NON. AUX DISCRIMINATIONS Oui à l égalité des chances. Guide ressources sur la prévention et la lutte contre les discriminations en région Limousin

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Transcription:

NON AUX DISCRIMINATIONS Oui à l égalité des chances Guide ressources sur la prévention et la lutte contre les discriminations en région Limousin

Sommaire Discriminations définition... P4 Un délit du code pénal... P4 Discrimination directe... P5 Discrimination indirecte... P5 Discrimination systémique... P5 Discrimination positive... P5 Soutenir pour permettre d agir... P6 Comment agir?... P6 Les démarches à suivre... P7 Focus L accès à l emploi... P8 L accès au logement... P4 L accès aux soins... P4 Adresses utiles... P10 2

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. La devise de la République est «Liberté Egalité Fraternité» Et la discrimination est un délit sanctionné par la loi. L on pourrait penser par conséquent que la France est prémunie contre le risque de discrimination. Il n en est rien. Les exemples malheureusement sont nombreux ; accès à l emploi accès au logement accès aux droits Ils sont particulièrement douloureux pour ceux qui en sont victimes potentiellement chacun d entre nous puisqu ils atteignent au plus profond l estime de soi. Ils sont tout autant regrettables pour ceux qui en sont auteurs potentiellement chacun d entre nous puisqu ils atteignent au plus profond le corps social. De notre action collective dépend l effectivité de ces principes républicains qui fondent le vivre ensemble. Le présent guide espère à cet égard être un outil des plus précieux. «Les hommes en effet ne naissent pas citoyens mais le deviennent.» Spinoza 3

Discriminations Discrimination : «c est traiter différemment une personne ou un groupe de personnes dans des situations comparables sous prétexte qu il est ou qu ils sont supposé(s) être différent(s) en fonction de critères interdits par la loi.» Discriminer : c est faire des choix mais inversement faire des choix n est pas nécessairement discriminer. C est le motif du choix qui permet de savoir s il s agit d une discrimination. Définitions L article 225-1 du Code Pénal qualifie de discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine de leur sexe de leur situation de famille de leur grossesse de leur apparence physique de leur patronyme de leur lieu de résidence de leur état de santé de leur handicap de leurs caractéristiques génétiques de leurs mœurs de leur orientation ou identité sexuelle de leur âge de leurs opinions politiques de leurs activités syndicales de leur appartenance ou de leur non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie une nation une race ou une religion déterminée. Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l origine du sexe de la situation de famille de l apparence physique du patronyme du lieu de résidence de l état de santé du handicap des caractéristiques génétiques des mœurs de l orientation ou identité sexuelle de l âge des opinions politiques des activités syndicales de l appartenance ou de la nonappartenance vraie ou supposée à une ethnie une nation ou un race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales. La discrimination est un délit en application de l article 225-2 du code pénal. La discrimination définie à l article 225-1 commise à l égard d une personne physique ou morale est punie de trois ans d emprisonnement et de 45 000 euros d amende lorsqu elle consiste : 1. A refuser la fourniture d un bien ou d un service ; 2. A entraver l exercice normal d une activité économique quelconque ; 3. A refuser d embaucher à sanctionner ou à licencier une personne ; 4. A subordonner la fourniture d un bien ou d un service à une condition fondée sur l un des éléments visés à l article 225-1. 5. A subordonner une offre d emploi une demande de stage ou une période de formation en entreprise à une condition fondée sur l un des éléments visés à l article 225-1. 6. A refuser d accepter une personne à l un des stages visés par le 2 de l article L.412-8 «Mon action n est qu une goutte d eau dans la mer mais si cette goutte d eau n existait pas elle manquerait.» Mère Teresa du code de la sécurité sociale. Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1 est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d en interdire l accès les peines sont portés à cinq ans d emprisonnement et à 75 000 euros d amende. 4

