Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l inclusion sociale Situation en Île-de-France 13/11/2013

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l inclusion sociale Situation en Île-de-France 13/11/2013

Sommaire Introduction... 3 1. Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense... 6 a. Population... 8 b. Population vivant en ZUS... 9 2. Revenus... 10 3. Une pauvreté un peu moins forte qu au niveau national mais parfois plus intense et marquée par des disparités territoriales et sociales très fortes... 13 4. Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux... 19 6. Des difficultés importantes au regard du logement... 32 7. La santé... 45 Page 2

Introduction La région de l Île-de-France est composée de 8 départements, 1 281 communes et accueille une population de 11 728 240 habitants : c est la première région française de par sa démographie et son économie. Attractive, elle regroupe à elle seule près de 18,7% de la population métropolitaine et présente la densité démographique la plus élevée avec 976,5 habitants/km 2 sur une surface de 12 011 km 2. 57% de la population francilienne est concentrée en petite couronne et à Paris. Toutefois, la superficie de l Île-de-France est en moyenne majoritairement rurale : 80% est occupée par des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Forte de nombreux atouts, elle pèse pour 31% du PIB métropolitain (607 milliards d euros en 2011) et 5% du PIB de l union européenne. Elle rassemble en effet des activités nombreuses et diverses et comprend parmi les plus fortes concentrations technologiques et scientifiques européennes. Elle dispose également d une main d œuvre très qualifiée puisqu elle concentre 37% des cadres français. Elle dispose par ailleurs de 21% des universités françaises et de près de 25% des écoles d ingénieurs et des écoles de commerce, gestion et comptabilité. Le niveau de vie médian francilien s élève en 2010 à 21 670 contre 19 270 pour la France métropolitaine. Malgré ces atouts socio-économiques, l Île-de-France continue à être un territoire de contrastes et d inégalités en termes de revenu, d emploi et de logement. Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense. Comme le niveau national, l Île-de-France présente un taux de croissance démographique annuel moyen de +0,5% entre 2006 et 2012 provisoire. Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans (indice de vieillissement) est inférieur à la moyenne nationale : 48,9 pour l Île-de-France contre 70,7 pour la France métropolitaine. Il est le plus bas de Métropole. Page 3

1 francilien sur 3 a moins de 25 ans. 56% de la population francilienne a moins de 40 ans alors que les 60 ans et plus ne représentent que 18% (niveau national : respectivement 51% et 22%). Près de 1,3 million d habitants vivent en ZUS, soit 11% de la population francilienne. Des revenus globalement élevés mais inégalement répartis L Île-de-France est marquée par un revenu moyen élevé qui résulte de son dynamisme économique et de la structuration de l emploi qui occupent 37 % des cadres franciliens. Les écarts de revenus n en sont que plus importants avec les populations aux revenus les plus faibles. Une pauvreté un peu moins forte qu au niveau national mais parfois beaucoup plus intense et marquée par des disparités territoriales et sociales Si l Île-de-France présente de nombreux atouts en termes démographiques, sociaux et de ressources, le tableau est contrasté. Ainsi, la Seine-Saint-Denis et Paris sont les deux départements franciliens qui enregistrent les taux de pauvreté les plus forts. Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux L Île-de-France connaît une progression moins forte du nombre de bénéficiaires de minima sociaux que la France métropolitaine entre 2010 et 2011 mais selon les départements, les bénéficiaires peuvent représenter une part de la population plus importante que la moyenne ou nationale. Une situation de l emploi et du travail légèrement moins dégradée qu au plan national mais marquée par de très forts écarts départementaux et infradépartementaux La situation de l emploi des jeunes reste plus tendue que sur l ensemble des classes d âge. Le taux d activité des jeunes franciliens de moins de 25 ans s élève à 41,3%, soit 2 points de moins que la moyenne nationale. En 2010, le taux de chômage des jeunes est de 22,3%, avec de fortes disparités selon les départements (30,5% en Seine-Saint-Denis ; 18,5% à Paris) et selon le niveau d études : en juin 2013, 57% des jeunes de moins de 26 ans inscrits à Pôle emploi ont au plus un CAP ou un BEP. Par rapport à la moyenne nationale, la situation francilienne se caractérise par une proportion plus importante de poursuite d études, par des situations d emploi moins précaires et une proportion de chômeurs un peu plus faible. Toutefois, les valeurs constatées pour les jeunes habitant en ZUS nuance cette analyse : 20% à 25% des jeunes actifs peu diplômés, au chômage ou en emploi précaire, résident en ZUS. Page 4

Plus de 20% des jeunes franciliens en emploi bénéficient d un dispositif de la politique de l emploi. Des difficultés importantes au regard du logement - La région francilienne est marquée par les difficultés d accès au logement (logement social, logement privé, pour les jeunes et les plus démunis) - Cela impacte fortement le recours à l hébergement - En ce qui concerne le statut d occupation de logement, 53,7% des jeunes franciliens de moins de 25 ans habitent chez leurs parents (moyenne nationale : 45,2%). - 124 082 franciliens de moins de 30 ans sont inscrits au fichier régional des demandeurs de logement social. En Île-de-France, la question de l autonomie renvoie d abord à la question du logement dont le coût et la rareté relative constituent un frein à l accès à un logement autonome, pour la population francilienne en général et en particulier pour les jeunes : décohabitation tardive et contrastée selon les territoires, en fonction de l allongement des études mais également des difficultés d accès à un emploi ou à un emploi stable. La santé, des indicateurs à surveiller Les conditions de vie et les caractéristiques de la population dans ses franges les plus fragiles pèsent sur certains indicateurs comme par exemple la mortalité infantile ou l espérance de vie. Page 5

1. Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans (indice de vieillissement) est de 48,9 pour l Île-de-France contre 70,7 pour la France métropolitaine. 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Indice de vieillissement 73,7 41,9 51,8 48,7 53,8 37,5 51,6 41,1 48,9 70,7 Taux de natalité 13,3 14,8 14,0 15,1 15,8 18,5 15,7 16,6 15,3 12,5 Taux de mortalité 6,1 6,2 5,9 6,0 6,2 5,4 6,2 5,7 6,0 8,4 Espérance de vie à la naissance au 1 er janvier 2011 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Hommes 80,8 78,7 80,7 79,8 80,7 78,2 79,6 79,6 79,9 78,4 Femmes 86,1 84,2 85,9 85,4 85,8 84,8 85,5 84,5 85,4 84,8 Espérance de vie à 60 ans au 1 er janvier 2011 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Hommes 24,5 22,2 23,9 23,4 23,9 22,3 23,1 23,2 23,5 22,7 Femmes 28,3 26,5 28,0 27,6 27,8 27,2 27,7 26,9 27,6 27,2 Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population Fécondité selon l âge de la mère en 2011 (en nombre d enfants par femme) Année 2011 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France De 15 à 24 ans 0,10 0,31 0,22 0,30 0,16 0,40 0,23 0,32 0,23 0,31 De 25 à 34 ans 0,83 1,40 1,41 1,45 1,24 1,43 1,30 1,48 1,24 1,29 De 35 à 49 ans 0,62 0,43 0,52 0,49 0,60 0,60 0,55 0,53 0,55 0,41 Indicateur conjoncturel de fécondité 1,55 2,15 2,15 2,24 2,01 2,43 2,08 2,34 2,03 2,01 Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population Page 6

