Contribution du public sur l avenir des soins de santé Résultats extraits du cahier de consultation



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Transcription:

Contribution du public sur l avenir des soins de santé Résultats extraits du cahier de consultation Préparé pour la Commission sur l avenir des soins de santé au Canada Par Karen Jackson et Sandra Zagon Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques Richard Jenkins Les Associés de recherche Ekos inc. Joe Peters Systemscope En collaboration avec la Commission sur l avenir des soins de santé au Canada Novembre 2002

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Table des matières Table des matières...iii Remerciements...v Sommaire...vii 1.0 Introduction...1 2.0 Méthodologie de recherche...5 3.0 Avertissement...7 4.0 Participation au sondage...9 5.0 Participants...13 6.0 Avis sur l avenir des soins de santé...23 Notes...49 iii

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Remerciements Les auteurs souhaitent remercier toutes les personnes qui ont joué un rôle important dans le cadre de ce projet de consultation, de la conception à la production des rapports. Il faut rendre hommage à l honorable Roy Romanow de sa vision et de son engagement à faire participer par divers moyens le plus grand nombre de Canadiens possible aux travaux de la Commission sur l avenir des soins de santé au Canada. Le personnel de la Commission a prodigué des conseils tout au long du projet. Systemscope a pris la direction des aspects techniques du projet, sous le leadership habile de Joe Peters, qui a travaillé avec le personnel d AppDepot and Brown Communications. Richard Jenkins des Associés de recherche Ekos a analysé les résultats (réponses recueillies en ligne et par correspondance) et a rédigé les rapports. Karen Jackson des Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques a dirigé l ensemble de l équipe. Sandra Zagon, également des RCRPP, a géré le projet. Enfin et surtout, nous tenons à remercier les 16 463 Canadiens qui ont rempli le cahier de consultation en ligne et les 1 083 citoyens qui ont rempli la copie papier du cahier. Comme il est indiqué dans le rapport, la collecte auprès des citoyens de milliers de données quantifiables par un organisme gouvernemental est sans précédent. Nous vous sommes reconnaissants de votre contribution. v

vi

Sommaire Face au défi de recueillir l avis informé du plus grand nombre de Canadiens possible, la Commission sur l avenir des soins de santé a demandé aux Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP) et à Systemscope de produire un cahier de consultation. Ce cahier comprenait des faits et des arguments sur l avenir des soins de santé, quatre scénarios d avenir et un ensemble de questions. Les Canadiens pouvaient remplir le cahier en ligne ou en remplir une copie papier et acheminer la feuille-réponse et leurs questions à la Commission. Du 7 mars au 31 mai 2002, 16 463 cahiers en ligne et 1 083 cahiers par correspondance ont été remplis. Il en est ressorti un profil du participant type profil qui diffère du Canadien moyen. Les participants étaient plus âgés et avaient un niveau d instruction plus élevé. De plus, les femmes étaient surreprésentées. Bien que des personnes de toutes les provinces aient participé, la représentation du Québec était disproportionnellement basse par rapport à sa population. En outre, les professionnels de la santé étaient plus susceptibles de participer. En fait, de nombreuses personnes qui sont intéressées ou concernées par l avenir de la politique sur la santé ont pris le temps de «se faire entendre». Même si elles ne sont pas représentatives de tous les Canadiens, selon les principes du sondage, les personnes souhaitant s engager et être consultées constituent un groupe important, car elles sont directement visées par la discussion et seront vraisemblablement des guides d opinion dans leurs collectivités. Les participants avaient tendance à appuyer seulement deux des quatre scénarios présentés «accroître les investissements» dans le système de la santé et «réorganiser la prestation des services» de santé. Peu de participants ont accordé une note favorable aux scénarios de «ticket modérateur» ou «laisser le choix». Les préférences sont clairement liées aux valeurs exprimées par les participants et à leur perception des répercussions des autres approches. La plupart des participants étaient prêts à accepter les conséquences d une approche d équipe (c.-à-d. consulter une infirmière diplômée plutôt qu un médecin pour des traitements courants), mais voulaient avoir le choix d obtenir une seconde opinion. De plus, l appui à l égard de l augmentation des investissements était accompagné de la disposition à payer plus d impôts. Les participants ont rejeté les autres scénarios parce qu ils en rejetaient les principes fondamentaux (en particulier en ce qui concerne le scénario «laisser le choix») ou qu ils s inquiétaient des conséquences liées à l adoption de ces approches. En général, les participants prenaient pour position qu un ticket modérateur compromettrait l accès et rendrait le système imperméable aux gains de rendement et aux innovations. Toutefois, ils tendaient à indiquer qu un ticket modérateur ne les empêcherait pas de consulter un médecin (46 pour cent comparativement à 38 pour cent). De plus, il n est pas surprenant que le scénario «laisser le choix» ait été rejeté, car la plupart des participants estime que vii

les gens ne devraient pas avoir le droit de payer pour obtenir des services plus rapidement. En outre, les gens estiment que les cliniques privées créeront un système où les riches et les pauvres seront traités différemment. viii

