Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications www.esmt.sn. Journées ISOC, Dakar, 3&4 novembre 2009. Antoine GNANSOUNOU Enseignant -Formateur



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Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications www.esmt.sn Journées ISOC, Dakar, 3&4 novembre 2009 Antoine GNANSOUNOU Enseignant -Formateur ESMT Dakar antoine.gnansounou@esmt.sn 1 E S M T 30/10/09 Présentation ESMT-2009 ESMT-2008 2

L ESMT L Institution Nos offres Nos partenaires Notre partenariat avec Alcatel - Lucent Présentation ESMT-2009 ESMT-2008 3 ESMT dans le temps et l espace: L institution L'ESMT, une institution Africaine Créée en 1981 (projet soutenu par le PNUD, l UIT et les coopérations Française, Suisse et Canadienne) Présentation ESMT-2009 ESMT-2008 4

7 pays membres Bénin Burkina Faso Guinée (Conakry) Mali Mauritanie Niger Sénégal Présentation ESMT-2009 ESMT-2008 5 Et de nombreux utilisateurs Burundi Comores Congo Brazza Djibouti R. D. Congo Côte-d'Ivoire Madagascar Centrafrique Cameroun Rwanda Gabon Tchad... Présentation ESMT-2008 Présentation ESMT-2009 6

L institution Missions de l ESMT Formation initiale et continue Expertise et conseil Recherche et veille technologique Homologation, Reconnaissance et Label Centre d Excellence UIT - 2000 CAMES: reconnaissance et homologation 2003 Académie Régionale CISCO Label Centre d excellence UEMOA 2005 CAMES: Institut membre du CAMES 2005 Standard LMD 2006 Présentation ESMT-2008 7 L institution 1200 étudiants (Dakar, Cotonou, Lomé, Yaoundé); Ressources humaines : 30 permanents dont 12 enseignants chercheurs; Un important vivier de vacataires de l industrie et des académies partenaires; Des laboratoires fonctionnels et des salles de TP 30/10/09 Présentation ESMT-2009

Nos Offres Les Formations diplômantes 1 er cycle - DTS ou Licence: BAC+2 ou Bac+3 DTS Réseaux Télécoms (Bac +2) DTS Téléinformatique (Bac +2) DTS Réseaux et données (Bac +2) Licence Professionnelle en TIC (Bac +3) Licence Générale en Science de l Ingénieur (Bac +3) 2 ème Cycle IGTT ou INGC: Bac+4 ou Bac+5 IGTT Réseaux Télécoms (BAC+4) IGTT Télé informatique (Bac +4) INGC ou Master degree en TIC (Bac+5) 3 ème cycle Mastères spécialisés : Bac +5 Mastère Réseaux Télécoms (Bac +5) Mastère Télé informatique (Bac +5) Mastère en Gestion des Télécoms (Bac +5) Présentation ESMT-2008 9 Nos Offres Formation continue, Expertise, Conseil, Recherche: Un catalogue évolutif de plus de 100 modules couvrant l ensemble des métiers des réseaux, services et applications TIC: Aspects réglementaires Business management Interconnexion Gestion des ressources rares Planification des réseaux Migration des réseaux vers le NGN Réseaux et services IP Réseaux optiques Assistances opérationnelles Etc Assistance aux opérateurs, régulateurs et autres acteurs du secteur des TIC Présentation ESMT-2008 10

Nos Partenaires Institutionnels: UIT, UAT, UEMOA, FRATEL, WATRA, CEDEAO, Académiques: UCAD, ESP, UGB, INT Evry, ESIGELEC, 3iL, EPF, Dauphine, Sherbrooke, Sup Com Tunis, INPT Rabat, etc Opérateurs et Régulateurs; Equipementiers; Cabinets de conseil; Présentation ESMT-2008 11 RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS, BASE DU DEVELOPPEMENT DE L INTERNET 12

RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS, BASE DU DEVELOPPEMENT DE L INTERNET Plan de la présentation 1 La société de l information et l internet 2 - La place de l Afrique dans la nouvelle société 3 - La corrélation entre la qualité des réseaux télécoms et la diffusion de l internet 4 - Architectures de réseaux 5 Le concept de l accès universel comme solution 6 - Les Impératifs techniques de l accès universel Le backbone national Les passerelles internationales Les réseaux d accès 7 -Conclusion 13 RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS, BASE DU DEVELOPPEMENT DE L INTERNET 1 La société de l information et l internet La mondialisation et le développement de la société l information. de Induction de transformations les domaines social, économique, politique technique et culturel. L ensemble de la planète est concernée par ces transformations Elles sont de ce fait porteuses d enjeux et de perspectives déterminants. 14

RESEAUX DE TELECOMMUNICATIONS, BASE DU DEVELOPPEMENT DE L INTERNET 1 La société de l information et l internet Les progrès rapides des technologies de l information et de la communication (TIC) sont à l origine de l émergence d une nouvelle société: la société de l information C est une organisation sociale dans laquelle la production, le traitement et la diffusion d informations constituent les sources principales de productivité et de puissance. Cette société est différente de la société industrielle : Elle est plus compétitive, plus démocratique, moins centralisée, moins stable, plus à même de satisfaire les besoins des individus moins agressive pour l environnement 15 [World Bank, 1995, abstract]. L ensemble des nations doit adopter un agenda d ajustement structurel. Les pays industrialisés ont réalisé à grands pas leur ajustement. Les pays du Sud doivent impérativement en faire de même pour se préserver contre l exclusion de l économie mondiale. La pauvreté de l information des pays du sud pourrait encore élargir le fossé entre le Nord et le Sud. Le nécessaire ajustement semble complexe, coûteux, délicat et risqué. L insertion dans la société mondiale de l information s avère également porteuse d espoir. Nouvelles possibilités de lutte contre la pauvreté, l inégalité et les dégradations de l environnement, Perspectives importantes de développement tant économique qu humain. 16

2 - la place de l Afrique dans la nouvelle société Parmi les TIC, Internet apparaît comme la technologie qui véhicule le plus d espoirs notamment pour le Sud et plus particulièrement pour l Afrique [PNUD, 1999]. Internet enregistre une croissance rapide en Afrique. Néanmoins, d importantes disparités régionales existent : l Afrique du Sud et le Maghreb apparaissant les mieux dotés. On pourrait imaginer à l heure actuelle, qu il y a 2 internautes Africains pour 1000 habitants contre 3 pour 4 aux Etats Unis, avec une moyenne mondiale qui aura évolué à 3 pour 40 17 2 - la place de l Afrique dans la nouvelle société Il ya eu l avènement de plusieurs projets susceptibles d amener à combler le retard africain dans le domaine d Internet. On peut citer comme un des plus récents exemples, le projet d interconnexion Indo- Africaine pour le télé - enseignement et la télé médecine. On peut citer aussi la récente préoccupation des gouvernements de nos pays comme le SENEGAL, Le MALI, le BENIN, concernant la mise en place d un intranet gouvernemental en vue d optimiser plusieurs aspects de de la gouvernance : le rapprochement virtuel des administrés à l administration, la rapidité et la promptitude des services publiques aux citoyens requérants, la gestion systémique des affaires publiques, les décisions d états se basent sur des informations transverses disponibles Ces quelques exemples sont assez probants pour nous convaincre que le continent Africain se doit de développer la diffusion de l internet non seulement dans les zones urbaines et péri urbaines, mais aussi dans les zones rurales. Aussi devra t on mettre en œuvre des projets sociaux d accompagnement pour démocratiser l usage de l internet dans tous les secteurs d activités. 18

