8 juillet 2011 DOSSIER DE PRESSE Inauguration du nouveau barrage d Auxonne (Côte d Or) le vendredi 8 juillet 2011 à 11h00
SOMMAIRE Communiqué de Presse I - Un nouveau barrage moderne et automatisé dans un site remarquable...4 II Des aménagements complémentaires en faveur de la biodiversité et des loisirs...6 Une passe à poissons pour assurer la continuité piscicole Une passe à canoës : engagement fort auprès des pagayeurs La lutte contre La Renouée du Japon : succès du traitement expérimental III La conservation de l ancien barrage d Auxonne : témoin de l histoire de l aménagement de la Saône...8 Histoire et fonctionnement d un barrage à aiguilles Les aménagements de la Saône en voie navigable IV - Voies navigables de France, un établissement public au cœur des enjeux du développement durable...10 La dynamique fluviale Des investissements en hausse pour la modernisation des ouvrages Le respect de l eau et de la biodiversité au cœur des missions Téléchargement du dossier photos : http://www.tropism.fr/vnf/photos.zip 1
Vendredi 8 juillet 2011 à 11h00 sera inauguré le nouveau barrage automatisé d Auxonne par François Sauvadet, Ministre de la Fonction Publique, Président du Conseil Général de Côte d Or, en présence de nombreuses personnalités dont : Anne Boquet, Préfète de la Région Bourgogne Rémi Delatte, Député de Côte d Or, François Patriat, Sénateur de la Côte d Or, Président du Conseil Régional de Bourgogne, Alain Houpert, Sénateur de la Côte d Or Janine Anceau, Maire de Tillenay Raoul Langlois, Maire d Auxonne et Marc Papinutti, Directeur général de Voies navigables de France (VNF) La construction par VNF du nouveau barrage d Auxonne en Côte d Or s inscrit dans un programme de modernisation des voies fluviales. Porté par une croissance significative des trafics et soutenu par une réelle volonté des pouvoirs publics de développer le transport fluvial, VNF entre dans une nouvelle ère avec un projet ambitieux. L objectif est de créer les conditions d une dynamique durable pour les voies navigables et les services fluviaux et de répondre ainsi aux besoins des usagers et de l économie des territoires. Réalisé sous maîtrise d ouvrage de VNF, le nouveau barrage d Auxonne sur la petite Saône permettra d assurer une gestion fine et sûre du plan d eau, nécessaire à la navigation et au développement du trafic fluvial. Il améliore et sécurise les conditions d exploitation et de maintenance. En période de crues, il permet une gestion rapide et synchronisée des manœuvres afin d assurer l effacement du barrage et ne pas créer d obstacle à l écoulement des crues. Le procédé OBERMEYER barrage gonflable à volets métalliques manœuvrés par des baudruches en caoutchouc de forte épaisseur gonflées à l air a permis d implanter l ouvrage à l aval immédiat de l ancien barrage, ce qui assure une bonne intégration visuelle et une baisse des coûts d exploitation. Le nouveau barrage est également équipé d une passe à poissons (ouvrage permettant aux poissons migrateurs de remonter les cours d eau afin d accomplir leur cycle de vie) et d une passe à canoës. L opération s élève au total à 7,2 millions d euros : 6.4 millions pour les travaux financés par VNF et l Etat, notamment au travers du Plan de relance de l économie. 0.8 million pour les études pour lesquelles VNF a reçu le soutien de l Etat, du Conseil régional de Bourgogne et du Conseil général de la Côte d Or Pour sa valeur historique et éducative, l ancien barrage d Auxonne, l un des derniers grands barrages escamotables à aiguilles encore en activité sur la Saône, a été conservé en tant que monument historique. Ouvrage exceptionnel, le barrage jouxte le centre ville ancien et classé d Auxonne. Il représente un atout touristique et pédagogique 2
Une attention très forte au respect de l environnement Les travaux se sont effectués dans le respect des écosystèmes rivulaires comme dans celui des enjeux environnementaux, l objectif majeur étant l intégration d un ouvrage neuf dans un site remarquable. Par ailleurs, le site du barrage d Auxonne a fait partie de l un des chantiers expérimentaux pour l éradication des renouées du Japon, plantes herbacées géantes (2,5 à 3,5 m de haut) invasives. VNF a développé une technique (sans pesticide) par traitement mécanique des alluvions infestés (concassage-bâchage). Un an après le bâchage, les résultats obtenus indiquent que le traitement de concassage-bâchage a été efficace Travaux d aménagement du barrage Installation du barrage gonflable à volets métalliques en aval du barrage à aiguilles A propos de Voies navigables de France (VNF) : Créé en 1991, VNF est un établissement