1.0 Introduction Ces dernières années, les soins de santé sont devenus la plus importante priorité des Canadiens. Cependant, le sondage mené par les Associés de recherche Ekos montre que de plus en plus de gens croient que le système de soins de santé s est détérioré. Frustrés par le système actuel, bon nombre de personnes en particulier celles qui peuvent se le permettre sur le plan financier envisagent d autres options de réforme des soins de santé, notamment un système à deux vitesses. Presque tous les Canadiens, riches et pauvres, conviennent que le système de soins de santé, jusqu à récemment une source de fierté nationale, se détériore rapidement au chapitre de la qualité. Toutefois, les préoccupations actuelles relatives à la qualité et à l accès représentent peu de chose en comparaison à la peur intense et viscérale que les Canadiens éprouvent face à la capacité future du système. Les préoccupations du public relatives à la qualité du système de santé ne sont pas surprenantes compte tenu des défis que doit relever le système. La population vieillissante, les coûts croissants des nouvelles technologies et des nouveaux traitements (surtout les médicaments) et l évolution des tendances sociales exercent tous des pressions sur le système. Ils soulèvent aussi la possibilité que les hypothèses sur lesquelles reposait la création de l assurance-maladie ne sont peut-être plus valides, notamment que les médecins et les hôpitaux constituent les principaux coûts. Il est important de souligner que ces préoccupations/discussions publiques ne sont pas le propre du Canada, mais qu elles sont courantes dans la plupart des sociétés occidentales. C est dans ce contexte que, le 3 avril 2001, le gouvernement du Canada a nommé l honorable Roy Romanow à la direction de la Commission sur l avenir des soins de santé. La Commission a le mandat suivant : de faire enquête et d'entreprendre un dialogue avec les Canadiens sur l'avenir du système de soins de santé public du Canada, et de recommander les politiques et les mesures en respectant la répartition des compétences et des pouvoirs au Canada, qui sont nécessaires pour assurer à long terme la viabilité d'un système de soins de santé universellement accessible et financé sur les deniers publics, offrant des services de qualité aux Canadiens et réalisant un équilibre convenable entre les investissements visant la prévention des maladies et le maintien de la santé, d'une part, et ceux visant les soins et le traitement des maladies, d'autre part. 1 La Commission sur l avenir des soins de santé a sollicité les commentaires du public sur la réforme de la santé par divers moyens. Le cahier de consultation comprenant des faits et des arguments fondés sur quatre scénarios de réforme des soins de santé était l un de ces moyens. Les quatre scénarios, inclus dans le rapport d étape de la Commission 2 étaient les suivants : accroître les investissements publics, partager les coûts et les responsabilités (ticket modérateur), laisser le choix et réorganiser la prestation des 1

services. On a invité les Canadiens à lire l information et à répondre aux questions afférentes, de même qu à commenter les travaux de la Commission. Le processus se voulait un exercice de consultation informatif et délibérant. Le cahier de consultation avait pour but principal de permettre au grand nombre de Canadiens qui ne pouvaient pas se présenter devant la Commission ou à d autres séances de consultation de faire part de leurs idées et préoccupations. Le cahier était conçu et mis en page de manière à encourager la discussion et à transmettre de l information sur les choix difficiles que doit étudier la Commission. On souhaitait obtenir des commentaires qui avaient un rapport direct avec les questions à l étude. Le grand nombre de cahiers remplis indique que l exercice a permis de consulter, sinon de faire participer, le public sur l avenir des soins de santé. Au bout du compte, seules les personnes intéressées à remplir le cahier ont utilisé ce processus. Ceci dit, les personnes intéressées à participer et à exprimer leurs opinions représentent un groupe important pour les propositions de réforme. Les participants pouvaient remplir le cahier en ligne ou remplir la copie papier et retourner la feuille-réponse à la Commission. Le présent rapport fait état des résultats de la version en ligne et par correspondance du cahier. Les résultats des deux versions font aussi l objet de rapports distincts et une annexe technique accompagnant le présent rapport fournit une ventilation des résultats par sous-groupes principaux de la population. 3 Les résultats sont présentés côte à côte afin que l on puisse les comparer. Le cahier de consultation mis à la disposition du public était une adaptation du cahier utilisé au cours des discussions menées au nom de la Commission par les RCRPP et Viewpoint Learning. Les RCRPP et Systemscope, en collaboration avec la Commission, ont conçu le questionnaire et ont configuré le système pour administrer la consultation en ligne. L analyse des données a été effectuée par les Associés de recherche Ekos inc. en consultation avec les RCRPP et Systemscope. Les quatre scénarios du cahier de consultation Accroître les investissements publics. Ajouter des ressources, notamment des médecins, des infirmières et de l équipement médical pour régler les problèmes actuels du régime d assurance-maladie par le biais d une augmentation des impôts ou d une réaffectation des fonds d autres programmes gouvernementaux. Partager les coûts et les responsabilités. Ajouter des ressources pour régler les problèmes actuels, non pas en augmentant les dépenses publiques mais au moyen d un ticket modérateur qui permettrait d empêcher l utilisation abusive du système et d enrichir la caisse. Laisser le choix. Laisser aux Canadiens le choix de recourir plus souvent aux cliniques privées. En plus du système public, les Canadiens pourraient obtenir des services de soins de santé de cliniques privées (à but lucratif ou sans but lucratif) qu ils paieraient directement ou par le biais d une assurance privée. 2

Réorganiser la prestation des services. Réorganiser la prestation des services afin d offrir des soins plus intégrés, de réaliser des économies et d étendre la couverture. Chaque Canadien serait appelé à s inscrire à un réseau de professionnels de la santé qui travailleraient en équipe pour fournir des services mieux coordonnés et plus rentables, ainsi qu un meilleur accès aux soins. 3

4

2.0 Méthodologie de recherche La méthodologie de recherche a compris l analyse des résultats des données quantifiables recueillies auprès du public à l aide du cahier de consultation en ligne et par correspondance. Bien que les cahiers aient comporté de légères différences, attribuables à leur médium particulier, la structure et les objectifs étaient les mêmes. Au début de chaque cahier, on retrouvait une invitation du commissaire et une série de directives sur la façon de procéder et d obtenir des renseignements supplémentaires. Suivaient ensuite des questions visant à établir la position des participants à l égard du système de soins de santé et des arguments favorables et défavorables aux mesures éventuelles. En ligne, les participants devaient répondre à chaque question avant de pouvoir poursuivre la consultation. Les fenêtres ne comprenaient pas toutes de questions et sur plusieurs fenêtres, les participants pouvaient passer en revue une série de faits pertinents avant de répondre aux questions. La copie papier du cahier incluait une feuille-réponse en fin de document que le participant pouvait remplir au fur et à mesure de la consultation. Le public pouvait répondre aux questions du 7 mars au 31 mai 2002. Après la collecte des données, les résultats ont été remis aux Associés de recherche Ekos à des fins d analyse. Comme le mode de participation favorisé était la méthode d autosélection, le cahier n a jamais eu pour but d être une enquête traditionnelle : les données n ont pas été pondérées et les résultats ne peuvent être considérés exacts sur le plan statistique et ne sont pas non plus représentatifs de l ensemble de la population canadienne. 5

