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Statistiques du commerce international 2015 Voyages 1 240 milliards de $EU Exportations mondiales 2014 TOTAL SERVICES COMMERCIAUX 4 940 milliards de $EU Transport 955 milliards de $EU Autres services commerciaux 2 585 milliards de $EU 160 milliards de $EU Services liés aux marchandises Produits alimentaires 1 486 milliards de $EU AGRICULTURE 1 765 milliards de $EU Machines et matériel de transport 6 087 milliards de $EU TOTAL MARCHANDISES 18 494 milliards de $EU PRODUITS MANUFACTURÉS 12 250 milliards de $EU Produits chimiques 2 057 milliards de $EU Autres produits manufacturés 1 623 milliards de $EU COMBUSTIBLES ET PRODUITS MINIERS 3 783 milliards de $EU 503 milliards de $EU Autres produits semimanufacturés 1 196 milliards de $EU Vêtements SUJET SPÉCIAL: LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014

Au sujet de l OMC L s occupe des règles générales régissant le commerce entre les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges. Au sujet de la présente publication Les Statistiques du commerce international sont une publication annuelle de l Organisation mondiale du commerce, qui donne un aperçu général du commerce mondial. L édition de cette année fournit des données allant jusqu à la fin 2014 sur le commerce des marchandises et des services commerciaux ainsi que sur le commerce dans les chaînes de valeur mondiales. Pour plus de renseignements Toutes les données utilisées dans le présent rapport ainsi que les graphiques supplémentaires ne figurant pas dans l ouvrage peuvent être téléchargés à partir du site Web de l OMC à l adresse Recherche en ligne Recherche dans ce document

Présentation 1. Remerciements 2 2. Message du Directeur général 3 3. Comprendre les statistiques du commerce international 5 4. Membres et observateurs de l OMC 8 Composition des régions géographiques 9 5. Classement des économies en fonction du commerce des marchandises, 2014 10 Classement des économies en fonction du commerce des services commerciaux, 2014 11 6. Abréviations et symboles 12 Le commerce mondial et l OMC: 1995 2014 Aperçu général 14 I. Évolution du commerce mondial Liste des tableaux 38 1. Aperçu général 39 2. Commerce par région 40 3. Principaux pays commerçants 44 4. Commerce bilatéral des principaux pays commerçants 48 5. Accords commerciaux régionaux 55 6. Pays les moins avancés 59 7. Commerce des services des filiales étrangères 63 II. Commerce des marchandises Liste des tableaux 68 1. Aperçu général 71 2. Produits agricoles 76 3. Combustibles et produits des industries extractives 84 4. Produits manufacturés 88 III. Commerce des services commerciaux Liste des tableaux 124 1. Aperçu général 125 2. Services liés aux marchandises 126 3. Transport 130 4. Voyages 132 5. Autres services commerciaux 134 IV. Le commerce dans les chaînes de valeur mondiales Liste des tableaux 148 1. Aperçu général 149 Composition, définitions et méthodologie 1. Composition des régions géographiques et économiques 154 2. Définitions et méthodologie 158 3. Notes concernant certaines économies 165 4. Sources statistiques 165 APÉNDICE 13 37 67 123 147 153 PRÉSENTATION LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 I ÉVOLUTION DU COMMERCE MONDIAL II COMMERCE DES MARCHANDISES III COMMERCE DES SERVICES COMMERCIAUX IV LE COMMERCE DANS LES CHAÎNES DE VALEUR MONDIALES 1

Remerciements La présente publication a été établie sous la direction de Hubert Escaith, Chef statisticien et Andreas Maurer, Chef de la Section des statistiques du commerce international. La coordination et la production des tableaux, des graphiques et des cartes du rapport a été supervisée par Ninez Piezas Jerbi, avec l assistance de Coleman Nee et Anna-Sophia Fuss. Les recherches statistiques, la compilation des données et l établissement des estimations ont été effectués par Barbara d Andrea-Adrian, Alejandra Barajas Barbosa, Sanja Blazevic, Lori Chang, Christophe Degain, Florian Eberth, Aude Lanois, Antonella Liberatore, Coleman Nee, Ninez Piezas-Jerbi et Ying Yan. Le Secrétariat de l OMC remercie les institutions multilatérales, nationales et privées qui ont fourni des statistiques. Les sources détaillées des statistiques utilisées dans le rapport sont présentées dans le chapitre IV sur les métadonnées (Compositions, définitions, et méthodologie). La Section des statistiques du commerce international tient également à remercier la Division de l information et des relations extérieures (IERD) ainsi que la Division des services linguistiques, de la documentation et de la gestion de l information (LDIMD), dont la collaboration a été essentielle pour la production de ce rapport. Nous exprimons en particulier notre reconnaissance à Anthony Martin, Serge Marin-Pache, Steve Cooper, et aux traducteurs français et espagnols pour la traduction du rapport dans les autres langues officielles de l OMC. Enfin, nous voudrions remercier l ensemble des utilisateurs des «Statistiques du commerce international» pour les suggestions et les observations qu ils ont faites au sujet des éditions précédentes. Les informations en retour que nous recevons régulièrement nous permettent de leur fournir des données statistiques plus pertinentes. La présente publication est aussi disponible en ligne à l adresse suivante: Pour de plus amples renseignements sur le contenu de ce rapport, ou si vous avez des observations ou des suggestions à faire pour l améliorer, veuillez vous adresser à la Section des statistiques du commerce international (statistics@wto.org). 2

Message du Directeur général Roberto Azevêdo INTRODUCCIÓN PRÉSENTATION Des statistiques robustes sont nécessaires dans tous les domaines d activité de l. En fournissant des renseignements détaillés sur les structures tarifaires, les mesures non tarifaires, les flux commerciaux et la croissance économique, par exemple, nos statisticiens aident à améliorer la transparence des politiques commerciales et à apporter l éclairage analytique dont les responsables politiques ont besoin. Cette publication, les Statistiques du commerce international, est un élément essentiel dans cet effort. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à l élaboration de ce rapport détaillé. «Avec l évolution de l économie mondiale, la couverture des statistiques de l OMC a été considérablement élargie dans de nombreux domaines, notamment celui des services» Cette année marque le 20ème anniversaire de l OMC. Depuis 1995, notre travail dans le domaine des statistiques, comme dans d autres domaines, a évolué et pris de l ampleur. Avec l évolution de l économie mondiale, la couverture des statistiques de l OMC a été considérablement élargie dans de nombreux domaines, notamment celui des services. Le commerce des services est régi par l Accord général sur le commerce des services. C est pourquoi les statistiques du commerce des services établies par les statisticiens officiels ne se limitent pas aux simples transactions transfrontières mais mesurent aussi le commerce selon le «mode 3» (c est à dire la fourniture de services par un fournisseur d un pays sur le territoire d un autre pays). Cela a permis d inclure dans cette publication des renseignements sur les filiales étrangères, et nous avons l intention d élargir encore ce travail dans l avenir. La couverture des statistiques a aussi été progressivement étendue, pour inclure des renseignements sur le commerce des services par origine et par destination. Des efforts sont en cours actuellement pour développer les statistiques sur le commerce des services par mode de fourniture, car cela serait utile pour les négociations commerciales. Nous avons également élargi le champ de nos travaux à l étude de nouveaux concepts. Nous avons en effet introduit, en collaboration avec l OCDE, une analyse des chaînes de valeur mondiales dans les statistiques officielles du commerce. Nous sommes ainsi en mesure de compléter l analyse existante fondée sur les flux commerciaux bruts par une analyse du commerce en valeur ajoutée. Cela a permis de mettre en évidence l importance considérable du commerce des intrants intermédiaires (biens et services) pour améliorer la compétitivité des pays. L analyse du commerce en valeur ajoutée n intéresse pas seulement les spécialistes du commerce, car elle reflète les modifications structurelles de l économie mondiale et elle influe à la fois sur l établissement des comptes nationaux et sur la mesure du développement socioéconomique. Elle a apporté un nouvel 3

