TRIBUNE 2 3
L'ADN est formé de deux chaînes (ou brins) complémentaires composées de la succession dans un ord re précis de q u a t re entités chimiques (bases nucléiques : adénine, guanine, cytosine et thymine). Un gène est un fragment d'adn qui contient toute l'inform a t i o n n é c e s s a i re à la synthèse d'une pro t é i n e, sous la forme de l'enchaînement linéaire de quelques centaines à quelques milliers de bases nucléiques. Lorsqu'une p rotéine doit être synthétisée, un des brins de l'adn d'un gène est re c o p i é grâce à une enzyme appelée polymérase sous la forme d'un ARN messager (ARNm) simple brin et c o m p l é m e n t a i re de la séquence d'adn. C'est le phénomène de transcription. L'ARNm passe du noyau dans le cytoplasme de la cellule où une machinerie très complexe va "lire" la séquence de l'arnm et la traduire en une protéine. C'est le phénomène de traduction. On appelle généralement e x p ression d'un gène l'apparition de son ARNm. 4 5
L'abondance cellulaire d'un ARNm peut être mesurée par une technique appelée " N o rt h e rn-blot". Les ARNm sont extraits, déposés sur une membrane spéciale et mis en présence (hybridation) d'une sonde (séquence complémentaire de l'arnm considéré, synthétisée artificiellement et rendue radioactive). La membrane est mise au contact d'un film photographique qui sera plus ou moins impressionné par la sonde radioactive. L'intensité de la tache est alors pro p o rtionnelle à la quantité de l'arnm. 6 7
BROWN M.S., GOLDSTEIN J.L. The SREBP pathway : regulation of cholesterol metabolism by proteolysis of a membrane bound transcription factor. Cell. 1997, 89 : 331-340. GIRARD J., FERRE P., FOUFELLE F. Mechanisms by which carbohydrates regulate expression of genes of glycolytic and lipogenic enzymes. A n n u. Rev. Nutr. 1997, 17 : 325-352. KAPLAN J.C., DELPECH M. Biologie moléculaire et médecine. 2e édition, Flammarion, Paris, 1993. SCHOONJANS K., STAELS B., AUWERX J. Role of the peroxisome proliferatoractivated receptor (PPAR) in mediating the effects of fibrates and fatty acids on gene expression. J. Lipid R e s. 1996, 37 : 907-925. 8 9
L ALIMENT Fruit de l'été" par excellence, l'abricot est peu énergétique : 47 kcal aux 100 g, soit enviro n 60 kcal pour 2 abricots moyens. Comme pour l'ensemble des fruits, ses calories proviennent essentiellement des glucides (10g / 1 00 g), constitués à près de 60 % de saccharose. L'abricot est l'un des fruits les plus riches en pectine. Ces fibres solubles sont en partie responsables de son "moelleux" bien spécifique. Les pectines ont aussi la part i c u l a r i t é d ' ê t re très digestes, et font de l'abricot l'un des premiers fruits crus intro d u i t s dans l'alimentation de bébé. D i e t a ry antioxydants and risk of myocardial infarction in the elderly : The Rotterdam Study. K l i p s t e i n Grobusch K. et al. Am. J. Clin. Nutr. 1999; 69, 261-266. De nombreuses études épidémiologiques ont souligné l'intérêt des anti oxydant s d ans la pré vention d e la maladie ischémique coronarienne par inhibition de l'oxydation du LDL cholestérol ; cependant ces études n'ont que rarement concerné des sujets âgés. Dans le cad re de l' étude hollandaise (Rotterdam Study), 4 802 participants de 67 ans d' âge moyen, indem ne s d e maladies coronariennes, ont été soumis à une enquête alimentaire. REVUE DE PRESSE Avec la mangue, l'abricot constitue l'une des meilleures sources fruitières en bêta-carotène, anti- oxydant reconnu. La consommation de 2 abricots moyens couvre plus des 2/3 des besoins quotidiens en bêta-carotène. Plus la couleur rouge orangée de l'abricot sera intense, plus le fruit sera riche en bêtacarotène. L' abricot est aussi une sourc e app ré c ia bl e d e vi ta min e C (5 à 15 m g / 1 00 g), de potassium ( 3 1 5 m g / 1 00 g) et d'autre s minéraux comme le phosphore, le magnésium ou le fer. En 4 ans, 124 d'entre eux ont été vict imes d'u n infa rctus d u myocarde. L'enquête alimentaire a permis d'analyser leurs apports en b ê t a - c a rotène, vitamine C et vitamine E, que ce soit par l'alimentation et/ou sous forme de supplé