ÉTUDE DE CAS N 1 : LA QUESTION DE L ACCÈS A L EAU EN AUSTRALIE. LE BASSIN DE LA MURRAY- DARLING
MISE AU POINT SCIENTIFIQUE.
INTRODUCTION : L Australie constitue aujourd hui un cas d école concernant tous les problèmes liés d une part au réchauffement climatique en cours et d autre part { la gestion des ressources en eau. Il n est d ailleurs pas anodin que ce pays ait été choisi comme étude de cas possible dans ce chapitre alors qu il y a encore une dizaine d années aucun manuel de géographie ne le plaçait dans la liste des États soumis à une situation de stress hydrique. C est qu en effet depuis environ l an 2000, l eau est devenue un véritable problème de sécurité nationale sous les effets conjugués d une pluviométrie déclinante et d un usage déraisonné de la ressource. Ces dernières années, dans ce continent déjà le plus sec du monde et recouvert à 70 % de déserts, certaines régions n ont plus reçu aucune pluie significative et les images chocs se sont succédées : réservoirs des fermiers vides, cadavres calcinés de mouton au milieu de champs secs comme la lune, kangourous poussés par la soif { s approcher toujours plus des villes
La région du bassin de la Murray - Darling, dans la partie sud-est du pays, constitue un bon cas des difficultés auxquelles est confrontée actuellement l Australie. En effet, en 2006 et 2007, la rivière Murray ne représentait que 40 % des plus hauts débits jamais constatés et les précipitations sur le bassin - versant n étaient que de 284 millimètres, soit la troisième année la plus faible depuis 1900. Depuis, la situation ne s est pas véritablement améliorée et les pluies violentes du début de l hiver 2009 constituent plus une anomalie qu un retournement de tendance. La sécheresse de 2006 a donc provoqué une prise de conscience nationale et internationale de la vulnérabilité de ce pays qui était jusqu { présent assez insouciant en matière environnementale. L Australie avec ses 20 millions d habitants, en majorité urbains et grands consommateurs d eau, sait aujourd hui qu elle ne peut plus utiliser cette ressource sans compter comme elle l a fait pendant des décennies. Par conséquent, le pays, fort de sa puissance et de ses ressources financières importantes est maintenant en pointe dans le domaine des infrastructures en eau et assainissement.
I. DONNÉES GÉOGRAPHIQUES. Le bassin du Murray Darling est donc situé au sud-est du pays et il s étend sur quatre États australiens : le Queensland, au nord, la Nouvelle - Galles du Sud, { l est, l État de Victoria, au sud, et l Australie méridionale où est située l embouchure du fleuve Darling, { l ouest. Ce bassin est formé de deux fleuves principaux : la Murray et la Darling et de leurs affluents. Ces deux fleuves forment sur plus de 5000 km le plus long cours d eau d Australie et constituent sa principale ressource en eau. Ces deux fleuves doivent leur nom à un officier anglais, Charles Sturt, qui les a exploré entre 1828 et 1830. La Darling, prend sa source 2700 km au nord du confluent de Wentworth, dans les collines tropicales. La Murray, qui a été baptisée ainsi en l honneur du secrétaire aux colonies, Sir George Murray, prend sa source à 2000 km au sud-est dans les Alpes australiennes. L ensemble du bassin est surnommé par les australiens le «Riverland». C est l{, que se sont installées il y a plus de 40000 ans les premières tribus aborigènes.
II. DONNÉES HUMAINES. Le bassin du Murray Darling est habité par plus de deux millions de personnes dont de nombreux agriculteurs, soit plus de 10 % de la population australienne. Mais plusieurs millions d autres habitants en dépendent pour leur alimentation en eau courante. Ces populations dépendantes des eaux de la Murray et de la Darling habitent essentiellement dans les grandes villes du littoral comme Adelaïde, Melbourne ou Sidney. Or, ces villes concentrent à elles seules 60 % de la population totale du pays. Une bonne partie des littoraux touristiques du sud-est du pays dépendent également fortement des approvisionnements en eau de ces deux fleuves. En d autres termes, une majorité de la population australienne est concernée par l évolution de ce bassin versant.