Composition des ménages en 2009 Nombre total de ménages Personnes seules Parmi les ménages, part des Familles monoparentales Couples sans enfant (1) Couples avec enfants (1) Autres formes de ménages Paris 1 159 844 51,3 6,9 18,1 16,5 7,3 Seine-et-Marne 500 914 25,8 9,0 23,8 35,6 5,9 Yvelines 548 778 28,1 8,3 24,4 34,1 5,1 Essonne 467 050 27,6 9,2 23,7 33,7 5,7 Hauts-de-Seine 689 103 38,8 8,9 20,2 26,4 5,7 Seine-Saint-Denis 578 211 31,0 11,6 17,6 30,9 8,9 Val-de-Marne 552 415 34,6 10,0 20,2 28,0 7,1 Val-d'Oise 435 821 26,5 10,1 21,2 35,2 6,9 Île-de-France 4 932 138 35,7 10,0 20,6 28,0 6,7 France métropolitaine 26 865 984 33,7 7,9 26,2 27,1 5,1 (1) : les enfants sont comptabilisés sans limite d'âge. Source : Insee, RP2009 exploitation complémentaire. La région francilienne est plus jeune que la moyenne et le restera à long terme. Avec des disparités départementales marquées, la population jeune est plus concentrée au nord de la région en petite et grande couronnes. Une part importante vit en ZUS. On notera le poids des personnes seules à Paris (51,3%) et des familles monoparentales dans plusieurs départements au regard de la moyenne francilienne et nationale. Page 7

a. Population Population Moins de 20 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 75 ans et plus Source : Insee, RP2009 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France 2 234 105 1 313 414 1 407 560 1 208 004 1 561 745 1 515 983 1 318 537 1 168 892 11 728 240 62 465 709 19,0% 11,2% 12,0% 10,3% 13,3% 12,9% 11,2% 10,0% 100% 436 208 371 764 386 372 332 096 392 384 436 162 338 838 334 388 3 028 211 15 332 663 19,5% 28,3% 27,4% 27,5% 25,1% 28,8% 25,7% 28,6% 25,8% 24,5% 789 334 360 420 370 088 331 031 478 283 453 392 388 269 326 229 3 497 048 16 016 596 35,3% 27,4% 26,3% 27,4% 30,6% 29,9% 29,4% 27,9% 29,8% 25,6% 569 921 367 135 390 964 330 919 406 213 398 319 354 010 322 239 3 139 723 17 030 383 25,5% 28,0% 27,8% 27,4% 26,0% 26,3% 26,8% 27,6% 26,8% 27,3% 272 846 140 852 169 720 140 251 171 506 149 002 148 031 121 596 1 313 804 8 570 822 12,2% 10,7% 12,1% 11,6% 11,0% 9,8% 11,2% 10,4% 11,2% 13,7% 165 797 73 242 90 415 73 708 113 360 79 107 89 388 64 440 749 454 5 515 244 7,4% 5,6% 6,4% 6,1% 7,3% 5,2% 6,8% 5,5% 6,4% 8,8% Au 1 er janvier 2009, la population d Île-de-France est estimée à 11,7 millions d habitants, soit 18,8% de la population résidant en France. D après les enquêtes annuelles de recensement, la population francilienne a augmenté de 0,7% par an en moyenne entre 1999 et 2009. En Île-de-France, elle provient uniquement du dynamisme naturel de la région, lié à la jeunesse de sa population. L excédent des naissances sur les décès, d environ 110 000 par an, correspond, en effet, à une croissance démographique de 0,9% par an en moyenne au cours de la période. L augmentation totale de la population est cependant de moindre ampleur car les échanges migratoires de l Île-de-France avec les régions de province sont déficitaires. Pyramide des âges de la population en Île-de-France et en France en 2009 Hommes Femmes Population France 100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 Â g e s Source: Insee RP 2009, exploitation principale Page 8

b. Population vivant en ZUS 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Population vivant en ZUS 124 132 74 138 114 006 165 902 156 834 301 512 135 269 184 919 1 256 712 4 091 086 9,9% 5,9% 9,1% 13,2% 12,5% 24,0% 10,8% 14,7% 100,0% Moins de 25 ans vivant en ZUS 38 406 31 851 50 032 69 431 60 937 127 303 53 288 79 119 510 366 1 631 531 30,9% 43,0% 43,9% 41,9% 38,9% 42,2% 39,4% 42,8% 40,6% 39,9% 25-59 ans vivant en ZUS 68 157 34 234 52 964 79 793 76 312 141 889 65 527 86 362 605 238 1 855 453 54,9% 46,2% 46,5% 48,1% 48,7% 47,1% 48,4% 46,7% 48,2% 45,4% 60-74 ans vivant en ZUS 12 082 5 482 8 583 12 244 13 282 24 078 12 006 14 445 102 202 401 183 9,7% 7,4% 7,5% 7,4% 8,5% 8,0% 8,9% 7,8% 8,1% 9,8% 75 ans et plus vivant en ZUS 5 487 2 571 2 428 4 434 6 304 8 242 4 448 4 993 38 906 202 920 4,4% 3,5% 2,1% 2,7% 4,0% 2,7% 3,3% 2,7% 3,1% 5,0% Source : Insee RP 2006, données révisées mars 2011 10,7% de la population francilienne vit en ZUS contre 6,5% pour la France entière. La Seine-Saint-Denis, dont 19,9% des habitants vivent en ZUS, concentre 24% de la population vivant en ZUS en Île-de-France Page 9

2. Revenus La région est classée au 1 er rang pour le niveau de vie médian (INSEE 2012). Le niveau de vie médian est le revenu disponible après transferts, impôts et prestations sociales, par unité de consommation (UC), en deçà duquel se situe la moitié de la population. En 2010, selon l enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian francilien s élève à 19 270 euros annuels, soit une diminution en euros constants de 0,5% par rapport à 2009. En France métropolitaine, seuls 29 départements se situent au-dessus de cette médiane, qui cache de fortes disparités au sein de chaque territoire. En 2010, le niveau de vie médian par département varie de 16 600 dans la Seine-Saint-Denis à 24 520 à Paris. Quatre départements (Paris, les Hauts-de-Seine, les Yvelines et l Essonne) bénéficient de niveaux de vie particulièrement élevés. La part des salaires dans le revenu y est aussi particulièrement importante. La composition sociodémographique de ces départements, avec une forte proportion de cadres, explique en grande partie ces résultats. Les revenus sont également élevés dans les départements limitrophes de l ouest de l Île-de-France, par effet de proximité, ainsi que dans plusieurs départements comprenant une capitale régionale. Page 10

