ÉDITO Huit semaines après ma prise de fonction en tant que préfet d Eure-et-Loir, c est avec un très grand plaisir que je m adresse à vous par l intermédiaire de la lettre d information «Au fil du SDIS 28». Ce début d année aura été marqué par l épisode neigeux qui s est abattu sur notre département. Votre présence sur les lieux a permis de secourir de nombreuses personnes bloquées sur les routes ou dans les trains. Le 28 février dernier, la tempête Xynthia a frappé fortement la Vendée et la Charente-Maritime. Pour soutenir la population, seize sapeurs-pompiers du SDIS 28 sont partis en renfort à la Faute-sur-Mer. Je tiens à les remercier pour leur engagement et leur investissement dans ces opérations. Le mardi 16 mars à la Rochesur-Yon, le président de la République a salué au cours d un rassemblement l action et l énergie de tous les acteurs mobilisés au profi t de ces deux départements et notamment les seize sapeurs-pompiers euréliens. N 7 - Mars 2010 Le 17 février dernier, j ai rencontré le colonel Vandenhove à la direction du SDIS où nous avons pu visiter ensemble le CTA/CODIS. Au travers de cette rencontre, le colonel m a fait part de sa volonté de maintenir la qualité des secours assurés par le SDIS et d en faire un outil en évolution permanente. La sécurité des Français, et plus particulièrement la sécurité civile, est une des priorités de l État. À ce titre, je participerai personnellement, le plus souvent possible, au conseil d administration du SDIS. Enfi n, je sais que je peux compter sur votre engagement et votre volonté à tous pour faire face à l exigence de protection qu attend la population d Eure-et-Loir. Dans les diffi cultés rencontrées, soyez certains de mon appui et de celui des services de la préfecture. Je tiens à vous exprimer ma gratitude pour votre investissement de tous les jours au service des habitants d Eure-et-Loir. Lionel BEFFRE, Préfet d Eure-et-Loir La lettre d information du SDIS 28 7, rue Vincent Chevard 28000 Chartres Directeur de la publication : Colonel Dominique Didier Paris Vandenhove Comité de rédaction : Frédéric Catherine Alexandre Lesot Jennifer Frédéric David Alexandre Catherine Sylvain Monsimier Lesot Sylvain Service Monsimier communication Service communication Avec la participation de : Avec Angélique la participation Aubin de : Pascale Cédric Larribe Taureau Sylvie Philippe Cornet Prévotat Fabien Martin Deroide Lecuirot Mickaël Gilles Prier Achard Albert Katic Réalisation Sylvie Cornet : Service communication Réalisation : Crédit Service photo communication : Service communication A. Crédit Bujak photo : Pilou Service communication F. A. Alexandre Bujak F. Pilou Zimmermann J.C. D. Suzanne Bonamy P. L. Glotin Boulard P. F. Alexandre Bulois M. T. Delaunay Dorard C. (l'écho Georget républicain) F. C. Laigo Georget V. Lecomte D. Suzanne Vichard F. Zimmermann Impression : Imprimerie Impression PEAU : Imprimerie PEAU Tirage : 4000 Tirage exemplaires : 4000 exemplaires N ISSN : 1968-2891 N ISSN : 1968-2891 Dépôt légal : en Dépôt cours légal : en cours Lionel BEFFRE, préfet d Eure-et-Loir, a pris ses fonctions le 15 février 2010. Présentation de la pharmacie à usage intérieur [PUI]
DOSSIER La pharmacie à usage intérieur Depuis le 5 janvier 2004, le SDIS possède une pharmacie à usage intérieur (PUI) intégrée au pôle SSSM. Ce service, connu aujourd hui par les sapeurs-pompiers, assure l approvisionnement des médicaments et du matériel médical. Pourquoi une PUI chez les sapeurs-pompiers? La réponse est simple. Il s agit de centraliser la gestion des médicaments et du matériel qui relève du monopole pharmaceutique et demande obligatoirement l intervention d un pharmacien. En effet, l approvisionnement, le stockage, la distribution sont soumis à des règles strictes et imposent la présence d un professionnel. Une gestion au quotidien, un contrôle régulier sont les maîtres mots pour garantir la sécurité et la qualité des produits utilisés par les sapeurs-pompiers, notamment pour l oxygène. Si le pharmacien s absente, la PUI est automatiquement fermée. Ses missions La mission principale de la PUI consiste à gérer l approvisionnement et la distribution des médicaments, des dispositifs médicaux et du matériel médicosecouriste. C est-à-dire tous les produits