Cliquez pour modifier le style du titre du masque Cliquez pour modifier les styles du texte du masque Qualité de l'air intérieur Deuxième niveau Journée technique interrégionale Troisième niveau CoTITA Aix-en-Provence 13 Quatrième niveau Jeudi 10 mars 2011 Cinquième niveau Pôle Qualité Sanitaire des Bâtiments Olivier Lemaître
Historique Apparition de «maladies liées au bâtiment» : amiante, radon, legionnellose,... 1973 : Etanchéification des bâtiments «Syndrome du Bâtiment Malsain» : Occupants se plaignent de symptômes dont les causes ne sont pas directement identifiables. Ils déclarent se sentir mieux dès leur sortie du bâtiment.
Historique Loi sur l air du 30 décembre 1996 Observatoire de la Qualité de l Air Intérieur (2001) Plan Nationale Santé Environnement (2004-2008) Action 14 «Mieux connaître les déterminants de la QAI et renforcer la réglementation» Action 15 «Mettre en place un étiquetage des caractéristiques sanitaires et environnementales des matériaux» Grenelle 2 meilleure connaissance de la qualité de l'air intérieur étiquetage sanitaire des matériaux traçabilité des nanomatériaux et surveillance de l'exposition aux ondes électromagnétiques PNSE 2 (2009-2013)
PNSE 2 Mettre en place un étiquetage sanitaire Réduire l'exposition aux substances préoccupantes dans l'habitat et les bâtiments accueillant des enfants Développer un réseau de conseillers habitat santé Les actions en lien avec la QAI Action 7-Mieux connaître et limiter les sources de pollution à l'intérieur des bâtiments Action 8-Construire sainement par la limitation des sources dans le bâti et la maîtrise des installations d'aération, de ventilation et de climatisation Action 9-Mieux gérer la qualité de l'air intérieur dans les lieux publics Action 10-Réduire les expositions liées à l'amiante
PNSE 2 Les actions en lien avec la QAI (suite) Action17-Réduire l'exposition des enfants et des femmes enceintes ou en âge de procréer aux substances les plus dangereuses (plomb,...) Action 19-Réduire les expositions dans les bâtiments accueillant des enfants Action 23-Développer la profession de conseillers habitat santé ou en environnement intérieur Action 40-Réduire l'exposition au radon dans l'habitat Action 46-Renforcer la réglementation, la veille, l'expertise et la prévention des risques sur les nanomatériaux
Historique OQAI, placé sous la tutelle du ministère de l'écologie, est lancé le 10 juillet 2001 Campagne pilote pour tester le dispositif d enquête dans 90 logements et 9 écoles Campagne nationale engagée fin 2003 567 logements enquêtés 80 écoles Plus récemment, campagne pilote dans les écoles et les crêches
Définitions L air est de qualité acceptable : «s il ne contient aucun polluant connu à des concentrations dangereuses et si une majorité des occupants n exprime pas une insatisfaction ou des malaises durant les périodes d occupation» Aspect sanitaire, olfactif et psychologique Trois actions possibles : Limiter les sources de pollution Ventiler Aérer de façon régulière
Sources externes Rayonnement solaire : Ozone (O 3 ) Humidité Polluants industriels et automobiles : NO x, SO x, Pb, COV, CO, CO 2 particules, fibres Polluants agricoles : Insecticides, fongicides, engrais, champignons Pollen COV = Composés Organiques Volatils Sol : Radon, thoron et descendants, méthane, humidité
Sources internes Appareils de combustion : CO, CO 2, NO x, HCHO, H 2 O, particules, COV Tabagisme : Particules, CO, COV, HCHO, NO 2 Occupant : Particules, CO 2, H 2 0, NH 3 poils, micro-organismes Construction : HCHO, particules, fibres, Rn,... Nettoyage, cuisine, ordures: COV, NH 3, HCHO, H 2 0, particules, microorganismes Appareils électroniques : 0 3
Les Composés Organiques Volatils (1) Le terme de COV englobe plusieurs centaines de composés chimiques : alcanes, aldéhydes, hydrocarbures, cétone, alcools, éthers Sources : matériaux de construction, produits de décoration, d entretien et de bricolage,ameublement, désodorisants,... Projet d'étiquetage des matériaux en cours
Les sources du formaldéhyde Première source : la fumée de tabac Sources secondaires : Mousse isolante urée-formol Bois collés avec résines contenant du formol Meubles fabriqués avec des panneaux de particules Cuisson au gaz, poêles à bois Vernis pour parquets Peintures et colles en phase aqueuse Formaldéhyde : Classé dans le groupe 1 des cancérogènes certains pour l'homme par le Centre international de Recherche sur le Cancer Classé en catégorie C3 des cancérogènes possibles par l'ue, reclassement en cours
Le benzène Présent dans l'environnement naturellement par la combustion (ex. : feux de forêt) Le benzène est un composant de l'essence et peut donc être dégagé lors de la production et de l'usage du combustible Sources intérieures : présent dans la fumée de tabac, produit de bricolage et d'entretien, matériaux de construction et d'ameublement, les parfums d'intérieur et peut s'évaporer de l'eau Effet sur la santé : pour l'exposition chonique, il peut être cancérogène
Le monoxyde de carbone Gaz incolore, inodore, insipide, de densité voisine de celle de l air Première cause de mortalité par toxique en France (> 100 décès/an) Gaz très toxique qui se substitue à l oxygène transporté par voie sanguine La présence de CO provient d une source de combustion : CO produit lors d une combustion incomplète
Les fibres minérales et naturelles On dénombre aujourd hui plus de 70 variétés de fibres minérales artificielles Utiliser pour remplacer l amiante en isolation thermique et acoustique Les exemples les plus connus : fibres céramiques, fibres de roche, de laitier et de verre La directive européenne relative aux substances dangereuses classes les fibres minérales parmi les agents irritants ou cancérigènes possibles
Le radon Le radon est un gaz radioactif d origine naturelle Il provient en particulier des roches granitiques et volcaniques L exposition au radon accroît de façon certaine le risque de cancer du poumon
Le radon
Les nanoparticules Que sont les nanoparticules? Notion de taille Source: NanoQuebec, 2007, Une nouvelle révolution industrielle, Question-Echelle, modifiée par Pierre Bès.