En 2010 Revenus fiscaux mensuels par unité de consommation Nombre de ménages fiscaux Part des ménages imposés Médiane ( ) 1 er décile ( ) 9 è décile ( ) Rapport interdécile Paris 1 062 286 71,3 2 087 489 5 607 11,5 Hauts-de-Seine 670 585 73,9 2 117 656 4 941 7,5 Seine-Saint-Denis 563 696 57,9 1 257 328 2 779 8,5 Val-de-Marne 540 061 69,1 1 750 543 3 719 6,9 Petite couronne 1 774 342 67,3 1 668 469 3 884 8,3 Seine-et-Marne 506 168 68,6 1 771 680 3 260 4,8 Yvelines 546 328 75,2 2 088 789 4 310 5,5 Essonne 471 106 71,9 1 879 662 3 567 5,4 Val-d'Oise 434 628 67,7 1 668 538 3 280 6,1 Grande couronne 1 958 230 71,0 1 851 659 3 636 5,5 IDF 4 794 858 69,7 1 816 547 4 056 7,4 Province 21 647 812 55,9 1 522 570 2 943 5,2 France métropolitaine 26 442 670 58,4 1 563 565 3 162 5,6 Sources : Insee et DGFIP, dispositif Revenus fiscaux localisés des ménages. En 2010, selon l enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s élève à 19 270 euros annuels en France métropolitaine, soit une diminution en euros constants de 0,5% par rapport à 2009. La région francilienne offre globalement un contraste en termes d écart de revenus entre 1 er décile et 9 ème décile. Un examen de la situation des départements montre également des écarts à la moyenne forts et contrastés qu il s agisse des revenus les plus bas ou de ceux les plus hauts et du revenu fiscal mensuel médian (1 257 en Seine-Saint-Denis, 2 117 dans les Hauts-de-Seine). De tels écarts sont également constatées entre communes. Page 11

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3. Une pauvreté un peu moins forte qu au niveau national mais parfois plus intense et marquée par des disparités territoriales et sociales très fortes Le taux de pauvreté correspond à la proportion de ménages dont le niveau de vie est inférieur à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros). L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou l'australie) ont une approche absolue. Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Ce seuil est généralement fixé à 60% du niveau de vie médian. Plus de 1,5 million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en 2010, soit 13,3% de la population (14,1% au plan national) Taux de pauvreté (en%) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Taux de pauvreté à 60 % 14,4 10,1 8,0 10,1 10,6 24,1 13,7 13,9 13,3 14,1 Intensité de la pauvreté 24,1 18,6 18,4 18,7 20,7 21,5 20,4 20,0 20,9 19,3 Niveau de vie médian des personnes sous 8 775 9 416 9 435 9 402 9 174 9 079 9 200 9 252 9 150 9 330 le seuil de pauvreté Source : Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Niveau de vie médian 24 520 21 210 24 190 22 130 24 420 16 600 20 860 20 280 21 670 19 270 Source : Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010 En 2010, selon l enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 19 270 euros, soit 1 610 euros par mois. Par construction, tous les membres d un même ménage ont le même niveau de vie. Il correspond au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d unités de consommation de celui-ci. En Île-de-France, 13,3% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté en 2010. Le niveau de vie médian des personnes pauvres est plus faible en Île-de- France qu en province (9 150 contre 9 330 ). Autrement dit, l intensité de la pauvreté, c est à dire l écart entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté, est plus élevé en Île-de-France qu en province. Page 13

Niveau de vie médian par type de ménage en 2010 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Famille monoparentale 16 831 15 497 16 829 15 877 16 682 13 782 15 642 15 420 15 723 14 289 Couple sans enfant 33 785 25 937 29 846 27 690 31 222 23 045 27 119 26 320 28 393 22 597 Couple avec enfant 27 181 21 645 24 950 22 667 26 286 16 840 21 620 20 997 22 399 19 798 Ménage complexe 13 252 17 565 17 469 16 229 15 327 12 934 14 789 14 276 14 501 16 356 Femme seule 22 530 18 639 20 926 19 940 21 849 18 157 20 043 19 252 20 626 16 823 Homme seul 23 447 19 762 22 183 20 890 23 233 18 347 20 636 20 122 21 403 17 714 Source : Insee, Revenus disponibles localisés 2010 Revenu disponible par type de ménage correspondant au seuil de pauvreté à 60 % Euros 2010/mois Personne seule 964 Famille monoparentale, un enfant de moins de 14 ans 1 253 Famille monoparentale, un enfant de 14 ans ou plus 1 446 Couple sans enfant 1 420 Couple avec un enfant de moins de 14 ans 1 735 Couple avec un enfant de 14 ans ou plus 1 928 Couple avec deux enfants de moins de 14 ans 2 024 Couple avec deux enfants, dont un de moins de 14 ans 2 217 Couple avec deux enfants de 14 ans ou plus 2 410 Source : Insee ; DGFiP ; Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2010 Champ : Ménages fiscaux (hors ménages en communauté et sans-abri) dont le revenu déclaré est positif ou nul Page 14

Taux de pauvreté selon âge (en%) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France de 0 à 19 ans 21,4 14,7 11,4 15,3 14,6 33,3 19,9 20,2 19,1 20,1 de 20 à 24 ans 24,0 13,2 11,1 13,3 16,4 29,3 19,5 16,9 18,3 19,0 de 25 à 29 ans 12,8 9,3 7,9 9,6 9,1 20,0 12,5 12,0 11,9 13,4 de 30 à 64 ans 13,4 8,4 6,9 8,5 9,6 21,4 12,0 11,9 11,7 12,5 65 ans ou plus 7,2 5,3 3,8 4,2 6,0 11,2 6,2 6,5 6,4 9,3 Source: Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010 Le taux de pauvreté a augmenté de 0,8 point entre 2009 et 2010. La Seine-Saint-Denis et Paris sont les deux départements franciliens qui enregistrent des taux de pauvreté de leur population, âgée de 0 19 ans, 20-24 ans et 25-29 ans, les plus élevés. En revanche, le taux de pauvreté des 65 ans est lui, inférieur à celui de France métropolitaine : 6,4% contre 9,3%. Pauvreté selon type de ménage (en%) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Famille monoparentale 24,0 23,5 18,4 21,5 20,5 33,5 23,6 23,9 24,1 31,5 Couple sans enfant 5,9 3,5 2,8 3,3 4,6 10,5 5,2 4,7 5,0 6,3 Couple avec enfants 12,9 8,8 6,9 9,0 9,4 23,8 12,7 12,4 11,9 12,4 Ménage complexe 37,9 19,3 20,2 23,9 26,5 38,9 29,0 30,7 30,6 24,7 Femme seule 11,3 10,8 7,5 8,3 8,1 12,8 9,3 9,3 10,0 17,0 Homme seul 14,3 11,3 9,0 10,2 10,6 18,0 13,0 11,8 12,7 18,1 Champ : ménages fiscaux (hors ménages en communauté et sans-abri) dont le revenu déclaré et positif ou nul Source : Insee, Revenus disponibles localisés, Données 2010 24,1% des familles monoparentales disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté à 60% du revenu médian contre 11,9% des personnes vivant en couple avec enfants en IDF (contre 31,5% et 12,4% en France). Les ménages complexes (ménages comptant plus d une famille ou plusieurs personnes isolées, ou toute autre combinaison de familles et personnes isolées) représentent 30,6% en IDF contre 24,7% en France. Page 15

