Le Centre Spatial de Liège



Documents pareils
Rayonnements dans l univers

Exo-planètes, étoiles et galaxies : progrès de l'observation

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Activité 34 Du bateau à la fusée

Étude et modélisation des étoiles

Chapitre 6 : les groupements d'étoiles et l'espace interstellaire

Le satellite Gaia en mission d exploration

Panorama de l astronomie. 7. Spectroscopie et applications astrophysiques

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein des Universités et des écoles de l enseignement Supérieur

Quelques liens entre. l'infiniment petit et l'infiniment grand

DIFFRACTion des ondes

Chapitre 9 : Applications des lois de Newton et Kepler à l'étude du mouvement des planètes et des satellites

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Vers le Big Data? Exemple de la gestion des données astronomiques au Centre de Données astronomiques de Strasbourg

GAIA Dossier d information. Arpenteur de la Galaxie

- Le LPC2E et les Bases de Données Spatiales - Valorisation des bases de données ondes

livret-guide des séances année scolaire

Lancement de la mission GAIA, jeudi 19 décembre 2013 au LUPM à partir de 9h15

Un accueil de qualité :

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

La magnitude des étoiles

À TOI DE JOUER! VIVRE EN FRANCE L EXPLORATION DE L ESPACE. 1. Observez ces documents et cochez la bonne réponse.

Essais cryogéniques sur le satellite Planck au Centre Spatial de Liège

INTRODUCTION À LA SPECTROSCOPIE

Science et technologie : Le truc de Newton

2015 : L Odyssée de la Lumière un voyage dans le cosmos du 17 mars au 30 août 2015 à la Cité des sciences et de l industrie

SCHOTT élargit ses compétences en filtres pour l'astronomie

Les nanosatellites : pourquoi, quand, quoi, qui et où? Alfred Ng Agence spatiale canadienne

Sensibilisation à la Sécurité LASER. Aspet, le 26/06/2013

Assemblée générale. Nations Unies A/AC.105/C.1/L.320

Directives pour l évaluation des participations d astrophilatélie

Présentation du projet SMOS et du CATDS

Application à l astrophysique ACTIVITE

!! Compte(rendu!de!l atelier! «!Quels!débouchés!scientifiques!pour!les!nanosatellites!?!»!

Guide d utilisation des LASER

Les fusées Ariane. Par Jennifer MOULLET, 3 3

Mesures de PAR. Densité de flux de photons utiles pour la photosynthèse

Objectifs du cours Modélisation de la Turbulence M2 - EE

TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE

Fluorescent ou phosphorescent?

Mise en pratique : Etude de spectres

La spectrophotométrie

Comment expliquer ce qu est la NANOTECHNOLOGIE

L'astrophotographie au Cercle

Le savoir-faire du Centre d Études Nucléaires de Bordeaux-Gradignan au service d une mission spatiale internationale

[ F ] Fig.1 enregistreur indicateur HD30.1 MicroSD Card. Entrée sonde HD30.S1- HD30.S2. MiniUSB Ethernet Alimentation chargeur batterie

Une application de méthodes inverses en astrophysique : l'analyse de l'histoire de la formation d'étoiles dans les galaxies

Des MOEMS dans les instruments astronomiques du futur

Parcours Astronomie. Cher Terrien, bienvenue à la Cité des sciences et de l industrie! Voici tes missions :

Le second nuage : questions autour de la lumière

Les moments de force. Ci-contre, un schéma du submersible MIR où l on voit les bras articulés pour la récolte d échantillons [ 1 ]

Small-Satellite Engineering and Applications

D ETECTEURS L UXMETRE SUR TIGE C OMPTEUR DE FRANGES A FIBRE OPTIQUE. Détecteurs

GAMME UviLine 9100 & 9400

Photographier le ciel avec votre appareil photo

3 - Description et orbite d'un satellite d'observation

La spectro, c'est facile

GAMME UVILINE 9100 & 9400

1S9 Balances des blancs

LA TÉLÉDÉTECTION AÉRO-SPATIALE : UNE INTRODUCTION

LA MESURE AU SERVICE DE L INDUSTRIE,

Olivier Berné Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie Toulouse France

Puissances d un nombre relatif

ÉNERGIE : DÉFINITIONS ET PRINCIPES

PROPRIÉTÉS D'UN LASER

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

Celestia. 1. Introduction à Celestia (2/7) 1. Introduction à Celestia (1/7) Université du Temps Libre - 08 avril 2008

Les objets très lointains

Les lieux. Trajet - RER B. 20 km. Qu est-ce qu on fait au LPQM? La croix de Berny. Châtenay-Malabry. La salle de Manip. Le bureau

Objectifs pédagogiques : spectrophotomètre Décrire les procédures d entretien d un spectrophotomètre Savoir changer l ampoule d un

Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 SENTINELLE. (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) Réf. : ANR-07-PCO2-007

LE COSMODETECTEUR : UN EXEMPLE DE CHAÎNE DE MESURE

FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE

RÈGLEMENT SPÉCIFIQUE ET DIRECTIVES POUR L ÉVALUATION EN ASTROPHILATÉLIE AUX EXPOSITIONS PATRONNÉES PAR LA FFAP

LE PHYSICIEN FRANCAIS SERGE HAROCHE RECOIT CONJOINTEMENT LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2012 AVEC LE PHYSICIEN AMERCAIN DAVID WINELAND

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme

Leading in Welded Bellows Technology. Soufflets à membranes soudées pour de nombreuses applications.

Le partenaire de votre innovation technologique

Étoiles doubles par Interférométrie des tavelures au T60 du pic du midi

QUELLE FIBRE UTILISER EN FONCTION DE MES APPLICATIONS. OM1, OM2 ou OM3, QUELLE EST LA FIBRE QU IL ME FAUT POUR MON INSTALLATION?

"La collimation est la première cause de mauvaises images dans les instruments amateurs" Walter Scott Houston

Panorama de l astronomie

Université de Nice Sophia Antipolis Licence de physique

Règlement de participation 2015

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

Voyage autour (et a l inte rieur) d un trou noir

Découvrir la voûte céleste c est avant tout une balade dans le ciel qui nous entoure. Mais pour se promener d une étoile ou d une galaxie à une

La Relativité Générale et ses Applications

Les lières. MSc in Electronics and Information Technology Engineering. Ingénieur civil. en informatique. MSc in Architectural Engineering

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

III.2 SPECTROPHOTOMÈTRES

Gaz moléculaire et formation stellaire dans les galaxies proches : maintenant et à l'époque ALMA Jonathan Braine

Document d Appui n 3.3. : Repérage ou positionnement par Global Positionning System G.P.S (extrait et adapté de CAMELEO 2001)

Des idées au cahier des charges

Travauxpratiqueset stage d observation

Sur les vols en formation.

Transcription:

Le Centre Spatial de Liège Même si son territoire est minuscule, la Belgique peut s'enorgueillir d être un acteur majeur de l'agence Spatiale Européenne (ESA). En voici un bon exemple : le Centre Spatial de Liège (CSL), voisin de la société Amos 1, dans le parc scientifique du Sart-Tilman. Le CSL fait partie d un groupe de centres d essais, coordonnés par l ESA, destinés à tester ses satellites. Outre CSL, ce groupe comporte aussi l European Space research and TEchnology Center, l ESTEC, à Noordwijk (Pays-Bas), Intespace à Toulouse (France), et l IndustrieAnlagen-BetriebsGesellschaft, IABG, à Munich (Allemagne). Chaque centre a une activité spécifique. Ainsi, l ESTEC s occupe des gros satellites destinés à être lancés par Ariane 4 et 5, et Intespace et IABG des satellites de taille moyenne. Quant au CSL, il s est spécialisé dans les essais sous vide d instruments optiques entre 270 et 120 C. Les performances des charges utiles des satellites y sont aussi évaluées en les soumettant à un environnement spatial reconstitué. Les mesures doivent être donc effectuées dans un environnement d une grande stabilité (utilisation de blocs séismiques) et d une grande propreté (travail en «salles blanches»). Un autre point fort du CSL est la conception d instruments spatiaux : le CSL a ainsi participé, depuis sa création, à toutes les grandes missions européennes mais il a aussi souvent apporté son aide à des projets américains. 1. Un peu d histoire Le CSL a débuté ses activités en 1959 : il n était alors qu un simple laboratoire de l Institut d Astrophysique de Liège (IAL). En 1962, sous le nom de IAL-Space, il entame ses activités spatiales par l observation des aurores polaires dans l ultraviolet grâce à l envoi d'une vingtaine de fusées-sondes, lancées pour la plupart depuis la base de Kiruna (Suède). IAL-Space fut finalement reconnue en 1975 comme installation coordonnée de l agence spatiale européenne. Elle déménagea au Sart- Tilman en 1984 pour rejoindre des bâtiments plus spacieux. Par la suite, IAL-Space obtient le statut de centre de recherche en 1988, et change son nom en CSL en 1992. Dernièrement, il s est encore étendu avec la mise en service d une nouvelle installation, FOCAL XXL, permettant d effectuer des tests dans le domaine de l infrarouge. Le bâtiment de CSL au Sart-Tilman 1 Rappelons qu Amos est au départ une spin-off du CSL, du temps où celui-ci s appelait encore IAL-Space. Aujourd hui, Amos construit notamment les Auxiliary Telescopes, ces télescopes de 1,8 mètres faisant partie du Very Large Telescope Interferometer (VLTI) de l European Southern Observatory (ESO), au Chili. Le premier de ceux-ci a été installé en janvier dernier. 4

