Base de données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée

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Transcription:

Base de données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée Premières estimations : 16 janvier 2013 Les chaînes de valeur mondiales (CVM) jouent aujourd hui un rôle de premier plan dans l économie de l ensemble des pays. Ce processus de fragmentation internationale, déterminé par le progrès technologique, les coûts, l accès aux ressources et aux marchés, ainsi que par les réformes de la politique commerciale, remet en question la façon dont nous examinons et interprétons généralement les échanges et en particulier nos décisions politiques en matière de commerce extérieur. Les seules mesures classiques des échanges enregistrent les flux bruts de biens et services à chaque franchissement de frontière et peuvent, de ce fait, conduire à des décisions mal inspirées. Pour cette raison, l OCDE et l OMC ont lancé une initiative conjointe visant à créer une base de données d indicateurs des échanges en valeur ajoutée (ÉVA) et à intégrer la production de ces indicateurs au Système Statistique International ; les résultats préliminaires de ces travaux sont rendus publics le 16 janvier 2013. La présente note donne un aperçu général des premières estimations et de la suite que nous envisageons de donner à ce projet. Qu entend-on par «échanges en valeur ajoutée»? L initiative sur les échanges en valeur ajoutée a pour but de remédier au double comptage qui est implicite dans les mesures actuelles des flux d échanges bruts, en mesurant plutôt les échanges selon la valeur qui est ajoutée par un pays (au travers de la rémunération du travail, des taxes et des profits) dans la production de tout bien ou service exporté. L exemple simple ci-dessus illustre ce propos. Le pays A exporte pour 100 $ des É-U de biens, produits entièrement sur son territoire, vers le pays B, qui ajoute une étape de transformation de ces produits avant de les exporter vers le pays C, où ils sont consommés. Le pays B ajoute une valeur de 10 $ des É-U aux biens, de sorte qu il exporte pour 110 $ des É-U vers C. Les mesures classiques des échanges chiffrent dans ce cas les exportations et importations mondiales totales à 210 $ des É-U, mais seulement 110 $ des É-U de valeur ajoutée ont été générés au cours de la production des biens concernés. Les mesures classiques indiquent également pour le pays C un déficit commercial de 110 $ des É-U avec le pays B, et aucun échange avec le pays A, même si ce dernier est le principal bénéficiaire de la consommation du pays C. Si l on comptabilise plutôt les flux en termes de valeur ajoutée, le pays C voit son déficit commercial avec le pays B ramené à 10 $ des É-U et est alors en déficit de 100 $ des É-U avec le pays A. Comment sont mesurés les échanges en valeur ajoutée? Les indicateurs des échanges en valeur ajoutée sont établis à partir des Tableaux Entrées-Sorties de l OCDE, élaborés à l échelle mondiale, lesquels décrivent l interaction entre industries et consommateurs pour 58 économies, représentant 95 % de la production mondiale (voir également www.oecd.org/trade/valueadded). Quelles informations nous livre la base de données? La base de données a pour but d éclairer la politique commerciale dans un certain nombre de domaines et notamment de mieux prendre en compte : la contribution sensiblement plus importante des services aux chaînes de valeur mondiales ; le rôle des importations de biens et services intermédiaires dans les résultats à l exportation ; la véritable nature de l interdépendance économique ; le rôle des économies émergentes dans les CVM ; et les éventuelles répercussions des chocs d offre et de demande sur la production, en aval et en amont.

