Maisons (série de 2) 2 et 4, 12 et 14 rue de la Pierre plastique Poitiers Dossier IA86004882 réalisé en 2009 Copyrights Copyrights Auteurs (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel Suire Yannis Désignation Dénominations Parties constituantes non étudiées maison cour ; jardin ; clôture ; portail ; logement Localisation Aire d'étude et canton Localisations Aire d'étude : Poitiers Canton : 2 et 4, 12 et 14 rue de la Pierre plastique Poitiers Historique Selon le fichier cadastral du bâti, la maison située aux numéro 12 et 14 aurait été édifiées en 1921, l'autre en 1930. Leur élévation est très proche de celle de la maison située en face, aux numéros 11 et 13, et qui a été édifiée vers 1925 par l'entrepreneur Edmond Garnier, de Poitiers. Elles ont été construites par un autre entrepreneur, Prosper Pouvrasseau, spécialisé dans les constructions en "pierre plastique". Son usine, qu'il tenait avec son beau-frère Auguste Bergeonneau, se trouvait dans la même rue, en face de la maison numéros 2 et 4, aux numéros 5 et 7. Les "pierres plastiques" sont des petits blocs dont le coeur gris en mâchefer est enveloppé de poudre de pierre de couleur beige clair. Le mâchefer était fabriqué à partir des déchets de l'ancienne usine à gaz située boulevard de Tison, à Poitiers. La "pierre plastique" a servi à la construction de bâtiments dans les années 1920-1930, dont ces deux maisons, et a donné son nom à la rue où elles se trouvent et où se situait également l'usine Pouvrasseau. D'autres édifices dans 7 février 2016 Page1
la région sont aussi en "pierre plastique" comme la lanterne des morts d'antigny, des bâtiments militaires à Saint-Maixent ou des immeubles rue Jacques-de-Grailly, à Poitiers. Périodes Dates Principal : 2e quart 20e siècle 1921 (daté par source) ; 1930 (daté par source) Auteurs Auteur : auteur inconnu () Description Chacune des deux maisons est située en retrait par rapport à la voie, avec un jardin fermé par un muret avec grille et portail. Le muret est, comme la maison, construit en pierre plastique. Le bâtiment est divisé en deux logements symétriques. A l'arrière, un autre corps de bâtiment comprenant lui aussi deux logements est accolé au corps principal selon un plan en T. La façade du corps principal n'est pas enduite, de manière à laisser apparaître les blocs de pierre plastique. Au total, la façade présente quatre travées d'ouvertures, deux par logement. Les deux travées centrales comprennent les deux portes d'entrée, chacune sous une marquise. Les deux travées latérales incluent une fenêtre passante coiffée d'une partie de façade en pignon. Les encadrements des baies sont saillants. Murs Toit Élévations extérieures Étages Couvertures Typologies pierre artificielle ardoise élévation ordonnancée sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît toit à longs pans maison de faubourg Intérêt et protection Statuts juridiques propriété privée Références documentaires Bibliographie p. 9 Simmat, Gérard et Juchault, Pierre. Le Pays de Poitiers. Mémoire en Images. Jouélès-Tours : Ed. Alan Sutton, 1999. 7 février 2016 Page2
p. 117-118 Simmat, Gérard et Mondon Chegaray, Laurence. Poitiers à la lorgnette. Poitiers : Michel-Fontaine Editeur, 2005. Illustrations Fabrication de la pierre plastique vers 1920. De gauche à droite : Ernestine et son mari Prosper Pouvrasseau, et Auguste Bergeonneau. La maison numéros 12 et 14 vue depuis l'ouest. La maison numéros 2 et 4 vue depuis l'ouest. L'arrière de la maison numéros 12 et 14 vu depuis le nord. Détail d'une fenêtre et du mur en pierre plastique de la maison numéros 12 et 14. Détail des blocs de pierre plastique constituant le muret de la maison numéros 12 et 14. 7 février 2016 Page3
Coupe d'un bloc de pierre plastique. Autres dossiers concernés Présentation générale des quartiers de Poitiers Sud Maisons et anciennes fermes à Poitiers Sud 7 février 2016 Page4
Annexes Extrait de Simmat, Gérard et Mondon Chegaray, Laurence. Poitiers à la lorgnette. Poitiers : Michel-Fontaine Editeur, 2005, p. 117-118 : "Dans cet atelier à ciel ouvert, les deux hommes [Prosper Pouvrasseau et Auguste Bergeonneau] ont fabriqué des pierres plastiques. Il s'agit de pierres moulées et modelées (d'où leur nom), de la taille d'un parpaing (20 x 20 x 40 cm). Le mâchefer arrivant de l'usine à gaz était malaxé dans l'eau. Un cheval entraînait la meule. Le matériau homogène obtenu était ensuite mis dans des moules qui séchaient à l'air libre. Sur la façade visible, un mélange de poudre de pierre et de ciment était amalgamé au mâchefer. Ce parement de pierre pouvait avoir un aspect lisse ou plus rugueux, style crépi". 7 février 2016 Page5