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3.0 Avertissement Les données doivent être prises littéralement. C est-à-dire qu elles expriment l opinion de quelque 16 000 Canadiens sur un sujet ayant un intérêt et une importance considérables. En fait, compte tenu du temps nécessaire pour remplir le cahier (environ 20 minutes), le nombre de réponses est un indicateur révélateur du niveau d engagement des Canadiens envers la réforme des soins de santé. Ceci étant dit, le taux de réponse pourrait également signifier que les personnes oeuvrant au sein du système de santé (et par conséquent, étant davantage concernées par le résultat des consultations) étaient plus susceptibles de participer. La collecte de milliers de données quantifiables auprès du public par un organisme gouvernemental au Canada est sans précédent. Les sondages et la représentativité de l opinion des Canadiens On a souvent recours aux sondages pour mesurer l opinion publique. Un échantillon de seulement 1 000 Canadiens est souvent considéré représentatif car la sélection au hasard des participants garantit une chance égale de participation au sondage à toutes les personnes admissibles au Canada. Il est ainsi possible d affirmer qu un pourcentage spécifique de Canadiens, plus ou moins quelques points de pourcentage, ont une opinion particulière. On ne peut dire de même pour les résultats présentés dans ce rapport même si des milliers de personnes ont participé, et ce, pour les raisons suivantes : Les participants n ont pas été choisis au hasard. Ils ont choisi de participer au sondage et les résultats globaux reflètent cette autosélection. Par exemple, 23 pour cent des répondants se sont identifiés comme «professionnels de la santé». Ce pourcentage est beaucoup plus élevé que la répartition actuelle des professionnels de la santé dans la population, c est-à-dire moins de 5 pour cent. Même si le niveau d accès à Internet est assez élevé, le fossé numérique demeure important. Comme le montrent les résultats, le profil des participants est assez différent de celui du Canadien moyen, notamment le niveau d instruction est beaucoup plus élevé. Compte tenu de la nature des données, il n est pas possible d effectuer des tests d hypothèse ou de déterminer si les écarts entre les groupes sont significatifs du point de vue statistique. 7

Autres sources de biais Réponses multiples. Les versions en ligne et par correspondance du cahier étaient toutes deux mises à la disposition du public sans mécanisme permettant d empêcher une personne de remplir plus d un cahier. La Commission aurait pu adopter une méthode d inscription (donner un NIP à chaque personne), mais il est clair qu une telle méthode aurait été plus coûteuse et aurait ajouté un fardeau et des contraintes à la collecte des données. D autres méthodes plus subtiles (c.-à-d. imposer une limite d un cahier par adresse IP ou ordinateur) auraient aussi posé des problèmes. Ainsi, une personne qui travaille sur un réseau local ou qui a accès à l Internet à partir d un lieu communautaire n aurait pu remplir le cahier si une autre personne l avait déjà fait à partir du même endroit. Délai d exécution. Les gens ont eu beaucoup de temps pour remplir le cahier de consultation. Même s il est possible que le délai d exécution ait influé sur les résultats, il n y a eu aucune tentative d analyse de cet élément. Pondération. Normalement, dans le cadre de sondages, les données sont pondérées afin que les valeurs globales des variables correspondent à la répartition de la population canadienne. De cette façon, les valeurs globales ne sont pas influencées par une surreprésentation de certains groupes de répondants. Habituellement, les données de sondage sont pondérées selon le sexe, l âge et la région. La mise au point de facteurs de pondération pour les données générées par le cahier constitue un défi considérable, car le principe de pondération est fondé sur l hypothèse que les écarts entre la répartition de l échantillon et de la population sont minimes. Dans le cas présent, les données sont tellement biaisées en termes d âge, de sexe et de province 4 qu aucun facteur de pondération ne serait justifié. Il faut donc reconnaître que tout écart important entre les groupes, notamment les régions, influera sur la répartition globale des réponses. Ainsi, les réponses des participants du Québec diffèrent considérablement du reste du Canada; si un plus grand nombre de réponses avaient été reçues, la moyenne globale aurait été différente de la moyenne observée. Compte tenu de la portée nationale de la Commission et de l importance potentielle des écarts régionaux, on a tenté de mettre à l essai divers facteurs de pondération. Cependant, au cours de l analyse finale, on a décidé de ne pas pondérer les données. 5 En fait, toute méthode de pondération représenterait une tentative d imposer une répartition représentative à des données non représentatives. 8

4.0 Participation au sondage Nombre de cahiers remplis Au total, 16 463 personnes ont commencé à remplir le cahier en répondant à la première question (leur sexe). La Commission a reçu 1 083 cahiers par la poste. Les cahiers n étaient pas tous complets. Dans le cas de la version par correspondance, certaines questions ont été laissées en blanc 6 et, en ce qui a trait à la version en ligne, certaines personnes ont commencé à remplir le cahier, mais n ont pas terminé. La Commission a annoncé qu il ne fallait qu environ 15 minutes pour remplir le sondage en ligne. Cependant, selon le type d ordinateur, la vitesse de branchement à Internet, la vitesse de lecture et le niveau de compétence, il se peut qu une personne ait eu besoin de plus de temps. Même si le temps pris par les participants pour remplir le cahier n a pas été enregistré, il est possible qu en raison du temps d exécution ou de difficultés techniques, certaines personnes n aient pas répondu à toutes les questions (sur le plan technique, il était impossible de sauter des questions). Déterminer le nombre de participants, surtout pour la version en ligne, relève un peu de la devinette. Au sens strict, un participant a rempli le cahier s il a répondu à la dernière question, mais cette définition ne tient pas compte du fait que certaines personnes n ont pas répondu à toutes les questions. Comme le but de la consultation était de permettre au plus grand nombre de personnes possible de participer, il est raisonnable d admettre les cahiers incomplets dans le bassin de participants. Abandon du sondage en ligne La figure 4.1 montre le taux d abandon en commençant avec la première question (sexe) et en terminant avec la dernière question (utilisation du système de soins de santé) 7. La figure indique le nombre absolu de répondants et le pourcentage de personnes qui ont répondu à la première question. Une vaste majorité des personnes (79 pour cent ou 12 992) ont rempli le cahier (ces personnes n ont pas toutes répondu à la question facultative portant sur le revenu); même s il y a eu des abandons, de nombreuses personnes ont répondu aux questions, ce qui reflète l intérêt suscité. 9