Les nanoparticules Elles peuvent être de composition chimique très variée : métaux, silice, céramique, titane, carbone, argent, argile, aluminium,... Propriétés physico-chimique inédites : Ex: L'or est inerte mais à taille nanométrique il est très réactif Du fait de leur petite taille, des propriétés de surface, de leur forme, de leur composition, de leur contamination,...
Nanoparticules (où les trouve-t-on?)
Les ondes électromagnétiques Effets biologiques à court terme : Radiofréquences (téléphones portables, WiFi...) : augmentation de la température des tissus Extrêmement basses fréquences (lignes haute tension, sèche-cheveux, lampe fluocompactes...) : courants induits dans le corps humain (stimulation électrique du système nerveux) Valeurs limites d'exposition élaborées en fonction de ces effets Effets biologiques à long terme : Preuves scientifiques insuffisantes, soupçon de concérogénécité, principe de précaution
Les biocontaminants Agents allergiques ou infectieux : Moisissures Bactéries Virus Allergènes des animaux domestiques ou des blattes Ils se nichent dans les moquettes, revêtements muraux, matériaux d isolation, installations sanitaires, circuits de distribution d eau et les systèmes de climatisation
Les biocontaminants Lien probable entre la biocontamination de l air et des manifestations pathologiques La poussière : un complexe de polluants Mélange de débris d origine végétale et animale, de corps d insectes, d acariens, de squames humains, de poils d animaux, de spores de moisissures, de bactéries, Contient une grande diversité de contaminants ayant chacun une nocivité potentielle spécifique
Résultats campagne OQAI Logements 567 résidences principales visitées 9 % seulement présente des concentrations très élevées pour plusieurs polluants simultanément 45 % des logements présente des niveaux de concentrations très faibles pour l'ensemble des polluants mesurés De 69 à 100% des logements présente des teneurs en COV plus élevées à l'intérieur du logement qu'à l'extérieur De 83 à 100% des logements présente la présence d'hydrocarbures
Logements (suite) Résultats campagne OQAI Température est supérieure à 21 C dans 50% des logements français Pour le formaldéhyde, 100% des logements présentent des concentrations intérieures supérieures aux concentrations extérieures Concentration moyenne en CO 2 sur la semaine : 756 ppm
La déclaration environnementale et sanitaire La déclaration environnementale et sanitaire permet d obtenir des informations pertinentes et fiables sur : les impacts environnementaux des produits à chaque étape de leur cycle de vie les informations utiles à l évaluation du risque sanitaire les informations utiles à l évaluation du confort dans les espaces intérieurs
La base INIES La base de données française de référence sur les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction http://www.inies.fr
Choix de matériaux liés au bâtiment Des matériaux de construction aux normes NF Environnement ou dotés de l Eco-Label européen sont une source potentielle de réduction des pollutions de l air intérieur Différencier matériau écologique de matériau sain NF Environnement : écolabel officiel français de la qualité écologique des produits Refuser les idées reçues : La bonne odeur ne garantit pas un bon impact pour la santé Bon pour l'environnement n'est pas forcément bon pour la santé et inversement Naturel n'est pas forcément bon pour l'environnement et la santé
Les éco-labels (ISO 14024) NF Environnement : peintures, vernis et produits connexes prêts à l emploi. Informations ponctuelles dans les FDES Ecolabel européen : peinture, vernis, revêtement de sols durs, ampoules et tubes électriques à économie d énergie
Les éco-labels (ISO 14024) Prise en compte importante des émissions des matériaux : Nature Plus : isolants, peintures, dérivés du bois, revêtements de sol, ciments, mortiers. Ange bleu : idem
Les éco-labels (ISO 14024) Comparaison des critères d'attribution pour les peintures: Teneur TCOV <500 mg/kg <700 ppm <15 g/l <30 g/l Formaldéhyde <20 mg/kg <100 ppm <10 mg/kg <10 mg/kg Émission TCOV <300 µg/m³ Formaldéhyde <24 µg/m³ <62,5 µg/m³ Autres Eco-labels : GUT : revêtements sol textile (moquettes) Emicode : colles, mortiers