La moitié des personnes pauvres a moins de 30 ans. La pauvreté touche en premier lieu les enfants et adolescents, ainsi que les jeunes adultes. En 2009, 577 000 enfants vivent dans des foyers disposant de moins de 942 euros par unité de consommation par mois. Ces enfants représentent plus d'un enfant francilien sur cinq. Ils vivent souvent dans des familles monoparentales et nombreuses (quatre enfants ou plus). Leurs parents sont davantage exposés à des difficultés professionnelles (chômage, précarité, inactivité...) et ont donc plus souvent recours au Revenu de solidarité active (Rsa). Les enfants de familles pauvres ont, par ailleurs, des risques de devenir des adultes pauvres. A partir de 16 ans, ils sont plus souvent déscolarisés et inactifs que les autres enfants. Part des enfants (1) dont les parents (2) ne sont ni en emploi, ni retraité, ni étudiant en 2010 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Parmi l'ensemble des enfants 8,5% 6,7% 4,8% 6,6% 5,9% 15,1% 8,5% 8,6% 8,2% 9,5% Parmi les enfants vivants dans une famille monoparentale Parmi les enfants vivant dans une famille constituée d'un couple 23,3% 24,0% 17,9% 21,4% 18,8% 35,2% 23,2% 24,7% 24,2% 31,1% 4,2% 3,2% 2,5% 3,4% 2,9% 9,1% 4,6% 5,1% 4,4% 4,7% Source : Insee, RP2010 exploitation complémentaire. (1) : il s'agit ici des enfants de moins de 18 ans. (2) : le "parent" dans le cas d'une famille monoparentale. Ce chiffre masque des contrastes importants entre les territoires franciliens qui concentrent l extrême richesse et la plus grande pauvreté, des Hauts-de- Seine à la Seine-Saint-Denis. (Source : «577 000 enfants vivent dans des familles pauvres en Île-de-France». Insee, Ctrad et Mipes, nov.2011.) Page 16

Décomposition du revenu disponible moyen pour les ménages sous le seuil de pauvreté en 2010 Pauvreté Revenus déclarés Prestations familiales Minima sociaux Prestations logement Ensemble des Prestations sociales Impôt Revenus disponibles en % en % en % en % en % en % en % Paris Pauvres 66,0 9,1 14,5 13,8 37,4-3,4 100,0 Paris Ensemble 117,0 1,1 0,9 0,7 2,7-19,7 100,0 Seine-et-Marne Pauvres 68,0 13,4 11,0 9,6 34,0-2,0 100,0 Seine-et-Marne Ensemble 107,3 2,5 0,8 0,6 3,9-11,2 100,0 Yvelines Pauvres 70,2 13,0 10,2 9,6 32,8-3,0 100,0 Yvelines Ensemble 111,9 1,9 0,5 0,4 2,8-14,7 100,0 Essonne Pauvres 66,7 14,6 10,9 9,9 35,4-2,1 100,0 Essonne Ensemble 108,9 2,3 0,7 0,6 3,6-12,5 100,0 Hauts-de-Seine Pauvres 67,8 10,7 11,8 12,1 34,6-2,4 100,0 Hauts-de-Seine Ensemble 113,9 1,5 0,7 0,6 2,8-16,7 100,0 Seine-Saint-Denis Pauvres 61,3 15,6 13,6 11,2 40,4-1,7 100,0 Seine-Saint-Denis Ensemble 102,3 4,0 2,2 1,7 8,0-10,3 100,0 Val-de-Marne Pauvres 64,9 12,7 13,0 11,4 37,1-2,1 100,0 Val-de-Marne Ensemble 109,3 2,2 1,1 0,9 4,2-13,5 100,0 Val-d'Oise Pauvres 66,0 15,1 11,3 9,5 35,9-1,9 100,0 Val-d'Oise Ensemble 106,9 2,8 1,1 0,8 4,7-11,6 100,0 IDF Pauvres 65,6 12,8 12,6 11,3 36,8-2,4 100,0 IDF Ensemble 111,2 2,0 0,9 0,7 3,7-14,9 100,0 France métropolitaine Pauvres 68,8 10,2 12,6 10,2 33,0-1,8 100,0 France métropolitaine Ensemble 106,9 2,1 1,1 0,9 4,2-11,0 100,0 Source : Insee, Revenus disponibles localisés 2010 Page 17

Surendettement Répartition du nombre de dossiers de surendettement traités selon l'issue de la procédure en 2010 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF Dossiers recevables 5 343 4 859 3 951 3 118 4 631 5 681 4 401 4 186 36 170 Dossiers déposés 4 671 3 848 2 841 2 400 3 664 4 315 3 541 3 449 28 729 Dossiers traités par les commissions 6 061 4 616 3 747 2 859 4 932 5 537 4 602 4 121 36 475 Plans conventionnels conclus 2 239 1 615 1 544 1 198 1 701 2 150 1 699 1 826 13 972 Dossiers clôturés 663 701 595 403 863 917 610 595 5 347 Mesures de rétablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire 1 378 858 492 506 1 000 1 022 879 631 6 766 Mesures imposées et recommandées élaborées 1 453 1 179 936 504 1 142 1 068 1 044 955 8 281 Dossiers irrecevables 328 263 180 248 226 380 370 114 2 109 Source : Banque de France - Région Île-de-France Le nombre total de dossiers déposés en 2010 s'élève à 36 170 en Île-de-France, soit une légère augmentation de 1,8% par rapport à 2009, contrastant avec la hausse importante intervenue entre 2008 et 2009 (16,1 %). Depuis 2004, année de l'entrée en vigueur de la nouvelle procédure de rétablissement personnel, le nombre total de dossiers déposés s'élève à 222 083, soit en moyenne un peu moins de 32 000 dossiers par an. En Île-de-France, le plan conventionnel reste la solution la plus adoptée (4 dossiers sur 10 se concluent ainsi). Page 18

4. Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux En 2011, on dénombre 499 354 allocataires des 4 principaux minima sociaux (Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapés, Allocation de Solidarité Spécifique, Allocation de Solidarité aux personnes âgées) en IDF, soit 17,5% des allocataires de France métropolitaine La hausse du nombre d allocataires est de 6% entre 2008 et 2011 Page 19

