Dossier de presse 28 avril 2005



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Transcription:

Dossier de presse 28 avril 2005 Comportement, attitude et rôle des médecins et pharmaciens dans la prévention et l éducation pour la santé Contact presse Inpes : Sophie Decroix : Tel : 01 49 33 23 06- Email : sophie.decroix@inpes.sante.fr Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 1

SOMMAIRE I. PRESENTATION DE L ENQUETE MEDECINS ET PHARMACIENS EN FRANCE...P.3 II. LES MEDECINS ET PHARMACIENS EN FRANCE : QUI SONT-ILS?...P.4 Médecins généralistes : une population qui se féminise et vieillit inexorablement... P.4 Pharmaciens d officine : pas de véritable modification... P.5 III. VACCINATION...P.6 Les médecins généralistes très favorables à la vaccination... P.6 Baisse de l adhésion à la vaccination contre l hépatite B sauf pour le nourrisson... P.6 94,8 % des médecins favorables à la vaccination associée ROR... P.7 IV. DEPISTAGE DE CANCERS...P.8 La prescription des mammographies et des frottis cervical en augmentation... P.8 La recherche de sang occulte dans les selles encore peu prescrite... P.9 V. HEPATITE C... P.10 Les médecins généralistes proposent de plus en plus le dépistage du VHC... P.10 VI. VIH, IST ET CONTRACEPTION... P.11 Pour 98,6 % des médecins la prévention du VIH et des IST fait partie de leur fonction... P.11 Implication croissante des pharmacies dans la contraception... P.12 La prescription du dépistage du VIH en augmentation... P.12 VII. MEDICAMENTS GENERIQUES...P.13 VIII. TABAC, ALCOOL...P.15 Lutte accrue contre le tabagisme...p.15 Difficultés persistantes face à l alcool...p.16 IX. DROGUES ILLICITES...P.17 Augmentation de la prise en charge des toxicomanes...p.17 X. DEMARCHES EDUCATIVES ET PREVENTIVE...P.19 Un sentiment d efficacité...p.19 Les pharmaciens centrés sur le bon usage des médicaments...p.19 Les principaux freins à la prévention et l éducation pour la santé...p.20 XI. QUELS COMPORTEMENTS PERSONNELS DE SANTE?...P.21 Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 2

Présentation de l enquête Médecins et pharmaciens en France L enquête Le Baromètre santé médecins / pharmaciens est la principale enquête répétée mesurant l opinion et les pratiques professionnelles des médecins généralistes et des pharmaciens titulaires d officine réalisée par l Institut national de prévention et d éducation pour la santé (Inpes). Pourquoi? La place centrale qu occupent les médecins généralistes et les pharmaciens d officine dans la prévention et l éducation du patient fait que la connaissance de leurs opinions et de leurs pratiques est essentielle dans l élaboration des programmes nationaux de prévention et de promotion de la santé. Comment? Pour la première fois depuis la création du Baromètre santé, l'étude sur les médecins généralistes a été effectuée conjointement à celle des pharmaciens d'officine, donnant lieu à un unique ouvrage «médecins/pharmaciens». Mené auprès d échantillons représentatifs de 2 000 médecins généralistes exerçant une activité libérale et 1 000 pharmaciens titulaires d officine entre novembre 2002 et janvier 2003, ce Baromètre santé est le cinquième Baromètre réalisé auprès des médecins depuis 1992 et le second réalisé auprès des pharmaciens depuis 1998. Le recueil des données s est fait, comme l ensemble des Baromètres santé, par téléphone et a été réalisé par l institut de sondages Ipsos. Les principaux thèmes Comportements personnels Vaccination Dépendances (tabac, alcool, toxicomanie) VIH, Hépatite C et Infections Sexuellement Transmissibles Cancers Médicaments Prévention et éducation du patient Partenaires La Caisse nationale de l assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), l Union régionale des caisses d assurance maladie (Urcam) de Franche Comté, l Institut fédératif de recherche n 28 Evaluation et prévention de l université de Nancy, le Conseil national de l Ordre des médecins, l Ordre national des pharmaciens. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 3