2. Organisation Le CSL comporte trois départements principaux : Recherche et développement (conception optique, instrumentation spatiale, ), Technologies nouvelles (capteurs intelligents,...), Essais spatiaux (cryogénie, maintenance, tests non destructifs,...), En tout, le CSL emploie plus de 100 personnes, et son chiffre d affaires dépasse les dix millions d'euros. Grâce à la qualité de son travail et l ingéniosité de ses employés, hautement qualifiés et créatifs, le CSL assure une grande renommée à la cité ardente dans le domaine spatial. 3. Les installations Les tests se déroulent dans des salles blanches où le niveau de propreté est contrôlé en permanence. La plupart des installations sont de classe 2 10 000 mais certaines peuvent passer en classe 100 pour des utilisations spécifiques. En classe 10 000, l air est épuré continuellement par 4 filtres et recyclé 6 fois par heure. En classe 100, on utilise la technique dite des «flux laminaires». FOCAL X. Pour tester les satellites, on les place dans des chambres où règne un vide poussé. Toutes les cuves du CSL s appellent FOCAL (Facility for Optical Calibration At Liège), et leur nom est généralement suivi d un nombre indiquant leur diamètre : on trouve ainsi FOCAL 1.5, FOCAL 2, FOCAL 3, FOCAL 5. En 1995, on dérogeait à cette règle lors de l installation d une nouvelle cuve, FOCAL X, destinée aux tests du satellite européen XMM- Newton. Cette cuve a été démontée en juillet 2002 et a été remplacée en septembre 2003 par FOCAL XXL, une cuve gigantesque de 6,5 mètres de diamètre et 7 mètres de haut. Cette "petite" dernière pèse plus de 35 tonnes. 2 Les classes 10 000 et 100 définissent des normes de propreté : dans de telles salles, on ne peut trouver plus de 10 000 (100) particules d'un diamètre supérieur à 50 microns par pied cube d air. 5

Toutes ces cuves reposent sur des blocs séismiques isolés de plusieurs tonnes (350 pour FOCAL 5!). Certaines possèdent à l intérieur des rails pour positionner les instruments de façon précise, ce que l'on appelle un "banc optique". Des grues capables de soulever au moins une tonne permettent d y introduire les satellites à tester. Enfin, des pompages successifs permettent d atteindre un vide poussé. Le dernier pompage, par exemple, est un pompage cryogénique : on ajoute un piège froid pour condenser le gaz résiduel ; c est un pompage «propre», car il ne nécessite pas d huile qui risquerait de contaminer l enceinte. Des installations thermiques permettent également d effectuer des tests entre -270 C et +120 C. On procède ainsi à des tests de cyclage thermique entre deux seuils prédéfinis, ou à la simulation des températures que le satellite subira dans l espace. Ces dispositifs permettent de réaliser des tests optiques, thermiques et vibratoires sur les engins spatiaux, et ce à différents stades de leur réalisation : maquette : simple structure mécanique sans instruments ; modèle de qualification, identique au modèle final, qui permet de déterminer les limites de performance, c'est-à-dire de trouver jusqu'où on peut pousser l'engin sans le casser ; modèle de vol qui partira dans l espace, et qui passe au préalable des tests dans les limites normales d acceptance, c'est-à-dire les conditions que devrait normalement subir le satellite une fois en orbite. 4. Quelques missions importantes auxquelles le CSL a participé 1967 à 1972 : conception et calibration du satellite TD1, qui a permis de réaliser une étude du ciel dans l ultraviolet, et qui a apporté des informations nouvelles sur 30 000 étoiles. 1974 à 1979 : test des radiomètres du satellite météorologique Météosat. 1975 à 1988 : prototype et simulateur pour le Photon Detector Assembly de la Faint Object Camera du télescope spatial Hubble. 1982 à 1985 : caméra multicouleur «Halley» pour Giotto, la sonde européenne qui a réussi à photographier le noyau de la comète de Halley à seulement 504 km de distance en mars 1986. 1983 à 1986 : développement du support optique Le noyau de la comète de Halley vu par la sonde Giotto. 6

