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Transcription:

1 Commémoration de l Armistice du 11 novembre 1918 Dimanche 11 novembre 2018 Monument aux morts Discours de Frédéric VIGOUROUX Maire de Miramas, Conseiller départemental Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles, militaire et des corps constitués, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les Présidents et Administrateurs d Associations Patriotiques, Mesdames et Messieurs les Porte-drapeaux, Mesdames Messieurs du corps des sapeurs pompiers et du Comité des Feux de Forets Mesdames et Messieurs les responsables associatifs et des conseils de quartiers Mesdames et Messieurs les élus, adjoints et jeunes conseillers municipaux du CMJ Mesdames et Messieurs les directeurs, professeurs et élèves des établissements scolaires de Miramas, Mesdames et Messieurs les membres de conseils de quartiers, Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes

Un siècle nous sépare désormais de ce jour qui marque la fin d'une guerre abominable et de ses massacres indescriptibles. Le 11 novembre 1918, la convention d'armistice est signée au petit matin. Elle débouchera sur le traité de Versailles, mettant un terme à la première Guerre mondiale. Le déclenchement de cette guerre a constitué un évènement majeur, inscrivant dans l histoire de notre pays mais aussi de l Europe et du monde, un conflit sans précédent, d une violence insensée, au-delà de l imaginable. Cette épreuve nationale marquera l ensemble de la société, quel que soit, le rôle ou l endroit où il a été vécu par les individus, par les familles et par ceux qui étaient aux responsabilités. C est bien une nation toute entière et au-delà, toute l humanité qui portera les blessures en son cœur et les cicatrices de l histoire à jamais. Des blessures si profondes qu elle s ouvriront à nouveau, et de manière effroyable, 20 ans plus tard avec la seconde guerre mondiale. La commémoration du centenaire de la grande guerre, débuté en 2014, est le symbole d une nation et d un peuple qui se souvient ; 2

Elle est l occasion d un hommage aux femmes et aux hommes de notre histoire, un hommage à la mémoire et au temps, un rappel impérieux pour la lutte inlassable que nous devons mener contre l oubli. Mais ce 11 novembre est aussi celui de la célébration d une délivrance, un hommage au courage et à la liberté des peuples. A 11 heures précise, ce 11 novembre 1918, sur l'ensemble du front, comme aujourd hui à Miramas et dans toutes les églises, de toutes les communes de France, retentirent les cloches et les clairons du cessez-le-feu. Après 4 ans souffrances dont ils n'espéraient plus la fin, chacun renoue enfin, avec l'espoir d'un destin. Le froid, la faim, les blessures et la mort n'ont pas eu raison de la volonté de ces hommes même si la peur et l angoisse dans la boue des tranchées auront fait vaciller l espoir dans les consciences épuisées. Nous ne rendrons jamais assez hommage à la vaillance et à l héroïsme des poilus, nous ne permettrons jamais que soit ternie la mémoire de tous les hommes du front, quel qu ait été leur choix dans la tourmente de cette guerre atroce. 3

Ils sont allés au bout de leur résistance. Ils ont donné l'exemple de la dignité humaine. Les évènements historiques exceptionnels, douloureux, sont riches de leçons pour les générations futures. Et je remercie tous les jeunes, qu ils soient du CMJ, des écoles, des collèges, des lycées ou des associations impliquées avec l Éducation Nationale, la communauté éducative, les acteurs de la culture, les partenaires des lieux de diffusion et les associations d anciens combattants et du souvenir pour leur présences aujourd hui, devant ce monument aux Morts et pour leurs travaux autours de cette célébration du centième anniversaire de l armistice. Alors que se sont effacés les témoins directs de cette guerre, il reste les dates, les lieux, les documents et les textes. L'édification des lieux de mémoire marque la volonté de ne pas oublier. Le monument aux Morts traduit le respect et la solidarité de la nation mais aussi son hommage à toutes les victimes de ces drames. Célébré dans la plus grande solennité, dans les départements du front comme dans chaque commune de France, ce 100ème anniversaire de l'armistice est l'occasion de s'adresser désormais 4

