Découverte d un village rubané au Fond de Momalle (comm. de Remicourt) (TGV oriental)



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Transcription:

Notae Praehistoricae 17-1997 : 111-115 111 Découverte d un village rubané au Fond de Momalle (comm. de Remicourt) (TGV oriental) Dominique BOSQUET, Heike FOCK & Dimitri PREUD HOMME Introduction Le site de Remicourt-Fond de Momalle a été repéré en février 1995 lors d une campagne de sondages systématiques entreprise par la Direction de l Archéologie de la Région wallonne, en collaboration avec l Institut royal des Science naturelles de Belgique. Les sondages avaient mis au jour une vingtaine de structures, fosses et trous de poteau, dont la fouille fut postposée en raison des conditions climatiques. La fouille extensive s est déroulée entre fin juin et décembre 1996, couvrant une surface de 2.728 m². Au total, 171 structures néolithiques ont été relevées, auxquelles il faut ajouter trois fosses protohistoriques et un petit fossé sub-circulaire d époque indéterminée (fig 1). L ensemble ne représente qu une partie du village qui s étend considérablement au sud de l emprise, puisque de nombreux artefacts ont été récoltés dans le labour, jusqu à 100 m de la limite d emprise. Le site occupe un replat d une cinquantaine de mètres de long, sur un versant ouest en pente assez prononcée, menant à un fond de vallée matérialisé par la chaussée Verte reliant Crisnée à Saint-Georges. Il est limité au nord par l autoroute E40 qui en a probablement détruit une partie (fig. 2). Les maisons Comme sur les sites de Remicourt-En Bia Flo (voir ce volume, mêmes auteurs) et de Waremme- Vinâve (Bosquet et Fock 1996 : 153), le plan très fragmentaire des deux maisons découvertes ne s explique pas par une érosion au-dessus de la moyenne, mais par un choix technique des constructeurs néolithiques qui consiste à enfoncer les poteaux moins profondément. La maison I regroupe 14 trous de poteau qui forment les vestiges de la moitié nord-ouest du bâtiment de plan rectangulaire. Le reste de l habitation, malheureusement hors de l emprise du TGV, n a pas pu être relevé. Une tierce est complète et seuls deux trous de poteau de paroi ont été préservés. La maison I présente l intérêt de posséder une tierce en «Y», trait architectural typique des phases ancienne et moyenne du Rubané, peu attestées dans la région. Un des poteau du «Y» manque, détruit par le creusement de la fosse 170 qui n est pas contemporaine de l habitation. De même, les fosses 93, 99 et 104 qui bordent les vestiges de la paroi nord, ne peuvent être considérées comme les fosses de construction de celle-ci. En effet, elles sont réparties selon un axe très nettement décalé au nord par rapport au bâtiment, classiquement orienté nord-ouest - sud-est. La maison II, implantée au nord de la surface décapée, rassemble 12 trous de poteau. Un seul poteau de paroi est conservé, aucune tierce n est complète. Le plan était probablement rectangulaire, mais en l absence de la paroi nord, il est difficile d être affirmatif. On note la présence de doubles poteaux à l ouest et à l est du bâtiment. La maison II, orientée nord-nord-ouest - sud-sud-est, est nettement décalée vers l ouest par rapport à la précédente. Ceci indique la présence possible de deux phases d occupation sur le site (Soudsky 1969 : 78), confirmée par l examen des fosses. Les fosses La plupart des fosses rencontrées étaient fort érodées et relativement pauvres en matériel archéologique. La proximité des structures couvrant l espace de 16 m entre les deux maisons, ainsi que plusieurs recoupements appuient l hypothèse selon laquelle il y aurait deux phases d occupation sur le site. À ce titre, la fosse 77 présente un intérêt particulier, puisqu elle est composée de deux creusements et qu elle contient des tessons du Rubané récent et les restes du vase le plus archaïque du site. En dehors des fosses détritiques classiques, un certain nombre de structures plus énigmatiques ont attiré notre attention, dont nous donnons deux exemples ci-dessous. La fosse 13, de forme ovale en plan, montre un profil en cuvette d est en ouest et en «U» du nord au sud, atteignant une profondeur maximum de 120 cm. La moitié inférieure du remplissage est occupée par des dépôts gris avec des taches beiges en volutes et des traces d oxyde de fer, l ensemble évoquant un fond boueux foulé aux pieds. Sous le fond de la fosse, on observe une croûte de rouille extrême-

