Manifestations cliniques1. Diagnostic différentiel Herpès (ulcère douloureux) Lymphogranulomatose vénérienne



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GUIDE DE RÉFÉRENCE POUR LES CLINICIENS L a sy p h i l i s La syphilis est une infection bactérienne causée par le Treponema pallidum. Non traitée, la syphilis peut évoluer en trois stades : primaire, secondaire et tertiaire, les deux derniers étant généralement espacés par une phase de latence. Manifestations cliniques Le chancre PRIMAIRE Survient après une incubation de 3 à 90 jours, en moyenne 3 semaines Peut passer inaperçu! Parfois microscopique, mais tout autant contagieux Ulcère superficiel, induré, aux contours réguliers, indolore (sauf si infecté) Localisé au site d inoculation : région génitale, col utérin, anus, mais aussi bouche, langue, amygdales, doigts ou ailleurs sur le corps Ulcères peuvent être multiples Adénopathies régionales indolores Lésions atypiques possibles Régression spontanée en 3 à 8 semaines PÉRIODE INFECTIEUSE Diagnostic différentiel Herpès (ulcère douloureux) Lymphogranulomatose vénérienne Syndrome grippal Fièvre, céphalées, myalgies, arthralgies, fatigue avec ou sans adénopathies généralisées SECONDAIRE Survient de 2 à 2 semaines, parfois plusieurs mois, après la guérison du chancre Rash diffus Incluant généralement les paumes des mains et les plantes des pieds Présentation atypique fréquente ou peut passer inaperçu Autres manifestations possibles: condylomes plats, alopécie, uvéite, rétinite Régression spontanée en 3 à 2 semaines, puis début de la phase de latence Diagnostic différentiel VIH, mononucléose, autres virémies SYPHILIS LATENTE PRÉCOCE (SLP) > an SYPHILIS LATENTE TARDIVE (SLT) > an Aucune manifestation clinique Le diagnostic repose sur les tests sérologiques et l histoire clinique Considérée précoce si l histoire et la sérologie permettent de situer le début de l infection à > an L infection peut être transmise même en l absence de symptômes Aucune manifestation clinique Le diagnostic repose sur les tests sérologiques et l histoire clinique Considérée tardive si l histoire et la sérologie permettent de situer le début de l infection à > an Différentes formes possibles Survient de à 46 ans, en moyenne de 0 à 30 ans, après la guérison du chancre Chez 40 % des personnes non traitées, la maladie évolue vers le stade tertiaire Syphilis cardiovasculaire Anévrisme de l aorte, régurgitation aortique, etc. Lésions gommeuses Destruction des tissus ou des organes touchés (peau, os, etc.) Neurosyphilis Céphalées, vertiges, modification de la personnalité, démence, ataxie, etc. Parfois asymptomatique SYPHILIS CONGÉNITALE Peut être asymptomatique dans les 2/3 des cas Risque de transmission de 70% à 00% lorsqu une femme enceinte est atteinte d une syphilis primaire ou secondaire non traitée Mortinaissance dans environ 40% des grossesses chez les mères infectées non traitées TERTIAIRE Les manifestations cliniques peuvent être différentes chez les personnes infectées par le VIH

TRANSMISSION DE L INFECTION Risque le plus élevé : par contact sexuel Par contact direct avec les exsudats des lésions de la peau ou des muqueuses Par contact indirect (p. ex. godemichés) Par transmission transplacentaire de la mère infectée à son fœtus Par transfusion sanguine La syphilis est dite «infectieuse» lorsque la contagion est la plus forte, soit au cours des stades primaire, secondaire et latent précoce. Ces stades correspondent à la première année de la maladie. Une personne infectée et non traitée peut transmettre l infection jusqu à un an après l avoir contractée, et ce, même si elle n a pas de symptômes apparents. TESTS DE LABORATOIRE Tests Test d observation directe Microscopie à fond noir Tests sérologiques tests non s tests s Analyses sur LCR Indications En présence de lésions cutanées ou muqueuses (peu utilisé) Utilisés à tous les stades de la maladie à des fins de dépistage et de diagnostic En présence de symptômes neurologiques Patients déjà traités mais qui ne présentent pas une réponse sérologique adéquate suite au Syphilis tertiaire Patients atteints du VIH Syphilis congénitale GROUPES CIBLES Personnes symptomatiques Toute personne présentant des signes ou symptômes compatibles avec la syphilis Personnes asymptomatiques Les partenaires sexuels d un cas de syphilis Les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes «HARSAH» (représentent 90 % des cas de syphilis) Les travailleurs ou travailleuses du sexe et leurs clients Les utilisateurs de drogues injectables Les personnes : vivant dans la rue ayant des partenaires sexuels multiples ayant des antécédents d ITSS (gonorrhée, syphilis, VIH, hépatites B ou C) originaires d un pays où la prévalence des ITS ou du VIH est élevée Les femmes enceintes Toute personne demandant un dépistage Tests utilisés dans la région des Laurentides Le test non RPR est d abord effectué au niveau du laboratoire local suivi du test TP-PA, et du test INNO-LIA au besoin, effectués au LSPQ. N.B. Certains établissements dans d autres régions du Québec effectuent d abord le test EIA suivi, au besoin, du RPR. Les échantillons EIA+ et RPR- sont envoyés au LSPQ pour confirmation (TP-PA, INNO-LIA). Les microbiologistes déterminent quels tests sérologiques seront effectués en fonction des renseignements cliniques fournis par le clinicien.

