Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28)

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28) Société Carrière de calcaire Rémarde Source : cartographie du réseau écologique sur le territoire de la région Centre (BIOTOPE, 2009) L5. 100

- Analyse de l état initial du site et de son environnement La carte de synthèse du réseau écologique rassemble les zones nodales (réservoirs de biodiversité : ZNIEFF, sites Natura 2000, etc.), les zones d extension de ces zones nodales (zones périphériques à privilégier pour le développement des zones nodales) et les corridors (milieux ayant un rôle fonctionnel de liaison entre différents habitats d une même espèce et entre différentes sous-populations). A l échelle de cette carte, le projet est localisé à proximité de la zone nodale «Coteaux de la Conie» qui correspond pour partie au site Natura 2000 «Vallée du 150 m à l est des terrains objet de la demande. Au sein même de l emprise sollicitée, les corridors sont constitués par les limites des parcelles cultivées et par les chemins d exploitation. METHODES 56 en plusieurs phases : 2014 pour l actualisation des données. sur deux secteurs de pelouses restaurées en 2011 et localisées sur la bordure est des terrains sollicités. Les données de ces relevés ont été intégrées à cette étude. L aire d étude recouvre la totalité du projet industriel de la, soit une surface d environ 220 ha, et la déborde assez largement pour l inventaire des oiseaux. 57, l avifaune, les amphibiens et les reptiles. Les mammifères observés lors des relevés de ces groupes ont été notés (observation d individus et d indices de présence). Les chauves-souris n ont pas été inventoriées du fait de l absence de gîtes potentiels de reproduction ou d hibernation sur l aire d étude (hormis les bâtiments en ruine de l ancienne ferme de Lansainvilliers qui fait l objet de plusieurs inspections). L intérêt des terrains pour leur alimentation est également très réduit du fait de l absence de milieux riches en insectes (haies, lisières boisées, fourrés, friche, zone humide, prairie naturelle ) et des traitements phytosanitaires répétés sur les cultures (celles-ci couvrent la quasi-totalité de l aire d étude). Pour ces raisons, les insectes non plus n ont pas fait l objet de relevés. La faible diversité régulières) et l absence de zones humides sont des facteurs défavorables à l accueil des trois ordres d insectes habituellement étudiés : rhopalocères (papillons de jour), orthoptères (criquets et sauterelles) et odonates (libellules). Les ont été effectués selon une méthode proche de celle utilisée en phytosociologie, c est-à-dire en parcourant l aire d étude et en dressant une liste approximatif d abondance est attribué à chaque espèce. Les espèces animales sont repérées, soit par observation directe, soit, et c est le nourritures, déjections Pour les oiseaux, deux séries de relevés ont été réalisés les 5 et 6 mai puis les 2 et 3 juin 2008 sur l ensemble du périmètre du projet à l aide d une méthode standardisée d échantillonnage de type IPA (Indice Ponctuel d Abondance). Des prospections ces inventaires lors des passages de 2011, 2012 et 2013. Trois écoutes crépusculaires destinées au repérage des oiseaux à activité nocturne ont été réalisées les 5 mai et 2 juin 2008, puis le 8 juin 2011 et le 30 mai 2012. Un relevé de l avifaune hivernante a été effectué les 16 et 17 janvier 2014. Concernant les relevés standardisés, 5 points d écoute et d observation à vue des oiseaux ont été répartis sur l aire d étude (cf. carte jointe). Les relevés ont été réalisés par temps ensoleillé et frais le matin. Le vent était de niveau faible lors du relevé de mai, et faible à modéré lors du relevé de juin. Tous les oiseaux entendus ou vus pendant une durée de 10 mn ont été recensés. Les points d observation sont espacés de façon à peu près régulière et permettent d opérer des inventaires des différents milieux présents (zones cultivées, jachères, friches, fourrés, carrière, ferme). Les amphibiens ont été inventoriés par écoute crépusculaire des anoures les 5 mai et 2 juin 2008, le 10 juin 2013 et le 30 mai 2012 (absence de point d eau temporaire ou permanent). Le repérage des reptiles a été réalisé par prospection des lisières ensoleillées, en particulier en début de matinée (places d insolation), lors des différents passages. Ces relevés ponctuels dans le temps ne prétendent pas correspondre pas à un inventaire exhaustif des espèces animales et végétales vivant sur le site. Ils permettent cependant d évaluer de façon assez précise l intérêt biologique de ses différents habitats. 56 Relevés faunistiques 2008 réalisés par Yann FEVRIER - ENCEM Nantes D.VOELTZEL - ENCEM Nantes 25, rue Jules Verne 44700 ORVAULT - Tél.: 02 40 63 89 00 - email : didier.voeltzel@encem.com 57 L5. 101

