Echec virologique et Résistance virale



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L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

Transcription:

Echec virologique et Résistance virale Pr Christine KATLAMA SOLTHIS Niamey Journées Scientifiques octobre 2009

Incidence pour 1000 personnes-années Les acquis de la Recherche Clinique La progression de la maladie VIH peut être contrôlée 140 120 100 80 60 SIDA Décès Réduction massive de la mortalité et de la morbidité liée à l immunodépression 40 20 0 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002- s1 * Données corrigées du délai de déclaration 2002- s2 2003- s1 2003- s2 2004- s1 2004- s2 * 2005- s1 * 2005- s2 * 2006- s1 * Effet SMART : Trt ARV à vie Niveau de restauration immunitaire = facteur de survie objectif >500 100% 80% Persistence du VIH :pas encore d éradication; pas de vaccin 60% 40% Vieillissement population VIH+ Accélération des comorbidités 20% 0% 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 VL < 500 cp/ml

Les acquis de la recherche clinique Le contrôle de la réplication virale doit être maximal Le contrôle de la réplication virale doit être maximal pour : La non progression de la maladie VIH La meilleure qualité de la restauration immunitaire La prévention de la résistance Quel niveau d indétectabilté? 1000 cp/ml : clinique 200 cp/ml : clinique et immunologique 50 cp/ml : résistance Demain : 1 cp? Quel bénéfice? Reservoir, activation

Objectifs de la thérapeutique antirétrovirale Arrêter l evolution de la maladie VIH Restaure l immunité Stopper l activation immune induite par VIH Réduire la charge virale des compartiments de transmission Ceci implique de minimiser au maximum la replication virale

Base Hospitaliere Française Pourcentage de patients avec charge virale indétectable

Pathogénèse de l infection VIH VIH Activation immune Inflammation Déficit Immunitaire Risque cardiovasculaire Os Troubles cognitifs Cancers HBV/HCV Vieillissement accéléré SIDA Cancers Le VIH est délétère par l immunodépression et par l immunoactivation /inflammation

Echec : un concept évolutif Avant 2000, échec : échec clinique Puis échec : surtout immunologique Puis échec : d abord virologique Avant 2004 : tolérance assez grande vis à vis de la non indétectabilité si la charge virale restait modérée Depuis 2004/2005, - meilleure connaissance des mécanismes de résistance -combinaison de nouvelles molécules actives sur virus R Objectif de tout traitement ARV Indétectabilité

Le monitorage clinique de permet pas de prévoir avec fiabilité l échec virologique Virologic analysis of 910 pts in Haiti with failure by WHO criteria [1] - 48% of patients with WHO stage III/IV clinical symptoms had undetectable viral load - 88% of viremic patients had resistance mutations - 33% of patients had 2 TAMs Vietnam study also found lack of correlation between clinical or immunologic failures and VF [2] Current WHO Guidelines to Define ART Failure in Settings Without Virologic Testing 50% or more decrease of CD4+ cell count Return of the CD4+ cell count to pretherapy BL or lower Occurrence of WHO stage III/IV conditions 1. Charles M, et al. IAC 2008. Abstract MOPDC105. 2. van Nguyen K, et al. IAC 2008. Abstract MOPE0040.

Resistance

Mechanismes de l évolution génétiquerapid evolution through point mutations Replication rate: 10 9-10 10 particules virales chaque jour Toutes les muattions possibles sont générées chaque jour Taux erreur de la RT: ~1 par cyclen 1. Genetic evolution through recombination Recombination rate: 7-30 per genome round

Quasi- espèce dominante Echappement pour fuire la pression ARV Maintien de la fitness turnover rapide adaptation rapide

Survenue de mutations compensatoires pour restorer de la fitness virale Emergence et evolution de la résistance selection Emergence de résistance Evolution vers resistance et fitness élevées Single mutant Double mutant Triple mutant Augmentation de la résistance et résistance croisée Accumulation de mutations sur le même génome

Definitions Résistance génotypique Modifications des séquences génétiques du virus qui vont conférer une résistance à une molécule Resistance phenotypique Sensibilté diminuée d une molécule comparée à la sensibilité d un virus sauvage

Test de résistance génotypique PCR Viral gene (e.g., RT) HIV RNA Plasma Sequencing Mutations RT M184V Methionine Valine @ codon 184 of RT

Barrière génétique à la Résistance Définie par: Nombre de mutations nécessaires à diminuer activité d une molécule Impact de chaque mutation sur la sensibilité de la molécule Interactions entre les mutations Coût en terme de fitness de la résistance Concentration de la molécule Resistant virus Wild-type virus

