PUBLICATION DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE N 9142



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PUBLICATION DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE N 9142 Appareils amincissants à base d ultrasons In this scientific policy advisory report the Superior Health Council of Belgium provides an expert opinion on the safety and efficacy of using some ultrasonic equipment as a cosmetic technique for weight loss. 5 novembre 2014 1. INTRODUCTION ET QUESTION L avis du (CSS) est sollicité par la DG-SZ (Direction Générale Soins de santé du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement) afin d évaluer les appareils amincissants à base d ultrasons quant à leur sécurité et à leur efficacité. La demande d avis initiale semblait porter sur la sécurité électrique de l appareil de la Société Distec. Selon cette demande, l appareil serait aussi destiné au traitement de la cellulite mais, si l on se base sur la documentation jointe à la demande, l appareil est destiné à réduire la graisse et à perdre du poids. Il y est également question de massage. La destination de l appareil vraisemblablement pour le marché d utilisateurs non médecins n est donc pas claire. En effet, en page 1 de la vérification pour compliance (GZES120800784301), on note qu un s agit d un produit destiné à provoquer une réduction de la graisse et une perte de poids. Par contre, dans un autre document LVDGZES 1208007843 HS, on parle d appareil de massages. Le CSS a dès lors considéré la demande d avis sous l angle de la sécurité et de l efficacité de l appareil ayant pour but de réduire la graisse et de perdre du poids au moyen d ultrasons sans qu il soit question d un traitement chirurgical (utilisation non invasive des ultrasons). Afin de répondre à la question, un groupe de travail ad hoc a été constitué au sein duquel des expertises en chirurgie plastique, médecine esthétique, toxicologie, analyse de risques pour la santé étaient représentées. Le dossier a ensuite été approuvé par le groupe permanent «cosmétologie et appareils cosmétiques y compris la chirurgie esthétique». 2. AVIS L avis concerne l utilisation d ultrasons non invasifs dans le but d induire un amaigrissement. Sur base de l avis récent sur les techniques de lipolyse (CSS 8837, 2013), le CSS conclu que : 1

1. Efficacité (effets positifs) : - La littérature montre une action modeste des ultrasons focalisés sur la lyse des cellules graisseuses (nécrose cellulaire), sans destruction du tissu adjacent ni modification du derme ou de l épiderme. Cependant, aucune publication ne montre, de façon probante, un effet reproductible et durable pour la perte de poids chez l être humain. - Le CSS conclu également que si les appareils émettant des ultrasons non focalisés ont un effet en physiothérapie, éventuellement sur la surface de la peau (traitement sur la cellulite), ils ne peuvent avoir d effet sur la graisse sous-cutanée et donc produire une perte de poids. 2. Sécurité : (effets négatifs : risques) Lorsque la technique est bien utilisée aucune complication importante n a été rapportée si ce n est un érythème avec des appareils utilisant des ultrasons focalisés. Par contre, aucune information relative à l emploi et aux effets secondaires n est disponible si les appareils sont utilisés par des consommateurs. En plus de ces conclusions, le CSS recommande que : 3. Vu l efficacité limitée des appareils utilisant les ultrasons et afin de ne pas étendre leur utilisation dans des indications manifestement inadéquates le CSS recommande de consulter préalablement un médecin. Dès lors, la consultation préalable d un médecin permettrait d informer le patient/client et de contrer une publicité parfois mensongère. D autre part, si la technique d ultrasons non focalisés ne présente pas de réel danger la technique d ultrasons focalisés peut, si elle est mal appliquée, présenter des risques de complications (même problématique que dans l épilation au laser CSH 8160, 2006). C est pourquoi le CSS recommande que l utilisation des appareils à ultrasons focalisés se fasse sous la responsabilité ou la supervision directe d un médecin. En effet, ces appareils ne sont manifestement pas destinés à traiter l obésité. Pour perdre du poids il vaut mieux respecter un régime alimentaire, suivre les Recommandations nutritionnelles (CSS, 2009) émises par le CSS et pratiquer de l exercice ou une activité physique. 4. Et comme le CSS l a déjà émis à plusieurs reprises il recommande de créer une «commission d évaluation» qui puisse évaluer les appareils avant leur mise sur le marché quant à leur efficacité et aux risques potentiels pour le client et qui pourrait compléter et valider la fiche technique pour les différents appareils ou techniques de traitement. Vu que cette problématique n est pas limitée à notre pays, il serait idéal qu une telle évaluation soit réalisée au niveau européen. La commission pourrait également vérifier si la publicité relative à l appareil est justifiée ou si elle doit être modifiée. Une information du grand public est nécessaire pour qu il soit averti des effets à court terme (faibles) ou à long terme (nuls) des appareils qui sont mis sur le marché. Mots clés Keywords Mesh terms* Sleutelwoorden Mots clés Stichworte Ultrasound Sound Ultrageluid Ultrasons Ultraschall 2

