PLAQUEBIÈRE OU CHICOUTAI RUBUS CHAMAEMORUS



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Transcription:

L industrie des fruits sauvages de la Basse Côte-Nord LE FILET MIGNON DES PETITS FRUITS SAUVAGES LA CHICOUTAI PLAQUEBIÈRE OU CHICOUTAI RUBUS CHAMAEMORUS ETYMOLOGIE : pour l appellation latine chamaemorus provient du mot grec chamai qui signifie à terre et de morus, nom latin classique des mûriers; quant à son nom français de plaquebière, c est une déformation du vieux français plat de bièvre, c est-à-dire nourriture du castor. AUTRES APPELATIONS : chicoutai, chicouté qui signifie feu en Montagnais à cause de la couleur du fruit avant maturité; mûre blanche ou mûre des marais; ronce petit-mûrier. ANGLAIS : bakeapple berry, cloudberry. FAMILLE : des rosacées. DESCRIPTION : C est un fruit acidulé qui pousse principalement dans les tourbières, les forêts tourbeuses, les marécages et les grandes forêts coniférienne de la Côte-Nord et des Îles de la madeleine mais aussi dans les autres pays nordiques aux latitudes élevées. Les habitants de ces contrées ont l habitude de la conserver gelée dans la neige.

Plante du nord, elle met trois ans à produire ses feuilles. Sa fleur, unisexuée, ne porte que des étamines ou des pistils, un phénomène relativement rare dans la famille de la rose. Vivace, pas plus haute que 15 cm, cette plante à rhizome pousse en colonies. Elle ne porte que 2 ou 3 feuilles plissées, aussi longues que larges, découpées en lobes arrondis et dentelés, surmontées d une seule fleur blanche, mâle ou femme, à 5 pétales et 5 sépales. Son fruit, gros comme une framboise, passe du rouge ou l orange à un blanc saumoné à maturité. Introduction Le territoire de la Basse Côte-Nord du Québec s étend de Kégaska à Blanc- Sablon et représente une superficie de 400 kilomètres. La Basse Côte-Nord regroupe 6000 habitants répartis dans 15 villages. Cette région représente une diversité culturelle, puisqu elle occupe des montagnais, des anglophones et des francophones qui partagent ce territoire isolé du reste du Québec, étant donné l absence d un réseau routier. Quelques tronçons de la Route 138 font le lien entre certaines localités, plus particulièrement dans le secteur Est de la Basse Côte-Nord, soit Vieux Fort à Blanc-Sablon et celui de la Tabatière à Mutton-Bay. L économie de la Basse Côte-Nord est précaire puisque sur la dernière décennie, la principale industrie de la région, l industrie de la pêche, a subit un déclin important. Depuis les 20 dernières années, le nombre de pêcheurs a diminué considérablement, dû à la crise du poisson de fond, au moratoire émis en 1994, ainsi qu à la restructuration initiée par Pêches et Océan Canada. La morue était la ressource marine la plus importante, cependant le moratoire limite l activité économique de ce secteur. Les dernières années, une parcelle de pêcheurs pêchent le crabe, les pétoncles, le homard et tout récemment la pêche sentinelle à la morue. Ce moratoire à affaiblit l économie de la région par une diminution des activités qui entourent l industrie de la pêche commerciale. De plus, au début des années 1980, les groupes écologiques ont effectué des fortes pressions sur les gouvernements pour arrêter la pêche au phoque, qui représentait une économie substantielle pour notre territoire. Les pêcheurs s avèrent de plus en plus intéressés à développer cette ressource, d autant plus que celle-ci semble nuire à la relance de la pêche du poisson de fond. Les usines de transformation n opèrent presque plus ou sur une trop courte période faute d allocation de quotas et peu de poissons à transformer. Les travailleurs n obtiennent pas assez de travail, par conséquent, plusieurs entre eux quittent avec toute la famille vers les grands centres pour se trouver de l emploi afin d être capable de combler les besoins de la famille. La saisonnalité des emplois affecte le taux de chômage en Basse Côte-Nord qui atteint pendant une période de six mois un taux de 80%. La cause majeure de ce problème est due à la courte durée de notre principale industrie. Des solutions compensatoires sont envisageables mais notre isolement en limite l application.