nécessaires à l activité des secouristes. Mais ses missions ne s arrêtent pas là. Le personnel de la pharmacie assure, entre autres, la gestion du consommable et des appareils de biométrie dans les cinq cabinets médicaux du département. Il participe également à l élaboration des protocoles d hygiène des VSAV et à la formation des personnels en collaboration avec les autres membres du service de santé (SSSM). Enfi n, il met en place et suit le circuit d élimination des déchets d activités de soins à risque infectieux(dasri). La gestion des déchets est très règlementée. Notre activité génère des DASRI et c est la PUI qui est responsable du stockage et de la collecte avant destruction par une société agréée. Son personnel Basée à la direction à Chartres, la PUI est dirigée par le pharmacien commandant Pascale Taureau, pharmacien gérant, placé sous l autorité hiérarchique du médecin-chef. Elle gère la PUI et contrôle le matériel et les consommables. Elle est également entourée de trois collaborateurs : > Thomas Benoit, préparateur en pharmacie Il est chargé de la préparation des commandes mais surtout de la maintenance et de la remise en état des matériels (exemples : DSA, moniteur multiparamétrique, aspirateur de mucosités ). > Stéphane Gallois, logisticien Il s occupe tout particulièrement de la livraison des commandes et de l oxygène dans tous les centres du département. Il collecte également, lors de ses tournées, les déchets d activités de soins à risque infectieux. Fabien LAIGO, Logisticien Thomas BENOIT, Préparateur en pharmacie Pascale TAUREAU, Pharmacien commandant Stéphane GALLOIS, Logisticien 2
> Fabien Laigo, logisticien Il est chargé de préparer les commandes et de remplacer, si besoin, Stéphane Gallois, afi n de livrer tout le matériel dans les centres. Il est également l interlocuteur privilégié dans le partenariat entre le conseil général et le SDIS 28 pour la gestion des DASRI. Cette équipe est complétée par cinq pharmaciens volontaires, situés à Toury, Arrou, Chartres, Brezolles et Illiers-Combray. Le circuit d approvisionnement Les unités opérationnelles du département transmettent périodiquement leurs commandes et leurs besoins par fax à la PUI (médicaments, oxygène, etc.). Ces demandes sont ensuite contrôlées et validées par le pharmacien gérant avant d être traitées par le personnel. La commande prête, le logisticien se charge de la remettre au centre concerné. Les navettes : les CSP sont livrés deux fois par semaine ; les CS ainsi que les CI dotés d un VSAV sont livrés une fois par semaine ; les CI sont livrés une fois toutes les quatre semaines environ. Le circuit des médicaments est très sécurisé. Ils sont obligatoirement placés dans des sacs médicaux plombés et sont ensuite immédiatement stockés dans chaque VSAV et, au sein d un local dédié, dans les groupements. Quelques chiffres-clés pour l année 2009 2 979 bons de livraisons émis à destination de l ensemble des unités opérationnelles du département (commandes, oxygène, hygiène) 162 commandes émises auprès des fournisseurs 904 bouteilles d oxygène de 1 m 3 commandées au fournisseur 217 bouteilles d oxygène de 3 m 3 commandées au fournisseur Budget de la PUI : 203 800 en fonctionnement 60 000 en investissement Le véhicule logistique-santé circule tous les jours, il effectue chaque année 52 000 kilomètres. Vaccination contre la grippe A À la suite du lancement de la campagne de vaccination de masse contre la grippe A, le pharmacien commandant Pascale Taureau a été sollicité par l inspecteur de la pharmacie (DRASS*), via le SDIS, afi n de renforcer l équipe opérationnelle départementale. À la demande de la préfecture, elle était chargée de sécuriser la chaîne du médicament sur les six centres de vaccination en Eure-et-Loir. Pendant plus de deux mois, elle a dû réaliser des kits d urgence scellés et vérifi er les bonnes règles de conservation des vaccins. «Ce fut une expérience enrichissante tant sur le plan humain que professionnel avec une implication forte des personnes volontaires au sein des centres de vaccination et des personnels de la DDASS», souligne le pharmacien commandant Pascale Taureau. Au-delà de cette implication, le service de santé a également été mobilisé pour vacciner les personnes volontaires au sein du SDIS (119 agents) et des services de l État (préfecture, sous-préfectures, police). * DRASS : direction régionale des affaires sanitaires et sociales. 4 3