éclairage sur la relation entre la croissance du commerce et des facteurs comme l emploi et l investissement. Les fournisseurs de données nationales ont un rôle important à jouer à cet égard en améliorant la qualité des données d entrée. Un nombre croissant de pays et de régions s emploient à le faire, et en mars 2015, ces travaux ont reçu le soutien de la Commission de statistique des Nations Unies. Je pense que cela montre bien l effet que cette nouvelle dimension de la mondialisation peut avoir sur le développement national et régional. L OMC s est aussi employée activement à promouvoir le renforcement des capacités statistiques, en coopération avec d autres institutions régionales et internationales. Cela est essentiel car la qualité de notre travail statistique dépend évidemment en grande partie de l exactitude et de l exhaustivité des données officielles communiquées par les Membres. L OMC est actuellement le point focal pour l assistance technique dans le cadre de l Équipe spéciale interinstitutions chargée des statistiques du commerce international (qui comprend l ONU, Eurostat, le FMI, l OCDE, la CNUCED, l OMT et l OMC), l objectif étant d améliorer la disponibilité des statistiques sur le commerce des services. Bien entendu, l établissement de statistiques ne représente qu une partie du travail. Pour assurer la transparence et permettre de mieux comprendre les tendances du commerce, nous devons aussi mettre nos statistiques à la disposition d un public plus large et les rendre plus accessibles. C est pourquoi nous avons investi dans les nouvelles technologies de l information et modernisé nos bases de données pour qu elles soient plus faciles à utiliser à des fins d analyse interdisciplinaire. En outre, nous travaillons sur de nouveaux projets de recherche afin de développer des indicateurs commerciaux composites et de quantifier correctement le commerce électronique. Dans l avenir, de nouvelles améliorations seront apportées au travail statistique de l OMC avec la simplification des publications, l amélioration de l accessibilité en ligne des données et l élargissement de leur portée. Je suis sûr qu ainsi, notre travail statistique continuera à progresser et à contribuer à tous les aspects des objectifs de l OMC, comme il l a fait au cours des 20 dernières années. 4

Comprendre les statistiques du commerce international INTRODUCCIÓN PRÉSENTATION Les données commerciales, un domaine en constante évolution Hubert Escaith, Chef statisticien de l OMC L édition des Statistiques du commerce international de cette année sera la dernière à être publiée sous sa forme actuelle. Depuis près de 20 ans, cette publication a pour but de constituer un recueil de statistiques sur le commerce des marchandises, le commerce des services commerciaux, et, plus récemment, le commerce en valeur ajoutée dans les chaînes de valeur mondiales. À l occasion du 20ème anniversaire de l OMC, cette édition retrace l évolution du commerce au cours des 20 dernières années. «La coopération au sein de la communauté statistique internationale, notamment grâce aux progrès des technologies de l information, a permis d améliorer la collecte de données et d établir des statistiques commerciales toujours plus fiables et plus utiles.» L évolution des «Statistiques du commerce international» Le Secrétariat du GATT/de l OMC fournit depuis longtemps des statistiques sur les courants d échanges mondiaux par pays, par région et par produits. Depuis la création de l Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) en janvier 1948, le Secrétariat publie des rapports statistiques annuels. Toutefois, la conception et l établissement de ces rapports ont beaucoup changé au fil des années. Les débuts 1948-1952 Entre janvier 1948, date de la création du GATT, et 1952, trois rapports annuels ont été publiés: Plus de 30 ans de stabilité «L offensive pour la libération des échanges», publié en septembre 1949, premier rapport sur les activités du GATT. «La libération des échanges internationaux» (publié en juin 1950). «Le GATT à l œuvre» (publié en février 1952). Ces rapports contenaient des tableaux statistiques sur le commerce des marchandises, établis à partir de données antérieures au GATT (remontant à 1938), provenant de la Société des Nations et de l ONU. De 1952 à 1985 Les rapports statistiques annuels publiés pendant cette période avaient dans l ensemble la même présentation et la même portée en termes de contenu statistique. 5

1952 La première édition du rapport «GATT, Le Commerce international» décrivait les tendances du commerce et de la production de marchandises au niveau international par produits, les données étant ventilées entre les pays industriels et les pays non industriels, avec des données distinctes pour les pays de l Est. La publication contenait des tableaux et des graphiques, et une section indiquait comment les données avaient été obtenues. Il était question aussi des perspectives futures du commerce. 1958 Une édition spéciale du «GATT, Le Commerce international» a été présentée en 1958, aux participants à la 13ème Session des Parties contractantes à Genève. Elle avait été préparée par un groupe d experts à la demande des ministres du commerce réunis lors de la 12ème Session des Parties contractantes en 1957. Le but était d examiner les tendances du commerce international et d analyser les perspectives futures. Cette publication a servi de modèle aux éditions suivantes du «GATT, le Commerce international». Introduction de changements 1986 En 1986, le rapport «GATT, Le Commerce international» a fait «peau neuve». Des modifications ont été apportées à la présentation de la publication et à sa couverture. Le changement le plus important a été la ventilation des données entre sept régions (Amérique du Nord, Amérique latine, Europe occidentale, Europe orientale et URSS, Afrique, Moyen Orient et Asie) pour remplacer la précédente ventilation: pays industriel, pays en développement et pays de l Est. La nouvelle structure, avec des données ventilées par région et par secteur, a nécessité l ajustement des données du GATT pour les années précédentes et l emploi de nouvelles méthodes pour estimer les données manquantes. Cela a entraîné des ruptures dans la continuité des données. 1988 La publication, rebaptisée «Rapport sur le commerce international» en 1988, a commencé à paraître en deux volumes. Le volume I était consacré à l analyse de l évolution du commerce mondial et des relations commerciales internationales, avec un chapitre sur «Les tendances du commerce dans le secteur agricole» (publié en 1988) et un chapitre sur «Les services dans l économie nationale et mondiale» (publié en 1989). Le volume II contenait des tableaux statistiques et des graphiques. 1994 Le volume II a été rebaptisé «Statistiques» en 1994 et «Tendances et statistiques» en 1995. 1995-1997 Après la création de l OMC en 1995, le volume I du «Rapport sur le commerce international» a été consacré à un sujet différent chaque année, par exemple: «Le commerce et l investissement étranger direct» (publié en 1996) et «Le commerce et la politique de la concurrence» (publié en 1997), le Volume II contenant toujours des tableaux statistiques et des graphiques. 1998 Après la création de la Division des statistiques de l OMC en 1998, le Volume II a été rebaptisé «Statistiques du commerce international de l OMC» en 1999 et a été publié sous la seule responsabilité de la Division des statistiques. 2007 Le contenu et la conception des «Statistiques du commerce international» ont été remaniés et la présentation du rapport a été modernisée. De plus la couverture des statistiques sur le commerce des services a été élargie. 2011 La conception de la publication a été repensée, avec une plus large utilisation de l infographie pour illustrer les dernières tendances du commerce mondial. Une nouvelle section, intitulée «Comprendre les statistiques du commerce international», a été ajoutée pour mettre en évidence les modifications apportées à la présentation et à la couverture des données, et pour permettre de mieux comprendre comment les données sont compilées. L impact des technologies de l information Les technologies de l information ont radicalement modifié la façon dont cette publication statistique était produite depuis 1986. Les calculatrices et les machines à écrire électriques ont été les premiers outils électroniques utilisés par les statisticiens pour produire d immenses tableaux statistiques, appelés Matrices du GATT. Ils ont été remplacés par l ordinateur central, qui a joué un rôle essentiel dans la production de statistiques avant l apparition des premiers ordinateurs personnels dans les bureaux des statisticiens. Dans les années 1990, ces ordinateurs ont été progressivement améliorés et les applications client/serveur ont peu à peu remplacé l ordinateur central. Les tableurs et les bases de données en ligne ont été introduits pour accélérer le traitement de l information et permettre de gérer de grandes quantités de données en améliorant la collecte, l ajustement et la vérification des données. Le développement de ces outils électroniques a énormément contribué à l augmentation des données disponibles dans le monde et à leur collecte plus efficace. Cela a aussi grandement facilité le travail de validation assurant une plus grande transparence et des procédures statistiques plus robustes. Pour en savoir plus: Composition des régions géographiques et économiques Le développement rapide d Internet et des réseaux sociaux a permis d améliorer encore la saisie des données et leur présentation. Les fournisseurs de données nationaux et internationaux communiquent maintenant les données en ligne, ce qui aide à améliorer l actualité et la qualité des données commerciales compilées par l OMC. 6

