Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste.



Documents pareils
LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Remarques d Ouverture par M. Mohammed Laksaci, Gouverneur de la Banque d Algérie, Président de l Association des Banques Centrales Africaines

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril Haute école de gestion Fribourg Haute école de gestion Fribourg

QUATRE-VINGT-DIXIÈME SESSION

Compte rendu. Jeudi 12 mars 2009 Séance de 10 heures. Commission des Finances, de l économie générale et du Plan

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

Que pensez-vous des formes atypiques d emploi, notamment du portage salarial et de l auto-entreprenariat

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

Informations générales 1 er trimestre Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

TD n 1 : la Balance des Paiements

la voie bilatérale reste la meilleure option

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM

LE GUIDE DE L INVESTISSEUR

MME LE MAIRE : Madame OUFKIR. MME OUFKIR :

A7 Picking : 1 fonds, 7 expertises... L'interview gérant de P. Maupas

Les perspectives économiques

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA

De Jean-François Dauphin Département de l élaboration et de l examen des politiques

Les Français, l épargne et la retraite Enquête 2011

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

TABLE DES MATIERES. iii

LES CHIFFRES CLÉS DE L ARTISANAT. Bilan des immatriculations / radiations d entreprises artisanales. Solde net entreprises 74%

PERSPECTIVES FINANCIERES DES PETITES VILLES

C est la rentrée! n 4. Toujours plus d infos sur

VÉRIFICATION COMPTE À FINS DÉTERMINÉES DES RÉCLAMATIONS CONTRE L IRAQ

DORVAL FLEXIBLE MONDE

OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles

L objet de cet article est de rendre compréhensible cette nouvelle réglementation sans

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

Paris Europlace, Forum financier international à Tokyo 27 novembre «Mondialisation des marchés financiers»

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre Les Dangers de l Assurance Vie

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette Objectif

AVIS FORMEL DU CONSEIL D ETAT. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les membres de la commission, * * *

Ne tombez pas dans les pièges tendus par

Un climat des affaires conforté

Le FMI et son rôle en Afrique

La courbe en J et la condition de Marshall-Lerner

Nous regrettons que certaines, comme le réseau Sortir du nucléaire n aient pas jugé utile de répondre.

LE TABLEAU DE BORD DE SUIVI DE L ACTIVITE

Comité monétaire et financier international

Dossier de presse. Semaine nationale de la création reprise d entreprises artisanales. Du 18 au 25 novembre 2011

Marco Lagi, Yavni Bar-Yam, Karla Z. Bertrand et Yaneer Bar-Yam New England Complex Systems Institute 238 Main St. Suite 319 Cambridge MA 02142, USA

UN REGAIN D OPTIMISME

Programme Hôpital Avenir 1,5 milliard euros Signature avec Mme M Touraine et MM P Moscovici et T Repentin, Ministres Villejuif le 1 er décembre 2013

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires

Consommation et investissement : une étude économétrique

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

Simulation en santé. Outil de gestion des risques. Avril Dr MC Moll 1

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux

Perspective des marchés financiers en 2014

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

Mon boss ne délègue pas

Mardi 23 octobre Séminaire. Schumann-bourse

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

Notes de recherche de l

Présentation au Comité permanent des finances de la Chambre des communes Mémoire prébudgétaire juillet 2014

Monsieur le Préfet, j ai porté une grande attention sur le chapitre relatif à la sauvegarde de l emploi et au développement économique.

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

PROMISAM - II. Formation en Suivi /Evaluation des Plans de Sécurité Alimentaire 2009

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

RAPPORT DES QUESTIONNAIRES ENTREPRISES ET ETUDIANTS EDITION 2008

REPUBLIQUE TUNISIENNE. Ecole Supérieure d Agriculture de Mograne

Les conséquences de l'uem sur le système monétaire international

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance

environics research group

Comité monétaire et financier international

FICHE RECAPITULATIVE SUR LE DISPOSITIF DU PASS-FONCIER,

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance?