III. DONNÉES ÉCONOMIQUES. Le «Riverland» est la principale région agricole d Australie : il fournit 40 % de la production agricole du pays et il abrite 70 % des terres irriguées. On surnomme d ailleurs cette région la «wheat belt», la ceinture de blé. On y produit : - Du riz - du blé - Du coton - De la viande - Sans oublier du vin, dans la région d Adelaïde et de la Murrumbidgee. Cette agriculture commerciale est destinée { 80 % { l exportation et elle contribue { hauteur de 3 % au PIB australien.
IV. UNE SITUATION DE CRISE. Pour commencer quelques chiffres éloquents : Depuis la grande sécheresse du début des années 2000 : - Des milliers d exploitations agricoles ont fait faillite accentuant ainsi l exode rural. - Des dizaines de fermiers se sont suicidés, ne supportant plus le déclin de leurs exploitations. - Les diverses productions agricoles se sont effondrées : de 23,8 millions de tonnes à 13,6 millions de tonnes pour le blé entre 2000 et 2007, de 698000 tonnes à 283000 tonnes de coton pour la même période. Plus parlant encore, l effondrement de la production de riz, qui est passée de 1,1 million de tonnes en 2000 à 17600 tonnes en 2007-2008. - En septembre 2009, les réservoirs du bassin étaient remplis à 25 % seulement de leur capacité. - La Murray ne relâche plus d eau dans la mer et le débit du fleuve est au plus bas depuis la fin du XIXème siècle.
QUI S EXPLIQUE PAR Un important déficit pluviométrique : S il n est pas certain que cette sécheresse soit directement imputable au changement climatique en cours, il ne fait guère de doute en revanche que celui-ci aura pour effet de la rendre plus ou moins permanente. En effet, les experts du GIEC pensent que l Australie sera une des régions du globe la plus touchée par la hausse des températures (ils avancent le chiffre de +6,7 C { l horizon 2080). Ils anticipent même un déplacement des tempêtes océaniques d hiver, dont le pays dépend pour la plupart de son eau, vers le pôle sud.
Un mode de vie insoutenable et inadapté à la situation du pays : Alors que ce pays - continent est un des plus arides du monde : - Les Australiens consomment 30 % plus d eau que la moyenne des pays de l OCDE. La consommation urbaine et touristique est en forte croissance. - Alors même que l état de sécheresse était déclaré en 2006, leur consommation a continué d augmenter. - En pleine pénurie d eau certains continuaient { remplir leurs piscines, laver leurs voitures et arroser leurs pelouses.
Des pratiques agricoles inadaptées : Le facteur le plus décisif de la sécheresse et de cette crise de l eau australienne est toutefois le mode de développement agricole privilégié par ce pays. En effet, le choix de cultures inadaptées { l environnement local (riz, coton, blé pour rappel) entraîne un recours massif { l irrigation. Ce qui explique, qu { elle seule, l agriculture australienne consomme les 2/3 de l eau du pays. Or, { cela vient s ajouter la vétusté du système d irrigation, qui entraîne un gâchis considérable des ressources.
V. LES SOLUTIONS APPORTÉES POUR RÉSOUDRE LA CRISE DE L EAU. Face à la sécheresse et à la raréfaction de la ressource, les solutions apportées sont de trois ordres : Des solutions techniques. Des solutions politiques. Des solutions culturelles.
