Cœur et sport : des disciplines à plus haut risque? L. Chevalier Les Coeurs du Forez 12 Mai 2007 - Mise à jour 08-06-07
Des sports plus particulièrement à risque? Selon quelle approche?
1/ Approche officielle et un peu théorique Classification Mitchell Trame des recommandations nord- américaines et européennes
Classification de Mitchell Dynamique A B C Faible Moyenne Forte Statique I Faible (<20%FMV) II Moyenne (20-50 % FMV) III Forte (>50% FMV) (< 40% VO 2 max.) Billard Bowling Cricket Tir arme à feu Golf Tir à l arc Plongée SM Automobilisme Motocyclisme Equitation Lancers,Haltérophilie Gymnastique,Luge, Escalade,Voile, l Planche à voile, Ski nautique, Sports de combat (40-70%% VO 2 max.) Baseball Volleyball Escrime Tennis de table Sprint, Sauts (athlétisme) Patinage artistique Football américain Rugby Surf Natation synchronisée Lutte, Body-building Ski alpin, Surf des neiges, Skateboard (> 70% VO max.) 2 Football, Tennis, Badminton Squash, Racket ball Course LD Course orientation Marche athlétique Ski de fond (classique) Basket-ball Handball Hockey sur glace Ski de fond (skating) Course à pied MD Natation Canoé-kayak, Aviron Boxe, Décathlon Cyclisme, Triathlon Patinage de vitesse
2/ /A Approche épidémiologique i i Ragosta Ragosta MSSE 1984 MSSE 1984 : Golf 23%, Course à pied 20%, Natation 11% Maron JAMA 1996 Maron JAMA 1996 : 1/ Basket, 2/ Foot US 1+2 : 67% Etude CCS 2007 : 1/ Course à pied : 40.4 4 % 2/ Natation : 19.8 % 3/ Vélo : 13.4 %
3/ /A Approche pratique Ce qu en pensent les sportifs de haut- niveau : L Jalabert L Armstrong C Neveu
Cyrille Neveu ( champion du monde 2002, vainqueur Embruns 2003 ) «la course à pied, c est ce qui casse le plus»
Laurent Jalabert (176 victoires pro, maillots à pois 2001 et 2002) «la course à pied, cest c est plus dur. Courir un marathon, c est faire un contre-la la- montre en montagne de 3 h» New-York 2005 : 2h55 Barcelone 2006 : 2h45
Lance Armstrong (6 Tours de France ) Marathon New-York 2006 : 2h59 «This is the hardest physical thing I had ever done»
Notre souci quotidien : les sportifs amateurs (de haut niveau) Jeunes quadra Jeunes quinqua
Rappel : Quels sont les mécanismes potentiels ti de l accident àl effort? 1/ Rupture de paque: plaque: forces ocesde cisaillement, LDL, montées TA ++, calcif coronaires marathoniens?
Quels mécanismes potentiels ti? 2/ Troubles du rythme sur déshydratation
Quels mécanismes potentiels ti? 2/Troubles du rythme sur dilatation et altération VD. Rôle desmosomes? Ector Eur H J 2007 : Eur H J 2007 : Athlètes endurance ( cyclistes, kayakistes ), sexe M, 18-55 ans. VTD VD : 100 ml/m2 chez athlètes Vs 70 ml/m2 chez sédentaires VTS VD : 53 ml/m2 chez A avec ESV Vs 35 ml/m2 chez A sans ESV FE VD : 49% chez A avec ESV Vs 64 % chez A sans ESV 22 Athlètes avec arythmie ventriculaire : 9% décès sur suivi 8 ans 15 Athlètes sans arythmie ventriculaire : 0 % décès sur suivi 3 ans
Quels mécanismes potentiels ti? 2/Troubles du rythme sur fièvre a/ Myocardite : Wesslen Eur H J 1986 Etude anatomo-pathologique sur 16 décès chez coureurs d orientation : 12 présentaient des lésions de myocardite b/ Potentialisation arythmique du Brugada
Quels mécanismes potentiels : des troubles du rythme sur foyers de micro- nécrose acquis? Coureurs cyclistes : Konig MSSE 2004 : 11 cyclistes pro évalués après course compétition : pas d élévation ctnt Neumayr Am J Cardiol 2005 : 29 cyclistes amateurs après course endurance : élévation modeste ctnt chez 45 %
Quels mécanismes potentiels : des troubles du rythme sur foyers de micro- nécrose acquis? Course à pied: Vidotto Int J Sports Med 2005 : semi-marathon marathon élévation ctni chez tous les coureurs (12H,13F,, amateurs ) Scharag EJCPR 2006 : 24 H, 2 courses, une à 100% S2 1 heure, une à 75% S2 2 heures : pas d élévation ctnt et élévation minime ctni dans les 2 épreuves IRM myocarde : RAS
Quels mécanismes potentiels : des troubles du rythme sur foyers de micro- nécrose acquis? Course à pied : Neilan Circulation 2006 : 60 marathoniens amateurs Boston, élévation ctnt chez 60%, taux moyen ctnt 10 fois supérieur chez < 56 km/sem par rapport aux > 72 km/sem Fortescue Ann Emerg Med 2007 : 482 marathoniens amateurs Boston, 34% F. 68% discrète élévation ctnt T et ctni, 11% élévation marquée : corrélation avec inexpérience et âge < 30, pas de corrélation avec charge entraînement, performance, FDR et symptômes.
Un facteur additif : les conditions d exercice Les conditions climatiques marathon des sables 2006 : hécatombe sur + 4 de moyenne L intensité de l effort : plus d accidents sur 10 km que sur 100 km, Décés +++ natation mer/piscine étude CCS
Un facteur inconnu : le dopage Nombre incalculable de substances Cocktails divers et variés Aucune étude sur les effets potentialisés et sur les conséquences en conditions extrêmes
Au total, t Certains sports semblent plus à risque, Mais : les facteurs environnementaux (T extrêmes, hygrométrie ) et personnels ( tabagisme, hydratation insuffisante, fièvre, dopage) Les anomalies inconnues et les facteurs de risque non maîtrisés Ainsi que l intensité de l effort jouent également un rôle majeur dans la survenue des accidents
Merci, et à bientôt sur nos plages