- Analyse de l état initial du site et de son environnement FLORE ET VEGETATION /DGHVFULSWLRQGHODÁRUHHWGHODYpJpWDWLRQHVWGpYHORSSpHjSDUWLUGHVKXLWIRUPDWLRQV YpJpWDOHVLGHQWLÀpHVVXUO DLUHG pwxgh UHJURXSpHVHQFLQTIRUPDWLRQVSULQFLSDOHV (cf. carte des formations végétales). 168 espèces végétales ont été inventoriées, ce qui correspond à une diversité ÁRULVWLTXHGHQLYHDX IDLEOHªVXUXQHVXUIDFHG HQYLURQ KD23. Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28) &RPPXQHVGH9,$%21HW35$69,//( ±3URMHW60%3 Société Carrière de calcaire &$57('(6)250$7,2169e*e7$/(6 (7'(/2&$/,6$7,21'(632,176' e&287('(/ $9,)$81( (FKHOOHa Dans le tableau ci-après, les codes surlignés en bleu clair correspondent à des KDELWDWVSRWHQWLHOOHPHQWKXPLGHVVHORQOHVOLVWHVGHO DUUrWpGX MXLQ PRGLÀp SUpFLVDQWOHVFULWqUHVGHGpÀQLWLRQGHV]RQHVKXPLGHV /DFRPSRVLWLRQÁRULVWLTXHGHVGLIIpUHQWHVIRUPDWLRQVYpJpWDOHVPRQWUHTX DXFXQH d entre elles n est dominée par des espèces référencées en tant que caractéristiques des zones humides dans les listes de l arrêté du 24 juin 2008. Par ailleurs, trois relevés pédologiques ont été réalisés en avril 2014 sur les terrains du projet (cf. annexe). Aucune trace d hydromorphie n a été observée sur ces sols. )HUPHGH /DQVDLQYLOOLHUV / DLUHG pwxghq DEULWHGRQFSDVGH]RQHKXPLGHDXUHJDUGGHVFULWqUHVÁRULVWLTXH et pédologique. Les terrains non encore exploités de la future plate-forme des installations de traitement appartiennent exclusivement à la formation 1a. A la mise en place des installations, la totalité de la plate-forme se présentera sous la forme d un milieu minéral. &DUULqUH 6WRFNGHWHUUHYpJpWDOH A. Terrains régulièrement ou récemment remaniés 9pJpWDWLRQGHVWHUUHVFXOWLYpHVHWGHVMDFKqUHVDJULFROHV D 9pJpWDWLRQFRPPHQVDOHGHVWHUUHVFXOWLYpHVHWGHVMDFKqUHVUpFHQWHV E 9pJpWDWLRQGHVMDFKqUHVDQFLHQQHV 3RLQWG pfrxwhgho DYLIDXQH UHOHYpVGH 9pJpWDWLRQGHIULFKHPpVRSKLOH D 9pJpWDWLRQGHIULFKHQLWURSKLOHVXUVXEVWUDWRUJDQLTXH / pfkhoohxwlolvphsrxupydoxhuohqlyhdxghglyhuvlwpárulvwltxhvxuxqhvxuidfhgho RUGUHGH 20 ha est la suivante : 1 à 50 espèces : diversité très faible, 51 à 100 espèces : diversité faible, 101 à 150 espèces : diversité faible à moyenne, 151 à 200 espèces : diversité moyenne, 201 à 250 espèces : diversité moyenne à forte, 250 à 300 espèces : diversité forte, plus de 300 espèces : diversité très forte. 3pULPqWUHDSSUR[LPDWLIGHVWHUUDLQV REMHWGHODGHPDQGH,&3( 23 3pULPqWUHDSSUR[LPDWLIGHVWHUUDLQV GXSURMHWG H[WUDFWLRQ Echelle : 1/15 000 (FKHOOHa Fond de carte : photographie aérienne IGN 2012 du site Géoportail E 9pJpWDWLRQGHIULFKHPDLJUHVXUVXEVWUDWPLQpUDO B. Terrains peu ou non remaniés 9pJpWDWLRQSUDLULDOHPpVRSKLOH D 9pJpWDWLRQGHVEDQGHVKHUEHXVHV E 9pJpWDWLRQGHVEHUPHVGHFKHPLQV 9pJpWDWLRQGHVVROVWDVVpVGHVFKHPLQV 3HORXVHHWIRXUUpFDOFLFROHV L5. 102

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Intitulé de la formation A. Végétation des terrains régulièrement ou récemment remaniés 1. Végétation des terres cultivées et des jachères agricoles 1a. Végétation commensale des terres cultivées et des jachères récentes 1b. Végétation des jachères anciennes 2. Végétation de friche mésophile 2a. Végétation de friche nitrophile sur substrat organique 2b. Végétation de friche maigre sur substrat minéral des pelouses restaurées Description et intitulé phytosociologique Formation occupant la quasi-totalité de l aire d étude. Lors des relevés, les terres étaient exploitées en majorité pour la production de blé. On notait par ailleurs la présence de parcelles de colza, été exploités de façon plus extensive en 2011 et 2012 (cultures à gibier et jachère). Végétation très peu dense (recouvrement inférieur à 5 %), hormis sur les bordures des parcelles et dominée par des espèces annuelles de terrains régulièrement remaniés : Convolvulus arvensis, Viola arvensis, Geranium dissectum, Euphorbia exigua, Veronica arvensis, Papaver rhoeas. Code PVF 58 Code Corine 59 biotopes24 Végétation commensale des terres cultivées de la classe 61 des Stellarietea mediae. 68 82 / Formation limitée à une parcelle de la bordure nord-est des terrains sollicités, exploitée en jachère depuis plusieurs années. Végétation herbacée assez dense (recouvrement de 50 à 80 %). Flore constituée d un mélange d espèces annuelles, bisannuelles et vivaces, dominée par Picris hieracioides. Végétation de friche mésophile de la classe des Artemisietea vulgaris. 7 87.1 / Formation colonisant les sols organiques ayant fait l objet d un remaniement assez récent (stock de terre végétale, merlons de la carrière, bordures de piste et de route, bordures de parcelles irrégulièrement labourées ). Végétation herbacée dense (recouvrement de 70 à 100 %). Flore mésophile à caractère nitrophile, Picris hieracioides, arvensis, Artemisia vulgaris Végétation de friche mésophile de la classe des Artemisietea vulgaris. 7 87.1 x 86.41 / Formation limitée aux deux parcelles restaurées en pelouse en 2011, localisées au contact des terrains du projet sur leur bordure est. Substrat essentiellement minéral (terrains décapés). Végétation très peu dense (recouvrement inférieur à 5 %, localement 50 %), herbacée et localement Cerastium glomeratum, Cerastium brachypetalum, Vulpia bromoides, Vulpia myuros, Myosotis arvensis, Ajuga chamaepitys, Trifolium dubium dont quelques éléments des pelouses thérophytiques xérophiles calcicoles (Cerastium pumilum, Filago Pyramidata, Arenaria serpyllifolia) de friche au niveau de zones plus riches en terre végétale et au niveau d amas de blocs rocheux. Végétation d annuelles des terres remaniées de la classe des Stellarietea mediae. 68 82 / Végétation intégrant des éléments des pelouses thérophytiques xérophiles calcicoles de l alliance du Trachynion distachyae. Code Natura 2000 60 69.0.1.0.1 34.51 6220*-4 Végétation de friche mésophile de la classe des Artemisietea vulgaris. 7 87.1 / 58 59 Corine biotopes : nomenclature initiale de référence des habitats européens (BISSARDON M. et GUIBAL L., 1997). 60 COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, 1999. Manuel d interprétation des habitats de l Union européenne. EUR 15/2. 61 Les groupements végétaux sont décrits par les phytosociologues à des niveaux de précisions variables qui sont, du plus général au plus précis : la classe, l ordre, l alliance et l association. La nomenclature adoptée est celle du Prodrome des végétations de France (BARDAT J. et al., 2004). L5. 103

