Section des Formations et des diplômes Evaluation des masters de l Université du Havre 2011
Section des Formations et des diplômes Evaluation des masters de l'université du Havre 2011
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADEMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000005 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Chimie Présentation de la mention Cette formation s adresse principalement aux étudiants issus d une licence (ou diplôme équivalent) à dominante chimie. Elle leur apporte des compétences approfondies en analyse chimique, physico-chimique et sensorielle. Elle forme ainsi des cadres compétents dans un secteur d activités ciblé, celui des arômes, parfums et cosmétiques. Composée par une unique spécialité, «Arômes, parfums et cosmétiques» (acronyme : ARPAC), cette mention constitue la seule offre locale de formation en première année de master (M1) pour les étudiants issus de la licence de chimie de l Université du Havre. Indicateurs Année M1 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Moyenne Effectifs constatés 29 28 21 28 26,5 Taux de réussite (%) 82,8 85,7 81,0 > 80 Année M2 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Moyenne Effectifs constatés 22 21 24 16 20,8 Taux de réussite (%) 100 100 91,7 ~ 100 Effectifs attendus 28 Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) 100 % Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) 21 réponses pour 2007-2008-2009 Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) Bilan de l évaluation Appréciation globale : Il s agit d une formation s appuyant sur des fondements solides et un secteur d activités bien défini pour les diplômés. Ce master constitue la seule offre locale de formation en M1 pour les étudiants issus de la licence de chimie de l Université du Havre. Cependant, trois spécialités de la mention de master «Chimie» de Rouen sont co-habilitées avec l Université du Havre et, à l issue du M1, les étudiants peuvent éventuellement poursuivre leur formation 1
deuxième année de master (M2) à Rouen. Il existe uniquement deux autres formations au niveau national dans le domaine ciblé par la formation «ARPAC», à Versailles et Montpellier. Le master est principalement adossé à un seul laboratoire, l unité de recherche en «Chimie organique et macromoléculaire», équipe d accueil n 3221 appartenant à la fédération de recherche CS n 3038. Cette formation bénéficie d un bon adossement au milieu professionnel, notamment, autour du pôle de compétitivité «Cosmetic Valley». Une politique d incitation aux stages à l étranger est affichée, même si le pourcentage d étudiants réalisant une telle mobilité reste faible. Du fait qu il n existe qu une spécialité, la formation est bien organisée en termes de construction et de progression pédagogique sur les deux années. Deux stages obligatoires sont prévus, un stage de 8 semaines minimum en M1 et un stage pendant le semestre S4, en M2. La durée minimale du stage de M1 devrait être relevée afin de permettre une expérience professionnelle plus significative. Il n y a pas de mutualisation des unités d enseignement, ni de co-habilitation de la formation. Le responsable de la formation est professeur des universités, il est assisté par deux responsables, respectivement en charge du M1 et du M2. Ces trois personnes sont par ailleurs membres de la même unité de recherche en «Chimie organique et macromoléculaire». Si un conseil de perfectionnement permet l ajustement du programme d enseignement, on ne note cependant pas la présence d une structure assurant le pilotage de la formation. Le recrutement local des étudiants représente un peu moins de 50 % en M1, mais il est important de noter qu il se fait de plein droit pour les titulaires de la troisième année de licence (L3) de chimie de l Université du Havre. Les flux constatés sont conformes aux objectifs fixés et les taux de réussite paraissent corrects. Une procédure d évaluation auprès des étudiants est mise en place par l établissement. Le suivi réalisé par l Observatoire de la vie étudiante de l établissement (21 réponses pour 3 ans) fait par ailleurs apparaître que 81 % des étudiants sont en situation d emploi 18 mois après leur formation. Le dossier d évaluation est correctement présenté et argumenté. L auto-évaluation est très positive en termes d appréciations qualitatives (uniquement des A+), ce qui n est pas toujours en accord avec les commentaires apportés, associés à la description du contexte local. Une approche plus critique, basée sur des comparaisons à des références et des indicateurs nationaux et internationaux serait ici souhaitable. Points forts : Une définition précise des métiers et du secteur d activités. Une identification ancienne et claire (via le pôle de compétitivité) par le secteur professionnel concerné. Une formation intégrée sur l ensemble du cycle master (bénéficiant de l unicité de la spécialité proposée). Des effectifs corrects et stables. Un recrutement en M1 diversifié. Points faibles : Une ouverture internationale qui reste limitée. Un stage de M1 dont la durée devrait être augmentée. Un adossement à une seule unité de recherche dont sont issus l essentiel des intervenants universitaires et les responsables de la formation. La structure de pilotage dont le mode de fonctionnement devrait être explicité et la composition élargie. Ceci devrait notamment permettre une auto-évaluation plus critique. Notation Note de la mention (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Une politique d ouverture en termes de coopération pédagogique et de mobilité (étudiants et enseignants) au niveau régional, national et international devrait être conduite. Les efforts devraient par ailleurs porter sur l amélioration des différents points faibles préalablement indiqués. 2
Appréciation par spécialité Cette mention n ayant qu une spécialité «Arômes, parfums, cosmétiques», voir l appréciation de la mention. 3
