BREF Industries de traitement des déchets - Doc. de synthèse V 1.0-01/12/08 MTD pour des types spécifiques de traitements de déchets TRAITEMENTS BIOLOGIQUES DES DECHETS - METHANISATION Description 65 - Stockage Pour les déchets émettant des odeurs faibles, utiliser des portes automatiques à déplacement rapide conjointement à un dispositif de collecte et de traitement d air approprié induisant une dépression dans le local Pour les déchets dégageant des odeurs fortes, utiliser des trémies d alimentation fermées avec un sas d entrée pour l entrée des véhicules dans le local Performances environnementales et économiques économiques Réduction des émissions d odeurs, de poussières, C total. Réduction des émissions d odeurs, de poussières, C total. Points d attention Le temps d ouverture des portes doit être le plus réduit possible. Disposition prises Les installations de réception des déchets sont placées dans un bâtiment en dépression, relié à un biofiltre, et équipé de sas d entrée. Le dépotage des déchets se fait dans des fosses de réception reliées aux différents stockage Les déchets liquides sont stockés dans des cuves fermées sous aspiration d odeurs. Installer une enceinte englobant la zone des trémies d alimentation et l équiper d un système de collecte et de traitement des gaz. Préparation de la charge 66 - Adapter la charge de déchets admissible et le mode de préparation (séparation des éléments indésirables) au type de procédé biologique mis en oeuvre. 67 - Digestion anaérobie Réduction des émissions d odeurs, de poussières, C total. Évite la présence de substances toxiques dans le traitement biologique qui pourraient réduire l activité biologique. Les éléments inertes sur le plan biologique peuvent être extraits et facilement valorisé par ailleurs.. Rechercher un intégration Réduction de la quantité Digestion anaérobie = Après dépotage, toutes les manipulations de déchets sont réalisées automatiquement en enceinte fermées. Les installations de réception et les véhicules sont nettoyés et désinfectés régulièrement. Seules des matières organiques collectées sélectivement et exemptes de substances toxiques seront acceptées sur le site et introduites dans le digesteurs. Une procédure d acceptation (cahier des charges, information préalable) sera mise en place. L installation a été
poussée du procédé et de la gestion de l eau. Recycler le plus d eau possible dans le réacteur. Faire fonctionner le réacteur en conditions thermophiles. Mesurer les concentrations en COT, DCO, N, P, et Cl dans les flux entrants et sortants du réacteur. de matières toxiques potentielles. technique souple (déchets humides, déchets secs, déchets organiques propres, déchets «gris»,...) mais sensible aux composés chlorés et sulfurés, aux fluctuations de ph et de température. Il peut y avoir des problèmes d ordre opérationnel lors de la mise en oeuvre de cette technique. Pour certains déchets il n est pas possible d atteindre des conditions de fonctionnement thermophile. Lorsqu un meilleur contrôle du procédé ou une meilleure qualité du flux sortant est nécessaire, il faut élargir la gamme de paramètres à contrôler. conçue de manière à réduire au minimum les rejets d eau (recyclage du condensat). Injection dans les digesteurs régulée Compte tenu des biomasses à traiter, il a été retenu soit un processus thermophile, soit un processus mésophile fonctionnant dans la gamme haute de température (35 à 40 C). La ligne est composée de deux digesteurs primaires et secondaires afin de maximiser la digestion, le temps de rétention, la production de biogaz et son captage. La destruction des pathogènes (hygiénisation pendant 1h à 70 C) est réalisée avant ou après injection dans les digesteurs. Tous les processus de l unité sont contrôlés par un système d acquisition et de contrôle des données. Un grand nombre de données, telles que les débits, les pressions, les températures, le ph, les caractéristiques du biogaz, etc., sont surveillées en permanence et les valeurs sont enregistrées. Un grand nombre de ces valeurs sont utilisées pour la régulation des différents systèmes. Le système complet peut être piloter à distance par le constructeur.
+ Mise en place de procédures d acceptation des déchets (cahier des charges, informations préalable) Maximiser la production de biogaz. Cette technique impose de tenir compte des effets induits sur la qualité du digestat et du biogaz. 68 - Qualité du biogaz Objectif : Réduire les émissions dans l atmosphère (poussières, NOx, SOx, CO, H2S et COV) lorsque le biogaz est utilisé comme combustible. Exemples de mesures spécifiques : Épuration du biogaz sur des sels de fer pour réduire la concentration en H2S. ou par oxydation biologique avec ajout contrôlé d oxygène Utiliser des techniques de réduction des NOx telles que la réduction catalytique sélective (SCR). Utiliser une unité d oxydation pour réduire les émissions d oxyde de carbone et d hydrocarbures. Utiliser un filtre à charbon actif. + Le respect des critères de qualité du digestat en vue d une utilisation en engrais impose un principe d innocuité des différents co-substrats pris en charge dans l installation. Installation de mélange/dosage permettant un dosage optimal de l injection de biomasse dans le digesteur, un mixage préalable, le maintien en température du digesteur Biogaz de qualité produit à partir de déchets organiques collectées sélectivement. La rentabilité de l installation nécessite une production maximum de chaleur et d électricité à partir du biogaz. Par conséquent, le biogaz produit doit être de bonne qualité afin d être valorisé avec un rendement maximum. Enfin, la concentration du biogaz en sulfure d hydrogène (H 2 S) doit être réduite au minimum avant sa valorisation dans l unité de cogénération. Traitement du biogaz : 1) Désulfuration primaire par introduction contrôlée d air dans le ciel gazeux du digesteur secondaire. 2) Désulfuration secondaire par
traitement biologique dans une tour de lavage. 3) séchage du biogaz Qualité du biogaz constamment surveillé par le système de pilotage Valorisation du biogaz dans une unité de cogénération à haut rendement (80 %) Stockage tampon du biogaz dans le ciel gazeux du digesteur secondaire : la torchère est utilisée uniquement en secours. Pas de rejet de biogaz dans l atmosphère.