2 - la place de l Afrique dans la nouvelle société Ces projets reposent tous sur l existence d éventuelles liaisons fortes entre un certain nombre de variables et le développement d Internet. Au niveau mondial, une étude réalisée par l Union internationale des télécommunications soutient que la pénétration globale d Internet est significativement corrélée à un certain nombre de facteurs : la richesse, la quantité et la qualité des infrastructures des télécommunications, le nombre d ordinateurs, les coûts des communications téléphoniques et d accès à Internet, le langage, le taux d alphabétisation La formation. Notre présentation devant être essentiellement axée sur les infrastructures de communications, le reste de notre communication mettra en exergue le rôle prépondérant des télécommunications et celui de l état et de ses partenaires au développement dans le domaine afin de maintenir l Afrique dans le concert pour la promotion de l internet.. 19 3 - La corrélation entre la qualité des réseaux télécoms et la diffusion de l internet Internet est un réseau mondial associant des ressources de télécommunications et des ordinateurs serveurs et clients. Il est destiné à l échange de messages électroniques, d informations multimédias et de fichiers. Il fonctionne en utilisant un protocole commun qui permet l acheminement de proche en proche de messages découpés en paquets indépendants. L acheminement est fondé sur le protocole IP. L accès au réseau est ouvert à tout utilisateur ayant obtenu une adresse auprès d un organisme accrédité. La gestion est décentralisée en réseaux interconnectés. 20

3 - La corrélation entre la qualité des réseaux télécoms et la diffusion de l internet. Des études économétriques ont révélé un lien de causalité entre le développement des télécommunications et la croissance économique [Canning 1998, 1999 ; Easterly et Levine 1997]. Easterly et Levine soutiennent d ailleurs que le faible développement des télécommunications est un facteur explicatif important de la faiblesse des taux de croissance en Afrique. Il est vrai que l Afrique possède l infrastructure de télécommunications la moins développée du monde. 21 3 - La corrélation entre la qualité des réseaux télécoms et la diffusion de l internet. Le continent ne compte que 2 % des postes téléphoniques mondiaux alors qu il abrite 12 % de la population mondiale. En Afrique subsaharienne par exemple, la densité globale reste inférieure à un poste téléphonique pour 200 habitants. la plupart des réseaux de télécommunication sont analogiques et bon nombre de sections sont très peu fiables, notamment pendant la saison des pluies [Jensen Mike, 1998a, p. 8]. Même si de 1998 à 2009 il y a 11 ans, ce tableau déplorable le reste encore de nos jours, peut être dans une moindre mesure. La plus part des pays de la sous région disposent d un réseau fixe numérisé de télécommunications surtout présent dans les grandes villes. Les réseaux mobiles multiservices s installent dans ces même zones de haut potentiel de demande. 22

3 - La corrélation entre la qualité des réseaux télécoms et la diffusion de l internet. En fait, les zones urbaines disposent des infrastructures de communication pour la connexion internet: connexions adsl pour les domiciles, connexion HDSL ou VDSL voire RADSL pour les entreprises. Connexions internet mobile par réseaux GSM/GPRS/EDGE/UMTS/CDMA etc Connexions internet mobile au sein de réseaux wireless de type WIFI, WIMAX fixe ou mobile Les zones péri urbaines, puisque souvent en dehors des limites d éligibilité au service de connexion par ADSL, il faut qu elle attendent l extension de la zone de service par l installation de DSLAM ou par d autres moyens tout aussi valables comme les boucles locales de type CDMA ou TDMA. On comprend alors la difficulté de déserte des zones rurales souvent jugées non rentables par les opérateurs télécoms. Tout se passe donc comme si les populations rurales sont écartées de l espoir que représente l usage de cet outil. 23 4 -ARCHITECTURE DE RESEAUX 24

Structure des réseaux d accès Entre d une part : Le réseau personnel de l abonné résidentiel (PAN, Personal Area Network), Le réseau de stockage (SAN, Storage Area Network), Le réseau local de l entreprise (LAN, Local Area network) et d autre part : Le réseau à grande distance (WAN, Wide Area Network), Des liens de communication numérique peuvent être établis sur une gamme de supports variés, sur des distances relativement faibles. Ce que l on appelle couramment «le dernier kilomètre» constitue le réseau d accès. 1 Réseau d accès et flux de trafic LAN PAN SAN PBX Réseau d accès Équipements de zone frontière WAN Voix Internet CDN VPN LL 26

