Agir aujourd hui pour prévenir les maladies de demain 10 juin 2008 Centre International des Congrès à Metz1
Le repérage du risque Témoignage de l entreprise MARK IV systèmes moteurs Guillaume ANCEL Hygiène Sécurité Environnement Dr Catherine VOIRY Médecin du travail 2
Repérage des risques cancérogènes liés à la transformation des matières plastiques. MARK IV Systèmes Moteurs à Fraize (88) est un équipementier automobile du domaine de la plasturgie spécialisé dans la fabrication de conduits d air pour le refroidissement des moteurs. 3
En 2004, l évaluation précise du risque chimique montre qu aucun produit entrant sur le site n est classé Cancérogène Mutagène Reprotoxique Pour parfaire la démarche, l entreprise décide en 2005 de s intéresser aux produits chimiques générés par son propre process: Les fumées de transformation des matières plastiques 4
Analyse des produits de dégradation des matières plastiques Chez Mark IV, on distingue 3 types de process : L extrusion soufflage L injection Le soudage Et 3 types de matières plastiques: Polypropylène Polyamide Polybutylène Téréphtalate 5
A l aide du document de l INRS ND2097 qui s intitule «Produits de dégradation thermique des matières plastiques», détermination des produits de dégradation présents dans les fumées aux températures normales de mise en œuvre mais aussi en mode dégradé (purge, essai ) 6
Tableau de synthèse des produits de dégradation selon le document INRS ND 2097 7
La liste des produits de dégradation est transmise au Laboratoire Interrégional de Chimie de l Est (LICE) par l intermédiaire de la CRAM Nord-Est. Le compte rendu du LICE fait apparaître que dans les conditions d utilisation dans l entreprise, les fumées peuvent contenir 2 produits classés dangereux : - l Acrylonitrile dans les fumées de Polyamide - le Formaldéhyde dans les fumées de Polypropylène 8
L Acrylonitrile est classé cancérogène catégorie 2 par l Union Européenne et groupe 2B par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Le formaldéhyde est classé cancérogène catégorie 3 par l Union Européenne et groupe 1 par le CIRC. 9
Une démarche ouverte Les études avec les institutionnels se font en parallèle avec un dialogue dans l entreprise. Le sujet sur la toxicité des produits de dégradation dans les fumées est par exemple à l ordre du jour des trois premiers CHSCT de l année 2005. 10
Analyse de l exposition des salariés Aux vues des résultats, le médecin du travail s appuie sur la réglementation : Art. R231-56-4-1 du code du travail (abrogé par décret 2008-244 du 07-03-08) «l employeur procède de façon régulière aux mesures de concentration des agents CMR. Les contrôles techniques destinés à vérifier le respect des valeurs limites doivent être effectués au moins une fois par an par un organisme agrée» La CRAM conseille d aspirer tous les polluants s appuyant sur le fait que les métrologies atmosphériques sur les produits de dégradation de matières plastiques ne sont pas toujours fiables et risquent de ne pas engendrer de mesures de prévention. 11
En conclusion, il est décidé : - La mise en place des aspirations de fumées. - Puis la réalisation des mesures atmosphériques de Formaldéhyde et d Acrylonitrile. 12
Mise en place des moyens de prévention En partenariat avec le Centre Interrégional des Mesures Physique de l Est (CIMPE), analyse : - du comportement et du déplacement des polluants dans les ateliers de production - de la structure des bâtiments - du type de machines afin de déterminer quels sont les moyens de prévention les plus appropriés à mettre en place. 13
Dans l atelier d extrusion, l aspiration dite «par déplacement» a été choisie : Elle comprend 2 manches à air neuf et 6 tourelles d extraction en toiture pour un renouvellement total de l air de l atelier entre 6 et 12 fois par heure. 14
Dans les ateliers injection et soudage, l aspiration centralisée a été retenue : Elle comprend plusieurs réseaux reliés sur chaque machine pour une aspiration des polluants à la source. 15
Contrôles et mesures Après l installation des aspirations de fumées, des métrologies sont effectuées afin de vérifier la qualité de l air respiré par les salariés. Une vérification annuelle du fonctionnement et de l efficacité des aspirations est réalisée conformément à l arrêté du 8 octobre 1987. 16
PARTENAIRES Pierre GOUTET du Laboratoire Interrégional de Chimie de l Est (LICE) Philippe MARCEAU de la CRAM du Nord-Est Roger PARDONNET du Centre Interrégional de Mesures Physiques de l Est (CIMPE) Docteur VOIRY du Service de Santé au Travail Société DELTA NEU à Metz pour la mise en place des systèmes d aspiration des fumées Bureau Veritas pour les métrologies atmosphériques et le contrôle des installations 17