Les solutions techniques : de nouveaux aménagements pour mobiliser la ressource en eau. Dans le cadre de son «Initiative nationale de l eau» lancée en 2004, l État australien a donné l impulsion { la construction de nombreuses nouvelles infrastructures. Ces infrastructures peuvent être classées en deux catégories : Les infrastructures dont l objectif est de maintenir en l état la ressource. Dans cette catégorie, on peut citer tous les projets visant à réduire les gaspillages inutiles comme la conversion des canaux ouverts en pipe-line pour éviter les pertes dues à l évaporation, la mise en place dans les champs de systèmes de micro - aspersion Les infrastructures dont l objectif est d augmenter l offre en eau. On peut citer ici les projets de construction d usines de dessalement, d usines de traitement de l eau, la construction de nouveaux barrages ou de nouveaux conduits pour transporter l eau sur de grandes distances. On peut citer également des projets de recyclage des eaux usées à des fins industrielles, agricoles et même domestiques : le «Water Re- Use».
Les solutions politiques : la mise en place d une gouvernance de l eau. Pour résoudre cette crise l État australien a également mis en œuvre des mesures politiques strictes. Au niveau agricole, il a mis en place un système de répartition de la ressource qui repose sur des allocations en eau : chaque fermier, chaque exploitation recevant chaque année un quota d eau { exploiter { ne pas dépasser. L État s est également engagé { racheter les droits { l eau de grands groupes agricoles du Murray - Darling afin de réorienter cette eau vers la restauration des écosystèmes. Toutefois, ce système bien qu intégrant les effets de la sécheresse (la quantité d eau allouée est théoriquement calculée en fonction des précipitations et des ressources) atteint ses limites aujourd hui avec l aggravation de cette dernière. Plus globalement, la gestion de l eau du «Riverland» a été centralisée au niveau fédéral afin de mieux la coordonner. Les États traversés par la Murray Darling, qui avaient tendance à se disputer la ressource ont été dépossédés de leur droit sur l eau. Au niveau urbain, la plupart des grandes villes se sont vues imposer des restrictions de consommation. Dans un premier temps, des mesures de coercition assez sévères (fortes amendes, baisse de la pression de l eau fournie, tournées de policiers de l eau ) ont été prises afin de limiter les usages non essentiels : arrosage des pelouses, des voitures Enfin, au niveau industriel, les entreprises et les compagnies minières ont été encouragées à modérer leur consommation et { mettre en place des systèmes de recyclage de l eau.
Les solutions culturelles : vers un changement des mentalités australiennes. Progressivement, sous le double effet des incitations gouvernementales et d une prise de conscience environnementale, la population australienne s adapte. Les comportements se font plus responsables. Les Australiens équipent de plus en plus leurs maisons de citernes pour collecter l eau de pluie. Ils installent des systèmes de recyclage de l eau envoyant directement l eau du bain dans les toilettes et celle de la vaisselle dans le jardin. Ils vont parfois même jusqu { installer un système de Re-Use dans leur logement. Ce changement de mentalité et cette prise de conscience collective des enjeux de développement durable commence à produire ses effets puisque la consommation dans certaines grandes villes comme Melbourne ou Sydney décline malgré l augmentation de la population. De même, dans les campagnes australiennes, les habitants adoptent des modes de consommation plus responsables. L exemple le plus célèbre est celui de Bundy.
Bundanoon «Bundy» : première ville australienne à avoir interdit l eau en bouteille. Les habitants de cette petite ville de Nouvelle Galles du sud ont décidé d interdire la vente d eau en bouteille. Cette décision a été votée à la quasiunanimité alors que l'entreprise de boissons Norlex avait annoncé son intention de pomper l eau des nappes phréatiques situées { proximité de la commune pour ensuite l envoyer { Sydney pour la mettre en bouteille, avant de la réexpédier { Bundy pour la vendre. L interdiction de vendre des bouteilles en plastique fait partie d'une campagne de sensibilisation à l'environnement lancée par la municipalité et baptisée «Bundy on Tap» (Tap signifie robinet).
