Quoi de neuf, docteur? Médecine et santé à l époque romaine. N o u v e l l e e x p o s i t i o n t e m p o r a i r e



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Quoi de neuf, docteur? Médecine et santé à l époque romaine MUSÉE ROMAIN NYON Du 29 mai 2010 au 31 octobre 2010 Vernissage le 28 mai 2010 N o u v e l l e e x p o s i t i o n t e m p o r a i r e 1

Sous le haut patronage d Hippocrate, le Musée romain part sur les traces des médecins et de leurs patients à l époque romaine Aujourd hui, la lutte contre la maladie est marquée par le recours à des technologies hautement sophistiquées et performantes et nous mesurons mal que beaucoup d acquis qui ont révolutionné la pratique médicale ne datent que du 19 e, voire du 20 e siècle : la connaissance de l asepsie et des techniques d anesthésie ont, par exemple, permis d assurer de mieux en mieux la survie des patients ; l apparition de traitements contre les infections, notamment les antibiotiques, a réduit considérablement la mortalité des enfants et des jeunes. Si l exposition braque ses projecteurs sur les pratiques de l Antiquité, elle nous renvoie à une lutte quotidienne pour la santé qui garde toute son actualité. Que se passait-il quand on tombait malade à l époque romaine? A qui s adressait-on pour être soigné? Quel était le statut du médecin, à une époque où aucun diplôme officiel ne sanctionnait la formation médicale? Comment comprenait-on le fonctionnement du corps? De quels moyens thérapeutiques disposait-on? Une série de recherches archéologiques récentes permettent de porter un regard neuf sur les pratiques médicales dans l Antiquité, sur ses échecs et ses succès. La conception et la direction scientifique de l exposition ont été assurées par Véronique Dasen, professeure d archéologie classique à l Université de Fribourg. Grâce à une première collaboration, en 2004, le public du Musée avait découvert le parcours semé d obstacles que constituaient, à l époque romaine, la maternité et la vie d un petit enfant. Cette nouvelle exposition s intéresse à l activité d hommes et de femmes médecins, à leurs patients, heureux ou malheureux, et au précieux secours des dieux et de la magie La médecine hippocratique L art médical prend forme en Grèce au 5 e siècle avant J.-C. avec la naissance d une littérature médicale spécialisée, le Corpus hippocratique, qui réunit une soixantaine de traités écrits par différents auteurs qui s échelonnent jusqu à l époque romaine. Cette œuvre va marquer la pensée médicale occidentale pendant plus de vingt siècles. Le Corpus hippocratique livre une conception du corps où la santé dépend principalement de l équilibre des éléments fondamentaux qui le constituent. Aux notions de chaud, froid, humide et sec s ajoute celle d humeurs ou fluides corporels dont le nombre et la nature peuvent varier selon les traités. L observation clinique s impose comme la condition d un bon pronostic. Confier son corps à des étrangers? Durant toute l Antiquité, la médecine reste profondément liée à la culture grecque. Elle fait peu à peu son entrée à Rome au 3 e siècle avant J.-C. Sous la République, elle est généralement pratiquée par des esclaves ou des affranchis d origine grecque qui utilisent des méthodes nouvelles, comme la saignée ou les ventouses, et dont certains connaissent une réussite sociale remarquable. Ce pouvoir exercé sur leur corps par des étrangers inquiète parfois le Romain habitué à la médecine traditionnelle du pater familias. Généraliste ou spécialistes? La médecine de tradition hippocratique s intéresse à l individu et personnalise chaque traitement. Un savoir trop spécialisé est critiqué comme une réduction du champ du savoir. Pour être efficace, le médecin doit connaître l histoire, le régime et l environnement de son patient. Parmi les spécialisations, l ophtalmologie est remarquablement bien développée. A côté des sources écrites qui nous livrent les recettes des médicaments à appliquer, des cachets en pierre portent des inscriptions qui étaient imprimées sur les collyres ou pains de médicaments. 2