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADEMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000006 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Mathématiques et informatique Présentation de la mention Cette mention a pour objectif principal de fournir une double compétence en mathématiques et en informatique, en se basant essentiellement sur la modélisation de problèmes réels, leur résolution efficace, et la prise en compte de l incertain. Ses débouchés ouvrent sur plusieurs secteurs de recherche de l industrie (aéronautique, automobile ), de l économie (finance, gestion de production, banques, assurances). Elle se distingue sur le plan régional par cet aspect double compétence mathématiques-informatique, et propose deux spécialités : la spécialité «Mathématiques et informatique des systèmes complexes et distribués» (MATIS), cohabilitée avec l Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rouen et orientée vers l analyse et la modélisation des systèmes complexes ; la spécialité «Actuariat et ingénierie mathématique en assurance et finance» (AIMAF), co-habilitée avec l Université de Rouen, et formant des spécialistes en mathématiques financières, capables de développer et de mettre en œuvre des modèles mathématiques dans ces domaines. La première année est commune et contient trois parcours : «Mathématiques», «Informatique» et «Mathématiques-informatique» qui s appuie sur les deux autres. A priori, le choix d un parcours ne restreint pas le choix de la spécialité en deuxième année de master (M2). Cette formation entretient aussi des relations suivies avec les entreprises locales et sollicite l intervention de leurs professionnels. Indicateurs Effectifs constatés 38 Effectifs attendus 52 Taux de réussite 89,5 % Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) nc Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) nc Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) nc Bilan de l évaluation Appréciation globale : Ce master, basé sur l obtention d une double compétence math-info, est original au niveau régional, voire national, grâce à la spécificité de son approche des systèmes distribués et de certaines unités d enseignement (UE) dans le domaine de la finance et des assurances. Il offre des débouchés intéressants à la plupart de ses diplômés. L adossement aux milieux socio-professionnels est satisfaisant dans les deux spécialités. 1
La spécialité «MATIS», ouverte aux étudiants titulaires d une première année de master (M1) en mathématiques ou en informatique, propose 2 parcours professionnels «Système informatiques, réseaux, sécurité» (SIRES) et «Ingénierie mathématique et outil informatiques» (IMOI), ainsi qu un parcours «recherche» «Modélisation et interactions des systèmes complexes» (MIS), pour un flux moyen de 27 étudiants. La spécialité «AIMAF», accessible en priorité aux étudiants du M1 du Havre ou de Rouen dans les parcours correspondants, propose 2 parcours professionnels «Ingénierie mathématiques en finance» (IMAF) situé au Havre, et «Actuariat en assurances et finance» (AAF) à l Université de Rouen. Des cours sont mutualisés par visioconférences, pour un flux moyen de 10 étudiants. On peut s interroger sur la pertinence du nombre de parcours en M1 puisqu il semble que cela n a pas d influence sur le choix de la spécialité. Les étudiants proviennent pour 75 % de France, majoritairement de Normandie, et pour 25 % de l étranger (Algérie, Mauritanie, Tunisie). Les flux d étudiants semblent stables depuis 2004, environ 30 en M1 et 40 en M2. Les taux de réussite sont d environ 75-80 % en M1 et de 80-90 % en M2. Il n y a pas de procédure d évaluation spécifique. Le dossier renvoie aux chiffres globaux relatifs à l université. Un faible retour des étudiants est évoqué. Ils semblent satisfaits pour la spécialité «AIMAF». L analyse à deux ans du devenir des étudiants est plutôt bonne car le taux d emplois en CDI se situe entre 90 et 100 %, la répartition par grands domaines (MATIS) ou des exemples de postes (AIMAF) sont aussi présentés. Le dossier est globalement bien rédigé pour la mention et pour la spécialité «MATIS», mais trop succinct pour la spécialité «AIMAF». En particulier, les renseignements sur les intervenants extérieurs sont insuffisants. L autoévaluation a été réalisée de façon soigneuse, et il semble que seule la spécialité MATIS cherche à améliorer le suivi du devenir de ses étudiants, en mettant en place un réseau relationnel entre les anciens étudiants du master. Points forts : Le positionnement bi-disciplinaire est un atout intéressant. L adossement aux équipes du Laboratoire de mathématiques appliquées du Havre (LMAH) et du Laboratoire d informatique, du traitement de l information et des systèmes (LITIS) est bon. Le devenir des diplômés ne pose pas de problème. Ce master alimente aussi correctement l école doctorale en étudiants en thèse. Les étudiants en formation continue bénéficient de validation par acquis professionnels et de l expérience (VAE). Points faibles : Le nombre de parcours est important en M1 et M2. Le degré d intervention des professionnels n est pas clair, il manque les renseignements de base les concernant. Il n y a pas d accords internationaux. Le dossier renvoie, sans les indiquer, à des chiffres globaux relatifs à l université pour les retours d évaluations par les étudiants. L auto-évaluation, soigneuse, sert en fait plus à éclairer le dossier. Notation Note de la mention (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement Il conviendrait de mieux justifier la nécessité des différents parcours en M1 et en M2. Il serait souhaitable d introduire dans le dossier, à l avenir, les renseignements contenus dans l auto-évaluation. Il serait aussi intéressant de renforcer les relations internationales. 2
Appréciation par spécialité Mathématiques et informatique des systèmes complexes et distribués (MATIS) Présentation de la spécialité : Cette spécialité forme des spécialistes de la conception, modélisation ou analyse de systèmes en interaction avec leur environnement. L organisation et le contenu des UE sont cohérents. Un champ assez large, avec un tronc commun, est couvert, permettant l acquisition de compétences transversales. La spécialité fait intervenir 8 professionnels extérieurs et la durée minimale du stage est de 4 mois. Durant ces études, les différents aspects du travail de chercheur sont abordés via l obligation d assister aux séminaires, la recherche bibliographique, la rédaction de rapports et des présentations orales. Une convention est signalée avec l INSA de Rouen et avec l Université Paris 13. Indicateurs : Effectifs constatés 32 Effectifs attendus 29 Taux de réussite 75,9 % Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) nc Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) 100 % Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) nc Appréciation : Les objectifs de cette spécialité sont bien exposés et très intéressants, mais l identification des compétences est un peu exhaustive. Les perspectives des débouchés proposés sont aussi nombreuses et réelles. Le flux d étudiants est raisonnable, en moyenne une trentaine par an, avec un taux de réussite qui varie entre 75,9 % et 88,9 % selon les années. La durée minimum d un stage est de 4 mois, avec une convention de l université. Il se déroule après les examens, ce qui permet à certains étudiants de partir à l étranger sur une durée plus importante, mais le dossier ne donne pas le nombre d étudiants concernés par cette mesure. La volonté de construire un réseau relationnel entre les anciens étudiants devrait permettre de mieux accompagner les étudiants dans leur recherche de stage. Une stabilisation des flux est prévue grâce à la convention avec l INSA de Rouen. Globalement, le dossier est bien présenté. Points forts : La spécialité est attractive. L adossement aux équipes de recherche du LMAH et du LITIS est bon. Le devenir des étudiants diplômés ne pose pas de problème, et certains poursuivent en doctorat. Point faible : Les enseignements proposés sont un peu disparates. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A 3
Recommandations pour l établissement Il serait souhaitable d essayer de renforcer la cohérence d ensemble de la spécialité en cernant mieux les objectifs visés. Le dossier devrait également comporter les renseignements sur les intervenants professionnels. Il serait bon, aussi, de renforcer l aspect «relations internationales». Actuariat et ingénierie mathématique en assurance et finance (AIMAF) Cette spécialité est co-habilitée avec l Université de Rouen. Présentation de la spécialité: Cette formation donne une réponse aux besoins croissants de scientifiques ayant des compétences en mathématiques financières, en particulier pour faire de la modélisation et des simulations numériques dans le secteur des finances et des assurances. Un des parcours, «AAF», est co-habilité avec l Université de Rouen, et l autre, «IMAF», est piloté par l Université du Havre. Certains cours sont réalisés en visioconférence. Indicateurs : Effectifs constatés 9 Effectifs attendus 11 Taux de réussite 88,9 % Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) nc Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) nc Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) nc Appréciation : Cette spécialité propose deux parcours, «AAF» assuré à Rouen et «IMAF» au Havre. Le dossier laisse finalement penser que les deux parcours sont gérés de façon indépendante dans chacune des universités. L évolution de la spécialité vers une formation en 3 ans sur le site de Rouen en introduisant un parcours «AAF» en troisième année de master (L3) ne semble pas de nature à renforcer les liens entre les deux parcours et, en particulier, les passerelles apparaissent difficiles à mettre en place. Pour les enseignements, le contenu des UE est bien renseigné, et la première année pourrait sans doute être renforcée en probabilités. La pratique de l anglais scientifique et économique est favorisée. Les outils nécessaires pour aborder les différentes problématiques des secteurs visés sont développés. L équipe pédagogique provenant des laboratoires est satisfaisante. Le retour des anciens diplômés sur les enseignements est indiqué comme positif. Le stage en entreprise de M2 est d une durée minimale de 4 mois, mais semble parfois difficile à trouver. Le dossier ne met pas en avant ses relations avec les entreprises du secteur, pour les stages ou les débouchés. Points forts : La thématique est pertinente. Les débouchés potentiels sont réels. Cette formation attire des étudiants d autres universités françaises. Points faibles : La réalité de la co-habilitation avec l Université de Rouen n est pas lisible. Le dossier ne donne pas suffisamment de renseignement sur les intervenants professionnels et l équipe des enseignants-chercheurs. L auto-évaluation signale la difficulté de trouver un stage à Bac+5 dans ce domaine dans la région. 4
Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement La lecture du dossier pose un problème de lisibilité sur l effectivité de la co-habilitation de cette spécialité avec Rouen. Il faudrait souligner en particulier les bénéfices mutuels qu elle apporte. Le dossier devrait être mieux renseigné à l avenir, en particulier pour la partie relative au bilan de fonctionnement, aux mesures prises et aux prévisions concernant la prochaine période. 5
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADEMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000008 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Espaces et sociétés Présentation de la mention Cette mention récente, créée en 2008, adopte une approche pluridisciplinaire qui associe histoire, géographie et sociologie. Ce choix se comprend par le souci d une UFR «Lettres et sciences humaines» de taille limitée, qui porte le dossier, de parvenir à proposer une «masse critique» et s explique par une conviction scientifique fermement avancée qui porte une part de l identité de l Université du Havre. Ainsi, l adossement recherche est fondé sur un laboratoire lui même pluridisciplinaire. Il s agit d une demande de renouvellement, qui inclut une modeste modification. La mention ne comprend qu une seule spécialité, organisée autour de trois parcours alliant enseignements théoriques et pratiques : «Récits, identités, mobilités» (RIM) : «dominante» recherche. «Mémoire, médiation culturelle et développement touristique» (MMCDT) : «dominante» professionnalisante ; une formation générale en ingénierie culturelle qui privilégie le secteur du patrimoine et, à un degré moindre, celui de l action culturelle (notamment le spectacle vivant) ; l évolution de l intitulé et de l organisation vise à mieux faire apparaître ce qui relève de la médiation culturelle et du développement touristique. «Métiers et services de la ville et de l habitat» (MSVH) : une formation qui semble plus orientée vers le doctorat que vers une insertion professionnelle immédiate. Cette mention de master s inscrit dans les priorités de la recherche définies par l établissement, qui semblent très, voire trop, larges : patrimoine, mobilité, transports, organisation des territoires, cultures, identités. Indicateurs Effectifs constatés 73 Effectifs attendus 105-115 Taux de réussite 65 (M1) 44 (M2) Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Trop récent Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) Trop récent 1
Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette mention entre en cohérence avec les formations offertes en licence et en doctorat. Toutefois, le dossier manque souvent de précision, n apportant notamment pas d éléments permettant de situer la formation dans l offre globale de l établissement. En outre, si le parcours recherche prend la suite de formations préexistantes depuis plusieurs années, les parcours professionnalisants correspondent à des créations récentes, ce qui peut éclairer un caractère «hésitant». Au final, un dossier qui expose sans fard, mais non sans optimisme, la mention. L établissement qui présente cette mention s inscrit dans une région à forte densité universitaire : deux universités dans le même département de la Seine-Maritime (Le Havre et Rouen), une autre proche (Caen), alors que Paris n est pas très éloigné. Tous ces établissements attirent sensiblement plus d étudiants que l Université du Havre, qui doit donc s efforcer d être lisible et visible. Le choix fait de la pluridisciplinarité (parcours RIM), de la polyvalence (parcours MMCDT) et d une certaine spécificité liée à la ville et à son habitat (parcours MSVH) apparaît marginalement porteur d identité. Dans la même veine, les compétences professionnelles à acquérir restent générales. Les travaux de recherche centrés sur la mobilité conduisent à se demander si une orientation forte de la mention sur ce thème ne pourrait pas être envisagée. Par ailleurs, le laboratoire CIRTAI (Centre interdisciplinaire de recherche sur les mobilités, UMR IDEES), auquel la formation est adossée, est une équipe d une UMR qui participe au GRR «Culture et société en Normandie» avec des universitaires de Rouen et de Caen. Ce rapprochement en recherche ne pourrait-il s envisager pour les formations? L équipe des académiques ressort de taille modeste, mais probablement suffisante (25 enseignants-chercheurs) pour couvrir le large spectre de la mention. Les deux parcours professionnalisants font appel à des professionnels qui sont présentés par leurs organismes de rattachement (des collectivités, établissements publics, associations), mais dont on ne connaît pas toujours précisément les fonctions dans les structures énumérées. En outre, l absence de relation avec le milieu entrepreneurial public ou privé est notable. Les intervenants extérieurs assurent 15 % des enseignements de RIM et 25 à 30 % des enseignements des deux formations professionnalisantes. Une liste de 38 noms est fournie. Elle est très «havraise» (plus de la moitié des intervenants cités) et des enseignants du second degré ou du supérieur apparaissent. Il s agit donc plus d intervenants extérieurs au sens large que de professionnels. L action des professionnels et l évaluation de la liaison académiques-professionnels restent floues. Le tout fait songer à une implantation limitée dans les milieux socio-économiques. Pour leur part, les relations avec l étranger sont encore plus rares (cinq stages réalisés en trois ans) et peu précises (Bucarest, Erasmus). Le pilotage est largement dominé par les historiens : les autres disciplines, notamment la géographie, devraient davantage s investir. Les professeurs et maîtres de conférences habilités pourraient également faire preuve de plus d implication. Pour l examen des admissions en M1, les porteurs du dossier évoquent une audition pour étudiants de licence du Havre et un éventuel entretien téléphonique pour les autres, ce qui pourrait induire une inégalité de traitement entre étudiants. En dépit du classique tronc commun en S1, l organisation de la formation semble empreinte d une philosophie tubulaire. Pour autant, une amélioration du suivi des étudiants est perceptible. Un soutien à la rédaction des mémoires a été instauré et les stages qui apparaissent en S2 et S4 sont organisés rigoureusement, même si les critères de choix des stages n apparaissent pas dans le dossier. Le contrôle continu est généralisé. Un conseil de perfectionnement existe, mais seulement pour «Mémoire, médiation culturelle et développement touristique» (MMCDT) ; «Métiers et services de la ville et de l habitat» (MSVH) annonce vouloir suivre cet exemple. La formation en alternance n est pas prévue, contrairement à la validation des acquis de l expérience (VAE) (mais qui ne semble pas pratiquée). En revanche, l utilisation individuelle d une plate-forme pédagogique permet de pratiquer la formation à distance. L origine des étudiants est traditionnellement largement havraise et elle le reste pour le parcours recherche, mais les parcours professionnalisants ont conduit à une ouverture sur de plus vastes horizons (34 % des étudiants d origine extra-académique). Le flux est croissant grâce à l ouverture des parcours professionnalisants, bien qu il demeure modeste. Les prévisions sont résolument orientées à la hausse. Les taux de réussite sont limités, notamment en M2. Depuis la rentrée 2010, la maquette comporte un projet personnel professionnel qui correspond à une unité d enseignement donnée par le «Bureau d insertion professionnelle de l université» et une conférence du directeur de l APEC. Malgré tout, la faible attractivité du parcours MSVH est notable et pourrait s expliquer par son caractère hybride : une formation professionnalisante qui ouvre d abord sur la préparation d un doctorat. Les débouchés sont classiques : CAPES (parcours RIM), doctorat (parcours RIM et MSVH), métiers liés à la ville (parcours MSVH), métiers du tourisme et de la culture (parcours MMCDT). Les résultats au CAPES sont en progrès, mais 2