CONCLUSION : QUEL BILAN TIRER EN 2010 ET QUELLES SONT LES PERSPECTIVES D AVENIR? En ce début d année, la sécheresse persiste et, on l a dit, elle risque de durer. Ses effets sur l environnement et sur les populations sont inégaux : Globalement, l environnement australien est durement touché : incendies, salinisation des sols, recul de la biodiversité De même, les agriculteurs australiens, malgré toutes les mesures prises, souffrent. Leurs revenus s effondrent, leurs exploitations sont proches de la faillite, et leur avenir s annonce sombre. Par contre, les populations urbaines sont moins durement touchées du fait de la multiplication des équipements et des infrastructures pour l eau. Toutefois, cette relative aisance doit être nuancée : le marché de l eau devient un enjeu majeur pour les multinationales comme Véolia, Degrémont ou Suez Environnement et on estime que la facture d eau moyenne des consommateurs sera multipliée par deux d ici cinq ans.
Et l avenir? La problématique de l accès { l eau en Australie ne se pose pas dans les mêmes termes qu au Maroc. Contrairement { ce pays où l agriculture représente plus de 20 % du PIB et 4 millions d emplois directs, l Australie peut se permettre de sacrifier certains pans de son secteur agricole et de réorienter sa production vers des cultures moins gourmandes en eau. Les risques d explosion sociale sont faibles. De même, l Australie, pays riche et développé, a tous les atouts pour se doter d infrastructures en eau et assainissement en nombre suffisant pour affronter la crise hydrique qu il traverse. D ailleurs, ce pays est déj{ devenu le 2 ème pays au monde en terme d équipements pour l eau. Pays «assoiffé», l Australie risque bien de devenir un pays modèle pour la gestion de la ressource en eau. Déj{, cet État sert de laboratoire pour les multinationales de l eau, qui y testent toutes les solutions possibles pour pérenniser l approvisionnement des habitants. Mais «quid» de la dégradation de l environnement?
PROPOSITION DE MISE EN ŒUVRE EN CLASSE.
LA QUESTION DE L ACCÈS À L EAU DANS LE BASSIN DE LA MURRAY - DARLING.
Problématiques possibles - L eau du bassin de la Murray - Darling est-elle surexploitée? - Pourquoi l accès à l eau pose-t-il problème dans un pays riche et développé comme l Australie? - Objectif principal : - Décrire et expliquer l exploitation, la consommation et la distribution de l eau en Australie.
Accroches possibles. Une vidéo d Arte : Des agriculteurs australiens au milieu de l un de leurs réservoirs d irrigation. http://www.envrak.fr/documents/ articles/288/sécheresse%20australi e.jpg http://www.arte.tv/fr/content/tv/02 Universes/U1 Comprendre le monde/02- Magazines/17_20Global_20Mag/05 _20Image_20satellite/edition- 2009.03.20-19_3A30/ART_20IMASAT 11/25187 16.html Une vidéo de France2 : http://info.francetelevisions.fr/videoinfo/index-fr.php?idvideo=mam_2500000000006190_20091 2070948_F2
Première heure de l étude de cas. Problématique : comment l eau est-elle utilisée dans le sud - est de l Australie? Objectifs : Faire la liste des différents usages de l eau dans cette région de l Australie. Connaître la répartition par secteur de l eau prélevée. Localiser le bassin du Murray - Darling.
LOCALISATION.
Activité élèves : Localiser l Australie sur le planisphère à l aide de son manuel.
Activité élèves (2) : colorier en bleu la Murray et la Darling et entourer en vert leur bassin à l aide de cartes projetées aux élèves.
LES USAGES DE L EAU DANS CETTE RÉGION
Documents proposés : DOC 1 : «Avec une consommation d eau 30% supérieure à la moyenne des pays membres de l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les ménages australiens ne font pas figure d exemple. Une situation qui s explique en partie par le fait que la majorité des Australiens vivent dans des maisons, et non des appartements, et que beaucoup d entre elles sont équipées d une piscine. Mais ce ne sont ni les hommes ni l industrie qui utilisent le plus d eau. L agriculture en absorbe plus des deux tiers chaque année, alors qu elle ne représente que 3% du PIB australien.» Source : http://blog.mondediplo.net/2007-06-11-crise-de-l-eau-lelaboratoire-australien-1
DOC 2 : Répartition par secteur de l eau prélevée 20% agriculture 10% 70% usage domestique industries et mines
Doc 3 : une photographie Un hôtel de Sidney en bord de mer. http://images.travelnow.com/hotelimages/s/034000/034 070A.jpg La plage de Bondy beach. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thum b/2/25/bondi_beach.jpg/270px-bondi_beach.jpg Une photographie représentant des touristes.