Les médecins et pharmaciens : qui sont-ils? Comment travaillent-ils? Médecins généralistes : une population qui se féminise et vieillit inexorablement Même si la population des médecins généralistes est constituée en majorité d'hommes (78,5 %), on assiste à une féminisation de la profession : elles étaient 18 % en 1994, 20,7 % en 1998 et sont 21,5 % en 2003. Cette évolution va certainement s accélérer dans les années à venir puisque plus du tiers (36 %) des médecins âgés de 40 ans ou moins sont des femmes. Pour la première fois depuis la mise en place de ces enquêtes, la proportion de médecins âgés de plus de 50 ans est supérieure à celle des médecins de 40 ans ; l'âge moyen des médecins généralistes interrogés s'accroît donc encore, passant de 41,3 ans en 1992 à 47,9 ans en 2003. Même si le numerus clausus augmente régulièrement depuis quelques années pour atteindre 6200 pour l année 2004-2005, ce vieillissement se poursuivra vraisemblablement dans les années à venir. Le nombre d actes moyen pratiqué par les médecins de l'échantillon a augmenté de manière significative passant de 22 actes en 1998 à 24 en 2003. Ces médecins participent plus qu avant à des réseaux de soins (20,2 % en 2003 versus 16,6 % en 1998) mais sont en proportion moins nombreux à s investir dans des activités liées à la formation, à l ordre des médecins ou encore au syndicalisme par rapport à 1994. La proportion de médecins généralistes pratiquant un mode d exercice particulier et notamment l homéopathie, est plus importante que lors de la dernière enquête de 1998. Figure : Répartition des médecins selon leur âge au cours des différents Baromètres % 60% 47,9 Années 50 50% 48,4% 41,3 41,8 46,8% 43,1 45,1 49,0% 46,9% 45 40 43,2% 43,3% 40% 39,3% 40,1% 37,1% 35 30 30% 28,8% 25 21,3% 20 20% 16,6% 16,0% 15 10% 12,3% 10,0% 10 5 0% 1992 1993 1994 1998 2003 40 ans et moins 41 à 50 ans 51 ans et plus Age moyen 0 Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 4

Pharmaciens d officine : pas de véritable modification Les pharmaciens titulaires d'officine comptent 53,3 % de femmes et 46,7 % d'hommes. L'âge moyen des pharmaciens interrogés est de 47,1 ans. Un pharmacien sur cinq est âgé de 40 ans ou moins et un tiers de plus de 50 ans. La structure de la population selon le sexe ou l âge n a pas évoluée depuis 1998. L'officine de deux pharmaciens sur cinq (39,9 %) est située en zone rurale ; la proportion de femmes y est plus importante que celle des hommes (43,3 % versus 35,9 %). Parmi les 60,1 % de pharmaciens exerçant dans une agglomération urbaine, 29,4 % sont situés en centre ville, 63,2 % dans un quartier et 7,4 % dans un centre commercial. Près d'un pharmacien sur six (15,7 %) déclare participer à un réseau de soins. Figure : Répartition des pharmaciens selon leur âge 50% 45% 44,7% 45,8% 40% 35% 32,3% 33,5% 30% 25% 20% 23,0% 20,7% 15% 10% 5% 0% 40 ans et moins 41 à 50 ans 51 ans et plus 1998 2003 Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 5