demeurent très limités. Même si l on manque de recul, les emplois obtenus par le parcours MMCTR (ancêtre du parcours MMCDT) semblent peu en rapport avec les ambitions affichées et le niveau du diplôme obtenu. Le suivi par les étudiants manque de rigueur (une réunion annuelle où les étudiants expriment leurs avis), tout comme les conclusions qu en retire la direction («les étudiants semblent relativement satisfaits»). La démarche d autoévaluation n est pas précisée. Une tendance générale à la surévaluation est observée, qui s explique probablement plus par le manque de repère d une formation ouverte récemment que par une volonté de masquer les réalités. La satisfaction globale portée par l autoévaluation ne conduit pas à proposer beaucoup d évolution : pour l essentiel, un meilleur accompagnement des étudiants dans la rédaction des mémoires. Points forts : Volontarisme de l équipe de direction (notamment des historiens) qui s efforce de développer une offre dans un contexte délicat. Une pluridisciplinarité assumée. Une prise de conscience de l importance de l insertion professionnelle valorise les stages. Points faibles : Un enfermement sur Le Havre. La modestie des effectifs étudiants pour une mention aussi large, avec un parcours professionnalisant qui peine à s imposer et un parcours recherche qui sera impacté par la mastérisation des concours. Des taux de réussite limités, surtout en M2. Des formations qui peinent à insérer leurs étudiants, qui plus est à un niveau conforme au diplôme obtenu. Des formations professionnelles «hésitantes», à mi-chemin entre recherche et professionnalisation. Le manque de relations avec le milieu des entreprises et les autres universités régionales ; intervenants extérieurs à forte coloration locale. La faiblesse de l ouverture internationale. Des procédures d évaluation et d autoévaluation à renforcer. Pas de formation en alternance et validation des acquis de l expérience (VAE) non utilisée. Notation Note de la mention (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Il conviendrait de s interroger sur le positionnement de ce master par rapport à ceux développés à Rouen et à Caen et de travailler dans le domaine de la formation plus étroitement avec Rouen et Caen, comme pour la recherche. Les masters professionnalisants ne pourraient-ils pas être bien davantage professionnalisants et plus en phase avec le thème de la mobilité? L établissement devrait s interroger sur le manque d articulation du parcours MSVH avec la mention «Stratégie territoriale et développement durable», notamment sa spécialité «Ingénierie territoriale, urbanisme et politiques publiques». Enfin, il faudrait revoir rapidement les modalités d entrée en M1, qui peuvent prêter le flanc à la critique. 3
Appréciation par spécialité Mémoire, médiations culturelle et territoriale Cette mention n ayant qu une spécialité «Mémoire, médiations culturelle et territoriale», voir l appréciation de la mention. 4
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADEMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000009 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Géographie et aménagement «stratégie territoriale et développement durable» Présentation de la mention La structuration de la mention est assez «pauvre» : elle est composée d un M1 et d une seule spécialité intitulée : «Ingénierie territoriale, urbanisme et politiques publiques». Cette spécialité s inscrit dans un renouvellement et un élargissement thématique, dans la mesure où la compétence reconnue du département est traditionnellement attachée à l étude des transports, de la logistique et des mobilités. Le nouvel intitulé réoriente clairement la tonalité de l ensemble de la formation vers l aménagement et le développement local plutôt que vers la géographie. Le pari de cette filière est de former des cadres de haut niveau, capables de concevoir et piloter des projets de territoire et des documents d aménagement d un point de vue non seulement opérationnel, mais aussi stratégique. Cette mention à une seule spécialité vise l excellence en faisant le choix d une maîtrise des effectifs. Cela étant, elle court le risque de ne jamais atteindre un niveau critique de visibilité et donc de légitimité (40 étudiants paraît un maximum pour l équipe, alors qu il devrait peut-être s agir d un minimum, compte tenu du large spectre des métiers visés). Indicateurs Effectifs constatés 34 Effectifs attendus stable Taux de réussite Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) 68 % très satisfaits Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) 83 % en emploi Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) 50 % satisfait de son emploi Bilan de l évaluation Appréciation globale : Le dossier, argumenté et structuré, montre une réelle implication de l équipe pédagogique pour mettre en œuvre les déterminants de la réussite des diplômés : choix des UE de fond et d UE dites de méthode, place des stages et des projets collectifs Néanmoins, des ambiguïtés de deux types demeurent : On peut douter de l articulation des sciences de l aménagement avec les enjeux du développement durable, cette deuxième entrée n étant pas suffisamment approfondie : le M2 reste majoritairement structuré autour d un enseignement des techniques de planification du territoire et d animation de projets territoriaux. 1
On peut également discuter le caractère réellement «stratégique» de la formation, dans la mesure où la majeure partie des UE gardent une tonalité technique et opérationnelle. Point fort : L appui sur un tissu d intervenants nombreux, diversifié et de haute qualité. Points faibles : La dimension transport et logistique (et notamment transport maritime), qui a longtemps fait la réputation de la filière géographie au Havre, devenant très diluée dans cette maquette. Cette formation ne peut plus autant compter sur un réseau d anciens et sur son bassin local de recrutement. Le manque d approfondissement de la notion de «développement durable «(approche très transversale nécessitant de multiples entrées disciplinaires). Une ouverture interdisciplinaire trop peu développée. Notation Note de la mention (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Il conviendrait : D être vigilant sur l évolution des effectifs, dans une spécialité trop isolée. D accompagner et de soutenir les efforts de dynamisation de cette formation par un travail en réseau avec des collectivités territoriales. De suivre attentivement l insertion des diplômés et les recherches de stage. De favoriser les partenariats entre cette mention et d autres mentions consacrées au développement durable dans d autres disciplines, au sein de l Université du Havre ou avec d autres universités régionales. De clarifier les rapports entre la mention et son unique spécialité : pourquoi un intitulé de spécialité différent de celui de la mention? 2