à celles et ceux qui n'ont connu ni la Première Guerre Mondiale ni la Seconde. A vous, enfants de la nation, de la république, descendant de la démocratie dont les ancêtres moururent pour que nous vivions. La Première Guerre Mondiale fut une page écrite par un grand nombre de nations mais aussi d anciennes colonies, hommes inconnus déracinés, volontaires ou enrôlés de force qui donnèrent leur vie pour que nous ayons un avenir. Les espaces de souvenir sont «sacrés», ils portent le sang et la chair de notre histoire, celle de nos morts. Mais ils ont également un symbole pour l'avenir, un signal pour guider notre action future. Les événements que nous commémorons aujourd'hui et ceux qui suivirent, guerres, conflits, crises de toutes sortes, démontrent que la paix n'est jamais acquise. Elle ne peut être que le fruit d'efforts incessants. Face aux inquiétantes résurgences de conflits d'origine ethnique ou religieuse, de nationalismes exacerbés, d'idéologies extrémistes, il nous faut demeurer vigilant et célébrer la paix. 5

La construction d'un monde de paix est une tâche prioritaire. L'Europe malgré le sentiment de son éloignement de nos préoccupations quotidiennes, est le fruit de la volonté des hommes, après les guerres du 20ème siècle. La construction européenne est le choix des hommes pour la VIE, une vie de paix, de justice et de liberté. Rendons hommage aux 71 Miramasséens morts au champ d honneur : LECTURE des 71 noms par le CMJ (page 7 et 8) Souvenons-nous de l universalité de ce conflit, des 10 millions de morts dans le monde, des blessés, des invalides permanents, des familles orphelines... Mais souvenons nous aussi que l histoire n est pas écrite à l avance, souvenons nous de l homme d exception qu était Jean JAURÈS, inlassable combattant pour la paix, assassiné pour avoir voulu sauver les hommes de cette folie meurtrière. La jeunesse, consciente et mobilisée pour cette commémoration de l armistice est une vague d espoir pour écrire un avenir de paix et de fraternité.. Vive La république, vive la France. Edmond AIMES, Eugène AMAURIC, Gabriel ARMENIER, Jules ARPHONS, Marius AUDRIER, Marius AUGENDRE, Emile AUNIER, Etienne AUTHEMAN, 6

Louis BATIS, Louis BELLON, Marius BEZOT, Marius BIESHEUVEL, Arthur BLANC, Eugène BOISSIERE, Auguste BOULET et Léon BOUSCARLE, Raphaël CARBONE, Alfred CAVANA, Louis et Paul CHABRAN, Louis CHAULLIER, Eugène CHEILLAN, Paul CHIRON, Joseph COURT, Michel DELAVELLE, Marcel DOIGT, Julien DUFFOUR, Paul ENFANTON et Emile EYRIAC, Théodore FARGE, Louis et Pierre-Antoine FAURE, Junius GASTON, Marcel GIRARD, Auguste GRANIER, Sylvain GROS, Charles GUIBERT, Eugène HIGOUNET, Joseph JACQUEMET ou Jean KARREN, Jean LAMORELLE, Léopold LEXTRAIT, Ignace LUCIANI, Georges MARCHAND, Benjamin MARLET, Léon MARTIN, Paul- Louis MARTIN, Victorin MASCLAUX, Gabriel MATONNAT, Léon MAUNIER et Lucien MENTEC, Albert, Marcel et Lucien MICHEL, Maurice PAGES, Etienne, Marius et Paul PARDIGON, Paul PARRAUD, Antoine PAUTASSO, 7

Fernand PEROTTI, Victor PERTUS, Paul PICHOU Edouard REYNE, Louis RIEU, Eugène et Marcellin ROMAN, Félix TRIOULET, Marcellin et Maximin VERANY, et Jules VILLEVIEILLE. 8