Synthèses. L Observatoire Economique et Social. L emploi salarié dans les CUMA en Mars 2015

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Synthèses Mars 2015 L Observatoire Economique et Social L emploi salarié dans les CUMA en 2013 En 2013, les CUMA employeuses de main d œuvre sont au nombre de 1 600, et emploient 2 078 salariés équivalents temps plein (ETP). Ce sont des établissements de petite taille, 1,3 ETP en moyenne, recourant à une forte proportion d emplois en CDI (78 % des ETP). Après une légère hausse entre 2010 et 2012, l emploi diminue à partir de 2013. Ce sont les emplois en CDI qui sont affectés par cette baisse. Les salariés des CUMA sont mieux rémunérés en moyenne que ceux de la production agricole, du fait du poids important des cadres, des emplois en CDI et d une forte qualification des salariés. La structure d âge du salariat ne présente pas de grande différence avec celle de l ensemble de la production agricole. Par contre, l emploi féminin est beaucoup moins développé en CUMA que dans le reste de la production. L emploi est très concentré dans trois régions : Aquitaine, Pays de la Loire et Bretagne. Les coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA) sont des sociétés coopératives agricoles, ayant comme fonction de mettre à la disposition de leurs sociétaires les salariés et les moyens matériels agricoles nécessaires à la mise en valeur et au développement de leur exploitation. Télécharger les données au format Excel :

Les CUMA employeuses de main d œuvre sont au nombre de 1 600 D après une enquête réalisée en 2011 par la FNCUMA, les coopératives d utilisation de machines agricoles (CUMA) sont au nombre de 11 500. Elles ne sont pas toutes employeuses de main d œuvre salariée. En 2013 sont recensées, 1 600 CUMA employeuses de main d œuvre, soit 14 % des CUMA. Elles emploient 4 600 salariés, ayant accompli 5 300 contrats de travail dans l année (tableau 1). Mesuré en «équivalents temps plein» (ETP), le nombre d emplois en CUMA s élève à moins de 2 100. Les CUMA ne représentent qu un faible volume de l emploi salarié dans le secteur agricole. Mesuré en ETP, l emploi en CUMA représente 0,7 % de l emploi salarié du secteur de la production agricole, et 4,5 % de l emploi de l ensemble des entreprises de service technique aux agriculteurs : CUMA-ETA-Groupements d employeurs (tableau 1). Tableau 1 COMPARAISON DES PRINCIPAUX INDICATEURS D EMPLOI EN CUMA AVEC CEUX DES SERVICES A L AGRICULTURE ET CEUX DE LA PRODUCTION AGRICOLE EN 2013 Indicateurs d'emploi CUMA Part des CUMA dans L'ensemble CUMA-ETA- Groupements employeurs Production agricole Nombre d'établissements employeurs 1 606 12,5% 1,1% Nombre de contrats de travail actifs dans l'année 5 284 3,0% 0,4% Nombre d'équivalents temps plein 2 078 4,5% 0,7% Nombre d'emplois en cours en fin d'année 1 942 5,0% 0,7% Masse salariale (milliers euros) 54 992 5,5% 0,8% Source : MSA Les établissements sont de petite taille et recourent à un nombre élevé d emplois permanents Les CUMA sont des établissements de petite taille comparées aux autres entreprises de service technique à l agriculture, aux Entreprises de travaux agricoles (ETA) et aux groupements d employeurs (GE) (tableau 2). Avec 1,3 ETP, leur dimension moyenne est moitié moindre de celle des ETA et le quart de celle des GE. L emploi en contrats à durée indéterminée (CDI) est très développé. Sur les 5 300 contrats en cours durant l année 2013, 41 % sont des CDI, représentant 78 % du nombre d heures de travail rémunérées en CUMA (tableau 2). L emploi en CDI est particulièrement important dans les CUMA, en comparaison des autres entreprises du secteur de la production agricole, dans lequel en moyenne l emploi en CDI représente 16 % des contrats de travail et 54 % du nombre d heures de travail (tableau 2). Dans les ETA et les GE, les proportions d emploi en CDI sont très proches à celles observées dans l ensemble du secteur de la production. Le fait que les CUMA soient exclues des dispositifs d aide au travail saisonnier (exonérations travailleurs occasionnels et demandeurs d emploi) limite l intérêt d un recours à l embauche de travailleurs saisonniers. Tableau 2 COMPARAISON DES INDICATEURS D EMPLOI EN CUMA AVEC CEUX DES ETA, GROUPEMENTS D EMPLOYEURS ET LE SECTEUR DE LA PRODUCTION AGRICOLE EN 2013 Indicateurs d'emploi CUMA ETA Groupements d'employeurs Ensemble de la production agricole Taille moyenne des établissements (ETP) 1,3 3,0 5,8 2,0 Proportion du nombre de contrats en CDI 41% 18% 17% 16% Proportion du nombre d'heures en CDI 78% 57% 50% 54% Proportion d'embauche dans le total des CDI 23% 17% 17% 15% 2