On tente de mettre en relief le potentiel naturel et culturel de notre territoire pour l exploiter à des fins touristiques. La région possède un énorme potentiel. Cependant, des investissements considérables sont nécessaires (la planification stratégique, les immobilisations, les équipements, la revitalisation des attraits, la formation, etc.) pour que l industrie touristique joue un rôle important dans l économie de la Basse Côte-Nord sans que les moyens et les coûts de transport refreinent son évolution. Depuis les 20 dernières années, la Basse Côte-Nord s est développée à bien des niveaux. Toutefois, le rythme de son développement est lent et il y a encore beaucoup à faire pour que la région atteigne une qualité de vie respectable, rejoignant le rythme de croissance de l ensemble de la Côte-Nord. Activités agricoles Les activités agricoles sont pratiquement inexistantes en région. Toutefois, il y a dans ce domaine d activités, un intérêt régional pour le développement des baies sauvages, plus particulièrement de la chicoutai, un fruit sauvage devenu populaire, suite à la mise en marché de sa liqueur par la société des alcools du Québec. De plus, des études réalisées antérieurement démontrant le potentiel de cette ressource et des conséquences bénéfiques qu elle pourrait avoir sur notre économie. Cette nouvelle perspective permettrait de consolider notre économie ébranlée par la crise du poisson de fond. Qu est ce que le chicoutai Il s agit d un petit fruit sauvage retrouvé sur la Côte-Nord et plus particulièrement sur la Basse Côte-Nord où il pousse en abondance. Ce fruit porte les noms suivants de «chicoutai» ou de «plaquebières» dépendant de la région où il a été cueilli. La chicoutai a une couleur orangée et une texture juteuse que l on retrouve à sa maturité. Parmi les autres fruits de champs, seule la framboise lui rassemble, sauf la chicoutai contient moins de drupes et qu elle est d une grosseur supérieure (1 drupes à 15 drupes). Malgré tous les efforts des promoteurs de la Basse Côte-Nord au cours des dernières années, la commercialisation de ce fruit est lente et coûteuse. Seule la société des alcools tire profit de ce fruit par la fabrication d une liqueur fine sous le nom de la chicoutai et mûres des marais. En Amérique du Nord, le fruit est peu connu alors que dans les pays Scandinaves (Finlande, Suède et la Norvège), la chicoutai (cloudberry) pousse en abondance et c est un fruit qui est consommé sous toute forme : dans les

produits pharmaceutiques, les produits alimentaires et dans les liqueurs alcoolisées. Dans les années 1980, ils consommaient en moyenne annuellement 3000 tonnes métriques et cette quantité représentait que 50% de la demande totale. Alors qu en 1997 et 1998, on parle d une soixantaine (60) millions de kg de petits fruits sauvages dont la chicoutai compte pour 40% de la cueillette totale. Chaque année le prix du fruit ne cesse d hausser dû au déséquilibre de l offre et de la demande de la Cloudberry. À moyen terme, la Basse Côte-Nord veut développer l industrie des petits fruits sauvages qui offre un axe de développement potentiel pour l économie de la région. Plusieurs produits sont fabriqués avec la chicoutai comme : la liqueur alcoolisée, le beurre, confiture, sirop et toute sorte de pâtisserie. Nos voisins au Labrador ont déjà compris. Ils produisent plusieurs produits à valeur ajoutée avec les fruits cueillis chez-nous (produits : thé, sirop, confitures, jus, vins, etc ). Nous savons déjà que la population de Terre-Neuve et du Labrador raffole de la chicoutai, et à chaque année, il y a un festival de la chicoutai à la mi-août au Labrador. Nous voulons faire connaître la chicoutai sous le nom de «Cavior nordique» ou même le «filet mignon» des fruits sauvages, avec tous ses bénéfices nutritionnelles (vitamines C, B12, D,A ainsi qu une haute teneur en minéraux comme le fer, le potassium, etc.) à la population québecoise, canadienne et même combler le manque au niveau du marché international. L office des baies sauvages Comme j ai mentionné auparavant, l économie de la Basse Côte-Nord est précaire puisque la principale industrie de la région, l industrie de la pêche, a subit un déclin important. Le moratoire sur le poisson de fonds limite l activité économique de ce secteur. La mise sur pied de l office des baies sauvages de la Basse Côte-Nord (OBSBCN) est une initiative des gens du milieu dans le but d aider à développer et à structurer l industrie des fruits sauvages en Basse Côte-Nord. L office s est donnée comme mandat d aider les intervenants de l industrie des baies sauvages tout en protégeant la ressource. L office va permettre de mettre en valeur des ressources locales tout en développant une nouvelle industrie importante pour notre région. Les objets pour lesquels la corporation est constituée sont les suivantes : Promouvoir l industrie des baies sauvages en Basse Côte-Nord;