Activité élèves : Relever dans les documents 1 et 3 les différents utilisateurs de l eau. Quel est le secteur le plus «gourmand» en eau? Quel élément du document 1 permet de dire que les Australiens sont de grands consommateurs d eau? Trace écrite attendue : répondre à la problématique.
Reprise possible : L Australie est un pays riche et développé situé dans l hémisphère sud. Rappel des notions de PIB et d IDH. La Murray - Darling est la principale région agricole du pays et c est une importante région minière. Ces deux secteurs et particulièrement l agriculture sont de grands consommateurs d eau. Cette région est située { proximité des principales villes du pays et du principal foyer de population, d où des usages domestiques et touristiques de l eau également importants.
Deuxième heure de l étude de cas. Problématique : pourquoi l eau est devenue une ressource rare dans cette région de l Australie? Objectifs : Connaître les conditions bioclimatiques du pays. Expliquer la sécheresse. Expliquer la rareté de la ressource.
Documents proposés : Carte des grandes zones climatiques. Carte présentant la répartition de la pluviométrie par États australiens. Carte des régions soumises au stress hydrique. Graphique présentant les variations de débit de la Murray - Darling.
Les apports magistraux : Définition du stress hydrique : on assiste à un stress hydrique lorsque la demande en eau dépasse la quantité disponible pendant une certaine période ou lorsque sa mauvaise qualité en limite l'usage. Le stress hydrique entraîne une dégradation des ressources d'eau douce en termes de quantité (surexploitation des eaux souterraines, rivières asséchées, etc.) et de qualité (eutrophisation, pollution par la matière organique, intrusion saline, etc.). Changement climatique : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/index.shtml Quels sont les impacts sur l Australie? Réchauffement de +6,8 C et déplacement des courants marins apportant les précipitations vers le pôle sud Surexploitation : une agriculture commerciale et intensive inadaptée au milieu bioclimatique. Notion de gaspillage : du fait de l immensité et de l abondance des ressources, les fermiers quand ils se sont installés pensaient que les ressources étaient infinies.
Trace écrite attendue : Des fleuves au débit aléatoire Un climat sec à dominante semiaride l eau, une ressource rare Une sécheresse accentuée par les changements climatiques Une utilisation intensive de l eau dans le domaine agricole et minier
Troisième heure de l étude de cas : Problématique : quelles sont les conséquences de cette pénurie en eau? Objectifs Décrire et expliquer les conflits d usage pour l eau. Décrire et expliquer quels sont les aménagements nécessaires pour garantir l accès { l eau.
DOCUMENTS PROPOSÉS
Doc 1 : texte sur la gouvernance de l eau. «les autorités s efforcent de mettre en œuvre une gouvernance de l eau destinée { l irrigation. La mise en place d un plan de gestion de l eau au niveau du bassin du Murray Darling a toutefois occasionné des conflits politiques entre les États et le niveau fédéral. Aujourd hui, encore, alors que la gestion de l eau est centralisée les tensions restent vives entre le gouvernement de Canberra, les communautés et les États.» Source : texte écrit par le professeur.
Doc 2 : des oppositions à la gestion des ressources. Photographie disponible sur Google images. http://www.weeklytimesnow.com.au/ima ges/uploadedfiles/editorial/pictures/20 08/09/25/ARREST1_STORY_- _SQUARE_F6185174_28176.JPG Photographie d une agricultrice arrêtée par la police sur son exploitation pour s être opposée { la construction d un pipeline devant alimenter en eau la ville de Melbourne. «pourquoi prennent-ils notre eau dont on manque tant?» s est exclamée Deb Bertalli lors de son arrestation.