Les différents «visages» des rapports statistiques du GATT/de l OMC INTRODUCCIÓN PRÉSENTATION 1952 1957 1966 1987 1998 2007 2011 Perspectives En 2016, cette publication sera restructurée. La nouvelle structure donnera plus d importance au contexte économique plus large dans lequel s inscrit le commerce, et apportera un éclairage nouveau sur ses tendances à long terme et son évolution à court terme. La publication remaniée offrira aux lecteurs une vue d ensemble plus complète de l évolution de l économie mondiale et du rôle du commerce international. 7

Membres et observateurs de l OMC Membres de l OMC (au 15 août 2015)* Afrique du Sud Albanie Allemagne Angola Antigua-et-Barbuda Arabie saoudite, Royaume de Argentine Arménie Australie Autriche Bahreïn, Royaume de Bangladesh Barbade Belgique Belize Bénin Bolivie, État Plurinational de Botswana Brésil Brunéi Darussalam Bulgarie Burkina Faso Burundi Cabo Verde Cambodge Cameroun Canada Chili Chine Chypre Colombie Congo Corée, République de Costa Rica Côte d Ivoire Croatie Cuba Danemark Djibouti Dominique Egypte El Salvador Emirats arabes unis Equateur Espagne Estonie États-Unis d Amérique Ex-République yougoslave de Macédoine (ERYM) Fédération de Russie Fidji Finlande France Gabon Gambie Géorgie Ghana Grèce Grenade Guatemala Guinée Guinée-Bissau Guyana Haïti Honduras Hong Kong, Chine Hongrie Iles Salomon Inde Indonésie Irlande Islande Israël Italie Jamaïque Japon Jordanie Kenya Koweït, État du Lesotho Lettonie Liechtenstein Lituanie Luxembourg Macao, Chine Madagascar Malaisie Malawi Maldives Mali Malte Maroc Maurice Mauritanie Mexique Moldova, République de Mongolie Monténégro Mozambique Myanmar Namibie Népal Nicaragua Niger Nigéria Norvège Nouvelle-Zélande Oman Ouganda Pakistan Panama Papouasie- Nouvelle-Guinée Paraguay Pays-Bas Pérou Philippines * La date limite pour l établissement des données pour cette publication était fixée au 15 août 2015 8

Composition des régions géographiques INTRODUCCIÓN PRÉSENTATION Pologne Portugal Qatar République centrafricaine République démocratique du Congo République démocratique populaire Lao République dominicaine République kirghize République slovaque République tchèque Roumanie Royaume-Uni Rwanda Sainte-Lucie Saint-Kitts-et-Nevis Saint-Vincent-etles-Grenadines Samoa Sénégal Seychelles Sierra Leone Singapour Slovénie Sri Lanka Suède Suisse Suriname Swaziland Tadjikistan Taipei chinois Tanzanie Tchad Thaïlande Togo Tonga Trinité-et-Tobago Tunisie Turquie Ukraine Union européenne (anciennement Communautés européennes) Uruguay Vanuatu Venezuela, République bolivarienne du Viet Nam Yémen Zambie Zimbabwe Observateurs (au 15 août 2015)* Afghanistan Algérie Andorre Azerbaïdjan Bahamas Bélarus Bhoutan Bosnie-Herzégovine Comores Éthiopie Guinée équatoriale Iran Iraq Kazakstan Libye Ouzbékistan République arabe syrienne République du Libéria République Libanaise Saint-Siège Sao Tomé-et-Principe Serbie Soudan Remarque: Les couleurs et les frontières ne signifient pas un jugement de la part de l OMC quant au statut juridique ou aux limites d un territoire 9

Classement des économies en fonction du commerce des marchandises, 2014 51% Les dix principaux négociants représentaient un peu plus de la moitié du commerce total des marchandises au niveau mondial en 2014. 41% La part des économies en développement dans le commerce mondial des marchandises s élevait à 41 pour cent en 2014. 18 001 milliards de $EU Les exportations de marchandises des Membres de l OMC ont atteint un total de 18 001 milliards de dollars EU en 2014. Pour en savoir plus: Tableaux A6 et A7 10

Classement des économies en fonction du commerce des services commerciaux, 2014 INTRODUCCIÓN PRÉSENTATION 51% Les dix principaux importateurs et exportateurs de services commerciaux représentaient plus de la moitié du commerce total des services commerciaux en 2014. 34% Les pays en voie de développement contribuaient pour 34 pour cent au commerce total des services commerciaux en 2014. 4 870 milliards de dollars EU Les exportations de services commerciaux des Membres de l OMC ont atteint un total de 4 870 milliards de dollars EU en 2014. 11