public chargé de la gestion, de l exploitation et de la modernisation du plus grand réseau européen de canaux et rivières aménagés : 6 200 km de voies navigables en France, 2 000 ouvrages d art et 40 000 hectares de domaine public. Plus d informations : www.vnf.fr La direction interrégionale du Saône-Rhône-Méditerranée de VNF, est l une des 7 directions territoriales de l établissement public. Elle gère 1200 km de voies navigables, principalement la Saône, le canal du Rhône au Rhin, le Rhône, le canal du Rhône à Sète. CONTACT PRESSE www.vnf.fr Nathalie BALLAND Chargée de communication SNRS/VNF 2 Rue de la Quarantaine 69321 LYON cedex 5 Tél. : 04 72 56 59 06 - Mobile : 06 74 30 75 91 - nathalie.balland@developpement-durable.gouv.fr fax : 04 72 56 58 98 Sophie BOGUET TROPISM Communication - 06 23 12 58 22 - s.boguet@tropism.fr 3
I - Un nouveau barrage moderne et automatisé dans un site remarquable Le barrage d Auxonne est situé sur la Petite Saône, ainsi nommée jusqu à Saint Jean de Losne, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Dijon en Côte d Or. La construction par VNF du nouveau barrage d Auxonne en Côte d Or s inscrit dans un programme de modernisation des voies fluviales. Elle a été rendue nécessaire pour : bénéficier d une gestion automatisée et donc assurer une gestion plus fine et plus sûre de la ligne d eau (régulation optimisée du cours de la Saône) sécuriser l emploi des barragistes assurer un effacement du barrage plus rapide en période de crue Le nouveau barrage est en construction à l aval immédiat du barrage existant (resté en fonction pendant la durée des travaux). La première phase s est déroulée de juillet à octobre 2009. La seconde phase a commencé en juin 2010 pour s achever en juin 2011. Le nouveau barrage a une longueur approximative de 204 m et est constitué de 3 passes de 52,50 m et d une passe de 46,5 m. Il est implanté sur le parement aval du barrage existant, entre les piles et culées actuelles. La solution technique retenue est le barrage gonflable à volets métalliques (BGVM). Description de BGVM Système d articulation L articulation ne comporte aucune pièce mécanique. L articulation est une plaque de caoutchouc, boulonnée à la base du panneau, et pincée avec le coussin dans une forte pièce de seuil en acier qui transmet la descente de charge au radier. Membranes gonflables ou baudruches La conception de la membrane gonflable en caoutchouc ou «baudruche» est semblable à celle utilisée dans la fabrication des pneus automobiles. Elle est composée de 3 couches différentes : Un revêtement intérieur procurant d excellentes propriétés de rétention d air. Une couche intermédiaire, formant des sortes de bandages, donnant la résistance mécanique nécessaire pour contenir la pression interne. La couche externe composée de matériaux composites résistant au vieillissement et à l ozone, protégeant les ballons de l usure et de l altération. Chaque baudruche, étant raccordée à une ligne d alimentation en air, est indépendante les unes des autres. Dès lors, si l une d entre elles est endommagée, cela n influence en aucun cas le maintien des autres. 4
Volet métallique Chaque passe est constituée par un assemblage de panneaux. Les panneaux adjacents sont liés et étanchés à l aide de joints boulonnés tout le long de la plaque. Des brise-lames sont fixés en tête de panneau comme pour tout clapet. Sur chaque pile ou bajoyer il est prévu un enduit lissé afin de réduire le cœfficient de frottement des joints laté raux situés sur les panneaux d extrémité. Les panneaux d acier n ont pas besoin d être très rigides en torsion en raison de l appui uniforme des panneaux sur les membranes gonflables. Les panneaux constituant les portes sont par conséquent beaucoup plus légers et moins coûteux que les solutions de clapets mobiles classiques. Volets (raidisseurs) Plaque de liaison de la charnière du volet boulonné Rond nylon dans la charnière empêchant le glissement Pince d ancrage Boulon d ancrage scellé Charnière Vessie DETAILS DE L ARTICULATION 5