Le nombre de CUMA employeuses de main d œuvre augmente légèrement depuis 2010 Depuis 2010, le nombre de CUMA employeuses de main d œuvre augmente légèrement (graphique 1). Graphique 1 EVOLUTION DU NOMBRE DE CUMA EMPLOYEUSES DE MAIN D ŒUVRE ENTRE 2004 ET 2013 La décroissance du nombre de CUMA employeuses de main d œuvre est dans la logique du recul des autres indicateurs de dénombrement d entreprises du secteur de la production agricole jusqu en 2010. Elle est légèrement plus forte que la décroissance du nombre total d exploitations ou d entreprises agricoles, ainsi que celle du nombre de chefs non salariés agricoles entre 2008 et 2010. La décroissance du nombre de CUMA employeuses de main d œuvre cesse à partir de 2010, laissant place à une reprise de la croissance parallèlement à la hausse du nombre d établissement employeurs de la production agricole (graphique 2). Graphique 2 COMPARAISON DES EVOLUTIONS DU NOMBRE DE CUMA, DU NOMBRE D EMPLOYEURS DE LA PRODUCTION, DU TOTAL DES ENTREPRISES AGRICOLES, ET DES CHEFS NSA (INDICE BASE 100 EN 2004) 3

La taille moyenne des CUMA mesurée en ETP par établissement augmente entre 2004 et 2008. Depuis 2008, cette taille reste stable, légèrement au-dessus de 1,3 ETP par établissement. En 2013 la taille moyenne des CUMA s établit à 1,29 ETP. Tableau 3 NOMBRE ETP PAR ETABLISSEMENT ENTRE 2004 ET 2013 années 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 établissements 1 887 1 830 1 772 1 800 1 845 1 641 1 552 1 563 1 589 1 606 ETP 2 249 2 196 2 133 2 176 2 285 2 151 2 094 2 099 2 134 2 078 ETP par Etablissement 1,20 1,20 1,21 1,24 1,31 1,35 1,34 1,33 1,34 1,29 Graphique 3 EVOLUTION DE L EMPLOI EN CUMA MESURE EN NOMBRE D EQUIVALENTS TEMPS PLEIN ENTRE 2004 ET 2013 Source : MSA Télécharger les données au format Excel : 4