Abréviations et symboles ACP AELE AFTA AIE ALENA ANASE ACPSA ASACR BP CARICOM CCG CDAA CEDEAO CEE/ONU CEEAC CEI CEMAC CEPALC/ONU CITI CNUCED COMESA CTCI DSNU EUROSTAT FATS FAO FMI GTIS IED MBP5 MCCA MERCOSUR OCDE ONUDI PIB PMA PNB SH UE UEMOA c.a.f. f.a.b. n.c.a. n.d.a. Groupe des États d Afrique, des Caraïbes et du Pacifique Association européenne de libre-échange Zone de libre échange de l ANASE Agence internationale de l énergie Accord de libre-échange nord-américain Association des nations de l Asie du sud-est Arrangement d échanges préférentiels de l Asie du Sud Association sud-asiatique de coopération régionale Balance des paiements Communauté des Caraïbes Conseil de coopération du Golfe Communauté de développement de l Afrique australe Communauté économique des États de l Afrique de l Ouest Commission économique pour l Europe Communauté économique des États de l Afrique centrale Communauté d États indépendants Communauté économique et monétaire de l Afrique centrale Commission économique pour l Amérique latine et les Caraïbes Classification internationale type, par industrie Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement Marché commun de l Afrique de l Est et de l Afrique australe Classification type pour le commerce international Division de statistique de l Organisation des Nations Unies Office statistique des Communautés européennes. Statistiques des filiales étrangères Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture Fonds monétaire international Global Trade Information Services Inc. Investissement étranger direct Manuel de la balance des paiements du Fonds monétaire international, cinquième édition Marché commun centraméricain Marché commun du sud Organisation de coopération et de développement économiques Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Produit intérieur brut Pays les moins avancés Produit national brut Système harmonisé de désignation et de codification de marchandises Union européenne Union économique et monétaire ouest-africaine coût, assurance, fret franco à bord non compris ailleurs non dénommé ailleurs 12 Les signes suivants ont été utilisés dans la présente publication:... chiffre non disponible ou variation en pourcentage supérieure à 500% - sans objet $ dollars des États Unis T1, T2 1er trimestre, 2ème trimestre I discontinuité dans la comparabilité des données. Ce signe indique que les données qui suivent ne forment pas une série homogène avec celles des années antérieures. Les chiffres étant arrondis, il peut y avoir une légère différence entre la somme des éléments constituants et le total indiqué. Sauf indication contraire, i) toutes les valeurs sont exprimées en dollars EU; ii) les chiffres relatifs au commerce comprennent les échanges entre les membres des zones de libre échange, des unions douanières, des groupements géographiques et autres groupements de pays; iii) les chiffres relatifs au commerce des marchandises sont fondés sur la comptabilité douanière; et iv) les exportations de marchandises sont sur une base f.a.b. et les importations de marchandises sur une base c.a.f. Les données ayant trait à la dernière année citée sont provisoires. Les données statistiques contenues dans la présente publication ont été communiquées par les autorités statistiques compétentes sous leur propre responsabilité. L utilisation de ces données par l OMC est sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté sur tout territoire ou du tracé des frontières internationales. Rédaction terminée le 15 août 2015

Le commerce mondial et l OMC: 1995-2014 Au cours des 20 dernières années, le commerce a été influencé par de nombreux facteurs, tels que les progrès des technologies de l information, les crises financières, l augmentation du nombre de Membres de l OMC, les catastrophes naturelles et les tensions géopolitiques. Ces facteurs ont entraîné la volatilité des prix des produits de base et des changements parmi les principaux pays commerçants et leurs partenaires commerciaux, et ils ont contribué à l importance croissante du commerce des services. Pendant cette période, le commerce a joué un rôle important en stimulant la croissance économique et en aidant des millions de personnes à sortir de la pauvreté. LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Dans l avenir, la conclusion récente de l Accord sur la facilitation des échanges et l achèvement des négociations sur l élargissement de l Accord sur les technologies de l information aideront à maintenir un environnement favorisant la bonne tenue du commerce. En outre, de nouvelles approches statistiques apporteront un éclairage nouveau sur les flux commerciaux en permettant de mesurer le commerce en termes de valeur ajoutée pour les différents pays participant aux réseaux de production de plus en plus mondialisés. Pour plus d information en ligne: Vous pouvez télécharger Télécharger les fichiers Excel les données: des tableaux sur le site 13

Exportations mondiales de services commerciaux 1995 1 179 milliards de $EU 2005 2 516 milliards de $EU 2014 4 872 milliards de $EU Exportations mondiales de marchandises Le commerce des marchandises et des services a connu d importantes fluctuations au cours des 20 dernières années Les flux commerciaux ont augmenté progressivement jusqu à la fin des années 1990. Cela a été suivi par une forte augmentation au début des années 2000, puis par une chute brutale après la crise économique de 2008. Une reprise modérée a eu lieu ces dernières années. Le commerce a connu une croissance assez forte de 1995 à 2001, puis une expansion rapide de 2002 à 2008, parallèlement à la hausse des prix des produits de base. Après la crise financière de 2008, le commerce s est fortement contracté en 2009 avant de reprendre vigoureusement en 2010 et 2011. Depuis lors, la croissance du commerce a été inhabituellement faible. Plusieurs crises ont eu un impact sur le commerce entre 1995 et 2001, notamment la crise monétaire mexicaine (1995-2001), la crise financière asiatique de 1997 et l éclatement de la bulle Internet en 2001. Ces deux derniers événements ont entraîné une croissance négative du commerce des marchandises en 1998 et en 2001. L accession de la Chine à l OMC en décembre 2001 a ouvert la voie à l essor économique du pays et a grandement contribué à l augmentation du commerce mondial de 2002 à 2008. L introduction des pièces et des billets en euro en 2002 a été un autre événement marquant au début des années 2000. La forte demande de ressources naturelles de la Chine a contribué à la hausse des prix du pétrole et d autres produits de base entre 2002 et 2008. La crise financière de 2008, déclenchée par la crise des prêts hypothécaires à risque aux États Unis, a entraîné une récession mondiale entre 2008 et 2011. Le volume des exportations mondiales a chuté de 12% en 2009, tandis que le produit intérieur brut (PIB) mondial a reculé de 2%. Commerce mondial des marchandises et des services commerciaux, 1995-2014 1995 5 168 milliards de $EU 2005 10 509 milliards de $EU 2014 19 002 milliards de $EU 14

Les exportations de marchandises ont repris en 2010, augmentant de 14% en volume. Mais la reprise a été entravée par la hausse des prix du pétrole en 2010, résultant en partie de l instabilité politique dans les pays producteurs (le printemps arabe). À partir de 2011, la crise de la dette en Europe a pesé lourdement sur la croissance du commerce mondial. Les crises de la dette et les tensions géopolitiques se sont intensifiées en 2014, entraînant un fort ralentissement du commerce mondial ces dernières années. En valeur, le commerce mondial des marchandises a enregistré une croissance moyenne de seulement 1% par an entre 2012 et 2014. 1 Le commerce international des services commerciaux a été moins instable que le commerce des marchandises au cours des 20 dernières années, signe de la plus grande résistance des services aux problèmes macroéconomiques mondiaux. Au cours des deux dernières décennies, la croissance annuelle du commerce mondial des services n a été négative qu une fois (-9% en 2009), au lendemain de la crise financière mondiale. En 2010, le commerce des services a retrouvé son niveau d avant la crise et a continué de croître de façon régulière malgré une croissance économique poussive. En dollars courants, les exportations mondiales de services ont augmenté de 5% en 2014, contre 0,5% pour les marchandises. Le commerce mondial des services, tel qu il est mesuré par les statistiques de la balance des paiements, ne représente qu un cinquième environ du commerce total des marchandises et des services pris ensemble. Toutefois, ces transactions internationales ne comprennent pas les services fournis par l intermédiaire des filiales étrangères. On considère donc que le commerce international des services est plus important que ne l indiquent les chiffres de la balance des paiements. Les statistiques du commerce des filiales étrangères (FATS) donnent une vue plus générale du commerce des services. 2009 La plus forte chute du commerce des 20 dernières années (en valeur) -22% Exportations mondiales de marchandises -9% Exportations mondiales de services commerciaux LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 2010 et 2004 La plus forte reprise du commerce des 20 dernières années 14% Exportations mondiales de marchandises (en 2010) 1 En raison du changement de méthode de collecte des données sur la balance des paiements dans la sixième édition du Manuel de la balance des paiements (MBP6), les données pour 2014 présentées dans cette section sont basées sur une extrapolation des chiffres du MBP5 et ne correspondent pas aux données figurant ailleurs dans cette publication. 22% Exportations mondiales de services (en 2004) 15