Le RSA Le Revenu de solidarité active, entré en vigueur le 1 er juin 2009 en France métropolitaine, remplace le Revenu Minimum d'insertion (RMI), l'allocation de Parent Isolé (API) et certaines aides forfaitaires temporaires comme la prime de retour à l'emploi. Il garantit un supplément de revenu aux personnes sans ressources ou à faibles revenus d'activité. C'est une prestation dégressive cofinancée par le département et l'état. La part financée par le département est appelée RSA socle, la part financée par l État, RSA activité. Le RSA socle peut être majoré pendant une période déterminée pour les personnes isolées. Les autres allocataires (dont les revenus dépassent le montant forfaitaire) perçoivent le RSA activité seul qui s apparente plutôt à un revenu garanti. Le RSA activité est versé aux personnes déjà en activité mais ayant des ressources modestes. Les allocataires en activité ayant les plus bas revenus d activité (inférieurs au montant forfaitaire intervenant dans le calcul du montant de la prestation et dépendant de la composition du foyer) reçoivent le RSA socle et activité. Le RSA socle est destiné aux personnes sans activité, notamment aux ex-bénéficiaires du RMI ou de l API. Il décroît progressivement à mesure que les revenus du travail augmentent. Le montant forfaitaire du RSA (valable jusqu'au 31/12/2013), déterminé en fonction de la composition du foyer, est de : 483 par mois pour une personne seule sans enfant, et de 725 pour un couple sans enfant ; 725 par mois pour une personne seule avec un enfant, et de 870 pour un couple avec un enfant ; 193 par enfant en plus pour une personne seule ou un couple. Page 20

Le RSA socle non majoré (ex RMI) Répartition des allocataires du RSA socle non majoré par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Paris 25 047 25 916-0,7% Seine-et-Marne 12 650 12 986 +6,0% Yvelines 10 700 11 247-0,1% Essonne 10 540 11 319 +4,1% Hauts-de-Seine 15 169 16 015-0,1% Seine-Saint-Denis 19 841 20 610 +3,9% Val-de-Marne 13 463 14 118 +2,9% Val-d'Oise 10 464 10 800 +4,5% IDF 117 874 123 011 +2,2% France métropolitaine 884 800 925 300 +4,6% Sources: CNAF, MSA Part de la population couverte par le RSA socle non majoré en 2011 Paris 5,3% Seine-et-Marne 3,5% Yvelines 2,7% Essonne 3,4% Hauts-de-Seine 3,5% Seine-Saint-Denis 10,1% Val-de-Marne 5,6% Val-d'Oise 4,8% IDF 5,0% France métropolitaine 4,7% Sources: CNAF, MSA Page 21

Le RSA socle majoré (ex API) Répartition des allocataires du RSA socle majoré par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Paris 3 885 3 641-6,3% Seine-et-Marne 3 435 3 387-1,4% Yvelines 1 925 1 893-1,7% Essonne 2 616 2 623 +0,3% Hauts-de-Seine 2 581 2 472-4,2% Seine-Saint-Denis 7 266 7 324 +0,8% Val-de-Marne 3 472 3 435-1,1% Val-d'Oise 3 183 3 223 +1,3% IDF 28 363 27 998-1,3% France métropolitaine 169 800 167 200-1,5% Sources: CNAF, MSA Part de la population couverte par le RSA socle majoré en 2011 Paris 0,6% Seine-et-Marne 1,0% Yvelines 0,5% Essonne 0,8% Hauts-de-Seine 0,6% Seine-Saint-Denis 1,9% Val-de-Marne 1,0% Val-d'Oise 1,0% IDF 0,9% France métropolitaine 1,0% Sources: CNAF, MSA Page 22

L Allocation Adulte Handicapé (AAH) L allocation aux adultes handicapés, instituée en 1975, s adresse aux personnes handicapées ne pouvant prétendre ni à une allocation vieillesse ni à une rente d accident du travail. Le titulaire doit justifier d un taux d incapacité d au moins 80%, ou d au moins 50% si la CDAPH (Commission des Droits et de l Autonomie des Personnes Handicapées) reconnaît qu il lui est impossible de travailler en raison de son handicap. Le montant maximum de l'aah, en 2013, est de 790,18 par mois pour une personne handicapée. L AAH est le 2 ème minimum social le plus distribué après le RSA 46% des bénéficiaires sont des femmes Le nombre de bénéficiaires a augmenté de 4,4% en 2011 Répartition des allocataires de l'aah par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Paris 25 047 25 916 +3,5% Seine-et-Marne 12 650 12 986 +2,7% Yvelines 10 700 11 247 +5,1% Essonne 10 540 11 319 +7,4% Hauts-de-Seine 15 169 16 015 +5,6% Seine-Saint-Denis 19 841 20 610 +3,9% Val-de-Marne 13 463 14 118 +4,9% Val-d'Oise 10 464 10 800 +3,2% IDF 117 874 123 011 +4,4% France métropolitaine 884 800 925 300 +4,6% Sources: CNAF, MSA Page 23

L Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) L'allocation de solidarité spécifique bénéficie aux allocataires de Pôle emploi ou du secteur public cessant d'être indemnisés, qu'ils aient ou non épuisé les durées maximales. Elle peut être attribuée, sous certaines conditions d'activité antérieure et de ressources, aux : travailleurs privés d'emploi qui ont épuisé leurs droits à l'allocation de Retour à l'emploi (ARE) ou à l'allocation de Fin de Formation (AFF) ; bénéficiaires de l'are, âgés d'au moins 50 ans, qui choisissent cette allocation, si son montant est supérieur à celui de l'are ; artistes non salariés, non bénéficiaires de l'assurance chômage. Le montant de l'allocation de solidarité spécifique est fixé à 15,37 par jour. Selon le montant des ressources du bénéficiaire, elle est versée à taux plein ou à taux réduit par Pôle emploi. L'ASS est versée à taux plein lorsque les ressources de l'allocataire sont inférieures à : 614,80 par mois pour une personne seule ; 1 229,60 par mois pour un couple. Fin 2011, l ASS a été versée à plus de 62 000 demandeurs d emplois en IDF On constate une évolution de +1,3% d évolution entre 2010 en 2011 Répartition des allocataires de l'ass par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Paris 14 562 14 077-3,3% Seine-et-Marne 4 931 5 058 +2,6% Yvelines 5 007 5 033 +0,5% Essonne 4 248 4 218-0,7% Hauts-de-Seine 7 721 7 969 +3,2% Seine-Saint-Denis 12 250 12 614 +3,0% Val-de-Marne 6 731 6 712-0,3% Val-d'Oise 6 535 7 089 +8,5% IDF 61 984 62 768 +1,3% France métropolitaine 327 900 340 800 +3,9% Source : Pôle Emploi; fichier national des assedic Page 24

L Allocation de Solidarité aux personnes âgées (AS-ASPA) L'allocation de solidarité aux personnes âgées, qui a remplacé le minimum vieillesse au 1 er janvier 2007, est destinée aux personnes de plus de 65 ans qui n ont pas cotisé suffisamment aux régimes de retraite pour pouvoir bénéficier d un revenu d existence à l âge de la retraite. Le montant maximum de l'aspa (valable jusqu'au 31/12/2013) est de 787,26 par mois pour une personne seule, ou lorsqu'un seul membre d'un couple en bénéficie. Elle est de 1 222,27 par mois lorsque les deux conjoints, concubins ou partenaires pacsés en bénéficient. Fin 2011, plus de 74 000 retraités bénéficient de l AS-ASPA A noter une hausse des allocataires depuis 2008 : +1,8% en 2011 Répartition des allocataires de l'as-aspa par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Paris 21 068 21 192 +0,6% Seine-et-Marne 5 540 5 622 +1,5% Yvelines 4 765 4 875 +2,3% Essonne 5 357 5 398 +0,8% Hauts-de-Seine 8 126 8 298 +2,1% Seine-Saint-Denis 12 609 13 048 +3,5% Val-de-Marne 8 606 8 778 +2,0% Val-d'Oise 6 760 6 914 +2,3% IDF 72 831 74 125 +1,8% France métropolitaine 490 116 489 928-0,0% Source : estimation DRESS, FSV, CNAV, RSI Page 25