(ultrasonic) Slimming machine Cosmetic Techniques / Vermagering machine Appareil amincissant Weight Loss Risk Assessment Risk Assessment Risicobeoordeling Evaluation des risques Schlankheits- Maschine Risikoabschätzung * MeSH (Medical Subject Headings) is the NLM controlled vocabulary thesaurus used for indexing articles for PubMed. 3. ELABORATION ET ARGUMENTATION Liste des abréviations utilisées CSS : CT scan : DG-SZ (SPF SPSCAE) : Computed tomography scan Direction Générale Soins de santé (du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement) 3.1 Méthodologie Après analyse de la demande, le Collège et le président du groupe de travail ont identifié les expertises nécessaires. Les experts du groupe ont rempli une déclaration générale et ad hoc d intérêts et la Commission de Déontologie a évalué le risque potentiel de conflits d intérêts. L avis est basé sur une revue de la littérature scientifique pertinente, publiée à la fois dans des journaux scientifiques et dans un rapport antérieur du Conseil (CSS 8837, 2013), ainsi que sur l opinion des experts. Après approbation du projet d avis par le groupe de travail et par le groupe de travail permanent en charge du domaine «cosmétologie et appareils cosmétiques y compris la chirurgie esthétique», le Collège a validé l avis en dernier ressort. 3.2 Elaboration L analyse de la littérature nous montre qu il existe des appareils émettant des ultrasons à basse fréquence (20 à 100 KHz), focalisés ou non (Baker et al., 2001; Brown et al., 2009). Les effets des ultrasons sont essentiellement thermiques et mécaniques. Effets thermiques : Les ultrasons non focalisés chauffent la peau et les tissus sous-cutanés et auraient pour effet d augmenter le métabolisme des cellules graisseuses. Effets mécaniques : Les ultrasons focalisés ont un effet de cavitation sur les tissus sous-cutanés avec pour résultat une rupture des membranes cellulaires graisseuses (O Brien, 2007). 3

