Graviland-Expert Système d étanchéité et de végétalisation extensive pour terrasses et toitures

Annexe D Graviland-Expert Système d étanchéité et de végétalisation extensive pour terrasses et toitures Cahier des Charges de Pose Étanchéités des toitures inaccessibles végétalisées DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 Enquête de Technique Nouvelle Dossier n MX0400/4 Validité : septembre 2017

Sommaire 1. Préambule Information du maître d ouvrage....3 2. Principe et généralités...3 Principe... 3 Généralités... 3 3. Domaine d emploi et destination...4 4. Charges à prendre en compte...4 5. Documents de référence....5 6. Formulaire de demande d assistance...5 7. Constitution de l élément porteur et du complexe isolation-étanchéité...7 7.1 Élément porteur... 7 7.2 Complexe isolation-étanchéité... 7 7.3 Règles de substitution... 7 8. Constitution du complexe de végétalisation...7 8.1 Protection isolante... 8 8.2 Couche drainante et filtrante... 8 8.3 Couche de culture... 8 8.4 Couche végétale....................................... 9 8.5 Arrosage... 9 9. Ouvrages particuliers...9 9.1 Implantation des ouvrages émergents... 9 9.2 Traitement en pied de relevé... 9 9.3 Dispositif de séparation... 10 9.4 Relevés... 12 9.4.1 Reliefs... 12 9.4.2 Hauteur des relevés... 12 9.5 Ouvrages annexes isolés... 13 9.5.1 Évacuation pluviales... 13 9.5.2 Autres ouvrages isolés (ventilation, crosses pour câbles, etc.)... 13 9.6 Joints de dilatation... 14 9.7 Chemins de circulation... 14 10. Autres cas de toitures....15 10.1 Partiellement végétalisées... 15 10.2 Avec retenue temporaire des eaux pluviales... 15 11. Organisation de chantier...16 12. Prévention....16 13. Entretien...16 2

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 1. Préambule Information du maître d ouvrage Le présent document définit un système complet d étanchéité et de végétalisation de toiture d aspect varié et décoratif (système semi-intensif). Il doit être mis en œuvre par une entreprise d étanchéité qualifiée s associant en cotraitance ou en soustraitance à une entreprise du paysage qualifiée. Il appartient à l entrepreneur d étanchéité et sous sa responsabilité, au titre de son obligation de conseil, de faire parvenir en temps utile au maître d ouvrage le présent CCP. À charge au maître d ouvrage de prendre connaissance du présent CCP notamment : du chapitre 2 «Principe et généralités» ; du chapitre 13 «Entretien» ; et de les retransmettre aux entreprises qui auront à charge l entretien de la toiture. 2. Principe et généralités Principe Graviland-Expert est un procédé complet et indissociable d étanchéité et de végétalisation pour toiture avec élément porteur en maçonnerie, acier ou bois. Il se compose de : a) Un complexe isolation-étanchéité constitué de : un pare vapeur et une couche de panneaux isolants thermiques (éventuels) ; un revêtement d étanchéité bicouche en bitume élastomère SBS (spécifiquement traité résistant à la pénétration des racines) Preflex + Graviflex. b) Un complexe de végétalisation de performance thermique (Certifié Acermi) exploitable en conformité avec la réglementation thermique, constitué de : une couche de panneaux de polystyrène (4 cm d épaisseur minimum) ; une couche drainante et filtrante Draina G10 ; une couche de substrat Graviflor-Expert (de 6 cm à 30 cm d épaisseur)* ; une végétation variée et décorative installée par plantation ou semis*. Figure 1 : principe Généralités Les travaux de végétalisation (au dessus de la couche drainante) sont à réaliser exclusivement par une entreprise du paysage bénéficiant de la qualification professionnelle Qualipaysage P120 et VT800 ayant préalablement été formée à la mise en œuvre du procédé Graviland-Expert (conditions de formation à se procurer au près de Siplast). Ces travaux sont à réaliser en cotraitance ou soustraitance avec une entreprise d étanchéité qualifiée. Un système d arrosage est indispensable notamment pour soutenir l installation et le développement des végétaux (période de confortement). Pour chaque projet, le choix définitif du système de végétalisation à retenir - drain, substrat, aspect (uni, varié ou mixte), mode d installation (bac, tapis, plantation, semis) doit prendre en compte différents paramètres d ordre : architectural (aspect et couverture végétale : à réception, à 1 ou 2 ans, etc.) ; économique (coût réalisation, charge d entretien) ; technique (climat, exposition, environnement et configuration toiture*). Dans tous les cas, chaque projet doit faire l objet d une demande d assistance technique. Un formulaire (cf. chapitre 6) est à compléter et à retourner à Graviland-Service par fax au 01 40 96 35 45 ou par e.mail : graviland.service@icopal.com * Mise en œuvre exclusivement par une entreprise du paysage bénéficiant de la qualification professionnelle Qualipaysage P120 et VT800. 3

