La grippe aviaire est de nouveau au Burkina Faso. Après l annonce du ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, sur la RTB-télé dans la soirée du mercredi 1er avril 2015, sa secrétaire générale, Jocelyne Bountoulgou, et le Directeur régional des Ressources animales, Lassina Ouattara, ont animé une conférence de presse hier dans la matinée sur la question. Pour eux, toutes les informations à leur disposition permettent d affirmer que la souche hautement pathogène H5N1 de l influenza aviaire circule au Burkina. Nous vous proposons in extenso la déclaration du ministre sur l existence de la maladie dans nos murs et la note d information sur l influenza aviaire hautement pathogène. «Des mortalités importantes de volaille ont été enregistrées courant février-mars 2015 au niveau des élevages traditionnels et modernes dans les provinces du Kadiogo, région du Centre et du Sanguié, région du Centre-Ouest. Les investigations des services vétérinaires ont abouti à une forte suspicion de l influenza aviaire, confirmée par un laboratoire de référence de l Organisation mondiale des Nations unies pour l alimentation et l agriculture. Nous sommes donc en mesure de déclarer la circulation de la souche hautement pathogène H5N1 de l influenza aviaire au Burkina Faso. Rappelons qu il s agit d une maladie infectieuse, très contagieuse, affectant la volaille domestique et les oiseaux sauvages. Elle est causée par un virus et entraîne une mortalité très importante et rapide dans les élevages infectés et contre laquelle il n y a pas de traitement à 1 / 7
nos jours. Il s agit également d une maladie pouvant affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou morts. Des mesures de riposte sont prises par mes services pour la gestion et le contrôle de l infection. Je lance un appel à toute la population, et en particulier aux aviculteurs et commerçants de volaille, pour une franche et entière coopération avec mes services pour la gestion de cette crise sanitaire notamment par la déclaration de toute mortalité suspecte de volaille. Je puis vous rassurer que toutes les mesures idoines sont prises par le gouvernement pour garantir la sécurité sanitaire des aliments pour les consommateurs». Note d information sur l influenza aviaire hautement pathogène L'Observateur paalga Notions sur la maladie L'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ou grippe aviaire est une maladie infectieuse, très contagieuse, affectant la volaille domestique et les oiseaux sauvages. Elle est causée par 2 / 7
un virus, entraîne une mortalité très importante et rapide dans les élevages infectés et contre laquelle il n y a pas de traitement. Il s'agit d'une zoonose qui peut affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou morts; elle est souvent mortelle. Elle se reconnaît par une mortalité brutale et massive, des troubles respiratoires (dyspnée), digestifs (diarrhée), nerveux et une chute de ponte. Conduite à tenir Pour empêcher l'introduction de la maladie dans un élevage : 1. Empêcher les contacts de la volaille entre différents élevages ; 2. Eviter les contacts avec d'autres animaux (chiens, porcs, chats, rongeurs, etc.) ; 3 / 7
3. Appliquer les mesures d'hygiène dans les élevages ; 4. Eviter d'introduire de nouveaux sujets (volaille achetée moins cher au marché) dans les élevages, sans les avoir placés en quarantaine; 5. Laver soigneusement le matériel d'élevage au savon ou à l'eau de javel. Pour empêcher la dissémination de la maladie: 1. Signaler tout cas de mortalité suspecte aux services vétérinaires; 4 / 7
2. Isoler les malades; 3. Rassembler et détruire les cadavres sous le contrôle d'un agent vétérinaire; 4. Se laver soigneusement les mains au savon après toute manipulation de volaille malade ou morte ; 5. Veiller au strict respect des mesures d'hygiène édictées par l'agent vétérinaire (lavage des mains, désinfection, etc.); 6. Eviter de vendre de la volaille ou tout produit issu d'élevage suspect; 5 / 7
7. Empêcher les autres animaux d'entrer en contact avec les cadavres ou le matériel. Pour la détection précoce de la maladie : Visiter l'exploitation en prenant les précautions nécessaires et le matériel utile; 2. Réaliser une enquête épidémiologique sur les circonstances de la mortalité; 3. Effectuer les prélèvements appropriés (écouvillons trachéaux et cloacaux, organes, sérum...) et expédier sans délai au laboratoire; 4. Alerter sans délai l'administration vétérinaire centrale (DSA, RESUREP, DLNE, DGSV); 6 / 7
5. Mettre en œuvre les premières mesures sanitaires en particulier l'isolement des malades, destruction des cadavres (incinération, enfouissement), désinfection, restriction de mouvements de volaille...) 7 / 7