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Intitulé de la formation B. Végétation des terrains peu ou pas remaniés 3. Végétation prairiale mésophile 3a. Végétation des bandes herbeuses 3b. Végétation des bermes de chemins 4. Végétation des sols tassés des chemins 5. Pelouse et fourré calcicoles Description et intitulé phytosociologique Formation localisée au niveau de quatre bandes de terrains incultes sur lesquelles de petites haies buissonnantes ont été plantées. Végétation herbacée dense (recouvrement proche de 100 %). Flore de terre cultivée à l abandon, nitrophiles et de plantes vivaces des prairies de fauche, avec notamment Bromus hordeaceus, Galium aparine, Poa trivialis, Elymus repens, Crepis setosa, Achillea millefolium, Plantago lanceolata, Poa pratensis, Agrimonia eupatoria, Convolvulus arvensis Code PVF 58 Code Corine 59 biotopes24 Végétation de friche mésophile de la classe des Artemisietea vulgaris. 7 87.1 / Végétation de prairie de fauche mésophile de l ordre des Arrhenatheretalia elatioris. 6.0.1 38.2 / Formation des bermes étroites des chemins d exploitation agricole, s étendant sur une largeur d environ 50 cm au contact des formations 1a et 4. similaire à celle de la formation précédente. L absence de remaniement et l entretien de la végétation par une ou plusieurs fauches annuelles tendent à favoriser les espèces vivaces des prairies mésophiles. Végétation de prairie de fauche mésophile de l ordre des Arrhenatheretalia elatioris. 6.0.1 38.2 / Formation de la partie centrale des chemins d exploitation agricole, sur sol empierré et tassé par le passage des engins. Végétation assez peu dense et rase à localement dense (recouvrement compris entre 50 et 100 vivaces : Matricaria suaveolens, Lolium perenne, Plantago lanceolata, Plantago major, Bellis perennis, sableux (Erodium cicutarium, Arenaria serpyllifolia, Veronica arvensis, Cerastium glomeratum ). Végétation des sols piétinés de l ordre des Polygono-Poetalia. 53.0.1 87.2 / Formation concernant deux petites zones de la bordure est de l aire d étude, situées à l extérieur du projet. zone nord : végétation de pelouse calcicole dense ceinturée de fourrés denses (recouvrement de 100 %). Flore herbacée dominée par Brachypodium pinnatum, avec Helianthemum nummularium, Asperula cynanchica, Thymus serpyllum, Euphorbia cyparisias, Galium verum, Teucrium chamaedrys, Sanguisorba minor, Hypericum perforatum Fourrés dominés par Crataegus monogyna, Prunus spinosa et Prunus mahaleb. zone sud : fourré dense, linéaire sur sa plus grande partie, de composition similaire à celui de la zone espèces des lisières calcicoles : Prunella laciniata, Agrimonia eupatoria, Hippocrepis comosa, Eryngium campestre, Vicia cracca Code Natura 2000 60 Végétation des pelouses mésoxérophiles de l alliance du Mesobromion. 26.0.2.0.3 34.323 6210- Fourrés mésophiles de l ordre des Prunetalia spinosae. 20.0.2 31.81 / L5. 104

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28) Société Carrière de calcaire L5. 105

- Analyse de l état initial du site et de son environnement LA FAUNE protection et de menace pour chaque espèce. Amphibiens et reptiles Aucune espèce d amphibien et de reptile n a été observée durant l ensemble des relevés s échelonnant de 2006 à 2014. L absence de milieu aquatique permanent ou temporaire sur l aire d étude et ses abords est un facteur défavorable pour les amphibiens. Oiseaux un couple semblait cantonné dans la partie ouest des terrains du projet (observation à de multiples reprises au cours des deux séries de relevés, notamment avec des parades notées en mai). Cependant, régulièrement observée en chasse. un peuplement de milieux ouverts lié aux zones ouvertes rocailleuses qui correspondent à la carrière en activité (future plate-forme des installations de traitement) et aux pelouses restaurées, à l est. Il est constitué de quatre espèces nicheuses. L Œdicnème criard était nicheur sur la carrière en 2008 (terrains décapés) et fréquente régulièrement les pelouses restaurées. On note également la présence du Cochevis huppé, du Rougequeue noir et de la Bergeronnette grise. 52 espèces d oiseaux ont été observées sur l aire d étude de 2006 à 2014, dont 42 lors du relevé de 2008. 31 espèces sont estimées nicheuses certaines, probables ou possibles. Quatre peuplements peuvent être distingués en fonction des milieux de reproduction : un peuplement de milieux ouverts lié aux zones cultivées (plaine céréalière) qui forme l essentiel du peuplement des terrains du projet. Il comprend neuf espèces nicheuses. Trois passereaux présentent de fortes valeurs de fréquences et d abondances moyennes : l Alouette des champs, le Bruant proyer et la Bergeronnette printanière. Les phasianidés sont également bien présents, avec trois espèces abondantes : la Perdrix grise, le Faisan de Colchide et la Caille des blés. La Perdrix rouge est beaucoup plus localisée. L Œdicnème criard un peuplement de milieux semi-ouverts, lié aux pelouses calcaires avec fourrés buissonnants situées à l est du projet (dont les pelouses calcicoles du site Natura 2000). 28 espèces ont été contactées, dont 18 sont estimées nicheuses. Certaines viennent s alimenter sur la carrière ou les zones agricoles : Tourterelle des bois, Pigeon ramier, Bruant jaune, fauvettes. On peut associer à ce peuplement quelques espèces nichant dans les arbres et arbustes de l habitation de l ancienne ferme de Lansainvilliers : Chardonneret élégant, Merle noir, Pinson des arbres, Rossignol Philomèle, Tourterelle turque Perdrix sur le site Les écoutes crépusculaires ont mis en évidence la présence marquée de l Œdicnème criard sur l aire d étude et en périphérie. En 2008, deux couples ont été recensés sur les terres agricoles du projet. un peuplement lié aux bâtiments de l ancienne ferme de Lansainvilliers qui comprend quatre espèces nicheuses : l Hirondelle rustique, le Moineau domestique, le Pigeon biset domestique et le Rougequeue noir. Vingt et une espèces utilisent l aire d étude uniquement pour s alimenter (toute l année, en halte migratoire ou en période hivernale). L5. 106

