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Transcription:

MG/AM/AB N 110586 Contacts IFOP : Magalie GERARD / Adeline MERCERON / Alexandre BOURGINE Tél : 01 45 84 14 44 prenom.nom@ifop.com pour Enquête d opinion des Finistériens Volet «énergie» Synthèse des principaux enseignements Novembre 2012

Méthodologie Ce document présente les résultats d une étude réalisée par l Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l enquête par sondage. Les enseignements qu elle indique reflètent un état de l opinion à l instant de sa réalisation et non pas une prédiction. Aucune publication totale ou partielle ne peut être faite sans l accord exprès de l Ifop. Etude réalisée par l'ifop pour : Conseil général du Finistère Echantillon Echantillon de 1003 personnes, représentatif de la population de la population du Finistère âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) après stratification par territoire d eau. Mode de recueil Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées. Dates de terrain Du 8 au 11 octobre 2012 Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 1

Les Finistériens font montre d une préoccupation marquée à l égard de la question de l énergie et des enjeux environnementaux, et présentent une propension certaine à faire évoluer leurs habitudes. A Les enjeux liés à l énergie Invités à définir parmi différents risques environnementaux se présentant sur leur département lesquels sont les plus préoccupants, les Finistériens en désignent principalement trois. Avec 39% de citations, les risques alimentaires émergent comme le principal risque évoqué par les personnes interrogées. (contre 36% pour l ensemble des Français 1 ). Précisons que le terrain d enquête s est déroulé alors même qu une étude mettant en cause les organismes génétiquement modifiés rencontrait un fort écho médiatique, ce qui a probablement en partie contribué à obtenir ces résultats. Au delà de ce premier risque, les Finistériens se distinguent de la population Française en accordant davantage d importance à deux autres enjeux qui trouvent une résonnance particulière sur le territoire local. Ainsi, les risques liés au nucléaire inquiètent plus d un tiers des Finistériens (37%), quand seuls 18% des Français se déclaraient en mars 2011 préoccupés par ce même sujet (soit 19 points de moins). La longue procédure de démantèlement de la centrale de Brennilis et les différentes actualités nationales et internationales (l incident nucléaire de Fukushima est survenu après le terrain d enquête national) ont probablement participé à la place qu occupe aujourd hui la question nucléaire au sein de l opinion finistérienne. De la même manière, les risques liés à la pollution des eaux sont jugés plus préoccupants par les Finistériens que par l ensemble des Français (36% contre 31%), une distinction qui vient probablement en partie de la nature géographique du département, fortement littorale. Dans un second temps, les risques relatifs aux changements climatiques (28% de citations) et à la pollution atmosphérique en ville (26%) sont désignés dans des proportions moindres par rapport à la moyenne des Français (respectivement 39% et 29%, soit des écarts de 11 et 3 points). Il en va de même des risques industriels, craints par 16% des Finistériens contre 23% de l ensemble de la population. Enfin, les risques liés à l amiante (14%, soit 11 points de plus que pour l ensemble des Français) sont cités dans des proportions non négligeables et ce, particulièrement au sein du pays Brestois (19%). Les revendications d une partie des ouvriers de l Arsenal de Brest fin septembre (soit quelques jours avant le début de l enquête) sur cet enjeu peuvent contribuer à expliquer en partie cet écart de perception. S agissant des enjeux énergétiques prioritaires pour le département, il ressort que le développement des énergies alternatives sont davantage identifiées par les Finistériens que l optimisation de l existant, les enjeux de sécurité énergétiques étant perçus comme plus secondaires. Cité par près des trois quarts des interviewés, on retrouve ainsi le développement des énergies renouvelables en général (74%), qui rencontre un écho particulier auprès des 1 Enquête Ifop pour WWF France réalisée du 7 au 10 mars 2011 auprès d un échantillon national représentatif de 1015 personnes (méthode des quotas) interrogé par internet. Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 2