Des femmes médecins? A côté de la sage-femme, l obstetrix, on trouve plusieurs femmes médecins, désignées par le terme latin medica. Si l obstetrix est spécialisée dans les accouchements, le savoir d une medica ne semble pas se limiter à la gynécologie et à l obstétrique. A Vindonissa, la tombe d une jeune femme a livré plusieurs instruments de chirurgie. Les instruments du médecin L exposition réunit pour la première fois l ensemble de l instrumentarium du médecin romain, de la ventouse emblématique à la boîte à médicaments, en passant par les sondes, crochets et spatules de formes diverses, les cachets à collyre, et des instruments hautement sophistiqués comme le fameux speculum vaginal, le moins connu speculum anal, et les aiguilles à cataracte. La médecine militaire et les premiers hôpitaux L armée romaine possède un service sanitaire très développé. A l époque romaine impériale, tous les corps de troupe de l armée avaient dans leurs rangs un personnel médical composé de médecins (medici) et de spécialistes : chirurgien (medicus chirurgus), oculiste (medicus ocularius), vétérinaire (medicus veterinarius). Les premiers hôpitaux (valetidunaria) apparaissent dans le cadre militaire. Hygiène et santé Les médecins attachent autant d importance à conserver la santé qu à la rétablir. Un traitement préventif, le régime, est établi selon la constitution, l âge et le milieu de vie de chaque individu. Il allie une alimentation saine aux promenades, aux exercices physiques et aux bains. Un air plus sain dans l Antiquité? Les médecins antiques sont conscients de l impact de l environnement sur la santé. Des conditions sanitaires précaires contribuent au développement de maladies et d épidémies : habitations sans eau courante ni latrines, manque d aération et de lumière, présence d humidité, de vermine et de parasites, mauvaise évacuation des déchets. Dans les grandes villes, l air est pollué par toutes sortes de fumées et poussières, évaporations d égouts, matières en putréfaction et émanations d ateliers d artisans. A l intérieur des maisons, mal aérées, les braseros et les foyers, ainsi que les moyens d éclairage (lampes à huile ou à suif) libèrent des particules fines et des gaz affectant les voies respiratoires. Vivre sans «Migros-Data» La gestion des stocks de nourriture doit se faire sans l aide précieuse des dates limites de péremption. Le pain est souvent avarié, voire impropre à la consommation. De plus, il est rarement consommé frais. Les aliments comme les fruits, les légumes ou la viande, sont souvent altérés par la chaleur et le manque d hygiène, ou contaminés par différents insectes, mouches ou larves. Le travail, un milieu dangereux? Les conditions de travail sont souvent très éprouvantes physiquement, voire dangereuses. Si le saturnisme est une réalité qui touche les ouvriers qui travaillent le plomb, il est faux d accuser l eau provenant des tuyaux de plomb. La vaisselle de bronze contenant du plomb présentait bien plus de dangers. Se soigner par les plantes Plusieurs ouvrages médicaux sont consacrés à la diététique et à la pharmacie, tel le traité sur les Remèdes tirés des légumes et des fruits de Gargile Martial (3 e s. apr. J.-C.). La botanique médicale antique offre un arsenal thérapeutique d une grande richesse, constitué de nombreuses plantes aujourd hui oubliées des laboratoires pharmaceutiques. 3

Santé et maladie : l apport de la paléopathologie L étude des restes humains calcifiés (dents et os) donne de nombreuses informations sur les problèmes de santé que connaissaient les populations anciennes : caries, abcès, parodontopathies, troubles du développement, traumatismes, infections, tumeurs et rhumatismes... Une plaquette Une plaquette de 27 pages avec de nombreuses illustrations en couleur a été éditée pour accompagner l exposition. Il s agit d une introduction au sujet qui s adresse tant au grand public qu aux spécialistes. En savoir plus : Helen King, Véronique Dasen, La médecine dans l Antiquité grecque et romaine, Lausanne, Editions BHMS, 2008, XII et 130 p. Brigitte Maire, Se soigner par les plantes. Les «Remèdes» de Gargile Martial, Lausanne, Editions BHMS, 2007, XXXVI et 136 p. http://www.chuv.ch/iuhmsp/ihm_bhms.htm 4

