RAPPORT DE SYNTHESE DE L ATELIER NATIONAL DE SENSIBILISATION, D INFORMATION ET D EDUCATION DU PUBLIC SUR LE MERCURE (Hg) AU BURKINA FASO



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Transcription:

MINISTERE DE L ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE =-=-=-=-=-= SECRETARIAT GENERAL =-=-=-=-=-= DIRECTION GENERALE DE L AMELIORATION DU CADRE DE VIE =-=-=-=-=-= PROJET MERCURE BURKINA FASO =-=-=-=-=-= Unité Progrès Justice RAPPORT DE SYNTHESE DE L ATELIER NATIONAL DE SENSIBILISATION, D INFORMATION ET D EDUCATION DU PUBLIC SUR LE MERCURE (Hg) AU BURKINA FASO Ouagadougou du 09 au 11 Novembre 2009

Du 09 au 11 Novembre 2009, s est tenu à Ouagadougou dans la salle de Conférences de la Maison de la Femme l Atelier National de sensibilisation, d information et d éducation du public sur le mercure (Hg) au Burkina Faso. Le présent atelier avait pour objectifs : d informer et sensibiliser les participants sur les effets du mercure sur la santé humaine, animale et de l environnement ; de susciter l implication des acteurs dans la lutte contre l utilisation anarchique de ladite substance ; de promouvoir l éducation du public en matière de gestion du mercure. L atelier a regroupé quarante cinq participants (cf. liste des participants en annexe) venant essentiellement des différents ministères, de la société civile, de plusieurs institutions et d associations oeuvrant dans la protection de l environnement. DES TRAVAUX DE L ATELIER Les activités se sont déroulées en trois séquences principales comprenant la cérémonie d ouverture, les communications introductives en plénière et de discussions, les travaux de groupe et de restitution. La cérémonie d ouverture La cérémonie d ouverture a été présidée par Madame la Secrétaire Générale, représentant Monsieur le Ministre de l Environnement et du Cadre de Vie. Elle a été assistée par le représentant du Directeur Général de l Amélioration du Cadre de Vie et de l Expert National, représentant le Consultant international. Deux allocutions ont ponctué la cérémonie d ouverture à savoir le mot de bienvenue de l Expert et du discours de Monsieur le Ministre de l Environnement et du Cadre de Vie, prononcé par Madame la Secrétaire Générale. Dans son mot de bienvenue, l Expert National a tout d abord excusé l absence du Consultant international pour raison de maladie. Ensuite, il a informé l assistance, du démarrage en juin 2010, des Négociations intergouvernementales à Bali en Indonésie en vue de la mise en place d un instrument international juridiquement contraignant sur le mercure. 2

Dans la même dynamique, il a informé l assistance de la désignation du Burkina Faso, pour abriter une session du Comité de Négociations intergouvernementales sur le mercure en 2011. Il a conclu son propos, en disant que ce choix est une marque de confiance de la communauté internationale à l égard de notre pays. Dans son discours, Madame la Secrétaire Générale a fait ressortir les effets néfastes du mercure sur la santé et l environnement et indiqué en substance que la tenue de l atelier participe des efforts du Ministère de l environnement en vue d outiller le public sur cette problématique. Elle a.informé l assistance que le Burkina Faso, grâce à ses efforts a été retenu avec quatre autres pays du monde (le Chili, le Pakistan, les Philippines et le Cambodge) pour abriter le projet pilote du Programme des Nations Unies pour l Environnement (PNUE) sur la gestion du mercure et les déchets en contenant. Après la cérémonie d ouverture, les travaux se sont poursuivis en plénière, puis en groupes, et la restitution en plénière. Des communications introductives en plénière et de discussions Des thèmes variés et divers ont été abordés dont notamment les effets du mercure sur l environnement et la santé, la présentation des résultats de l inventaire du mercure au Burkina Faso, les directives techniques pour le développement de Plans d Actions de Gestion du Mercure, une étude de cas sur la situation de l orpaillage au Burkina Faso et les aspects juridiques de la gestion des produits chimiques. Au total, neuf (09) communications ont été présentées pendant deux jours aux participants dont celles relevant du contexte et de mise en oeuvre du projet et les aspects techniques ont été livrées par Monsieur Désiré OUEDRAOGO, l Expert National, représentant le Consultant International ; il s agit des communications suivantes: vue d ensemble du Projet Mercure : contexte et mise en œuvre ; toxicologie du mercure et impact sur la santé humaine, animale et l environnement ; produits contenant du mercure ; présentation des résultats de l inventaire du mercure au Burkina ; procédés employés pour la récupération de l or par les orpailleurs ; Situation de l orpaillage artisanal au Burkina Faso : pratiques et perspectives; 3