Pour assurer la mission de distribution des services d information dans le réseau d accès «neufs grandes familles de techniques» sont apparues à ce jour. La normalisation de l UIT-T autorise la combinaison de ces différentes techniques. Les choix techniques et économiques entre les différentes solutions proposées sont encore en cours d étude. 1 On distingue aujourd hui : Le raccordement par fibre optique; La technique HFC qui fait intervenir une solution hybride fibre/coaxial; Les systèmes numériques ADSL, HDSL, VDSL, etc. permettant de tirer bénéfice des réseaux cuivre installés; Les techniques à courant porteur (CPL ou DPL ou PLC); La distribution par satellite avec ou sans retour par radio ou RTPC; Les solutions de raccordement par radio (MMDS, LMDS, etc.); La distribution radio en GPRS ou UMTS ; La distribution numérique hertzienne de terre (Digital Terrestrial Television); L optique en espace libre (FSO). 1

Centre d accès Utilisateurs Accès Internet Fibre optique Fibre optique ONU Fibre optique ONU Fibre optique PON Coaxial Paire de cuivre (xdsl) FTTH HFC HFC RTCP CDN Liaison d entreprise Câble ou Fibre optique Paire de cuivre (xdsl) Distribution électrique (DPL) Liaisons MMDS/LMDS CDMA Liaison GPRS Ou UMTS Flux optique ou laser DSL et PBX SOHO Fixe Mobile LAN/SAN Vers satellite SOHO Vers satellite STB/TV Solutions de distribution des services multimédias dans le réseau d accès 29 ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - Le réseau téléphonique de nos jours est constitué de centraux téléphoniques numériques disposés selon une topologie hiérarchisée qui dépend de son étendue et de l importance des différents pôles de trafic. - On distingue les centraux locaux de raccordement, les centraux à autonomie d acheminement, les centres de transit secondaires, les centres de transit principaux. 30

ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - Les centres de transit principaux sont reliés par des artères de transmissions, de même que les centres de transit secondaires dont certains sont reliés aux centres de transit principaux qui sont les plus proches de chacun d eux (souci d économie). - Les CAA sont aussi reliés entre eux par liaisons de transmission et certains d entre eux sont reliés aux centres de transit secondaires les plus proches. 31 ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - Chaque central local de raccordement est relié à un central à autonomie d acheminement par des liens de transmission qui drainent un faisceau de circuits en direction du CAA et vis versa. - Les abonnés au réseau téléphonique sont raccordés chacun à un central de raccordement ou à un central à autonomie d acheminement. 32

ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - Ce raccordement se fait conventionnellement par une paire de fils métalliques (cuivriques). - L ensemble des infrastructures permettant de faire le raccordement de tous les abonnés d une zone locale sur le CLR est appelé réseau local de raccordement. Ce réseau de câbles est organisé comme il suit 33 ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - Câbles de transport : câbles contenant des paires symétriques, de capacités relativement élevées reliant le répartiteur général aux sous répartiteurs. - Câbles de distribution : câbles contenant des paires symétriques, de moindres capacités par rapport aux précédentes, reliant les sous répartiteurs aux points de concentration (PC). 34

ARCHITECTURE DE RESEAUX - 4-1 - Réseaux fixes (RTC) - La paire métallique de branchement qui fait le raccordement du PC à la prise téléphonique de l abonné. - Ainsi donc, l usager où qu il se trouve, est sensé avoir accès au réseau téléphonique par le biais d un réseau local disponible, mais la réalité est tout autre. 35 4-1 -Réseaux fixes (RTC) CTS CTP CTI CTS CAA CAA CAA CAA CL CL CL CL 36