Doc 3 : le barrage de Hume Doc 4 : l usine de dessalement de Perth Images disponibles sur Google images : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a8/hume_dam.jp g/300px-hume_dam.jpg http://www.degremont.com/cms/degremont_7/upload/nosrealisations/reals/perth_dessalement.jpg
Doc 5 : les politiques d économie de l eau. L exemple de Bundy. Les habitants de cette petite ville de Nouvelle Galles du sud ont décidé d interdire la vente d eau en bouteille. Cette décision a été votée à la quasi-unanimité alors que l'entreprise de boissons Norlex avait annoncé son intention de pomper l eau des nappes phréatiques situées à proximité de la commune pour ensuite l envoyer { Sydney pour la mettre en bouteille, avant de la réexpédier à Bundy pour la vendre. L interdiction de vendre des bouteilles en plastique fait partie d'une campagne de sensibilisation à l'environnement lancée par la municipalité et baptisée «Bundy on Tap» (Tap signifie robinet).
Doc 6 : texte : extrait de l article d Olivier Petitjean, la sécheresse permanente en Australie? sur le site http://eau.d-ph.info/spip.php?article6 «confronté à la sécheresse, le gouvernement australien a adopté en juin 2004 une «initiative nationale de l eau» visant à redéfinir entièrement la gestion de l eau dans toutes ses dimensions : mesure et surveillance de l état des ressources, capacités de stockage, droits d accès et marchés de l eau, réformes des systèmes de gestion urbains et ruraux Les projets les plus importants sont ainsi de construire plusieurs usines de dessalement, des usines de traitement de l eau, de nouveaux barrages. Les projets de recyclage des eaux usées { des fins industrielles, agricoles ou domestiques commencent également à se multiplier»
Mise en activité élèves : Relever dans les documents 1 et 2 les différents conflits d usage. A l aide des documents 5 et 6 (documents 3 et 4 illustratifs), faire la liste des aménagements pour l eau. Chercher les limites ou les problèmes posés par la multiplication de ces aménagements.
Apport magistral Définir et expliquer la notion de conflit d usage : Définir et expliquer la notion d aménagement : Décrire les politiques de gestion de l eau prises par le nouveau gouvernement travailliste élu en 2007 (réorientation du riz vers d autres productions, par exemple). Insister sur l évolution du comportement des australiens face { l eau : comportement plus responsable.
TRACE ECRITE ATTENDUE Rédiger un texte répondant à la problématique : La pénurie d eau entraîne des conflits d usage : entre les acteurs : entre agriculteurs et citadins ou touristes. entre les quatre États. entre les États et l État fédéral Il faut donc trouver des solutions : Techniques : barrages, dessalement, recyclage des eaux usées Politiques : mise au point par l état fédéral de politiques incitatives et coercitives. Culturelles : changement des pratiques quotidiennes
4 heure : Mise en perspective Problématique : à l échelle mondiale, tous les hommes ont-ils accès à une eau en quantité et de qualité? Objectifs : Localiser les régions où l eau douce est abondante et celles qui sont confrontées à un manque ou une pénurie d eau. Localiser les régions où une partie importante de la population n a pas accès { une eau saine. Localiser les principaux espaces de conflits pour l eau { l échelle mondiale.
Apports magistraux Évoquer les politiques mises en place au niveau mondial (ONU et FAO) pour améliorer la qualité de l eau et l accès { la ressource. Évoquer les objectifs du millénaire : réduire de moitié les humains qui n ont pas accès { l eau. S interroger sur l émergence d une gouvernance mondiale de l eau.
Trace écrite L eau n est pas une ressource épuisable mais ce qui pose problème c est le fait que sa répartition et sa mobilisation n est pas égale pour tous. Tous les hommes n ont pas accès { une eau de qualité et cette eau n est pas toujours présente en quantité nécessaire pour satisfaire toutes les activités humaines. Par conséquent, des politiques sont mises en place pour un meilleure répartition de la ressource et pour sa gestion durable.