II Des aménagements complémentaires en faveur de la biodiversité et des loisirs Une passe à poissons pour assurer la continuité piscicole L implantation de la passe à poissons d Auxonne est située en rive droite afin de faciliter l entretien de la passe à poissons et de favoriser son attractivité selon la tendance du poisson à remonter le plus en amont possible pour trouver un point de passage. De plus le tracé de la rive droite en aval du barrage forme un décroché assurant la protection de l ouvrage vis-à-vis des écoulements des crues. Le type d ouvrage retenu est un dispositif constitué de bassins successifs à fentes verticales, le principe étant de diviser le dénivelé total du barrage en une série de chutes, compatibles avec la capacité de nage du poissons. Le passage de l eau se fait au moyen d une échancrure portant sur toute la hauteur de la cloison. Fondée sur la Directive Cadre Européenne sur l Eau de 2000 et la Loi sur l Eau et les Milieux aquatiques de 2006, la règlementation impose des passes à poissons sur tous les barrages existants. Les passes à poissons permettent la libre circulation piscicole, non seulement des espèces migratrices comme le saumon, l anguille, mais aussi sédentaires comme le brochet ou le gardon. En créant des passes à poissons, VNF contribue à améliorer le potentiel écologique des rivières. Une passe à canoës : engagement fort auprès des pagayeurs La passe à canoës correspond à une glissière à ralentisseurs. Elle est réalisée au droit de l actuelle passe à poissons non fonctionnelle, à savoir entre la première pile rive gauche du barrage et la culée faisant limite entre le barrage et la passe de prise de la centrale. Elle présente les caractéristiques suivantes : largeur : 1,4m longueur : 13,75m pente : 15,5% Elle est réalisée par une glissière en béton armé reposant sur les fondations de l actuel barrage. La radier de la passe présente une épaisseur de 40 cm. A l image des travaux effectués sur le radier du barrage, des injections on été réalisées. Les voiles périphériques présentent une épaisseur de 15 cm. Ils sont réalisés contre les maçonneries des ouvrages actuels. Le bajoyer en rive gauche sera revêtu par plusieurs bandes de caoutchouc afin que les canoës ne frottent pas directement contre le béton. Enfin, ces voiles seront équipées de rainures de batardage à l amont et l aval, complétées de profilés métalliques scellés dans les bajoyers afin de recevoir les éléments de batardage. Les rainures auront une section de 100mm x 100mm. Afin de ralentir l écoulement dans la passe à canoës, des chevrons de bois ont été fixés au radier. En réalisant cette passe à canoës, VNF démontre son engagement auprès des pagayeurs hors chenal de navigation. Ils pourront naviguer en toute sécurité en canoë ou en kayak, rejoindre les circuits Ecopagayeur accessibles à toute personne sachant nager. Dans le cadre de ces parcours, des actions éco-citoyennes sont proposées «sensibiliser les pratiquants au respect de la nature et des autres usagers des rivières, cours d eau»... Bien que la passe limite l accès aux canoës, les autres embarcations comme les avirons pourront poursuivre leur chemin en empruntant le canal de dérivation. 6
La lutte contre la Renouée du Japon : succès du traitement expérimental Il s agit d une plante herbacée géante (2,5 à 3,5 m de haut), qui a été introduite à la fin du 19 ème siècle en Europe et qui est devenue envahissante. Elle se multiplie très rapidement et très facilement grâce à des fragments de racines et de tiges. Un simple morceau de la plante peut redonner naissance à un nouvel individu. Les cours d eau sont les milieux naturels les plus affectés par la présence de cette plante. Pour cette raison, des techniques d éradication ne faisant pas appel aux herbicides, pour éviter les impacts polluants sur les rivières, sont à l étude depuis quelques années. Le site du barrage d Auxonne fait partie de l un des chantiers expérimentaux, qui développe une technique par traitement mécanique des alluvions infestés (concassage-bâchage). Le traitement consiste à concasser et broyer un volume de matériaux contaminés dans une machine équipée de mâchoires. Ce traitement permet de fragmenter l ensemble des racines et tiges des renouées, permettant d atteindre un taux de blessures suffisamment important des rhizomes. Ce volume de matériaux traités est entreposé sur une bâche, puis recouvert par une seconde bâche. La phase de dégradation des rhizomes par pourrissement commence. Un an après le bâchage, les résultats obtenus indiquent que le traitement de concassage-bâchage a été efficace pour éradiquer les renouées du Japon. 7