4-1 - Réseaux fixes (RTC) Réglette horizontale Répartiteur Général Réglette verticale Central Local de Raccordement (CLR) PC Câble de distributio n Câble de transport SR 37 4-2 -RESEAU GSM BTS Interface U (LAPDm) BTS BTS BTS Interface A bis BSC BTS TC BSC TC Interface Ater BTS Interface B MSC Interface E Interface GMSC C VLR Interface HLR VLR D Interface G Commutateur du RTCP 38

4-3 - RESEAU GPRS 39 4-3 - RESEAU GPRS - Communication de données à hauteur de 170 Kbit/s - Possibilité de simultanéité d une session parole et d une session de données - Possibilité de passer du mode speech au mode data dans une même session - Plusieurs schémas de codage canal selon la qualité de l interface radio 40

4-4 - RESEAU UMTS UBS BTS BTS UBS RNC BSC SGSN UMSC IWU MSC GGSN UBS PSTN ou ISDN Data Network 41 4-4 - Réseaux UMTS Une nouvelle carte SIM au niveau du mobile. Une nouvelle station de base capable de gérer des données multimédias à des débits allant de 144 Kbits/s à 2048 Kbit/s en passant par 384 Kbit/s. (UBTS) 42

ARCHITECTURE DE RESEAUX 4-4 - Réseaux UMTS W-CDMA comme technique de multiplexage des accès radio Un nouveau nœud de concentration (RNC) Une nouvelle MSC orientée multimédia, de haute capacité de traitement (vitesse de traitement). (UMSC) Les mêmes bases de données HLR, VLR, AUC etc 43 4-5 - Réseaux CDMA ARCHITECTURE DE RESEAUX 44

ARCHITECTURE DE RESEAUX 4-6 - Réseaux WIFI/WIMAX 45 4-6 - Réseaux WIFI/WIMAX 46

4-7 - Satellites Technologie de VSAT développée dans les années 80. Répondre aux besoins des réseaux privés. Technologie de stations terriennes classiques réservée aux télécoms nationales ou internationales. Très fort taux de croissance. 47 Communication par Satellite Consiste à transmettre un signal de la terre vers le satellite dans l espace, et de le recevoir à un autre lieu de la terre. 48

Définition Une solution économique pour relier des sites : dispersés géographiquement. difficiles d accès. où les infrastructures sont inexistantes ou de mauvaise qualité. 49 Définition Un réseau VSAT est constitué : des stations distantes - «remotes». d une station maîtresse - «gateway» ou «passerelle». d une station de contrôle - «hub». ou bien. Ces équipements échangent des informations entre eux par intermédiaire d un satellite. 50

Satellite Station spatiale située sur une orbite qui peut être géostationnaire, ou à orbite basse, ou même moyenne Constitué de transpondeurs agissant comme des répéteurs dans les transmissions radio terrestres 51 VSAT Le VSAT ou Very Small Aperture Terminal permet d interconnecter des sites distants pour des échanges d informations (voix, données et vidéo) à travers un satellite. Un système complet de télécoomunication par satellite sera donc constitué de deux stations terrestres et d un satellite 52

A A la différence des faisceaux hertziens terrestres, les systèmes satellitaires permettent d interconnecter les sites très éloignés (sur deux continents par exemple) B 53 Stations terriennes Les stations terrestres ont des dimensions variables. A l époque on a construit des stations jusqu à 31,5 m de diamètre. On développe maintenant des stations plus légères, les VSAT (Very Small Aperture Terminal), qui sont dotés d antennes paraboliques de faible diamètre (pas plus de 5 m). 54

Stations terriennes et VSAT 55 Orbites Satellitaire On distingue trois types d orbite Les orbites LEO (Low Earth Orbit): qui sont les plus proches de la terre à environ 800 Km Les orbites MEO (Medium Earth Orbit): qui sont les orbites moyens à 10000 Km de la terre Les orbites GEO (Geostationary Earth Orbit): qui sont les plus éloignés de la terres à environ 36000 Km de la terre 56