Le cadre juridique de la gestion des produits chimiques au Burkina Faso : forces et faiblesses; directives techniques pour la gestion des déchets contenant du mercure de la convention de Bâle ; directives pour le développement de plans d actions de gestion des produits chimiques. L Expert a d abord passé en revue dans sa première communication introductive sur les aspects importants du Projet, notamment sur la décision GC25, les questions de partenariat dans la gestion des déchets du mercure et les différentes activités programmées. Il a poursuivi en illustrant dans une seconde communication que le mercure se trouve dans un éventail de matériels divers (amalgames dentaires, baromètres et vacuomètres, interrupteurs, lampes fluorescentes, thermomètres etc.) et dans des produits chimiques, de mélanges de produits chimiques et de déchets. Sur sa communication portant sur la toxicité du mercure, après avoir donné une brève historique de la toxicité du mercure chez l homme, l Expert a décrit les différents processus d exposition au mercure et souligné qu il est démontré scientifiquement que le mercure a des effets rénaux, cardiovasculaires (cœur et système sanguin) génotoxicité, gastro-intestinaux, hépathiques et cancérigènes. La bioaccumulation qui s'effectue par le biais de l'alimentation d'organismes, et via tout le réseau trophique est l une des principales voies d exposition de l homme. Autant de raisons qui justifient l élaboration d un Plan d Action National de gestion du mercure au Burkina, et ce, à partir des résultats d inventaire pour réduire les sources de mercure, réduire les émissions et transferts de mercure et leur impact sur la santé et l environnement. Monsieur Désiré OUEDRAOGO a indiqué que les émissions et transferts totalisent 3 992 kg et se répartissent dans l eau, l air, le sol et dans les produits dans notre pays. L expert a également passé en revue les différents procédés de récupération de l or (procédé électrolytique de lixiviation, procédé Minataur, distillation du mercure sous vide, l usage de retorts, etc.). Les méthodes d orpaillage traditionnel, malheureusement comportent d énormes risques professionnels. Pour conclure sur ces interventions, l Expert a présenté les directives techniques pour la gestion des déchets contenant du mercure telles que recommandées par la Convention de Bâle. Ce qui a permis d éclairer les participants sur les thèmes de réflexion soumis à leurs appréciations. 4

A la suite de cette série de communications, diverses questions et préoccupations ont été soulevées par les participants dont on peut retenir entre autres : pourquoi le choix du mercure parmi tant d autres métaux lourds ou substances chimiques dangereuses? qu est ce qui est entrepris pour la gestion du brûlage des pneus constaté dans la ville de Ouagadougou? Si co-financement du projet? quels sont les partenaires clés et la situation du projet au sein du MECV? quelles sont les difficultés rencontrées à la première phase du projet? donner de plus amples informations sur la Convention de Bâle et son lien avec le Protocole de Kyoto ; faut-il alors abandonner les instruments utilitaires contenant du mercure? quels peuvent être les premiers gestes conseillés en cas d intoxication aigue par le mercure? quelles alternatives éventuelles peuvent être préconisées pour l élimination du mercure? le manque d information et de sensibilisation de la population notamment les miniers; connaissance de la demi-vie du mercure (Hg) ; l appellation de la maladie causée par le mercure ; l identification des maladies professionnelles; la différence entre Gestion des risques et Management des risques. L Expert, soutenu par des participants spécialistes, a apporté des éléments de réponses appropriées aux différentes préoccupations. Il a souligné que le projet effectuera dans les jours à venir des prélèvements sur les cheveux des sujets exposés, le riz, etc. afin d apprécier leur teneur en mercure. L Expert a insisté dans ses conclusions sur le fait que la circulation des déchets liés au mercure doit respecter les directives de la Convention de Bâle. Le représentant du Ministère des Mines, des Carrières et de l Énergie, Monsieur Patrice B. DABIRE a apporté un éclairage sur la situation de l orpaillage au Burkina Faso. Suite aux inquiétudes relevées par les uns et les autres sur le problème de l orpaillage dans notre pays, le communicateur a indiqué que le mercure a été introduit au Burkina Faso, sur les sites aurifères, il y a de cela une dizaine d années et 5