Il existe plusieurs types de discriminations : La discrimination directe : elle est délibérée. Lorsqu une personne est traitée de manière moins favorable qu une autre ne l est ne l a été ou ne l aura été dans une situation comparable en raison de son appartenance ou de sa non appartenance vraie ou supposée à une ethnie ou une race sa religion ses convictions son âge son handicap. (selon les 20 critères mentionnés à l article 225-1 du code pénal). La discrimination indirecte : toute discrimination n est pas intentionnelle. Lorsqu une disposition un critère ou une pratique neutre en apparence est susceptible d entrainer sur la base de l un des motifs prohibés un désavantage particulier pour des personnes par apport à d autres personnes (à moins que ce critère ne soit justifié pour un but légitime). La discrimination systémique n est pas une notion juridique mais un concept sociologique pour qualifier un processus qui met en jeu un système d acteurs dans lequel personne ne manifeste nécessairement d intention discriminatoire mais dont le résultat des actions sera de produire une situation de discrimination. La discrimination diffère du racisme qui est une idéologie - Idée ou attitude de supériorité ou de mépris à l égard d une personne ou d un groupe de personnes à cause de sa différence Elle diffère également du préjugé qui signifie «juger d avance» juger une personne ou un groupe de personnes sans vraiment la ou les connaître. Un comportement violent ou abusif n est pas une discrimination s il ne constitue pas une différence de traitement. Une insulte une violence raciste sexiste. sont en revanche des délits punis par la loi au titre des discriminations. > Une sélection n est pas une discrimination si elle repose sur des critères objectifs légaux et légitimes. > Le droit anti-discriminatoire concerne tous les domaines de la vie sociale. > Toute pratique discriminatoire renforce les rapports de domination qui sont fondés sur des normes sociales racistes sexistes. Des différences de traitement sont autorisées par le Code Pénal. Des critères à priori illégaux sont mis en place pour des raisons bien particulières (ex : dans les métiers du mannequinat du cinéma des critères physiques rentrent en compte sans constituer pour autant des discriminations). La discrimination positive : Il s agit d une politique mise en place pour combler certaines inégalités en favorisant des personnes du fait de leur origine de leur âge. (selon les 20 critères de l article 225-1 du code pénal). La mise en place d une action positive est encadrée par des textes de loi. Elle doit se faire sur une période déterminée et suppose une évaluation des résultats. «Je ne suis ni Athenien ni Grec mais un citoyen du monde.» Socrate 5

Soutenir pour permettre d agir Multiplier les actions de prévention : sensibiliser afin d amener les personnes à réfléchir Ne pas banaliser ni les comportements ni les mots Amener à en parler à dialoguer Informer sur ce qu est la discrimination les droits Orienter vers des associations spécialisées Permettre aux victimes d aller vers la justice : en déposant plainte par la collecte de preuves de témoignages de testings. «Dans un univers passablement absurde il y a quelque chose qui n est pas absurde c est ce qu on peut faire pour les autres.» André Malraux La plainte doit être déposée dans les trois ans qui suivent les faits. Les secteurs de l emploi et de la formation sont particulièrement touchés ainsi que celui du logement. Les discriminations existent toutefois aussi dans d autres secteurs : Santé et accès aux soins les loisirs Nous avons choisi de détailler des exemples de démarches mis en œuvre dans ces secteurs principaux mais elles sont similaires pour les autres domaines. Les discriminations ont des effets sur la construction de soi et l estime de soi. En étant traitée de manière inégale et illégale la personne discriminée se retrouve de fait exclue de ses droits. La violence symbolique qui s exerce sur elle porte atteinte à son estime elle la confronte à une expérience de rejet fondée sur une décision arbitraire et non négociée avec autrui. La discrimination renvoie la personne qui la subit à un sentiment «d inutilité sociale». Les réactions des personnes discriminées sont multiples : Le repli sur soi ou sur son groupe Le déni et l intériorisation du stigmate La résignation La mobilisation et le militantisme Le retournement de la violence. Comment agir? Devant un tribunal pénal la preuve de la discrimination peut être établie par tout moyen. Seul le juge est en capacité d apprécier la valeur probante de la preuve de la discrimination. Il prend sa décision selon son intime conviction. Les personnes qui agissent dans le cadre d une action en justice peuvent donc apporter tous les éléments qui sont en leur possession afin de démonter qu il y a eu discrimination. Ces éléments sont divers et variés. En voici 6