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Mammifères Sept espèces de mammifères fréquentent l aire d étude : le Chevreuil, le Hérisson d Europe, observé sur un chemin d exploitation de la bordure est de l aire d étude, le Lapin de garenne, présent sur les pelouses calcicoles, le Lièvre brun, particulièrement abondant, le Renard roux, le Sanglier et la Taupe d Europe, repérée au niveau des chemins d exploitation herbeux. Les arrêtés de référence utilisés sont les suivants : sur l ensemble de territoire national ; - arrêté du 27 avril 1995 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Centre complétant la liste nationale ; protégés sur l ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; du territoire et les modalités de leur protection ; Chevreuil aux abords du site Aucun indice de présence de chauves-souris (individus en repos diurne ou en hibernation, déjections) n a été observé dans les bâtiments de l ancienne ferme de Lansainvilliers en 2012, 2013 et 2014. EVALUATION DES SENSIBILITES REGLEMENTAIRE ET BIOLOGIQUE DE L AIRE D ETUDE Méthodes d évaluation Nous distinguons la sensibilité réglementaire, associée au statut de protection (ou de non-protection) des espèces sur le territoire national, de la sensibilité biologique, essentiellement liée au degré de rareté et de menace des espèces et des habitats. Cette distinction est rendue nécessaire pour au moins trois raisons : 1. le nombre d espèces végétales protégées est assez réduit. La prise en compte biologique (ou patrimonial) des espèces observées ; en majorité d un statut de protection s ils ne sont pas chassables ou nuisibles, indépendamment du degré de rareté des espèces ou du niveau de menace qui pèse sur leurs populations ; l ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Sauf exception, seules les espèces se reproduisant de façon certaine, probable ou possible sont prises en compte, cette phase du cycle biologique étant la plus importante pour le maintien des populations. Les espèces protégées de l aire d étude sont mentionnées dans le tableau du paragraphe sur la sensibilité réglementaire et sont localisées sur la carte des habitats avec leur statut de protection et leur localisation sur l aire d étude. Trois critères peuvent être utilisés pour évaluer la sensibilité biologique des différentes formations végétales étudiées : le nombre d espèces végétales d intérêt patrimonial, le nombre d espèces animales d intérêt patrimonial qui s y reproduisent et la correspondance avec des habitats naturels d intérêt communautaire (directive «Habitats» 92/43 CEE), des habitats déterminants ZNIEFF (DREAL Centre, 2012 a) et/ou des habitats menacés en région Centre (VUITTON G. (coord.), 2010). Les espèces végétales estimées d intérêt patrimonial sont celles inscrites sur au moins une des listes suivantes : - liste des espèces végétales des annexes II et IV de la directive européenne «Habitats» (directive 92/43 CE) ; 3. il n existe pas de listes d habitats naturels protégés aux niveaux national et/ ou régional. L5. 107

- Analyse de l état initial du site et de son environnement - liste des espèces végétales menacées en région Centre (CORDIER J., 2010) ; - liste des espèces végétales déterminantes ZNIEFF au niveau régional (DREAL Centre, 2012 a). Il faut ajouter les espèces estimées «rare» et «assez rare» au niveau régional. Les espèces animales estimées d intérêt patrimonial sont celles inscrites sur au moins une des listes suivantes : - liste de l annexe I de la directive européenne «Oiseaux» (directive 2009/147/CE) ; - liste des espèces animales de l annexe II de la directive européenne «Habitats» (directive 92/43/CE) ; - liste rouge des mammifères de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN, SFEPM et ONCFS, 2009) ; - liste rouge des oiseaux nicheurs de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN, LPO, SEOF et ONCFS, 2011) ; - liste rouge des reptiles et amphibiens de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN et SHF, 2009) ; - listes rouges des amphibiens et des mammifères (hors chiroptères) menacés de la région Centre (DREAL Centre, 2012 b) ; - liste des espèces animales déterminantes ZNIEFF au niveau régional (DREAL Centre, 2012 a). Par ailleurs, une hiérarchisation du niveau de sensibilité des espèces et des habitats est proposée selon trois niveaux : «très sensible», «sensible» et «assez sensible». Cette hiérarchisation est établie en fonction du degré de rareté et de menace des espèces au niveau régional (en fonction des données disponibles sur leur répartition) et en fonction de la qualité des peuplements et habitats sur l aire d étude (taille, état de conservation ). Les espèces et habitats appartenant aux listes de référence mentionnées sont localisés sur la carte des espèces et habitats d intérêt patrimonial avec leur niveau de sensibilité. Sensibilité réglementaire Aucune des espèces végétales observées sur l aire d étude n est protégée. Sur les 36 espèces animales protégées observées sur l aire d étude, douze espèces d oiseaux protégées sont susceptibles de se reproduire à l intérieur du périmètre du projet d exploitation. Les 24 autres espèces utilisent les terrains du projet uniquement pour s alimenter et/ou se reproduisent à l extérieur du périmètre sollicité. Liste de l ensemble des espèces protégées observées lors des relevés sur l aire d étude Oiseaux Nom français Accenteur mouchet Prunella modularis 1 NP formation 5 Effectifs, statut de reproduction et localisation sur l aire d étude Bergeronnette grise Motacilla alba + NC carrière (future aire des installations) et abords ferme Bergeronnette printanière ++ NP formation 1a Bruant jaune Emberiza citrinella + NP formation 5 Bruant proyer Milaria calandra ++ NP formation 1a Busard cendré Circus pygargus 1 A Busard des roseaux Circus aeruginosus 1 A Busard Saint-Martin Circus cyaneus + A, 1c. NPo formation 1a en 2008 Chardonneret élégant Carduelis carduelis + NPo formation 5 et ferme Chouette hulotte Strix aluco 1 A Cochevis huppé Galerida cristata 1c. NC carrière (future aire des installations) Coucou gris Cuculus canorus? formation 5 Faucon crécerelle Falco tinnunculus 1 A Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla + NP formations 2 (fourrés est) et 5 Fauvette grisette Sylvia communis + NP formation 5 Hibou des marais 1 H Hirondelle de fenêtre Delichon urbica + A Hirondelle rustique Hirundo rustica + NPo ferme de Lansainvilliers Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta + NP formations 2b (fourrés est) et 5 Linotte mélodieuse Carduelis cannabina + NP formations 2 b (fourrés est) et 5 Martinet noir Apus apus + A Mésange charbonnière Parus major 1 A formation 5 Moineau domestique Passer domesticus + NPo ferme de Lansainvilliers Oedicnème criard Burhinus oedicnemus 1c. NC carrière en 2008 (future aire des installations) + NPo formation 1a +.NPo formation 2b de 2011 à 2013 Pic épeiche Dendrocopos major 1 A formation 5 L5. 108