La cavitation est caractérisée par l index mécanique 1 qui est basé sur les caractéristiques ultrasoniques de ces appareils (l intensité et la fréquence des ultrasons). Mais, ceux actuellement sur le marché n ont pas l index mécanique minimum pour provoquer cette cavitation dans la graisse. Ces appareils auraient donc un effet temporaire sans rupture des cellules graisseuses (Ascher, 2010; Baker et al., 2001; Brown et al., 2009; CSS 8837, 2013) et auraient surtout un effet placebo (Baker et al., 2001). Par ailleurs, il existe des appareils émettant des ultrasons focalisés à haute fréquence ( > 100KHz). Ceux-ci (Baker et al., 2001) ont prouvé par des études animales que les tissus et les cellules graisseuses étaient rompues sans pour autant blesser les structures voisines. Les ultrasons focalisés de haute fréquence font augmenter la température de la zone de focalisation et provoquent la mort cellulaire (Peterson et 2011; Saedi et Kaminer, 2012; Shek et al., 2009; Teitelbaum et al., 2007; Ascher, 2010). Des études cliniques (Ascher, 2010; Baker et al., 2001; Brown et al., 2009; Fatemi et Kane, 2010; Gadsden et al., 2011; CSS 8837, 2013; Jewell et al., 2012; Mulholland et al., 2011; Robertson et Baker, 2001) ont montré que chez des patients on n obtenait qu une réduction minime de la graisse abdominale au prix de complications mineures tel qu un érythème ou de petites phlyctènes (brûlures superficielles) qui se résolvaient rapidement. Le traitement complet nécessiterait trois séances de traitement espacées d un mois, chaque séance étant d une durée environ 1h30 (Fatemi et Kane, 2010; Gadsden et al., 2011; CSS 8837, 2013). Cependant, deux études (Baker et al., 2001; CSS 8837, 2013) n avaient pas montré la même efficacité sur une série de patients traités, également, par trois séances espacées d un mois. Sklar et al, (Sklar et al, 2014), rapportent qu alors que la plupart des études annoncent des résultats statistiquement significatifs. La signification clinique de la technologie d ultrasons doit encore être prouvée. En effet, la plupart des études utilisent la circonférence abdominale pour déterminer l efficacité et la signification statistique. De plus, la majorité des études ont un follow-up relativement court de trois mois. Les auteurs recommandent d utiliser des mesures objectives telles que le diagnostic par ultrasons ou le CT (computed tomography) scan pour déterminer l épaisseur précise de la graisse. Les auteurs recommandent, également, une période plus longue d au moins six mois pour obtenir des résultats valables. CONCLUSIONS Le traitement par ultrasons a été proposé comme forme de lipolyse. Les ultrasons focalisés ou non focalisés peuvent-il être utilisés dans ce but par des techniques non invasives? Les ultrasons focalisés ont pour effet de concentrer l énergie en profondeur, ce qui n est pas le cas des ultrasons non focalisés. Dans un avis précédent (CSS 8837, 2013), le CSS a constaté qu il n existe pas de preuve scientifique de l effet des ultrasons non focalisés sur la lipolyse. Le traitement par ultrasons focalisés aurait pour avantage de détruire les cellules graisseuses sans léser les tissus voisins. Il y a deux appareils actuellement sur le marché, et les publications scientifiques ne sont basées que sur l utilisation de ces deux appareils. Le problème est que les études ont été sponsorisées par les firmes elles-mêmes et que les méthodes d évaluation ont une part de subjectivité. De plus, la période de follow-up est courte. 1 Un index mécanique (MI = mechanical index) permet de mesurer les variations maximales de pression locale lors du passage des ultrasons dans les tissus. Cet effet est favorisé par les fréquences basses, les énergies d émission forte, la focalisation, la composition aérique des milieux traversés. 4

4. REFERENCES Ascher B. Safety and efficacy of UltraShape Contour I treatments to improve the appearance of body contours: multiple treatments in shorter intervals. Aesthet Surg J 2010;30(2):217-24. Baker KG, Robertson VJ, Duck FA. A review of therapeutic ultrasound: biophysical effects. Phys Ther 2001;81(7):1351-8. Brown SA, Greenbaum L, Shtukmaster S, Zadok Y, Ben-Ezra S, Kushkuley L. Characterization of nonthermal focused ultrasound for noninvasive selective fat cell disruption (lysis): technical and preclinical assessment. Plast Reconstr Surg 2009;124(1):92-101. CSH Conseil Supérieur d Hygiène. Avis du Conseil supérieur d Hygiène relatif à l impact sur la santé publique de l utilisation du laser dans le cadre de l épilation. Bruxelles: CSH; 2006. Avis n 8160. CSS. Sécurité et efficacité des techniques de lipolyse. Bruxelles: CSS; 2013. Avis n 8837. CSS-. Recommandations nutritionnelles pour la Belgique (révision). Bruxelles : CSS; 2009. Avis n 8309. Fatemi A, Kane MA. High-intensity focused ultrasound effectively reduces waist circumference by ablating adipose tissue from the abdomen and flanks: a retrospective case series. Aesthetic Plast Surg 2010;34(5):577-82. Gadsden E, Aguilar MT, Smoller BR, Jewell ML. Evaluation of a novel high-intensity focused ultrasound device for ablating subcutaneous adipose tissue for noninvasive body contouring: safety studies in human volunteers. Aesthet Surg J 2011;31(4):401-10. Hoogland R. Ultrasonotherapie. Holland: Delft instruments physical medicine BV, 1991, 35 p. Jewell ML, Weiss RA, Baxter RA, Cox SE, Dover JS, Donofrio LM, et al. Safety and tolerability of high-intensity focused ultrasonography for noninvasive body sculpting: 24-week data from a randomized, sham-controlled study. Aesthet Surg J 2012;32(7):868-76. Mulholland RS, Paul MD, Chalfoun C. Noninvasive body contouring with radiofrequency, ultrasound, cryolipolysis, and low-level laser therapy. Clin Plast Surg 2011;38(3):503-20, vii-iii. O Brien Jr. WD.Ultrasound biophysics mechanisms. Progr Biophys Mol Biol 2007;93(1-3):212-55. Peterson JD, Goldman MP. Laser, light, and energy devices for cellulite and lipodystrophy. Clin Plast Surg 2011;38(3):463-74, vii. Robertson VJ, Baker KG. A review of therapeutic ultrasound: effectiveness studies. Phys Ther 2001;81(7):1339-50. Saedi N, Kaminer M. News waves for fat reduction: high-intensity focused ultrasound.semin Cutan Med Surg 2012;32(1):26-30. Shek S, Yu C, Yeung CK, Kono T, Chan HH. The use of focused ultrasound for non-invasive body contouring in Asians. Lasers Surg Med 2009;41(10):751-9. 5