Fig. 4.1 Abandon par secteur cahier en ligne Nombre de cahiers complets 17500 Cahiers complets Proportion Proportion de cahiers que les gens ont commencé à remplir 1 15000 0.75 12500 0.5 Valeurs Plus d argent Coûts partagés Cliniques privées Service réorganisé À votre avis Pour mieux vous connaître 10000 Q8 Q10 Q12 Q14A Q14C Q15 Q17 Q19A Q19C Q19E Q21 Q24 Q26 Numéro de question 0.25 En découpant les sections du cahier par domaine particulier, on se rend compte qu il y a eu une baisse régulière de la participation jusqu à la section «En terminant», ce qui semble réduire encore plus le taux de participation. De plus, la section «En terminant» tendait aussi à avoir un niveau de données manquantes supérieur à la moyenne pour la version papier du cahier (environ de 20 à 24 pour cent des participants n ont pas placé les scénarios en ordre d importance). Réponses multiples pour le cahier en ligne On n a aucunement tenté de limiter le nombre de reprises auxquelles une personne remplissait le cahier. Cependant, il est probable que le temps nécessaire pour remplir le cahier (15 minutes) a limité la participation exagérée des gens. Les réponses multiples pourraient donc être attribuables à une passion particulière pour les soins de santé, à un débranchement accidentel du système qui a exigé le redémarrage ou à la nécessité une fois commencée de poursuivre plus tard. Un examen des données indique dans une certaine mesure le niveau et la nature potentielle des réponses multiples par une même personne en fonction d une information particulière que la plupart des répondants ont fournie à la première question (sexe). À l écran de saisie où les participants devaient indiquer leur sexe, on leur demandait également d inscrire leur adresse de courrier électronique (cette question était facultative et les participants pouvaient continuer sans rien indiquer). Quatre-vingt-huit pour cent des répondants qui ont indiqué leur sexe ont entré des données dans le champ réservé à 10

l adresse de courrier électronique. Il est donc possible de déterminer si une personne a rempli plus d un cahier. Toutefois, cette méthode est imprécise, car les adresses de courrier électronique n ont pas été validées et une analyse superficielle révèle que certaines personnes ont inscrit des données dépourvues de sens dans ce champ. 8 En utilisant l information disponible, on a déterminé qu il y a eu 13 663 entrées uniques dans le champ réservé à l adresse de courrier électronique, comparativement à 14 542 entrées de données dans ce champ. Cela signifie que 879 entrées (environ 6 pour cent) étaient des entrées doubles ou multiples; ces entrées étaient liées à 736 adresses uniques. La plupart des personnes dont l adresse de courrier électronique figurait plus d une fois avaient consulté le cahier deux fois, bien que 77 adresses aient été associées à trois consultations et 25 à 4 entrées ou plus. Un examen restreint des cahiers liés à plus d une entrée révèle que bon nombre des cahiers «supplémentaires» ou «multiples» étaient incomplets. Pour une raison ou une autre, le participant a commencé à remplir le cahier, n a pas terminé et a recommencé tout le processus plus tard. Conclusion Compte tenu du nombre élevé de participants, les cas d abandon ou de réponses multiples influent peu sur les résultats. Par contre, il était justifié de n utiliser que des cahiers complets (c est-à-dire les cahiers où l on disposait d informations pour toutes les variables). Nous réduisions ainsi clairement le problème des entrées multiples par une même personne dans les cas où une personne avait abandonné puis recommencé à remplir le cahier. Cependant, une telle mesure n a aucune incidence sur les cas où une personne a sciemment rempli plus d un cahier. Cette méthode signifie également que nous écartons toutes les informations incomplètes fournies par les gens, de bonne foi (p. ex. les personnes ont cessé de remplir le cahier et ne sont pas revenues pour le compléter). Les résultats présentés dans ce rapport comprennent toutes les réponses reçues pour les deux versions du cahier. 11

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5.0 Participants Les antécédents des participants indiquent très clairement qu un type particulier de personne a pris le temps de faire part de ses opinions à la Commission. Le participant avait tendance à être une femme, de statut socio-économique supérieur (SES), plus ou moins jeune et étant directement touché par le système de soins de santé. De plus, il était peu probable que le participant provienne du Québec; la représentation de cette province était disproportionnellement basse par rapport à sa population. Caractéristiques socio-démographiques Le tableau 5.1 montre la répartition de la participation, par caractéristique socio-démographique clé, pour la version en ligne et par correspondance du cahier. Le tableau indique aussi la proportion en pourcentage de ces groupes au sein de la population canadienne. Le tableau 5.2 étudie les participants en ligne du point de vue additionnel de la population branchée à Internet du Canada. Les estimations de la population branchée à Internet sont tirées des résultats des sondages d opinion effectués en mai 2002. Les femmes étaient beaucoup plus nombreuses que les hommes dans les deux cas. Seulement un participant sur trois (35 pour cent et 33 pour cent pour le cahier en ligne et par correspondance, respectivement) était de sexe masculin, même si les hommes représentent près de la moitié de la population. De plus, comme les femmes sont moins susceptibles que les hommes d utiliser Internet, la surreprésentation des femmes est encore plus grande. Les variables de revenu et d instruction indiquent que les participants ont un statut socio-économique élevé, ce qui explique vraisemblablement l intérêt dans la politique et dans le système de santé, ainsi que le fossé numérique. Le profil des études des participants en ligne est particulièrement surprenant 34 pour cent des répondants détiennent un baccalauréat et 28 pour cent, un grade supérieur. Seulement 11 pour cent des répondants ont fait uniquement des études secondaires. Par comparaison, selon le recensement de 1996, 37 pour cent des Canadiens ont obtenu uniquement un diplôme d études secondaires (ou moins) et seulement 5 pour cent détiennent un diplôme universitaire supérieur. Le profil des études des participants par correspondance est moins étalé vers les études de niveau supérieur. Les personnes ayant un faible niveau d instruction sont encore sous-représentées, mais il y a une forte surreprésentation des personnes détenant un certificat professionnel ou un diplôme universitaire supérieur. 13

