Lors de la collision, il faut que les réactants aient suffisamment d énergie pour que le choc soit efficace (Gaston Lagaffe, Franquin)

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Transcription:

orrigé hapitre 9 Mécanismes réactionnels Lors de la collision, il faut que les réactants aient suffisamment d énergie pour que le choc soit efficace (Gaston Lagaffe, Franquin) Exercice 1 ompréhension Partie 1 1) est un composé qui se forme au cours de la transformation chimique pour ensuite disparaitre. Il est créé au cours d un acte élémentaire (au moins) pour être consommé au cours d un autre acte élémentaire (au moins). Un intermédiaire réactionnel (IR) n est jamais dans l équation de réaction et n est ni présent au début ou en fin de transformation. 2) Non l intermédiaire réactionnel doit être très réactif : il faut disp app pour les actes élémentaires d apparition et de disparition de cet IR. 3) Lorsque l AEQS est applicable à un intermédiaire réactionnel on peut écrire : d[ir] = 0 (cette égalité est l approximation). 4) Surtout. Un intermédiaire réactionnel est une espèce chimique en théorie observable («en théorie» car sa durée de vie peut être très faible..) formée puis détruite en cours de transformation. A l opposé, un état de transition est une structure transitoire inobservable entre deux états relativement stables du système. Pour fixer les idées : les états de transition sont au max d énergie potentielle, les IR sont des minimums relatifs d énergie potentielle (voir courbe E p = f(r)). 5) Lorsque la température du système augmente, la vitesse moyenne des molécules y augmente et donc un plus grand nombre de collisions vont être efficaces car l énergie cinétique des molécules est suffisante pour franchir la barrière d énergie potentielle (appelée énergie potentielle d activation). 6) n peut utiliser l approximation de l étape cinétiquement déterminante (AED) : v réaction acte difficile. 7) Dans une succession d acte élémentaires l acte élémentaire qui a la constante de vitesse la plus faible a exactement la même vitesse que les actes qui le suivent ; en effet les actes suivants sont intrinsèquement plus faciles que l acte en question mais en pratique, ils ne peuvent pas aller plus vite que lui...

8) Si l approche d un réactif vers un autre est soumise à de la gêne stérique, alors l énergie potentielle d activation associée à cet acte sera bien plus élevée et la constante de vitesse associée à cet acte sera plus faible : l acte est plus difficile. Attention : ne pas en déduire «automatiquement» que cet acte est «lent» ; en effet la vitesse d un acte dépend aussi des concentrations des réactants de l acte! Mais c est vrai que si la constante de vitesse d un acte est très faible, cet acte élémentaire a de fortes chances d être lent ( acte faible). La réaction étudiée va donc être sans doute très sélective car un des produits est obtenu majoritairement! + + + N N 2 E E N 2 + + Site le moins encombré Partie 2 1) n a les résultats suivants (pour l unité proposée : la vitesse d un acte, comme celle d une réaction, est en mol. L 1. s 1 ) : v acte = 1 [Fe 3+ ][Pb 3+ ] v acte = 2 [l][ 3 ] v acte = 3 [l 3 ] v acte = 4 [ 3 2 ][ 3 + ] 1 en L. mol 1. s 1 2 en L. mol 1. s 1 3 en s 1 4 en L. mol 1. s 1 2) Il s agit d une réaction acide-base : 3) S il y a un équilibre très rapide entre l acte 4 et l acte (-4), inverse de l acte 4 alors on peut écrire : v acte 4 acte 4 soit 4 [ 3 2 ][ 3 + ] = 4 [ 3 2 + 2 ][ 2 ]. n a donc l égalité suivante : [ 3 2 + 2 ] = 4[ 3 2 ][ 3 + ] 4 [ 2 ] 4) L acte élémentaire s écrit : l l flèches "harpon" Une telle rupture n est pas spontanée : elle peut être due à un chauffage (thermolyse : les collisions entre molécules entrainent une augmentation de l énergie associée à la vibration de la liaison jusqu à rupture) ou être due à une photolyse (rayonnement UV énergétique). 5) n a : v app ( 2 ) = d[ 2 ] = 2 v acte 2 = 2 2 [l][ 3 ]. Le facteur 2 est du au fait qu à chaque fois que l acte 2 se déroule 2 molécules de dioxygène sont formées. l l

