Chapitre II Reproduction des plantes à fleurs et vie fixée. Problème: en quoi la reproduction des plantes à fleurs est-elle adaptée à leur vie fixée?



Documents pareils
Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux

Végétaux Exemples d individus

>Si j ai réussi, je suis capable de

Séquence 7. Les relations entre organisation et mode de vie, résultat de l évolution : exemple de la vie fixée chez les plantes à graines.

avec Lépido Les papillons sont des insectes. RENCONTRE Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes.

La production de Semences potagères

Les débuts de la génétique

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Correction TP 7 : L organisation de la plante et ses relations avec le milieu

Brigitte Maisonneuve, Jacqueline PHILOUZE, Maguy MILESI. To cite this version: HAL Id: hal

Bienvenue sur la planète des insectes!

Le petit livre de la pomme du Québec. Mon prénom:

Le bouleau. Lisez attentivement cette fiche si vous êtes allergique au pollen de bouleau

FICHE TECHNIQUE. Méligèthe du colza. Comment le reconnaître? Numéro de commande 1484, Édition pour la Suisse, Dernière actualisation

Le compost. Un petit écosystème au jardin

CHOU BIOLOGIQUE. Evaluation d aménagements floristiques sur la répartition intra-parcellaire des auxiliaires

Les vers marins. Deux embranchements représentent les vers marins de nos côtes littorales: les vers plats (plathelminthes) et les vers segmentés

La notion de croissance (végétale) en sixième et en première S.

Les vers de nos compagnons

La production de semences des Apiacées

Revue de littérature sur la caractérisation des semenciers de pin blanc, chêne rouge, bouleau jaune et bouleau à papier

Comment prouver que les végétaux ont besoin d eau, de minéraux, d air et de lumière pour se développer normalement?

- Les êtres vivants dans leur environnement, rôle et place des êtres vivants - Lecture de textes documentaires

LE MAÏS Famille : Graminées Nom latin : Zea mays Nom malgache : Katsaka 1. BUTS DE LA CULTURE

Pourquoi les guêpes, abeilles et bourdons piquent-ils? Arrgh! Une guêpe, là! Arrrrrgh! Va-t-en!!!

Granulés anti-limaces : pas sans risques!

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

Sciences de la vie et de la Terre

Antony Subaquatique Commission Bio Vidéo. Les Vers

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

GUIDE D UTILISATION DE I-PHOTO

Ressources pour l école élémentaire

En rouge et noir. 4,50 juin n 1326 M BEL : 4,50 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

LUTTE ANTI-VECTORIELLE EN ETABLISSEMENT DE SANTE

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine


Annexe 1. Glossaire Annexe 2. Éléments de gestion de la PFQ de produit GM dans le grain... 22

Les insectes jardiniers

Traits fonctionnels : concepts et caractérisation exemples des prairies Marie-Laure Navas, Eric Garnier, Cyrille Violle, Equipe ECOPAR

Semer des graines 13 Planter des bulbes pour offrir 13 Pommes de terre en aquarium 13 Programmation des activités : 14

Les ouvriers du sol et les pratiques agricoles de conservation

2. Les auxiliaires de culture

Quoi manger et boire avant, pendant et après l activité physique

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

Epreuve de biologie... 2 Annexe : Liste des sujets de la session

GUIDE D UTILISATION DES PRODUITS DE MAÏS

Big Bang Céréales. Compétition d agence

ESSAIS AU CHAMP PLURIANNUELS DE MAIS GENETIQUEMENT MODIFIE EXPRIMANT UNE LIPASE GASTRIQUE POUR DES APPLICATIONS MEDICALES

L'écologie. Introduction à l écologie des communautés. Différents types de niveau d organisation correspondent à différents domaines de l écologie

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Une planète. Six engagements.

Guide sur la régie du maïs ensilage BMR

ANCRÉ PAR NOS RESSOURCES

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

Parcours de visite, lycée Exposition: LA RADIOACTIVITÉ De Homer à oppenheimer

Auriol : le service public de la Restauration scolaire

Résumé du suivi phytosanitaire du canola au Centre-du-Québec de 2009 à 2011

La reconnaissez- vous?

«Boire est un besoin, mais c est aussi un plaisir, un acte social lors d évènements ou de bons moments»

LA A RESPIRATION CELLULAIRE

Aide à la planification des actions locales

Activités des guides pédagogiques de la collection Technosciences. 6 e ANNÉE SYSTÈMES VIVANTS

Nouveaux produits antiparasitaires aux extraits naturels pour chiens et chats.

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH

Astragalus alopecurus Pall.

ne définition de l arbre.

Des Hôtes peu sympathiques!!!

AVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE?

Contrat d insémination 2015

Lombricompost. «Il faut nourrir le sol pour nourrir la plante»

EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

POIS (Famille des haricots) HARICOTS (Famille des haricots)

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

Jardin botanique national de Belgique Domaine de Bouchout, Nieuwelaan 38

ÉCOLES NORMALES SUPÉRIEURES ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES CONCOURS D ADMISSION SESSION 2013 FILIÈRE BCPST COMPOSITION DE BIOLOGIE

L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège

Les sols, terreau fertile pour l EDD Fiche activité 3 Que contient un sol?

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne)

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

J'Ai TELLEMENT FAiM QUE JE POURRAiS MANGER UN ARBRE!

Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés

DEVELOPPEMENT DES PREFERENCES ALIMENTAIRES

Allégations relatives à la teneur nutritive

Problématiques et solutions de la saison 2010: insectes et acariens

L AGROALIMENTAIRE DANS BROME-MISSISQUOI C EST: 124 ENTREPRISES PLUS DE 1000 EMPLOIS

Suivi d une réaction lente par chromatographie

BipBatlula, monitoring autonome en haute fréquence

Guide pour une PELOUSE IMPECCABLE OBTENEZ L AVANTAGE

HERBIER NUMERIQUE COLLABORATIF DE MAURICE. enseignants des établissements à programme français de Maurice

En primeur chez. La collection «Jardinier urbain» pour aménagements comestibles, petits jardins potagers et jardins en pots. p.7

CASA SPERM CLASS ANALYZER

EN QUÊTE DU MONDE. Les nids de fourmis rousses. Présentation de la vidéo... 2 Générique... 2 description... 2 Principaux thèmes abordés...

UNIVERSITE MONTPELLIER II

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Transcription:

Chapitre II Reproduction des plantes à fleurs et vie fixée Problème: en quoi la reproduction des plantes à fleurs est-elle adaptée à leur vie fixée? 1

-I -L organisation de la fleur 2

3

4

Diagrammes floraux 5

Conclusion Une fleur est classiquement composée de 4 verticilles : de l extérieur vers l intérieur, sépales, pétales, étamines et pistil. Seuls les étamines et le pistil interviennent directement dans la reproduction (le pistil car il produit les gamètes femelles et les étamines qui produisent les gamètes mâles). Les sépales et les pétales ont un rôle protecteur vis-àvis des autres pièces florales, les pétales jouant également un rôle d attraction des insectes. 6

Mutant pistillata: les pétales et les étamines sont absents. On observe 2 verticilles de sépales (V1 et V2) et le pistil, de grande taille, comprend les verticilles V3 et V4. l identité des organes floraux associés aux verticilles V2 et V3 est perturbée le gène muté participe à leur mise en place, en situation normale. la mise en place de la fleur est sous contrôle génétique. 7

8

9

10

Arabette, fleurs mutantes et diagrammes floraux 11

Comparaison des séquences nucléotidiques des gènes de classes A, B et C pour Arabidopsis thaliana 12

Mutant Apetala 2 Mutant du groupe A : transformation des sépales en carpelles et des pétales en étamines 13

Mutant Agamous Mutant du groupe C : transformation des étamines en pétales et des carpelles en sépales 14

15

Conclusion La mise en place des différentes pièces florales est contrôlée par l expression de gènes appelés gènes du développement. Ces derniers, regroupés en 3 groupes (A, B et C) déterminent l identité des pièces florales portées par chacun des verticilles. 16

Bilan 17

-II -De la fleur au fruit 18

19

20

Conclusion Après le dépôt de grains de pollen sur les stigmates du pistil (pollinisation), ces derniers germent et forment un tube conduisant les gamètes mâles jusqu aux gamètes femelles dans l ovaire. Il y a alors fécondation. Chaque ovule fécondé se transforme en graine et le pistil se transforme en fruit. Une autopollinisation peut avoir lieu mais le cas le plus fréquent est la pollinisation croisée (entre deux fleurs différentes d une même espèce). Elle permet un brassage des gènes d individus différents de la même espèce. 21

Bilan 22

- III - La réalisation de la pollinisation croisée 23

24

Conclusion L émission de différents signaux attractifs (couleur, source de nourriture : nectar, grains de pollen, odeur) favorise la pollinisation croisée en attirant les insectes pollinisateurs. En outre, l ornementation de la paroi des grains de pollen optimise le transport des grains de pollen par les insectes en en assurant une meilleure adhésion. 25

26

27

Conclusion La pollinisation croisée nécessite un transport du pollen d une fleur vers une autre. Ce transport peut être réalisé par le vent (fleurs anémogames) ou par des animaux (insectes dans le cas des fleurs entomogames). On observe diverses adaptations à ces modes de transport : - développement de signaux attractifs (couleur, odeur, ressources nutritives) chez les plantes entomogames - dispositifs particuliers leur permettant d optimiser la pollinisation (forme et taille des grains de pollen, forme des pièces florales fertiles) chez les plantes anémogames et entomogames. 28

Bilan 29

-IV -La dispersion des graines Cette étude montre l importance à la fois qualitative (variété des espèces disséminées) et quantitative (distance de dissémination) des animaux dans la dissémination des semences, donc la colonisation de nouveaux milieux. 30

31

La dispersion des graines par les primates Il y a une collaboration entre les primates et les plantes à fleurs : les primates se nourrissent de leurs fruits, les plantes sont disséminées et la germination des graines est facilitée voire rendue possible par le passage dans le tube digestif des primates. 32

33

Conclusion Les graines (libres ou enfermées dans des fruits) peuvent être disséminées de différentes façons et sont adaptées à leur mode de dispersion : - sans intervention d éléments extérieurs : les fruits secs expulsent leurs graines par exemple. La dissémination se fait à très courte distance. - avec l aide d éléments extérieurs (les vecteurs) : - par des vecteurs abiotiques comme le vent : les fruits ou graines sont petits, légers et de forme à faciliter leur portance dans l air la dissémination se fait à plus longue distance 34

- par des vecteurs biotiques (animaux) : les fruits ou graines sont munis de crochets ou d aiguillons s accrochant au pelage ou plumage des animaux (dissémination passive). Certains fruits ou graines charnus, sucrés et riches en ressources alimentaires attirent les animaux qui les ingèrent (dissémination active). La dissémination peut se faire à très grande distance. Ce dernier cas de collaboration animal / plante à fleurs (et donc à fruits) est le résultat d une coévolution. 35

Bilan 36

37

38

39

Formes mutantes chez A. thaliana 40

41

42