En utilisant un récent sondage Repenser le rôle du gouvernement 9 à des fins de comparaison (étant donné qu il y a également eu des problèmes de non déclaration dans ce sondage), on remarque une légère sous-représentation des Canadiens à faible revenu. Une partie de l écart est attribuable au fossé numérique, mais les personnes détenant un diplôme universitaire ou un grade supérieur demeurent fortement surreprésentées. 14

Tableau 5.1. Comparaison des caractéristiques démographiques des participants en ligne Sexe Pourcentage des participants ayant rempli le cahier en ligne Pourcentage des participants ayant rempli le cahier par correspondance Pourcentage de la population a Différence : participants en ligne par rapport à la population Différence : participants par correspondance par rapport à la population Homme 35 67 50,5-14,5 +16,5 Femme 65 33 49,5 +14,5-16,5 N (16 463) (1 070) Âge Moins de 18 ans 1 1 8,2-7,2-7,2 19-29 ans 16 8 16,7-0,7-8,7 30-49 ans 45 25 39,5 +5,5-14,5 50-65 ans 31 33 19,9 +10,2 +13,1 Plus de 65 ans 8 33 15,6-7,6 +17,4 n (16 445) (1 082) Revenus Moins de 20 000 $ 8 13 17-9 -4 20 000 $-39 999 $ 17 22 16 +1 +6 40 000 $-59 999 $ 23 25 27-4 -2 60 000 $-79 999 $ 19 18 16 +3 +2 80 000 $-99 999 $ 14 10 11 +3 +1 Plus de 100 000 $ 19 13 13 +6 n (11 974) (936) Études Études primaires ou moins 1 1 37-36 -36 Études secondaires 11 18 23-12 -5 Études collégiales/ 18 16 16 +2 techniques ou CEGEP Certificat professionnel 9 28 11-2 +17 Baccalauréat 34 11 9 +25 +2 Grade supérieur 28 26 5 +23 +21 N (12 645) (1 055) a Les estimations de population sont tirées de plusieurs sources. La répartition selon l âge est tirée du recensement du Canada (2001) et le pourcentage représente les Canadiens âgés de 16 ans ou plus. Les catégories d âge du recensement du Canada sont légèrement différentes des catégories utilisées dans le cahier (le cahier utilise la catégorie des 19 à 29 ans en comparaison à la catégorie des 20 à 29 ans dans le recensement; la catégorie des plus de 65 ans du cahier correspond à la catégorie des 65 ans et plus du recensement). Les données sur le revenu proviennent du sondage Repenser le rôle du gouvernement 2002 (janvier) et la répartition selon le niveau d instruction est tirée du recensement du Canada (1996). 15

Tableau 5.2. Comparaison des caractéristiques démographiques des participants en ligne Sexe Âge Revenus Pourcentage des participants ayant rempli le cahier en ligne Pourcentage de la population Différence par rapport à la population Pourcentage d utilisateurs d Internet Différence par rapport à la population des utilisateurs d Internet Femme 65 50,5 +14,5 48 +17 Homme 35 49,5-14,5 52-17 n (16 463) Moins de 18 ans 1 8,2-7,2 19-29 ans 16 16,7-0,7 Moins de 30 ans 30-49 ans 45 39,5 +5,5 30-44 ans 36 50-69 ans 31 19,9 +10,2 45-64 ans 27 29-12 Plus de 65 ans 8 15,6-7,6 65 ans et plus 7 +1 N (16 445) Moins de 20 000 $ 8 17-9 9-1 20 000 39 999 $ 17 16 +1 20-3 40 000-59 999 $ 23 27-4 24-1 60 000-79 999 $ 19 16 +3 16 +3 80 000 $-99 999 $ 14 11 +3 14 Plus de 100 000 $ 19 13 +6 17 +4 N (11 974) Études Études primaires ou moins 1 37-36 0 Études secondaires 11 23-12 29-18 Études collégiales/ techniques ou CEGEP Certificat professionnel 18 16 +2 34-16 9 11-2 5 +4 Baccalauréat 34 9 +25 22 +12 Grade supérieur 28 5 +23 10 +18 N (12 645) a Les estimations de population sont tirées de plusieurs sources. La répartition selon l âge est tirée du recensement du Canada (2001) et le pourcentage représente les Canadiens âgés de 16 ans ou plus. Les catégories d âge du recensement du Canada sont légèrement différentes des catégories utilisées dans le cahier (le cahier utilise la catégorie des 19 à 29 ans en comparaison à la catégorie des 20 à 29 ans dans le recensement; la catégorie des plus de 65 ans du cahier correspond à la catégorie des 65 ans et plus du recensement). Les données sur le revenu proviennent du sondage Repenser le rôle du gouvernement 2002 (janvier) et la répartition selon le niveau d instruction est tirée du recensement du Canada (1996). b Les estimations des caractéristiques des utilisateurs d Internet sont fondées sur les résultats des sondages Repenser le rôle du gouvernement qui comprenaient une question relative à l utilisation d Internet au travail ou à la maison au cours des trois mois précédents. Selon ces données, 75 pour cent des Canadiens (de 16 ans et plus) ont utilisé Internet au cours des trois mois précédents. Encore une fois, les catégories d âge posent des problèmes, car elles ne correspondent pas exactement aux catégories utilisées par la Commission. Il est possible de comparer la taille du groupe des moins de 30 ans. De plus, la catégorie d âge la plus élevée se rapproche de la catégorie utilisée par la Commission (plus de 65 ans en comparaison à 65 ans et plus). +1 3 16