Vaccination Les médecins généralistes très favorables à la vaccination En 2003, les médecins généralistes sont toujours favorables au principe de la vaccination pour une large majorité d entre eux (97,1 %) et, contrairement à ce que l on observait depuis 1994, la proportion d opinion «très favorable» (75,5 %) est restée stable depuis 1998. Les généralistes les moins favorables à la vaccination sont plus souvent des femmes, des médecins exerçant en secteur 2 ou qui pratiquent dans le sud de la France. Les opinions et pratiques varient selon le type de vaccin. Figure : proportion de médecins favorables à la vaccination en général (en pourcentage) 100% 90% 80% 12,5% 21,5% 21,6% 70% 60% 50% 40% 85,2% 76,1% 75,5% 30% 20% 10% 0% 1994 1998 2003 Très favorable Plutôt favorable Baisse de l adhésion à la vaccination contre l hépatite B sauf pour le nourrisson Les omnipraticiens se disent favorables à la vaccination contre l hépatite B à 58,8 % lorsqu il s agit des nourrissons. C est auprès de cette population que l on constate une hausse d opinions favorables par rapport à la dernière enquête (51,2 % en 1998). En revanche, pour l ensemble des autres publics, il y a une baisse générale de l opinion favorable. Ainsi, les déclarations «favorable» ou «très favorable» ont chutées de 28 % entre 1994 et 2003 concernant la vaccination contre l'hépatite B à l ensemble de la population, de 26 % à l entrée en 6ème et de 20 % pour les adolescents. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 6

Figure : évolution des proportions de médecins favorables à la vaccination contre l hépatite B selon la population à vacciner (en pourcentage) 100 96,9 90 89,4 88,8 83,0 80 77,7 77,5 70 66,4 70,1 60 58,8 59,4 50 51,7 51,2 40 30 20 10 0 Nourrissons A l'entrée en 6ème Pour les adolescents A l'ensemble de la population 1994 1998 2003 94,8 % des médecins favorables à la vaccination associée ROR L augmentation significative observée entre 1994 et 1998 de la proportion de médecins «très favorables» à la vaccination associée ROR (Rougeole Oreillon Rubéole), se poursuit en 2003. Il y a aujourd hui près de 4 généralistes sur 5 (79,0 %) qui se déclarent «très favorables». Cela se traduit par des propositions plus systématiques de cette vaccination, que ce soit pour les enfants de 1 à 2 ans, ceux âgés de 3 à 6 ans ou bien à propos de la pratique de rattrapage chez les 11-13 ans non vaccinés. Au cours d une journée, près de 4 médecins sur 5 déclarent que 1 à 5 clients leur demandent des informations sur la vaccination ; seuls 14,4 % déclarent recevoir moins d une demande d information quotidienne. Tableau : opinion concernant la vaccination associée ROR Années 1994 1998 2003 Très favorable Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable Nsp 72,9 % 20,8 % 3,0 % 2,8 % 0,5 % 76,5 % 17,1 % 4,4 % 1,7 % 0,3 % 79,0 % 15,8 % 3,6 % 1,3 % 0,3 % Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 7

Dépistage des cancers Les médecins généralistes ont été interrogés à propos de trois types de dépistage de cancer : la mammographie, le frottis et la recherche de sang occulte dans les selles ; pour l ensemble de ces dépistages, les pratiques ont évolué positivement depuis 1998. La prescription des mammographies et des frottis cervical en augmentation Plus de neuf médecins sur dix (90,7 %) disent avoir prescrit une mammographie de dépistage au cours des 3 dernières années à leur dernière patiente âgées de 50 à 60 ans (sans facteur de risque particulier pour le cancer) contre 70,3 % en 1998. Sur le dernier mois d exercice, le nombre moyen de mammographie de dépistage (prescrit ou réalisé par le médecin) est de 6,0 versus 4,8 en 1998 parmi l ensemble des médecins en ayant prescrit au moins une. Figure : nombre d examens de dépistage prescrits au cours du derniers mois parmi les médecins prescripteurs. 7 6,5 6 6,0 5,5 5 4,8 4 3,5 3 2,5 2 1 0 Mammographie Frottis Recherche de sang occulte 1998 2003 La même progression est observée pour la réalisation de frottis cervical par le médecin lui-même auprès de sa dernière patiente âgée de 50 à 60 ans (38,4 % au cours des 3 dernières années versus 29,0 % en 1998). Sur la base d un nombre moyen de réalisations ou de prescriptions au cours du dernier mois, il existe une augmentation significative : 6,5 en moyenne versus 5,5 en 1998 parmi les prescripteurs. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 8