personnes âgées de 18 à 24 ans (83%) et de celles âgées de 35 à 49 ans (82%), et des catégories socioprofessionnelles les plus modestes (79%). Le développement d énergies renouvelables plus spécifiques et adaptées à la géographie du département est également jugé prioritaire par une proportion importante de la population finistérienne, qu il s agisse des énergies marines (62%) ou encore de l éolien off shore (58%). Ces énergies nouvelles revêtent davantage d importance aux yeux des Finistériens que la réalisation d économies d énergies (53%), processus dans lequel leur rôle est pourtant plus perceptible. Enfin, les questions d approvisionnement en énergie, et plus particulièrement en gaz apparaissent moins primordiales pour les interviewés. Plus d un quart (26%) considère comme prioritaire le fait de sécuriser l approvisionnement en gaz pour éviter les coupures de courants et une proportion encore moindre (14%) estime que le développement des réseaux gaziers est un sujet de première d importance. Probablement peu, voire pas conscients de la complexité de la sécurisation des réseaux d alimentation en gaz et en électricité, il convient de préciser que dans l hypothèse d un incident se présentant sur ces réseaux, impactant dès lors leur quotidien, les Finistériens interrogés se prononceraient probablement différemment sur cette question. B La perception des efforts faits et consentis Le sentiment d implication des Finistériens en matière de réduction de consommation d énergie est fort : 93% d entre eux déclarent faire déjà «beaucoup» (45%) ou «un peu» (48%) d efforts pour réduire leur consommation d énergie. En outre, cette pratique apparaît ancrée de longue date dans les habitudes de la population : 92% des personnes faisant des efforts pour réduire leur consommation d énergie les réalisent depuis plusieurs années ou l ont toujours fait. Ces efforts sont principalement motivés par des raisons financières (57%), bien davantage que par l expression d un acte citoyen (22%) ou que par la volonté de réduire son empreinte environnementale (21%). Dans le détail, d importants clivages se font jour selon les différents segments de population considérés. Ainsi, l impression de réaliser «beaucoup» d efforts pour réduire sa consommation d énergie et l ancienneté de la pratique croissent avec l âge, de même, et de manière logique, que l ancienneté de la pratique. Les motivations poussant à réaliser des efforts pour réduire sa consommation énergétique varient également selon ce même critère d âge : outre l attrait financier qui motive six jeunes âgés de 18 à 24 ans sur dix (62%), ces derniers évoquent davantage la réduction de leur impact sur l environnement que leurs aînés (27% à 26% pour les personnes âgées de moins de 50 ans contre 19% à 12% pour celles âgées de 50 ans et plus), qui se révèlent quant à elles bien plus motivés par la dimension citoyenne de cette pratique (24% à 31% pour les personnes de 50 ans et plus contre 11% à 18% pour les plus jeunes). Notons également que la possibilité de réaliser des économies financières est surtout évoqué au sein des catégories socioprofessionnelles les plus modestes (63% des professions intermédiaires et 63% des ouvriers contre 45% des catégories socioprofessionnelles les plus aisées), alors que les cadres supérieurs expriment davantage que la moyenne leur volonté de réduire leur impact sur l environnement (36% contre 23% chez les ouvriers). Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 3

La mise en application de gestes favorisant les économies d énergie n est pas restée sans effet, puisqu elle s est traduite, pour près de huit personnes sur dix, par une diminution de leur facture (78%). Bien qu existant, le bénéfice financier a été perçu comme étant plutôt faible par une majorité des personnes interrogées : 60% affirment n avoir réalisé qu «un peu» d économies financières consécutivement à la mise en œuvre de leurs efforts, un constat notamment partagé par les personnes âgées de moins de 35 ans, les cadres supérieurs et les personnes vivant au sein de foyers de cinq personnes ou plus. En effet, plus d une personne sur cinq appartenant à l une de ces trois catégories (respectivement 21%, 22% et 25%) déclarent ne pas avoir réalisé d économies financières après avoir mis en application des gestes favorisant les économies d énergies. A l image de la proportion de personnes affirmant déjà faire des efforts pour réduire sa consommation d énergie, la propension à en réaliser d autres est forte : 81% de la population finistérienne se dit prête à en réaliser encore ou davantage, dont un quart (25%) est même prête à en faire «beaucoup». Ces propos, dont l importance se doit d être nuancée car elle reste abstraite et ne renvoie pas directement à des gestes concrets, décline néanmoins parmi les catégories qui estiment déjà réaliser de nombreux efforts : les personnes âgées de 65 ans et plus se montrent ainsi nettement plus réticentes à fournir des efforts supplémentaires que les plus jeunes (67% contre 87% des personnes âgées de 18 à 24 ans et 92% des personnes âgées de 25 à 34 ans). Notons par ailleurs que 70% des personnes déclarant actuellement ne pas faire d efforts particuliers pour réduire leur consommation d énergie envisagent le faire, signe d un potentiel de mobilisation non négligeable. C La propension à adopter des gestes permettant de réaliser des économies d énergies Interrogés plus précisément sur les gestes qu ils seraient prêts à mettre en œuvre pour réduire leur consommation d énergie en matière de transports et de travaux, les personnes interrogées se révèlent moins enthousiastes que lorsque la question était posée de manière plus générale. Dans le détail, on observe toutefois que les Finistériens se montrent plus enclins à faire évoluer leurs habitudes de transports qu à réaliser des travaux au sein de leur habitation (pour lesquels les incidences financières sont plus importantes). En matière de transports, trois comportements recueillent près de deux tiers d adhésion et semblent dès lors être les plus à même d être adoptés par les Finistériens, à savoir : privilégier les déplacements à pied ou à vélo pour les petits trajets (65%, déjà pratiqué par 16% de la population), privilégier le train à la voiture ou à l avion pour les déplacements plus importants (65%) et faire du covoiturage (64%). Sur ces trois dimensions, les taux d adhésion sont fortement corrélés avec l âge des interviewés, la propension à modifier ses habitudes de transports déclinant avec l âge. L utilisation quotidienne de transports en commun (49%) et le changement de voiture (43%), cités dans un second temps, sont également davantage acceptés par les plus jeunes. Renoncer totalement à la voiture, qui représente le geste le plus contraignant de cette liste, est peu Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 4