ON ON ontact sexuel TESTS DE LABORATOIRE Tests Test d observation directe Microscopie à fond noir exsudats des lésions de la peau ou odemichés) ntaire de la mère infectée à son use» lorsque la contagion est la stades primaire, secondaire et correspondent à la première on traitée peut transmettre ès l avoir contractée, et ce, mptômes apparents. Tests sérologiques tests non s tests s Analyses sur LCR TESTS SÉROLOG Indications Tests non tréponémiq En présence de lésions cutanées ou muqueuses (peu utilisé) Tests les plus souvent utilisés RPR Test rapide de la réagine plas (Rapid Plasma Reagin) Utilisés à tous les stades de la maladie à des fins de dépistage et de diagnostic VDRL Venereal Disease Research L maintenant remplacé par le R En présence de symptômes neurologiques DISTINCTION EN Patients déjà traités mais qui ne présentent pas une réponse sérologique adéquate suite au Tests non tréponémiq Non spécifiques pour la syphilis Possibilité de faux positifs Tout résultat positif doit être confirmé Syphilis tertiaire Possibilité de faux négatifs au début d (prélever un 2e sérum au besoin de 2 Patients atteints du VIH Syphilis congénitale Résultat d ordre quantitatif sous forme de titre permettant de : préciser le stade de l infect suivre la réponse au traitem détecter un nouvel épisode BLES tomatiques es signes ou symptômes compatibles ptomatiques cas de syphilis ns sexuelles avec d autres hommes % des cas de syphilis) s du sexe et leurs clients jectables ns la rue partenaires sexuels multiples antécédents d ITSS e, syphilis, VIH, hépatites B ou C) s d un pays où la prévalence des VIH est élevée n dépistage Tests utilisés dans la région des Laurentides Les TNT deviennent négatifs (ou faib Le test non RPR est d abord effectué au niveau du laboratoire local suivi du test TP-PA, et du test INNO-LIA au besoin, effectués au LSPQ. GUIDE D INTERP N.B. Certains établissements dans d autres régions du Québec effectuent d abord le test EIA suivi, au besoin, du RPR. Les échantillons EIA+ et RPR- sont envoyés au LSPQ pour confirmation (TP-PA, INNO-LIA). Résultat des tests Les microbiologistes déterminent quels tests sérologiques seront effectués en fonction des renseignements cliniques fournis par le clinicien. Dépistage initial : test non RPR Épreuve confirmat test tréponém TP-PA Non réa (les dilutions peuvent varier) Réact Réact 2 3 Non réa Certaines collagénoses, la grossesse Maladie de Lyme, herpès génital, aut L interprétation des tests sérologiqu