qu aujourd hui, il est utilisé sur presque tous les sites aurifères. Il a conclu en soulignant que l avenir de l orpaillage dans sa forme actuelle est incertain du fait de son impact négatif sur l environnement et de ce qu il constitue un écrémage des gisements aurifères; l orpaillage doit évoluer pour prendre des formes plus acceptables pour l environnement et plus rentables pour tous les acteurs miniers. Monsieur Barthélémy KERE, Directeur de l Assainissement et de la Prévention des Pollutions et Nuisances est intervenu sur le cadre juridique de la gestion des produits chimiques au Burkina Faso en axant sa communication ses les forces et ses faiblesses. A l issu de son intervention, il ressort que les faiblesses priment sur les forces et les préoccupations dégagées ont porté sur : l existence des infrastructures adaptées pour le contrôle des produits chimiques ; la méconnaissance des Conventions internationales en la matière ; l inexistence des normes propres à nos pays ; la disparité des actions des différents intervenants dans le domaine ; Des éléments de réponses ont été également apportés à ces différentes préoccupations. De la synthèse des travaux de groupe Deux groupes de travail ont été mis en place avec pour mandat de réfléchir et d apporter leurs contributions aux trois thèmes suivants : thème 1 : Énumérer les critères de «priorisation» des actions à mener dans le cadre de l élaboration d un Plan d Action National de gestion des déchets de mercure. thème 2 : Donner les principaux éléments d un Plan d Action National de gestion des déchets de mercure. thème 3 : Identifier les besoins en terme d activités de sensibilisation dans le cadre de la mise en œuvre des directives techniques pour la gestion des déchets de mercure d un secteur spécifique (société civile, miniers, dentistes, les industriels) Les résultats des travaux de groupe ont été présentés et amendés par l ensemble des participants en plénière et dont les synthèses sont présentées ci-dessous. 6

GROUPE 1 : Résultats du thème 1 : 1. ampleur : étendue touchée (localité), 2. gravité : intensité des dégâts, 3. pertinence : convaincant (bailleurs et acteurs), 4. impacts (conséquences) / Incidences : court, moyen et long terme, 5. durée : répercussions sur les ressources humaines, économiques (finance et matériel, les cibles). Résultats du thème 2 : 1. analyse situationnelle, 2. identifications des problèmes, 3. priorisation des problèmes, 4. fixation des objectifs (objectifs généraux et spécifiques), 5. stratégies, 6. budgétisation, 7. planification ou planning opérationnel (avec des indicateurs objectivement vérifiables), 8. suivi évaluation. Résultats du thème 3 La sensibilisation renferme les volets information, la formation et l éducation. Tenir compte des émetteurs, les canaux et les récepteurs ou cibles. A cet effet on a : les microprogrammes à la radio; les messages télévisuels; les insertions dans les journaux; les affichages sur les panneaux; les émissions radios télévisées; les films documentaires; les dépliants; les gadgets; 7

les animations : théâtres, fora, musiques, causeries débats, conférences, ateliers, séminaires, etc.; les jeux radiophoniques; les journées scientifiques; La formation continue. GROUPE 2 Résultats des thèmes 1& 2 Les thèmes un et deux se recoupent. Les actions ci-dessous sont classées en fonction de leur caractère prioritaire et répondent aux principaux éléments d un Plan d Action National de gestion des déchets de mercure. Les actions sont : 1. cadre juridique, 2. inventaire, 3. résultats de recherche, 4. objectifs (objectif général, objectifs spécifiques), 5. résultats attendus par activité, 6. budget (chiffrer les activités, coût du matériel,les ressources humaines, les moyens techniques), 7. cadre logique, 8. planning des activités, 9. suivi évaluation. Résultats du thème 3 Les besoins en terme d activités de sensibilisation dans le cadre de la mise en œuvre des directives techniques pour la gestion des déchets de mercure des secteurs suivants : société civile : o formations, o supports didactiques (en langues nationales) o textes juridiques, o moyens techniques et financiers, o médias. o 8