Quelques personnes âgées (8 pour cent) et quelques jeunes (1 pour cent des personnes de moins de 18 ans) ont rempli le cahier en ligne, mais la majorité des participants faisaient partie de la catégorie des 30 à 49 ans. Le faible taux de participation des personnes âgées peut être lié au niveau d instruction élevé des participants, mais est également attribuable au fossé numérique. Selon le recensement de 2001, 15,6 pour cent des Canadiens sont âgés de 65 ans ou plus. Toutefois, dans le cadre de notre sondage, seulement 7 pour cent des utilisateurs d Internet avaient 65 ans ou plus. À ce titre, les personnes âgées étaient surreprésentées chez les participants par correspondance (33 pour cent des cahiers par correspondance ont été remplis par des personnes âgées). Les jeunes Canadiens étaient sous-représentés par rapport à la population générale et aux utilisateurs d Internet en ce qui a trait à la version en ligne et par correspondance (seulement 9 pour cent des cahiers par correspondance et 17 pour cent des cahiers en ligne ont été rempli par des personnes de moins de 30 ans). Lieu de résidence Le taux de participation n était pas proportionnel à la répartition provinciale. La figure 5.1 montre que le Québec en particulier était sous-représenté (3 pour cent des cahiers en ligne et 6 pour cent des cahiers par correspondance). Si les données étaient représentatives, 24 pour cent des participants auraient été des Québécois. La faible représentation du Québec influe sur la compréhension de la distribution générale des opinions chez les participants. Par exemple, les participants du Québec tendent à moins favoriser une augmentation d impôts et à être davantage en faveur d un ticket modérateur. Cela signifie que si un pourcentage plus élevé de Québécois avaient participé, l appui envers un ticket modérateur aurait été plus grand pour l ensemble des participants. La sous-représentation du Québec est compensée par une forte surreprésentation de la Colombie-Britannique et de l Ontario. La participation était fondée sur diverses considérations, notamment les suivantes : la nature de la publicité et la stratégie de promotion de la Commission, la perception actuelle de situation critique du système de soins de santé dans différentes parties du pays. Vingt-trois pour cent des participants en ligne (22 pour cent des participants par correspondance) vivaient en milieu rural. La région de l Atlantique avait le taux le plus élevé de participants en milieu rural (41 pour cent des participants en ligne). En comparaison, seulement 23 pour cent des participants en ligne des provinces des Prairies vivaient en milieu rural. 17

Il y avait peu ou pas de différences dans les réponses des participants en milieu urbain et celles des participants en milieu rural. En général, 26 pour cent des répondants aux sondages Repenser le rôle du gouvernement vivent en milieu rural, ce qui est très proche des résultats obtenus avec le cahier de consultation. 18

Fig. 5.1 Province Q: Votre province/territoire de résidence : Correspondance En ligne C.-B. 25% 25% Alberta Saskatchewan Manitoba 10% 6% 3% 1% 2% 4% Ontario 40% 46% Québec Nouveau- Brunswick Nouvelle-Écosse Î.-P.-É. Terre-Neuve 3% 6% 1% 3% 4% 0% 1% 5% 2% 2% Territoires du Nord-Ouest 0% 6% 0% 25% 50% {En ligne n=16 444; correspondance n=1 083} 19

Fig. 5.2 Rural par rapport à urbain Correspondance En ligne Rural 23% 22% Urbain 77% 78% 0% 25% 50% 75% 100% {En ligne n=16 452; correspondance n=1 078} 20

Professionnels de la santé Presque le quart des répondants (23 pour cent des participants en ligne et 25 pour cent des participants par correspondance) étaient des professionnels de la santé. Il s agit d une bonne indication qu un grand nombre de parties intéressées ont pris part à cet exercice de consultation. Le recensement de 2001 indique que seulement 5 pour cent des Canadiens (10,3 pour cent des travailleurs) oeuvrent dans le secteur de la santé et des services sociaux. Même si l on n effectue aucun redressement pour tenir compte de la définition plus vaste d un professionnel de la santé au titre du recensement de 2001, le taux de participation en ligne de 23 pour cent pour les professionnels de la santé est quatre fois plus élevé que leur répartition à l échelle nationale. Les professionnels de la santé qui ont participé avaient tendance à être des femmes. Par exemple, 13 pour cent des participants de sexe masculin étaient des professionnels de la santé comparativement à 28 pour cent des participants de sexe féminin (participation en ligne seulement). Les professionnels de la santé ne provenaient pas d une région particulière. Utilisation des services de santé Une majorité de participants ont eu recours au système de soins de santé de 0 à 3 fois au cours de la dernière année et une petite minorité, 10 fois ou plus. Les femmes avaient eu recours au système plus fréquemment que les hommes. Les répondants plus âgés, même si leur taux de participation était faible par rapport à leur proportion dans la population, ont utilisé le système plus souvent. Comme les participants qui ont posté leur cahier avaient tendance à être plus âgés, le taux d utilisation du système de soins de santé est plus élevé chez les participants par correspondance. Les personnes ayant un statut socio-économique plus élevé avaient tendance à avoir recours moins souvent au système de soins de santé. L Étude nationale sur les soins de santé (juin 2000, n=1 210) nous donne une bonne idée de la mesure dans laquelle les présentes auto-évaluations se comparent à l utilisation plus générale des services de santé. Selon le présent sondage, 12 pour cent des Canadiens ont eu recours aux services de santé plus de 10 fois au cours de l année. À cet égard, les participants ne sont pas très différents des Canadiens moyens. 21