Appréciation par spécialité Ingénierie territoriale, urbanisme et politiques publiques Présentation de la spécialité : Cette spécialité forme les étudiants aux problématiques de recherche comme aux approches opérationnelles du développement territorial en lien avec le développement durable. En réalité, la liste des emplois occupés par les «anciens» de cette formation compte 32 métiers ou types de postes différents. C est peut-être une force, mais c est aussi, sans doute, une faiblesse de porter vers des niveaux et orientations professionnels aussi peu comparables que «coordinateur de zone franche urbaine», «animateur culturel» et chargé de mission «itinéraires de randonnées». Indicateurs : Effectifs constatés 20 Effectifs attendus 20 maximum Taux de réussite Près de 100 % Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) : (voir mention) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) Non renseigné numériquement, voir mention Pas de chiffre, approche qualitative avec points forts et faibles Appréciation : Une formation certes intéressante, portée par une équipe motivée et des intervenants extérieurs compétents et nombreux, mais qui souffre d un sous-dimensionnement et qui pâtit d une volonté de couverture très large des métiers de l aménagement, de la gestion et du développement de projet à différents échelons territoriaux. Les compétences historiques du département havrais en matière de transports maritimes, de relations ville-port, ont été diluées et la formation est de taille manifestement trop restreinte (y compris en termes d effectifs étudiants) pour couvrir un champ d intervention aussi large de manière satisfaisante. Points forts : L ancrage local, l ancienneté de la formation, les réseaux locaux et régionaux. L adossement au laboratoire CIRTAI (Centre interdisciplinaire de recherche sur les mobilités, UMR IDEES). Points faibles : Le sous dimensionnement de la formation : faible effectif, faible nombre de spécialités. L amplitude des ambitions de la formation, qui pousse à une couverture trop généraliste des différentes thématiques. La difficulté croissante d intégration professionnelle. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : C 3
Recommandations pour l établissement Il conviendrait d accompagner la spécialité dans un élargissement de son aire de recrutement et dans un resserrement de ses orientations thématiques permettant de capitaliser davantage sur les compétences spécifiques du site. 4
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADEMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000010 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Théorie, histoire et analyse des textes littéraires français, anglophones et hispaniques Présentation de la mention Cette formation, comme l indique son intitulé, est centrée sur l étude des textes littéraires. Cette spécialisation forte en littérature associe différentes cultures. Cette mention fonctionne donc sur le principe de la bivalence, avec une majeure et une mineure. L étudiant choisit, en effet, une spécialisation majeure en littérature française ou en littérature anglaise, combinée avec une spécialisation mineure dans une deuxième littérature de son choix, française, anglaise ou espagnole. La mention compte deux spécialités : «Littérature anglo-saxonne» et «Littérature française». Il s agit d une formation avant tout littéraire, destinée aux étudiants de lettres modernes et aux étudiants anglicistes. Elle propose à ces derniers une alternative à la mention «Langues, littératures et cultures étrangères», qui est plus généraliste et comporte notamment des enseignements de civilisation, en plus des enseignements de littérature. Les débouchés visés sont multiples : recherche, enseignement, journalisme, édition, et traduction. Indicateurs Effectifs constatés Effectifs attendus Taux de réussite Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) M1: 18 M2: 13 Stabilité M1 : 64,71 % M2 : 50 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette formation, misant sur la bivalence, se concentre sur un domaine, la littérature. A ce titre, elle est expérimentale et originale, ce qui lui confère un certain intérêt. Elle est centrée sur l approfondissement des compétences en analyse littéraire, avec une ouverture sur les langues. Son positionnement dans l offre de formation de l établissement est particulier. Elle apparaît comme une alternative au master «Langues, littératures et cultures étrangères» (LLCE), à l orientation jugée «essentiellement civilisationniste». Il existe malgré tout une certaine 1
redondance par rapport aux formations LLCE, dont elle se différencie principalement par la disparition de la civilisation dans son contenu. Ce positionnement reste problématique car la bivalence mise en avant correspond peu aux modèles actuels qui sont encore majoritairement monodisciplinaires pour les principaux emplois visés (CAPES, Agrégation). Les débouchés visés sont présentés comme multiples : recherche, enseignement, journalisme, édition, traduction ; mais ils semblent assez peu réalistes pour ce qui est des trois derniers. A ce titre, l absence d adossement aux milieux socio-professionnels et, de manière générale, la faiblesse de la professionnalisation (stage...), sont symptomatiques. Pour ce qui est de la recherche, la mention est adossée au GRIC (EA 4314), laboratoire pluridisciplinaire en langues, lettres et sciences humaines et sociales. Elle est également rattachée à l Ecole doctorale 68, «Littératures, cultures et sciences sociales». L adossement recherche est assez bon, mais ne peut suffire pour assurer la validité du projet. En matière de relations internationales, les étudiants ont la possibilité de partir un ou plusieurs semestres à l étranger. L ouverture semble être encore théorique pour ce qui est des sortants : aucune précision à ce stade sur l existence de conventions. En matière d organisation de la mention, l étudiant choisit une spécialisation majeure en littérature française ou en littérature anglaise, combinée avec une spécialisation mineure dans une deuxième littérature de son choix, française, anglaise ou espagnole. Le programme comprend un tronc commun en poétique et en littérature comparée et plusieurs options en littérature, ainsi que des cours de version anglaise ou espagnole, mais pas de cours de linguistique ni de civilisation. Cet enseignement s accompagne de la rédaction d un mémoire de recherche, en M1 comme en