Tableau : réalisation ou prescription d un frottis au cours des trois dernières années chez la dernière patiente de 50 à 60 ans Frottis non réalisé Frottis réalisé par le généraliste Acte réalisé par un autre médecin sans recommandation du généraliste Acte réalisé par un autre médecin avec recommandation du généraliste * différence significative entre 1998 et 2003 Années 1998 2003 35,2 % 29,0 % 27,6 % 8,1 % 35,7 % 38,4 %* 18,6 %* 7,3 % La recherche de sang occulte dans les selles encore peu prescrite Une faible proportion de généralistes (15,8 %) déclare qu au cours des 2 dernières années, leur dernière patiente âgée de 50 à 60 ans a bénéficié d une recherche de saignement occulte dans les selles dans un but de dépistage du cancer colorectal. Cette faible prescription se retrouve dans les propres pratiques des médecins puisque parmi les 40 ans et plus, seuls 8,1 % ont déclaré avoir déjà réalisé pour eux même une recherche de sang occulte dans les selles dans un but de dépistage. En moyenne cependant, sur une période d un mois et pour l ensemble de la clientèle du médecin, le nombre moyen de tests Hémoccult pratiqués ou prescrits a augmenté au cours des 4 dernières années passant de 2,5 en 1998 à 3,5 en 2003 parmi les médecins en ayant prescrit ou pratiqué au moins un au cours du dernier mois. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 9

Hépatite C Les médecins généralistes proposent de plus en plus le dépistage du VHC Les pratiques des médecins généralistes depuis 1998 ont largement évolué depuis 1998 : une augmentation des sérologies systématiquement proposées est observée, et ce quel que soit le public : femmes enceintes, personnes ayant eu une asthénie importante et durable, usagers de drogues par voies intraveineuses, personnes transfusées, personnes ayant subi un acte chirurgical ou un acte médical invasif, personne tatouée. Ainsi, les généralistes ont prescrit 7,1 sérologies en moyenne pour l hépatite C au cours du dernier mois parmi les prescripteurs, contre 4 en 1998. Cette augmentation se retrouve dans leur propre pratique de dépistage puisque 48 % disent avoir déjà effectué pour eux même un test de dépistage de l hépatite C contre 27,4 % en 1998. Figure : Proposition systématique de la sérologie VHC selon le patient en 2003 et 1998 Femmes enceintes 19,5 27,2 Personnes tatouées 17,8 33,2 Personnes ayant 1 asthénie 23,3 40,4 Personnes ayant subi un acte chirurgical 31,9 42,1 Personnes transfusées 79,9 82,9 Usagers de Drogues (VI) 92,2 93,2 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 2003 1998 Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 10

VIH, IST et contraception Pour 98,6 % des médecins la prévention du VIH et des IST fait partie de leur fonction Le discours des médecins et des pharmaciens est globalement positif : la quasi unanimité des médecins généralistes (98,6 %) considèrent que la prévention des comportements sexuels à risques fait partie de leur fonction et près des deux tiers (65,4 %) se sentent efficaces pour aider leur patient à changer de comportement vis-à-vis du préservatif. De même, plus de la moitié des pharmaciens d officine (53,4 %) jugent leur rôle important dans la prévention du sida. Cependant, l enquête montre que les médecins se sentent moins efficaces à modifier les comportements de leurs patients concernant le préservatif et que les pharmaciens sont moins investis dans la prévention des comportements sexuels à risques qu ils ne l étaient en 1998. Figure : La prévention dans le domaine des comportements sexuels fait-elle partie du rôle des médecins? Non; 1,4% Oui, plutôt; 20,0% Oui, tout à fait; 78,6% Implication croissante des pharmaciens dans la contraception Dans le domaine de la contraception, l enquête note la réelle implication des pharmaciens : 85,4 % déclarent évoquer l utilité d un bilan biologique et 74,5 % parlent aux patients de leur consommation de tabac lors de la délivrance de contraceptifs oraux. De même, pour le cas particulier de la contraception d urgence, près des trois quart (74,0 %) déclarent mener un entretien lors de leur dernière dispensation de contraception d urgence. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 11