3. Domaine d emploi et destination Le domaine d emploi de Graviland-Expert est limité aux toitures inaccessibles : en France européenne ; en travaux neufs ou de réfection ; avec éléments porteurs en maçonnerie de pente 5 %, pente nulle admise ; avec éléments porteurs en dalles de béton cellulaire autoclavé armé de pente comprise entre 1 et 5 % (limite de pente incluse) ; avec une limite de 4091 Pa de dépression due au vent extrême (selon les règles NV65 et leur modificatif n 2 de décembre 1999). Une étude technique particulière est à prévoir dans le cas de toiture sous climat de montagne (altitude > 900 m). Les zones végétalisées ne peuvent recevoir qu une circulation réservée à l entretien, à l exclusion d engins autres que des engins légers de poids < 30 kg, pour l entretien de la végétation (tondeuses, débroussailleuses, etc.). Des chemins de circulation et des zones non végétalisées de destinations différentes (technique, accessible aux piétons ou aux véhicules) peuvent être aménagés selon les prescriptions des chapitres 9.7 et 10.1 en conformité avec les Règles CSFE. 4. Charges à prendre en compte Conformément aux Règles CSFE, les charges de calcul à prendre en compte sont les suivantes : Les charges permanentes constituées par la somme des charges du pare-vapeur, de l isolant thermique, du revêtement d étanchéité, de la couche drainante, de la couche filtrante, du substrat à capacité maximale en eau (CME), des végétaux et d une charge forfaitaire de 15 dan/m². Les charges d exploitation sont les charges dites d exploitation, y compris les charges climatiques. Elles consistent en la plus élevée de la charge d entretien (prise à 100 dan/m² conformément aux normes DTU de la série 43) ou de la charge climatique. La charge de calcul non pondérée est la somme de la charge permanente et de la charge d exploitation. Le tableau 2 présente pour le procédé Graviland-Expert le principe du calcul de la charge permanente à CME (nota : le substrat Graviland-Expert à CME est de densité = 1,61 et après tassement). Tableau 2 : principe du calcul de la charge permanente Constituants Désignation commerciale Charge permanente en dan/m² Pare-vapeur Selon classe d hygrométrie Selon Isolant thermique éventuel Selon Revêtement d étanchéité Preflex + Graviflex 9 Isolation inversée Isolant PSE sous DTA ou AT Selon Couche drainante-filtrante Draina G10 2 Substrat Graviflor-Expert (densité = 1,61) = 1,61 x épais* Charge forfaitaire Voir texte ci-avant (Règles CSFE) 15 Végétation (cf. Règles CSFE) Total charge permanente à prendre en compte = * Épaisseur de substrat exprimée en mm. ** Jusqu à 1,50 m de haut. Tableau 3 : exemple de calcul Plantes arbustives à faible développement** vivaces et graminées (gazon et prairie) 20 15 Constituants Désignation commerciale Charge permanente en dan/m² Pare-vapeur Irex Profil 6 Isolant thermique Epaisseur PU 150 mm* 6 Revêtement d étanchéité Preflex + Graviflex 9 Isolation inversée Isolant PSE en 4 cm* 2 Couche drainante-filtrante Draina G10 2 Substrat (épais en mm) Graviflor-Expert en 15 cm 242 Charge forfaitaire Voir texte ci-avant (Règles CSFE) 15 Végétation Plantes arbustives à faible développement 20 Total charge permanente à prendre en compte = 302 * À faire confirmer par le fabricant d isolant thermique. 4