L importance de marchés de services ouverts et efficaces Graphique 1. Part des services dans les exportations brutes totales et les exportations totales en valeur ajoutée, 2009 7 6 5 4 3 2 1 Exportations brutes Exportations en valeur ajoutée Graphique 2. Part des services dans les exportations des produits, pour tous les pays, 2009 45% 4 35% 3 25% 2 15% 1 5% Étranger Domestique Les services représentent environ les deux tiers du PIB de la plupart des économies développées. Toutefois, en termes bruts, le commerce des services équivaut en général à moins du quart des échanges totaux. Si l on tient compte de la valeur ajoutée par les services à la production de biens, le secteur des services contribue pour plus de 50 % aux exportations totales des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l Allemagne et de l Italie, et à près du tiers de celles de la Chine (graphique 1), avec une importante contribution (généralement d un tiers), d origine nationale ou étrangère, pour tous les produits manufacturés (graphique 2). En France, par exemple, plus de la moitié de la valeur ajoutée intérieure générée dans la production de matériel de transport est attribuable au secteur tertiaire français. Les exportations ont besoin d importations Graphique 3. Biens de transport : contenu en importation des exportations, en milliards de $ des É-U, 2009 Allemagne États-Unis Autres pays européens Japon Autres pays de l'alena France Corée Royaume-Uni Chine Espagne Italie Contenu étranger Contenu domestique 0 50 100 150 200 250 Graphique 4. Électronique : contenu en importation des exportations, en milliards de $ des É-U, 2009 Chine Autres pays européens Japon États-Unis Corée Allemagne Mexique Suisse Royaume-Uni France Italie Contenu étranger Contenu domestique 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Pour améliorer sa productivité et demeurer compétitif dans un monde régi par les CVM, il faut avoir accès à des importations efficaces de biens intermédiaires et également de services. En 2009, entre le tiers et la moitié de la valeur totale des exportations de pièces et de matériel de transport de la plupart des principaux producteurs était d origine étrangère (graphique 3), ce qui traduit l émergence de pôles de production régionaux. Aux États-Unis et au Japon, la part correspondante était d environ un cinquième, ces deux pays bénéficiant de plus grandes possibilités d approvisionnement en intrants auprès de fournisseurs nationaux, mais tel était également le cas de l Italie, ce qui pourrait être attribuable à l existence en amont de réseaux nationaux de petites et moyennes entreprises efficaces. Fait intéressant, en 2009, les exportations de l Allemagne ont dépassé celles des États-Unis de 25 % en termes bruts, mais seulement de 5 % en valeur ajoutée. Des profils similaires se dégagent d autres secteurs. Par exemple, s agissant de la Chine et de la Corée, deux des principaux exportateurs mondiaux de biens électroniques en 2009, le contenu étranger des exportations de ces produits était d environ 4. Pour le Mexique, il dépassait 60 %.

Et une part importante des importations intermédiaires est utilisée pour produire des exportations Dans la plupart des économies, environ un tiers des importations de produits intermédiaires sont destinées au marché des exportations. Naturellement, plus l économie est petite, plus cette part est généralement importante. Cependant, même aux États-Unis et au Japon - où cette part est parmi les plus faibles de la zone OCDE - elle atteint respectivement 15 et 20 % au niveau de l économie totale, et est nettement plus élevée dans certaines industries fortement intégrées. Au Japon, par exemple, près de 40 % des importations intermédiaires totales de matériel de transport finissent en exportations. 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 Graphique 5. Importations intermédiaires contenues dans les exportations en % des importations intermédiaires totales, 2009 Total Matériel de transport Électronique Dans la plupart des autres pays, la part des importations intermédiaires incorporées dans les exportations est sensiblement plus importante. En Hongrie, par exemple, les deux tiers de la totalité des importations intermédiaires sont destinés au marché des exportations après transformation ; cette part atteint 90 % pour les importations intermédiaires de biens électroniques. En Chine, en Corée et au Mexique, environ les trois quarts des importations intermédiaires totales de produits électroniques sont incorporées dans des exportations. La base de données ÉVA indique également que près de 85 % des importations intermédiaires de produits textiles de la Chine sont incorporées dans des exportations. 0 États-Unis Japon Mexique Allemagne Chine Corée République tchèque Hongrie Les importations intermédiaires incorporent souvent une valeur ajoutée qui a pour origine première le pays importateur 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% Graphique 6. Valeur ajoutée intérieure incorporée dans les importations intermédiaires en % des importations intermédiaires totales, 2009 Les importations peuvent également contenir une valeur ajoutée qui a pour origine première le pays importateur et qui y «retourne». Aux États-Unis, par exemple, près de 5 % de la valeur totale des biens intermédiaires importés incorporent une valeur ajoutée à l origine par les États-Unis (graphique 6). En Chine, la part de valeur ajoutée «de retour» est de l ordre de 7 %. S agissant des biens électroniques, les importations intermédiaires de la Chine contiennent plus de 12 % de valeur ajoutée d origine chinoise et celles de la Corée près de 5 % de valeur ajoutée d origine coréenne.