Figure : Evolution de la proportion de pharmaciens donnant des conseils lors de la délivrance de contraceptifs oraux 90 85,4 80 76,4 74,5 70 65,3 64,9 60 50 40 51,7 43,5 55,8 30 20 10 0 L'utilité d'un bilan biologique L'utilité d'un frottis Leur consommation de tabac Les riques d'ist 1998 2003 La prescription du dépistage du VIH en augmentation En 2003, plus de neuf médecins sur dix (93,4 %) ont déclaré avoir prescrit au moins un test de dépistage VIH dans le mois qui a précédé l enquête ; ils étaient 85,9 % en 1998. Le nombre moyen de sérologies VIH prescrit au cours du dernier mois a légèrement augmenté par rapport à 1998 (6,1 versus 4,5 parmi les prescripteurs). En revanche, la proportion de médecins ayant eu à annoncer un résultat positif (10,6 %) est restée stable par rapport à 1998. Trois médecins sur cinq (63,8 %) ont déclaré avoir suivi au moins un patient séropositif au cours de l année. Ces médecins exercent plus souvent que les autres dans les régions Ile-de-France et PACA. Une part importante de leur clientèle bénéficiant de la CMU et participent plus à un réseau VIH, VHC ou toxicomanie. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 12

Médicaments génériques Près de quatre médecins sur cinq se disent globalement favorables à la nouvelle prescription en dénomination commune internationale (DCI). Il s agit le plus souvent des médecins les plus jeunes et ceux qui se déclarent satisfait par l exercice de leur profession. Un médecin sur quatre (27,8 %) déclare que les médicaments génériques et la prescription en DCI ont modifié leur relation avec leur patient. Parmi ceux-ci, 89,5 % déclarent qu ils ont favorisé les échanges sur le coût des médicaments et 79 % sur le bon usage des médicaments. Figure Opinion des médecins généralistes vis-à-vis de la désignation d un médicament par sa dénomination commune (en pourcentage) Plutôt défavorable 16,0% Très défavorable 8,6% Très favorable 30,7% Plutôt favorable 44,7% Une très grande majorité de pharmaciens d officine délivre régulièrement des médicaments génériques : 46,3 % souvent et 44,7 % systématiquement. Les pharmaciens âgés de moins de 50 ans ou satisfaits de leur profession le font plus systématiquement que les autres. Les freins à la délivrance de médicaments génériques sont selon les pharmaciens interrogés : la réticence des patients pour 86,5 % d entre eux, l appartenance du médicament à une classe thérapeutique spécifique pour 50,4 %, et l opposition du prescripteur pour 49,3 %. Les pharmaciens percevant la réticence des patients ou l appartenance du médicament à une classe thérapeutique comme des freins déclarent délivrer proportionnellement moins de génériques que les pharmaciens ne percevant pas ces freins. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 13

Figure Déclaration des pharmaciens à l égard de la délivrance de médicaments génériques (en pourcentage) Rarement 8,3% Jamais 0,7% Systématiquement 44,7% Souvent 46,3% La moitié des pharmaciens (57,6 %) estime que les médicaments génériques et la prescription en DCI ont modifié les relations avec leurs clients. Cette modification est perçue surtout en province (60,1 % versus 45,8 % en Ile-de-France). Pour 94,1 % des pharmaciens percevant cette modification, les génériques et la prescription en DCI ont favorisé des discussions sur le coût des médicaments. Pour 85,1 % des pharmaciens, ces changements ont aussi favorisé des discussions sur le bon usage des médicaments. Figure Fréquence des discussions sur le coût et le bon usage des médicaments parmi les pharmaciens et les médecins généralistes ayant déclaré une modification des relations avec leurs patients liée aux génériques ou à la prescription en DCI (en pourcentage). Oui souvent Oui rarement Non Coût des médicaments Pharmaciens 78,9 15,2 5,9 Médecins généralistes 72,4 17,1 10,5 Bon usage du médicament Pharmaciens 58,4 26,7 14,9 Médecins généralistes 52,8 26,2 21,0 Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 14