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 5. Documents de référence Le présent CCP est le document de référence technique du procédé. Il renvoie aussi à d autres documents techniques de référence en cours de validité (liste non exhaustive) pour la réalisation des différents éléments (élément porteur et isolant thermique notamment) qui peuvent être, pour un produit ou un procédé particulier : les Avis Techniques (AT) (GS n 5) ; les Documents Techniques d Application (DTA) (GS n 5) ; les Appréciations Techniques à l Expérimentation (ATEX) (CSTB) ; les Cahiers des Charges de Pose (CCP) (Contrôleur Technique membre du Coprec). Ou encore des référentiels techniques d application générale comme : les «Règles Professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées» de la CSFE ; les normes NF P DTU 43.1 et DTU 43.5 (cas de la réfection) ; Par simplification de rédaction, le terme DTA sera repris dans tout le document même lorsque le procédé est validé sous AT. 6. Formulaire de demande d assistance Chaque projet doit faire l objet d une demande d assistance technique. Le formulaire ci-contre est à compléter et à retourner à Graviland-Service par fax au 01 40 96 35 45 ou par e.mail : graviland.service@icopal.com. 5

Demande d assistance pour la prescription du système de végétalisation de toiture Graviland-Expert pour le projet : Assistance Toiture & Terrasse Végétalisée n central d appel : 01 40 96 35 35 n de télécopie : 01 40 96 35 45 e.mail : graviland.service@icopal.com...... Surface végétalisée (m²) : Pente de la toiture : Hauteur de la toiture : Exposition : (plein soleil, mi-ombre, ombre) : Élément porteur : (béton, bac acier, bois, etc.) Situation du bâtiment de la toiture et exposition (Nord / Sud / Est / Ouest) Charge maxi : (poids admissible si connu) isolé dominé par une (des) façade(s)* dominé à distance* * À préciser : hauteur et exposition de(s) façade(s) dominante(s) : nature (ex : vitrage, briques, etc.) de(s) façade(s) dominante(s) : les eaux pluviales des toitures dominantes se déversent-elles sur la toiture en projet : Autres informations sur le bâtiment : localisation du bâtiment (commune, département) : nature du bâtiment (copropriété, collège, usine, etc.) : la toiture est-elle visible par les usagers du bâtiment : Stade d avancement du projet : APS / APD DCE Appel d Offre Entreprise adjudicatrice désignée Liste des intervenants connus à la date d envoi de la demande : Joindre une photocopie de cartouche de plan ou compte rendu de chantier. Date prévisionnelle de réalisation : Vos coordonnées complètes : Sté : Nom, prénom : Adresse complète : Tél. / Fax : Tél. mobile : E.mail : Nota : ces informations correspondent au minimum requis pour le début de l étude. 6