PRÉVENTION Les détecteurs de fumée normalisés En France, les incendies domestiques ont entraîné près de 500 décès en 2008. En Eure-et-Loir, depuis 2004, on compte 3 486 incendies domestiques. Ils ont causé 5 décès et 266 blessés. Bien que 70 % des incendies se déclarent le jour, on dénombre 70 % des décès lors des incendies survenant la nuit. En effet, le feu est souvent largement développé avant de surprendre les occupants dormant dans leur habitation, réduisant ainsi la possibilité d évacuer. C est pourquoi, il est indispensable d installer un détecteur de fumée dans son logement. > La France en retard Plusieurs pays européens présentent un taux d équipement signifi catif contrairement à la France qui compte à peine 1 % de logements équipés de détecteurs de fumée. Des résultats importants sur le nombre de décès ont été observés dans ces pays. Au regard des retours d expérience de nos voisins et de leurs taux d équipement respectifs (Norvège 98 %, Angleterre 78 %, Belgique 50 %), on estime qu avec 80 % des logements équipés on diminue de moitié le nombre de décès. > L objectif du détecteur de fumée Le détecteur de fumée détecte les fumées produites par un début d incendie et alerte immédiatement par la diffusion d un signal sonore les résidents et ce, pendant la phase de développement du foyer. Il suffi t de quelques minutes pour atteindre l embrasement généralisé du local sinistré, d où l importance d être averti au début de l incendie et, en tout état de cause, avant d être piégé. > Combien ça coûte? Et lequel choisir? Des campagnes d essais ont permis de démontrer l ineffi cacité d un certain nombre d appareils vendus sur le marché français. Il est donc indispensable d acheter des détecteurs de fumée normalisés disposant du marquage complet CE et EN 14604. L inscription CE seule ne suffi t pas. Les prix varient selon les fabricants, la durée de leur garantie et la longévité de la pile. Le prix moyen semble être de 10 à 30 euros. > Où installer mon détecteur de fumée? Le but étant de prévenir les occupants pendant leur sommeil, il est recommandé d installer un détecteur de fumée à proximité des chambres (couloir ou palier si les chambres sont en étage). Fixé au plafond, il ne doit pas être installé dans un coin qui ne serait pas forcément atteint par les fumées. De même, il ne faut pas l installer dans des locaux humides ou dans lesquels il peut y avoir une présence de vapeurs (salle de bains, cuisine). En fonction de la confi guration de l habitation (plusieurs niveaux, grandes surfaces habitables ), il peut être nécessaire de mettre en place plusieurs détecteurs de fumée. > Ce que nous dit la loi Après la première proposition de loi en 2005, les députés et sénateurs ont enfi n adopté un texte de loi, le 13 janvier 2010, sur l obligation d équiper les foyers de détecteurs de fumée. En effet, la loi est parue au Journal offi ciel le 10 mars dernier. Elle prévoit l installation obligatoire d au moins un détecteur de fumée normalisé dans chaque logement à la charge de l occupant (propriétaire ou locataire) dans un délai maximum de cinq ans à compter de la promulgation de la loi. Chaque occupant devra veiller à l entretien et au bon fonctionnement de l appareil. (Retrouvez de plus amples informations sur intranet). Source : www.inpes.sante.fr 0086-CPD-517190 EN14604 > Les actions du SDIS Depuis quelques années, le SDIS profi te des évènements et manifestations diverses pour alerter le grand public sur les risques d incendie. Pour cela, une maquette a été conçue par la mission volontariat et l atelier du SDIS afi n de le sensibiliser à l utilisation du détecteur de fumée. Ce support pédagogique simule un incendie à l intérieur d une habitation. Il transmet ainsi des indications sur le principe et l utilité du détecteur de fumée dans une maison. Ces actions se poursuivront en 2010 dans les écoles, collèges et lycées. ACTUALITÉ 4