Les éco-labels (ISO 14024) Différencier teneur et émission La teneur en COV d'un produit est la concentration en COV dans le produit (dans le pot pour de la peinture) L'émission en COV d'un produit est ce qu'il dégage dans l'air ambiant au cours du temps La teneur en COV d'un produit ne détermine pas forcément son émission : certaines peintures ayant une teneur faible en COV émettent plus que des peintures dont la teneur en COV est élevée
Rôle de la ventilation But : la ventilation permet de Rapporter de l'air neuf Évacuer l'air vicié par divers polluants Lutter contre l'humidité et les condensations Problème 1 : Peut entraîner des pertes énergétiques importantes Problème 2 : Toute pollution extérieure se propage à l intérieur du bâtiment Nécessité de filtrer l air en entrée pour certains environnements extérieurs Problème 3 : Entretien
A chaque âge, sa ventilation La date de construction d un logement donne une information sur le type de ventilation Avant 1958 : ouverture des portes et des fenêtres et non étanchéité des huisseries 1958-1969 : ventilation des pièces de services avec des entrées d air en partie basse et des sorties en partie haute
A chaque âge, sa ventilation 1969 : principe de la ventilation générale et permanente Décennie 70 : crise énergétique, étanchéité des bâtiments renforcée et diminution du renouvellement d air 1982 : renouvellement d air fixé à 0.5 volume/heure dans les pièces principales
Débits réglementaires (Habitat) Arrêtés du 24.03.1982 et 18.10.1983 Débit total minimal : Débit total minimal (en m 3 /h) Débit minimal en cuisine(en m 3 /h) Nombre de pièces principales 1 2 3 4 5 6 7 35 60 75 90 105 120 135 20 30 45 45 45 45 45 Débit total maximal : Nombre de pièces principales du logement Cuisine Débits d'air extraits (exprimés en 3 m/h) Salle de bain ou douche Autre salle d'eau Cabinet d'aisances Unique Multiples 1 75 15 15 15 15 2 90 15 15 15 15 3 105 30 15 15 15 4 120 30 15 15 15 5 et plus 135 30 15 30 15
Débits réglementaires (tertiaire) Règlement Sanitaire Départemental Type (RSDT) et Code du Travail Définition de débits minimaux par personne exemple RSD Loc al B ureau N on fum eur (en m 3 /h) 18 S alle de réunion 18 C ham bre d'hôtel 18 S alle de c las s e 15 S alle de TP 45 B ibliothèque 18 F oy er 18
Comportements à adopter Ne pas hésiter à ouvrir les fenêtres (5 mn trois fois par jour plutôt qu'une fois 15 mn) Éviter d utiliser des produits d entretien à vaporiser Aérer après avoir passé l aspirateur Nettoyer régulièrement les bouches d aspiration et les bouches d entrée d air Après travaux de décoration ou nouvel ameublement, bien aérer quotidiennement pendant quelques mois
Comportements à adopter La lutte contre l humidité passe d abord par une ventilation correcte de toutes les parties de l habitat Lors de l acquisition d un logement ancien, faire vérifier le bon état de fonctionnement de la chaudière, du système d apport d air et d extraction de l air vicié Limiter l utilisation des chauffages d appoint du genre chauffage à pétrole
Comportements à adopter Stocker les produits de décoration, les produits d entretien, etc dans un local non habité et bien ventilé S équiper d un aspirateur avec filtre HEPA ou d un aspirateur centralisé
Logement Dans les pièces humides, prévoir une ventilation performante Les portes intérieures du logement doivent permettre de laisser passer l air : détalonnage de 1 cm environ Au remplacement des fenêtres, penser à choisir des fenêtres avec réglette d entrée d air
A ne pas faire Ne pas obturer les entrées d air dans les pièces principales comme le font 60% des habitants en collectif Ne pas arrêter la VMC la nuit comme le font 44 % des usagers Ne pas installer la VMC en réhabilitation sans une étude correcte de mise en place
Conclusion Pour offrir un environnement de bonne qualité sanitaire Les remèdes sont : En premier lieu : Contrôle à la source En second : Systèmes et stratégies de ventilation appropriés En troisième : Comportements d'aération appropriés Enfin : Veillez à l entretien des systèmes
Référence bibliographique Le guide de l habitat sain Docteurs Suzanne et Pierre DEOUX MEDIECO EDITIONS Pour en savoir plus : www.developpement-durable.gouv.fr/rubrique Urbanisme, aménagement durable et ressources naturelles/bâtiment et construction/bâtiment et santé