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Nom français 1RPVFLHQWLÀTXH Effectifs, statut de reproduction et localisation sur l aire d étude Pinson des arbres Fringilla coelebs + NPo formation 5 et ferme 3RXLOORWÀWLV Phylloscopus trochilus 1M Pouillot véloce Phylloscopus collybita 1 NP formation 5 Luscinia megarhynchos 1 NP formation 5 et ferme Rougegorge familier Erithacus rubecula 1 NP formation 5 Rougequeue noir Phoenicurus ochruros + NPo carrière (future aire des installations) et ferme Tarier pâtre Saxicola torquata 1 NPo formation 5 +M Traquet motteux Oenanthe oenanthe Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes 1 NP formation 5 Verdier d Europe Carduelis chloris 1 NPo formation 5 Erinaceus europaeus Une observation en 2006 sur un chemin de la bordure est de l aire d étude Mammifères 1 : un seul individu observé ; + : entre 2 et 10 individus observés ; ++ : entre 11 et 100 individus observés ; 1c : 1 couple NC : nicheur certain ; NP : nicheur probable ; NPo : nicheur possible ; A : alimentation ; H : hivernant ; M : migration Formation 1a : terres cultivées ; Formation 2 : friche mésophile ; Formation 5 : pelouse et fourré calcicoles Ces 12 espèces directement concernées par le projet durant la période de reproduction sont mentionnées dans le tableau ci-dessous avec la localisation de leur zone possible de reproduction sur la carte des habitats d espèces protégées. 1RPVFLHQWLÀTXH Effectif, statut et zone de reproduction à l intérieur de l emprise du projet d exploitation (cf. carte des habitats d espèces protégées) Bergeronnette grise Motacilla alba + NC carrière et abords ferme de Lansainvilliers Bergeronnette printanière 0RWDFLOODÁDYD ++ NP formation 1a Bruant proyer Milaria calandra ++ NP formation 1a Busard Saint-Martin Circus cyaneus + A, 1c. NPo formation 1a en 2008 Chardonneret élégant Carduelis carduelis + NPo ferme de Lansainvilliers Cochevis huppé Galerida cristata 1c. NC carrière (future aire des installations) Hirondelle rustique Hirundo rustica + NPo ferme de Lansainvilliers Moineau domestique Passer domesticus + NPo ferme de Lansainvilliers Nom français Oiseaux Burhinus oedicnemus 1c. NC carrière en 2008 (future aire des installations) + NPo formation 1a Pinson des arbres Fringilla coelebs + NPo ferme de Lansainvilliers Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos 1 NPo ferme de Lansainvilliers Rougequeue noir Phoenicurus ochruros Œdicnème criard Rossignol philomèle Hérisson d Europe Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28) &RPPXQHVGH9,$%21HW35$69,//( ±3URMHW60%3 Société Carrière de calcaire + NPo carrière et ferme de Lansainvilliers Les terrains non encore exploités en carrière et appartennant à la future aire des installations appartiennent à la formation 1a. &$57('(6+$%,7$76' (63Ê&(63527e*e(6'8352-(7 efkhooha )HUPHGH /DQVDLQYLOOLHUV +DELWDWV 3pULPqWUHDSSUR[LPDWLIGHVWHUUDLQV REMHWGHODGHPDQGH,&3( 7HUUHVFXOWLYpHVHWMDFKqUHV IRUPDWLRQ D 3pULPqWUHDSSUR[LPDWLIGHVWHUUDLQV GXSURMHWG H[WUDFWLRQ (FKHOOHa Echelle : 1/15 000 Fond de carte : photographie aérienne IGN 2012 du site Géoportail $QFLHQQHIHUPHGH/DQVDLYLOOLHUV &DUULqUHHQH[SORLWDWLRQ 1 : un seul individu observé ; + : entre 2 et 10 individus observés ; ++ : entre 11 et 100 individus observés NC : nicheur certain ; NP : nicheur probable ; NPo : nicheur possible (cf. légende en annexe 2). L5. 109

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Sensibilité biologique Une espèce est estimée «sensible» car déterminante ZNIEFF en région Centre et estimée «assez rare» au niveau régional 28 : la Cotonnière spatulée (Filago pyramidata). Il s agit d une petite espèce annuelle pionnière des terrains rocailleux calcaires, actuellement présente sur les pelouses restaurées (zone sud uniquement). Deux espèces sont estimées «assez sensibles» car déterminantes ZNIEFF en région Centre mais estimées «communes» au niveau régional 29 : la Brunelle découpée et la Germandrée petit-chêne Elles sont présentes respectivement sur la lisière est du fourré calcicole (entre le fourré et le stock de terre végétale) et dans la pelouse calcicole nord (hors emprise du projet). Aucune ne se trouve au droit de la future aire des installations. Deux espèces sont estimées «sensibles» car il s agit d espèces d intérêt communautaire et vallée de la Conie». Elles sont par ailleurs estimées «peu communes» au niveau régional 30 : L5. 110 - le Busard Saint-Martin. Ce rapace mais n est pas déterminant ZNIEFF dans les cultures en région Centre et n est pas menacé en France. Un couple a été observé à plusieurs reprises au cours des relevés de 2008, notamment avec des parades notées en mai, et a donc été estimé nicheur possible. Aucun projet de 2006 à 2013. Des individus en chasse sont régulièrement observés toute l année, - l Œdicnème criard. Cet oiseau est déterminant ZNIEFF en région Centre mais métropole avec le statut d espèce «quasi-menacée», c est-à-dire d espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des Un couple nichait de façon certaine sur la carrière en 2008, au niveau d une petite zone décapée proche de l entrée (cf. photo 3 de la planche photographique précédente). Par ailleurs, deux couples avaient été repérés sur les terrains agricoles du observée depuis 2012 sur les pelouses restaurées à l est des terrains sollicités. Etude faunistique et floristique Communes de Prasville et Viabon (28) Société Carrière de calcaire Echelle : 1/15 000 Fond de carte : photographie aérienne IGN 2012 du site Géoportail 28 d agrément du Conservatoire botanique national du Bassin parisien ; 29 d agrément du Conservatoire botanique national du Bassin parisien ; 30 Sources : - http://www.atlas-ornitho.fr : atlas des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. LPO et SEOF ; - DUBOIS Ph. J. et al. 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Filago pyramidata Prunella laciniata Teucrium chamaedrys Le point d interrogation signifie que la localisation des éventuels couples nicheurs n est pas connue.