Interventions en images Accident de la circulation sur la RN 12 2 poids-lourds et 7 véhicules légers - Saint-Rémy-sur-Avre :... VSAV, VSR - Dreux :... 2 VSAV, FSR, VPC, VTP, FPTMO, 2 SMUR et l offi cier de permanence - Chartres :... VTP - Saint-André-de-l Eure :... 2 VSAV Bilan : 5 blessés légers et 3 blessés graves. ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE Collision de deux petits aéronefs en vol - Maintenon :... VSAV, VSR, CCF - Nogent-le-Roi :... VSAV, VSR, CCF - Gallardon :... VSAV - Chartres :... CEPMA, GRIMP 28, VTP, VSAV, équipe cynotechnique, l offi cier de permanence - Dreux :... VPC, 2 VSAV - Hélico 28 Bilan : 2 personnes décédées. Homme partiellement enseveli dans une cellule à grains - Brou :... FPT, VSAV, VTU, REPLU - Chartres :... VGRIMP - Dreux :... 2 VTU, GRIMP - Châteaudun :... Offi cier de permanence + SMUR Châteaudun Bilan : Victime dégagée par le GRIMP. 1 blessé léger. Feu d habitation à Saint-Victor-de-Buthon - Nogent-le-Rotrou :... VSAV, CCF, VARIV et l offi cier de permanence - La Loupe :... FPT - Thiron-Gardais :... CCR - Saint-Victor-de-Buthon :... FPT Bilan : Extinction au moyen de 2 LDV 500. 5
Décret sur le volontariat À la suite du décret du 13 octobre 2009, le SDIS adapte ses procédures dans la gestion des dossiers des sapeurspompiers volontaires et modifi e ses imprimés. En outre, il sera demandé pour le dossier d engagement un document attestant la position du SPV au regard du code du service national. Le texte prévoit également la vérifi cation des inscriptions mentionnées au bulletin n 2 du casier judiciaire. En cas de non réception de ce bulletin lors de l élaboration des rapports d engagement au CCDSPV, il sera mentionné sur ces derniers «sous réserve de réception du bulletin n 2». Par ailleurs, le nouveau décret permet aux SPV de prolonger leur activité au-delà de 60 ans et ce jusqu à 65 ans sous réserve d aptitude médicale. En conséquence, une nouvelle procédure pour les demandes de maintien en activité va être mise en place en veillant à protéger le sapeur-pompier. Autres avancées, un arrêté a fi xé un nouveau montant de la vacation horaire de base pour tous les grades pour une période de trois ans. De plus, l heure de début de la période d application du taux majoré de nuit passe de minuit à 23 heures à compter de la parution du décret et à 22 heures à compter du 1 er janvier 2011. Enfi n, les indemnisations liées aux actions de formation vont évoluer sur les trois prochaines années de la manière suivante : SPORT entre 60 % et 100 % à compter de la date de parution du décret ; entre 80 % et 100 % à compter du 1 er janvier 2011 ; à 100 % à compter du 1 er janvier 2012. 2009/2010 : une saison difficile VOLONTARIAT C est sur les vallons du Perche que s est ouverte la saison de cross-country 2009/2010, le 18 octobre à Authon-du-Perche. BRÈVES Tempête dans l Ouest de la France Renfort en Vendée Le mercredi 3 mars, 16 sapeurs-pompiers du département sont partis prêter main forte aux sinistrés de la tempête Xynthia. Accompagnée de 3 VTU et 1 VLTT, l équipe a essentiellement réalisé des opérations de pompage et d assèchement et porté assistance à la population dans le secteur de la Faute-sur-Mer. Épisode neigeux en Eure-et-Loir Du 6 au 8 janvier, le département a connu de fortes tombées de neige atteignant pas moins de 60 centimètres dans le secteur de Brezolles. Cette météo a provoqué de grandes diffi cultés de circulation et entraîné de nombreuses interventions : accidents et chutes sur la voie publique, opérations de reconnaissance (évacuation des usagers de trains bloqués, ). Dans l objectif de répondre à tous les appels dans les meilleurs délais, le CTA/CODIS a été renforcé et certains centres de secours ont été mobilisés pour des gardes postées de quatre à huit personnes pour une durée de deux jours au maximum. Les centres concernés étaient les quatre CSP, Anet, Châteauneuf-en-Thymerais, Nogent-le-Roi, Brezolles, Bû, la Ferté-Vidame, Saint-Rémy-sur- Avre, Senonches, Beaumont-les-Autels, Thiron- Gardais, Courville-sur-Eure et Illiers-Combray. Le centre opérationnel départemental en préfecture a été activé jour et nuit pendant cette période avec la participation de deux offi ciers du SDIS. Épreuve hivernale par excellence, le cross en Eure-et-Loir a rarement connu de telles conditions météorologiques. L annulation du cross d Anet pour cause de neige n a pas démotivé les coureurs pour autant avec une moyenne de 450 sapeurspompiers classés par épreuve. 6