Exercice 2 Pyrolyse du néopentane n étudie entre 500 et 570 la réaction de pyrolyse du néopentane (nom trivial du 2,2- diméthylpropane, noté N). ette pyrolyse fournit essentiellement du méthane et du 2- méthylpropène (noté P) selon la réaction d équation: Le mécanisme proposé est le suivant : N 1 ( 3 ) 3 2 + N 3 3 + N 4 ( 3 ) 3 2 N 4 + P ( 3 ) 3 + 3 P + 2 + ( 3 ) 3 2 4 + ( 3 ) 3 2 5 2 3 2 6 P + 3 1) A l aide des règles de nomenclature (prop = 3 atomes de carbone) : N P 2) Les flèches bien positionnées pour les deux actes (flèches «harpon» qui symbolisent le mouvement d un seul électron) : 3 3 3 2 3 2 3 3 3 2 3 2 3 3 3) Les intermédiaires réactionnels sont des composés formés puis détruits au cours de la transformation : ( 3 ) 3,, 3, ( 3 ) 3 2. Les produits «secondaires» sont formés au cours de cette pyrolyse sans être détruits : 2 et 2 6 et ne sont pas les produits «principaux» indiqués dans l équation de la réaction! 4) La vitesse de réaction, définie comme étant égale à la vitesse de disparition du néopentane N : v réaction disp (N) = d[n] D après le mécanisme proposé (on ajoute les vitesses des trois actes 1, 3 et 4 car en effet le composé N disparait au cours de ces trois actes) : v disp (N) = d[n] 1 + v 3 + v 4 r les vitesses de ces actes élémentaires s écrivent : v 1 = 1 [N] et v 3 = 3 [ ][N] et v 4 = 4 [3 ][N]

Donc ces vitesses s expriment avec des concentrations d IR : il faut s en débarrasser en les exprimant en fonction de concentrations de réactants ou produits. Pour cela on applique l AEQS aux IR identifiés (note quand la formule chimique d un IR est longue à écrire on propose une notation simplifiée par exemple ( 3 ) 3 2 = J et ( 3 ) 3 = K) d[ ] 2 v 3 = 0 (1) d[3 ] 1 v 4 + v 5 2v 6 = 0 (2) d[j ] 3 + v 4 v 5 = 0 (3) d[k ] 1 v 2 = 0 (4) Avec les relations (1)et (4) on a tout de suite : v 1 2 3. De plus, en ajoutant les relations (2)et (3) on obtient l égalité : v 1 + v 3 2v 6 = 0 soit : 2 v 1 2v 6 = 0. e qui s écrit 1 [N] = [3 ] 2 donc : [3 ] = 1 [N] 1/2 Finalement : v réaction 1 + v 3 + v 4 = 2 v 1 + v 4 = 2 1 [N] + 4 [3 ][N] = 2 1 [N] + 4 1 [N] 1/2 [N] v réaction = 2 1 [N] + 4 1 [N] 3/2 5) La réaction n admet pas d ordre! 6) D après le mécanisme : v form ( 2 ) = d[ 2 ] 3 7) Le dihydrogène est formé en très faible quantité au cours de la réaction donc sa vitesse de formation est négligeable par rapport à d autres vitesses! ela s écrit : v form ( 2 ) = d[ 2 ] autres vitesses. r d après les résultats de la question précédente : v 1 2 3. n en déduit que v 1 est aussi très faible et on peut écrire (dans une somme ou une différence on peut négliger les termes petits numériquement) : v réaction 1 + v 3 + v 4 v 4 = 4 1 [N] 3/2 La réaction de pyrolyse du néopentane admet en réalité un ordre apparent égal à 3/2 par rapport au néopentane N. Exercice 3 Thermolyse d un éther 1) Les schémas de Lewis des réactants et produits sont donnés. La réaction ne peut pas être un acte élémentaire car on ne respecterait pas le principe de moindre changement de structure ; en 1 collision on ne peut pas envisager tous ces changements de structure!

2) Etapes 1 et 2 : 3) Aucune définition de la vitesse de réaction n est imposée ; on choisit par exemple : v réaction = d[ 3] D après le mécanisme : d[ 3] 3 = 3 [ 2 5 2 ] Il faut appliquer l AEQS aux IR 2 5 2 et 3 pour remplacer [ 2 5 2 ] dans l expression ci-dessus : d[ 2 5 2 ] 1 + v 2 v 3 v 4 = 0 (1) d[ 3 ] 1 v 2 + v 3 v 4 = 0 (2) (1) + (2): v 1 4 (1) (2): v 2 3 n a aussi : v 1 = 1 [ 2 5 2 5 ] ; v 2 = 2 [ 2 5 2 5 ][ 3 ] ; v 4 = 4 [ 2 5 2 ][ 3 ] Finalement on obtient : v réaction = d[ 3] = 1 2 3 4 [ 2 5 2 5 ] 4) La réaction est donc d ordre 1 (par rapport à 2 5 2 5 ) 5) n aurait pu proposer : 3 + 3 2 6. et acte est a priori «facile» (constante de vitesse 5 élevée) mais la vitesse de cet acte (v acte = 5 [ 3 ] 2 ) doit être très faible (donc négligeable) car les concentrations en IR sont toujours faibles dans le milieu (la rencontre des deux IR reste bien moins probable que celle d un IR et d un réactant). Exercice 4 Etape cinétiquement déterminante 1) Non, beaucoup trop de ruptures/formations de liaisons pour que cette réaction s effectue en 1 seul acte élémentaire (principe de moindre changement de structure). 2) Les vitesses des deux étapes (1) et (1 ) sont égales et donc : v 1 1 donc 1 [N] 2 = 1 [N 2 2 ] 3) n a les schémas de Lewis suivants : formation d'une liaison N N rupture homolytique d'une liaison N N