Le présent chapitre porte sur l endettement des

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

FORUM KREYOL FASHION DAYS 2015

Stratégie intelligente de reprise d activité pour les postes de travail : postes de travail sous forme de service (DaaS) LIVRE BLANC

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

Territoires et Finances

Quel est le "bon" système de Bretton-Woods?

Transcription:

Propos tenus par M. Rundheersing Bheenick, Gouverneur de la Banque de Maurice, lors de la conférence de presse, au lendemain de la réunion du Comité de Politique Monétaire du 28 mars 2011 Le but de cette rencontre est de commenter la décision prise lors de la 21 ème réunion du Comité de Politique Monétaire hier. La réunion s est terminée par une augmentation de 50 points de base du taux directeur, le Key Repo Rate, par un vote majoritaire. Cette décision fait suite à la dernière réunion du mois de décembre 2010, où la prise de position du Comité de Politique Monétaire était de laisser le taux directeur inchangé, c'est-à-dire à 4,75 pour cent. Ce qui nous renvoie à la décision de septembre 2010, où le Comité avait décidé d une baisse très conséquente de 100 points de base du taux directeur. Le Comité de Politique Monétaire a une tâche ingrate. Qu importe la décision prise, il est toujours sujet à des critiques. Si rien n est fait, les événements nous rattraperont, et il sera critiqué. Si le Comité se décide sur une ligne d action, il est attaqué de tous parts; il y aura toujours quelqu un pour trouver que ses intérêts ont été lésés par la décision prise. Il faut se rappeler, quand il y eu la baisse de 100 points de base au mois de septembre, qu il y a même eu certaines critiques à l effet que le Comité, ou la Banque de Maurice en particulier, sinon le Gouverneur lui-même, avait cédé face à la pression. Or, tel n avait pas été le cas. Il n y avait pas un seul interlocuteur qui avait demandé une réduction de 100 points de base tout au plus, on réclamait une réduction de 25 points de base afin d envoyer un signal fort aux opérateurs. Au sein du Comité, on avait pris un pari c était un risque calculé que de baisser le taux directeur de façon assez drastique pour donner à nos opérateurs les moyens de faire face à une situation qui se dégradait rapidement en cette période de l année. À la conférence de presse le lendemain, nous avions dit très clairement que le Comité espérait maintenir le Key Repo Rate à ce même niveau pendant six mois, tout en restant vigilant, et quitte à rectifier sa décision si le besoin se faisait sentir. Les six mois se sont écoulés. Déjà, au mois de décembre quand nous avions revu nos chiffres, nous aurions pu concéder à une petite augmentation du taux directeur ce que nous n avons pas fait. Hier, à la lumière des dernières données, nous avons constaté que le taux de croissance a été meilleur que ce que nous avions estimé dans le passé. L année dernière, la Banque Centrale misait sur un taux de croissance d à peu près 4,4 pour 1