Commerce et PIB Divergence en 2001 Exportations mondiales de marchandises: -0,5% PIB mondial: 2% Baisse en 2009 Exportations mondiales de marchandises: -12% PIB mondial: -2% Le commerce mondial et le PIB mondial ont tendance à évoluer parallèlement, mais le commerce connaît de plus fortes fluctuations, surtout à la baisse Les 20 dernières années ont confirmé que le produit intérieur brut (PIB) mondial et les exportations mondiales de marchandises évoluent parallèlement, mais que la croissance des exportations est beaucoup plus volatile que celle du PIB. De 1995 à 2000, les exportations mondiales de marchandises en volume ont augmenté de 2% par an en moyenne, tandis que le PIB mondial a augmenté en moyenne de 3%. De 2000 à 2005, les exportations ont connu une plus forte croissance, de 5% par an en moyenne, tandis que la croissance du PIB a été de 3% par an en moyenne. Entre 2005 et 2010, les exportations de marchandises ont continué à croître plus rapidement que le PIB mondial, malgré la crise. Le taux de croissance des exportations a été de 3% pendant cette période, tandis que la croissance du PIB a été inférieure, à 2%. En 2009, les exportations de marchandises ont diminué de 12% et le PIB de 2% suite à la crise financière. Cela a été suivi d une reprise rapide en 2010, les exportations de marchandises augmentant de 14% et le PIB de 4%. La faible croissance économique qui a suivi la crise (le PIB augmentant de 2,5% par an en moyenne de 2010 à 2014) s est accompagnée d une évolution médiocre du commerce, les exportations n augmentant que de 3% par an en moyenne. Volume des exportations mondiales de marchandises et produit intérieur brut mondial, 1995-2014 Reprise en 2010 Exportations mondiales de marchandises: 14% PIB mondial: 4% Parité en 2014 2,5% Exportations mondiales de marchandises et PIB mondial Pour en savoir plus: Tableaux I.2 16

Malgré la crise financière, la part du commerce mondial dans le PIB est beaucoup plus importante aujourd hui qu il y a 20 ans La part moyenne des exportations et des importations de marchandises et de services commerciaux dans le PIB mondial a sensiblement augmenté, passant de 20% en 1995 à 30% en 2014 (en valeur). En d autres termes, le PIB est fortement influencé par le commerce international. La crise économique a gravement affecté les exportations et les importations en 2009. La part du commerce dans le PIB a diminué de 5 points de pourcentage, passant de 31% en 2008 à 26% en 2009. Cette baisse a été due en grande partie à la baisse des prix des produits de base. Malgré une reprise robuste en 2010-2011, le ratio du commerce au PIB en valeur reste inférieur à son pic de 2008. Ratio du commerce des marchandises et des services commerciaux au PIB, 1995-2014 22% à 24% Ratio du commerce au PIB de la crise asiatique jusqu à la crise Internet 1997: 22% 2000: 24% 31% à 30% LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Ratio du commerce au PIB de la crise financière jusqu à la hausse des prix du pétrole 2008: 31% 2009: 26% 2011: 30% Note: Le ratio estimé du commerce au PIB est le commerce total des marchandises et des services commerciaux selon le MBP5, (exportations + importations, sur la base de la balance des paiements) divisé par le PIB, qui est mesuré en termes nominaux et sur la base des taux de change du marché 20% à 30% Ratio du commerce au PIB au cours des 20 dernières années 1995: 20% 2014: 30% 17

L internationalisation de la production a entraîné la mondialisation croissante des réseaux de production ou chaînes de valeur 49% En 2011, près de la moitié (49%) des échanges mondiaux de marchandises et de services avait lieu dans le cadre des chaînes de valeur mondiales Entre 1995 et 2011 (dernière année pour laquelle des données sont disponibles), la contribution de la plupart des pays développés et en développement aux chaînes de valeur mondiales (CVM) a sensiblement augmenté, d où une plus grande diversification géographique de la base manufacturière. La baisse des coûts du commerce et les progrès des technologies de l information ont favorisé cette évolution. En 2011, près de la moitié (49%) des échanges mondiaux de marchandises et de services avait lieu dans le cadre des CVM, contre 36% en 1995. La tendance des pays à se spécialiser dans certaines étapes de la production d un bien (appelée spécialisation verticale), favorisée par les investissements étrangers directs, a créé de nouvelles possibilités commerciales, en particulier pour les petits pays en développement et les économies d Europe orientale. En conséquence, le commerce mondial des produits intermédiaires a augmenté avec l accroissement de la spécialisation verticale. Certaines économies ont accru leur participation aux CVM entre 1995 et 2011 en important davantage d intrants étrangers pour produire des produits et services finals. Par exemple, la Hongrie et la Pologne sont entrées dans les chaînes de production de produits chimiques, de matériel de transport et de matériel électrique après avoir adhéré à l Union européenne. La part des composants importés dans les exportations des économies d Asie de l Est a sensiblement augmenté. Certaines de ces économies, notamment la Chine, la République de Corée et la Thaïlande, ont profité des investissements dans l infrastructure et les ressources pour devenir ce qu il est convenu d appeler l «usine Asie». L exemple le plus frappant est le Cambodge, pays moins avancé dont la spécialisation verticale a augmenté de 24% entre 1995 et 2011, montrant que l intégration dans les chaînes d approvisionnement régionales peut être très rapide. Évolution de la participation de certaines économies aux chaînes de valeur mondiales, 1995-2011 18

C est par la fourniture des produits primaires nécessaires à la production industrielle que la participation aux CVM augmente le plus. C est le cas, par exemple, des pays exportateurs de pétrole, comme l Arabie saoudite, le Brunéi Darussalam, la Russie ou la Norvège, et des exportateurs de produits agricoles et de produits minéraux d Amérique du Sud. Contributions de certaines économies aux chaînes de valeur mondiales LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 19

Les services informatiques sont le secteur d exportation de services le plus dynamique 18% Croissance annuelle moyenne des exportations mondiales de services informatiques et d information (1995-2014) De 1995 à 2014, les exportations mondiales de services informatiques et d information ont augmenté beaucoup plus rapidement que celles de tout autre secteur de services, enregistrant jusqu à 18% de croissance annuelle moyenne. En 2014, elles étaient estimées à 302 milliards de dollars EU. Le commerce mondial des services commerciaux a augmenté de 8% par an en moyenne au cours des deux dernières décennies, enregistrant une croissance à deux chiffres particulièrement forte de 2002 à 2008. Certaines catégories de services, telles que les services informatiques et d information et les services financiers, ont souvent enregistré une croissance supérieure à la moyenne. D autres secteurs, comme la construction, ont connu une croissance plus faible. Les économies émergentes, en particulier en Asie, sont devenues des exportateurs de services informatiques de plus en plus importants. La part de la région dans les exportations mondiales est passée de 8% en 1995 à 29% en 2014, avec l essor des exportations de l Inde et de la Chine. L Amérique du Nord est restée à la traîne et sa participation aux exportations mondiales a diminué. Toutefois, l Europe demeure le plus grand exportateur de services informatiques et d information, avec 58% des exportations mondiales en 2014. Parmi les secteurs de services, ce sont les technologies de l information qui ont le mieux résisté à la crise économique mondiale, en raison de la demande constante de technologies ayant un bon rapport coût-efficacité du développement de logiciels innovants, en particulier pour le secteur manufacturier, le secteur financier, les assurances et les soins de santé, et de la nécessité toujours plus grande de remédier aux problèmes de sécurité informatique. Croissance des exportations mondiales de services commerciaux par grand secteur, 1995-2014 29% Part de l Asie dans les services informatiques et d information en 2014, contre 8% en 1995 Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC. 20

