L'oxygénothérapie UE 4.4 S2 THERAPEUTIQUES ET CONTRIBUTION AU DIAGNOSTIC MEDICAL C. REVAUX, G. PASCHER, L.NEROVIQUE, A.PAPAS, I..JUIF, N.COUGNOUX Promotion 2014-2017 1
Plan 1 - Définition 2 - Indications 3 - Matériel Les lunettes à oxygène La sonde nasale à oxygène Le masque simple à oxygène Le masque à haute concentration en oxygène 4 - Risques et complications 2 5 - Surveillances et évaluations
1- Définition L'oxygénothérapie consiste à faire pénétrer l oxygène dans l arbre trachéobronchique d un patient afin de rétablir ou maintenir un taux normal d oxygène dans le sang vérifié par un taux de saturation, qui doit être supérieur à 95%. Pour rappel du cadre législatif Actes professionnels: R.4311-7 30, 31 3
2- Indications Hypoxémie (baisse de la teneur en O2 du sang). Hypercapnie (augmentation de la teneur en CO2 du sang). Hypoxie aiguë (diminution de la distribution de l'o2 dans les tissus) Hypoxie chronique : pathologies entraînant une insuffisance respiratoire chronique, BPCO. Objectif : correction par l apport de débit d'oxygène à adapter selon la pathologie afin d'obtenir une SpO2>90%. 4
3- Matériel Matériel d'administration : Lunettes à oxygène. Sonde nasale à oxygène. Masque à oxygène. Masque à haute concentration en oxygène. Autres (masque venturi à oxygène,...). 5
3- Matériel Système d'oxygénation : Source d'oxygène : Prise murale d'oxygène ou bouteille à oxygène. Débit-litre gradué de 0 à 15 l/min. Humidificateur. Tuyau souple. Raccord biconique. 6
3- Matériel Manodétendeur : permet de mesurer la pression, exprimée en bars, régnant dans la bouteille (manomètre). Mouchoir en papier. Réniforme (haricot). Pour la sonde nasale : compresses, eau stérile. Nécessaire à l'hygiène des mains. 7
3.1) Les lunettes à oxygène Propriétés des lunettes à oxygène Faible débit : 0,5 à 3 L/min. Si débit > 6 L/min : inefficace car il n'augmente plus la FiO2 et le patient ressent un inconfort causé par le flux d'air dans les narines. FiO2 : 24 à 44 % (Fraction Inspirée en Oxygène). 8
3.1) Lunettes à oxygène Débit L/min FiO 2 1 24% 2 28% 3 32% 4 36% 5 40% 6 44% 9
3.1) Lunettes à oxygène Réalisation du soin Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène. Prévenir le patient. Installer le patient en position assise ou demi-assise. Faire moucher le patient. Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains. 10
3.1) Lunettes à oxygène Réalisation du soin (suite) Monter le système d'oxygénation : Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène. Installer le système humidificateur. Régler le débit d'oxygène. Mettre les lunettes à oxygène : Placer les deux petits embouts dans les narines. Passer la tubulure derrière chaque oreilles : les tuyaux font le tour complet des oreilles pour se rejoindre en avant sous le menton. 11
3.1) Lunettes à oxygène Réalisation du soin (suite) Ajuster les lunettes sous le menton à l'aide de la bague en plastique coulissante. Il est inutile de demander au patient de respirer par le nez puisque la dépression créée dans le nasopharynx par une respiration normale, est suffisante pour "aspirer" l'oxygène vers les poumons. Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2). Changer les lunettes si nécessaire 12
3.2) La sonde nasale à oxygène Propriétés de la sonde nasale à oxygène Débit moyen : 1 à 8 L/min. FiO2 : 30 à 50 % (Fraction Inspirée en Oxygène). 13
3.2) La sonde nasale à oxygène Réalisation du soin Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène. Prévenir le patient. Installer le patient en position assise ou demi-assise. Faire moucher le patient. Monter le système d'oxygénation : Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène. Installer le système humidificateur. 14
3.2) La sonde nasale à oxygène Réalisation du soin (suite) Régler le débit d'oxygène. Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydroalcoolique : hygiène des mains. Repérer la longueur de sonde a introduire dans la narine: distance nez-tragus (tragus : partie centrale de l'oreille, placée devant le conduit auditif externe). Demander au patient de mettre la tête en arrière : permet de libérer les voies aériennes. Humidifier la sonde avec de l'eau stérile. Introduire la sonde de la distance mesurée au préalable : la sonde 15 se situera à l'extrémité inférieure du palais.