men tatio n. Selon les résultats, les participants ont été r é p a rtis en trois gro u p e s c o rrespondant à leur niveau de consommation pour chacune des vitamines antioxydantes : petit, moyen et gros consommateur. Les résultats de l'étude mettent en évidence, après ajustement pour les autres facteurs de risque, un taux d'infarctus du myocard e significativement plus faible chez les sujets "gros consommateurs" en b ê t a - c a rotène. Cette relation est encore plus nette chez les fumeurs et les ancie ns fu meurs. En revanche, aucun e re l a t i o n significative n'a été retrouvée pour la vitamine E ou la vitamine C. Il reste maintenant à déterminer si Association of dietary intake of fat and fatty acids with risk of bre a s t c a n c e r. M.D. Holmes et al. JAMA, 1999, 281, 914-920. L'hypothèse de la re s p o n s a b i l i t é des acides gras et des lipides dans le développement du cancer du sein a été étudiée dans la cohort e des Nurses'Health Study sur 88 795 femmes suivies pendant 14 ans. C o n t r a i rement aux hypoth èses dominantes, les auteurs n'ont pas o b s e rvé d'accroissement du risque du cancer du sein avec l'augmentation des apports en graisses animales, graisses polyinsaturées, saturées ou acides gras trans, par r a p p o rt au groupe où ces graisses cet effet protecteur est du au bêtac a rotène lui-même, à cert a i n s p roduits contenant du bêtac a rotène, ou seulement à des habitudes alimentaires associées à une consommation élevée de fruits et légumes. NOUVELLES DE L INSTITUT DANONE L Institut Danone organise un workshop sur la contribution de l alimentation à un vieillissement réussi le 10 septembre 1999 au CNIT, à Paris. Ce workshop s inscrit dans le cadre des Rencontre s I n t e rnationales 3ème Millénaire : un monde de seniors 8-12 s e p t e m b re 19 99. Il ré uni ra avaient été remplacées par des hydrates de carbone. De la même façon, ils n'ont pas t rouvé d'évidente diminution du risque de cancer du sein avec l'augmentation de la consommation des légumes et des acides gras m o n o i n s a t u r é s. Par contre, ce risque semble cro î t re avec la consommation d'acides gras n-3 venant des poissons! Les auteurs suggèrent de mettre moins l'accent sur la re s p o n s a b i l i t é des graisses dans l'incidence du cancer du sein, quelle que soit leur n a t u re, mais d'insister plus sur le risque card i o v a s c u l a i re induit par les graisses même si elles n'en sont pas le seul facteur. 6 experts internationaux en nutrition et gériatrie afin d informer les p rofessionnels de santé sur les grands enjeux de la nutrition de la personne âgée. Pour plus d information, contacter l Institut Danone : Tél. : 01 40 87 22 00, Internet : http://france.danone-institute.com. 10 11
Président de l Institut Danone Dr Daniel RIGAUD Conseil scientifique Président du Conseil : Pr Pierre BOURLIOUX Vice-président du Conseil : Pr Fernand LAMISSE Pr Jean ADRIAN Maurice ARNAL Christine BOULEY Pr Matty CHIVA Pr Thierry CONSTANS Akram FAZEL Pascal FERRÉ Claude FISCHLER Pr Charles-Yannick GUEZENNEC Saadi LAHLOU Dr Jean-Laurent LE QUINTREC Pr Jean NAVARRO Gérard PASCAL Pascale PYNSON Dr Daniel RICQUIER Pr Philippe VAGUE Pr Bruno VELLAS Pr Michel VIDAILHET Pr Olivier ZIEGLER Déléguée Générale Agnès MARTIN Objectif Nutrition, La Lettre de l Institut Danone. 126, rue Jules Guesde 92302 Levallois-Perret. Téléphone : 01 40 8722 00 - Fax : 01 40 87 23 61. http : //france.danone-institute.com D i recteur de la publication : Dr Daniel Rigaud. Rédacteur en chef : Dr Jean-Laurent Le Quintrec. Rédactrice en chef-adjoint e : Agnès Martin. Comité de rédactio n : Pr Jean Adrian, Dr Brigitte Boucher, Pr Pierre Bourlioux, Christine Bouley, Pr Jean Navarro, Dr Martin Pellae, Sandrine Piredda, Pr Philippe Vague. Conception-réalisatio n : Shanghaï - 28 rue de Solférino 92100 Boulogne. Direction artistiqu e : Chantal Villevaudet. Chef d édition : Jean-Charles Fauque. Illustration de couver t u re : P.M. Mise en pages : Franck Deudon. Photogravure/Impression : Diamant Graphic. Dépôt légal : 3 ème trimestre 1999. N ISSN : 1166357 X.