envisageable pour les Finistériens : seules 11% des personnes interrogées se déclarent prêtes à se passer de leur véhicule personnel. En matière de travaux, la propension à mettre en œuvre des petits travaux apparaît assez logiquement plus importante que celle concernant les investissements les plus coûteux. Ainsi, le remplacement de son système de chauffage et la réalisation de travaux d isolation de son logement (par ailleurs déjà réalisés à hauteur de 19% et 33% par les personnes interrogées) constituent des actions envisageables pour respectivement 44% et 42% des interviewés. La mise en œuvre de travaux plus importants (supérieurs à 15 000 euros) et le fait de changer de logement, actions nécessitant de réels investissements économiques, ne sont envisageables que pour 35% et 30% des Finistériens. A l exception de la réalisation de travaux importants, notons que les locataires et les personnes habitant en appartement se montrent nettement plus enclines à mettre en œuvre ces différents travaux que celles vivant en maison individuelle ou que les propriétaires. Invités à se projeter dans une situation plus extrême, mais réaliste à moyen terme, dans laquelle le prix des énergies serait multiplié par deux, les Finistériens réagiraient de manière significative et adopteraient en plus grand nombre les différents comportements permettant d économiser l énergie. Dans le détail, si la hiérarchie des différentes actions envisagées, qu il s agisse de transports ou de réalisation de travaux, n est pas modifiée par rapport à la question précédente, en revanche les proportions de personnes prêtes à les mettre en œuvre sont accentuées. Ainsi, la propension à réaliser des actions permettant de réduire sa consommation d énergie augmenterait de 6 à 12 points concernant les comportements en matière de transports et de 5 à 14 points concernant les travaux à réaliser dans son habitation. Les progressions les plus spectaculaires sont à mettre au crédit des travaux à réaliser sur son habitation : une majorité des interviewés envisagerait alors de changer son système de chauffage (57%, +13 points), d effectuer des travaux d isolation (56%, +14 points), mais surtout de procéder à des travaux importants pour son habitation (53%, +18 points). Notons que pour chacune des dimensions relatives à la réalisation de travaux pour son hébergement, les propriétaires appartenant aux catégories socioprofessionnelles les plus modestes semblent nettement plus à même que la moyenne de les réaliser, signe que cette catégorie de personne est particulièrement sensible à cette question. Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 5

