Ce que tout adulte devrait savoir pour accompagner les jeunes sur le WEB



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Transcription:

Constable Marie-Ève Tremblay Section Développement stratégique Service de police de la Ville de Québec Sarah-Émilie Labonté Psychoéducatrice et conseillère pédagogique à la Commission scolaire de la Capitale Ce que tout adulte devrait savoir pour accompagner les jeunes sur le WEB Résumé de la présentation Pré-congrès 2 mai 2012

Table des matières 1. Présentation générale de la conférence 3 Description Objectifs 2. Dangers sur Internet 4 3. Définition de la violence et de l intimidation 4 Violence Intimidation Harcèlement Proférer des menaces 4. Une infraction n criminelle? 6 5. La cyberintimidation 7 Les caractéristiques 6. Les réseaux sociaux 7 Comportements à éviter sur Facebook 7. Les Textos et les Sextos 8 SMS Pornographie juvénile 8. Comment réagir face à la cyberintimidation? 9 Témoin Victime 9. Quelques signes de victimisation 9 10. Conseils pour tous 10 Parents et enseignants 2

Présentation générale de la conférence Parce qu elles sont plus accessibles et à plus faibles coûts, plus simples d utilisation mais de plus en plus performantes, les nouvelles technologies facilitent dorénavant l accomplissement de certains crimes et les nouveaux moyens de communication permettent de les commettre à distance. La méconnaissance des dangers associés à une mauvaise utilisation et la naïveté de plusieurs utilisateurs de ces nouvelles technologies les rendent vulnérables et augmentent les opportunités criminelles. Cette conférence expose d abord, sur trois volets, les problématiques auxquelles les jeunes d aujourd hui font face. Intimidation, menaces, harcèlement : ces gestes sont reproduits partout où la technologie est accessible. Une policière-conseillère en prévention vous fera prendre conscience des risques encourus par les jeunes lorsqu ils naviguent sur Internet et des conséquences légales reliées à certains gestes. Ensuite, une psychoéducatrice-conseillère pédagogique précisera les moyens vous permettant de reconnaitre les signes de victimisation mais aussi, d aider les jeunes à s affirmer, à exprimer ce qu ils vivent sur le Net. Enfin, un consultant en sécurité informatique facilitera votre compréhension de ces nouvelles technologies en vous donnant des trucs techniques sur la sécurité informatique à l aide de cas réels, en utilisant les sites et réseaux sociaux les plus prisés par les jeunes. Description Pour le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), l activité de sensibilisation portant sur la cyberintimidation doit avoir comme objectif général de leur faire prendre conscience des conséquences reliées à l intimidation (et la cyberintimidation) et de l importance de dénoncer ces situations en augmentant leur accès à de l information précise. Elle doit également viser à éveiller l esprit critique des adolescents quant aux répercussions que peut avoir la divulgation de renseignements sur Internet et tenter de les conscientiser aux conséquences de l imprudence en ligne. 3

Les objectifs du SPVQ Amener les jeunes à réfléchir sur leurs comportements en ligne avec leurs amis et les inconnus; Démystifier le faux sentiment d anonymat qui règne chez les jeunes internautes; Inciter les jeunes à dénoncer les situations d intimidation dont ils peuvent être victimes ou témoins en les informant des ressources disponibles; Indiquer aux jeunes comment préserver leur identité personnelle pour se mettre à l abri des prédateurs sexuels, des fraudeurs et autre criminels qui sont fréquents sur Internet; Fournir aux jeunes des conseils pour prévenir les cybercrimes; Informer les jeunes des conséquences légales reliées aux actes qu ils peuvent commettre ou dont ils peuvent être la cible. 1. Dangers sur Internet Contenu de la présentation offerte par le SPVQ Internet est un outil très utile et presque indispensable en 2012. Mais sommes-nous conscients que les jeunes ont accès à une foule de sites et, du fait même, à une multitude de personnes en ligne? Pour introduire sa présentation, le SPVQ présente aux jeunes une vidéo humoristique qui illustre bien certains dangers que l on retrouve sur Internet : jeux de guerre-violence, criminels-gangs, pornographie et pédophilie. Lien de la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=i7ck4uh6y3u 2. Définition de la violence et de l intimidation Il est important de définir l intimidation, qui est une sorte de violence, afin de pouvoir l identifier et agir. Il s agit d une infraction particulière à ne pas confondre avec la simple taquinerie. Le ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport (MELS, 2009) dans son plan d action «La violence à l école : ça vaut le coup d agir ensemble!» définie la violence comme étant : «toute forme de force de façon verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle exercée intentionnellement, directement ou indirectement, par un individu ou un groupe, et ayant comme effet de léser, de blesser ou d opprimer toute personne en s attaquant à son intégrité, à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens». On dit qu un élève est intimidé quand un ou plusieurs autres élèves cherchent par exprès à lui faire du mal physiquement ou psychologiquement, de manière répétée. Celui ou ceux qui agressent ont un avantage sur celui qui est intimidé, il y a une inégalité des pouvoirs. 4