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Une espèce est estimée «assez sensible» car «commune» en France et au niveau régional : - la Linotte mélodieuse. Ce passereau est inscrit sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de métropole avec le statut d espèce «vulnérable» du fait de la forte régression de ses effectifs nicheurs ces dernières années. Il est nicheur probable dans les fourrés bordant les pelouses calcicoles localisées à l est du projet. Seul l Oedicnème criard a été repéré au droit de la future plate-forme des installations. pelouse calcicole de la petite zone bordant les terrains du projet à l est (parcelle CD 239). Cette pelouse correspond à l habitat d intérêt communautaire «Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d embuissonnement sur calcaire (Festuco- Brometalia)» (code Natura 2000 : 6210). Les sites d orchidées remarquables constituent un habitat prioritaire, ce qui n est pas le cas ici. sous l intitulé «34.3 Pelouses permanentes denses médio-européennes : Festuco- Brometea Centre, les peuplements denses de Brachypode penné constituant des pelouses relativement abondantes. L aire d étude est constituée pour l essentiel de terres cultivées de façon intensive dont la sensibilité biologique est estimée de niveau «moyen à faible 31» du fait de la reproduction possible de deux espèces d oiseaux estimées «sensibles» (Busard Saint-Martin et Œdicnème criard). Les quelques milieux associés (friches nitrophiles, jachère ancienne, bandes herbeuses, bermes de chemins ) possèdent un niveau de sensibilité estimé «faible». Ils couvrent une surface réduite et sont donc peu attractifs en tant que zones d alimentation Au sein de ces milieux agricoles, la carrière en activité, les pelouses calcicoles (et les fourrés associés) et les pelouses restaurées qui bordent les terrains du projet à l est constituent de petits îlots de diversité dont la sensibilité biologique est estimée de 31 L échelle de sensibilité utilisée comprend les niveaux principaux faible, moyen, fort et très fort. L5. 111

- Analyse de l état initial du site et de son environnement ENVIRONNEMENT HUMAIN % % DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES Les terrains concernés par le projet se trouvent sur le territoire de PRASVILLE et VIABON, communes rurales appartenant au canton de VOVES et à la communauté de communes «de la Beauce vovéenne». Les principales données socio-économiques des communes sont données dans le tableau ci-dessous. PRASVILLE VIABON 16,26 km 2 36,43 km 2 Population 370 315 Densité 22,8 hab/ km 2 8,6 hab/ km 2 Evolution de la population Augmentation depuis 1990 Augmentation depuis 1999 Répartition par classes d âges Nombre d actifs (% population de 15 à 64 ans) - de 20 ans : 33,5% + de 60 ans : 19% - de 20 ans : 23,5% + de 60 ans : 26% 76,5% 74% Nombre d emplois sur la commune 81 114 Taux de chômage 8% 4,8% Exploitations agricoles 8 24 Evolution depuis 2000-2 -5 SAU totale des exploitations 675 ha (-28%) 3308 ha (-8%) Cultures principales Terres labourables presqu exclusivement Données socio-économiques Données de l INSEE recensements de la population de 1999 et 2009 et recensement agricole 2010 DEMOGRAPHIE Les données présentées sont issues des recensements de la population de 1999 et 2009 70, les documents du PLU de Viabon. Sur les 2 communes, la population est en augmentation depuis ces dernières années ce qui montre une inversion de la tendance au dépeuplement des campagnes. Dans les deux cas, le nombre d habitants a connu une très nette baisse à partir de 1962 sans doute liée l exode rural qu ont connu les campagnes françaises. Cette chute s est arrêtée en 1990 pour Prasville qui a connu une remontée à partir de cette date pour retrouver en 2009 une population un peu plus importante qu en 1968. Pour Viabon, après une légère stabilisation entre 1982 et 1990, la baisse s est poursuivie jusqu au début des années 2000 à partir desquelles la population a connu une reprise puisqu elle s est accrue de 67 habitants entre 1999 et 2009. nombre d'habitants 400 350 300 250 Evolution de la population 200 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Composantes du taux de variation Taux annuel moyen Années d après INSEE recensement de la population 2009 Prasville Viabon Composantes du taux de variation Taux annuel moyen 3 3 2,5 2 2 70 Les résultats du recensement millésimé 2009 sont obtenus à partir du cumul des informations collectées lors des cinq enquêtes de recensement de 2004 à 2009. 1,5 1 0,5 0-0,5 68-75 75-82 82-90 90-99 99-09 Solde naturel Prasville Solde migratoire Prasville Variation globale Prasville 1 0-1 68-75 75-82 82-90 90-99 99-09 Solde naturel Viabon Solde migratoire Viabon Variation globale Viabon -1-1,5-2 -2-2,5-3 Eléments de variation de la population de PRASVILLE et VIABON d après INSEE recensement de la population 2009 L5. 112