D Focus selon les pays Loi Voynet (détail page 8) Pays de Brest : Ce pays, le plus peuplé du département, représente 44% de la population totale du Finistère. La proportion de personnes âgées de moins de 25 ans y est plus élevée (14% contre 10% pour l ensemble des Finistériens), de même que la part de logements collectifs et de locataires (respectivement 24% contre 17% et 27% contre 23%). Les habitants de ce territoire identifient davantage que la moyenne les enjeux liés à l amiante (19% contre 14%), certainement en raison de la proximité avec l Arsenal de Brest qui a connu une actualité récente sur ce sujet. Le développement d énergies alternatives suscite un Pays de Brest Pays de Morlaix Pays du Centre Ouest Bretagne Pays de Cornouaille intérêt particulier pour ce pays, notamment en ce qui concerne les énergies marines (65% contre 62%) et l éolien off shore (62% contre 58%), alors que la réalisation d économies d énergies est jugée moins prioritaire qu en moyenne (49% contre 53%). S ils observent moins d économies financières à la suite des efforts mis en œuvre pour réduire leur consommation d énergie (74% contre 78%), les habitants de ce territoire se révèlent en revanche davantage enclins à réaliser plus d efforts à l avenir (84% contre 81%). Eu égard à la densité urbaine de ce pays, il est peu surprenant de constater que les habitants se révèlent particulièrement prêts à effectuer leurs petits déplacement à pieds ou à vélo (70% contre 65%) et surtout à utiliser davantage les transports en communs (55% contre 49%). En matière de travaux, l idée de changer de logement les rebutent moins que la moyenne des Finistériens, un résultat qui s explique probablement en partie par la plus forte proportion de locataires, de fait moins attachés à leur logement que des propriétaires. Pays de Cornouaille : Regroupant 38% de la population finistérienne, le pays de Cornouaille présente une structure assez proche de l ensemble de la population du département. Les hommes y sont légèrement plus représentés (52% contre 48%), de même que les personnes vivant seules (25% contre 21%). La présence de la centrale de Brennilis au sein de ce pays peut constituer un facteur explicatif au fait que le risque lié au nucléaire y est jugé plus préoccupant que pour l ensemble des habitants du Finistère (40% contre 37%). Davantage sensibilisés à la réalisation d économies d énergie, les efforts mis en œuvre à ce sujet sont avant tout motivés par la possibilité de réaliser des économies financières (62% contre 57%), d autant plus que les habitants de ce pays sont plus nombreux à avoir constaté des économies après avoir effectué ces efforts (81% contre 78%). Concernant l adoption de différents comportements vertueux, ces habitants s avèrent plus réticents à effectuer leurs petits déplacements à pied ou en vélo (60% contre 65%) et à utiliser les transports en commun au quotidien (44% contre 49%). Enfin, changer de logement apparaît moins envisageable pour les habitants de ce territoire que la moyenne, que ce soit à court (24% contre 30%) ou à moyen terme (30% contre 35%). Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 6

Pays de Morlaix : 15% des Finistériens habitent dans ce pays, marqué par une légère surreprésentation des femmes (58% contre 52%), et des employés (22% contre 17%). Constitué pour l essentiel de maisons individuelles (92% contre 83% pour l ensemble du département), ce territoire abrite les habitants les plus concernés et les plus impliqués par les économies d énergie (60% contre 53%). Particulièrement enclins à réaliser des travaux importants dans leurs habitations (41% contre 35%), ils adhèrent également davantage à l idée de faire du co voiturage en cas d augmentation significative du prix des énergies (77% contre 72%), et de préférer le train à la voiture ou l avion pour les grands déplacements (80 contre 75%). Pays Centre Ouest Bretagne : Ce pays ne représentant que 4% de la population totale du Finistère, se caractérise par une surreprésentation des personnes âgées de 25 à 34 ans et de 65 ans et plus (respectivement 21% contre 14% et 35% contre 25%). La proportion de maisons individuelles (95% contre 83%) et de propriétaires (82% contre 76%) y est également plus forte. Faisant montre d une préoccupation plus marquée à l égard des risques de pollution des eaux (43% contre 36%), les habitants de ce pays accordent aussi davantage d importance au développement des réseaux d alimentation en gaz que l ensemble des Finistériens (17% contre 11%). Les habitants de ce pays sont ceux qui estiment réaliser le plus d efforts pour réduire leur consommation d énergie (53% contre 45%) et présentent une propension à réaliser des travaux sur leur habitation plus importante que la moyenne (48% contre 42%). En revanche, la modification de leurs habitudes en termes de transports ou de travaux en cas de forte augmentation des prix y est plus faible à l exception notable des modifications les plus radicales : changer de voiture, y renoncer totalement et changer de logement. Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 7