Fig. 5.3 Professionnel de la santé Q:Êtes-vous un professionnel de la santé? Correspondance En ligne 23% Oui 25% 77% Non 75% 0% 25% 50% 75% 100% {En ligne n=12 937; correspondance n=1 054} Fig. 5.4 Utilisation du système de soins de santé Q: Au cours de la dernière année, combien de fois environ avez-vous recouru personnellement au système de soins de santé (par exemple, consultation d un généraliste ou d un spécialiste, période d hospitalisation ou soins en salle d urgence)? Correspondance En ligne 10+ 7-9 9% 15% 7% 12% 4-6 25% 27% 0-3 46% 58% 0% 25% 50% 75% {En ligne n=12 992; correspondance n=1 058} 22

6.0 Avis sur l avenir des soins de santé Les résultats du cahier sont présentés selon l ordre dans lequel les questions étaient posées aux participants. La seule exception : les variables démographiques qui figuraient au début et à la fin du cahier ont déjà été traitées. Il y a donc six sections présentant les résultats : 1. Valeurs 2. Scénario 1 : Accroître les investissements publics 3. Scénario 2 : Partager les coûts et les responsabilités 4. Scénario 3 : Laisser le choix 5. Scénario 4 : Réorganiser la prestation des services 6. En terminant Chaque scénario était précédé de deux écrans affichant une série d arguments favorables et défavorables visant le scénario. Le présent rapport reproduit ces écrans. La première question pour chaque scénario visait à déterminer dans quelle mesure une personne était favorable au scénario. Ensuite, d autres questions pertinentes du point de vue de l agrément ou des conséquences étaient posées. À côté de toutes les questions de chaque scénario se trouvaient des encadrés qui révélaient un «fait» sur le système de soins de santé; les participants pouvaient consulter des «faits» supplémentaires en cliquant sur les liens au bas de la page. Il n est pas possible de déterminer dans quelle mesure les participants ont lu ces faits, en particulier lorsqu ils devaient cliquer sur un lien. Toutefois, la décision d inclure les faits met en évidence la tentative d obtenir des réponses réfléchies. Fait #2 Fait #3 23

Fig. 6.1 Écrans de questions et de faits 24

Valeurs Le cahier débutait par une courte section sur les valeurs. Cette section comportait trois questions chacune portant sur une valeur différente pour lesquelles on demandait aux participants s ils étaient d accord ou non. Pour deux des trois questions, les participants étaient clairement en accord avec le fondement de la valeur énoncée. Quelque 95 pour cent des participants (en ligne et par correspondance) se disent d accord ou fortement d accord avec l idée d équité régionale et l idée d accès selon les besoins. Très peu de participants étaient en désaccord avec ces énoncés. Les participants de toutes les régions du pays appuient fortement l équité régionale et un système axé sur les besoins. Il n y a aucun écart important entre les groupes pour ces questions. Les avis sont plus partagés face à la notion que les gens qui peuvent se le permettre assument financièrement une plus grande part de leurs soins de santé. La plupart des gens s opposent fortement à cette notion (27 pour cent comparativement à 6 pour cent pour les participants en ligne et 33 pour cent comparativement à 8 pour cent pour les participants par correspondance). Les participants des régions de l Atlantique, de l Ontario et des deux provinces des Prairies sont les plus fortement opposés à la notion que les gens qui peuvent se le permettre assument une plus grande part de leurs soins de santé. Les participants en ligne dont le revenu est faible sont les plus susceptibles de penser que les gens qui en ont les moyens devraient payer (34 pour cent des personnes dont le revenu du ménage est inférieur à 20 000 $ sont d accord, comparativement à seulement 26 pour cent des personnes dont le revenu du ménage est supérieur à 100 000 $). 25

Fig. 6.2 Valeurs Q: Il est très important que notre système de soins de santé offre partout au pays, et à un degré de qualité comparable, les mêmes services. Correspondance En ligne 100% 75% 80% 74% 50% 25% 0% 1% 2% 2% 1% 1% 2% Fortement en désaccord 21% 16% En désaccord Ni l'un ni l'autre D'accord Fortement d'accord {En ligne n=15 663; correspondance n=1 077} Q: Il est très important que tous les Canadiens aient accès aux soins de santé dont ils ont besoin. Correspondance En ligne 100% 75% 85% 78% 50% 25% 0% 1% 2% 1% 1% 1% 2% Fortement en désaccord 12% 17% En désaccord Ni l'un ni l'autre D'accord Fortement d'accord {En ligne n=15 596; correspondance n=1 073} Q: Les Canadiens qui peuvent se le permettre devraient assumer une plus grande part de leurs soins de santé. Correspondance En ligne 100% 75% 50% 25% 0% 33% 27% Fortement en désaccord 32% 25% 14% 15% 20% 21% 8% 6% En désaccord Ni l'un ni l'autre D'accord Fortement d'accord {En ligne n=15 527; correspondance n=1 057} 26