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 7. Constitution de l élément porteur et du complexe isolation-étanchéité 7.1 Élément porteur Les éléments porteurs sont : en maçonnerie de pente inférieure à 5 %, conformes aux normes NF P 10-203 (référence DTU 20.12) et NF P 84-204 (référence DTU 43.1) ; en béton cellulaire de pente 1 à 5 %, bénéficiant d un Avis Technique validant son emploi en élément porteur et support de revêtement d étanchéité de toiture. Les locaux à forte et très forte hygrométrie sont exclus ; autres éléments porteurs bénéficiant d un document technique de référence mentionné au chapitre 5 et en cours de validité de pente inférieure à 5 %. Dans le cas de la réfection, les conditions de la norme NF P 84-208 (référence DTU 43.5) concernant les anciens éléments porteurs conservés sont applicables. On se reportera au DTA de référence du revêtement d étanchéité pour les prescriptions de préparation des surfaces (nettoyage, traitement des joints éventuels, etc.). 7.2 Complexe isolation-étanchéité En système de base, en partie courante et en relevé la 1 ère couche d étanchéité est réalisée avec Preflex et la seconde avec Graviflex soudée en plein. La composition et la mise en œuvre de tous les constituants du complexe, à savoir : le parevapeur, la couche de panneaux isolants thermiques éventuelle et le revêtement d étanchéité sont conformes aux prescriptions du DTA Gravi ou Paradiene S ou Adepar en cours de validité, applicables aux cas : des toitures avec revêtement sous protection lourde ; des toitures avec revêtement apparent ; avec en prescriptions complémentaires : la feuille de surface est Graviflex (traitée anti-racine) soudée en plein ; les panneaux isolants thermiques sont de classe C au minimum (classe de compressibilité selon guide UEAtc) et bénéficient d un document technique de référence mentionné au chapitre 5 en cours de validité. Les relevés sont réalisés en 2 couches avec Preflex + Graviflex soudées en plein. Le tableau 4 récapitule les documents de référence admis en fonction du mode de mise en œuvre (indépendance, semiindépendance, adhérence). Isolation inversée L association des deux modes d isolation (support d étanchéité et inversée) est admise. Tableau 4 : Document de référence admis en fonction du mode de mise en œuvre Support direct du revêtement Pente Maximale (1) Maçonnerie 5 % Isolants admis sous indépendance 5 % Isolants admis sous semi-indépendance 5 % Isolants surfacés pour soudure 5 % Document technique de référence à appliquer (2) DTA Gravi ou DTA Paradiene S DTA Gravi ou DTA Paradiene S DTA Gravi ou DTA Paradiene S DTA Gravi ou DTA Paradiene S Mise en œuvre du revêtement Indépendance ou adhérence en plein (3) Indépendance Semi-indépendance Adhérence par soudure en plein sur isolant (1) La pente minimale est celle de l élément porteur à considérer. (2) Rappel du chapitre 5 «Par simplification de rédaction, le terme DTA sera repris dans tout le document même lorsque le procédé est validé sous AT». (3) L adhérence sur maçonnerie accentue le risque de gonfle du revêtement si le complexe de végétalisation n est pas mis en œuvre à l avancement. Dans le cas d une mise œuvre différée de ce dernier, la pose du revêtement en semi-indépendance sera privilégiée. Dans l emprise de la zone stérile si celle-ci excède 0,50 m de large et si le revêtement reste apparent, le revêtement d étanchéité doit être mis en œuvre en semiindépendance. 7.3 Règles de substitution Tous les systèmes et règles de substitution des DTA admis (cf. tableau 6) sont applicables avec les compléments de règles ci-dessous : la couche de surface Graviflex est substituable, en partie courante ou en relevé, par Parastar Vert ou par Parafor Solo Jardin exclusivement ; en relevé, Preflex est substituable par Paradiene 35 SR4 ou Parafor Solo S exclusivement. 8. Constitution du complexe de végétalisation Au dessus du revêtement d étanchéité sont placés de bas en haut les composants suivants : une couche de panneaux isolants thermiques de 4 cm (isolation inversée) ; une couche drainante et filtrante Draina G10 ; une couche de substrat Graviflor-Expert (épais-seur entre 6 et 30 cm) ; une végétation installée par plantation, semis ou éléments pré-cultivés. 7