Quelques définitions selon le Code criminel : Intimidation (423. (1)) Est coupable soit d un acte criminel passible d un emprisonnement maximal de cinq ans, soit d une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire quiconque, injustement et sans autorisation légitime, dans le dessein de forcer une autre personne à s abstenir de faire une chose qu elle a légalement le droit de faire, ou à faire une chose qu elle peut légalement s abstenir de faire, selon le cas : a) use de violence ou de menaces de violence envers cette personne, ou envers son époux ou conjoint de fait ou ses enfants, ou endommage ses biens; b) intimide ou tente d intimider cette personne ou un parent de cette personne par des menaces de violence ou d un autre mal, ou de quelque peine, à elle ou à l un de ses parents, ou de dommage aux biens de l un d entre eux, au Canada ou à l étranger; c) suit avec persistance cette personne; d) cache des outils, vêtements ou autres biens, possédés ou employés par cette personne, ou l en prive ou fait obstacle à l usage qu elle en fait; e) avec un ou plusieurs autres, suit d une manière désordonnée cette personne sur une grande route; f) cerne ou surveille le lieu où cette personne réside, travaille, exerce son activité professionnelle ou se trouve; g) bloque ou obstrue une grande route. Harcèlement (art. 264 (1) : Le Code criminel considère que de communiquer de façon répétée avec une personne de manière à lui faire craindre pour sa sécurité ou celle d une de ses connaissances ou de la suivre de façon répétée est un acte criminel. Proférer des menaces (264.1 (1)) : Commet une infraction quiconque sciemment profère, transmet ou fait recevoir par une personne, de quelque façon, une menace : a) de causer la mort ou des lésions corporelles à quelqu un; b) de brûler, détruire ou endommager des biens meubles ou immeubles; c) de tuer, empoisonner ou blesser un animal ou un oiseau qui est la propriété de quelqu un. Une différence primordiale Les élèves doivent faire la différence entre de la taquinerie, de la chicane et de l intimidation. Les taquineries, par exemple, se font entre enfants de forces égales tandis que l intimidation suppose un rapport de forces inégales et généralement une escalade de l agressivité au fil du temps. Avec les évènements survenus en décembre 2011 (suicide d une ado), les gens sont beaucoup plus attentifs 5

aux comportements des enfants entre eux. Par contre, il ne faut pas voir de l intimidation partout, Il est normal pour des jeunes de se taquiner, cela fait partie du développement normal. C EST Une intention de faire du tort Une personne ou un groupe qui domine Une présence de détresse et d impuissance chez l élève qui subit l intimidation Une répétition des gestes d intimidation CE N EST PAS Une taquinerie Une blague pour faire rire Une simple chicane ou un conflit entre deux personnes de même force Un événement unique 3. Une infraction criminelle? L intimidation et la cyberintimidation sont des infractions criminelles. Un enfant peut être arrêté en vertu de la loi : à partir de 12 ans, il peut être reconnu criminellement responsable de ses actes. Un dossier criminel peut amener de graves conséquences; empêcher de voyager dans certains pays, des problèmes dans la recherche d emploi. Tous les jours, le SPVQ reçoit des dizaines de demandes de vérifications d antécédents criminels qui parviennent de divers employeurs. Le fait de participer à un crime ou à un délit sans être l acteur principal peut être aussi punissable. Dans les cas où les policiers ne croient pas bon ou justifié de déposer des accusations criminelles contre les adolescents, ils peuvent utiliser une «mesure extrajudiciaire».» Ces mesures constituent une alternative au système judiciaire formel dont le but premier est de réhabiliter les adolescents ayant fait quelque chose d'illégal tout en les tenant responsables de leurs actions. Cette possibilité doit être envisagée par les policiers dès le début de leur intervention. Lorsqu une mesure extrajudiciaire est appliquée, l adolescent n aura généralement pas à faire face à des accusations criminelles. Il évitera ainsi un passage obligé devant le tribunal. Pour les élèves n ayant pas 12 ans,, les conséquences seront différentes : rencontre des parents sanction à l école rencontre au DPJ, etc. 6