Favoriser la recherche et le développement qui favoriseront la création d emplois; Encourager et supporter tous les intervenants de l industrie des fruits sauvages en Basse Côte-Nord; Travailler avec les intervenants du milieu à la concertation des dossiers touchant la mise sur pied et le développement de l industrie des baies sauvages sur la Basse Côte-Nord; Créer des projets de développement d infrastructures servant à protéger les sites ciblées où poussent en abondance les fruits sauvages sur le territoire de la Basse Côte-Nord; Rendre la ressource plus accessible aux cueilleurs en aménageant des sentiers aux sites de fruits sauvages à haut rendement; aménageant des sentiers d accès aux aires de cueillette. Présentement, 6 personnes de la Basse côte-nord siègent sur le conseil d administration de l office. Le comité est formé des membres des organismes régionaux, des cueilleurs de petits fruits, les promoteurs/acheteurs, des membres du secteur des pêches et des autres personnes intéressées par la mise en valeur des baies sauvages de la Basse Côte-Nord. L office poursuit plusieurs objectifs visant la mise en valeur des baies sauvages, un secteur d activité économique à exploité et qui aidera en partie à diversifier l économie de la Basse Côte-Nord. Encore aujourd hui, l économie de la région repose principalement sur l industrie des pêches qui n est plus aussi florissante qu elle était pendant un siècle. La protection des terrains et de la ressource est indispensable si l on veut s assurer que l industrie des fruits sauvages a suffisamment de ressource pour soutenir son développement. L office et les autres intervenants croient que l aménagement des sentiers d accès vers les aires de cueillette aideront grandement à protéger les fruits sauvages en évitant que les véhicules tout terrain et autres véhicules motorisés circulent anarchiquement sur les sites de cueillette. Nous savons que l industrie des petits fruits sauvages ne comblera pas à ellemême le manque à gagner dans l économie de la région laissée par le moratoire, mais nous croyons avec certitude que les fruits sauvages offrent un potentiel intéressant à l économie et à la population de la Basse Côte-Nord. Conclusion : une industrie agro-alimentaire à développer Le secteur de l agro-alimentaire revèle un potentiel de développement inexploité. Des visites des terrains, effectuées en septembre 2000, ont permis au MAPAQ de constater la présence importante de terrains possédant les caractéristiques

nécessaires au développement de la culture des petits fruits, comme la chicoutai, observée dans les tourbières. Elles ont permis aussi de constater la présence de bâtiments (usines de transformation non utilisées) permettant l entreposage et la transformation des petits fruits. Le développement d activités à caractère agricole (régie des champs, contrôle de la cueillette, contrôle de la qualité, etc.) pourra favoriser l amélioration de la productivité des terrains. Le désenclavement de certaines localités de la Basse Côte-Nord peut aussi permettre le développement d une industrie agroalimentaire dans ce milieu dont la chicoutai serait la base. Ce fruit, possédant des caractéristiques très particulières, peut être porteur de retombées significatives. Mais tout reste à faire pour favoriser l émergence d une réelle industrie. La création récente de l office des baies sauvages de la Basse Côte-Nord constitue l un des éléments susceptibles d entraîner un développement certain de ce secteur au cours des prochaines années.