Le détail synthétique des résultats par Pays Loi Voynet Score moyen PAYS DE BREST PAYS DE MORLAIX PAYS CENTRE OUEST BRETAGNE PAYS DE CORNOUAILLE Les risques environnementaux préoccupants Alimentaires 39 - + Liés au nucléaire 37 - + Liés à la pollution des eaux 36 - ++ Liés aux changements climatiques 28 - Liés à la pollution atmosphérique en ville 26 Industriels 16 Liés à l amiante 14 ++ - -- Les sujets liés aux ressources énergétiques les plus important Développer énergies renouvelables 74 + Développer autres énergies marines 62 + -- Développer l éolien off-shore 58 + - Réaliser des économies d énergie 53 -- ++ + Sécuriser l approvisionnement en électricité 26 - Développer les réseaux d alimentation en gaz 11 + ++ Les efforts faits pour réduire sa consommation d énergie Beaucoup 45 ++ Un peu 48 - Les motivations à la mise en œuvre de ces efforts Faire des économies financières 57 -- + ++ C est un acte citoyen 22 + + -- Réduire votre impact sur l environnement 21 - Economies financières observées Oui 78 - + + Non 21 + - Propension à faire plus d'efforts Oui 81 + - Non 19 - + Propension à faire différentes actions Petits déplacements à pied ou en vélo 65 ++ ++ -- Préférer le train à la voiture ou à l avion 65 + -- Faire du co-voiturage 64 Utiliser les transports en commun au quotidien Changer de voiture 43 49 ++ -- -- Renoncer totalement à la voiture 11 + Remplacer votre système de chauffage 44 + - Réaliser des travaux d isolation 42 + ++ - Procéder à des travaux importants 35 - ++ ++ Changer de logement 30 + + -- Si augmentation significative du prix des énergies Petits déplacements à pied ou en vélo 77 - - Préférer le train à la voiture ou à l avion 75 ++ - Faire du co-voiturage 72 ++ -- - Utiliser les transports en commun au quotidien 55 + -- - Changer de voiture 53 ++ Renoncer totalement à la voiture 19 ++ Remplacer votre système de chauffage 57 + + -- - Réaliser des travaux d isolation 56 + - Procéder à des travaux importants 53 + -- Changer de logement 35 + ++ -- Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 8

E Focus selon la CSP Les risques environnementaux préoccupants Score moyen CSP+ CSP- Inactifs Alimentaires 39 -- Liés au nucléaire 37 - Liés à la pollution des eaux 36 -- + Liés aux changements climatiques 28 + - Liés à la pollution atmosphérique en ville 26 ++ Industriels 16 ++ - Liés à l amiante 14 - + Les sujets liés aux ressources énergétiques les plus important Développer énergies renouvelables 74 ++ - Développer autres énergies marines 62 ++ -- Développer l éolien off-shore 58 + Réaliser des économies d énergie 53 ++ Sécuriser l approvisionnement en électricité 26 + Développer les réseaux d alimentation en gaz 11 - Les efforts faits pour réduire sa consommation d énergie Beaucoup 45 - -- ++ Un peu 48 ++ ++ -- Les motivations à la mise en œuvre de ces efforts Faire des économies financières 57 -- + C est un acte citoyen 22 -- ++ Réduire votre impact sur l environnement 21 ++ -- Economies financières observées Oui 78 -- Non 21 + Propension à faire plus d'efforts Oui 81 + ++ -- Non 19 - -- ++ Propension à faire différentes actions Petits déplacements à pied ou en vélo 65 ++ -- Préférer le train à la voiture ou à l avion 65 - + - Faire du co-voiturage 64 + ++ -- Utiliser les transports en commun au quotidien 49 -- + Changer de voiture 43 ++ ++ -- Renoncer totalement à la voiture 11 Remplacer votre système de chauffage 44 ++ ++ -- Réaliser des travaux d isolation 42 ++ ++ -- Procéder à des travaux importants 35 ++ ++ -- Changer de logement 30 ++ -- Si augmentation significative du prix des énergies Petits déplacements à pied ou en vélo 77 ++ -- Préférer le train à la voiture ou à l avion 75 + -- Faire du co-voiturage 72 ++ -- Utiliser les transports en commun au quotidien 55 -- ++ - Changer de voiture 53 ++ ++ -- Renoncer totalement à la voiture 19 -- + Remplacer votre système de chauffage 57 ++ ++ -- Réaliser des travaux d isolation 56 ++ ++ -- Procéder à des travaux importants 53 ++ ++ -- Changer de logement 35 + ++ -- Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 9