4) D après l AED, l étape (2) difficile impose sa vitesse à l étape (3) plus facile mais qui ne peut pas aller plus vite! v 2 3. 5) Les IR sont : N 2 2 et 2 2 (composés formés au cours du mécanisme mais qui disparaissent à la fin ; ni des réactants ni des produits). L AEQS est applicable si la constante de vitesse de disparition de l IR est très nettement supérieure à la constante de vitesse d apparition de cet IR ; c est le cas pour 2 2 mais pas pour N 2 2. 6) D après l équation : v réaction = 1 d[ 2 ] = 1 2 2 v app( 2 ) 7) n a d après le mécanisme : d[ 2 ] = 2 v 3 r v 2 3 donc : v réaction = 1 d[ 2 ] 2 2 = 2 [N 2 2 ][ 2 ] L AEQS n est pas applicable à N 2 2 mais : v 1 1 donc 1 [N] 2 = 1 [N 2 2 ] Donc : v réaction = 2 [N 2 2 ][ 2 ] = 1 2 [N] 2 [ 1 2 ] 8) rdres partiels 2 par rapport à N et 1 par rapport à 2. rdre global égal à 3. hapitre 9 : la fin du calcul onseil général important : écrivez toutes vos égalités (définition de la vitesse, AEQS pour chaque IR) en fonction des vitesses v i. Manipulez ces équations pour trouver toutes les simplifications possibles. Ensuite seulement, exprimer les v i en fonction des constantes de vitesse i et des concentrations. Si vous êtes bloqué(e) dans votre résolution, n hésitez pas à lire la réponse ci-dessous jusqu au point où vous êtes bloqué(e) puis à reprendre vos calculs Etape 1 : définition et expression de la vitesse de la réaction Parmi les trois espèces chimiques 2, Br 2 et Br pouvant servir à définir la vitesse de la réaction, on peut choisir par exemple : v réaction = d[ 2 ] 2 v 4 = 2 [ 2 ][Br ] 4 [Br][ ] Etape 2 : nécessité d appliquer l AEQS Pour remplacer dans cette expression les concentrations des IR, [Br ] et [ ], on utilise l A.E.Q.S. : d[br ] = 0 et d[ ] = 0 Etape 3 : équation de l AEQS n exprime ces deux dérivées à partir du mécanisme en prenant bien garde aux coefficients stœchiométriques et aux signes (la dérivée est positive si l acte fait augmenter la concentration de l IR donc on met un signe si l acte fait disparaitre l IR) : d[br ] d[ ] = 2v 1 v 2 + v 3 + v 4 2v 5 = 0 2 v 3 v 4 = 0

Etape 4 : Résolution des équations, expressions des concentrations des IR Il s agit d un système linéaire à deux équations et deux inconnues. L astuce est de voir qu en faisant la somme de ces deux équations, certains termes vont s éliminer. n obtient : 2v 1 2v 5 = 0 soit v 1 5 A noter donc : c est souvent une bonne idée d exploiter au maximum les relations entre les v i (rapides à écrire) avant de remplacer chaque vitesse v i par son expression (plus longue à écrire ). D ailleurs ici on peut aussi écrire (grâce aux relations issues de l AEQS) : v réaction = d[ 2 ] 2 v 4 3 La vitesse de chaque acte est connue (constante de vitesse de l acte x concentration de chaque réactant de l acte puissance son nombre stœchiométrique). v 1 = 1 [Br 2 ] v 2 = 2 [ 2 ][Br ] v 3 = 3 [Br 2 ][ ] v 4 = 4 [Br][ ] v 5 = 5 [Br ] 2 Donc : v 1 5 s écrit : 1 [Br 2 ] = 5 [Br ] 2 soit [Br ] = 1 5 [Br 2 ] 1/2 Puis, de la deuxième équation de l A.E.Q.S., on tire : [ ] 2[ 2 ][ Br ] [ Br ] [ Br] 3 2 4 2 1 5 1/ 2 [ 2 ][ Br2 ] [ Br ] [ Br] 3 2 4 Etape 5 Fin : expression de la vitesse de la réaction En reportant les valeurs de [ ] et [Br ] dans l expression de la vitesse, on obtient : v 2 3 1 5 3/ 2 [ 2 ][ Br2 ] [ Br ] [ Br] 3 2 4 A noter : on peut gagner un peu de temps dans les calculs de cette dernière étape : n a utilisé par exemple l expression de la vitesse de la réaction : v réaction 2 v 4 3 Soit : v réaction 3 = 3 [Br 2 ][ ]

Etape 6 omparaison avec l expression expérimentale donnée dans le cours En simplifiant numérateur et dénominateur par 3 [Br 2 ] : v réaction,théo = 2 1 [ 2 ][Br 2 ] 1/2 5 1 + 4 ette loi théorique est en accord avec l expérience. [Br] 3 [Br 2 ] v réaction,exp = [ 2][Br 2 ] 1/2 1 + [Br] [Br 2 ]