au sol et tests optiques d Hipparcos, le satellite européen qui a déterminé avec précision les distances d un très grand nombre d étoiles proches en mesurant leur parallaxe. 1988 à 1995 : test sous vide, à 5 K, du satellite Infrared Space Observatory (ISO), un télescope infrarouge refroidi par hélium liquide. 1988 à 1995 : développement et test de Extreme ultraviolet Imaging Telescope (EIT), instrument équipant aujourd hui le satellite d observation solaire Soho, lancé en décembre 1995. Il est utile de s attarder un peu ici sur ce dernier instrument, car EIT a représenté un véritable défi pour les ingénieurs. L idée novatrice consiste à étudier, au moyen d un seul télescope, quatre domaines de longueur d onde différents : 17,1 nm, 19,5 nm et 28 nm pour la couronne solaire, et 30,4 nm pour la zone de transition entre la chromosphère et la couronne. De nouveaux miroirs multicouches ont dû être mis au point car l ultraviolet lointain est absorbé par tous les matériaux ainsi que des CCD amincis et éclairés par l'arrière, performants à ces longueurs d onde, et enfin des filtres pour éliminer le visible et Le Soleil vu par EIT dans l ultraviolet extrême. Schéma de principe d EIT. l infrarouge. Malheureusement, l obturateur est malencontreusement resté un jour ouvert durant sept heures, et le Soleil a «brûlé» une partie du détecteur CCD. Pour recalibrer les mesures, on a dû concevoir et réaliser la mission CALROC- EIT, où des fusées-sondes, assemblées avec les pièces de rechange d EIT, ont effectué des mesures quasi-simultanées avec ce dernier. Ces nouvelles calibrations ont permis d améliorer la qualité des images solaires. En 1998, suite à une erreur de manipulation, on a cru avoir perdu Soho ; le contact a finalement pu être rétabli, mais plusieurs mois ont encore été nécessaires pour obtenir de nouvelles images. 7

1992 à 1998 : test du récepteur et du laser du satellite de télécommunications Silex Artemis. 1992 : développement de Optical Monitor, télescope qui, monté sur le satellite XMM-Newton, permet d observer les objets dans le visible et l ultraviolet, en parallèle avec leur observation dans le domaine des rayons X par les télescopes principaux de XMM. 1994 : participation au projet RAMSES sur la purification des bio-substances sous microgravité dans le cadre de la mission Space Bio Separation. 1994 : prototype d antenne et conception d une partie de l instrument Photoconductor Array Camera La galaxie M81, observée en UV par l OM. & Spectrometer (PACS) pour le satellite Herschel. Le lancement de ce satellite est prévu en 2007! Cet exemple montre bien que, dans le domaine spatial, il faut s armer de patience : de nombreuses années s écoulent parfois entre le début du projet et les premiers résultats en orbite 1995 à 1999 : tests dans FOCAL X des télescopes de XMM destinés à l observation dans le domaine des rayons X. 1996 : développement de l'optical Monitoring Camera, un complément aux télescopes hautes énergies (rayons X et gamma) du satellite Integral. L'OMC travaille, lui, dans la partie visible du spectre. 1996 : tests du système Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars (GOMOS). Le but de cette expérience est de déterminer la composition atmosphérique, en étudiant comment le spectre d une étoile se modifie quand sa lumière traverse l atmosphère terrestre. 1998 : conception de l'imageur spectrographique Far UltraViolet du satellite Image (en collaboration avec l Université de Berkeley), qui étudie le plasma ionosphérique, le vent solaire et son effet sur la magnétosphère. Le satellite IMAGE 1996 : tests du système Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars (GOMOS). Le but de cette expérience est de déterminer la composition atmosphérique, en étudiant comment le spectre d une étoile se modifie quand sa lumière traverse l atmosphère terrestre. 8

La liste complète des projets - passés ou futurs - du CSL serait trop longue pour tenir en quelques pages. Néanmoins, je ne résiste pas à vous annoncer que le CSL participera à la conception de la caméra infrarouge MIRI du futur télescope spatial James Webb, le successeur de Hubble. Et les activités de test du CSL sont également multiples : pour ne citer qu un exemple, FOCAL XXL accueillera bientôt en son sein les satellites Herschel, Planck, Gaia, et Darwin en vue de simulations précises. De plus, le CSL a donné naissance à de multiples spin-off, chacune travaillant dans un domaine de (très) haute technologie. 5. Conclusions Vous voilà donc, je l espère, convaincu que les pays européens et en particulier la Belgique tiennent leur rang dans le domaine spatial : Ariane a écrasé la concurrence en quelques années, et le VLTI, le plus grand télescope au monde oeuvrant dans le domaine visible, commence à observer. La Belgique n est pas en reste : elle dispose de nombreuses industries spécialisées, telles Alcatel, SABCA, Amos, CSL, Les techniciens, physiciens, et ingénieurs indigènes peuvent y trouver des emplois intéressants et prestigieux : qui refuserait en effet de participer à un projet de la NASA ou de l ESA? Yaël Nazé (IAGL) Cet article constitue une nouvelle version d'un article publié dans Galactée en décembre 1998. Galactée est la revue astronomique des Cercles Astronomiques Montois : pour plus de renseignements, consultez http://olympus.umh.ac.be ou contactez Francesco Lo Bue au 065/ 373536. 9