Scénario 1 : Appui envers l accroissement des investissements publics Le premier scénario examiné portait sur l accroissement des ressources. La figure 6.3 indique les arguments favorables et défavorables pour ce scénario. Les participants ont appuyé le scénario «accroître les investissements». Soixantedix-sept pour cent des participants en ligne et soixante-dix-sept pour cent des participants par correspondance ont indiqué qu ils favorisaient ce scénario et lui ont accordé les trois cotes les plus élevés de l échelle. Trente-six pour cent des participants en ligne ont indiqué qu ils étaient entièrement d accord et seulement trois pour cent ont indiqué qu ils étaient entièrement en désaccord. Même si la plupart des participants sont entièrement favorables à l accroissement des investissements, on a remarqué quelques différences notables, notamment : Les participants de l Ontario étaient les plus favorables. Les utilisateurs fréquents du système de soins de santé étaient plus favorables au scénario que les utilisateurs occasionnels. Ainsi, 81 pour cent des participants en ligne qui avaient eu recours au système de soins de santé plus de 7 fois étaient favorables au scénario comparativement à 76 pour cent des personnes qui y avaient eu recours trois fois ou moins (pour les participants par correspondance, les résultats sont 83 et 69 pour cent). Les professionnels de la santé sont moins favorables à l accroissement des investissements (73 pour cent des professionnels de la santé sont favorables par rapport à 79 pour cent pour les personnes n œuvrant pas dans le secteur de la santé). En ce qui concerne la provenance des nouveaux investissements publics dans le secteur des soins de santé, les gens préfèrent nettement une hausse d impôt plutôt qu une réduction des dépenses dans d autres secteurs comme l environnement ou l éducation. Seulement 17 pour cent des participants en ligne et 12 pour cent des participants par correspondance ont indiqué qu ils préféraient une réduction des dépenses dans ces secteurs. Un sondage effectué pour la Commission en mars i, qui comprenait une question qui offrait des options légèrement différentes (augmentation d impôt par rapport à une réaffectation des fonds, mais sans indiquer les secteurs où il y aurait des réductions), a obtenu des résultats contraires. Les personnes qui favorisent un accroissement des investissements publics sont plus susceptibles de préférer une augmentation d impôts que les personnes défavorables à un accroissement des ressources. Des personnes 27

favorables à un accroissement des investissements (5-7 points sur l échelle de 7 points), 88 pour cent choisiraient une augmentation d impôts en comparaison à seulement 61 pour cent des personnes défavorables à ce scénario (résultats du cahier en ligne). 28

Fig. 6.3 Écrans des arguments pour le scénario 1 29

Fig. 6.4 Scénario 1 : Accroître les investissements publics Q: Que pensez-vous d accroître les investissements publics? Indiquez dans quelle mesure vous êtes favorable ou défavorable à une augmentation des dépenses gouvernementales en vue d améliorer notre système de soins de santé. 60 En ligne Correspondance 40 39 36 20 0 3 5 5 3 3 6 11 12 21 20 20 18 1 2 3 4 5 6 7 Entièrement défavorable Entièrement favorable {En ligne n=14 912; correspondance n=1 070} Fig. 6.5 Source des fonds additionnels Q: Si le gouvernement devait choisir d investir davantage, je préfère Correspondance En ligne qu il augmente nos impôts 17% 12% qu il réduise ses dépenses dans des secteurs comme l environnement ou l éducation 83% 88% 0% 25% 50% 75% 100% {En ligne n=14 705; correspondance n=1 000} 30

Scénario 2 : Faible appui pour le ticket modérateur Le deuxième scénario examiné portait sur le partage des coûts et des responsabilités par l application d un ticket modérateur. Comme précédemment, les participants en ligne et les participants par correspondance avaient des avis semblables à cet égard. L application d un ticket modérateur n obtient qu un faible soutien de la part du public. En fait, seulement 32 pour cent des participants en ligne ont accordé une cote favorable (5-7 points sur une échelle de 7 points); ce scénario s est classé à l avantdernier rang en ce qui a trait au niveau de popularité. Il y avait autant de personnes entièrement défavorables au scénario (1 point sur une échelle de 7 points) que de personnes favorables (5-7 points). Les résultats sont semblables pour les participants par correspondance. Chez les participants en ligne, ce sont ceux de l Ontario qui sont les moins favorables au ticket modérateur (27 pour cent); chez les participants par correspondance, ce sont ceux de l Atlantique qui sont les moins favorables à cette option. Les participants du Québec (42 pour cent et 37 pour cent) sont les plus favorables. Les hommes sont davantage en faveur d un ticket modérateur que les femmes. Ainsi, 35 pour cent des hommes ayant rempli le cahier en ligne étaient favorables à cette option comparativement à 29 pour cent des femmes. Les jeunes adultes (moins de 30 ans) sont plus favorables à cette option que les personnes âgées. Par exemple, 35 pour cent des jeunes adultes ayant rempli le cahier en ligne appuyaient l application d un ticket modérateur comparativement à 27 pour cent des personnes âgées. Dans le cas des participants par correspondance, l écart est encore plus prononcé (35 pour cent par rapport à 21 pour cent). Les utilisateurs fréquents des services de soins de santé, donc ceux qui seraient les plus susceptibles de payer, sont les moins favorables à cette option (chez les participants en ligne, 27 pour cent des personnes qui ont recours aux services 7 fois ou plus au cours de l année appuient le ticket modérateur en comparaison à 34 pour cent des personnes qui les utilisent de 0 à 3 fois). Les professionnels de la santé appuient davantage cette option que les personnes qui oeuvrent à l extérieur de ce secteur (37 pour cent comparativement à 30 pour cent chez les participants en ligne et 33 pour cent par rapport à 26 pour cent chez les participants par correspondance). Les raisons pour lesquelles ce scénario n est pas très populaire sont apparentes dans les réponses aux quatre énoncés portant sur le ticket modérateur qui suivaient la question demandant si les participants étaient favorables ou défavorables à cette option. Une vaste majorité des participants en ligne et par correspondance disent qu ils s inquiètent que l application d un ticket modérateur compromette l accès aux 31

soins (75 pour cent des participants en ligne et 77 pour cent des participants par correspondance indiquent qu ils sont d accord ou fortement d accord). Une majorité des participants s inquiètent qu un ticket modérateur rendra le système imperméable aux innovations. De plus, une majorité des participants ne sont pas d accord avec l idée qu un ticket modérateur soit préférable à une hausse des impôts (55 pour cent des participants en ligne sont en désaccord ou fortement en désaccord). Un groupe important de participants (38 pour cent des participants en ligne et 36 pour cent des participants par correspondance) estiment qu un ticket modérateur les empêcherait de consulter un médecin. Un groupe légèrement plus grand (46 pour cent) ne sont pas d accord avec cet énoncé. Fig. 6.6 Écrans des arguments du scénario 2 32