Remerciements La réalisation de l exposition et de la plaquette a été rendue possible grâce à l aide et la collaboration des musées, institutions et personnes suivants : L Atelier de décoration du Service de la Culture, M. Aurelio Moccia et Mme Alessia Di Santo, Nyon Mme Véronique Dasen, professeure à l Université de Fribourg Mmes Valérie Martini, Lucinne Rossier, MM. Pascal Bader, Alain Guerry, étudiant(e)s et assistant(e)s à l Université de Fribourg Mme Christiane Kramar, Université de Genève Mme Brigitte Maire, Université de Lausanne Point Carré, atelier de graphisme, Vevey Augst, Römerstadt und Römermuseum Augusta Raurica Avenches, Musée romain Bâle, Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig Bâle, Skulpturhalle Basel Brugg, Römermuseum Vindonissa M. Adolfo Conti, réalisateur, Rome Gand, Université de Gand, Belgique Genève, Musée d art et d histoire Jena, Medizinhistorische Sammlung Meyer-Steineg, Friedrich-Schiller-Universität, Allemagne Lausanne, Bibliothèque cantonale universitaire, Réserve précieuse Lausanne, Haute Ecole Cantonale Vaudoise de la santé, filière technique en radiologie médicale Lausanne, Institut Universitaire d Histoire de la médecine et de la santé publique Lausanne, Musée et jardins botaniques cantonaux Lausanne, Musée cantonal d archéologie et d histoire Lausanne, Musée romain de Lausanne-Vidy Lausanne, Radiologie CHUV Martigny et Sion, Service cantonal d archéologie du Valais Mainz, Römisch-Germanisches Zentralmuseum, Forschungsinstitut für Vor- und Frühgeschichte, Allemagne M. Giuseppe Pappalardo, Pully Rome, Ecole Française de Rome / Soprintendenza archeologica dell'etruria meridionale. Fouilles de V. Jolivet, H. Broise, M. Dewailly, O. de Cazanove, ex-voto de Musarna Sion, Musées cantonaux du Valais, Musée cantonal d archéologie Zurich, Archäologische Sammlung, Université de Zurich Ainsi que : Mme Sandra Ammann, (Römermuseum Augusta Raurica) ; M. Jérôme Bullinger (Musée cantonal d archéologie et d histoire, Lausanne) ; M. Silvio Corsini (BCU, Réserve précieuse, Lausanne) ; Mmes Sylvie Delbarre, Vreni Fischbacher et Anne de Pury (Musée romain, Avenches) ; Dr François Descombes (HECVSanté, Lausanne) ; M. André Bernard (Expositions Natural Le Coultre, Genève) ; Mme Judith Fuchs (Römermuseum Vindonissa) ; M. Christophe Goumand (Genève) ; M. Marc-André Haldimann (Musée d art et d histoire, Genève) ; Dr Tomas Lochmann (Skulpturhalle Basel) ; Mme Joëlle Magnin-Gonze (Musée et jardins botaniques cantonaux, Lausanne) ; Dr Elena Mango, Mme Jacqueline Perifanakis (Université de Zurich, Zurich) ; Mme Martine Meyer (Institut Universitaire d histoire de la médecine et de la santé publique, Lausanne) ; Meyer + Suter, ébénisterie - agencement Sàrl (Nyon) ; Dr Barbara Pferdehirt (RGZ, Mainz) ; M. André-Louis Rey (Université de Genève) ; Prof. Hendrik Roels (Université de Gand) ; Mme Nathalie Saudan (Point Carré, Vevey) ; M. Hugues Savay-Guerraz, Musée gallo-romain de Lyon Fourvière ; Mme Vera Slehofer (Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig) ; M. François Wiblé (Office des recherches archéologiques du Valais, Martigny) ; Dr Susanne Zimmermann (Friedrich-Schiller Universität, Jena) 5