Le recul de l emploi salarié, depuis 2004, en CUMA, mesuré en ETP, est plus marqué que celui observé dans l ensemble de la production agricole (graphique 4). Après deux hausses successives de l emploi en CUMA entre 2006 et 2008, 2010 et 2012, l emploi en CUMA est en baisse par rapport l ensemble de la production agricole. Graphique 4 EVOLUTION COMPAREE DE L EMPLOI MESURE EN NOMBRE D EQUIVALENTS TEMPS PLEIN EN CUMA ET EN PRODUCTION AGRICOLE, ENTRE 2004 ET 2013 (INDICES BASE 100 EN 2004) Source : MSA La saisonnalité des embauches est importante en juillet et en septembre 2013 Le nombre de nouveaux embauchés en CUMA est très faible, inférieur à 100 chaque mois sur la période allant de novembre à mars. En revanche, d avril à octobre, le niveau d embauche s élève à 270 et plus chaque mois, reflétant une saisonnalité marquée de l emploi (graphique 5). Lors des trois dernières années, seule l année 2012 présente une saisonnalité classique des récoltes. En 2011, les embauches saisonnières ont été plus lissées sur les quatre mois allant de juin à septembre que l année précédente. La canicule intervenue au printemps 2011 a occasionné une avancée dans l année des travaux de récolte, qui a affecté aussi bien les récoltes arboricoles, que les vendanges. A contrario, en 2013, la médiocrité du climat au printemps a provoqué un retard dans le calendrier des récoltes, et conduit à un décalage de l embauche de l ordre de deux semaines, ce qui explique le poids important des embauches au mois d octobre. Graphique 5 SAISONNALITE DES NOUVEAUX CONTRATS EN 2011, 2012 ET 2013 5

L emploi permanent est en hausse La faiblesse des embauches en CDI à partir de novembre et jusqu à mars, occasionne un non remplacement des départs de l année avant la fin de celle-ci. Le niveau d emploi en CUMA au 31 décembre, considéré généralement comme une bonne mesure du niveau d emploi permanent, est de ce fait bas en fin décembre. Après une baisse entre 2004 et 2008, le nombre d emploi en cours en fin d année augmente à nouveau en 2012, puis en 2013 (tableau 4). Le nombre d emplois en CDI, qui est lui aussi un marqueur de l emploi permanent, est élevé pour un secteur de la production agricole et stable sur la période 2003-2012. Si l on excepte la période 2007-2008, durant laquelle il y a eu une forte hausse de l emploi, le rapport «nouveaux emplois en CDI sur le total des CDI» est en moyenne de 11 %, ce qui indique un faible turn-over sur les emplois permanents. Tableau 4 EVOLUTION DES ETP EN CDI ET DES EMPLOIS EN COURS AU 31 DECEMBRE ENTRE 2004 ET 2013 années 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Nombre d'etp en CDI 1 724 1 694 1 643 1 655 1 743 1 686 1 698 1 711 1 707 1 678 Nombre d'emploi en cours au 31/12 2 299 2 240 2 152 2 033 1 958 1 945 1 847 1 820 1 920 1 942 Rapport Nombre d'embauche en CDI/Nombre de CDI 9% 10% 11% 18% 19% 13% 11% 11% 11% 11% Durée moyenne des CDI (heures rémunérées) 1 316 1 298 1 333 1 240 1 180 1 388 1 389 1 391 1 413 1 396 Dans un type d entreprises marqué par une forte importance de l emploi en CDI, il y a un paradoxe apparent à observer une telle importance de la saisonnalité des embauches. Cette saisonnalité est créée par les embauches en CDD (graphiques 6 à 8 page suivante). Les embauches en CDI varient peu en cours d année. La seule récurrence observée des trois dernières années est un faible niveau d embauche en CDI dans les deux derniers mois de l année, compensée par un niveau plus élevé des embauches au mois de janvier. Télécharger les données au format Excel : 6

Graphique 6 NOMBRE MENSUEL DE NOUVEAUX CONTRATS 2013 Graphique 7 NOMBRE MENSUEL DE NOUVEAUX CONTRATS 2012 Graphique 8 NOMBRE MENSUEL DE NOUVEAUX CONTRATS 2011 7