La Couverture Maladie Universelle (CMU) Fin 2011, plus de 410 000 personnes bénéficient de la CMU de base et plus de 710 000 de la CMU complémentaire On constate une baisse de 4,9% de la CMU de base entre 2010/2011 et une hausse de +2,7% de la CMU complémentaire 3,5% de la population est couverte par la CMU de base Répartition des bénéficiaires de la CMU par département au 31 décembre 2010 2011 Evolution 2010/2011 Taux de couverture de la CMU de CMU CMU de CMU CMU de CMU population par CMU de base base complémentaire base complémentaire base complémentaire Paris 120 093 164 871 102 767 146 684-14,4% -11,0% 4,6% Seine-et-Marne 23 543 52 608 26 586 56 825 +12,9% +8,0% 2,0% Yvelines 33 617 47 838 32 848 51 972-2,3% +8,6% 2,3% Essonne 36 992 52 090 35 338 55 813-4,5% +7,1% 2,9% Hauts-de-Seine 39 546 64 052 37 646 65 876-4,8% +2,8% 2,4% Seine-Saint-Denis 102 179 166 498 96 883 179 204-5,2% +7,6% 6,3% Val-de-Marne 31 938 75 336 32 605 80 181 +2,1% +6,4% 2,4% Val-d'Oise 47 380 68 717 49 479 74 230 +4,4% +8,0% 4,2% IDF 435 287 692 010 414 151 710 785-4,9% +2,7% 3,5% France métropolitaine 2 159 253 4 203 711 2 191 858 4 315 316 +1,5% +2,7% 3,4% Sources : CCMSA; CNAMTS; RSI Page 26

5. Une situation de l emploi et du travail moins dégradée qu au plan national mais marquée par de très forts écarts départementaux et infra-départementaux, notamment chez les jeunes. Au 4 ème trimestre 2012, 8,8% de la population active de l Île-de-France est au chômage (10,2% en France métropolitaine) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France 4 ème trimestre 2012 8,5% 8,0% 7,2% 7,5% 7,8% 12,7% 8,6% 10,2% 8,8% 10,2% Sources : Insee, taux de chômage localisés Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 22,3% en IDF, en 2010 Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans de Seine-Saint-Denis est élevé (30,5%), de plus 8 points supérieur à la moyenne francilienne et de près de 6 points par rapport au taux de chômage national. NB : Les chômeurs sont les personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un. Page 27

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Au 31 décembre 2012 Demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF Hommes (en nombre) 92 147 40 263 39 057 34 875 49 242 71 449 44 566 44 345 415 944 Moins de 25 ans (en %) 6,6 18,2 14,6 16,1 10,2 11,9 12,2 15,6 12,2 25 à 49 ans (en %) 70,5 61,7 64,4 63,6 67,8 66,3 66,1 63,9 66,3 50 ans ou plus (en %) 22,9 20,0 21,1 20,3 22,0 21,8 21,6 20,5 21,5 Femmes (en nombre) 86 834 40 404 37 713 34 083 48 170 63 343 42 163 41 760 394 470 Moins de 25 ans (en %) 7,1 16,6 13,0 14,8 9,3 13,0 12,3 14,7 11,9 25 à 49 ans (en %) 71,5 63,3 65,1 65,7 68,8 67,2 67,5 64,6 67,4 50 ans ou plus (en %) 21,4 20,1 21,9 19,5 21,9 19,8 20,2 20,7 20,8 Total (en nombre) 178 981 80 667 76 770 68 958 97 412 134 792 86 729 86 105 810 414 Moins de 25 ans (en %) 6,8 17,4 13,8 15,4 9,8 12,4 12,2 15,2 12,0 25 à 49 ans (en %) 71,0 62,5 64,7 64,7 68,3 66,7 66,8 64,2 66,8 50 ans ou plus (en %) 22,2 20,1 21,5 19,9 21,9 20,9 20,9 20,6 21,2 Source : Pôle emploi ; Dares Taux d'activité 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Ensemble 76,2% 75,2% 74,7% 74,7% 77,4% 72,5% 75,5% 74,1% 75,2% 71,9% Jeunes -25ans 37,6% 46,6% 40,5% 42,1% 38,9% 42,4% 41,4% 43,9% 41,3% 43,6% Source : Insee RP 2009 Le taux d activité des jeunes de moins de 25 ans de Seine-et-Marne (46,6%) est supérieur à celui de tous les autres départements (de 9 points en comparaison avec Paris à 2,7 points par rapport au Val-d Oise) et à celui de la région francilienne (41,3%) et de la France (43,6%). Page 29

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La part des jeunes de moins de 26 ans avec CAP/BEP demandeurs d emploi est la plus importance en Île-de-France (33%), suivie de ceux qui ont le BAC (30%) et des diplômés BAC +2 et plus (29%). En France, elle est de 41% pour les jeunes de moins de 26 ans avec CAP/BEP demandeurs d emploi, suivie de ceux qui ont le BAC (29%) et des diplômés BAC +2 et plus (20%). Page 31

6. Des difficultés importantes au regard du logement Lorsque l on s intéresse au statut d occupation du logement, on constate qu en Île-de-France, il y a plus de locataires que de propriétaires, contrairement aux régions françaises. La part des HLM dans le champ locatif est plus importante que dans le reste du pays (44,6% contre 36,8%), Paris faisant exception (27,5%). 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France Propriétaire 384 477 319 136 330 859 285 649 292 961 237 952 256 445 253 538 2 361 017 16 026 077 Locataire 714 718 177 313 206 923 176 501 378 276 329 958 284 902 176 070 2 444 661 11 034 926 Part des locataires en HLM 198 107 83 793 103 076 93 282 170 689 188 494 149 247 103 347 1 090 035 4 042 917 Logé gratuitement 64 023 11 125 14 090 9 301 21 007 13 866 14 918 8 951 157 280 725 422 Source : Insee, RP2010 exploitation principale. La situation du logement en Île-de-France se distingue également par une forte pression de la demande qui se traduit par un coût d accès au logement élevé, que ce soit en location ou en acquisition. Ces phénomènes retardent l accès des jeunes franciliens à un logement autonome. Page 32