III La conservation de l ancien barrage d Auxonne : témoin de l histoire de l aménagement de la Saône Le barrage à aiguilles a été construit en 1840 et a fonctionné durant 170 ans, jusqu en avril 2011, date à laquelle le barrage gonflable à volets mécaniques a pris le relais. Il s étend sur plus de 200 mètres de long et est partagé en quatre passes de 50 mètres chacune, avec au total 1040 aiguilles à manœuvrer en fonction de la fluctuation des niveaux d eau. Outre les inconvénients des manœuvres pénibles des aiguilles, la vétusté de cet ouvrage a amené VNF à rénover et à remplacer celui-ci par un barrage à clapets automatisé. Toutefois, ce barrage à aiguilles apparaît clairement comme un témoignage très intéressant du patrimoine industriel du XIXe siècle et constitue intrinsèquement un lieu pittoresque à forte valeur patrimoniale et d intérêt touristique. Pour ces raisons, il a donc été conservé en parallèle du nouveau barrage. Histoire et fonctionnement d un barrage à aiguilles En 1834, l ingénieur Antoine Poirée met au point un barrage escamotable : le barrage à aiguilles. Son système consiste en un rideau de madriers ou aiguilles mis verticalement côte à côte barrant le lit du fleuve. Ces aiguilles d une section et d une longueur variables, selon les barrages, viennent s appuyer contre un butoir (ou heurtoir) du radier (sur le fond) et sur une passerelle métallique constituée de fermettes. Ces fermettes peuvent pivoter pour s effacer sur le fond en cas de crue et laisser le libre passage aux eaux. Les fermettes sont reliées entre elles pour constituer la passerelle de manœuvre. L intervention des agents de la voie d eau se déroule de la manière suivante : dès que le niveau de la Saône monte, le barragiste couche en partie le barrage en retirant des aiguilles. Selon l importance de la variation du niveau d eau, il fait appel à une équipe de quatre personnes avec des tâches bien définies lors de l intervention. «Coucher le barrage» représente des heures d efforts à tout moment du jour et de la nuit et par n importe quel temps. Il faut enlever une à une les aiguilles, les passerelles en bois et pour terminer, coucher les fermettes en les laissant basculer sur le radier du barrage. dès que le niveau redescend à sa hauteur normale, le barragiste doit alors relever le barrage en procédant aux opérations inverses toujours assisté de son équipe car ces manœuvres doivent être accomplies dans des délais relativement rapides. 8
Les aménagements de la Saône en voie navigable Jusqu au XIXe siècle, la navigation sur la Petite Saône était difficile, voire impossible la moitié de l année, le lit naturel de la rivière étant partagé entre les bancs de sable et les zones rapides, avec un mouillage très faible dans certains endroits. En 1835, des travaux ont débuté pour rendre la rivière navigable par la construction d épis, de barrages à aiguilles puis des tunnels dont un à Saint Albin et un à Savoyeux (Nord de la Haute-Saône) et des écluses. Un des grands programmes de travaux initiés par Napoléon III, un ouvrage monumental d un canal de dérivation et du tunnel, voûté en berceau, de 643 mètres de long nécessita 54 ans de travaux et coûta la vie à de nombreux ouvriers. Aujourd hui, la Saône est navigable de Corre à Lyon sur plus de 400 Km de son cours, dont 200 Km aménagés au gabarit européen, dans le cadre de la liaison Mer du Nord Méditerranée (dont la Saône constitue le second maillon, après le Rhône). La Petite Saône située à l amont de Saint Symphorien sur Saône, est au gabarit Freycinet (350 tonnes) avec ses barrages, ses écluses et canaux de dérivation. La Petite Saône traverse les départements de Haute-Saône et de Côte d Or, entre Corre et Saint Jean de Losne sur une longueur de 192 Km. Cette voie d eau parfois canalisée mais plus souvent à l état naturel accueille un trafic moyen de 4.500 bateaux de plaisance par an, ce qui en fait la deuxième voie d eau la plus fréquentée en France pour le tourisme. Peu développé, le trafic de marchandises s est élevé en 20 100 à 72 000 tonnes entre St Symphorien et Heuilley (en augmentation de 44% par rapport à 2009). Caractéristiques de la Petite Saône : Largeur du chenal : 12m à 15m Nombre d écluses automatiques commandées par perche : 21 Dimension des écluses : 5,10m de large X 40m de longueur Mouillage garanti ou enfoncement : 1,80m La vitesse autorisée peut varier selon les secteurs de 30 Km/h à 15 Km/h en rivière et de 15 Km/h à 6 km/h en dérivation. La navigation est ouverte toute l année, sauf en période de crue et en période de travaux dite de chômage. D écluses en écluses, Auxonne, escale des plaisanciers, possède un magnifique plan d eau qui permet toutes les activités nautiques : voile, canoë, aviron, ski nautique... et depuis cette année, au pied des remparts de Vauban, un port de plaisance baptisé «Port Royal» pourra accueillir 150 bateaux à quelques pas du centre ville. 9