Barrière génétique à la résistance Classe Molécules Barriere Genetique ZDV/3TC, d4t/3tc ++ NRTIs ABC/3TC, TDF/3TC + TDF/FTC ++ NNRTIs EFV, NVP + ETR ++ PIs Boosted ++++ Fusion inhib. T20 + CCR5 antag. MVC, VCV ++ Integrase inhib. RAL, ELV +

Principes Clés de la Résistance Mutation de résistance médicamenteuse sont sélectionnées et non crées par une pression médicamenteuse insuffisante si suppression virale est incomplète La persistance de la réplication virale sous pression moléculaire entraine la sélection croissante de mutations et l evolution vers la résistance croisée Augmentation du nombre de muations Accumulation de mutations sur le même génome Les virus mutés ont une fitness diminuée au début puis la survenue de mutations compensatoires rétablit la fitness

Les risques d une réplication virale persistante Accumulation et archivage de résistance Activation système immunitaire délètère Baisse des CD4 Progression de la maladie VIH Risque accru de transmission Transmission de virus resistants

Ms S., 35 yr Δ HIV+ Dec 1997 WT Resistant virus d4t 3TC NVP d4t 3TC NVP M184V = 3TC, FTC Y181C = NNRTIs VL 100000 M184V M184V Y181C Y181C 1000 <50 10 déc-97 juin-98 déc-98 juin-99 déc-99 juin-00 déc-00 juin-01 déc-01 juin-02 déc-02

Conséquences en terme de Résistance d un échec de 1 ligne thérapeutique

La Resistance en cas d échec dépend du régime initial ACTG 5142 Genotypic resistance data (180/227 patients with virologic failure) Incidence of any drug-resistance mutation or 2-class resistance higher in patients on EFV NRTIs+EFV (n = 250) NRTIs+LPV/r (n = 253) EFV + LPV/r (n = 250) Virologic failures, n 60 94 73 Genotypic assays, n 46 78 56 Any mutation (except minor protease mutations), %* 48 21 70 NRTI mutations, % 30 19 11 NNRTI mutations, % 43 3 66 Mutations in 2 drug classes, % 26 1 7 Riddler SA, et al. N Engl J Med. 2008;358:2095-2106.

Résistance aux NRTI s NRTIs Mutations ZDV d4t ABC ddi TDF 3TC 3TC ZDV 3TC d4t 3TC M184V TAMs TAMs d4t 3TC TDF 3TC TDF FTC M184V K65R M184V ABC 3TC L74V K65R Y115F TAMs = thymidine analogue mutations: RT codons M41L, D67N, K70R, L210W, T215Y/F, L219Q/E

Resistance après un régime comportant NNRTIs Likely (> 30%) Less Likely (10% to 30%) Rare (< 10%) or none DHHS Preferred and/or IAS- USA Recommended Regimens EFV, ABC/3TC* (QD arm) HIV-1 RNA < 50 c/ml at Week 48, % 66 (n = 384) [1] 70 (n = 324) [2] Detectable Resistance at VF M184V/ I NRTI Other NNRTI EFV, TDF, FTC 80 (n = 244) [3] EFV, TDF, 3TC 76 (n = 299) [4] 1. Moyle GJ, et al. J Acquire Immune Defic Syndr. 2005;38:417-425. 2. DeJesus E, et al. Clin Infect Dis. 2004;39:1038-1046. 3. Gallant JE, et al. N Engl J Med. 2006;354:251-260. 4. Gallant JE, et al. JAMA. 2004;292:191-201.

Resistance Consequences of Initial PI-Based Regimen Failure Likely (> 30%) Less Likely (10% to 30%) Rare (< 10%) or none DHHS Preferred and/or IAS-USA Recommended Regimens HIV-1 RNA < 50 c/ml at Week 48, % ATV/RTV, TDF/FTC* 78 (n = 440) [1] DRV/RTV, TDF/FTC* 84 (n = 340) [2] FPV/RTV, ABC/3TC* 66 (n = 434) [3] LPV/RTV,* ABC/l3TC* LPV/RTV,* TDF/FTC* 65 (n = 444) [3] 68 (n = 343) [4] 76 (n = 443) [1] 78 (n = 346) [2] 67 (n = 345) [4] 64 (n = 170) [5] 77 (n = 664) [6] Detectable Resistance at VF NRTI PI M184V/I Other SQV/RTV, TDF/FTC* 65 (n = 167) [5] 1. Molina JM, et al. Lancet. 2008; 372:646-655. 2. Ortiz AIDS. 2008; 22:1389-1397. 3. Eron J Jr, et al. Lancet. 2006;368:476-482. 4. Smith K, et al. CROI. 2008 Abstract 774. 5. Walmsley SL, et al. EACS 2007. Abstract PS1.4. 6. Gathe J, et al. CROI 2008. Abstract 775.