Tabac, Alcool Lutte accrue contre le tabagisme La lutte contre le tabagisme engagée depuis quelques années a une incidence sur la pratique des professionnels de santé interrogés. La proportion de médecins ayant vu au cours des sept derniers jours au moins un patient dans le cadre d un sevrage tabagique a augmenté ces dernières années, passant de 60,1 % en 1998 à 67,1 % en 2003. Le nombre moyen de patients vus dans la semaine a ainsi augmenté significativement sur la même période (de 1,9 à 2,1). Le patch antitabac est toujours le type de sevrage tabagique le plus souvent préconisé : par 53 % des généralistes en usage exclusif et par 3,5 % en association avec d autres méthodes. Un médecin sur cinq préconise le Zyban ou Bupropion en DCI (mis sur le marché en septembre 2001) et un médecin sur quinze préfère utiliser une médecine douce. Figure : Principales méthodes de sevrage tabagique privilégiées par les médecins (en %) Patch antitabac 53,0 Zyban ou Bupropion en DCI 19,2 Arrêt volontaire 7,7 Acupuncture 5,2 Arrêt volontaire par réduction progressive 2,9 Psychothérapie 2,4 Auriculothérapie 1,2 Gomme à mâcher 0,9 Homéopathie 0,5 0 10 20 30 40 50 60 Plus des trois quarts des pharmaciens (77,4 %) pensent que leur rôle concernant le tabagisme est important ou très important. Plus de la moitié d entre eux déclarent souvent parler spontanément à leurs clients de leur consommation de tabac. Ils sont 6,6 % à en parler systématiquement avec leur cliente lors de la délivrance de contraceptifs oraux et 19,6 % ont eu des échanges à ce sujet avec le dernier patient asthmatique servi. Lors de la dernière vente de substitut nicotinique, 58,7 % des pharmaciens interrogés ont évalué par un test la motivation de leur client fumeur à arrêter de fumer et 64,7 % ont effectué avec lui un test de dépendance tabagique. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 15

Difficultés persistantes face à l'alcool Les résultats de cette enquête témoignent de la difficulté des professionnels de santé, médecins comme pharmaciens, de parler de l alcool à leurs patients ou leur clients. Même si un peu plus de la moitié des médecins (51,3 %) a vu au moins un patient au sujet de son sevrage alcoolique, moins de deux médecins sur cinq (37,5 %) déclarent se sentir efficaces pour aider leurs patients à modifier leurs comportements dans le domaine de l'alcoolisme. De même, les pharmaciens sont une minorité (3,8 %) à parler souvent spontanément d'alcool à leurs clients et sont nombreux à déclarer ne jamais avoir l'occasion de le faire (44,2 %). Ils sont par ailleurs assez réservés sur l'importance de leur rôle dans la lutte contre la consommation excessive d alcool : moins d'un tiers d'entre eux considère ce rôle comme important ou très important, près des deux tiers (60,7 %) le considère limité et près d'un pharmacien sur dix (8,6 %) pense qu'il ne joue aucun rôle. Figure : Occasion pour les pharmaciens de parler spontanément aux clients de leur consommation de tabac ou d alcool (en %) 100 8,2 90 80 70 36,5 44,2 60 50 40 30 55,3 52,0 20 10 0 Tabac 3,8 Alcool Oui souvent Oui rarement Non Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 16

Drogues illicites Une augmentation de la proportion de professionnels de santé, qu ils soient médecins ou pharmaciens, concernés par la prise en charge de toxicomanes est observée depuis 1998. Une majorité de médecins généralistes (84,5 %) déclare être concernés par la prise en charge de patients toxicomanes. Cela ne signifie par pour autant que les généralistes se chargent eux-mêmes, seuls ou en liaison avec une structure spécialisés, de la prise en charge, puisque près de 2 médecins sur 5 réorientent leurs patients vers une structure spécialisée. Figure : répartition des médecins généralistes selon le mode de prise en charge des usagers de drogues (en %) 22,4 19,5 15,5 38,1 40,1 39,8 35,1 34,5 36,7 4,4 5,9 8,0 1993 1998 2003 Seul Réorientation vers une structure spécialisée En laison avec une structure spécialisée Non concerné / Nsp Un tiers de l ensemble des médecins (30,6 %) déclare prescrire un traitement de substitution. Si l on considère uniquement les médecins généralistes déclarant suivre un héroïnomane en moyenne par mois, 90,3 % d entre eux leur prescrivent un traitement de substitution alors qu ils n étaient que 78,9 % en 1998. La majorité (84,5 %) prescrit du Subutex et 26,0 % de la méthadone. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 17