IV - Voies navigables de France, un établissement public au cœur des enjeux du développement durable VNF, établissement public, gère et exploite le plus grand réseau européen de canaux et rivières aménagés 6 700 km de voies navigables dont 500 km sont en cours d expérimentation de transfert à la région Bourgogne, 2 000 ouvrages d art et 40.000 hectares de domaine public bord à voie d eau. Dans la gestion quotidienne du réseau fluvial, qui est simultanément infrastructure de transport et écosystème, VNF se veut exemplaire : depuis plus de 10 ans, l établissement intègre les exigences du développement durable et la protection de la biodiversité dans l ensemble de ses activités, de la conception à la maintenance de ses ouvrages, en passant par leur construction et leur exploitation. Ses principales activités ont été certifiées ISO 14001. Par ailleurs, l établissement mène des actions de promotion et de développement de la voie d eau, mode de transport massifié, fiable, sûr, peu consommateur d énergie et faible émetteur de gaz à effet de serre. La dynamique fluviale En 2010, le transport fluvial a atteint un niveau de croissance jamais atteint depuis 30 ans : près de 8,6% d augmentation du trafic pour la seule année 2010. En 2010, ce sont donc 8 milliards de tonnes-kilomètres (t-km) et 60,4 millions de tonnes de marchandises qui auront empruntés la voie d eau. Sur les 15 dernières années, le transport fluvial aura donc augmenté de +de 40% son activité. Sur le bassin du Rhône, le trafic fluvial de marchandises s élève en 2010 à 1,5 milliard de t-km (+13.3% par rapport à 2009) soit 6.1 millions de tonnes essentiellement des produits agricoles, des matériaux de constructions, des conteneurs et des produits pétroliers et chimiques. Des investissements en hausse pour la modernisation des ouvrages Ces chiffres encourageants sont également le résultat d une politique d investissement menée par VNF pour moderniser et fiabiliser le réseau fluvial. En 2010, VNF a investi 185 millions d euros. Son programme d investissement 2010-2013 représente 848 millions d euros. Ce sont au total près de 250 écluses, 65 barrages, 850 km de digues, 15 tunnels qui seront remis en état et 200 ouvrages modernisés. Sur le bassin du Rhône, ce sont 22.5 millions d euros qui ont été investis dans la modernisation du réseau en 2010 (25 millions d euros prévus en 2011). VNF est également maître d ouvrage de grands projets tels le canal à grand gabarit Seine-Nord Europe, dont l ouverture est prévue pour 2016, la liaison Saône-Moselle/Saône-Rhin dont le débat public est programmé en 2012, le canal du Rhône à Sète ou encore la mise à grand gabarit de la section Bray-Nogent entre la région parisienne et l Aube. 10
Le respect de l eau et de la biodiversité au cœur des missions Après avoir mis en place 5 certifications ISO 14001 pour ses activités les plus sensibles en matière d environnement, VNF accroît ses exigences de qualité dans les domaines environnemental, social, sociétal et de sécurité, avec la mise en œuvre du label Développement Durable, et la création d indicateurs de performance environnementale nationaux. VNF entend optimiser la gestion de l eau nécessaire à la réalisation des multiples activités et usages supportés par le réseau fluvial : navigation, alimentation en eau potable de grandes agglomérations traversées, prélèvements et rejets industriels, irrigation, loisirs nautiques, tout en respectant la faune et la flore. Ainsi, l alimentation du réseau de canaux est réalisée en recherchant la limitation des prélèvements dans le milieu naturel au strict nécessaire et dans de bonnes conditions pour les milieux. Différentes mesures ont également été mises en œuvre pour améliorer la maîtrise des consommations des canaux «à la source» : établissement de «règlements d eau» définissant les plages de régulation des ouvrages et les conditions de crues ou d étiages, confortement des digues et amélioration de l étanchéité des berges. Conformément à la directive cadre sur l eau, VNF vise à limiter ses impacts sur l environnement, notamment par l amélioration de la programmation des opérations de dragages, le choix de techniques et méthodes respectueuses de l environnement lors des travaux et la gestion des sédiments. La protection de la faune et de la flore des berges est assurée par des techniques végétales innovantes. Ecologiquement, ces techniques permettent le maintien des corridors biologiques, et augmentent les capacités d abri de la faune. Elles sont un moyen efficace de lutte contre la pollution et contribuent donc à la mise en œuvre de la trame verte. De même, la construction de passes à poissons contribue à favoriser la biodiversité et le retour des poissons migrateurs dans nos rivières. Enfin, VNF envisage l équipement des barrages existants en microcentrales hydroélectriques, et contribuera ainsi à l effort de production d énergie renouvelable dans la consommation intérieure. 11