quelques uns : Témoignages sur l acte lui-même et/ou sur d éventuels propos tenus par l auteur Constat d huissier Eléments relevés lors d un testing (test de situation ou test de discrimination destiné à déceler en situation réelle une discrimination) Eléments matériels (note interne registre du personnel enregistrement téléphonique) Constatations faites par une autorité administrative ou judiciaire. Les démarches à suivre Une personne victime de discrimination bénéficie de plusieurs moyens pour alerter la Justice et faire valoir ses droits ; Elle peut prendre contact avec des associations spécialisées en matière d aide aux victimes ou des associations militantes qui lui apportent des informations juridiques et un accompagnement en cas de recours judiciaires. (La liste figure page 11 de ce guide). Elle peut déposer plainte auprès des services de Police ou de Gendarmerie les plus proches de son domicile écrire à Monsieur Le Procureur de la République rattaché au Tribunal de Grande Instance proche de son lieu d habitation. Les preuves seront recherchées par l enquête et donc par le Procureur. Contacter un Délégué du Défenseur des Droits en prenant un rendez vous par téléphone ou en se rendant sur un lieu de permanence (la liste figure page 11 de ce guide). Ses services sont gratuits ; il écoute conseille oriente aide à rechercher une solution amiable au niveau local. Si cela n est pas possible il aide à constituer un dossier qu il transmettra au Défenseur des Droits. «Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s exposent à ce qu elle recommence.» Elie Wiesel 7

L accès à l emploi et l emploi: principal domaine des discriminations : Il est souvent difficile d être sûr de l intention de discriminer d un employeur. Seul un faisceau d indices laisse à penser qu il y a discrimination. Que la situation soit claire ou pas il est important d essayer de dialoguer avec l employeur. Que la discrimination soit prouvée ou soupçonnée un travail est à faire en direction de l employeur et de la personne qui s estime victime. «Nous ne coalisons pas des Etats nous unissons des hommes.» «L Europe ne se fera pas d un coup ni dans une construction d ensemble elle se fera par des realisations concretes creant d abord une solidarite de fait.» Jean Monnet Plusieurs voies peuvent être utilisées : Dialoguer plutôt que d accuser tout de suite. Amener l employeur à verbaliser le type de profil recherché ses besoins. L enjeu pour l employeur est de recruter une personne compétente et des capacités d adaptation au poste. Si l employeur est discriminant faire part de l existence de la loi. Le but est de clarifier la situation de vérifier sur quels critères le jeune n a pas été sélectionné Proposer des évaluations en milieu professionnel de faire un essai. Parler de la situation en équipe ne pas rester isolé avec cette difficulté. Trouver un positionnement collectif vis-à-vis de l entreprise. Que la discrimination soit prouvée ou soupçonnée un travail est à faire en direction de l employeur et de la personne qui s estime victime. Ecouter décortiquer analyser la situation avec la personne. Contacter l employeur : le but est de clarifier la situation de vérifier sur quels critères le jeune n a pas été sélectionné. Si c est une discrimination : expliquer à la personne victime les recours la plainte le Défenseur des droits et l orientation possible vers diverses structures ( voir la liste page 11 de ce guide). S il ne s agit pas d une discrimination travailler pour permettre à la personne de mieux s évaluer. Le professionnel doit parler de la situation en équipe ne pas rester isolé avec cette difficulté afin de trouver un positionnement collectif vis-àvis de l entreprise. 8

L accès au logement peut être source de discrimination Certaines personnes suscitent parfois la méfiance de propriétaires lorsqu elles sont étrangères ou considérées comme telles du fait de leur couleur de peau jeunes ou familles monoparentales. Les justificatifs supplémentaires leur sont demandés parfois intrusifs et totalement illégaux. contrat de mariage certificat de concubinage chèque de réservation de logement dossier médical personnel extrait de casier judiciaire remise sur un compte bloqué de biens d effets de valeurs ou d une somme d argent correspondant à plus d un mois du loyer principal en l absence de dépôt de garantie de production de plus de 2 bilans pour les travailleurs indépendants. Il est important de : S assurer de la loi : les documents qu un bailleur privé ou public peut exiger d un demandeur de logement sont prévus par l article 22-2 de la loi MERMAZ. S adresser à des associations spécialisées pour des informations juridiques et un accompagnement en cas de recours judiciaires. S informer sur les recours judiciaires possibles au civil comme au pénal. En application de la loi Mermaz l Article 22-2 : en préalable à l établissement d un contrat de location le bailleur ne peut demander au candidat à la location de produire les documents suivants : Carte d assuré social copie de relevé de compte bancaire attestation de bonne tenue de compte bancaire attestation d absence de crédit en cours d autorisation de prélèvement automatique de jugement de divorce attestation du précédent bailleur indiquant que le locataire est à jour de ses loyers et charges attestation de l employeur dès lors qu il peut fournir un contrat de travail et les derniers bulletins de salaire «L avenir ne nous apporte rien ne nous donne rien ; c est nous qui pour le construire devons tout lui donner lui donner notre vie elle-même.» Simone Weil 9

