«PAKAIHI I TE MOANA» 1 Une campagne océanographique aux Marquises 25 octobre 2011-24 février 2012



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Transcription:

Dossier de presse 12 octobre 2011, Papeete, Polynésie Française «PAKAIHI I TE MOANA» 1 Une campagne océanographique aux Marquises 25 octobre 2011-24 février 2012 D octobre 2011 à février 2012, une quarantaine de chercheurs vont se succéder pendant près de quatre mois à bord du navire océanographique néozélandais «Braveheart». Leur mission, mieux connaitre le patrimoine naturel marin des îles Marquises. De la côte vers le large, des algues aux invertébrés, des poissons aux prédateurs des grands fonds, en passant des grottes ennoyées aux monts sous-marins, il s agit d un véritable programme d exploration jamais encore réalisé dans cet archipel, ni à l échelle de la Polynésie française. Baptisée «Pakaihi i te Moana», cette mission océanographique est le fruit d une collaboration institutionnelle forte, puisque soutenue par le Pays et orchestrée avec les six maires des Marquises. Cette campagne est montée et financée par l Agence des aires marines protégées 2, établissement public national dédié à la protection du milieu marin, qui a bénéficié du soutien technique et logistique du Centre de recherches insulaires et observatoire de l environnement (CRIOBE). Sa réalisation s appuie sur la réunion de compétences scientifiques complémentaires apportées par de nombreux organismes de recherche tels l Ifremer, l Institut de recherche et de développement (IRD), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Muséum national d Histoire naturelle (MNHN) ou l Université de Polynésie française, mais aussi grâce à des partenariats noués avec le service polynésien de la pêche ou l Institut Louis Malardé. Cette campagne n est pas simplement une aventure scientifique, c est aussi une aventure humaine puisque la population marquisienne s est investie depuis 2010 dans son montage et suivra son déroulement. La fédération culturelle marquisienne Motu Haka est en outre partenaire officiel de la campagne. L objectif de «Pakaihi i te Moana» est de collecter des données sur un patrimoine naturel marin marquisien présumé exceptionnel mais peu connu et de permettre aux autorités polynésiennes d envisager la gestion future de cet espace. Légende photo : navire océanographique néozélandais «Braveheart» 1 «Pakaihi i te Moana» signifie en marquisien «respect de l océan» 2 Conformément à l accord cadre de 2007 passé entre le gouvernement de Polynésie française et l Agence des aires marines protégées 1

Sommaire Objectifs de la campagne... p.3 Les têtes chercheuses de la campagne.. p.4 Un patrimoine naturel marin d exception. P.5 La prise en compte du patrimoine marin des Marquises.. p.5 Un partenariat avec le Pays, les communes et les Marquisiens. p.6 Calendrier de la campagne p.7 Les résultats. p.7 Les partenaires p.8 Annexe : Les aires marines protégées de Polynésie françaises. p.9-10 Contacts presse et note aux rédacteurs.. p.11 Contacts presse Agence des aires marines protégées A Papeete : sophie-dorothee.duron@aires-marines.fr 00 689 50 60 43/30 84 17 A Brest : agnes.poiret@aires-marines.fr 02 98 33 92 58 /06 79 04 47 07 2

Les objectifs de la campagne océanographique Compléter l état de la connaissance sur le patrimoine naturel marin des Marquises. Appuyer le dossier UNESCO Marquises sur la partie maritime et disposer d une cartographie des zones à enjeux en termes de biodiversité marine. En matière de gestion des ressources halieutiques, permettre une évaluation de la chaîne alimentaire et des populations de poissons côtiers et pélagiques. Offrir une vision globale sur le patrimoine naturel marin des Marquises pour appuyer les décideurs publics tant du Pays que des communes en matière de gestion du milieu marin. Disposer d une banque d images. Sensibiliser à l importance du patrimoine naturel marin marquisien. Proposer un enrichissement mutuel du monde de la science et de celui de la société civile. Situation de l archipel des Marquises 3