Epidémiologie de la résistance virale dans les pays du Sud

Echec virologique en Ouganda Etude transversale 8000 patients Tirage au sort -375 patients M12-369 patients M24 Résistance -7 % M2-13% M24 BMC Infectious Diseases 2009,Ahoua et al.9:81

HIV Type 1 Drug Resistance in Adults Receiving Highly Active Antiretroviral Therapy in Abdijan, Côte d Ivoire 3087 patients 1998 2003 645 éligibles 1 charge virale 81 % NNRTI 45 % Switch 70 % non adhérent Progression de la résistance : 14 % année 1 26 % année 2 Facteurs associés survenue résistance - Diminution faible de la charge virale - Non adherence - Charge virale J0 élevée - Bitherapie NNRTI - SIDA/IO AIDS RESEARCH AND HUMAN RETROVIRUSES Debra L. Hanson et al. 2009

Developpement de la résistance en cas d échec virologique après D4T+3TC+NVP à Ségou Mali OBJECTIf: Caractériser le profil de résistance après une 1 ligne de D4T 30+3TC+ NVP Resultats : 109 patients consécutifs evalués pour la CV ds un délai median de 6.4 mois 83(76%) sont <200 cp/ml 26( 24%) ont une CV> 200 cp/ml - 4 non amplifiable - 11 mutations majeures 10/ 11 mutations NNRTI Aucune TAM 10/ 11 mutations 3TC options NRTIS larges : DDI; ABC, TDF ou AZT ou D4T ImARV et SOLTHIS mali CROI 2007

Prévalence de la résistance virale après une 1 ère ligne ART en Afrique du Sud (Durban) Profil des mutations de résistance 60 50 40 30 20 10 % mutations Facteur de risque de résistance OR IO Récente (< 6 mois avant ART) : 3.10 CV > 300 000 : 5.96 0 TAM M184 K65R K103N 70 % résistance 50 % résistance 2 classes CV élevée

Gérer une situation d échec virologique

Gestion d une situation d échec Comprendre et analyser Quelle histoire thérapeutique? Quel niveau de CD4? Quelle charge virale à controler? 1000 cp puiss ARV >1 log 10000 cp.. puiss ARV >2 log 100 000 cp puiss ARV > 3 log Plus la CV est élevée plus la puissance à opposer est forte Le nombre de molécules composant cette puissance sera fonction de la CV et de la résistance

Combiner des molécules nouvelles / une nouvelle classe ARV : un grand pas vers la clé du succès

Molécules antirétrovirales récentes Entry inhibitors Mature virus PIs Darunavir Tipranavir CCR5 inhibitorsm aravirocvicr iviroc Etravirine Reverse transcriptase inhibitors Integrase inhibitors Raltegravir Elvitegravir

Inhibiteur de l integration du VIH dans l ADN : Le raltegravir? Structure Mode d action Inhibiteur de transfert de brins Dose: 400 mg x 2 Efficacité sur virus R NRTIs NNRTIs et IP Excellente tolérance

Mécanisme d action de l intégrase et des anti-intégrases L intégrase se fixe sur l ADN viral et migre dans le noyau avec celui-ci (complexe de préintégration = CPI) ADN proviral circularisé et non intégré disparaît en quelques jours de la cellule 87 Les anti-intégrases bloquent l intégration de l ADN dans les chromosomes cellulaires CPI Intégration Cercles à 1 ou 2 LTR Réparation des extrémités par des enzymes cellulaires ADN proviral intégré : persistance

Percent of Patients with Raltegravir : une molécule puissante et rapidement efficace Percent of Patients with HIV RNA <50 Copies/mL BENCHMRK - Percent of Patients With HIV RNA <50 copies/ml (95% CI) STARTMRK Percent of Patients With HIV RNA <50 copies/ml (95% CI) (Non-Completer = Failure) HIV RNA <50 Copies/ ml 100 80 60 40 20 62% p<0.001 33% 0 0 2 4 8 12 16 24 32 40 48 Weeks 100 80 60 40 20 0 0 2 4 8 12 16 24 32 40 48 Weeks 86% 82% Non-inferiority p-value<0.001 Raltegravir* Placebo* 232 231 231 230 229 232 229 230 231 118 118 118 118 117 118 118 118 118 Raltegravir 400 mg b.i.d.* Efavirenz 600 mg q.h.s.* 281 279 281 279 281 279 278 280 280 282 282 282 282 281 282 280 281 281