3.2) La sonde nasale à oxygène Réalisation du soin (suite) Raccorder la sonde nasale à oxygène avec le système d'oxygénation avec un raccord biconique. Fixer la sonde sur le nez ou le front avec du sparadrap. Tracer un repère sur la sonde au feutre indélébile : permet de repérer si la sonde s'est déplacée. Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2). Changer la sonde quotidiennement. 16
3.3) Le masque simple à oxygène Propriétés du masque simple à oxygène Le masque simple est muni d'ouvertures latérales sans valves souples qui permettent l'évacuation du gaz expiré (CO2). Débit moyen : 4 à 8 L/min. 17
3.3) Le masque simple à oxygène Propriétés du masque simple à oxygène (suite) Si débit < 4 L/min : risque de réinhalation du gaz expiré (CO2) contenu dans le masque. Si débit > 8 L/min : le masque ne sera plus efficace puisqu'un débit de 8 L/min assure l'enrichissement maximum qu'il est possible d'obtenir avec ces masques. FiO2 : 40 à 60 % (Fraction Inspirée en Oxygène). 18
3.3) Masque simple à oxygène Débit L/min FiO 2 4-5 40% 6-7 50% 7-8 60% 19
3.3) Masque simple à oxygène Réalisation du soin Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène. Prévenir le patient. Installer le patient en position assise ou demiassise. Faire moucher le patient. 20
3.3) Masque simple à oxygène Réalisation du soin (suite) Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains. Monter le système d'oxygénation : Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène. Installer le système humidificateur. Régler le débit d'oxygène. 21
3.3) Masque simple à oxygène Réalisation du soin (suite) Mettre le masque : Veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuite. Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2). Changer le masque quotidiennement. 22
3.4)Le masque à haute concentration en oxygène Propriétés du masque à haute concentration en oxygène Le masque à haute concentration est muni : D un réservoir souple : réservoir en O2 qui permet un enrichissement à 100% en oxygène de l'air inspiré. D une valve unidirectionnelle : empêche l air expiré de retourner dans la réserve et limite ainsi le phénomène de réinhalation du gaz expiré (CO2). Deux ouvertures latérales pourvus de valves souples : permettent l évacuation du gaz expiré (CO2) et qui empêchent l entrée d air ambiant à l intérieur du masque : permet donc d inhaler de l oxygène pur. Débit fort : 8 L / mn minimum. FiO2 : 80 à 100% (Fraction Inspirée en Oxygène). 23
3.4) Le masque à haute concentration en oxygène Réalisation du soin Vérifier la prescription médicale : débit d'oxygène. Prévenir le patient. Installer le patient en position assise ou demi-assise. Faire moucher le patient si possible. Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains. 24
3.4) Le masque à haute concentration en oxygène Réalisation du soin (suite) Monter le système d'oxygénation : Vérifier le fonctionnement de la source d'oxygène. Régler le débit d'oxygène. Ne pas installer de système humidificateur : l'humidification de la valve souple peut altérer le fonctionnement du masque à haute concentration. Assurer le remplissage du ballon réserve à l oxygène pur en obturant manuellement sa valve inspiratoire. Mettre le masque : Veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuite. Surveiller la saturation pulsée en oxygène (SpO2). Changer le masque quotidiennement. 25
4 - Risques et complications Effets nocifs de l'oxygène pur. Lunettes : irritation muqueuse, nécrose ailes du nez, irritation de la face postérieure des oreilles et du cou. Sonde nasale : irritation de la muqueuse, nécrose du nez. Masque : gêne si trop serré, impression d'étouffement ou d'oppression. 26
5- Surveillances et évaluations Surveillance générale Coloration des téguments : recherche d'une cyanose, sueurs. Etat de conscience : agitation, somnolence, céphalées. Fonction respiratoire : fréquence, rythme, amplitude, bruit, saturation pulsée en oxygène (SpO2). Fonction cardiocirculatoire : fréquence (tachycardie), pression artérielle (hypertension). 27
Critère d'efficacité Diminution et absence des signes de l'hypoxie Signe de l'hypoxie : Cyanose. Battement des ailes du nez. Tachycardie, hypertension. Polypnée. Somnolence voire coma. Diminution de la PaO2. 28
Critère d'efficacité (suite) Diminution et absence des signes de l'hypercapnie Signe de l'hypercapnie : Tachycardie, hypertension. Polypnée. Agitation anxiété, somnolence. Vertiges, céphalées. Sueurs profuses. Hypersécrétion bronchique gastrique salivaire. Flapping tremor (tremblements des doigts). Augmentation de la PaCO2. Crise convulsive voire coma. 29