VSAT Définition On développe maintenant des stations plus légères, les VSAT (Very Small Aperture Terminal), qui sont dotés d antennes paraboliques de faible diamètre (pas plus de 5 m). 57 Composants d un réseau VSAT Les composantes essentielles dans une architecture de réseau VSAT sont: Le hub (NMCC ou NOC) dédié, partagé ou redondant ce qui comprend le NMS. Le gateway ou passerelle. Les remotes ou stations distantes. 58

VSAT (2) 59 Topologies VSAT Les Topologies ou Architectures des VSAT décrivent comment les stations terriennes sont interconnectées. On distingue les topologies ci-dessous: Point à point Etoile Broadcast Maillée 60

Topologie Point à Point 61 Topologie en Etoile 2 3 4 5 1 62

Topologie en Broadcast 2 3 4 5 1 63 Topologie Maillée 1 4 2 3 64

5 Le concept de l accès universel comme solution Le développement des TIC s opère de façon exponentielle mais pas de la même manière du Sud au Nord. Le Sud accuse un retard certain. Ce retard est très sensible en Afrique pour des raisons tenant principalement au manque ou à la déficience des infrastructures de communication. En effet, l environnement africain de l information et des communications présente les caractéristiques suivantes : - faibles taux de pénétration du téléphone, - faible croissance des réseaux, - réinvestissement de bénéfices non systématique, - tarification élevée des installations privées, - liaisons téléphoniques interurbaines médiocres par endroit - infrastructures de réseaux nationaux parfois non à jour et non étendues aux zones rurales - 65 5 Le concept de l accès universel comme solution Comment résoudre ces six points qui freinent le développement de l internet? Nous allons examiner deux axes principaux de résolution enveloppés par le concept d accès universel. axe n 1 - le réseau backbone national axe n 2 le réseau d accès axe n 3 le portail Internet Mais avant, définissons le concept d accès universel et même celui de service universel L'accès universel est souvent considéré comme l'objectif politique de fournir un accès convenable à des moyens de communications à une population entière. Les équipements publics d'accès (cabines publiques, cyber, etc ) sont les moyens le plus généralement utilisés pour atteindre cet objectif. Le service universel quant à lui est considéré comme l'objectif de rendre des moyens de communications disponibles individuellement, à chaque ménage à un prix raisonnable. 66

5 Le concept de l accès universel comme solution En outre, en plus de la disponibilité de l accès, la notion de service universel s accompagne d'autres dispositifs comprenant par exemple l'accès aux services d'annuaire et de secours, la définition d un seuil minimum de qualité de service (QoS) à fournir aux clients... Ce contenu est souvent défini par le gouvernement dans sa politique et sa stratégie de développement des communications sous forme d Obligations de Service Universel (OSU). Les OSU peuvent changer d'un pays à l'autre compte tenu du fait qu'elles dépendent du niveau du développement économique du pays et de celui du secteur des télécommunications. La problématique de l accès universel est systémique ; il s agit de promouvoir les secteurs clés nécessaires à la mise en place d un minimum d infrastructure en vue de permettre à tous les citoyens d une nation, indépendamment de leurs localités, un accès aux services de bases (on doit y insérer aujourd hui la connexion internet) à un coût presque indépendant de la position géographique au sein du territoire national. 67 6 Impératifs techniques de l accès universel 5-1- Le backbone: Au regard des objectifs de l accès/service universel, et en fonction du modèle de couverture réseau précédemment constaté, il est nécessaire que chacun de nos pays se dote à travers un organe approprié d un plan de développement infrastructurel qui se déroge parfois de la vision de rentabilité, pourvu que cela puisse impulser le développement social et culturel. Les agences de régulation du secteur des télécommunications au coté des ministères chargés des postes et télécommunications sont indexées comme les organes les plus appropriés. L une des priorités de ce plan devrait être la mise en place d un backbone optique aussi étendu que possible dans le pays. Des extensions anticipatives devraient se faire sur la base de prévisions de développement connexes relevant de l aménagement territorial. Il est vrai que l état ne pourra mettre toutes ses ressources à contribution, et ceci pourrait l emmener à susciter l émergence de nouveaux types d opérateurs : «opérateur de transport». Ainsi tous les ouvrages routiers seront accompagné de la composante fibre optique à mettre en œuvre par ces nouveaux opérateurs pour les liaisons interrégionales dont les capacités seront à louer aux opérateurs de réseaux mobiles pour le déport de leur interface ABIS par exemple! 68