4. La cyberintimidation Il s agit d intimidation pratiquée à partir des réseaux sociaux, des messages texte, des courriels, des sites de clavardage, des blogues ou de tous autres appareils informatiques. C est donc le moyen utilisé pour commettre l acte d intimidation qui diffère. Qu'est-ce qui caractérise la cyberintimidation? Le caractère anonyme d Internet fait qu on s y sent plus libre et à l aise de commettre des actes que l on n oserait même pas envisager dans la vie réelle; Elle rend le rapport de force entre l intimidateur et la victime moins important au niveau physique (gros VS petit); Au niveau psychologique, le rapport de force est encore plus important et plus envahissant pour la vie privée d une personne que l intimidation traditionnelle; Le cyberintimidateur peut avoir une plus grande emprise sur sa victime : Il peut la contacter partout et en tout temps, à moins, que la victime se coupe totalement du monde extérieur, qu elle demeure à la merci de l intimidateur par les cellulaires, les réseaux sociaux, les courriels, etc. ; Elle peut être commise partout : école, parc, autobus, patinoire extérieure, etc. 5. Les Réseaux sociaux Facebook est un réseau social en ligne permettant à toute personne qui possède une adresse courriel de créer son profil et d'y publier des informations, dont elle peut contrôler la visibilité par les autres personnes, possédant ou non un compte. L'usage de ce réseau s'étend du simple partage d'informations d'ordre privé (par le biais de photographies, liens, textes, etc.) à la constitution de pages et de groupes visant à faire connaitre des institutions, des entreprises ou des causes variées. Lorsque les policiers-agents de prévention rencontrent les jeunes du primaire, ils leur demandent combien d entre eux possèdent un compte Facebook. Bien souvent, la moitié de la classe lève la main. Nous sommes donc en en mesure de leur faire comprendre que s ils ont modifié leur âge pour avoir accès à Facebook (minimum 13 ans), d autres aussi peuvent le faire. Ils ne peuvent jamais être certains de l identité des personnes en ligne. 7

Comportements à éviter sur Facebook : Avoir plus «d amis» que nous en avons dans la vie réelle; Inscrire des informations personnelles (nom complet, date de naissance complète, lieu de travail, adresse, numéro de téléphone, etc.); Partager des photos personnelles inappropriées (nudité, consommation alcool/drogue) ou que nous ne voudrions pas montrer à tous les élèves de notre école Publier des libelles diffamatoires : «Ce qui est publié ne doit pas nuire à la réputation de quelqu un en l exposant à la haine, au mépris ou au ridicule.»; Donner accès à son profil Facebook à tous. Facebook est un livre ouvert de notre vie. Nous devons prendre les précautions nécessaires pour se protéger des autres internautes, parfois malintentionnés. 6. Les Textos et les Sextos Texto ou SMS : Sigle signifiant Short Message Service, également appelés texto, qui sont des messages envoyés d'un téléphone à un autre. Ils ont engendré le langage qui porte leur nom, composé d'abréviations les plus courtes possible. De plus en plus de jeunes sont victimes d intimidation par le biais de messages textes envoyés sur leur cellulaire. Les SMS sont aussi graves que de l intimidation ou des menaces en personne. Les conséquences légales pour le suspect sont les mêmes et les répercussions chez la victime laissent autant de séquelles. Sexto : Né du croisement entre le mot «sexe» et «texto», le sexto est un petit message de nature sexuelle qu on échange par téléphone avec notre conjoint et parfois même, avec des inconnus. Les adolescents s échangent également des photos érotiques d eux; il s agit d une activité qui peut avoir d énormes conséquences. Ce que dit la loi : Il est illégal de produire, posséder ou distribuer de la pornographie juvénile, selon le Code criminel. Pornographie juvénile (article 163.1 (1)(2)C.cr.) : «toute représentation photographique, filmée, vidéo ou autre, réalisée ou non par des moyens mécaniques ou électroniques : 8