Important : l aspect et les valeurs environnementales recherchés conditionnent aussi le choix des espèces et des variétés et donc aussi l épaisseur de la couche de substrat. L étude préalable pour le projet est donc indispensable pour définir avec précision le complexe de végétalisation adapté (cf. chapitre 6 formulaire de demande d assistance technique) 8.1 Protection isolante En système de base est prévu une couche de protection du revêtement d étanchéité par panneaux isolants thermiques certifiés Acermi et bénéficiant d un DTA en isolation inversée de toiture. Il convient de consulter ces documents de référence pour le calcul de l isolation en conformité avec la réglementation thermique, Les panneaux sont posés au dessus du revêtement d étanchéité et constituent le support de la couche drainante et filtrante Draina G10. Les prescriptions du document technique de référence des panneaux isolants sont à appliquer (écran éventuels d interposition placés dessous ou dessus). En variante, des écrans spécifiques (ex : Sup Air WP X de Siplast) permettant de limiter le passage de l eau dans la couche isolante et donc de corriger favorablement le coefficient de transmission globale de la toiture peuvent également être interposés. Pour les isolants d épaisseur supérieure à 4 cm, il convient de vérifier que la charge du complexe de végétalisation à CME équilibre la poussée de l isolant sous pression de l eau. Pour y parvenir, un lestage complémentaire en augmentant l épaisseur de la couche de substrat ou en interposant des dalles préfabriquées de béton ou une couche de gravillon (servant de couche drainante également) pourra être prévu en interposition entre l isolant et le complexe de végétalisation. Remarque : les toitures à pente nulle présentent très souvent des zones de stagnation d eau importante favorisant le pourrissement des racines des végétaux. Cette couche de protection isolante en PSE contribue à limiter le risque de pourrissement des végétaux. 8.2 Couche drainante et filtrante En Système de base : elle est constituée de la nappe Draina G10, nappe à excroissance en polypropylène recouverte en surface d un non tissé en polypropylène et bénéficiant d un Avis Technique en couche de désolidarisation de l étanchéité. Draina G10 présente les caractéristiques suivantes (cf. AT Draina G10) : hauteur des excroissances : 10 mm ; épaisseur de la feuille PP : 7/10 mm ; masse surfacique : 900 g/m² ; résistance à la compression : 700 kn/m² (SPF 2200) ; le filtre de surface présente une masse surfacique de 110 g/m² (EN965) et une ouverture de filtration 090 w : 140µ (EN ISO 12956) et une perméabilité à l eau : 70 mm/ (EN ISO 11058). En variante : Draina G10 peut être remplacé par Gravidrain et Gravifiltre, couches drainante et filtrante conformément au DTA Gravi. Dans ce cas, la couche de protection en panneaux PSE en isolation inversée devient facultative. Rappel de la Figure 1 Sous accord de Graviland-Service (Siplast), sont également admises en variante de Draina G10, les couches drainantes suivantes : granulats minéraux ou autres, conformes à la norme NF P 84-204 (ref. DTU 43.1) ou à l Avis Technique Gravi ou aux Règles CSFE pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées. Dans le cas de la réfection, l ancienne couche de protection meuble en gravillons peut, après criblage, être réutilisée comme couche drainante du complexe de végétalisation ; les couches drainantes à rétention d eau (exemple : granulats poreux de pouzzolane, argile expansé, schiste expansé,) plaques ou rouleaux synthétiques moulées pouvant former réserve d eau, etc.). Ces couches drainantes en variante sont recouvertes de la couche filtrante Gravifiltre. 8.3 Couche de culture Elle est constituée d une couche de substrat Graviflor-Expert d épaisseur comprise entre 6 et 30 cm. L épaisseur est définie à l étude du projet en fonction des végétaux sélectionnés. La couche de substrat Graviflor-Expert doit être soigneusement nivelée à la règle. Remarque importante : l excédant de substrat doit être descendu de la toiture pour éviter une accumulation de charge non prévue dans le calcul de la structure. Le substrat Graviflor-Expert est disponible : sur palette de 27 sacs de 50 l de 27 kg environ ; en big bag de 1m³ ; en vrac déposé au sol. 8

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 Graviflor-Expert est un substrat : conforme à la norme NFU 44-551 ; composé à 70 % minimum de roche volcanique de granulométrie comprise en 4 et 17 mm mélangée à des tourbes et de la matière organique compostée ; de densité à capacité maximale en eau (CME) = 1,61. Dans le cas de projet particulier sur lesquels la végétation pour son développement et sa pérennité nécessite des substrats de caractéristiques physico-chimiques spécifiques, la composition du substrat Graviflor-Expert est adaptée. Chaque variante de composition est identifiée et le poids à CME et à sec sont caractérisés par un essai conforme aux Règles CSFE réalisé par un laboratoire indépendant. Le Rapport d essai est fournit aux entreprises sur demande pour détermination de la charge permanente du complexe à CME. 8.4 Couche végétale Les végétaux sont sélectionnés pour le projet après consultation de Graviland-Service (cf. chapitre 6). Les végétaux sont installés en toiture exclusivement par des entreprises qualifiées Qualipaysage P120 et VT800. L installation se fait soit par : semis (manuel ou en hydroseeding) de graines (graminées, vivaces) ou de fragments de sedum ; plantation de mini-mottes ou godets (densité de 25 u/m²) ; installation d éléments pré-cultivés. Dans tous les cas, les espèces végétales non adaptées listées dans la norme NF P 84-204 (réf. DTU 43.1) ne sont pas sélectionnées. 8.5 Arrosage Pour l entretien notamment en période de confor-tement, le procédé Graviland-Expert nécessite l installation d un ou plusieurs points d eau pour un arrosage manuel ou le cas échéant pour l installation d un réseau d arrosage automatique réalisé en conformité avec les règles de l art (à définir dans la phase étude du projet). Conformément aux Règles CSFE, le maître d œuvre doit prévoir des points d eau de débit dimensionné à la surface végétalisée (pression supérieure à 2,5 bars), disponibles au niveau de la terrasse au moment des travaux et maintenus en état de fonctionnement pendant la durée de vie de l ouvrage (sauf période hivernale où l installation devra être purgée). Tout point de la terrasse devra être situé à moins de 30 m d un point d eau. 9. Ouvrages particuliers 9.1 Implantation des ouvrages émergents Les dispositions à respecter concernant les implantations des émergences sont celles des DTU 20.12 et de la série 43 ou du cahier du CSTB n 2192, selon l élément porteur concerné. Figure 4 : zone stérile 9.2 Traitement en pied de relevé Les conditions d implantation des zones stériles sont prévues dans les Règles professionnelles de la CSFE. Dans tous les cas, elle est obligatoire au droit des évacuations d eaux pluviales. Lorsqu elle est prévue sa largeur est 40 cm en périphérie de la zone végétalisée, autour de toutes les émergences et au droit des entrées d eaux pluviales. Elle est prévue dans le but de : faciliter le contrôle des relevés d étanchéité et des évacuations pluviales ; permettre une hauteur des relevés conforme aux normes DTU les concernant, quelle que soit l épaisseur du complexe de végétalisation en partie courante, mais la zone stérile n est pas à considérer comme une zone accessible ou un chemin de circulation pour assurer l entretien d éventuels équipements (cf. 9.7). Sous l emprise de la zone stérile le revêtement d étanchéité est le même revêtement que celui sous la zone végétalisée. Lorsque la zone stérile est de largeur supérieure à 40 cm, se conformer aux indications du 10 «Cas des terrasses et toitures partiellement végétalisées» pour la composition et la mise en œuvre du revêtement d étanchéité. 9