miniers : o formations, o technologies appropriées et faciles d accès, o équipements de protection individuelle, o synergie d action, o comité de contrôle et de suivi évaluation. Les besoins sont transversaux. Ainsi, les besoins déjà cités sont aussi valables pour les dentistes et les industriels. Suggestions à l endroit de la coordination du projet Harmoniser toutes les présentations en version française ; Impliquer le Ministère de la Jeunesse et de l Emploi pour les prochaines rencontres. Résumé de la sortie sur le site d orpaillage de Bouda Une visite guidée du site d orpaillage de Bouda(situé à 100 Kms de Ouagadougou) dans la province du Passoré (Yako) a sanctionné la journée du 11 novembre 2009. La visite guidée sous la supervision de Monsieur Patrice B. DABIRE du Ministère des Mines, des Carrières et de l Énergie a permis à l équipe de constater de visu les conditions précaires dans lesquelles travaillent artisanalement les orpailleurs. En effet sur le site de Bouda, les gisements sont creusés suivant le filon et pouvant aller jusqu à 20 mètres voir 80 mètres de profondeur. Les gisements sont reliés entre eux par des canalisations creusées par les orpailleurs afin de permettre la circulation de l air. La descente dans les gisements se fait sans précaution. L équipe a également visité le comptoir. A ce niveau on constate que ce sont les femmes qui sont chargées de pilonner et laver les granites pour extraire l or. Elles sont exposées à la silicose ainsi que leurs enfants couchés à même le sol. Pour une tonne de granite à travailler, on se retrouve avec 10 à 20 g d or. Le comptoir est également le lieu où l or est vendu (1 kg d or à 12500 FCFA le gramme). Il faut souligner que le mercure et le cyanure ne sont plus utilisés sur le site de Bouda. Les mineurs utilisent plutôt le feu pour chauffer le mélange et ensuite l aimant pour récupérer l or. 9

De manière générale, les visiteurs sont unanimes que le site de Bouda est un site d orpaillage artisanal où l environnement et la santé des travailleurs sont menacés. Conclusion A la fin des travaux, l Expert a remercié, au nom de Madame la Secrétaire Générale les participants pour leur disponibilité et leurs contributions diverses à la réussite et à l atteinte des objectifs de l atelier. Il a par ailleurs informé les participants, qu une équipe du Projet effectuera dans les jours prochains des sorties en vue d effectuer des prélèvements d échantillons et inviter chaque acteur à s impliquer davantage et poursuivre le processus de sensibilisation, d information et d éducation du public. Rapporteurs Clarisse BAMBARA Fait à Ouagadougou le 11 novembre 2009 Président de Séance Bruno R. SALO Somyouda OUEDRAOGO 10

LISTE DES PARTICIPANTS A L ATELIER NATIONAL DE SENSIBILISATION, D INFORMATION ET D EDUCATION DU PUBLIC SUR LE MERCURE (Hg) AU BURKINA FASO Ouagadougou les 09, 10 et 11 Novembre 2009 N NOMS & PRENOMS STRUCTURES TEL. / EMAILS 1 NIKIEMA Faissale Ligue des Consommateurs du Burkina 70 09 11 37 niekiemafaissale@yahoo.fr 2 NITIEMA Boukary Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication 70 72 44 31 nitarry2000@yahoo.fr 3 BAZIE Bassolma CGT-B 70 33 64 41 bassolma@yahoo.fr 4 YANOGO Noaga Florence MAHRH/ DGRE 71 14 57 25 noagaflorence@yahoo.fr 5 GANOU Tiebile Ministère de la Défense 70 00 28 76 ganoun10@yahoo.fr 6 SAWADOGO R Dominique Ministère des Ressources Animales 70 74 44 23 rassablaga@yahoo.fr 7 OUEDRAOGO Salmata DEP/MECV 70 26 12 68 salmataouedrago@ymail.com 8 OUEDRAOGO Arthur DSP / Ministère de la Sécurité 70 7553 35 9 OUEDRAOGO Ibrahim Dede Clinique dentaire KINDY 70 25 87 11 oibrahimdede@yahoo.fr 10 BAMBARA Clarisse COTECNA 70 28 28 72 clarisse.bambara@cotecna.bf 11 NAKOULMA Firmin STPNDS / Ministère de la Santé 70 16 71 97 nakoulmaf@yahoo.fr 12 TRAORE Sourabié Mamadou Ordre des Pharmacien, CHR Koudougou 70 02 72 94 sourabie_mt@yahoo.fr 13 TAITA Martin Kisito CAMEG 70 23 91 92 ktahita@yahoo.fr 14 OUEDRAOGO Boukary DGDI/ MCPEA 76 44 53 27