Figure : Pourcentages de médecins généralistes selon le type de traitement de substitution prescrit en 1998 et 2003. 84,5 71,9 26,0 13,5 12,6 7,4 1998 2003 Autre traitement Méthadone Subutex En 2003, 85,1 % des pharmaciens reçoivent au moins un toxicomane par mois dans leur officine ; ils étaient 55,1 % en 1998. Parmi ces officinaux, 82,8 % déclarent que ces clients viennent à l officine pour un traitement de substitution et 88,7 % pour des seringues et/ou des Stéribox. Si une majorité des pharmaciens s estime suffisamment formée à la délivrance de médicaments de substitution (63,4 %), ils sont en revanche moins nombreux à se sentir suffisamment formés sur la relation avec les malades toxicomanes (43,2 %) et sur les politiques de réduction des risques (41,3 %). La perception de leur niveau de formation est significativement influencée par la présence dans leur clientèle de patients toxicomanes. Figure : Pourcentage de pharmaciens se sentant suffisamment formés selon le nombre de toxicomanes vus par mois 54,5 Politiques de réduction des risques 30,0 35,8 Délivrance des traitements de substitution 38,3 60,7 78,3 Relation aux malades 25,7 40,2 55,0 10 toxicomanes ou plus Moins de 10 toxicomane par mois Aucun toxicomane par mois Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 18

Démarche éducative et préventive Un sentiment d efficacité Interrogés en 2003 sur plusieurs thèmes de santé, les médecins ont déclaré dans leur majorité se sentir efficaces (très ou assez efficaces) pour aider leurs patients à changer de comportements, à l exception des domaines de l alcoolisme (37,5 %), de l usage de drogues (29,5 %), et des accidents de la vie courante (45,8 %). Ce sentiment d'efficacité est particulièrement important en ce qui concerne les domaines les plus fortement médicalisés, tel que le dépistage des cancers puisque 14,9 % des omnipraticiens affirment être très efficaces et 74,6 % d entre eux assez efficaces. Figure : Pourcentage de médecins déclarant être efficaces à changer les comportements dans différents domaines en 1998 et 2003. Usage de drogues** Alcoolisme*** 29,5% 24,4% 37,5% 30,1% Accidents de la vie courante** Tabagisme*** 45,8% 50,7% 50,4% 43,4% Abus de psychotropes 62,5% 63,4% Exercice physique** 63,5% 59,0% Usage du préservatif*** 65,4% 75,8% Alimentation 65,8% 66,5% Dépistage des cancers 89,5% 89,3% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 1998 2003 Les pharmaciens centrés sur le bon usage des médicaments et le tabagisme Questionnés sur l importance de leur rôle concernant différents thèmes de santé, les pharmaciens citent bien sûr en premier le bon usage du médicament (97,7 %), puis le thème du tabagisme (77,4 %), un des seuls thèmes en augmentation en 2003. En effet, les pharmaciens interrogés en 2003 ont été moins nombreux qu en 1998 à déclarer leur rôle important ou très important dans le domaine de la prévention du sida (53,4 %), de l alimentation (47,3 %) ou de l alcoolisme (30,7 %). Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 19