Les têtes chercheuses de la campagne Le glider, planeur sous-marin autonome mis à disposition de la campagne par «Tara expédition» va permettre d étudier les caractéristiques physicochimiques de la colonne d eau. Le navire océanographique néozélandais «Braveheart» quittera Papeete le 21 octobre 2011 à destination des Marquises. A partir du 25 octobre 2011 jusqu au 23 février 2012, quatre équipes d une dizaine de scientifiques chacune se relayeront à bord du navire au départ de l archipel. Outre les scientifiques et les plongeurs, ce navire, équipé de laboratoires, embarquera du matériel d échantillonnage, un ROV 3 et un glider 4. La campagne sera découpée en quatre parties. A chaque rotation, une équipe embarquera pour étudier une nouvelle thématique. Poissons côtiers/ rotation 1 (leg 1 : 25 octobre au 16 novembre) : les chercheurs travailleront principalement sur les poissons côtiers. L objectif, outre les aspects d inventaires, sera de mieux comprendre pourquoi de nombreuses espèces sont spécifiques (endémiques) aux Marquises et les mécanismes qui restreignent leur dispersion vers d autres archipels de Polynésie française ou d ailleurs. Coordination et chef de mission : Serge Planes/ CRIOBE-EPHE-CNRS / Polynésie française Habitats/faune/flore/rotation 2 (leg 2 : 21 novembre-13 décembre) L équipe se concentrera sur l'étude des habitats à travers l'analyse de la diversité de la faune et de la flore fixées. Elle espère découvrir des espèces inconnues dans les écosystèmes marins des îles Marquises, renforcer les bases scientifiques peu documentées sur la place des Marquises dans le contexte polynésien et fournir des données en matière de biodiversité dans une perspective de gestion. Coordination et chef de mission : Claude Payri/ IRD / Nouvelle-Calédonie Grottes et profondeurs/rotation 3 (leg 3 : 10 au 30 janvier) : Il s agira pour ces chercheurs d étudier la biodiversité cachée, les espèces petites et rares, notamment dans les grottes et au sein des écosystèmes profonds (jusqu à 1000 mètres de profondeur) tel les monts sousmarins. Pour la première fois, les grottes sous-marines accessibles à l homme seront explorées en plongée. En fonction de la profondeur, plongeurs ou robot (ROV) effectueront des photos à des fins d identification et des prélèvements. Coordination : Philippe Bouchet/ MNHN / Thierry Pérez / CNRS / chef de mission Thierry Pérez / CNRS / Espèces pélagiques du large/rotation 4 (leg 4 : 3 au 23 février) : Les chercheurs étudieront les espèces pélagiques hauturières.la méthode repose notamment sur l immersion de dispositifs de concentration de poissons (DCP). Ces objets flottants attirent et concentrent les poissons, ce qui permet leur observation par des plongeurs scientifiques ayant une bonne connaissance des zones tropicales, observations complétées en profondeur par des enregistrements vidéos. La nuit, pour des espèces de petites tailles, des pièges lumineux pourront être employés pour compléter l inventaire. Coordination : Marc Taquet/ Ifremer / Polynésie française 3 ROV remotely operated vehicle ( «robot sous-marin téléguidé») 4 Planeur sous-marin autonome permettant d étudier les caractéristiques physicochimiques de la colonne d eau 4

Ô Marquises, eaux marines Un patrimoine naturel d exception Les Marquises, avec 13 îles, sont quasiment dépourvues de constructions récifales. Elles possèdent en revanche des récifs ennoyés, une particularité géomorphologique unique en Polynésie. Cet archipel concentre une richesse spécifique que l on ne retrouve pas ailleurs (endémisme). Le taux d endémisme connu semble être l un des plus forts de l Indo-Pacifique faisant des Marquises un des hotspot de la biodiversité marine mondiale. Proche de l équateur, les eaux des Marquises bénéficient d un enrichissement en plancton et nutriments important, ce qui est atypique dans cette partie du Pacifique. Ainsi, la zone maritime des Marquises semble présenter d importants enjeux de gestion, du fait de son patrimoine mais aussi de ses ressources halieutiques, source de développement. Cependant, les données scientifiques disponibles sur cette zone restent incomplètes ou inexistantes. Ces éléments avaient d ailleurs été soulignés dans l analyse écorégionale marine menée en 2009 par le WWF et l Agence des aires marines protégées. Légende photo : requin gris 5