Les transports sont la clé de voûte du commerce des marchandises De 1995 à 2014, les services de transport ont affiché une croissance moyenne légèrement inférieure à la croissance annuelle de l ensemble des services commerciaux, en particulier avant 2000. À partir du début des années 2000, l expansion du commerce des marchandises et du transport aérien international de passagers a entraîné une forte croissance du secteur des transports. En 2008, les exportations mondiales de services de transport ont atteint 891 milliards de dollars EU. Les transports et le secteur financier ont été les secteurs les plus touchés par la crise économique mondiale. En 2009, les exportations mondiales de services de transport ont chuté de 22%, la demande de transport de marchandises ayant diminué suite à la forte contraction du commerce des marchandises. Pour tous les grands exportateurs, les recettes des transports se sont effondrées. Les exportations ont diminué de 28% en Asie, de 21% en Europe et de 18% en Amérique du Nord. Au niveau mondial, le secteur des transports a commencé à se redresser en 2010, enregistrant une croissance de 16%. Mais ce n est qu en 2013 que les exportations mondiales ont dépassé leur niveau d avant la crise, totalisant 906 milliards de dollars EU. Diminution des exportations de services de transport en 2009 LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Exportations mondiales de services de transport, 1995-2014 -22% Monde -28% Asie 21

Les exportations de services de communication sont en augmentation Les services de communication ont connu une croissance moyenne de 8% par an au cours des 20 dernières années, ce qui est plus que la croissance totale du secteur des services, et ils ont montré une plus grande résistance aux turbulences du marché que beaucoup d autres catégories de services. Grâce aux rapides progrès technologiques, le secteur des communications, en particulier des télécommunications, a enregistré une croissance remarquable depuis 2000. Les exportations mondiales de services de communication ont atteint environ 115 milliards de dollars EU en 2014, affichant une croissance annuelle de 9% en moyenne depuis 2000, avec la forte augmentation du nombre d abonnements à la téléphonie mobile dans le monde. Les services de communication ont assez bien résisté au ralentissement économique mondial grâce à la demande continue de services de téléphonie mobile, en particulier dans les économies en développement, et à la forte demande de services Internet. La croissance des exportations de services de communication a été soutenue dans toutes les régions, culminant dans la Communauté d États indépendants et en Europe, où elle a dépassé 12% par an en moyenne. À la fin de 2015, 97 personnes sur 100 auront un abonnement de téléphonie mobile, d après les estimations de l Union internationale des télécommunications (UIT), et 47% de la population mondiale auront un abonnement mobile à large bande. On estime que plus de 40% de la population mondiale utilisent Internet. 115 milliards de $EU Exportations mondiales de services de communication en 2014 Exportations mondiales de services de communication et indicateurs mondiaux des TIC, 2000-2014 Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC et Union internationale des télécommunications. 22

Les crises financières touchent les grandes régions exportatrices Le commerce international des services financiers a fortement augmenté au cours des 20 dernières années, à mesure que les marchés financiers se sont ouverts et mondialisés. Les services financiers sont le secteur de services le plus dynamique après les services informatiques et d information. Après une croissance rapide de 2002 à 2007, les exportations mondiales de services financiers ont stagné en 2008 et ont diminué de 12% en 2009, année où la valeur des avoirs gérés a fortement baissé et où les commissions et les frais prélevés par les banques et les autres établissements financiers ont diminué dans le monde entier. La crise financière de 2008 a touché toutes les régions. En particulier, l Europe a vu ses exportations de services financiers s effondrer de 17% en 2009, tandis que celles de l Asie ont diminué de 11%. En Amérique du Nord, la croissance des exportations de services financiers a considérablement ralenti, tombant à 2%. Le secteur des services financiers a été affecté par d autres turbulences en 2012. L instabilité financière dans la zone euro a entraîné une nouvelle contraction des exportations de services financiers de l Europe et de l Amérique du Nord (-5% et -3%, respectivement). Au niveau mondial, les exportations de services financiers ont diminué de 3%. Elles ont repris en 2014, atteignant 349 milliards de dollars EU. Diminution des exportations de services financiers en 2009 LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Exportations mondiales de services financiers, 1995-2014 -12% Monde -17% Europe -11% Asie Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC. 23

Les exportations de marchandises vers les régions en développement ont nettement augmenté, mais l Europe reste la principale destination Les exportations mondiales de marchandises (à l exclusion des réexportations importantes de Hong Kong, Chine) ont enregistré une forte croissance au cours des 20 dernières années, atteignant 18 494 milliards de dollars EU en 2014, soit près de quatre fois la valeur enregistrée en 1995 (5 018 milliards de dollars EU). L Europe a été la principale destination des exportations au cours des 20 dernières années, suivie par l Asie, dont l importance en tant que région commerçante a fortement augmenté. En 2014, les exportations mondiales de marchandises vers l Asie se sont élevées à 5 465 milliards de dollars EU, soit près du tiers des exportations mondiales totales de marchandises. Les économies en développement ont renforcé leur participation au commerce international au cours des 20 dernières années. La part des exportations vers ces économies est passée de 26% en 1995 à 39% en 2014, tandis que la part des exportations vers les économies développées est tombée de 68% en 1995 à 56% en 2014. Exportations mondiales de marchandises par région, 1995-2014 24

La Chine est devenue le premier exportateur mondial La Chine a dépassé le Japon pour devenir le premier exportateur d Asie en 2004, trois ans après son accession à l OMC. Elle a dépassé les États Unis en 2007 et l Allemagne en 2009, devenant le premier exportateur mondial. La part des exportations des économies en développement dans le commerce mondial est passée de 26% en 1995 à 44% en 2014, tandis que la part des exportations des économies développées est tombée de 70% à 52%. Principaux exportateurs mondiaux, 1995-2014 1 284 milliards de $EU Exportations des économies en développement 1995 LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 8 072 milliards de $EU Exportations des économies en développement 2014 3 536 milliards de dollars $EU Exportations des économies développées 1995 9 686 milliards de dollars $EU Exportations des économies développées 2014 25

L Union européenne est le plus grand exportateur parmi les accords commerciaux régionaux Parmi les accords commerciaux régionaux (ACR), l Union européenne a toujours été le principal exportateur au cours des 20 dernières années, ses exportations s élevant à 6 162 milliards de dollars EU, soit 33% du commerce mondial en 2014. L Accord de libre échange nord américain (ALENA), qui regroupe le Canada, les États Unis et le Mexique occupe la deuxième place avec 2 493 milliards de dollars EU d exportations, soit 14% du commerce mondial en 2014. Malgré une augmentation en valeur, la part en pourcentage de l UE et de l ALENA dans les exportations mondiales de marchandises a légèrement diminué. En 2014, l Association des nations de l Asie du Sud Est (ASEAN) a expédié 7% (1 295 milliards de dollars EU) des exportations mondiales de marchandises, tandis que les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en ont expédié 6% (1 025 milliards de dollars EU), contre 2% (105 milliards de dollars EU) en 1995. L importance du MERCOSUR (Marché commun du Sud) et de la Communauté andine dans le commerce mondial s est accrue entre 1995 et 2014, leurs parts dans les exportations mondiales passant respectivement de 1,4% à 1,7% et de 0,4% à 0,7%. En Afrique, la part du Marché commun de l Afrique orientale et australe (COMESA) dans les exportations mondiales de marchandises est resté au niveau de 1995, soit 0,5% (96 milliards de dollars EU), tandis que la part de la Communauté de développement de l Afrique australe (SADC) est passée de 0,9% à 1,1% en 2014 (205 milliards de dollars EU). Part des exportations des ACR dans les exportations mondiales de marchandises, 1995-2014 Pour en savoir plus: Tableaux I.16 à I.19 26