i. soit où figure une personne âgée de moins de dix-huit ans ou présentée comme telle et se livrant ou présentée comme se livrant à une activité sexuelle explicite; ii. soit dont la caractéristique dominante est la représentation, dans un but sexuel, d organes sexuels ou de la région anale d une personne âgée de moins de dix-huit ans» Conséquences : Des accusations criminelles peuvent être portées pour des infractions de pornographie juvénile, même si la personne qui envoie la photo est, elle aussi, une personne de moins de 18 ans. Une fois la photo ou le message envoyé ou publié sur Internet, il est déjà trop tard. Comment savoir si une photo est adéquate pour publier sur notre profil Facebook? Le jeune serait-il à l aise que ses parents voient la photo? Ses professeurs? Ses amis? Serait-il à l aise que la photo soit affichée sur les écrans géants du centre Bell? 7. Comment réagir face à la cyberintimidation en tant que : Témoin : (Les adultes sont témoins de moins de 10 % des situations d intimidation (PREVNET)) Quitter l environnement en ligne et prévenir un adulte de confiance; Éviter d échanger avec l intimidateur; Offrir son support à la victime. Victime : Quitter immédiatement l environnement ou l activité en ligne où a lieu l intimidation; Bloquer les messages courriel ou de messagerie instantanée d une personne qui vous harcèle constamment. Ne jamais y répondre; Enregistrer tout message de harcèlement et le faire parvenir à son fournisseur de service Internet; Si l intimidateur est un camarade d école, commencez par faire votre propre enquête en validant les informations de votre enfant. Bien différencier l intimidation de la taquinerie; Rapportez tous les cas de harcèlement, d intimidation, de menaces, physiques ou en ligne, à la police. 8. Quelques signes de victimisation chez un jeune : Il craint d aller à l école ou de participer à des activités; Il refuse d utiliser un ordinateur; 9

Il manque d estime de soi, fait des commentaires négatifs sur sa personne; Il est blessé, à des vêtements déchirés, des biens brisés; Il est malheureux, irritable, angoissé, terrifié; Il dort mal, fait des cauchemars; Il semble isolé des groupes de jeunes. 9. Conseils pour tous Les jeunes doivent faire la différence entre stooler et s exprimer mer. Stooler : c est rapporter de l information dans le but de faire du mal par vengeance ou par haine. S exprimer : c est demander de l aide pour soi, pour la victime, pour le témoin ou l agresseur : c est dire non à la violence et à l intimidation. Lorsqu aucun témoin n exprime pas son désaccord quant à l intimidation, les agresseurs ont le sentiment, d avoir l appui des autres, de pouvoir continuer à intimider sans danger. Ce secret bien gardé ne fait qu accentuer leur pouvoir. Le jeune qui s affirme par rapport à l intimidation aide à éliminer le climat de terreur qui peut être ressenti dans le milieu. Il faut réagir quand des camarades se livrent à l intimidation et à la cyberintimidation et protester chaque fois qu on est témoin d une attitude agressive en ligne ou en direct. La plupart des jeunes sont plus sensibles à la critique quand elle vient de leurs camarades plutôt que de leurs parents. Plus particulièrement pour les enseignants et les parents : Donner l exemple; Établir un code de conduite et le faire respecter; Choisir des conséquences éducatives; Encourager l élève à s exprimer; Miser sur les forces des enfants; Suivre votre intuition; Savoir écouter et venir en aide. 10