Avenches, Musée romain Autel en pierre calcaire. D Avenches (2e s. apr. J.-C.). «Aux divinités protectrices des empereurs et au Génie de la colonie des Helvètes, consacré à Apollon. Quintus Postumius Hyginus et Postumius Hermes, son affranchi, ont offert (cet autel) à leurs frais aux médecins et professeurs.» L inscription semble témoigner de l existence d un collège ou d une association de médecins qui se réunissaient à Aventicum/Avenches. On y apprend que Postumius Hermès est l affranchi de Quintus Postumius Hyginus, probablement tous deux médecins, et qu ils offrent aux médecins ainsi qu aux professeurs, un terme qui peut désigner une activité d enseignement, un autel consacré à Apollon, dieu guérisseur et père d Asclépios/Esculape. Susanne Schenker Sonde-spatule. Musée d Augusta Raurica. 6

Susanne Schenker Sonde-cuillère. Musée d Augusta Raurica. H. Amoroso Mâchoire d un habitant d Avenches. L homme mature 174 des Tourbières a souffert de ses dents Carie au collet de sa troisième molaire gauche, problèmes de gencives, perte de sa première molaire de son vivant, rétention et malposition de sa canine gauche. Site et Musée romains d Avenches. 7

Kantonsarchäologie Aargau/Vindonissa-Museum, Brugg Urne et instruments médicaux d'une femme médecin, du cimetière sud de Vindonissa (40-50 apr. J.-C.). Musée de Vindonissa. R. Gindroz Statuette représentant Apollon. Dieu souvent lié à la guérison et père du dieu médecin Asklépios / Esculape. Musée romain de Nyon. 8

Musée et Jardin botaniques, Lausanne, pl. 89. La grenade De malo granato (Punica granatum L., famille des Punicacées). D après F. G. Kohl, Die officinellen Pflanzen der Pharmacopea germanica für Pharmaceuten und Mediciner besprochen und durch originale Abbildungen erläutert, Leipzig, Barth, 1895. Presque tous les médecins sont d avis que les grenades sont resserrantes. Elles sont dotées aussi de quatre autres caractéristiques bien distinctes, voire parfois opposées. C est ainsi que les grenades douces, parce qu elles procurent aussi de la chaleur, engendrent des ballonnements et sont plutôt contre-indiquées en cas de fièvre. Quant aux grenades acides, elles conviennent à l estomac, font uriner, diminuent la sensation de chaleur ressentie au niveau des poumons et sont bénéfiques pour le foie. Les grenades, qui sont de la même couleur que le vin rouge et qui ont en quantité égale chacune des propriétés caractéristiques des autres variétés de grenade, disposent de ce fait d un pouvoir modéré. 9

archéologie cantonale du Valais, Martigny. Ventouse en bronze, de Martigny, 2e s. apr. J.-C. 10

Pour plus de renseignements Musée Rue Maupertuis 9 CH-1260 NYON 1 Tél. ++41(0)22 361.75.91 Fax: ++41(0)22 361.98.33 e-mail: musee.romain@nyon.ch site internet : www.mrn.ch Administration/Conservation Service de la Culture Place du Château 5, C.P. 1112 CH-1260 NYON 1 Tél: ++41(0)22 363.83.60 Fax: ++41(0)22 363.83.59 e-mail: veronique.rey-vodoz@nyon.ch Informations pratiques Le Musée est accessible aux personnes à mobilité réduite Visites guidées sur réservation (français, allemand, anglais, espagnol), dossier pédagogique Ouverture Avril à octobre Du mardi au dimanche 10.00-17.00 Novembre à mars Du mardi au dimanche 14.00 17.00 Lundi fermé, sauf jours fériés (à l'exception de Noël et Nouvel-An) Entrée gratuite chaque premier dimanche du mois! Entrée CHF 8.- Tarif réduit : CHF 4.- Enfants de moins de 16 ans : gratuit 11