Le commerce intrarégional représente une part importante des exportations de l Europe, de l Asie et de l Amérique du Nord En Europe, le commerce à l intérieur de la région a représenté en moyenne plus de 70% de ses exportations totales de marchandises au cours des 20 dernières années. En Asie, plus de la moitié des exportations totales de la région (52%) ont été effectuées à l intérieur de la région. La part du commerce intrarégional en Amérique du Nord est un peu plus faible, représentant 50% des exportations totales de la région. Pour les pays d Afrique, le commerce à l intérieur du continent est en augmentation, atteignant 18% des exportations totales de la région en 2014, contre 10% seulement en 1995. Au Moyen Orient, le commerce intrarégional joue un rôle mineur par rapport au commerce total de la région. En 2014, les exportations effectuées à l intérieur de la région ne s élevaient qu à 113 milliards de dollars EU, soit 9% des exportations totales, chiffrées à 1 288 milliards de dollars EU. LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Part des exportations intrarégionales dans les exportations totales, 1995-2014 Note: Pour 1995-1999, les données concernant l Amérique latine, l Europe de l Ouest, l Europe centrale et orientale, la CEI et les États baltes ont été utilisées pour l Amérique du Sud et centrale et les Caraïbes, l Europe et la CEI, respectivement. 27

Exportations des PMA 1995 24 milliards de $EU 2005 82 milliards de $EU 2014 207 milliards de $EU Exportations des BRICS 1995 336 milliards de $EU 2005 1 276 milliards de $EU 2014 3 478 milliards de $EU Le commerce des marchandises entre pays en développement n a cessé d augmenter depuis 2000 En 1995, la valeur totale des exportations mondiales vers les pays en développement était de 487 milliards de dollars EU. En 2014, elle était passée à 4 198 milliards de dollars EU, soit presque neuf fois plus. Le commerce Sud Sud (exportations des économies en développement vers d autres économies en développement) n a cessé d augmenter depuis 2000, atteignant 52% des exportations totales de marchandises des pays en développement en 2014, contre 38% en 1995. Alors que l importance relative du commerce Sud Sud s est accrue, les exportations des pays en développement à destination des pays développés ont continué d augmenter en valeur, bien que leur part des exportations totales soit tombée de 59% en 1995 à 43% en 2014. Les économies des «BRICS» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont affiché une croissance remarquable, passant de 8% des exportations mondiales en 2000 à 19% en 2014. Les quatre nouveaux pays industrialisés (NPI 4, à savoir Hong Kong, Chine; République de Corée; Singapour; et Taipei chinois) ont été le moteur des exportations des pays en développement dans les années 1980, représentant 8% des exportations mondiales en 1995 et en 2000. Leur part a diminué depuis, tombant à 7% en 2014. La part des pays les moins avancés (PMA) dans les exportations mondiales est passée de 0,5% du commerce total en 1995 à 1,1% en 2014. Part des BRICS, des NPI 4 et des PMA dans les exportations mondiales, 1995-2014 Exportations des NPI 4 1995 386 milliards de $EU 2005 733 milliards de $EU 2014 1 312 milliards de $EU 28

Les exportations mondiales de combustibles ont augmenté plus que celles de tout autre groupe de produits entre 1995 et 2014 Avec une croissance annuelle moyenne de 12% entre 1995 et 2014, les exportations mondiales de combustibles ont augmenté plus en valeur que celles de tout autre groupe de produits. Mesurées en dollars EU courants, les exportations de combustibles étaient huit fois plus importantes en 2014 qu en 1995. La part des combustibles dans les exportations mondiales est passée de 7% en 1995 à 17% en 2014. Toutefois, cela est dû en partie à l augmentation des prix de l énergie, qui ont été multipliés par cinq entre 1995 et 2014. Les exportations de produits pharmaceutiques ont enregistré le deuxième taux de croissance moyen le plus élevé entre 1995 et 2014 (11%), suivies par les exportations de minerais et d autres minéraux (10%). Toutefois, leur valeur combinée représentait moins d un tiers de la valeur des exportations de combustibles. Les exportations de produits chimiques non pharmaceutiques ont augmenté de 7% par an entre 1995 et 2014, tandis que les exportations de produits alimentaires ont augmenté de 6% par an. Leur valeur combinée était à peu près égale à celle des exportations de combustibles en 2014. Les matières premières et les textiles ont enregistré les taux de croissance annuels moyens les plus faibles (4% chacun) entre 1994 et 2015. Exportations mondiales de marchandises par groupe de produits, 1995 et 2014 17% La part des combustibles dans les exportations mondiales est passée de 7% en 1995 à 17% en 2014 LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 29

Au cours des 20 dernières années, les prix de l énergie ont augmenté plus que ceux des autres produits primaires 2012 Un pic des prix des produits énergétiques a été atteint en 2012. Depuis, les prix ont diminué. Cette baisse est devenue beaucoup plus marquée en 2014 Les prix des produits énergétiques ont augmenté plus que ceux des autres produits primaires entre 1995 et 2014. Les prix de l énergie ont commencé à augmenter en 2000 avant de se stabiliser pendant quelques années. En 2003, ils ont repris leur hausse, atteignant un pic en 2008. Après la crise économique de 2008-2009 et la contraction de demande qui en a résulté, les prix de l énergie ont baissé de 37%. Cela étant, ils étaient encore plus de trois fois supérieurs à leur niveau de 1995. Un deuxième pic a été atteint en 2012, année où ils étaient près de six fois plus élevés qu en 1995. Depuis, les prix de l énergie ont diminué. Cette baisse, d abord progressive, est devenue beaucoup plus marquée en 2014, les prix chutant de 8% par rapport à l année précédente par suite de la contraction de la demande d énergie. Les prix des minéraux et des métaux non ferreux ont enregistré la deuxième hausse la plus élevée entre 1995 et 2014, suivant une tendance analogue à celle des prix de l énergie, quoique à plus petite échelle. En 2014, ils ont diminué de 10% par rapport à 2013, mais ils sont restés plus de deux fois plus élevés qu en 1995. Les prix des produits alimentaires et des boissons ont commencé à augmenter plus rapidement en 2006, six ans après la première forte augmentation des prix de produits comme le pétrole et les minéraux. Ils ont diminué pendant la crise économique, mais ils étaient plus élevés en 2009 qu en 2007. En 2014, ils étaient encore 1,6 fois plus élevés qu en 1995 (mais en baisse de 2% par rapport à 2013). Les prix moyens des produits agricoles non alimentaires et des produits manufacturés ont augmenté lentement dans les années 2000 avant de baisser en 2009, retombant presque à leur niveau de 2000. Ces dernières années, les prix ont été relativement stables, restant supérieurs d environ 15 à 30% à leurs niveaux de 1995 pour les matières premières agricoles et d environ 15 à 20% pour les produits manufacturés. Les prix des matières premières ont augmenté de 2% en 2014, tandis que les prix des biens manufacturés sont restés à leur niveau de 2013. Prix à l exportation des produits primaires, 1995-2014 30