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Cette évolution commune des années 60 à 90 est liée dans les deux cas à une baisse simultanée des soldes naturel et migratoire toujours négatifs jusqu en 1982. A partir de 1982, le solde migratoire s est redressé et est devenu positif. population. Cette dernière ne s est pas poursuivie entre 1990 et 1999 (soldes de nouveau négatifs) alors que Prasville connaissait un fort apport de nouveaux venus combiné à un léger regain du solde naturel. A Prasville, l évolution a été plus chaotique avec des évolutions positives ou négatives selon les années (le solde naturel positif est redevenu négatif en 2009 et s est de nouveau inversé en 2010). Prasville Population totale Population municipale Population comptée à part 71 Prasville 402 408 6 Viabon 320 328 8 Ces valeurs, montrent la poursuite de l accroissement de la population. 2, les densités de population de Prasville et de Viabon sont de l ordre de 22,8 et 8,6 habitants/km 2 ce qui est très nettement inférieur à la densité nationale de 115 hab./km 2 (France métropolitaine) mais aussi aux moyennes régionales (65 hab./km 2 ) et départementales (72,5 hab./km 2 ). Les deux communes ont des structures de population qui se sont différenciées dans les dernières années. Précédemment le pourcentage de population de plus de 60 ans était comparable (bien que légèrement supérieur) au pourcentage de moins de 20 ans (20 à 25% environ). Cette situation perdure à Viabon alors que la proportion de moins de 20 ans augmente nettement à Prasville (33,5% contre 19% de plus de 60 ans). ACTIVITES ECONOMIQUES Viabon En 2009, la population active représentait dans les deux communes environ 75% de la population de 15 à 64 ans soit environ 46 % des populations totales respectives. Le taux d emploi est de l ordre de 75% dans les 2 communes. Le taux de chômage est de 8,0% (en baisse par rapport à 1999) à Prasville (6,2% des actifs) et 4,8% (stable) à Viabon (3,6% des actifs). Ces valeurs sont inférieures aux valeurs nationales (taux de chômage de 11,2% pour 8,1% des actifs). Une proportion importante des inactifs est composée de retraités ou de pré-retraités en particulier à Viabon (environ 45% des inactifs). Evolution du solde naturel à Prasville et à Viabon depuis 2000 (source INSEE et Etat Civil) Entre 1999 et 2009, la variation moyenne annuelle de population a été positive (+2,3% à Prasville et +2,4% à Viabon) avec un solde naturel légèrement positif (+0,6 et +0,4% à Prasville et à Viabon) et surtout un solde migratoire assez fort (+1,7 et +2,1% le développement de lotissements. Au 1 er janvier 2013, les populations légales de Prasville et Viabon étaient respectivement de 402 et 320 habitants répartis de la façon suivante : La grande majorité des actifs ayant un emploi correspond à des salariés (près de 91% à Prasville et plus de 77% à Viabon en 2009) et travaille à temps complet (environ 13 et 6% de temps partiel concernant essentiellement les femmes). A titre indicatif, en 1999 (données non disponibles en 2009) les salariés étaient principalement des employés et des ouvriers (59%) à Prasville alors qu à Viabon les professions intermédiaires étaient également bien représentées (14% comme les employés pour 36% d ouvriers). Dans les deux cas, les cadres et professions intellectuelles supérieures étaient moins représentées (moins de 10%). A Prasville comme à Viabon, le nombre d emplois dans la commune en 2009 était en augmentation par rapport à 1999 (81 à Prasville et 114 à Viabon). Il convient également de noter la mobilité de la population vers d autres bassins d emplois, sans doute liée à l arrivée importante de nouveaux arrivants. 71 La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur la commune, les personnes sans abri ou habitant dans une habitation mobile recensées sur le territoire communal. La population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est sur une autre commune mais qui ont conservé une résidence ici. L5. 113

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Tous les secteurs d activité (agriculture, industrie, ) sont représentés dans les deux communes mais les activités tertiaires emploient une forte proportion de la population active comme le montre le tableau ci-dessous, notamment à Prasville : Agriculture Construction Industrie Tertiaire Prasville 9,0% 21,5% 3,5% 66,0% Viabon 27,0% 27,0% 5,0 41,0% Répartition de la population active par domaine d activités (recensement de 1999) D après le site «annuaire-mairie.fr», les emplois et fonctions des employés sur le village de Prasville sont les suivants (données 2007) : Prasville Viabon Agriculture 16 28 Bâtiment-Travaux Publics 19 4 Entretien / Réparation 4 4 Fabrication 4 33 Transports / Logistique 3 12 Services de Proximité 4 4 Commerce inter-entreprises 1 9 Prestations Intellectuelles 8 0 Gestion 0 8 Conception /recherche 0 1 l espace agricole représente la plus grande part des surfaces communales et l activité agricole constitue encore une activité économique importante sur les 2 communes puisque, lors du recensement agricole de 2010, 8 exploitations étaient en activité à Prasville et 24 à Viabon. Il s agit d exploitations avec des SAU relativement importantes puisque les moyennes sont de 84 ha à Prasville et 138 ha à Viabon. Au total, l espace agricole cumulé des 2 communes est de 3 983 ha. Le fermage représente 95% de la SAU sur les 2 communes. Environ 13% des exploitations avaient un salarié permanent (y compris la main d œuvre familiale) ce qui représente 4 personnes à Viabon et 2 personnes à Prasville. Les surfaces agricoles utilisées des exploitations sont de 675 ha à Prasville (41% de La quasi-totalité de l espace agricole est couverte par des terres labourables sur lesquelles sont cultivées les céréales (blé tendre, maïs, ) et les oléo-protéagineux de terre, cultures légumières, On peut également noter la présence de jachères. D après les données de l espace cartographique de l observatoire des territoires, les 2 communes correspondent à des campagnes agricoles et industrielles sous faible Même si : et Viabon entre 2000 et 2010), -28% à, Prasville entre 2000 et 2010, (29% à Viabon et 50% à Prasville soit respectivement 26 et 33% de la SAU), «les terres labourables aux abords du projet à différentes périodes de l année» L5. 114

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Inversement, la surface toujours en herbe est extrêmement réduite pour ne pas dire pratiquement nulle (0 ha recensé en 2010 à Prasville comme à Viabon). Corrélativement, l élevage est très peu développé. Un élevage de volailles était toutefois référencé en novembre 2009 à Viabon sur le site de l inspection des installations classées, «installationsclassees.ecologie.gouv.fr/rechercheic». Cet élevage n est plus en activité. les terres labourables aux abords du projet à différentes périodes de l année bâtiment d élevage à Viabon Les deux communes sont d ailleurs classées dans l aire géographique de l indication géographique protégée (IGP) «volailles de l Orléanais». Viabon ne compte aucun commerce ni service (école, poste, ). Quelques entreprises sont installées sur la commune (maçonnerie, cabinet d assistance à la gestion de projets BTP et constructions industrielles, ). La SCEBP Pommier, constructeur de rampes en aluminium est installée en limite du bourg. Elle a repris en 2000 la société Duro spécialisée en matériels agricoles (charrues, décompacteurs, ). les bâtiments agricoles bien représentés dans le secteur l entreprise de matériels agricoles à Viabon La coopérative agricole de Prasville Prasville accueille quelques entreprises artisanales (peinture, couverture, alarme, carrosserie, transport, travaux agricoles, ), quelques services (aide à domicile, assistantes maternelles, conseils aux entreprises, ) ainsi qu une structure d un laboratoire pharmaceutique et une coopérative agricole «de la Beauce et du Perche». Une installation de stockage de déchets inertes (ISDI) est également en activité dans une ancienne carrière de la SMB. Il n y a pas de zone d activité dans les 2 communes (la plus proche se trouve à Voves). les terres en prairie L5. 115