Le poids de l emploi qualifié en CDI occasionne des niveaux de salaires élevés en CUMA Les emplois de bureau sont peu nombreux (4 %), parmi l ensemble des emplois mesurés en ETP dans les CUMA. Cette proportion a diminuée de - 2 points par rapport à l année 2012.Celle-ci est voisine de celles que l on trouve généralement dans les établissements employeurs de la production agricole. La particularité propre aux CUMA réside plutôt dans l importance de l emploi technique affecté aux ateliers de réparation des machines agricoles, qui représente 50 % de l emploi total des CUMA (graphique 9). En 2013, le salaire horaire moyen brut* était de 16,80 euros pour les salariés de bureau, 12,70 euros pour les salariés techniques hors ateliers, et de 13,20 euros pour les salariés des ateliers. Dans chacune de ces catégories, les niveaux de salaires horaires moyens sont significativement supérieurs au SMIC horaire 2013, qui est de 9,43 euros. Graphique 9 REPARTITION DES SALARIES ETP DE CUMA EN FONCTION DE LA NATURE DE L EMPLOI EN 2013 Source : MSA Les différences de niveaux de salaires des trois types d emplois sont liées aux natures de contrats très différentes occupant les trois catégories d emploi. Le premier critère concerne le poids des CDI dans chacun des types d emplois. En moyenne, le salaire horaire moyen brut des contrats en CDI (14,90 euros) est nettement supérieur à celui des contrats en CDD (11,00 euros), proche du SMIC. Le deuxième critère concerne le poids de l encadrement. Le salaire horaire moyen brut des cadres est en moyenne de 26,80 euros, et celui des employés/ouvriers est de 13,10 euros. Dans les bureaux, les cadres sont en proportion très importante et les CDI sont largement dominants dans la répartition du temps de travail (tableau 5). Dans les ateliers de réparation, les cadres sont en proportion supérieure à celle observée dans les autres emplois (techniques hors atelier, bureau). A contrario, les ouvriers en CDD y ont un poids très important. Ce sont ces différences structurelles qui expliquent les écarts de salaires, comme de temps de travail annuel. Les cadres ont des niveaux de salaires horaires quasi identiques dans chacune des catégories (25 ou plus) et des temps de travail dans l année très proches d une durée annuelle à temps plein qui oscille entre 1 300 heures et 1800 heures. Les ouvriers en CDI ont des salaires horaires bruts nettement supérieurs au SMIC, en moyenne proches de 14 de l heure. Leur temps de travail annuel est proche de 1 400 heures. Les employés de bureau ont des salaires plus proches de 15 de l heure. Ils sont plus souvent employés à temps partiel et effectuent en moyenne 700 heures dans l année. Les ouvriers/employés en CDD ont des salaires légèrement supérieurs au SMIC, le niveau étant un peu plus élevé pour les employés de bureau. Leurs durées de travail sont courtes : moins de 300 heures ou moins de 200 heures en emploi de bureau. * tous avantages confondus (primes, congés payés,...) 8

Nature des emplois Tableau 5 CARACTERISTIQUES COMPAREES DES CONTRATS DE TRAVAIL DANS LES CUMA EN 2013 Proportion des contrats Proportion du temps de travail Salaire horaire moyen ( ) Durée annuelle moyenne de travail (heures) Age moyen (années) employés CDD 0,5% 0,1% 12,28 189 43,3 CDI 3,1% 3,2% 14,90 711 48,9 Bureau cadres 0,2% 0,6% 28,03 1 637 52,3 ouvriers CDD 21,5% 8,7% 11,44 277 34,6 CDI 16,7% 34,1% 12,92 1 398 39,1 Technique hors atelier cadres 0,2% 0,4% 25,44 1 276 52,6 ouvriers CDD 40,2% 15,6% 10,66 266 36,5 CDI 17,1% 35,7% 13,86 1 430 39,6 Atelier cadres 0,6% 1,5% 23,37 1 800 47,8 Ensemble 100,0% 100,0% 13,13 683 37,6 Les Cuma recherchent des salariés qualifiés Une interview de Florent Bouvard, Vice-président de la FNCuma,(Tribune verte n 2670 19 septembre 2013) éclaire sur la qualité des emplois recherchés en CUMA. Les CUMA recherchent de la main d œuvre qualifiée et variée allant du conducteur d engins au manager d équipe. L évolution des exploitations agricoles dans son environnement et la modernisation du matériel agricole nécessitent des connaissances précises en mécanique mais aussi en informatique. D où l importance de créer des emplois qualifiés pour exploiter de manière optimum et maintenir des équipements agricoles de plus en plus sophistiqués. L ouverture à d autres types d emploi comme secrétaire-comptable montre la diversité des emplois CUMA pour répondre à toute autre situation de manière précise. Télécharger les données au format Excel : 9