Sklar LR, El Tal AK, Kerwin LY. Use of transcutaneous ultrasound for lipolysis and skin tightening: a review. Aesthetic Plast Surg 2014;38(2):429-41. Teitelbaum SA, Burns JL, Kubota J, Matsuda H, Otto MJ, Shirakabe Y, et al. Noninvasive body contouring by focused ultrasound: safety and efficacy of the Contour I device in a multicenter, controlled, clinical study. Plast Reconstr Surg 2007;120(3):779-89; discussion 90. 5. RECOMMANDATIONS POUR LA RECHERCHE Il est nécessaire d avoir des études scientifiques complémentaires pour montrer l efficacité de cette technique. 6. ANNEXE Les annexes sont fournies à titre informatif et leur contenu n engage en rien la responsabilité du CSS. Annexe 1 : Les ultrasons de basses fréquences 7. COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL Tous les experts ont participé à titre personnel au groupe de travail. Les noms des experts nommés du CSS par AR ainsi que les membres du Bureau et du Collège, et les déclarations générales d intérêts de ces derniers sont disponibles sur notre site web www.hgr-css.be (page : composition et fonctionnement - page : Conflits d intérêts). Les experts suivants ont participé à l élaboration de l avis : ADANG Dirk Radiation non ionisante UCL DE MEY Albert HEINDRICKX Ivan PASSCHIER Wim VANHAECKE Tamara Chirurgie plastique expert EMC/EMF/safety grechtkundige Non-ionizing radiation- analyse de risque pour la santé Toxicologie ULB ESTH Maastricht University VUB L administration était représentée par : LHOIR André Médecine AFMPS PASTEELS Karine Expert technique SPF SPSCAE DG2 service des inspections Les personnes suivantes ont été entendues : HEBRANT Jean Médecin esthéticien Pratique privée président de la société de médecine esthétique 6

Le groupe de travail a été présidé par Albert DE MEY et le secrétariat scientifique a été assuré par Anne-Madeleine PIRONNET. Les experts suivants du groupe permanent cosmétologie et appareils cosmétiques y compris la chirurgie esthétique ont également approuvé l avis. BEELE Hilde Médecine, dermatologie UGent BORIES Yvon Art infirmier, hygiène hospitalière AZ Nikolaas, Sint Niklaas Les personnes suivantes ont été entendues : BOECKX John Président BESKO Beroepsvereniging voor Bio-esthetiek en Kosmetologie DELGOFFE Daniel Ingénieur, conseiller technique UNEB-NUBE - Union Nationale des Esthéticiennes de Belgique GYS Francine Présidente honoraire BESKO - Beroepsvereniging voor Bio-esthetiek en Kosmetologie SALEMBIER Nadine Présidente UNEB-NUBE - Union Nationale des Esthéticiennes de Belgique Le groupe de travail a été présidé par Hilde BEELE et le secrétariat scientifique a été assuré par Anne-Madeleine PIRONNET. 7