Résidence principale selon l âge de la personne de référence Moins de 20 ans 20 à 24 ans 25 à 39 ans 40 à 54 ans 55 à 64 ans 65 à 79 ans 80 ans ou plus 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France 12 714 2 263 2 138 1 658 4 013 2 728 2 960 1 523 29 997 247 476 1,1% 0,4% 0,4% 0,4% 0,6% 0,5% 0,5% 0,3% 0,6% 0,9% 80 076 16 922 13 968 13 959 26 351 18 558 19 936 12 642 202 412 1 201 242 6,9% 3,3% 2,5% 3,0% 3,8% 3,2% 3,6% 2,9% 4,1% 4,4% 370 844 137 246 140 926 124 792 209 034 170 431 155 467 116 990 1 425 731 6 351 372 31,9% 27,0% 25,5% 26,5% 30,2% 29,3% 27,9% 26,7% 28,7% 23,4% 285 823 162 225 171 691 147 996 198 991 181 042 165 804 140 329 1 453 901 7 500 689 24,6% 32,0% 31,1% 31,4% 28,7% 31,1% 29,8% 32,0% 29,3% 27,7% 175 646 89 738 99 153 81 768 107 182 97 251 92 355 79 266 822 358 4 726 249 15,1% 17,7% 18,0% 17,3% 15,5% 16,7% 16,6% 18,1% 16,6% 17,4% 154 798 69 563 86 549 72 204 94 922 78 124 79 935 61 275 697 370 4 736 537 13,3% 13,7% 15,7% 15,3% 13,7% 13,4% 14,4% 14,0% 14,1% 17,5% 83 316 29 618 37 446 29 074 51 753 33 640 39 809 26 533 331 189 2 343 433 7,2% 5,8% 6,8% 6,2% 7,5% 5,8% 7,2% 6,1% 6,7% 8,6% Ensemble 1 163 218 507 575 551 872 471 451 692 244 581 775 556 265 438 558 4 962 958 27 106 998 Source : Insee, RP2010 exploitation principale Page 33

Les ménages pauvres franciliens plus pauvres qu ailleurs Une forte dispersion des revenus par UC, doublée par une forte spécialisation sociale des territoires : En 2009, les 10 % des ménages franciliens les plus pauvres ont des revenus par UC inférieurs à ceux de province (6510 contre 6705 ). Le rapport interdécile pour l Île-de-France est de 7,3, contre 5,2 pour la province (Source : INSEE-DGFIP) Page 34

La crise du logement renforce la spécialisation sociale des territoires sous l effet : - De la déconnexion entre l évolution des revenus des ménages Et de évolution des loyers et prix de vente des logements : Ces dernières années, la croissance des prix des logements a été beaucoup plus rapide que celles des revenus. En Île-de-France, les prix moyens de vente des appartements anciens ont été multipliés par 2,5 entre 1999 et 2010, tandis que dans le même temps le revenu moyen des foyers fiscaux a été multiplié seulement par 1,2. - De l augmentation de la dépense logement dans le budget des ménages : Le taux moyen d effort brut s élève à 25,9% dans le parc locatif privé contre 16,1% en moyenne dans le parc social. Après déduction des aides au logement (APL ou AL), ce taux est ramené à 23,5% dans le parc privé et 12,6% dans le parc social, soit un effet solvabilisateur des aides plus important dans le parc social (3,5%) que dans le privé (2,4%) (Source : OLS/DRIHL-OLAP) Page 35

- Des effets d éviction des ménages : Les évolutions des prix de l immobilier et des loyers contraignent les choix résidentiels des ménages aussi bien du point de vue du statut d occupation que de la localisation souhaitée. Page 36

Quelles alternatives pour les ménages à faibles revenus? Accéder au parc social : Un parc qui reste dédié aux plus défavorisés, 17% des ménages ont des revenus représentant moins de 20% des plafonds PLUS et 62% des ménages ont des revenus inférieurs à 60% des plafonds PLUS. Les emménagés récents sont plus précarisés que les ménages en place : 70% des ménages ayant emménagé entre 2006 et 2009 ont des ressources inférieures à 60% des plafonds PLUS, 20% des emménagés récents sont en grande précarité (ressources inférieures à 20% des plafonds PLUS) (Source : OPS 2009) Page 37

Cependant, malgré l augmentation de financements PLAI sur les dernières années, on constate un déficit structurel de logements pour les ménages à faibles ressources. Page 38

Se loger dans le parc privé : Pour les ménages les plus pauvres se loger dans le parc locatif privé conduit à un arbitrage entre les prestations offertes (confort, surface, localisation ) et le loyer dû. La qualité et les conditions d occupation du logement sont très liées au niveau de revenu des ménages. Néanmoins, les taux d effort consentis dans le parc privé restent très supérieurs à ceux du parc social. Page 39

Parc Privé Potentiellement Indigne (PPPI) Taux d effort des ménages Page 40

Dans ces conditions défavorables, les ménages les plus pauvres doivent faire face aux risques inhérents de «décrochage» dans un contexte de reste à vivre qui s amenuise (risques d impayés, surendettements). Entre 1999 et 2010, les différents stades de la procédure d expulsion concernent un nombre croissant de ménages (+20% pour les assignations à comparaître et quasi-doublement du nombre d interventions effectives de la force publique). Accéder à la propriété : Malgré l allongement des durées d emprunts et des taux d intérêts faibles, l accession coûte globalement cher. Le montant de l achat représente quatre années de revenu en moyenne pour les accédants récents de 2002-2006 contre trois années pour ceux de 1997-2001 (Source : Insee, ENL 1996 et 2006). L accession à la propriété comporte des risques élevés pour ces ménages (logements de faible qualité, copropriétés vulnérables...) Un parcours résidentiel des ménages à faibles revenus contraint : les difficultés de transition d un statut d occupation à l autre pour les ménages à faibles revenus (faible rotation dans le parc social, parc privé abordable inaccessible ) se répercutent sur les plus démunis Pour les plus précaires, un recours contraint au tiers secteur ou à l hébergement dans un contexte de tension sur le dispositif d accueil Le taux d équipement global, c est-à-dire le nombre de places d hébergement en structure en Île-de-France rapporté à la population francilienne est de 2,25 places pour 1 000 habitants, ratio qui reste supérieur à celui des autres régions métropolitaines. Page 41

Malgré des capacités globales d hébergement en forte augmentation depuis plusieurs années, la tension sur le dispositif reste patente et renforcée par l inégale répartition de l offre d hébergement entre les départements franciliens. Page 42

75 92 93 94 77 78 91 95 Hébergement pérenne seul 41.42% 8.02% 10.90% 10.80% 7.43% 7.23% 6.35% 7.85% Hébergement et nuitées hôtelières 25,92% 7,86% 21,67% 11,76% 8,98% 5,52% 8,87% 9,42% Sources : Finess au 01/01/2013, enquête relative à la localisation des places d hôtel mobilisées par l'etat pour la nuit du 5 au 6 septembre 2012 (yc demandeurs d'asile) En 2008 (Source : ES 2008), les structures toutes catégories confondues (hors hôtel) hébergent un peu plus de 18 000 personnes parmi lesquelles 13 352 adultes majeurs et 4 793 mineurs, avec une part à peu près équivalente d hommes et de femmes parmi les adultes. Cependant la part des hommes augmente avec l âge (72,8% des 60 ans ou plus). Une population qui reste jeune avec une moyenne d âge de 28,3 ans. Six hébergés sur 10 sont des isolés mais les personnes accompagnées d enfants représentent près de 30% de cette population, soit, pour les deux tiers, des familles monoparentales. Source : Observatoire du samu social de Paris, mai 2013 (isolés : hors LHSS) Plus de 20% du public accueilli ne dispose d aucune ressource. Les motifs d admission sont multiples, 22,4% sortent d une autre structure et 18,2% de la rue. La durée moyenne de séjour en établissement est de 11 mois. Page 43