La protection de surface de la zone stérile peut être réalisée par l autoprotection du revêtement d étanchéité. Elle peut également être de type lourd et démontable et réalisée dans les conditions retenues par les NF-DTU ou les Avis Techniques pour les terrasses inaccessibles ou accessibles. Le tableau 5 indique des exemples de principes de réalisation. La zone stérile et la zone végétalisée sont délimitées par un dispositif de séparation selon les prescriptions du chapitre 9.3 ci-après. Conformément à la norme NF P 84-204 (réf. DTU 43.1), pour les toitures de surface < 100 m² la zone stérile peut être réalisée à l identique de celle admise pour toiture-terrasse jardin traditionnelle avec drain et filtre remontés à la verticale contre le relevé d étanchéité (cf. Figure 10). Tableau 5 : protection de la zone stérile Autoprotection du revêtement d étanchéité apparent Couche de gravillons de 4 cm d épaisseur minimum avec granulométrie des éléments meubles 15 mm (stabilisés par plaque Nidaroof 40-1F ou 60-1F)** Dalles préfabriquées en béton ou Dalles Boise en bois posées sur plots. Concernant les limites d emploi des dalles en bois, on se référera à l Avis Technique Teranap en cours de validité* Dalles préfabriquées en béton sur couche de désolidarisation (cf. DTU 43.1)** * Emploi de dalles en bois limité à la zone de vent 2 site normal, hauteur 20 m (selon NV 65) et non admis sur isolant polyuréthanne parementé papier ou sur isolation inversée. ** Le niveau de la couche stérile peut être ajusté avec Gravidrain ou plaque alvéolaire Nidaroof de Siplast ou encore des panneaux d isolation thermique inversée en PSE (en vérifiant que la charge de la protection lourde placée au dessus équilibre la poussée des panneaux sous pression de l eau). 9.3 Dispositif de séparation Le dispositif de séparation est conforme aux Règles CSFE. Les matériaux constituant le dispositif de séparation peuvent être par exemple : pour des hauteurs de complexe de végétalisation 10 cm, bandes ajourées maintenues en place sur l étanchéité à l aide de pattes en membrane collée (cf. Figure 5). Dans le cas de bandes en acier galvanisé, elles doivent être protégées par galvanisation à chaud au trempé par 60 μm d alliage par mètre carré et par face ; des bordures (cf. Figure 6) en béton, en brique, sur couche drainante filante. Règles générales : pour éviter le passage des fines du substrat au travers du dispositif de séparation, on disposera un filtre de séparation Gravifiltre ou encore dans le cas d élément plein (exemple bordure en béton) des bandes de pontage autoadhésive de 10 cm de large (Adealu). 10

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 Figure 5 : par bande métallique Figure 6 : par bordure préfabriquée en béton ou en brique Figure 7 : dispositif de séparation avec sous face drainante des bordures préfabriqués 11