M2. La structure est lisible globalement. Le stage est facultatif et particulièrement souple. Il n a pas de durée, ni d objectif précis : tout cela est bien flou et léger. Il a été proposé de mutualiser certains enseignements de la mention «Lettres et langues» et de la mention LLCE de l Université du Havre. La formulation laisse entendre que la démarche n a pas (encore) abouti. Onze enseignants-chercheurs interviennent dans la formation. Tous sont spécialistes en littérature ou traduction (français, anglais, espagnol). Le pilotage repose essentiellement, de fait, sur le jury. Toutefois, la compensation intégrale des notes des différentes UE sur l année semble peu compatible avec l exigence portant sur les compétences au niveau master. Depuis l ouverture de ce master en 2008, l origine des étudiants, initialement très locale, se diversifie : 1/6 des inscrits viennent d autres universités françaises, quelques étudiants viennent de l étranger. Cet élargissement peut témoigner d une attractivité liée à l originalité de cette mention. Cependant, il n y a pas d études statistiques solides. L attractivité internationale constatée peut aussi être la conséquence mécanique des dispositifs nationaux que nous connaissons. Les flux constatés sont assez faibles, mais la formation n a été ouverte qu'en 2008 (18 étudiants en M1 ; 13 étudiants en M2 (2009-2010)). Les taux de réussite, en revanche, sont assez élevés (probablement en raison de la compensation intégrale en M1), avec 64,71 % en M1 et 50 % en M2. A ce jour, il semble que l évaluation des enseignements et de la formation repose principalement sur des échanges avec les étudiants, car la formation n a que deux ans d existence. L analyse du devenir des étudiants esquissée montre que les concours de l enseignement secondaire sont la cible principale de ces étudiants, ce qui dans l état actuel des choses pose problème. Au final, il s agit d une formation jeune, originale et potentiellement attractive, mais qui devrait probablement redéfinir ses objectifs de façon pragmatique, en faisant évoluer ses maquettes. Points forts : Expérience originale, centrée sur la bivalence de deux langues. Complémentarité de la langue et de la littérature. Points faibles : Inadéquation par rapport à certains objectifs. Adossement insuffisant aux milieux socio-professionnels. Stage mal défini. Absence d évaluation réelle de la formation. 2
Notation Note de la mention (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Cette formation est encore jeune et l expérience sur la bivalence doit être approfondie. Une journée d étude portant sur cette question pourrait éclairer utilement cette approche. Visiblement, le pilotage pourrait être amélioré en faisant preuve d un certain pragmatisme. Si les métiers du journalisme, de l'édition et de la traduction sont réellement visés, il convient de faire évoluer très nettement la formation en travaillant la professionnalisation (stage, milieux socio-professionnels...). Si ce sont les métiers de l enseignement et de la recherche, un rapprochement réel avec une filière LLCE est souhaitable pour éviter les doublons, tout en conservant la bivalence et le positionnement littéraire, en n oubliant pas la linguistique. Un conseil de perfectionnement pourrait apporter un regard extérieur et aider au positionnement de la formation. La professionnalisation et la prise en compte de façon plus précise de la question de l insertion pourraient permettre de faire évoluer cette formation. 3
Appréciation par spécialité Littérature anglo-saxonne Présentation de la spécialité : Cette formation, comme l indique son intitulé, est centrée sur l étude des textes de littérature anglo-saxonne. Cette spécialité fonctionne sur le principe de la bivalence, avec une majeure et une mineure. L étudiant choisit en effet une spécialisation majeure en littérature anglaise, combinée avec une spécialisation mineure dans une deuxième littérature de son choix, française ou espagnole. Il s agit d une formation avant tout littéraire, destinée principalement aux étudiants anglicistes. Elle propose une alternative à la mention «Langues, littératures et cultures étrangères», qui est plus généraliste et comporte notamment des enseignements de civilisation, en plus des enseignements de littérature. Les débouchés visés sont multiples : recherche, enseignement, journalisme, édition, traduction. Indicateurs : Effectifs constatés Effectifs attendus Taux de réussite Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) Appréciation : Cette formation bivalente, expérimentale et originale, privilégie la littérature anglosaxonne avec une ouverture sur d autres cultures. En dépit d une certaine attractivité, son positionnement est problématique car la bivalence mise en avant correspond peu aux modèles actuels qui sont encore majoritairement monodisciplinaires pour les principaux emplois visés (CAPES, Agrégation), malgré l évolution esquissée depuis 2007. Il existe une certaine redondance par rapport aux formations LLCE, dont elle se distingue par la disparition des contenus de civilisation et, dans une moindre mesure, de linguistique. Les débouchés visés, très divers (recherche, enseignement, journalisme, édition, traduction) sont, pour les trois derniers, peu réalistes. L absence d adossement aux milieux socioprofessionnels et l insuffisante professionnalisation (stage...) sont à relever. Des efforts restent à faire également du côté de la formation à la recherche et des relations internationales. Cette spécialité, récente et qui pourrait attirer par son originalité, souffre d une mauvaise définition de ses objectifs : elle devrait faire évoluer ses maquettes de manière pragmatique, en envisageant clairement un rapprochement réel et naturel avec une formation LLCE. Points forts : Spécialisation forte en littérature. Expérience menée sur la bivalence. L approfondissement des méthodes et approches littéraires dans plusieurs cultures. Points faibles : Initiation à et par la recherche insuffisante. Adossement insuffisant aux milieux socio-professionnels (hormis pour l enseignement). Effectifs assez faibles. Absence de progression entre le M1 et le M2. 4
Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Cette spécialité, encore jeune, devrait analyser davantage son expérience fondée sur la bivalence. Il serait utile de renforcer la formation à et par la recherche et d améliorer le pilotage en réfléchissant aux objectifs avec plus de pragmatisme. La formation gagnerait à prendre davantage en compte les questions de la professionnalisation, de l insertion et du suivi des étudiants, de manière à faire évoluer la maquette, à l aide d un conseil de perfectionnement susceptible d apporter un regard extérieur et de permettre l adéquation avec les objectifs de la formation. Si les métiers de l enseignement et de la recherche sont visés, il serait souhaitable d envisager un rapprochement effectif avec une filière LLCE en mutualisant certains enseignements et d éviter ainsi les doublons, tout en gardant le bénéfice de la bivalence et du positionnement littéraire. Littérature française Présentation de la spécialité : Cette spécialité manifeste clairement sa volonté de se centrer sur l étude des textes de littérature française. Elle adopte le principe de la bivalence, avec une majeure et une mineure. Pour cela, l étudiant choisit une spécialisation majeure en littérature française, associée avec une spécialisation mineure dans une deuxième littérature de son choix, anglaise ou espagnole. Cette formation est avant tout littéraire et destinée principalement aux étudiants de lettres modernes. Les débouchés visés, multiples, concernent aussi bien la recherche que l enseignement, le journalisme, l édition ou traduction. Indicateurs : Effectifs constatés Effectifs attendus Taux de réussite Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) Appréciation : Cette formation mise sur la bivalence. Elle se concentre sur un domaine, la littérature française, tout en ouvrant vers d autres cultures. Ainsi, cette formation est expérimentale et originale. Cependant, son positionnement pose problème car la bivalence proclamée est encore assez loin des modèles actuels qui restent pour l essentiel monodisciplinaires, surtout pour les principaux emplois visés (CAPES, Agrégation), en dépit de l évolution amorcée depuis 2007. Les débouchés visés sont multiples : recherche, enseignement, journalisme, édition, traduction, mais peu réalistes en ce qui concerne les trois derniers. De fait, l absence d adossement aux milieux socio-professionnels et la faiblesse de la professionnalisation, de manière générale (stage...), révèlent l insuffisante réflexion sur les finalités de la formation. Points forts : Expérience sur la bivalence. Approfondissement des méthodes et approches littéraires dans plusieurs cultures. 5
Points faibles : Initiation à et par la recherche insuffisante. Adossement aux milieux socio-professionnels insuffisant (hormis pour l enseignement). Effectifs assez faibles. Absence de progression entre le M1 et le M2. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : C Recommandations pour l établissement Le positionnement de cette formation est problématique et pose de manière évidente la question des débouchés. Un conseil de perfectionnement pourrait apporter un regard extérieur et aider, en fonction des objectifs de la formation, à mieux la situer dans son environnement, ce qui devrait contribuer à améliorer le pilotage et l adossement aux milieux professionnels (édition, journalisme ). L établissement gagnerait à accompagner la spécialité dans la voie de la professionnalisation, de manière à faciliter le suivi et l insertion des étudiants. Il serait judicieux aussi de renforcer la formation à et par la recherche, pour ceux qui auront choisi cette voie. Cette spécialité originale devrait, pour répondre aux attentes qu elle peut susciter, redéfinir ses objectifs et mieux les transcrire dans les maquettes, notamment pour tout ce qui touche à la professionnalisation. 6
Evaluation des diplômes Masters Vague B ACADÉMIE : ROUEN Etablissement : Université du Havre Demande n S3MA120000011 Domaine : Droit, économie, gestion Mention : Droit Présentation de la mention L Université du Havre offre une seule mention en droit qui regroupe deux spécialités : «Carrières juridiques» et «Carrières juridiques internationales». La première année de cette mention se subdivise en 4 parcours («Droit public», «Droit privé», «Bilingue droit privé», «Pratique européenne du droit»). La spécialité «Carrières juridiques» s inscrit dans la continuité en maintenant son parcours «Droit public» de nature indifférenciée, et se déploie en offrant trois parcours supplémentaires portant sur les «Collectivités territoriales» (professionnel Pro -), le «Droit de la mer et des activités portuaires» (Pro) et le «Droit approfondi» (Pro et recherche R -). La spécialité «Carrières juridiques internationales» comprend deux parcours : l un consacré à la «Pratique européenne du droit», qui constitue un parcours indifférencié; l autre au «Droit interne et droit international des affaires» qui se décline en deux formations, l une classique et l autre bilingue. L ensemble, tel qu il apparaît à la lecture du dossier, manque indubitablement de cohérence. Le choix d une mention unique et d une multiplication de parcours conduit de fait, à rassembler des formations dont il est parfois délicat d établir ce qu elles ont en partage si ce n est de relever du champ des sciences juridiques. Par ailleurs, dès lors qu il s agit de l unique master de droit de l Université du Havre, il est difficile d établir si cette offre de formation s inscrit positivement au regard des formations proposées par les universités de Caen et Rouen. L existence d une co-habilitation avec l Université de Caen Basse-Normandie, portée par cette dernière sur le parcours «Droit public», laisse présumer que l Université du Havre est consciente de ses limites en la matière. Mais elle est également consciente de son potentiel. L existence du parcours «Droit de la mer et des activités portuaires» est une illustration de la bonne réactivité de l Université du Havre compte tenu des projets économiques locaux (Port 2000 notamment). Certains parcours sont rares à l échelle nationale et en raison de leur originalité, ils constituent des éléments attractifs et «moteurs» de la mention «Droit». Indicateurs Effectifs constatés 33/47 Effectifs attendus Taux de réussite 79,1 %/84,5 % Résultat de l évaluation des enseignements par les étudiants (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans du devenir des étudiants diplômés ou non (taux de réponses) Résultat de l analyse à 2 ans de la formation par les sortants (taux de réponses) 1