TESTS SÉROLOGIQUES COURANTS Tests non s (TNT) Tests s Tests les plus souvent utilisés RPR Test rapide de la réagine plasmatique (Rapid Plasma Reagin) Tests les plus souvent utilisés TP-PA Test d agglutination passive de T. pallidum (T. pallidum Particle Agglutination Test) VDRL Venereal Disease Research Laboratory maintenant remplacé par le RPR la plupart du temps INNO-LIA Épreuve de détection immunoenzymatique sur bandelettes (Line Immunoassay) EIA Épreuve immunoenzymatique (Enzyme Immunoassay) DISTINCTION ENTRE LES TESTS SÉROLOGIQUES Tests non s (TNT) Tests s Non spécifiques pour la syphilis Possibilité de faux positifs Spécifiques pour la syphilis Possibilité de faux positifs 2 Tout résultat positif doit être confirmé par un test Confirment un résultat de TNT Possibilité de faux négatifs au début de l infection (prélever un 2e sérum au besoin de 2 à 4 semaines plus tard) Épreuves généralement plus sensibles en début d infection que les TNT Résultat d ordre quantitatif sous forme de titre permettant de : préciser le stade de l infection suivre la réponse au détecter un nouvel épisode Résultat d ordre qualitatif seulement permettant de poser le diagnostic de la maladie Les TNT deviennent négatifs (ou faiblement positifs) après Les tests s demeurent généralement positifs même après le. Cependant, environ 20% des patients traités précocement deviennent négatifs GUIDE D INTERPRÉTATION DES TESTS SÉROLOGIQUES3 Résultat des tests sérologiques 2 3 Dépistage initial : test non RPR Épreuve de confirmation : test TP-PA Épreuve de confirmation : test INNO-LIA Syphilis primaire avec histoire ou examen clinique compatibles (les dilutions peuvent varier) Syphilis à n importe quel stade Un cas infectieux est fortement suspecté si le titre du RPR est > :8 ou Ancienne syphilis traitée ou Suivi d une syphilis traitée ou Chez les personnes provenant de régions endémiques : pian, pinta, béjel ou Maladie de Lyme Habituellement une syphilis traitée ou Syphilis primaire précoce ou Syphilis latente tardive/tertiaire ou Chez les personnes provenant de régions endémiques : pian, pinta, béjel ou Maladie de Lyme Affection la plus probable Faux positif Certaines collagénoses, la grossesse, l utilisation de drogues injectables, certaines infections virales, etc. Maladie de Lyme, herpès génital, autres tréponémoses (pian, pinta, béjel), etc. L interprétation des tests sérologiques devrait se faire en consultation avec un collègue expérimenté

TRAITEMENT Le de choix demeure toujours la pénicilline G benzathine Pour le de la femme enceinte, des personnes infectées par le VIH et de la neurosyphilis, se référer aux Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, révision 200 Traitement privilégié Patients allergiques à la pénicilline Primaire Secondaire Latent précoce Pénicilline G benzathine, 2,4 millions d unités IM, dose unique Doxycycline, 00 mg p.o. BID pendant 4 jours Latent tardif Pénicilline G benzathine, 2,4 millions d unités IM, 3 doses avec semaine d intervalle entre chacune Latent de durée inconnue 3e choix, avec suivi assuré : ceftriaxone g IV ou IM DIE pendant 0 jours Envisager une désensibilisation à la pénicilline Doxycycline, 00 mg p.o. BID pendant 28 jours 3e choix, avec suivi assuré : ceftriaxone g IV ou IM DIE pendant 0 jours Tertiaire sans atteinte du SNC SUIVI SÉROLOGIQUE SUITE AU TRAITEMENT Fréquence de la sérologie La réponse au s évalue par le tableau clinique et par la baisse du titre des TNT Effectuer des contrôles sérologiques et cliniques chez tout patient traité jusqu à l obtention d une réponse adéquate, selon le tableau suivant Fréquence des TNT Syphilis primaire, secondaire, latente précoce, 3, 6 et 2 mois après le Syphilis latente tardive, tertiaire (à l exception de la neurosyphilis) 2 et 24 mois après le Neurosyphilis 6, 2 et 24 mois après le Co-infection par le VIH, 3, 6, 2 et 24 mois après le, puis une fois l an Femmes enceintes Syphilis congénitale Se référer aux Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, révision 200 Réponse sérologique adéquate Elle correspond à une diminution d au moins 2 dilutions, soit une baisse du titre de 4 fois (p. ex. passage de :3 2 à : 8 )2 Les titres sont à surveiller jusqu à ce qu ils deviennent négatifs ou bas et stables (p. ex. :4) Une hausse du titre ou une trop faible baisse peut indiquer un échec au ou un nouvel épisode; le patient doit être réévalué La détection d un nouvel épisode correspond à une augmentation de 2 dilutions, soit une hausse du titre de 4 fois (p. ex. passage de : 2 à : 8) ou à une séroconversion du test (passage négatif à positif, avec titre : 2) Ne pas oublier d aviser la personne infectée de s abstenir de relations sexuelles jusqu à l obtention d une réponse sérologique adéquate 2 Se rappeler que les dilutions progressent selon la séquence suivante : : 2, : 4, : 8, : 6, : 32, : 64, : 28, :256, etc.

