarchais 75003 PARIS - 01 49 96 48 48 - maisonauschwitz@wanadoo.fr 3 Fédération Nationale des Déportés et Internés des Résistants et Patriotes site internet : http://www.fndirp.asso.fr/ 4 CARDON-HAMET, Claudine, les 45000 : mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942, Paris, Graphein, 1997 3
-Contexte historique En 1941, la politique de fusillade des otages est de plus en plus difficile à appliquer, les rapports entre la population et l occupant sont tendues et la collaboration plus difficile à mettre en œuvre. Les Allemands cherchent fin 1941 une alternative à la politique d otages et décident en parallèle de la déportation à l est de l Europe de Juifs celle de résistants et militants antifascistes. C est ainsi que 1175 hommes furent déportés le 6 juillet 1942 puis 230 femmes le 24 Janvier 1943 à destination du camp de concentration et d extermination d'auschwitz-birkenau. Ils sont dénommés respectivement les "45000" et les "31000" en raison des séries de matricules attribués lors de leur arrivée au camp. Ces deux convois sont composés de résistants et prisonniers politiques venant de toute la France qui ont connu de longues périodes d internement dans les prisons et les camps avant leur déportation à partir du camp de Royallieu à Compiègne. Choisis sur des critères d appartenance politique par les Allemands, presque tous les "45000" et des "31000", furent arrêtés par la police française qui les livra à la Gestapo. Le convoi des «45 000» est dans sa grande majorité composé de militants et sympathisants communistes. Il est composé pour moitié d otages provenant du camp de Compiègne et provenant des prisons et camps d internement français. Il s agit d otages arrêtés depuis peu ou détenus pour le compte des autorités allemandes, ainsi que tout personne arrêtée par la police française pour activité communiste ou anarchiste. Le convoi comporte également une cinquantaine d otages juifs détenus au camp de Compiègne. Il est complété par l apport d otages arrêtés en avril et mai 1942, de détenus communistes, juifs et «asociaux». Il est partagé à son arrivée entre le camp d Auschwitz I et le camp de Birkenau (Auschwitz II). 80% des 45 000 meurent dans les six premiers mois en raison des conditions de vie et de mort d'auschwitz-birkenau, indépendamment des chambres à gaz : la dureté des conditions de travail, la faim omniprésente, la rigueur des Kommandos de travail, le froid, les maladies, le manque d hygiène. Les Juifs sont parmi les premiers tués. D autres sont envoyés à la chambre à gaz au moment des sélections qui déterminent ceux qui sont inaptes au travail. (Cardon Hamet, p.126) Sur les 1175 déportés, 119 ont pu rentrer en France en 1945. Le convoi des «31 000» est composé de femmes provenant en grande majorité du camp d internement de Romainville (222 exactement) d où elles sont transférées en deux groupes à Compiègne. Parmi elles, Danièle Casanova, Charlotte Delbo, Marie-Claude Vaillant-Couturier, fondatrice de la Fondation pour la mémoire de la déportation. Sur les 230 femmes parties de Romainville en janvier 1943, seules 49 survivantes sont rentrées. Dès le retour des survivants, plusieurs d entre eux témoignent comme Clément Coudert au journal l Humanité en 1945, Marie-Claude Vaillant-Couturier au procès de Nuremberg, Charlotte Delbo dans les ouvrages publiés. 4
-Contexte de réalisation de la campagne de témoignages filmés Dans le souci de recueillir la parole des survivants des deux convois, dix-huit témoins ont été filmés. C est dans ce souci de transmettre aux jeunes générations ces témoignages que l association a sollicité les Archives départementales à la fois pour la conservation physique des enregistrements et leur mise en valeur et une valorisation. Les enregistrements réalisés en 1996 et 1999 par une équipe de deux intervieweurs successifs et d un cameraman, Gilbert Lazaro, professeur d histoire dans les Hauts-de-Seine. 