Projet de loi n o 92



Documents pareils
Projet de loi n o 20

LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE LES OPTOMÉTRISTES : LEUR FORMATION, LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE

Togo. Loi relative aux entreprises d investissement à capital fixe

Introduction au droit La responsabilité professionnelle

ANALYSE DU PROJET DE LOI NO 42

Mémoire relatif au Règlement sur le dépannage et le remorquage des véhicules sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal

OBJECTIF DU GUIDE 1-L ENCADREMENT JURIDIQUE DES ACTIVITES D ASSURANCE

Formation continue obligatoire

Les responsabilités à l hôpital

Proposition n o 3 Assurance médicaments. Résumé des faits

RECOMMANDATIONS COMMISSION

CIRCULAIRE CIR-1/2012. Document consultable dans Date : 02/01/2012 Domaine(s) : à Mesdames et Messieurs les. Pour mise en oeuvre Immédiate

Responsabilité Personnelle des Dirigeants Entreprises

Loi modifiant la Loi sur l Autorité des marchés financiers et d autres dispositions législatives

Loi modifiant la Loi sur l assurance automobile

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST

Ordre des Experts Comptables de Tunisie

Guide d accompagnement à l intention des entreprises désirant obtenir ou renouveler une autorisation pour contracter/souscontracter avec un organisme

OBJET : FORMULES DE FINANCEMENT EN PREVISION D OBSEQUES.

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

La cotation Banque de France

SENCRL OU SPA? faites un choix éclairé

Directive relative à l achat, l utilisation et le soutien technique de différentes catégories d équipements technologiques

Rapport d audit interne

Ministère des affaires sociales et de la santé Ministère de l'économie et des finances

PRÉAMBULE. La version administrative reproduit l intégralité des Règles et Principes directeurs de l ACFM.

LE COURTAGE D ASSURANCE

Algérie. Loi relative aux associations

Congo. Loi règlementant l exercice de la profession de commerçant en République du Congo

Responsabilité pénale de l association

Associations, Syndicats, Ordre. Mardi 21 octobre 2014 Ecole de Pédicurie-Podologie BORDEAUX

Commission Statut et Juridique AH-HP. COMMENTAIRES et OBSERVATIONS sur le PROJET du CODE de DEONTOLOGIE du CONSEIL NATIONAL de l ORDRE des INFIRMIERS

CONVENTION DE GESTION ET DE REGLEMENT (CORRESPONDANT)

GUIDE À L INTENTION DES OPTOMÉTRISTES

Le nouveau dispositif sur l intermédiation

Cérémonie de clôture de la réunion débat sur le thème de la 56 e session ministérielle

ACCORD ENTRE LA COMMISSION BANCAIRE ET LA BANQUE NATIONALE DE ROUMANIE

Proposition d un MODÈLE D ORGANISATION DE SERVICES

TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE

DEMANDE DE COMMENTAIRES

Nathalie Calatayud - Responsabilité juridique de l'infirmière

Cartes de crédit à vous de choisir. Les cartes de crédit : comprendre vos droits et responsabilités

PROTECTION SOCIALE SÉCURITÉ SOCIALE : ORGANISATION, FONCTIONNEMENT MINISTÈRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS ET DE LA FONCTION PUBLIQUE

PASSEPORT POUR LA MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE -MSP- HABILITATION DE L ARCHITECTE DIPLÔMÉ D ÉTAT À EXERCER LA MAITRISE D ŒUVRE EN SON NOM PROPRE

1 - Les conditions légales et réglementaires

L ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DU NOUVEAU-BRUNSWICK

Nouvelle demande de permis d agent ou de courtier d assurances I.A.R.D.

Circulaire de la DACG n CRIM 08-01/G1 du 3 janvier 2008 relative au secret de la défense nationale NOR : JUSD C

LES OUTILS. Connaître et appliquer la loi Informatique et Libertés

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES FINANCES PUBLIQUES

Opérations entre apparentés

Tendances. Efficacité. Souplesse. Confiance. Rapport sur l'application de la Loi sur le. courtage immobilier

Code de conduite Zoomit

LAR Police IZEO pour mandataires sociaux

AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION

«A R A P L de HAUTE NORMANDIE» Association déclarée, régie par la Loi du 1 er juillet 1901 ============ REGLEMENT INTERIEUR TITRE I

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

A S T J ASSOCIATION SUISSE DES TRADUCTEURS-JURÉS STATUTS TITRE I. Article 1 er

Rapport annuel commun. Système belge de supervision publique des réviseurs d entreprises