9.4 Relevés 9.4.1 Reliefs La conception et la constitution des reliefs sont conformes aux normes série NF P 84-200, (DTU de la série 43) ou au DTA du revêtement d étanchéité avec les feuilles Preflex et Graviflex soudées en plein conformément au chapitre 7. 9.4.2 Hauteur des relevés Conformément aux normes série NF P 84-200, (DTU de la série 43), la hauteur des relevés au-dessus de la surface de la protection (avec ou sans présence de zone stérile) est de : 15 cm minimum (Figure 8) ; 5 cm si le revêtement d étanchéité revêt l acrotère jusqu à l arête extérieure dans le cas d élément porteur en maçonnerie (Figures 9 et 10). Figure 8 : relevé contre costière de lanterneau Figure 9 : cas particulier de l acrotère revêtu jusqu à l arête extérieure Figure 10 : cas particulier d une toiture de surface < 100 m² avec acrotère revêtu jusqu à l arête extérieure 12

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 9.5 Ouvrages annexes isolés 9.5.1 Évacuation pluviales Les évacuations pluviales sont réalisées confor-mément aux normes série NF P 84-200 (DTU de la série 43) selon l élément porteur concerné. Elles sont (voir Figure 11) : soit bordées par une zone stérile sur 400 mm ; soit protégées par un dispositif conforme aux Avis Techniques. Elles sont équipées d un «garde gravier» qui doit rester apparent et dont la section des perforations est conforme aux spécifications des NF-DTU de la série 43. L écoulement des eaux est facilité par exemple en disposant des cailloux autour de ce «garde gravier». Leur contrôle pour l entretien reste identique à celui des terrasses inaccessibles traditionnelles. Figure 11 : exemple d évacuation d eaux pluviales 9.5.2 Autres ouvrages isolés (ventilation, crosses pour câbles, etc.) Ils sont réalisés conformément aux normes série NF P 84-200 (DTU de la série 43). 13

9.6 Joints de dilatation Ils sont réalisés conformément aux Avis Techniques correspondants et peuvent être : soit apparents, avec zone stérile de part et d autre (Figure 12) ; soit recouverts de végétalisation extensive (Figure 13) en gardant une épaisseur identique de couche de culture ou en la réduisant mais dans ce cas il convient de faire un repérage du joint et de sélectionner des espèces pouvant s adapter à cette épaisseur réduite. Figure 12 : joint de dilatation apparent Figure 13 : joint de dilatation recouvert du système de végétalisation 9.7 Chemins de circulation Des chemins de circulation peuvent être aménagés. Leur protection est posée sur la couche de drainage ou sur la couche filtrante ou sur la couche de culture ou éventuellement sur le revêtement d étanchéité selon son document de référence. La protection de la zone stérile utilisée en chemin de circulation doit être conforme au procédé Gravi (exemple : couche de renfort soudée ou Dalle Parcours collées dans le cas d étanchéité apparente, dalles préfabriquées posées sur plots ou sur gravillons, etc.) ou réalisée avec une protection meuble avec gravillons stabilisés par plaques Nidaroof 40-1F ou 60-1F conformément au CCP Wateroof. En rive ou autour des ouvrages présentant un risque de chute, les chemins de circulation doivent être protégés par un gardecorps conforme aux normes en vigueur (cf. Figure 14). 14

Graviland-Expert - Annexe D - Cahier des Charges de Pose DEVEB n 51 - Édition septembre 2014 Figure 14 : exemples d accès direct aux équipements en toiture 10. Autres cas de toitures 10.1 Partiellement végétalisées Les toitures végétalisées peuvent côtoyer ou intégrer des zones non végétalisées représentant des surfaces plus ou moins importantes et traitées en toitures inaccessibles, techniques ou accessibles, selon leur destination. Les zones végétalisées et les zones stériles de la toiture font l objet de toutes les exigences du présent CCP. Sur les autres zones, y compris en relevé, on applique les exigences des documents techniques de référence concernant l isolant thermique, le revêtement d étanchéité et la protection selon la destination prévue. Les parties accessibles doivent respecter les règlements de sécurité en vigueur (garde-corps, etc.) afin de délimiter les zones recouvertes de végétalisation qui doivent rester inaccessibles. 10.2 Avec retenue temporaire des eaux pluviales Il est possible d augmenter les capacités de retenue d eau de la toiture en prévoyant de remplacer les panneaux de l isolation thermique inversée ainsi que la couche drainante et filtrante par les plaques à structure alvéolaire Nidaroof de Siplast (cf. fiche technique produit dans le CCP Wateroof) avec interposition de Géoflow 44-1F ou 2F entre le revêtement d étanchéité et la plaque Nidaroof. Les Plaques Nidaroof sont posées avec parement résistant en polyester de plus fort grammage en surface. Le revêtement d étanchéité en partie courante et en relevé sur toute hauteur est réalisé exclusivement avec Preflex + Graviflex. Les zones stériles et les chemins de circulation sont traitées avec protection lourde meuble (gravillons, dalles, etc.) rapportée sur les plaques Nidaroof conformément au CCP Wateroof. Pour respecter le débit de fuite maximal autorisé pour le projet, les entrées d eaux pluviales sont dimensionnées et réalisées en conformité avec la norme NF P 84-204 (DTU 43.1) notamment le chapitre 9.4 concernant les «toitures destinées à la retenue temporaire des eaux pluviales» (cf. Figure 15). Figure 15 : exemple d évacuation permanente 15