cent. Les prévisions du Bureau des Statistiques tournaient autour de 4,2 pour cent. Le Fonds Monétaire International (FMI) avait émis une projection de 3,6 pour cent, alors que nous avons maintenu le cap sur le taux de 4,4 pour cent. Nous pensons que la mesure qu avait prise le Comité, c est-à-dire la baisse de 100 points de base, au mois de septembre, a produit un déclic chez nos opérateurs. Cela a créé un climat d optimisme et s est traduit par un regain de confiance parmi les opérateurs; ce qui nous a permis d avoir a fourth quarter qui était excellent, surtout pour nos exportateurs. Le résultat est que l année dernière, on a atteint un taux de croissance de 4,4 pour cent ce qui est bien par rapport à nos estimations précédentes, alors que celles du FMI tournaient autour de 3,6 pour cent. Cela confirme que nous étions sur la bonne voie par rapport à nos propres prévisions. Les prévisions pour cette année-ci qui étaient de l ordre de 4,2 pour cent en début d année, tournent maintenant autour de 4,6 pour cent. En d autres mots, nous ne serons pas très loin de notre taux moyen qui est autour de 5 pour cent 5,1 pour cent. Si en temps de crise on se rapproche de notre moyenne de 5 pour cent 5,1 pour cent, je crois qu il faut essayer de maîtriser les choses du côté de l inflation. Malheureusement de ce côté, les choses se sont quelque peu assombries. Jusqu'à fin novembre, nos prévisions se sont avérées justes. Mais depuis, la poussée inflationniste a fait que l inflation a dépassé nos prévisions notre worst-case scenario a été dépassé. Pas plus tard que la semaine dernière, ce que mes collègues prévoyaient pour juin et décembre comme worst-case scenario a aussi été dépassé. C est pourquoi la Banque Centrale a envoyé des appels pressants au Trésor Public afin que les deux instances conjuguent leurs efforts et mènent une action concertée de lutte contre l inflation. Si on ne fait pas cause commune et qu on se fie uniquement à l arme monétaire, on risquerait de passer à côté du problème. L élément essentiel dans cette poussée inflationniste n est pas interne. Ce sont des facteurs exogènes tels que les prix des denrées alimentaires qui font parti de l augmentation des matières premières (commodities) en général, qui en sont la cause. Les prix des denrées alimentaires ne sont pas très loin de leurs niveaux atteints à mi-2008 quand il y avait des food riots dans plusieurs pays. Heureusement, il n y a pas de poussée similaire sur le prix du riz qui est consommé par beaucoup de Mauriciens. Donc, par rapport aux 2

autres céréales et denrées alimentaires, le prix du riz n a pas subi trop de pressions. C est ce qui a aidé en partie à contenir cette poussée inflationniste, côté denrées alimentaires. Côté pétrole, la crise au Moyen- Orient et en Afrique du Nord, dans le Maghreb a évidemment eu un effet dévastateur sur le prix du pétrole. Les Mauriciens l ont ressenti avec les augmentations répétées, et la révision de l Automatic Pricing Mechanism. Ces deux facteurs ont déclenché une dynamique inflationniste qui pousse les syndicats à descendre dans la rue, et les autres opérateurs à voir dans quelle mesure ils peuvent contenir leurs frais d opération en demandant le maintien du taux directeur à son niveau actuel. Malheureusement ce n est plus possible de maintenir le statu quo parce qu il faut un taux d intérêt positif pour les épargnants. Si on encourage la consommation, on risque de provoquer d autres dérapages dans notre trade balance qui est largement déficitaire. Donc il fallait donner un coup de pouce à l épargne. Le taux d épargne a considérablement chuté au cours de la dernière décennie. De 26 pour cent en l an 2000, il tournait autour de 14 pour cent, il y a deux ans de cela. Heureusement, au cours de la dernière année, il y a eu une légère reprise et il est maintenant autour de 16 pour cent. Nous pensons que cette augmentation du taux directeur va encourager davantage l épargne. En même temps, nous avons fait appel au Trésor Public pour que les efforts en vue de maitriser l inflation ne reposent pas uniquement sur le taux directeur. Des mesures complémentaires ont été annoncées. Je présume que ceux d entres vous qui ont assisté à la séance parlementaire ce matin, sont au courant qu il y a eu des efforts complémentaires, des efforts conjugués. Donc la Banque Centrale et le Trésor Public travaillent main dans la main pour maîtriser cette poussée inflationniste. Je voudrais vous rappeler que lors de son dernier Article IV Consultation Mission à Maurice, le FMI a commenté très favorablement le fait que la Banque de Maurice et le Trésor Publique aient conjugué leurs efforts en vue de mettre en place le Stimulus Package, l ERCP, et d autres mesures. Cette coordination pourrait surprendre certains dans la mesure où la Banque Centrale est indépendante du Trésor Public. Mais le problème auquel nous faisons face en ce moment n est pas le genre de problème habituel qu une banque centrale peut contrer seule. Donc, c est la deuxième fois en une année, que la Banque et le Trésor Public ont voulu travailler ensemble. Je suis très heureux que cela ait pu aboutir les mesures d accompagnement seront bientôt dévoilées par le Ministre des Finances. 3