Si un sortant sur quatre accède à un logement (pour les deux tiers vers un logement HLM), 3% des sortants se retrouvent à la rue, en hébergement d urgence ou sans destination connue. L enquête dite «une nuit donnée», réalisée par la DRIHL et la FNARS dans la nuit du 21 au 22 février auprès des personnes présentes dans les centres d hébergement, les abris de nuit et les gymnases franciliens, de renfort hivernal continu ou exceptionnel, améliore la connaissance de publics les plus précaires. Sur 2 148 personnes enquêtées, sept personnes accueillies sur dix sont des isolées, les familles monoparentales représentent 12,7% de la population accueillie dans ces structures. L ancienneté de la précarité de leur situation est de moins d un an pour plus de la moitié des ménages enquêtés mais elle dépasse les 5 ans pour 13,4% d entre eux. Plus de la moitié des ménages enquêtés ne bénéficie d aucune ressource financière. Les ressources perçues sont le plus souvent issus de minimas sociaux ou d allocations. Les motifs d admission les plus fréquents sont, dans l ordre : sortir «de la rue, d un hébergement de fortune ou d un squat» (36,8%), une arrivée récente en région parisienne ou en France (9,5%), une perte de logement (8,1%), une sortie de structure d hébergement (8,0%) ou encore une rupture familiale (6,8%). Au cours du mois précédent l enquête, plus de la moitié des ménages étaient dans le même lieu d accueil que le jour de l enquête. Quant aux autres ménages, 12,1% se trouvaient dans un autre centre d hébergement et 9,3% dans la rue, un squat ou un abri de fortune. Page 44

7. La santé Sans qu il y ait des «pathologies» de la pauvreté, les conditions de vie, l éducation à la santé, l accès aux droits et aux soins influent sur l état de santé des personnes. On constate ainsi que certains indicateurs de santé méritent attention en ce qu ils s apparentent à des indicateurs de précarité. Mortalité infantile Le taux de mortalité infantile francilien est aujourd hui supérieur à la moyenne nationale (4,0, contre 3,6 en France métropolitaine) ; le taux de mortalité néonatale (au premier mois de la vie) est de 2,7, contre 2,4 en France. Pour ces deux taux, on observe de fortes disparités entre départements ; la Seine-Saint-Denis conjugue les taux les plus élevés pour la mortalité infantile (5,4 ) et néonatale (3,6 ), la mortalité des 28 premiers jours dans ce département étant équivalente à la mortalité sur l ensemble de la première année en France. Page 45

Obésité des enfants Si le nombre d enfants obèses ou en surpoids en grande section de maternelle a baissé sur les périodes considérées, il n en reste pas moins que ce nombre est significativement plus élevé en Île-de-France qu en France. Ce constat se vérifie en CM2. Une étude récente de l Observatoire Régionale de la Santé et de la Mairie de Paris (2009) ne permet pas d affirmer que la prévalence de l excès de poids est en réelle diminution. Cette étude souligne par ailleurs des disparités infrarégionales importantes. Si les enfants de Paris se caractérisent par une prévalence d excès de poids moindre que ceux de la région Île-de-France et de la France (3,3% d enfants en grande section de maternelle en surpoids ou obèses en moins par rapport à la moyenne régionale et 1,7% en moins par rapport à la moyenne nationale), l étude met en évidence de fortes disparités entre quartiers prioritaires (défavorisés) et quartiers non prioritaires. Le taux d obésité infantile est 2 fois supérieur dans les quartiers prioritaires (5,5% des enfants en CE2) que dans les autres quartiers (2,7% des enfants en CE2). Grande section de maternelle En CM2 IDF France IDF France 1999-2000 2005-2006 1999-2000 2005-2006 1999-2000 2005-2006 1999-2000 2005-2006 Surpoids 11,3% 9,9% 11,0% 9,0% 15,7% 15,8% 15,8% 16,0% Obésité 4,7% 3,7% 3,4% 3,1% 3,6% 3,8% 4,1% 3,7% Source : DREES, cycle triennal en santé scolaire en grande section de maternelle et en CM2 Saturnisme Le saturnisme infantile frappe prioritairement Paris et la Seine-Saint-Denis qui comptent le plus grand parc de logements anciens et dégradés où subsiste encore une proportion importante de peinture au plomb. Répartition des nouveaux cas de saturnisme chez les jeunes de moins de 18 ans en 2006 75 77 78 91 92 93 94 95 85,0 1,0 4,0 0,0 30,0 99,0 16,0 11,0 Page 46

Santé mentale et risques suicidaires La région francilienne diffère de la province par un risque plus élevé de tentatives de suicide : la proportion de jeunes filles déclarant avoir fait une tentative de suicide a fortement augmenté et est passée de 6% à 8% entre 1997 et 2005 en Île-de-France. (Source : ORS, «La mortalité des jeunes de 10 à 29 ans en en Île-de-France», 2000) Les consommations d alcool, de tabac et de cannabis La consommation d alcool concerne davantage les garçons que les filles, elle augmente avec l âge qu elle soit quotidienne ou hebdomadaire. 3,1% des garçons de 15/24 ans consomment de l alcool tous les jours (contre 0,1% des filles). Les jeunes franciliens de 15/30 ans ont une pratique d alcoolisation ponctuelle importante : Ils sont près de 8,4% des 15-30 ans à avoir eu une Consommation Ponctuelle Importante (CPI) une fois par semaine. Les niveaux de consommation sont globalement inférieurs à ceux des autres régions. (Source : Baromètre INPES 2010- exploitation par l ORS IDF) En Île-de-France, les jeunes franciliens de 15/24 ans sont nombreux à déclarer fumer, (29,6% des jeunes de 15-24 ans sont des fumeurs quotidiens (contre 35,2% hors IDF). En France, l âge médian de la première cigarette fumée est de 15 ans. Parmi les fumeurs quotidiens, 43% des garçons en IDF ont une dépendance moyenne ou forte au tabac, taux comparable hors IDF, les filles sont moins nombreuses à avoir une dépendance moyenne ou forte qu en province (25% contre 40%). (Source : Baromètre INPES 2010- exploitation par l ORS IDF) Consommé par 37,2% des 15/24 ans, le cannabis vient en tête des drogues expérimentées par les jeunes de cette tranche d âge, devant le poppers (9,5%), puis la cocaïne (4,8%), les champignons hallucinogènes (3,1%) et l ecstasy/mdma (2,4%). Les hommes sont plus nombreux que les femmes à consommer des drogues. Mais, l écart de consommation entre les hommes et les femmes tend à se resserrer chez les 15/24 ans. L expérimentation du cannabis est évoquée par 40,4% des hommes et 34,2% des femmes. La contraception, les IVG, les IST et le VIH Chez les jeunes de 15/29 ans, le taux de jeunes femmes n utilisant pas de contraception est deux fois plus important que dans les autres régions (11,2% contre 5,4%). Page 47