Accord d Hébergement Web Mutualisé

b) La liste de vos anciens noms pour les 5 dernières années (avec explications) Si non applicable, veuillez cocher

La cotation Banque de France

Lignes. directrices. droits. d enfants. d accès. Pour l expertise en matière de garde. et des. février 2oo6

RAPPORT DU PRESIDENT SUR LE GOUVERNEMENT D ENTREPRISE ET LES PROCEDURES DE CONTROLE INTERNE

Responsabilité professionnelle des Infirmiers

CODE DE CONDUITE ET D ÉTHIQUE DES ADMINISRATEURS

Présenté par l Organisme d autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)

Sous forme de tableau, nous revenons pas à pas, tant sur le contenu même de l arrêté, que sur celui de son Annexe.

LOI N du 16 juin 1986 instituant une Caisse des Règlements Pécuniaires des Avocats (CARPA)

CHAPITRE V III: LES RESSOURCES MATÉRIELLES

Quel est le cadre légal et réglementaire du remplacement d un infirmier libéral par un autre infirmier? Quelles sont les procédures à suivre?

Don ou commandite? Apprenez les règles et vous en serez récompensés

La responsabilité pénale dans l entreprise

Chez Co-operators, la prestation des services d assurance repose sur quatre principes fondamentaux :

Décision du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes

ARRETE n 333 CM du 10 avril 2006 portant fixation du tarif des huissiers en matière civile et commerciale. (JOPF du 20 avril 2006, n 16, p.

Notes techniques pour les règles de souscription de l assurance-automobile

~.~ CSCA CHAMBRE SYNDICALE DES COURTIERS O'ASSURANCES CODE MORAL

DOSSIER DOM-TOM DEFISCALISATION. Proposition d assistance pour la défense du collectif de victimes

QUESTIONNAIRE PROPOSITION RC PROFESSIONNELLE INTERMEDIAIRE EN ASSURANCE

Une nouvelle vision de l épargne-retraite collective ÉPARGNE-RETRAITE COLLECTIVE. Produits d épargne-retraite collective

La Responsabilité Médicale de l Hépatogastroentérologue

Le 12 avril Monsieur Robert Dutil Ministre du Revenu 3800, rue Marly Dépôt e étage Québec (Québec) G1X 4A5

Loi sur la sécurité privée

Loi sur le transport de voyageurs

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR

Le Parlement Wallon a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :

Loi 10. ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET de. démantèlement FICHE 1 AUCUNE SOLUTION POUR AMÉLIORER LES SERVICES EN ACTION CONTRE LE

I. - LES FAITS NÉCESSITANT LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROCÉDURE SPÉCIFIQUE D URGENCE A.

Statuts Association Suisse de Physiothérapie

Consultation sur le référencement entre assureurs de dommages et carrossiers. Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers

FONCTIONNEMENT DES ASSOCIATIONS

Mesures de rendement des cliniques juridiques (comprend des exemples de tableaux et de rapports

Rapport concernant l'exercice 2014 de la Banque Cantonale du Valais

RÈGLEMENT. sur la collaboration avec les intermédiaires

LA VIOLATION DU SECRET : LE RÔLE DU BÂTONNIER

Le Conseil des Ministres

L appelant a été poursuivi devant la Chambre exécutive pour les griefs suivants :

Commissaires aux comptes et surveillance prudentielle des établissements du secteur bancaire et financier

Transcription:

Mémoire présenté à la Commission de la santé et des services sociaux Le 27 avril 2016

Le Collège des médecins est l ordre professionnel des médecins québécois. Sa mission : Une médecine de qualité au service du public. Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Le Collège des médecins du Québec vous remercie de lui permettre de vous présenter ses commentaires et ses observations concernant le projet de loi n o 92 intitulé Loi visant à accroître les pouvoirs de la Régie de l assurance maladie du Québec. Une loi malheureusement nécessaire Le Collège des médecins du Québec veut d emblée exprimer son accord avec les objectifs et les moyens proposés par le projet de loi. Toutefois, la préservation des acquis de ce bien collectif qu est le régime d assurance maladie, implanté en 1970, ne peut reposer sur les activités d un seul organisme chargé de la surveillance, de faire des enquêtes, d imposer des sanctions et de recouvrer les montants perçus en trop. Si la Régie de l assurance maladie du Québec (RAMQ) a besoin de nouveaux pouvoirs pour surveiller l application de la Loi sur l assurance maladie, c est qu au cours des dernières années, nous avons observé que de plus en plus de frais sont facturés aux patients afin d avoir accès à des services de santé. Depuis 2011, le Collège des médecins a dénoncé publiquement à plusieurs reprises cette situation dont les causes sont multiples : - L arrivée sur le marché de nouveaux traitements et de nouvelles technologies n ayant pas fait l objet d ententes et où la couverture publique n est pas claire. Le traitement de la dégénérescence maculaire en ophtalmologie en est le meilleur exemple; - Des ententes liant la couverture publique de certains services médicaux au lieu où ils sont dispensés. Le meilleur exemple à cet égard est l échographie qui est couverte si l examen est fait en établissement, et ne l est pas hors établissement; Collège des médecins du Québec 1