La préoccupation à l égard des différents risques environnementaux et des sujets liés à l énergie considérés comme les plus importants varient quelque peu selon la catégorie socioprofessionnelle des personnes interrogées. Ainsi, les catégories les plus modestes tendent à accorder davantage d importance aux énergies renouvelables et aux autres énergies marines tandis que les catégories les plus aisées privilégient la réalisation d économies d énergie en général. S agissant des efforts effectués pour réduire leur consommation d énergie, le clivage se fait jour entre population active et inactive : les premiers estiment majoritairement faire «peu» d efforts et sont prêts à en réaliser davantage, alors que les inactifs déclarent en faire «beaucoup» et se montrent réticents à en produire d autres. Les motivations à la mise en œuvre de ces efforts sont également différenciées, l argument financier primant assez logiquement au sein des catégories les plus modestes quand les inactifs sont plus nombreux à déclarer les faire car il s agit d un acte citoyen. Les catégories les plus aisées affichent quant à elles davantage leur souci de réduire leur impact sur l environnement. Concernant les actions vertueuses à mettre en application afin de réduire leur consommation d énergie, les inactifs se montrent nettement plus réfractaires que les actifs et ce, sur l ensemble des actions testées. Notons tout de même que les catégories les plus aisées sont particulièrement attachées à leur véhicule personnel : ils rechignent à utiliser quotidiennement les transports en commun et ne se déclarent pas prêts à renoncer totalement à la voiture, même en cas d augmentation importante des prix de l énergie. Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 10

CE QU IL FAUT RETENIR 1. Le développement de nouvelles énergies (qu elles soient solaires, éoliennes, marines ou offshore) constitue pour les Finistériens la première priorité lorsqu il s agit de désigner les grands enjeux énergétiques du département devant la nécessité de réaliser des économies d énergie en général et la sécurisation des réseaux d alimentation (en gaz et en électricité). D ailleurs, en l absence d évènements récents liés par exemple à des difficultés d alimentation des foyers en énergie, la sécurisation de l approvisionnement énergétique du Finistère ne suscite à l heure actuelle pas d inquiétude, ni même d attentes particulières, au sein de la population. 2. Bien qu ils désignent les économies d énergies plus secondaires que le développement de nouvelles énergies, les Finistériens apparaissent déjà très impliqués sur cette question, la quasi totalité d entre eux (93%) déclarant déjà faire des efforts pour réduire leur consommation d énergie. Davantage motivés par les bénéfices économiques qui peuvent découler de ces gestes quotidiens (et qu ils sont nombreux à avoir constaté par ailleurs) que par l argument environnemental, plus de huit Finistériens sur dix se déclarent aujourd hui prêts à poursuivre leurs efforts pour réduire encore davantage leur consommation d énergie. 3. Dans le détail des gestes pouvant être faits, on relève qu au sein de la population finistérienne apparait une forte propension à faire évoluer ses habitudes en matière de transports, notamment parmi les Finistériens les plus jeunes et les actifs. Le développement d alternatives à l utilisation de la voiture rencontre ainsi un écho positif auprès de la population à l instar du covoiturage et/ou du recours plus systématique au vélo ou à la marche à pied. En revanche, la renonciation totale à son véhicule personnel est loin de faire l unanimité notamment dans les secteurs les plus ruraux. 4. Au sein du logement, la réalisation de petits travaux relatifs aux systèmes de chauffage et d isolation notamment, a déjà été mis en œuvre par un certain nombre de Finistériens, d autant que plus de quatre personnes sur dix envisagent de les faire. Outre ces «petits aménagements» près du tiers de la population se déclare même prête à engager des travaux conséquents pour réduire leur facture énergétique, voire même à changer de logement. 5. Enfin, dans la perspective d une hausse significative du prix de l énergie, les Finistériens seraient prêts à s engager encore davantage au quotidien d une part en modifiant leurs habitudes de transports et d autre part en investissant dans d importants travaux pour leur habitation. Face à cette éventualité la propension à adopter des comportements plus vertueux est alors majoritaire, à l exception du renoncement à la voiture et du changement de logement. Ifop pour le Conseil général du Finistère Synthèse des principaux enseignements 11