Donc ces mesures, ensemble, vont nous aider à contrecarrer cette poussée inflationniste. Si rien n est fait, l inflation risquerait de repartir et s approcherait dangereusement d une inflation à deux chiffres vers la fin de l année. Sur un no policy change basis, le year-on-year inflation la mesure que nous employons habituellement serait autour de 9 pour cent vers le mois d octobre ou de novembre. Vers le mois d octobre, le headline inflation tournerait autour de 7 pour cent. Ce sont des chiffres inquiétants par rapport à l année dernière. Quand le Comité de Politique Monétaire a commencé ses travaux, au mois d avril 2007, l inflation se chiffrait autour de 9,7 pour cent, et en octobre/novembre 2010, elle avait atteint presque 1,7 pour cent un niveau historiquement bas. Ce niveau n était malheureusement pas soutenable (sustainable). Nous pouvons constater les conséquences des poussées inflationnistes qui viennent de l extérieur. Alors maintenant notre objectif principal est de contrer toute dérive sur le plan de la compensation salariale, sur le plan de la politique des prix, qui mènerait à ce qu on appelle les effets de second tour. Ces effets de second tour ne peuvent être ajustés après par exemple, une baisse dans le prix du pétrole. Nous pensons que c est essentiel pour le Comité de Politique Monétaire d agir en conséquence. Et notre action est tout à fait dans les normes. Nous allons circuler un tableau sur lequel vous constaterez qu il y a beaucoup de banques centrales tant dans les pays avancés que dans les pays émergents qui ont augmenté leur taux directeur d une façon systématique dans plusieurs cas, d une façon drastique dans d autres cas, et sans compter que d autres banques centrales dans les pays avancés ont annoncé qu ils vont augmenter leur taux directeur. C est donc le contexte dans lequel nous évoluons et que la décision de notre Comité de Politique Monétaire a été prise. Nous regrettons qu il y ait certains qui crient au désespoir, d autres qui proclament que la hausse va freiner le développement. Ce que nous avons voulu faire, c est essayer de remettre les choses en ordre et de nous assurer d une croissance qui n est pas inflationniste. Voilà l essentiel de notre message ce matin. Ce n était pas une décision facile. Premièrement, conjuguer nos efforts avec le Trésor Public n est pas inscrit dans la loi qui régit la Banque de Maurice. Donc en principe, la 4

Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste. On va vous remettre également un tableau qui va vous indiquer notre situation par rapport aux prévisions. Vous constaterez que l option de ne rien faire aurait été la fuite totale, une capitulation de notre responsabilité, une capitulation collective du Comité de Politique Monétaire. Heureusement il y a eu une majorité qui a soutenu cette augmentation de 50 points de base. Il y a eu une minorité qui souhaiter garder le taux directeur on hold, mais, au fur et à mesure que la discussion a progressé, il y n a eu qu un seul membre prônant cette position. Par contre, il y avait deux autres membres qui voulaient d une augmentation de 25 points de base. Au fil de la discussion, un membre, qui avait au départ proposé une augmentation de 25 points de base, s est rallié à la majorité pour soutenir l augmentation de 50 points de base. Il y a eu un léger retard hier dans la publication de notre communiqué. Un de vos collègues m a envoyé un texto pour me demander pourquoi le communiqué n est pas sorti à 18 heures. C est très simple, le démarrage des travaux a été retardé d une demi-heure parce qu un de nos collaborateurs est arrivé le matin même et il a été pris dans un embouteillage. Donc, on avait une demi-heure de retard à rattraper. Finalement il y a eu 5 minutes de retard dans la publication de notre communiqué. Rien de plus grave que ça! 5