La prise en compte du patrimoine marin des Marquises La prise en compte du caractère exceptionnel des Marquises s est concrétisée par le lancement du processus d inscription de l archipel au patrimoine mondial de l UNESCO. Cette démarche concerne actuellement le milieu terrestre. Néanmoins, une réflexion est en cours concernant l opportunité d intégrer des parties maritimes dans cette inscription. En outre, la Polynésie française a décidé d axer sa politique en termes de protection de la biodiversité sur les îles sentinelles dont Eiao, aux Marquises, constitue l extrémité nord. Par ailleurs, les maires des Marquises, fédérés en communauté de communes, et la population se sont investis de longue date dans la gestion de leur patrimoine, notamment concernant le dossier UNESCO. Et ils s accordent sur le fait que leur patrimoine marin est exceptionnel et qu il convient de le prendre en considération. njeux de gestion du fait de son patrimoine, mais aussi de ses ressources halieutiques, source de développement. Cependant, force est de constater que les données scientifiques disponibles sur cette zone sont incomplètes ou inex Un partenariat avec le Pays, les communes et les Marquisiens Cette campagne est montée et réalisée en partenariat avec le Pays, les maires des Marquises, mais également avec la population marquisienne. Dès le départ, les Marquisiens ont souhaité être impliqués dans le montage de la campagne. Aussi, en octobre 2010, une étude a été réalisée avec la population et l appui de la fédération culturelle marquisienne Motu Haka, partenaire officiel de la campagne, pour préparer la mission. Ces données empiriques ont été synthétisées afin de contribuer à l orientation des travaux des scientifiques. Enfin, la campagne a été baptisée : «Pakaihi i te Moana» (Respect de l océan). A l issue de chaque rotation de la campagne, une journée sera consacrée au partage «à chaud» des résultats avec la population locale et les institutionnels des îles de l archipel. Voir les dates dans le calendrier de la campagne. Quelques personnes des Marquises pourront également embarquer à la journée lors des travaux en mer. Enfin, un partenariat pédagogique avec des écoles des Marquises permettra aux élèves de suivre la campagne, de rencontrer les scientifiques, voire de monter à bord. Légende photos : baie de Hakahetau à Ua Pou et réunion publique à Ua Pou 6

Calendrier de la campagne «PAKAIHI I TE MOANA» 2011/2012 19 octobre 2011 : 8h à 9h lancement officiel de la campagne dans le port de Papeete 21 octobre 2011 : départ du navire océanographique pour les Marquises 25 octobre au 16 novembre 2011 : rotation 1, coordinateur et chef de mission Serge Planes / CRIOBE- EPHE 17 novembre 2011 : restitution publique à Nuku Hiva et tenue de conférence dans le collège de Taiohae 21 novembre au 11 décembre 2011 : rotation 2, coordinatrice et chef de mission Claude Payri / IRD 12 décembre 2011 : restitution publique à Nuku Hiva et tenue de conférence dans le collège de Taiohae 10 au 30 janvier 2012 : rotation 3, coordinateurs Philippe Bouchet / MNHN et Thierry Perez / CNRS, chef de mission Thierry Perez / CNRS 31 janvier 2012 : restitution publique à Nuku Hiva et tenue de conférence dans le collège de Taiohae 3 au 23 février 2012 : rotation 4, coordinateur et chef de mission Marc Taquet / Ifremer 24 février 2012 : restitution publique à Nuku Hiva et tenue de conférence dans le collège de Taiohae 1er mars 2012 : restitution publique à Papeete Résultats Des restitutions publiques «à chaud» pour la population marquisienne à l issue de chaque rotation à Nuku Hiva et en fin de campagne à Tahiti. Fin 2012 : rendu des premiers résultats. Fin 2013 : colloque scientifique de restitution des résultats à Tahiti. Légende photos : baie de Anaho, Nuku HIva Les partenaires de la campagne océanographique 7

Les partenaires institutionnels La Polynésie française Le ministère des ressources marines Le ministère de l éducation, de la jeunesse et des sports Le ministère de l environnement, de l énergie et des mines Le ministère de la culture, de l artisanat et de la famille La communauté de communes des Marquises Les partenaires société civile et culturels La population marquisienne Le collège de Taiohae La Fédération culturelle marquisienne Motu Haka Coordination, montage et financement L Agence des aires marines protégées Les partenaires scientifiques responsables de chaque rotation (leg) Centre national de la recherche scientifique CNRS L'Institut de recherche pour le développement - IRD L'Institut Français de Recherche pour l'exploitation de la Mer - Ifremer Le Museum national d histoire naturelle -MNHN Les autres partenaires scientifiques Le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'environnement de Polynésie Française CRIOBE L Institut Louis Malardé- ILM Le Service polynésien de la pêche - SPE L Université de Polynésie française - UPF Le centre d Océanologie de Marseille, Université de la Méditerranée L Ecole pratique des hautes études - EPHE L Université de Villefranche L Université de Brisbane L Université de Floride L Université de Rome L Université de Milano-Biccoca L Expédition Tara-Océan Annexe 8