Les CUMA ont une structure de salaires complètement atypique en production agricole La forte importance de l emploi en CDI, comme le poids de l encadrement, occasionnent des niveaux de salaires élevés, avec une très faible proportion des salariés mesurés en ETP rémunérés en dessous de 1,1 SMIC, une forte proportion rémunérés entre 1,1 et 1,6 SMIC et 13 % d entre eux rémunérés à plus de 1,8 SMIC (graphique 10). Cette structure salariale est très différente de celle observée dans le secteur de la production agricole en général, dans lequel les salaires inférieurs à 1,2 SMIC sont majoritaires. Elle l est aussi de celles des autres entreprises d aide technique aux agriculteurs que sont les ETA et les groupements d employeurs (graphique 10). Graphique 10 REPARTITION DES SALARIES ETP EN FONCTION DU LEUR NIVEAU DE SALAIRE HORAIRE DECOUPE PAR TRANCHE DE SMIC EN 2013 10

En CUMA, la durée moyenne des contrats est plus longue que dans le reste de la production agricole La forte importance de l emploi en CDI, couplée avec un faible turn-over, occasionnent un poids important des salariés mesurés en ETP présents au moins 270 jours dans l année (graphique 11). A contrario, les emplois très courts de 30 jours ou moins sont moins nombreux, traduisant le fait que s il existe des emplois saisonniers dans les CUMA, ce sont des emplois plus longs que ceux des saisonniers traditionnels de la production agricole. Sur ces deux caractéristiques, les CUMA s opposent totalement au reste de la production agricole et notamment aux autres entreprises de service technique aux agriculteurs que sont les ETA et les groupements d employeurs (graphique 11). Graphique 11 REPARTITION DES SALARIES ETP EN FONCTION DU NOMBRE DE JOURS TRAVAILLES EN 2013 Très peu de femmes sont employées en CUMA Les femmes représentent une part très faible de l emploi des CUMA, 9 % des salariés mesurés en ETP. Alors que dans l ensemble de la production agricole, comme dans les groupements d employeurs, leur poids est beaucoup plus élevé, 37 % des ETP. 11

La structure d âge des salariés de CUMA est peu différente de celle de l ensemble de la production agricole En termes de structure d âge, le salariat des CUMA présente peu de différences avec l ensemble de la production agricole. Le seul point de divergence concerne les très jeunes salariés, de 20 ans et moins, qui sont en proportion plus faible (graphique 12). C est la conséquence de la moindre importance des emplois saisonniers et plus généralement des CDD courts dans les CUMA, ceux-ci étant majoritairement pourvus par des jeunes. Graphique 12 REPARTITION DES SALARIES EN FONCTION DE L AGE EN 2013 Télécharger les données au format Excel : 12

Les emplois CUMA sont concentrés dans trois régions. L emploi en CUMA mesuré en ETP se trouve majoritairement réparti dans les régions situées sur la façade Atlantique Ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Aquitaine, Midi-Pyrénées) ainsi que Rhône-Alpes. Au-delà de cette vision géographique, l emploi est de fait concentré dans trois régions (graphique 13) : Aquitaine, Pays-de-la-Loire et Bretagne concentrent 58 % de l emploi des CUMA mesuré en ETP. Graphique 13 REPARTITION DES ETP PAR REGION EN 2013 13