L avènement du commerce électronique a contribué à la réduction des coûts du commerce Les nouvelles technologies, l amélioration de l accès à Internet et les systèmes de paiement et de livraison électroniques ont créé un nouveau moyen de faire du commerce le commerce électronique qui a contribué à la réduction des coûts du commerce. En 2013, le commerce électronique entre entreprises s élevait à environ 15 000 milliards de dollars EU et le commerce électronique entre entreprises et consommateurs à plus de 1 000 milliards de dollars EU. Ce dernier a enregistré une croissance plus rapide au cours des dernières années, selon les estimations de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Ces chiffres comprennent les transactions intérieures et internationales, ces dernières étant à un niveau marginal mais croissant. Les petites et moyennes entreprises sont en retard sur les entreprises multinationales pour ce qui est du développement de ce type de commerce. Le volume de petits colis passant par les douanes est un indicateur de l augmentation du commerce transfrontières, liée en partie au commerce électronique. Le volume de ce commerce a augmenté de 48% entre 2011 et 2014, d après l Union postale universelle. En 1998, l OMC a établi un programme de travail sur le commerce électronique, qui définit le commerce électronique comme «la production, la distribution, la commercialisation, la vente ou la livraison de marchandises et services par des moyens électroniques». Les statistiques du commerce des marchandises rendent compte du nombre de commandes en ligne à partir du nombre de colis franchissant les frontières, tandis que les statistiques du commerce des services enregistrent les redevances pour les produits téléchargés (par exemple, les livres électroniques) dans les catégories de services correspondantes. Étant donné qu il est difficile de recenser toutes les transactions électroniques internationales, il n est pas possible de mesurer précisément la taille de ce marché à l aide des sources officielles. Cependant, les estimations du secteur privé indiquent que la région Asie Pacifique était le plus grand marché pour le commerce électronique en 2014, tandis que le Moyen Orient et l Afrique étaient les plus petits. Il existe toutefois des possibilités considérables pour ces régions si les moyens technologiques adéquats peuvent être développés. Le commerce électronique pourrait en outre devenir une importante source d emplois. LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 31

Les exportations de services de voyage des pays les moins avancés s envolent En raison de l augmentation des arrivées de touristes internationaux, les recettes des pays les moins avancés (PMA) au titre des voyages ont augmenté de 11% par an en moyenne depuis 1995, atteignant 15 milliards de dollars EU en 2014, d après les estimations. Les exportations de services de voyage sont une importante source de revenus pour les PMA; elles représentaient 1,6% de leur PIB en 2014, contre 1,2% en 1995. Les dépenses des voyageurs entrent dans la chaîne de valeur du tourisme dans des secteurs tels que l hébergement, l alimentation et les boissons, les transports, le commerce de détail et les activités culturelles et de loisirs, créant des possibilités d emploi en particulier dans les zones rurales. Les recettes touristiques favorisent en outre le développement d autres secteurs, comme l agriculture (par exemple, fourniture de produits alimentaires aux hôtels et aux restaurants), le bâtiment et les travaux publics, les communications, les services publics (par exemple, distribution d électricité et d eau dans les hôtels) et l organisation d événements. Le nombre d arrivées de touristes internationaux dans les PMA est passé de 4 millions en 1995 à 25 millions en 2014, selon les estimations établies par le Secrétariat sur la base des données de l Organisation mondiale du tourisme. Le tourisme régional joue un rôle important, représentant plus de deux tiers des arrivées internationales dans les PMA. 11% Croissance annuelle moyenne des exportations de services de voyage des PMA (1995-2014) Exportations de services de voyage des PMA et arrivées de touristes internationaux dans les PMA, 1995-2014 15 milliards de $EU Exportations de services de voyage des PMA en 2014 Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC et estimations de l OMC sur la base des données de l Organisation mondiale du toursime. 32

L accession à l OMC stimule les exportations de services des nouveaux Membres La croissance moyenne des exportations de services commerciaux des Membres ayant accédé récemment à l OMC est presque deux fois plus élevée durant les trois années qui suivent l accession que durant les trois années qui la précèdent, indépendamment des particularités des pays. 1 Après l accession à l OMC, la croissance des exportations de services d un pays est encore plus élevée que dans les autres économies, même si elle correspondait à la moyenne mondiale dans les années précédentes. L amélioration de l accès aux marchés, la transparence et la prévisibilité accrues de l environnement commercial résultant de l accession à l OMC ont stimulé les exportations de services commerciaux. LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 Exportations de services commerciaux 1 D après l analyse de 26 Membres ayant accédé récemment à l OMC. 33

Trente-trois nouveaux Membres ont rejoint l OMC depuis sa création en 1995 Le nombre de Membres de l OMC était de 161 en juillet 2015, 33 nouveaux Membres ayant rejoint l Organisation depuis 1995. Les dernières accessions en date sont celles du Yémen (en juin 2014) et des Seychelles (en avril 2015). La part des Membres de l OMC dans les exportations totales de marchandises est passée de 89% en 1995 à 94% en 2005 et à 97% en 2014. Si l on exclut les réexportations importantes de Hong Kong, Chine, la part des économies en développement dans les exportations totales des Membres est passée de 20% en 1995 à 35% en 2005 et à 43% en 2014. L une des accessions les plus significatives en termes de volume d échanges a eu lieu en décembre 2001, lorsque la Chine est devenue le 143ème Membre de l OMC. Avant son accession, ses exportations de marchandises représentaient 3% des exportations mondiales totales en 1995 et seulement 4% en 2000. Dans les années qui ont suivi son accession, la Chine a vu ses exportations de marchandises augmenter rapidement. Sa part dans les exportations mondiales totales est passée de 5% en 2002 à 6% en 2003 et 2004. En 2014, ses exportations de marchandises représentaient 12% du total mondial. L accession de la Russie la plus grande économie de la Communauté d États indépendants en août 2012 a marqué une autre étape importante. L accession à l OMC a eu une incidence considérable sur le commerce et la croissance économique des pays concernés, indépendamment de la taille de leur économie. Par exemple, les Tonga ont vu leurs exportations augmenter de 13% par an en moyenne dans les cinq années qui ont suivi leur accession en 2007, contre -10% pendant les cinq années qui l ont précédée, tandis que leur PIB a augmenté de 9% par an en moyenne, contre 11% durant la période de cinq ans précédente. Le Kazakhstan deviendra le 162ème Membre de l OMC une fois que son Parlement aura ratifié ses modalités d accession à l OMC (d ici au 31 octobre 2015). En 2014, ses exportations de marchandises s élevaient à 78 milliards de dollars EU et ses importations à 41 milliards de dollars EU. Le Kazakhstan est le deuxième exportateur de marchandises parmi les pays de la CEI, après la Russie, et il était le troisième importateur en 2014, après la Russie et l Ukraine. Élargissement de la composition de l OMC 34

Exportations de marchandises des Membres de l OMC LE COMMERCE MONDIAL ET L OMC: 1995 2014 35