2. Présentation du fonds -Présentation du contenu Le fonds Association mémoire vive des convois est composé de 18 témoignages filmés d hommes et de femmes. Chaque témoignage dure entre 2 et 5 heures. Les enregistrements ont été réalisés par les membres de l association entre 1996 et 1999, Gilbert Lazaroo et Danick Florentin. -Importance matérielle Il se compose de 67 cassettes de format divers (Hi 8 et maxi DV, mini DV, DVD) reportés sur cassettes Betacam et u-matic en 2002 et 2004. -Typologie documentaire Il s agit de témoignages sous forme d entretiens directs au domicile du témoin. Les témoins sont filmés en plan fixe. -Conditions d entrée Les archives ont été déposées en deux versements en 2002 et en 2004 aux Archives départementales après une convention de dépôt signée le 3 mars 2001 par le président de l association Monsieur Roger Hommet. Nous possédons également les conventions recueillies auprès de chaque témoin par l association. -Intérêt historique et perspectives de recherche Outre le premier objectif de conserver la mémoire et la reconnaissance de la déportation, ces témoignages nourrissent la recherche historique. Différents thèmes sont abordés : l engagement politique, communiste le plus souvent avant la guerre, les actions de résistance, l arrestation, les conditions de détention dans les prisons et les centres d internement, comme le camp de Royallieu à Compiègne et celui de Romainville, la politique de fusillade des otages, les conditions du voyage, la 5
description du camp d Auschwitz-Birkenau, la solidarité l organisation de la résistance à l intérieur du camp. 3. Instruments de recherche -Choix de traitement Les documents ont été entrés par ordre d arrivée, sans autre classement. -Choix de tri et d élimination Les supports originaux ont été transférés sans retouche ni élimination. -Présentation de l instrument de recherche Répertoire numérique -Conditions d accès Les entretiens sont accessibles en salle de lecture, la consultation individuelle est libre aux archives départementales du Val-de-Marne. Le prêt, la publication et la copie ne sont possibles qu avec l autorisation du déposant à charge pour lui d obtenir l autorisation du témoin. Les Archives départementales sont autorisées à utiliser les images dans le cadre de ses activités. Bibliographie : CARDON-HAMET Claudine, Les 45000 : mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942, Paris, Graphein, 1997 AA 3381 CARDON-HAMET Claudine, Triangles rouges à Auschwitz, Paris, Autrement, 2005 AA 4276 DELBO Charlotte, Le convoi du 24 janvier, Paris, éd. de Minuit, 1965 Aucun de nous ne reviendra, Paris, éd. de Minuit, 1970 Une connaissance inutile, Paris, éd. de Minuit, 1970 Mesure de nos jours, Paris, éd. de Minuit, 1971 Spectres, mes compagnons, Paris, Berg International, 1977 La mémoire et les jours, Paris, Berg International, Qui rapportera ces paroles? tragédie en trois actes, P.-J. Oswald, Paris, 1974. Réédition HB, Aigues-vives, 2001 FONTAINE Thomas, Les oubliés de Romainville, Paris, Taillandier, 2005 QUENY Marion, Un cas d exception : 230 femmes françaises déportées en janvier 1943 par mesure de répression, le convoi du 24 janvier», mémoire de maîtrise, Université de Lille 3, 2004 Mémoire vive, la lettre de l association des 45 000 et 31 000 d Auschwitz-Birkenau. 6
Sources complémentaires Aux Archives départementales du Val-de-Marne * Collecte de témoignages oraux sur la Seconde guerre mondiale, 2004-2007 * Collecte de témoignages oraux des archives municipales de Vitry-sur-Seine, 1996 * Union des anciens combattants (2av) 7
Index des noms En noir premier versement En vert second versement convention 2001- remis en 2002) Allaire Hélène 4av 788-793 Badache David 4av 781-782 Besse René 4av 813-817 Ducastel Lucien 4AV 398-400 + station numérique Charrua Borras Christiane, dite Cécile 4AV 396-397 +4av 802 Devaux Fernand 4AV 387-391 Gorgue Henri 4av 795-796 Guinchan Georges 4AV 401-403 + station numérique Jary Robert 4av 776-777 Lannoy Marceau 4AV 380-383 Marin Georges 4AV 384-386 Oboeuf Aymé et Oboeuf Génia 4av 797-801 Odru Madeleine 4AV 392-395 Pican Germaine 4av 808-812 Saint-Lary Roger 4av 794 Serre Louis Jeannette 4av 783-785 Serre Thévenin Lucienne 4av 786-787 8