112 D. Bosquet, H. Fock & D. Preud homme

113 Fig. 2. Remicourt-Fond de Momalle. Situation topographique ( ) ment indurée pouvant atteindre 1,5 cm par endroits. Dans un quadrant, nous avons dégagé cette couche in situ, nous apercevant qu elle formait un précipité continu sous la totalité du fond. Pour qu une telle croûte se forme, il faut que la structure ait contenu de l eau pendant une assez longue période. Ceci évoque trois activités : la fabrication de torchis, le tannage de peaux et le rouissage de fibres végétales. Nous avons prélevé une série d échantillons dans les couches concernées, avec l espoir qu elles aient gardé un souvenir chimique de ces activités ou d autres, sous forme de phosphates par exemple. Une colonne palynologique a également été prélevée. Les dépôts rencontrés dans la fosse 13 ont également été vus dans la fosse 14, où ils sont cependant moins bien exprimés. La fosse 11 forme un ovale régulier en plan, tandis que les coupes révèlent un profil «en marche d escalier», avec un surcreusement prononcé de la paroi ouest. Une couche noire très plastique couvrait le fond. Nous avons pensé qu un tel dépôt dans une fosse au profil particulier pouvait éventuellement être lié à une activité spécifique. L analyse palynologique indique un taux de pollens de céréales considérable Fig. 1 (ci-contre). Remicourt-Fond de Momalle. Plan du site (en pointillé, les structures douteuses). dans la couche en question, soit 50 % des espèces présentes. En outre, ces pollens présentent une surface «fripée» montrant qu ils ont subi une action spécifique dont nous ignorons encore la nature (A. Defgnée, comm. pers.). Notons que la fosse 170 possède des caractéristiques morphologiques et de contenu similaires à celles de la fosse 11. Elle a également fait l objet de prélèvements. Plusieurs autres fosses, sélectionnées en fonction de leur morphologie et/ou de leur remplissage, ont été échantillonnées. Les divers prélèvements sont confiés aux spécialistes des sciences complémentaires qui accompagnent systématiquement les archéologues sur les chantiers du TGV : A. Defgnée et A.-V. Munaut (UCL) pour la palynologie, K. Fechner (ULB) pour la pédologie et Chr. Laurent (ULB) pour la carpologie. Le matériel Sur les fouilles TGV, une priorité stricte est donnée aux travaux de terrain, laissant très peu de temps pour le traitement post-fouilles. Dans ces circonstances, nous ne pouvons donner qu un aperçu tout à fait préliminaire de la question. Au sein du matériel lithique, qui comprend tout les éléments de l assemblage rubané classique,

114 D. Bosquet, H. Fock & D. Preud homme nous avons été frappés par l abondance des nucléus, alors que les témoins des étapes du débitage sont quasi absents. Il est fort probable que cette mise en forme se soit faite ailleurs. Un mode de production similaire a déjà été vu sur d autres sites rubanés de Hesbaye, avec une absence de nucléus et une présence importante de lames (Lodewijckx 1984 : 106). L aspect le plus intéressant concernant la céramique est la présence de tessons attribuables au Rubané moyen. La fosse 77 a livré plusieurs fragments d un vase orné d un décor secondaire en pseudo-altères, avec un rang de cupules disposées de façon assez irrégulière sous le bord (fig. 3, n 1). Un autre tesson, non illustré, porte un décor en notes de musique horizontales. Provenant de la même fosse, un tesson Rubané récent montre un décor principal en chevrons remplis d incisions parallèles, avec un décor secondaire en ruban rectiligne remplis de croisillons, reliant le bord du vase au décor principal (fig. 3, n 2). Conclusions Plusieurs éléments permettent de distinguer deux phases d occupation à Remicourt-Fond de Momalle, mais en l absence d une étude approfondie, il est ma-laisé de pousser plus loin l interprétation chronologique des vestiges. De même, on constate la présence de fosses dont le profil et le remplissage particulier évoquent diverses activités artisanales, mais sans analyses approfondies de leur contenu archéologique et sédimentaire, il n est pas possible de les préciser. Un début de résultat a été obtenu sur la couche noire de la fosse 11, qui nous encourage à poursuivre l investigation. Différents chercheurs ont acquis l impression que les sites rubanés les plus anciens de notre pays, qui représentent la première occupation de la bande loessique de moyenne Belgique, se situent à l est du territoire. Dans ce contexte, un gradian est-ouest de sites de plus Fig. 3. Remicourt-Fond de Momalle. La céramique - 1. Rubané moyen; 2. Rubané récent.

115 en plus nombreux et de plus en plus récents révélerait la progression de la colonisation au départ du Limbourg néerlandais (Cahen et al. 1986 : 5-9). Il est piquant de constater que le sauvetage de sites archéologiques sur le tracé du TGV Bruxelles-Liège n a pas rencontré de sites du Néolithique ancien avant de pénétrer dans l aire de peuplement du Rubané de Hesbaye, définie essentiellement sur base de nombreuses découvertes anciennes en prospection pédestre, mais aussi que dans sa progression vers l est, cette opération rencontre de plus en plus de sites anciens. Remerciements Pour clore cet article, nous souhaitons exprimer nos plus vifs remerciements à Mademoiselle Aude Van Driessche et Messieurs Fabien Cornélusse et Luc Renson, nos techniciens(nicienne); à Messieurs Carlos Blanco, Vincent Donners, Michel Konradowsky, Carlo Loconte, David Montjoie, Kwamé Owusu, Patrick Rommes, Thierry Schutz, Jean Staelens, Gaston Toussaint et Sébastien Vanhee, opérateurs, à Monsieur Jean-François Bodry, notre grutier, à Mademoiselle Anne-Marie Wittek, qui a réalisé les illustrations du présent article, à Monsieur Ivan Jadin, à Madame Anne Hauzeur et à Madame Hélène Remy. Bibliographie BOSQUET, D. & FOCK, H., 1996. Vestiges rubanés à Waremme-Vinâve. Notae Praehistoricae 16 : 151-154. CAHEN, D., KEELEY, L. H., JADIN, I. & VAN BERG, P.-L., 1988. Trois villages fortifiés du Rubané récent en Hesbaye liégeoise. In : CAHEN, D. & OTTE, M. (éds), Rubané & Cardial, ERAUL 39, Liège : 125-146. CAHEN, D., OTTE, M. & CASPAR, J.-P., 1986. Industries lithiques danubiennes de Belgique. ERAUL 21, Liège : 88 p. LODEWIJCKX, M., 1984. Les deux sites rubanés de Landen-Wange et Linter-Overhespen après la campagne de fouilles. Notae Praehistoricae 4 : 97-108 SOUDSKÝ, B., 1969. Étude de la maison rubanée. Slovenska Archeologia XVII-1 : 96 p.