- Une offre de services de plus en plus importante hors établissement nécessitant un appareillage spécialisé et dispendieux qui n était pas prévu aux ententes. Ici, l exemple type est la coloscopie où les honoraires professionnels sont couverts, mais pas le coût du matériel et de son entretien; - L intervention de promoteurs non-médecins offrant des forfaits santé de toute nature dans le but de rentabiliser le plan d affaires d une clinique hors établissement, dont les conditions sont déterminées indépendamment des médecins y exerçant qui louent des espaces et du temps de cabinet sans avoir leur mot à dire sur les conditions de consultation imposées à la clientèle par le promoteur. Toutes ces situations ont placé la Régie de l assurance maladie du Québec responsable de l application de la Loi sur l assurance maladie, et le Collège des médecins du Québec responsable de l application des normes professionnelles applicables à l exercice de la profession médicale et du Code de déontologie des médecins sous la pression des médias, pour tenter d intervenir avec les moyens que la Loi met à leur disposition afin de réduire ces frais, pas toujours injustifiés, pour lesquels la population, à juste titre, devient de plus en plus réfractaire, ne comprenant plus les règles du jeu du financement de notre système de santé. Elles expliquent le besoin de la RAMQ d avoir recours à de nouveaux pouvoirs d enquête et de contrainte, afin d obtenir les informations requises pour documenter des abus, de recouvrement des sommes injustement perçues et d imposition de sanctions, le cas échéant, aux personnes ou aux organisations en infraction. L article 12 du projet de loi décrit très bien la nature des nouveaux pouvoirs octroyés à la RAMQ. Comme nous l avons dit à plusieurs reprises, le Québec est devenu depuis quelques années une terre de prospection pour tous les promoteurs dans le domaine de la santé voyant dans les faiblesses de notre système public de santé autant d occasions d affaires. Souvent, les compagnies nées de ces initiatives, auxquelles les médecins ne sont pas actionnaires ou le sont de façon minoritaire, ne sont assujetties à aucun encadrement légal. Cet état de fait les met à l abri des pouvoirs d enquête de plusieurs organismes, notamment du Collège des médecins qui n a de juridiction que sur les médecins et non pas sur les compagnies avec lesquelles ils peuvent exercer leur profession. Cette juridiction limitée est invoquée pour justifier de ne pas collaborer aux enquêtes et de ne pas fournir les ententes ou contrats les liant aux médecins. La RAMQ pourrait également faire face à ce type de limitations. Collège des médecins du Québec 2

Voilà pourquoi aux pouvoirs déjà prévus à l article 12 du projet de loi, il faudrait une disposition donnant le pouvoir à la RAMQ de contraindre les tiers, qu il s agisse d une personne physique ou morale, avec lesquels les professionnels de la santé exercent, de fournir sur demande, tout document, information, entente ou contrat dans le cadre d une enquête de la RAMQ. Non seulement faut-il faire enquête pour recouvrer des montants illégalement perçus, mais il faut ajouter à ces pouvoirs le devoir de prévention par l exemplarité et la diffusion des décisions prises par la RAMQ pour éviter des plans d affaires de même nature. À cet égard, il nous apparaît que l article 42 qui permet à la RAMQ de demander à la Cour supérieure de prononcer une injonction dans toute matière se rapportant à une loi qu elle administre, mériterait de mentionner, de façon plus explicite, qu une telle injonction pourrait être requise non seulement envers un professionnel de la santé, mais envers toute organisation, personne morale ou physique exerçant directement ou indirectement avec un professionnel de la santé dans le cadre du régime d assurance maladie. L article 24 mentionne que la RAMQ peut communiquer des renseignements obtenus pour l exécution de la loi à un corps de police ainsi qu à certains ministères et organismes. Nous souhaiterions, si une décision de la RAMQ implique un médecin, que la RAMQ informe le Collège systématiquement de ces situations. Si le médecin peut être en infraction par rapport à la Loi sur l assurance maladie, il peut également l être à l égard de ses obligations déontologiques, ce qui relève de la compétence du Collège. L obligation de communication entre la RAMQ et le Collège nous permet également de réitérer le fait que depuis plusieurs années, le Collège, à cause de la Loi sur l accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, n a plus accès à des banques de données comme MED-ÉCHO, gérées par la RAMQ, et de ce fait, la portée de son travail est considérablement réduite par l absence d accès à l information utile pour ce faire. Une situation analogue pour le Collège des médecins du Québec À l instar de la RAMQ, le Collège a des pouvoirs actuellement très limités en ce qui a trait aux frais facturés aux patients pour des soins médicaux. Collège des médecins du Québec 3