Tableau. Fréquence de déclaration par les pharmaciens interrogés de l importance de leur rôle concernant différents thèmes de santé. Domaines 1998 2003 Bon usage du médicament 98,0 % 97,7 % Tabagisme* 60,2 % 77,4 % Prévention du sida* 61,4 % 53,4 % Alimentation* 74,9 % 47,3 % Prévention des hépatites - 45,5 % Alcoolisme* 39,6 % 30,7 % * : différence significative Les principaux freins à la prévention et l éducation pour la santé Les freins à la prévention et à l éducation pour la santé les plus fréquemment cités sont la résistance des patients (51,2 % des médecins, 24 % des pharmaciens), ou le manque de temps (49,1 % des pharmaciens, 33,5 % des médecins). Le manque de formation est évoqué, en troisième lieu, par moins d un médecin sur quinze (4,8 %) et par un pharmacien sur huit (12,5 %). Chez les médecins, plus le nombre d actes médicaux réalisés par jour est élevé, plus le manque de temps est cité fréquemment comme frein à la prévention. Tableau : Principaux freins à une démarche de prévention (ou éducative) évoqués par les médecins généralistes et les pharmaciens d officine. Médecins généralistes Pharmaciens d officine 1994 2003 1998 2003 Manque de temps 29,7 % 33,5 % 48,2 % 49,1 % Résistance du patient 40,1 % 51,2 % 28,6 % 24,0 % Manque de formation 7,1 % 4,8 % 3,9 % 12,5 % Activité non rémunérée 6,7 % 2,2 % 10,6 % 1,9 % Inefficacité de la démarche 2,9 % 1,7 % 1,5 % 3,2 %* Ce n est par leur rôle 0,1 % 0,2 % 0,7 % 1,1 % Activité non valorisante 1,0 % 0,3 % 0,1 % 0,1 % Nsp 12,4 % 6,1 % 6,4 % 8,1 % Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 20

Quels comportements personnels de santé? Les comportements personnels de santé des médecins généralistes et des pharmaciens d officine restent plus favorables que ceux observés en population générale même si les différences sont parfois minimes. Ainsi, pour la consommation de tabac, 25,2 % des pharmaciens et 28,8 % des médecins déclarent fumer ne serait-ce que de temps en temps ; ils sont un peu plus de 30 % en population générale. Les tendances vont néanmoins dans le bon sens pour les médecins puisqu on peut observer une baisse importante de la consommation depuis 1993. Figure : Evolution des prévalences tabagiques parmi les médecins généralistes et les pharmaciens d officine 40 37,9 34,1 32,1 30 28,8 23,5 23,3 20 10 0 1993 1994 1998 2003 Médecins généralistes Pharmaciens d'officine La consommation d alcool des pharmaciens se présente de manière similaire à celle des médecins : seule la consommation régulière (avoir bu au moins trois jours dans la semaine) est, à l inverse de celle du tabac, un peu plus répandue parmi les officinaux que parmi les généralistes 31,5 % contre 30,3 %. Cette consommation reste beaucoup moins élevée que pour la population générale puisqu à structure par sexe et âge équivalente, la proportion de buveurs réguliers serait proche de 48 %. Depuis 1998, la consommation d alcool est restée stable parmi les généralistes mais a baissé parmi les officinaux. Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 21

Figure : Consommation d alcool au cours des 7 derniers jours parmi les médecins généralistes et les pharmaciens d officine (en pourcentage) 60 50 51,1 48,6 40 30 30,3 31,5 20 18,6 19,9 10 0 Médecins Pharmaciens Régulier Occasionnel Non consommateur La consommation de somnifères et tranquillisants est relativement élevée parmi les professionnels de santé interrogés : un quart déclare en avoir pris au moins un au cours des douze derniers mois (24,6 % parmi les médecins et 26,1 % parmi les pharmaciens). La consommation plus fréquente (au moins quelques fois par mois) concerne un généraliste sur dix (10,2 %) et légèrement d officinaux (12,0%). Figure : Répartition de la consommation de somnifères ou tranquillisants parmi les médecins et les pharmaciens au cours des 12 derniers mois 30 25 20 14,1 14,4 15 10 6,6 5 0 6,4 1,7 2,1 Médecins généralistes 2,5 2,9 Pharmaciens d'officine Tous les jours Plusieurs fois par semaine Quelques fois par mois Plus rarement Dossier de presse / Baromètre santé médecins pharmaciens 2003 22