MTD pour des types spécifiques de traitements de déchets TRAITEMENTS BIOLOGIQUES DES DECHETS - COMPOSTAGE Les activités de compostage de déchets organiques ne sont pas traitées dans les BREF, notamment dans celui relatif au traitement des déchets (EUROPEAN COMMISSION - Integrated Pollution Prevention and Control - Reference Document on Best Available Techniques for the Waste Treatments Industries - http://eippcb.jrc.es/pages/fabout.htm). Les considérations à prendre en compte en général ou dans un cas particulier lors de la détermination des meilleures techniques disponibles sont les suivantes : Utilisation de techniques produisant peu de déchets. Utilisation de substances moins dangereuses. Développement des techniques de récupération et de recyclage des substances émises et utilisées dans le procédé et des déchets, le cas échéant. Procédés, équipements ou modes d'exploitation comparables qui ont été expérimentés avec succès à une échelle industrielle. Progrès techniques et évolution des connaissances scientifiques. Nature, effets et volume des émissions concernées. Dates de mise en service des installations nouvelles ou existantes. Durée nécessaire à la mise en place d'une meilleure technique disponible. Consommation et nature des matières premières (y compris l'eau) utilisées dans le procédé et l'efficacité énergétique. Nécessité de prévenir ou de réduire à un minimum l'impact global des émissions et des risques sur l'environnement. Nécessité de prévenir les accidents et d'en réduire les conséquences sur l'environnement. Informations publiées par la Commission européenne en vertu de l'article 16, paragraphe 2, de la directive 96/61/CE ou par des organisations internationales. Sur la base de l étude d impact, le tableau suivant présente une synthèse des mesures prises par pour ses installations de compostage au regard des critères de meilleures techniques disponibles. Eléments à considérer dans les meilleures techniques disponibles 1. Utilisation de techniques produisant peu de déchets. 2. Utilisation de substances moins dangereuses. Mesures prises dans le cadre du projet de compostage L activité en elle-même est peu productrice de déchets. La sélection et la vérification des déchets en entrée permettent d éviter la production d un compost non-conforme à une norme AFNOR. Le procédé n utilise pas de substance dangereuse. 3. Développement des techniques de récupération et de recyclage des substances émises et utilisées dans le procédé et des déchets, le cas échéant. 4. Procédés, équipements ou modes d'exploitation comparables qui ont été expérimentés avec succès à une échelle industrielle. Les jus et eaux de lavage sont valorisés sur site (injection en t^te de méthanisation ou traitement avec le digestat brut) Compostage en tunnel avec aération forcée, et dans un bâtiment fermé avec système de collecte et de traitement d odeurs.. L aération forcée assure de meilleures conditions d aération et réduit ainsi les émissions de méthane, ammoniac, et hydrogène sulfuré. L aération forcée permet une montée en température
rapide et durable, ce qui garantie une bonne hygiénisation des déchets. Le compostage sous bâtiment évite la dispersion des odeurs, permet leur collecte à la source en vue du traitement par biofiltre, et évite la production de grandes quantités d eaux pluviales souillées. 5. Progrès techniques et évolution des connaissances scientifiques. Sans objet Eau. Production d une faible quantité de jus valorisés en méthanisation ou traités avec le digestat brut. Absence d eaux pluviales souillées du fait de la couverture des installations. 6. Nature, effets et volume des émissions concernées. Bruit. Le bruit généré par l installation de compostage est lié au fonctionnement des différents engins de manutention et des ventilateurs d aération. L étude bruit montre que les exigences de l arrêté du 23 janvier 1997 seront respectées. Odeurs. Compostage en bâtiment fermé. Captage des odeurs à la source (au dessus des tunnels) Traitement par lavage acide pour élimination de l ammoniac. Traitement final dans un biofiltre. 7. Dates de mise en service des installations nouvelles ou existantes. 8. Durée nécessaire à la mise en place d'une meilleure technique disponible. 9. Consommation et nature des matières premières (y compris l'eau) utilisées dans le procédé et l'efficacité énergétique. 10. Nécessité de prévenir ou de réduire à un minimum l'impact global des émissions et des risques sur l'environnement. 11. Nécessité de prévenir les accidents et d'en réduire les conséquences sur l'environnement. 12. Informations publiées par la Commission européenne en vertu de l'article 16, paragraphe 2, de la directive 96/61/CE ou par des organisations internationales. Autres pollutions atmosphériques. Traitement par lavage acide pour élimination de l ammoniac. Pas de poussières du fait du traitement d air en place, et du compostage en bâtiment fermé. Mise en place envisagée pour 2012-2013 Sans objet Le procédé de compostage ne consomme pas d eau. Les déchets traités sont suffisamment humides. La consommation énergétique du compostage est très réduite (carburant pour les engins de manutention, moteurs électriques de quelques watts de l aération forcée qui de plus fonctionne de manière discontinue en fonction de la montée en température). Pas de nécessité au vu de l activité (absence d utilisation, de stockage ou de rejet de produits dangereux ou toxiques) et des mesures déjà prises. Absence de risque significatif. Incendie très improbable du fait de l humidité des déchets. Ressource en eau d extinction incendie suffisante par rapport au risque. Absence de BREF