Les aires marines protégées de Polynésie française La Polynésie française compte 118 îles disséminées sur 5 millions de km² d espace maritime, soit la moitié des eaux sous-juridiction française. Composée de 5 archipels (Australes, Gambier, Marquises, Tuamotu et Société), on y recense 84 atolls, soit 20% des atolls du monde. Cet espace abrite près de 15 050 km² d écosystèmes coralliens (très diversifiés. Les eaux polynésiennes ont été identifiées comme espace à enjeux par l UICN 5 notamment pour une reconnaissance internationale au travers du patrimoine mondial de l UNESCO. Cependant, ces espaces doivent faire face à des pressions humaines et naturelles, qui nécessitent de mettre en place des mesures de gestion adaptées. Ce défi est d'autant plus important à relever que l économie polynésienne est intimement liée au milieu marin. Or, des zones maritimes gérées de manière efficace peuvent répondre à ces enjeux écologiques, culturels et économiques. Conscients de ces problématiques, les Polynésiens utilisaient déjà des mesures de gestion communautaire des ressources, les "rahui". Il en existe plusieurs aujourd hui. Les caractéristiques des aires marines protégées et gérées de Polynésie française 5 UICN : Union internationale pour la conservation de la nature 9

Depuis 1971, la Polynésie française met en place des AMP 6 réglementaires avec des objectifs variés : plans de gestion de l espace maritime, sites classés et zones de pêches réglementées. Certains de ces espaces bénéficient d une reconnaissance internationale au titre du Programme «Man and Biosphere» de l UNESCO (atolls de Fakarava) ou bien de la Convention RAMSAR relative aux zones humides d importance internationale (lagon de Moorea). Par ailleurs, la Polynésie française dispose d'un sanctuaire de mammifères marins s'étendant sur toutes les eaux sous juridiction. Parallèlement, il existe des mesures de gestion prises par les populations appelées «rahui». Certaines ont cours notamment à Rapa et à Maiao. En 2007, le gouvernement polynésien a passé une convention avec l Agence des aires marines protégées pour un appui technique en matière de gestion du milieu marin. Ainsi, l Agence et le WWF 7 -France, ont réalisé en 2009 l analyse éco-régionale du milieu marin polynésien (inventaire de la connaissance sur le patrimoine marin naturel et des usages s exerçant en mer). En 2011, en partenariat avec le Centre de recherches sur les mammifères marins de la Rochelle, l Agence a également mené une vaste campagne d'observation de la mégafaune marine sur l'ensemble des eaux polynésiennes baptisée «REMMOA». Politique en matière de protection du milieu marin en Polynésie française Actuellement la Polynésie française travaille à la réaffirmation des principes de gestion traditionnelle afin de mieux prendre en compte la culture, mais aussi les connaissances des Polynésiens. Par ailleurs, les politiques de protection et de valorisation de la biodiversité s orientent vers les îles cardinales de son territoire, Scilly, Mangareva, Rapa et Eiao, sentinelles de la biodiversité polynésienne. Légende photos : lagon de Fakarava, réserve de biosphère et ferme perlière de Fakarava Contacts presse Agence des aires marines protégées 6 Scilly et Bellinghausen (1971), Tairao (1972), Eiao, Motane, Hatutu, Motu one (classés dans les années 1970 pour leur domaine public maritime), commune de Fakarava (reserve de biosphère depuis 2006) et PGEM de Moorea (2004) 7 World wildlife foundation 10

A Papeete: sophie-dorothee.duron@aires-marines.fr 00 689 506 043/308 417 A Brest : agnes.poiret@aires-marines.fr/ 02 98 33 92 58 / 06 79 04 47 07 Note aux rédacteurs : Une couverture audiovisuelle est prévue pendant la campagne. Pour accès aux photos et/ou extraits vidéos contacter : A Moorea, Blue lagon, Hervé Boitelle: bleulagon@me.com A Paris, Les Films en Vrac, Benoit Tschieret btschieret@les-films-en-vrac.com +33 6 72 76 43 27 et +33 1 78 94 56 60 A Brest, Agence des aires marines protégées : agnes.poiret@aires-marines.fr +332 98 33 92 58 et +336 79 04 47 07 Crédits photos : S-D.Duron/A.Poiret/Agence des aires marines protégées, Pascal Erhel, Elodie Lagouy, Johann Mourier, Tara Océan 11