Diminuation de la balance commerciale Augmentation de la balance commerciale Il faut se méfier des apparences : la physionomie des échanges évolue Graphique 7. Évolution des balances commerciales bilatérales chinoises, en milliards USD, 2009 60 40 20 0-20 -40-60 Les balances commerciales bilatérales peuvent être très différentes quand on les mesure en valeur ajoutée, bien que la balance commerciale totale demeure inchangée. Ainsi, calculé en termes de valeur ajoutée, l excédent commercial de la Chine avec les États-Unis diminue de plus de 40 milliards de dollars des É-U (25 %) en 2009. Cet écart traduit en partie la part plus importante des importations de valeur ajoutée des États-Unis dans la demande finale chinoise (graphique 7), mais s explique également par le fait qu une proportion considérable (ici, un tiers) des exportations de la Chine incorpore un contenu étranger il s agit du phénomène «Fabrication Asie». Par exemple, une part importante des exportations de valeur ajoutée coréennes et japonaises passe par la Chine avant d atteindre les consommateurs finaux, ce qui a pour effet de réduire sensiblement les déficits commerciaux chinois avec ces deux pays, mais également de gonfler les excédents commerciaux du Japon et de la Corée avec les autres pays. De même, le déficit commercial considérable de la Corée avec le Japon, lorsqu il est mesuré en termes bruts, s efface pratiquement dès lors qu on le mesure en valeur ajoutée. Contenu de la base de données Dans son édition actuelle, la base de données ÉVA comprend des données sur 40 pays (tous les pays de l OCDE, l Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, la Fédération de Russie, l Inde et l Indonésie) pour les années 2005, 2008, 2009 et ventilées en 18 secteurs d activités économiques. On y trouvera notamment : les exportations brutes par industrie, ventilées selon leur contenu national ou étranger, le contenu national étant à son tour subdivisé en trois composantes (direct, indirect et réimporté) et le contenu étranger ventilé par pays d origine ; la teneur en services des exportations brutes, par industrie exportatrice (ventilés selon leur origine étrangère/nationale) ; les balances commerciales bilatérales, établies selon les flux de valeur ajoutée incorporée dans la demande finale intérieure ; les importations intermédiaires incorporées dans les exportations, en pourcentage des importations intermédiaires totales. Prochaines éditions La présente édition expose les premières estimations provisoires. Les prochaines éditions seront augmentées à plusieurs égards : une plus large couverture des pays ; une ventilation sectorielle plus fine ; une plus vaste période considérée, l intention étant de remonter aux données de 1995 ; un plus grand nombre d indicateurs ; le degré de détail. Qualité statistique Il importe de souligner que les indicateurs figurant dans la base de données ÉVA sont des estimations. Les statistiques brutes officielles du commerce international produites par les institutions statistiques nationales aboutissent à des chiffres non concordants pour les exportations mondiales totales et les importations mondiales totales, avec des écarts amplifiés lorsque sont prises en compte les positions bilatérales des pays partenaires. Les tableaux d entrées-sorties établis à l échelle mondiale, et à partir desquels sont calculés les indicateurs ÉVA, éliminent naturellement ces écarts, notamment ceux attribuables à un traitement national différent des réexportations et du commerce de transit (par exemple, par des plaques tournantes comme les Pays-Bas et Hong Kong), et brossent une image cohérente des échanges mondiaux. Les totaux des exportations et des importations de chaque pays présenté dans la base concordent avec les estimations officielles de la comptabilité nationale. En revanche, les positions commerciales bilatérales figurant dans la base de données ÉVA sont établies d après les flux bruts et peuvent différer de celles publiées par les institutions statistiques nationales. La communauté statistique internationale entreprend des travaux afin de comptabiliser les flux du commerce extérieur de manière cohérente, en particulier ceux du secteur des services, où d importantes différences existent dès lors que l on compare les statistiques nationales.

Accès à la base de données La base de données ÉVA de l OCDE et de l OMC est accessible via le portail statistique de l OCDE http://stats.oecd.org/ sous le thème «Échanges internationaux et balance des paiements», et le portail de l OMC http://www.wto.org/miwi. Pour plus d informations sur la méthodologie utilisée pour la conception des indicateurs ÉVA, voir www.oecd.org/trade/valueadded. Pour toute question concernant la base de données écrire à : TIVA.contact@oecd.org Les chaînes de valeur mondiales : au-delà de la mesure des échanges en valeur ajoutée Un rapport complet sur les implications des CVM pour l action des pouvoirs publics sera diffusé à l occasion de la réunion ministérielle de l OCDE, en mai 2013, et traitera de la politique commerciale, des politiques d investissement et d autres politiques intérieures visant à tirer les avantages de la participation aux chaînes de valeur mondiales. Ces travaux s inspireront pour une bonne part du Système d Information Statistique sous-jacent (à savoir de la base de données de l'ocde sur les Entrées-Sorties au niveau mondial) élaboré pour produire la base de données ÉVA. Par conséquent, au cours des prochaines années d autres indicateurs devraient voir le jour dans un certain nombre de domaines. A cet égard, il convient de mentionner que des indicateurs des «échanges d emplois et de compétences» seront calculés pour certains pays, plus tard cette année mais aussi à plus long terme ; on étudiera également les modalités selon lesquelles les recettes (profits) générées par les courants d échanges, en particulier par les actifs intellectuels, sont redistribuées entre sociétés apparentées. Le Système d Information Statistique se prête également au développement d indicateurs ayant trait à des sujets divers, comme par exemple l empreinte carbone, et pour lesquels l OCDE escompte publier des données actualisées, notamment dans le cadre de ses travaux sur la croissance verte.