En effet, en tant qu ordre professionnel, la mission première de protection du public s exerce à travers les outils offerts par le Code des professions, à savoir le Code de déontologie, l accès à la profession, l inspection professionnelle, les enquêtes, la discipline et l arbitrage de compte. Tous ces outils visent d abord à assurer la conformité de l exercice du médecin avec les normes de qualité en vigueur et la promotion d un bon comportement du médecin envers son patient, et non pas la sauvegarde d un régime de santé relevant davantage d une décision politique et de société. Malgré le fait que la sauvegarde d un régime public de santé n est pas la première mission du Collège, nous reconnaissons le bénéfice collectif et individuel d avoir accès à des soins médicaux de qualité pour tous indépendamment du revenu. Voilà pourquoi non seulement nous avions dans le Code de déontologie et dans nos règlements des dispositions exigeant du médecin qu il n abuse pas financièrement de sa position et, éventuellement, que le Collège accueille les réclamations des patients dans le but de faire une conciliation de compte. De plus, nous avons rendu plus sévères les dispositions de notre Code de déontologie depuis le 1 er janvier 2015. D autres dispositions concernant particulièrement la vente d appareils, d examens ou de médicaments (art. 73 et 79) devaient également entrer en vigueur en juillet 2015. Toutefois, à cause du risque que des services médicaux hors établissement ne se donnent plus à cause de ces dispositions, le gouvernement actuel suspendait par décret l application de ces articles jusqu à ce que les grilles tarifaires pour les services non assurés prévues par le projet de loi n o 20 soient rendues disponibles et en application. Le Collège a fait son effort. Peut-être nous reprochera-t-on de ne pas avoir déposé suffisamment de plaintes disciplinaires pour des frais facturés aux patients? Selon nous, la voie disciplinaire judiciarise et pénalise des individus avec de très longs délais pour une question qui est fondamentalement politique. Ce n est pas le Collège qui détermine les services médicaux devant être couverts ou non par le régime public non plus que les ententes avec les médecins relevant des fédérations médicales et du ministère de la Santé et des Services sociaux. La voie disciplinaire est très mal adaptée à l objectif de sauvegarde de notre système public de santé. Le gouvernement du Québec, tous partis confondus, doit assumer sa part de responsabilités et déterminer les règles du jeu du financement de notre système de santé et demander à certains organismes (comme la RAMQ et le CMQ) de gérer les situations d exception. Il ne peut demander à ces organismes de prendre les décisions en son nom ou de laisser croire que c est la responsabilité de ces organismes. Collège des médecins du Québec 4

En conclusion Le Collège des médecins du Québec : - Est favorable aux objectifs poursuivis par le projet de loi et aux pouvoirs proposés pour que la RAMQ puisse mieux exercer son mandat; - Recommande qu en plus des professionnels, les organisations ainsi que les personnes physiques et morales soient contraintes de collaborer aux enquêtes de la RAMQ en fournissant les documents et informations requises à l application de la loi et souhaite que les pouvoirs du Collège soient élargis de façon analogue; - Recommande que la RAMQ soit tenue d informer le Collège si une sanction est prise à l endroit d un médecin en regard de l application de la Loi sur l assurance maladie dans le but de vérifier le respect de ses obligations déontologiques; - Recommande au gouvernement de clarifier une fois pour toutes les services médicaux et connexes couverts et non couverts par le régime public d assurance maladie et établisse au bénéfice de tous les acteurs les tarifs réglementaires autorisés; - Demande au gouvernement de permettre au Collège des médecins du Québec et aux ordres professionnels de la santé d avoir accès aux banques de données de la RAMQ et du ministère de la Santé et des Services sociaux, notamment au Dossier Santé Québec, pour exercer adéquatement leur mandat de surveillance de la qualité de l exercice de leurs membres et de protection du public. Vous remerciant de votre attention, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, nous répondrons à vos questions avec plaisir. Collège des médecins du Québec 5