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Comme la toponymie locale l indique (chemin rural des carrières par exemple) et les carrières passées ou actuelles l attestent, le calcaire de Beauce qui constitue le sous-sol des deux communes fait l objet depuis de très nombreuses années d une exploitation pour la fourniture de matériaux de construction ou de viabilité. installation de Moulin de Pierre Ancienne carrière de l herbechère à Viabon Dans le secteur, outre la, des carrières sont exploitées par la Société des Matériaux de Beauce (SMB) et Cemex. Une extension de la carrière SMB a été récemment autorisée (arrêté du 29 mai 2012). Presses à boues en cours de construction à Rougemont Dans un rayon de 10 km, neuf exploitations de carrière sont recensées sur les sites de l inspection des installations classées, «installationsclassees.ecologie.gouv.fr», mis à jour en janvier 2013 et de l observatoire des matériaux ainsi que sur la carte des carrières en région Centre de l UNICEM. Ces carrières sont localisées sur la carte jointe et leurs principales caractéristiques sont fournies dans le tableau associé. installations de traitement de la SMB et carrière Cemex à la Fosse Aubert Les sables et les marnes localement présents ne sont plus aujourd hui exploités. Sur Prasville, la SARL Fauconnier exerce une activité de taille de pierres aux lieux-dits Carrières et Motte. l actuelle zone d exploitation de la carrière à Prasville (extension sud-ouest) la plate-forme de l activité de pierre de taille L5. 116

- Analyse de l état initial du site et de son environnement L5. 117

- Analyse de l état initial du site et de son environnement BIENS MATERIELS A PROXIMITE DU SITE (cf. carte de l environnement humain) VOIES DE COMMUNICATION Réseau routier Le secteur d étude est encadré par plusieurs grandes infrastructures de transport routier : à l ouest, RD n 927, 924, 955 et 17). Dans ce contexte, et dans le cadre d une politique de transport durable, le ministère de l Ecologie, de l Energie, du Développement durable et de la Mer a engagé la poursuite de l aménagement de cet axe routier. Pour la section entre Chartres et Allaines, partie la moins fréquentée de l itinéraire mais au tracé dangereux du fait de nombreux faux-plats et du nombre de camions, l aménagement consisterait à réaliser une 2x2 voies à proximité de la route actuelle conservée comme itinéraire de substitution. Les déviations d Allones et d Ymonville déjà réalisées s intègreraient dans cet aménagement. Parmi ces grandes infrastructures, la RN 154 constitue l axe routier dominant à proximité de la carrière. En effet, la RD 357 passe au plus près à 35 km et les plus proches échangeurs autoroutiers se trouvent respectivement à 16 km pour l A10 (échangeur n 12 d Allaines) et à 28 km pour l A11 (échangeur n 3 de Mignières). La RN 154 traverse la commune de Prasville et se trouve à environ 4 km de l entrée du site quand on emprunte la voie privée. La déviation d Ymonville qui évite la traversée du bourg par les camions la RN 154 au niveau de la RD 22 Toutes les autres carrières du secteur (Cemex, SMB, à Moulin de Pierre) sont directement raccordées à la RN 154 pour l évacuation des granulats. Elle constitue un axe structurant du réseau routier 73 en jouant un rôle de premier plan pour les déplacements de voyageurs et des habitants du secteur vers les pôles d emplois, le transport de marchandises vers les ports de Rouen et du Havre (blé, ) et la dynamique locale (moyen de développement d activités à forte valeur ajoutée comme la cosmétique). Elle est également l artère principale entre Orléans et Chartres et la voie d évacuation des granulats produits dans le secteur. En effet, en dehors de la carrière des Marmoneries, toutes les carrières du secteur disposent d un raccordement pratiquement direct à celle-ci. cadre de vie des riverains (forte proportion de poids lourds et taux d accidents élevés surtout dans les agglomérations). La déviation d Ymonville Ce projet d aménagement a fait l objet du débat public organisé par une instance indépendante entre le 12 octobre 2009 et le 28 janvier 2010. Une mise en concession L5. 118 73 La RN 154 est un itinéraire interrégional reliant Rouen et Orléans via les autoroutes A13

- Analyse de l état initial du site et de son environnement Hypothèse d aménagement entre Chartres et Allaines (présentation du maître d ouvrage En 2010, la moyenne journalière annuelle au point de comptage de Frainville (PR35+480) était de 9 288 véhicules avec un pourcentage de poids lourds de 22,7%. sont les suivants : Localisation de la station Moyenne journalière annuelle (nombre de véhicules) Pourcentage de poids lourds Frainville sens 1 4 816 25,4% Frainville sens 2 4 854 25,6% Frainville cumul des 2 sens 9 670 25,5% Dans un communiqué de presse du 20 décembre 2012, la préfecture de la région Centre a fait connaître le fuseau préférentiel au sein duquel le tracé sera recherché. Pour le secteur qui intéresse directement le projet, le fuseau est présenté ci-dessous. de 9 574 véhicules au sud d Ymonville. Dans le dossier du maître d ouvrage pour le débat public organisé sur la RN 154 Gillon est compris entre 12 000 et 13 000 véhicules par jour suivant les orientations retenues. Plus localement, les raccordements à la RN 154 sont organisés autour de routes départementales comme les RD 17, 22, 107 et 154. D autres départementales relient simplement les bourgs entre eux (RD 10, 12, 354, ). site La RD 22 entre Prasville et la RN 154 La RD 114 entre Prasville et Ymonville Par ailleurs, ce projet de mise à 2x2 voies est inscrit au Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT). Il a fait l objet d une évaluation par la commission «mobilité 21» pour un schéma national de mobilité durable. Dans son rapport du 27 juin 2013, la commission a classé l ensemble de l aménagement de la RN 154 en «secondes priorités» dans le cadre du scénario 1. Dans le cas du «secondes priorités». Les comptages routiers réalisés sur ce tronçon de la RN 154 donnent une moyenne journalière annuelle de 10387 véhicules en 2007 entre les PR 13 et 30 et de 9 972 au nord d Allonnes (20,3% de PL). Parmi celles-ci, la RD 107-2 relie Viabon à Prasville via le village de Lutz. Cette route orientée nord-sud longe l emprise actuellement autorisée de la carrière et sépare cette dernière de la zone d extension. L accès à la carrière se fait par cette route qui constitue le départ des itinéraires d évacuation des matériaux. Elle a été élargie et recalibrée entre Prasville et l entrée du site la RD 107-2 au niveau de la carrière Le personnel et les visiteurs peuvent employer, sans restriction, n importe quelle voie permettant d atteindre cette départementale (RD 22 via Prasville, RD 107 via Lutz, ). L5. 119