11. Organisation de chantier Dans le cas où le complexe d étanchéité comporte un élément indépendant (pare-vapeur, isolant ou étanchéité), les couches (drain, filtre et substrat) sont mises en œuvre à l avancement avec le revêtement d étanchéité. La charge des engins de manutention pour la mise en œuvre de la couche de culture devra être compatible avec la résistance de l élément porteur, du complexe isolation-étanchéité et des couches drainantes et filtrantes. Pour la végétation, il y a lieu de se conformer aux indications de livraison et de stockage à appliquer selon le mode de végétalisation (bacs pré-cultivés, tapis, mini-mottes, fragments, graines, godets, containers). Dans tous les cas, les plantes ne supportant que peu de temps le confinement, l organisation doit permettre la mise en œuvre rapide des végétaux dès livraison sur chantier. Conditionnement des végétaux : Délai d installation après livraison : Tapis pré-cultivé Minimottes Fragments Godets et containers 24 heures (1) - stockage au frais 48 heures (2) - stockage au frais 48 heures (3) - stockage au frais 72 heures - stockage au frais (1) Au-delà, ils doivent être déroulés et arrosés. (2) Au-delà, les plaques de Gravi-Motte sont exposées en extérieur et arrosées sans dépasser deux semaines de délai. (3) Au-delà, les conditions de survie sont aléatoires, la perte du produit est probable. Remarque importante : le maître d œuvre doit prévoir un ou plusieurs point(s) d eau de débit dimensionné à la surface végétalisée (pression supérieure à 2,5 bars), disponible(s) au niveau de la terrasse au moment des travaux et maintenu(s) en état de fonctionnement pendant la durée de vie de l ouvrage (sauf période hivernale où l installation devra être purgée). Tout point de la terrasse devra être situé à moins de 30 m d un point d eau. 12. Prévention Elle peut être assurée en respectant notamment les conseils du manuel «Prévention des Risques Professionnels sur les Chantiers» de la CSFE. Zone stérile : ce dispositif d arrêt de la végétalisation le long des acrotères situés en bordure du vide n est pas une zone de passage. Elle ne doit être empruntée pour circuler que si des dispositifs de protection collective contre les chutes de hauteur sont en place. D une façon générale, la circulation pour l entretien est possible sur l ensemble de la toiture moyennant les dispositions préventives légales vis-à-vis du risque de chute de hauteur. 13. Entretien L entretien est obligatoire et doit être formalisé par un contrat à la réception de l ouvrage. Le défaut d entretien accroît considérablement le risque de désordres pouvant compromettre la végétation ou l étanchéité. L accès à la toiture nécessaire aux futures opérations d entretien est prévu par le maître d œuvre dès la conception de la toiture. L entretien du procédé Graviland-Expert est fonction des espèces végétales sélectionnées pour le projet. La «fiche informative et de préconisations» est établie au moment de l étude du projet après sélection végétale et étude d implantation. Dans tous les cas : l entretien de l étanchéité doit être réalisé par une entreprise d étanchéité qualifiée ; et l entretien de la végétation doit être réalisé par une entreprise du paysage bénéficiant de la qualification qualipaysage P120 et VT800. Lors des opérations d entretien : comme pour toute toiture inaccessible, la sécurité du personnel doit être assurée vis-à-vis des chutes de hauteur ; il appartient au maître d ouvrage d avertir le personnel que des précautions sont à prendre pour ne pas endommager le revêtement d étanchéité compte tenu de la faible épaisseur du complexe de végétalisation extensive. 16

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