«Le rassemblement des citoyens dans des organisations mouvements associations syndicats est une condition necessaire de fonctionnement de toute societeé civilisee bien structuree.» Vaclav Havel L accès aux soins est un domaine où les discriminations peuvent également exister. En raison de critères socio-économiques les bénéficiaires de la CMU peuvent être discriminées. Certains évoquent un accueil désagréable de secrétaires médicales rapportent des propos tenus par des médecins visant à décourager le recours à leur prestation (dépassement d honoraires réputation du cabinet ). D autres expliquent aussi avoir plus de difficultés à accéder à des spécialistes (dermatologue ophtalmologue ). Les raisons mises en avant sont doubles «être étiqueté CMU» ou maîtriser imparfaitement la langue française pour les personnes étrangères. Un accès parfois plus difficile aux soins pour les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle) Il est important de : S adresser à des associations spécialisées pour des informations juridiques et un accompagnement en cas de recours judiciaire. S informer sur les recours judiciaires possibles au civil comme au pénal. 10

Lieux ressources en Limousin : La discrimination est une expérience éminemment subjective ; les discriminations ressenties et vécues doivent être objectivables. La discrimination est difficile à prouver mais il existe des outils et des interlocuteurs pour aider les personnes à faire valoir leurs droits. Cette liste ne prétend pas être exhaustive mais offre un aperçu utile de structures mobilisables dans le champ de la lutte contre les discriminations. Commissariat Général à l Egalité des territoires (CGET) 5 rue pleyel - 93283 Saint Denis - 01 85 58 60 00 Direction Régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) 24 rue Donzelot - CS 73707-87037 Limoges cedex 1-05 55 45 24 50 DIRECCTE ; Inspection du Travail 2 allée Saint Alexis BP 13203-87000 Limoges 05 55 11 66 00 DIRECCTE (Unité Territoriale Creuse) 1 place Varillas - BP 50132-23003 Guéret Cedex - 05 87 50 44 00 DIRECCTE (Unité Territoriale Corrèze) Cité administrative Jean Montalat - BP 314 19011 Tulle Cedex - 05 55 21 80 00 Tribunal de Grande Instance de Limoges 17 place d Aine - 87000 Limoges - 05 55 11 81 00 Tribunal de Grande Instance de Guéret 23 place Bonnyaud - 23000 Guéret - 05 55 51 93 59 Tribunal de Grande Instance de Brive la Gaillarde BD Mar Lyautey - 19100 Brive La Gaillarde 05 55 17 77 77 Tribunal de Grande Instance de Tulle 9 quai Gabriel Péri - 19000 Tulle - 05 55 26 71 16 AVIMED (Association d aide aux Victimes) (Association d aide aux Victimes) 7bis rue du général Cérez 87000 Limoges - 05 55 32 68 10 ARAVIC19 (Association de Réinsertion des Délinquants et d Aide aux Victimes) Maison des associations 11 place Jean marie Dauzier - 19100 Brive La Gaillarde - 05 55 23 26 42 ARAVIC 23 (Association de Réinsertion des Délinquants et d Aide aux Victimes) 7 rue de Verdun - 23000 Guéret - 05 55 52 39 81 CIDFF Limousin 29C rue des Pénitents Blancs - 87000 Limoges 05 55 33 86 00 SOS Racisme 4 allée Fabre d Eglantine 87280 Limoges 06 32 83 21 74 Ligue des Droits de l Homme 40 rue Charles Sylvestre - 87100 Limoges 05 55 71 33 06 Maison des Droits de l Homme 37 rue Fréderic Mistral - 87100 Limoges - 05 55 35 81 24 Défenseur des Droits de la Haute-Vienne Maison de Justice et du Droit - 38 rue Rhin et Danube - 87280 Limoges - 05 55 04 04 05 Défenseur des Droits de la Creuse Préfecture de la Creuse - Place Louis Lacrocq 23000 Guéret - 05 55 51 58 00 Défenseur des Droits de la Corrèze Maison de Justice et du Droit - place Jacques Cartier - 19100 Brive la Gaillarde Médiatrice «accès aux soins» Mme Marie Péjout-Léger - maison de rénovation Urbaine - rue du maréchal Juin - Limoges 05 55 77 48 81 ou 06 11 79 67 18 Association : atelier DALO Permanence Maison de la Justice et Droit 38 rue Rhin et Danube - 87000 Limoges - 05 55 04 04 05 11