Au sujet du (CSS) Le est un service fédéral relevant du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Il a été fondé en 1849 et rend des avis scientifiques relatifs à la santé publique aux ministres de la santé publique et de l environnement, à leurs administrations et à quelques agences. Ces avis sont émis sur demande ou d initiative. Le CSS ne prend pas de décisions en matière de politique à mener, il ne les exécute pas mais il tente d indiquer aux décideurs politiques la voie à suivre en matière de santé publique sur base des connaissances scientifiques les plus récentes. Outre son secrétariat interne composé d environ 25 collaborateurs, le Conseil fait appel à un large réseau de plus de 500 experts (professeurs d université, collaborateurs d institutions scientifiques, acteurs de terrain, etc.), parmi lesquels 300 sont nommés à titre d expert du Conseil. Les experts se réunissent au sein de groupes de travail pluridisciplinaires afin d élaborer les avis. En tant qu'organe officiel, le estime fondamental de garantir la neutralité et l'impartialité des avis scientifiques qu'il délivre. A cette fin, il s'est doté d'une structure, de règles et de procédures permettant de répondre efficacement à ces besoins et ce, à chaque étape du cheminement des avis. Les étapes clé dans cette matière sont l'analyse préalable de la demande, la désignation des experts au sein des groupes de travail, l'application d'un système de gestion des conflits d'intérêts potentiels (reposant sur des déclarations d'intérêt, un examen des conflits possibles, et une Commission de Déontologie) et la validation finale des avis par le Collège (organe décisionnel du CSS, constitué de 40 membres issus du pool des experts nommés). Cet ensemble cohérent doit permettre la délivrance d'avis basés sur l'expertise scientifique la plus pointue disponible et ce, dans la plus grande impartialité possible. Les avis des groupes de travail sont présentés au Collège. Après validation, ils sont transmis au requérant et au ministre de la santé publique et sont rendus publics sur le site internet (www.csshgr.be), avec parfois une période d embargo de durée variable pour les avis confidentiels ou sur un projet d Arrêté Royal. Un certain nombre d entre eux sont en outre communiqués à la presse et aux groupes cibles parmi les professionnels du secteur des soins de santé. Le CSS est également un partenaire actif dans le cadre de la construction du réseau EuSANH (European Science Advisory Network for Health), dont le but est d élaborer des avis au niveau européen. Si vous souhaitez rester informé des activités et publications du CSS, vous pouvez envoyer un mail à l adresse suivante : info.hgr-css@health.belgium.be. 8

Annexe 1 : Les ultrasons de basse fréquence Il s agit des ultrasons de basse fréquence largement en-dessous de 100 KHz. L ensemble des publications mettent en garde contre les effets secondaires notamment parce que l interface osseuse concentre l énergie ultrasonique. Ainsi, si l intensité appliquée est trop importante, les mouvements du transducteur insuffisants ou l application des ultrasons trop longue, la destruction osseuse peut être rapide. Ces effets secondaires sont, de plus, favorisés par le fait que la circulation sanguine locale est insuffisante pour dissiper la chaleur. La profondeur de pénétration des ultrasons dépend de leur fréquence et non de leur intensité elle-même. La pénétration des ultrasons est inversement proportionnelle à leur fréquence et proportionnelle à l homogénéité du tissu cible et à l orientation du faisceau. Les appareils utilisés ont des fréquences comprises entre 20 et 100 KHz. Le tableau ci-dessous reprend la profondeur de pénétration des ultrasons dans certains milieux. (Hoogland, 1991). Milieu 1 MHz 3 MHz Tissu osseux 7 mm -- Peau 37 mm 12 mm Cartilage 20 mm 7 mm Air 8 mm 3 mm Tissu tendineux 21 mm 7 mm Tissu musculaire 30 mm 82 mm - faisceau perpendiculaire aux fibres - faisceau parallèle aux 10 mm 27mm fibres Tissu adipeux 165 mm 55 mm Eau 38.330 mm 12.770 mm 9