6 Impératifs techniques de l accès universel Rappelons que le réseau backbone est l ensemble des artères principales de transmission de grande capacité reliant différents nœuds installés dans des zones de hautes potentialités de trafic offert. En revenant donc au modèle générique de couverture en matière de service internet, la nécessité d un backbone aussi étendu et diversifié que possible est triviale. Les liaisons en fibre optique et en faisceaux hertziens en cas de difficile accessibilité doivent servir à étendre le backbone. Les liaisons par satellites peuvent aussi y contribuer, mais dans une moindre mesure si possible à cause du coût. 69 6 Impératifs techniques de l accès universel 6-2-Les réseaux d accès. On pourrait citer comme réseau d accès les lignes d abonnés téléphoniques servant de lignes ADSL et les DSLAM permettant de rapprocher davantage le client à la source internet. Cette forme d accès est d une couverture limitée et requiert une extension qui n est pas souvent au rendez-vous. On pourrait citer les fournisseurs d accès internet qui sont pour la plus part installés dans les villes et non dans les campagnes ou zones rurales. On pourrait citer aussi les accès sans fil de type wifi et wimax, mais pour cela, il faut une source internet fixe à relative proximité ou une liaison déport VSAT ou FH en cas de non proximité. On pourrait citer les réseaux mobiles GPRS, EDGE, UMTS, CDMA On pourrait aussi citer les accès CPL et la aussi il faut une source locale d internet souvent pas disponible, il faut coupler CPL et une des techniques de déport: (FH, VSAT, ) et une technique de distribution à savoir: WIFI ou un LAN ethernet 70

6 Impératifs techniques de l accès universel 6-3 Le portail Internet. Plusieurs liaisons internationales devraient être installées les unes venant au secours des autres pour l acheminement des flux de données en dehors du territoire nationale. Les pays africains au sud du Sahara devraient se mettre ensemble, pour la mise en place de liaisons optiques internationales, ou pour l exploitation communautaire effective du satellite RASCOM comme alternative aux liaisons optiques. Ils devraient aussi participer à la pose des câbles à fibres optiques sousmarins, reliant l Afrique au reste du monde. Dans ce schéma, dans les limites de ses moyens, chaque pays devrait s offrir une fenêtre Internet de capacité «suffisante» afin de permettre une qualité conforme aux exigences du service universel telles que définies par sa politique en la matière. 71 7 CONCLUSION Il est sans doute vrai que l Afrique est le continent le plus en arrière concernant la diffusion du service internet. Ce constat est assez grave à cause de l érection d une société mondiale de l information où être informé est une condition sine qua non de citoyenneté et de compétitivité. L Afrique, surtout subsaharienne doit mettre en œuvre des politiques de développement ayant pour objectif la mise en place d infrastructures cohérentes (réseaux backbone et réseaux d accès, portail Internet) en vu de favoriser la diffusion de l internet dans nos villes, villages et campagnes. Mais une chose est de mettre en place l infrastructure, mais autre chose est de susciter un besoin endogène d utilisation de cet outil part les masses populaires dans leurs secteurs d activité, en catalysant le développement de contenus fortement liés aux activités sociaux économiques et culturels des populations travailleuses. Des projets sociaux comme l alphabétisation et la formation un temps soit peu technique des acteurs locaux devraient accompagner la mise en place des infrastructures de télécommunications qui sont à l avant-garde de la diffusion de l internet. 72

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