(2) Le RPR peut être faussement négatif au stade secondaire par un effet appelé «prozone» (phénomène in vitro par lequel un spécimen ayant une haute concentration d anticorps donne un résultat faussement négatif). Si une syphilis secondaire est suspectée, aviser le laboratoire. parfois () TP-PA INNO-LIA EIA - () Durant l incubation, les tests s et non s sont parfois négatifs en raison du faible taux d anticorps. Au besoin, prélever un 2e sérum de 2 à 4 semaines plus tard. Tests s parfois RPR - () de 3 à 8 semaines, généralement 3 semaines de 3 à 90 jours, en moyenne 3 semaines Durée Chancre Aucune Manifestations cliniques Test non Primaire Incubation s de la maladie Syphilis latente précoce (SLP) Syphilis latente tardive (SLT) Tertiaire de 0 à 30 ans RPR - Asymptomatique Syphilis traitée parfois ( 5) TP-PA INNO-LIA EIA - (5) Les tests s restent positifs à vie dans la majorité des cas. Cependant, chez environ 20% des patients traités précocement, ils deviendront négatifs. parfois RPR - (3) parfois RPR - (3) parfois (4) > an (4) Les tests non s deviennent négatifs ou faiblement positifs (titre bas, ex. :4) après le. < an (3) Les tests non s peuvent parfois être négatifs aux stades latent tardif ou tertiaire. parfois RPR - (2) de 3 à 2 semaines Syndrome grippal Asymptomatique Asymptomatique Diverses avec rash diffus formes possibles Secondaire SYPHILIS INFECTIEUSE TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MANIFESTATIONS CLINIQUES ET DES TESTS SÉROLOGIQUES EN FONCTION DES STADES DE LA MALADIE

INTERVENTION PRÉVENTIVE AUPRÈS DES PARTENAIRES Période à couvrir pour l offre de dépistage PRIMAIRE Jusqu à 3 mois avant le début des symptômes de la personne infectée Jusqu à 4 mois avant le moment du diagnostic si la date du début des symptômes est inconnue ou incertaine Pendant la durée des symptômes SECONDAIRE Jusqu à 6 mois avant le début des symptômes de la personne infectée Jusqu à 8 mois avant le moment du diagnostic si la date du début des symptômes est inconnue ou incertaine Pendant la durée des symptômes LATENT PRÉCOCE Jusqu à an avant le moment du diagnostic de la personne infectée LATENT TARDIF ET TERTIAIRE Conjoint actuel Partenaires antérieurs ayant eu une relation de longue durée avec la personne infectée Enfants au besoin Le épidémiologique consiste à administrer un aux partenaires même si les résultats des tests ne sont pas disponibles ou se révèlent négatifs Il est recommandé d emblée Chez les partenaires sexuels des 90 derniers jours des cas de syphilis infectieuse ou de syphilis latente tardive avec titre : 32 Lorsque le suivi du partenaire s avère difficile ACCÈS AU TRAITEMENT Le de la syphilis est gratuit pour les personnes atteintes ainsi que pour leurs partenaires. À cette fin, le médecin traitant doit indiquer sur le formulaire d ordonnance habituel le code : K, pour la personne infectée (le cas) L, pour les partenaires (l autre) Graphisme : Evelyn Butt Rôles de la Direction de santé publique Elle est en soutien aux cliniciens qui demandent conseil Elle procède à l enquête de tous les cas déclarés de syphilis Lors de chaque enquête, elle contacte le clinicien et s assure qu une intervention préventive est en cours auprès des partenaires sexuels de la personne infectée Au besoin, elle procède à l intervention préventive auprès des partenaires Responsable de la publication Francine Levac, médecin-conseil Collaboration Denise Décarie, médecin-conseil Lecture François Lamothe, MD, microbiologiste et infectiologue, CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes L équipe vigie et protection de la DSP des Laurentides Consultation Bouchra Sérhir, Ph.D., microbiologiste, Laboratoire de santé publique du Québec Révision Gilles Chaput, communications NOVEMBRE 200 RÉFÉRENCES AGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA, Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, révision 200. GUIDE QUÉBÉCOIS DE DÉPISTAGE, Infections transmissibles sexuellement et par le sang, 2006. AIDE-MÉMOIRE à l intention des professionnels de la santé, Intervention préventive auprès des personnes atteintes d une infection transmissible sexuellement et auprès de leurs partenaires, MSSS, 2004. DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque et Archives Canada, 20 Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 20 ISBN 978-2-89547-57-8 (version imprimée) ISBN 978-2-89547-58-5 (PDF) Reproduction et téléchargement autorisés à des fins non commerciales avec mention de la source. Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides, Direction de santé publique, 20