ouedraogobouka@yahoo.fr 15 BABIRE B Patrice DGMGC/MIG 70 25 48 10 dabpatrice@yahoo.fr 16 SANFO Lassané ADRB/Bam 70 25 27 98 ong.adrb@yahoo.fr 17 YONABA Zackarie GPI / section Bobo 76 23 43 19 18 KOAMA Arzouma DGACV/MECV 70 28 01 81 19 TIEDREBEOGO Harouna ARSN/MECV 75 38 85 01 Rivalus2001@yahoo.fr 20 SAVADOGO Dramane Cheik BUNED/MECV 70 58 16 45 Cheicke2000@yahoo.fr 21 TOUGMA Jean Gabriel DSSE/INSD 70 44 35 81 tougmajg@yahoo.fr 22 HIEN M Ismaël DGD/LDR 70 64 81 82 hmokis@yahoo.fr 23 SERE Lossin DAJC/MECV 70 49 72 54 serenissol@yahoo.fr 24 BALIMA Vincent CNSS/DPNSS 70 03 47 44 25 OUEDRAOGO Issa DRECV/Centre 70 73 05 78 26 TRAORE Siguina DGPV/DVRD 70 76 14 78 siguintra@yahoo.fr 27 KABORE Alidou ONEA 70 74 75 11 kabore_alidou@yahoo.fr 28 SABO Souleymane Direction de la Propreté Commune de Ouaga 78 87 65 75 /sabosouley2000@yahoo.fr 29 YAMEOGO Joseph MATD 70 28 28 56 yameogo-joseph@yahoo.fr 30 SOME B Alex Lionel DGEF 50 36 30 21 alexlionelsome@yahoo.fr 12

31 OUEDRAOGO Antoine GPI 70 25 39 04 Oueder_b@yahoo.fr 32 YAMEOGO K Ismaël MEBA 70 19 15 26 yamenabi@yahoo.fr 33 TRAORE Salimata LNSP 50 37 3232 salimatatra@hotmail.com 34 TRAORE Sy Ali Consultant informatique 70 1173 90 djtsapro@gmail.com 35 TOU Zackaria Consultant informatique 76 50 62 21 touzack@yahoo.fr 36 KIENDREBEOGO / ZABRE Honorine Projet mercure 70 47 27 83 honopro@yahoo.fr 37 FOFANA Ardjita Projet mercure 70 44 85 66 ardjitafofana@yahoo.fr 38 SANGARE Hawa DAPN 70 05 36 74 simrania@yahoo.fr 39 SAWADOGO Félixia DRECV/Centre 70 03 56 16 felixiasawadogo@yahoo.fr 40 KABORE Marguerite PNLP 70 76 28 33 maguy_kabore@yahoo.fr 41 SALO R Bruno Convention de Rotherham salobruno@yahoo.fr 42 SAWADOGO Albert ITS 70 25 39 28 csambou@yahoo.fr 43 OUEDRAOGO Désiré Projet Mercure / Coordonnateur 70 24 10 35 / 78 85 92 92 desireouedraogo@yahoo.fr 44 OUEDRAOGO Somyouda Projet Mercure 70 33 62 63 koumoued@live.fr 45 ZONGO Frédéric UO/CEPAPE 70 54 02 73 gulb.zongo@yahoo.fr 13