.Annexes PRINCIPAUX INDICATEURS PAR REGIONS EN 2013 Régions Nombre d'établissements Nombre total d'heures rémunérées Nombre de nouveaux contrats Masse salariale ( ) Nombre ETP Nombre de contrats en cours au 31 décembre ILE-DE-FRANCE 8 22 141 9 338 380 11 11 CHAMPAGNE-ARDENNES 32 62 103 82 998 080 32 26 PICARDIE 30 107 184 81 1 546 388 57 36 HAUTE-NORMANDIE 32 48 196 43 619 629 24 23 CENTRE 47 71 964 86 981 434 37 39 BASSE-NORMANDIE 120 155 835 158 1 889 498 84 93 BOURGOGNE 25 39 713 36 604 268 20 22 NORD PAS-DE-CALAIS 39 64 741 43 766 290 31 39 LORRAINE 12 16 185 19 193 636 8 13 ALSACE 7 6 704 5 90 525 4 6 FRANCHE-COMTE 12 17 274 15 250 420 9 12 PAYS DE LA LOIRE 324 868 866 542 11 605 807 465 421 BRETAGNE 240 869 794 480 11 610 020 469 296 POITOU-CHARENTES 58 119 248 77 1 471 067 65 58 AQUITAINE 215 771 211 864 13 087 010 407 439 MIDI-PYRENEES 202 262 303 389 3 321 430 138 175 LIMOUSIN 25 39 254 52 472 029 19 21 RHONE-ALPES 107 211 315 174 2 595 708 111 118 AUVERGNE 12 37 238 25 491 044 19 19 LANGUEDOC-ROUSSILLON 37 82 524 79 1 387 961 44 49 PROV.-ALPES-COTE D'AZUR 21 47 231 17 656 686 24 26 CORSE 1 728 0 14 781 0 0 FRANCE ENTIERE 1 578 3 921 752 3 276 54 992 091 2 078 1 942 Régions PRINCIPAUX INDICATEURS PAR REGIONS EN 2013 (SUITE) Pourcentage d heures rémunérées en CDI Salaire horaire en CDI ( ) Salaire horaire en CDD ( ) Taille moyenne des établissements en ETP ILE-DE-FRANCE 84 16 13 1,4 CHAMPAGNE-ARDENNES 68 16 16 1,0 PICARDIE 66 16 11 1,9 HAUTE-NORMANDIE 67 13 13 0,8 CENTRE 78 14 12 0,8 BASSE-NORMANDIE 76 12 12 0,7 BOURGOGNE 87 16 12 0,8 NORD PAS-DE-CALAIS 71 12 10 0,8 LORRAINE 68 14 7 0,7 ALSACE 96 13 14 0,6 FRANCHE-COMTE 76 15 14 0,8 PAYS DE LA LOIRE 80 14 10 1,4 BRETAGNE 79 14 10 2,0 POITOU-CHARENTES 77 13 9 1,1 AQUITAINE 81 18 12 1,9 MIDI-PYRENEES 68 13 12 0,7 LIMOUSIN 80 12 12 0,8 RHONE-ALPES 81 13 11 1,0 AUVERGNE 80 14 12 1,6 LANGUEDOC-ROUSSILLON 68 19 12 1,2 PROV.-ALPES-COTE D'AZUR 92 14 13 1,1 CORSE 100 20 0,0 FRANCE ENTIERE 78 15 11 1,3 14

Sigles cités : CUMA : Coopérative d'utilisation de matériel agricole CDD : Contrat à durée déterminée CDI : Contrat à durée indéterminée ETP : Nombre d équivalents temps plein ETA : Entreprise de travaux agricoles GE : Groupements d employeurs SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance Au 1er janvier 2013, le SMIC brut était de 9,43 par heure. Définition : Production agricole : Activité de production, d élevage, d exploitation du bois. Activités exercées par les entreprises de travaux agricoles, les gardes-chasse, les gardes-pêche et les organismes de remplacement et de travail temporaire. MSA Caisse Centrale Les Mercuriales Directeur : Alain PELC - Rédacteur en chef : David FOUCAUD 40 rue Jean Jaurès Département Cotisations, Marc PARMENTIER - Synthèse réalisée par Lee-Kaël MURAIL 93647 Bagnolet cedex Mise en forme : Michèle Lallaouret Diffusion : Claudine GAILLARD - gaillard.claudine@ccmsa.msa.fr Mireille MEDELICE - medelice.mireille@ccmsa.msa.fr