Darunavir : une nouvelle génération d IP Une affinité tres forte pour la protéase par rapport aux autres IP - X 3 à 4 pour les virus sauvages -1.5 pour les virus multirésistants -Une puissance élevée Sélection de mutations plus difficile mutation frequency

Patients With VL< 50 c/ml (%) POWER 1 and 2: VL < 50 copies/ml at Week 48 (ITT-TLOVR) 100 80 DRV/RTV 600/100 mg BID Control *P <.001 vs comparator PI/RTV. 60 45* 46* 40 20 12 10 0 0 1 2 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 Weeks Not all patients had reached Week 48 at the time of analysis; patients who had not reached Week 48 were censored at their last available visit. Lazzarin A, et al. IAC 2006. Abstract TUAB0104.

Patients with VL <400 copies/ml (% [95%CI]) DRV/r versus LPV:r TITAN: réponse virologique <400 copies/ml 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 DRV/r (n=286) LPV/r (n=293) 0 BAS 4 8 12 16 24 36 48 Time (weeks) 77%* 68% *Estimated least square mean difference in response vs LPV/r = 9% (95% CI 2;16); p<0.001 PP per protocol

Patients with viral load <50 copies/ml at Week 48 (%) (± 95% CIs) Etravirine : Efficacité Response (<50 copies/ml) at Week 48 (ITT-TLOVR) According to active molecules in OBT (PSS) CV < 50 c/ml à S48 selon le nombre de molécules actives du TO (SSP) 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 2 4 8 1 2 ETR + BR (n=599) 16 2 0 24 32 4 0 Time (weeks) Placebo + BR (n=604) 61% 40% p<0.0001 61% of patients in the ETR group achieved a confirmed undetectable viral load (<50 copies/ml) compared with 40% in the placebo group (p<0.0001) 4 8

Peut on prédire la résistance sur un échec de 1 ligne d un traitement ARV avec NNRTIs? Regimen Detection Drugs affected ZDV 3TC NNRTI Précoce 3TC, NVP, EFV Tardive + ZDV, d4t, ABC > ddi, TDF d4t 3TC NNRTI Précoce 3TC, NVP, EFV Tardive + ZDV, d4t, ABC > ddi, TDF ABC 3TC NNRTI Précoce 3TC, NVP, EFV Intermediate + ABC, ddi Tardive +TDF, d4t TDF FTC NNRTI Précoce 3TC, NVP, EFV Intermediate + TDF, ABC, ddi, d4t

Quel traitement choisir devant un échec de 1 ligne? 2 NRTI + PI/r AZTor D4T/3TC ABC/3TC TDF/FTC + Lopi/r Ataza/r Adherence = Principal raison d échec ABC/3TC TDF/FTC + PI/r QD DRV/r ATV/r 2 NRTI + NNRTI AZTor D4T/3TC ABC/3TC TDF/FTC + Ou NNRTI EFV ETV EFV

Quel traitement choisir? Traitement de 3 ligne A R V histoire NRTI IP = = AZT or D4T/3TC ABC/3TC TENO/FTC LPV/r ATV/r NNRTI = EFV /NVP 2 NRTI + DRV/r 2 NRTI + ETV 2 molécules/classes nouvelles / PI/RAL DRV/ETV Autres

Comment associer les molécules chez les patients avec virus résistants? CV et resistance PI PI DRV DRV + + + or? ETV Si pas de Résistance NRTIs CV basse ETV RAL ETV RAL + ± + Cible : indétectabilité de la CV

Que retenir pour la pratique au Niger? Tout patient suivi doit avoir une mesure de la CV..seul moyen d apprécier l efficacité du traitement Toute charge virale non indétectable signifie un echec Tout echec doit etre investiguer :trouver la cause - observance - doses inadaptées ou interactions - puis résistance Tout echec virologique doit conduire à une intervention - reprise correcte du traitement - changement du trt - changement classes: NNRTI pour IP - si deja exposé aux 3 classes :test de R

VIH : une infection maitrisable Initiation Echec Traitement à vie Mais vie quasi-normale

Rendez vous à la 5 conférence Francophone Csasablanca 29-31 mars 2010