La dévolution du patrimoine aux établissements d enseignement supérieur. Contribution à la mission de contrôle du Sénat



Documents pareils
Schéma directeur immobilier des universités. S approprier la démarche d élaboration

Loi n portant création de l'agence marocaine de développement des investissements

L université Paris Dauphine

Décret du 25 Avril 2002 modifié pris pour l application de la loi du 4 Janvier 2002 relative aux musées de France

- OCTOBRE Inspection générale de l administration de l éducation nationale et de la recherche. Inspection générale des finances N

Pôles de recherche et d enseignement supérieur (PRES) et reconfiguration des sites universitaires, IGAENR 1, mars 2010.

Guide d'auto-évaluation des établissements d'enseignement supérieur

AVIS. Vu le décret n du 28 octobre 2011 modifiant le décret n du 16 octobre 2006 instituant un Conseil de l'immobilier de l'état ;

Gestion budgétaire et financière

La modernisation de la gestion publique au sein des EPSCP. Colloque des Agents Comptables. 05 juin 2015

REGLES D IMPUTATION DES DEPENSES Fiche de gestion financière

DECRET DE CREATION DE AGENCE NATIONALE DE L ENVIRONNEMENT (ANDE)

N O R D - P A S D E C A L A I S

AVIS. sur la politique immobilière des universités

Etude des mécanismes internes d allocation des moyens en crédits et en emplois dans les universités

La participation financière des collectivités territoriales à la protection sociale complémentaire de leurs agents

La Caisse nationale de solidarité pour l autonomie, Etablissement public administratif créé par la loi du 30 juin Recrute

Délibération n 39 Conseil municipal du 29 juin 2012

Sommaire. Loi du 13 juillet 1989 portant création d un établissement public dénommé «Parc Hosingen» (telle qu elle a été modifiée)...

PILOTAGE LES DOSSIERS DE L AGENCE. Guide relatif au fonctionnement et à la gestion des universités

Associations Dossiers pratiques

Statuts. Les soussignés :

Dahir n du 22 safar 1430 (18 février 2009) portant promulgation de la loi n portant création de l'agence pour le développement agricole.

PREPARATION A L EXAMEN PROFESSIONNEL DE SECRETAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE EXCEPTIONNELLE EPREUVE DE LA NOTE OPERATIONNELLE

RÉSEAU INSTITUTIONNEL DE FORMATION. INC - 27 janvier 2014

Programme de stabilité Quel impact sur l investissement local?

Arrêté du fixant le cadre national de la formation et les modalités conduisant à la délivrance du diplôme national de doctorat NOR:

Décision du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes


VILLE DE CRUSEILLES (Haute-Savoie)

Avancement du projet de création de l institut national de formation. Instance Nationale de Concertation 16 avril 2015

Cependant, les étapes de préparation des budgets et leur analyse sont maintenues et continueront à être réalisées par le niveau régional.

Règlement financier et de Gestion de la F.F.S.B.

La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement?

FASCICULE 1 - Mesures portant réforme de la taxe de séjour et de la taxe de séjour forfaitaire

BUDGET PRIMITIF 2015 PRESENTATION. Conseil Municipal du 19 JANVIER 2015

Chapitre IV. La certification des comptes

BULLETIN OFFICIEL DES ARMÉES. Édition Chronologique n 31 du 9 juillet PARTIE PERMANENTE Administration Centrale. Texte 3

STATUTS GRAND PARIS SEINE OUEST ENERGIE, AGENCE LOCALE DE L ENERGIE

INSTRUCTION. N M9 du 29 janvier 2010 NOR : BCF Z J MODERNISATION DES PROCÉDURES DE DÉPENSES ANALYSE

Les achats de l État et de ses établissements publics Objectifs et organisation

Mutualisation des compétences

Un GSI plénier est prévu en juin 2001 au cours duquel devra être présenté un document élaboré à partir des travaux du groupe de travail.

Sur la stratégie immobilière de la chambre de commerce et d industrie de Marseille Provence (CCIMP).

Modifié par LOI n du 27 décembre art. 101 (V)

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014

FINANCES VOS CONTACTS : Sylviane BOUGEROLLE Assistante de formation sylviane.bougerolle@cnfpt.fr

Pour la gestion du personnel Norme simplifiée n 46

ANNEXE AU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR RAPPORT SUR LES POLITIQUES NATIONALES DE RECHERCHE ET DE FORMATIONS SUPÉRIEURES

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE GRENOBLE Jugement du 18 mai 2009

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION

POUR UNE NOUVELLE POLITIQUE DE SOUTIEN A L INSERTION PAR L ACTIVITE L ECONOMIQUE. Rapport Cadre n CR du 06 Mai 2009

Avis n 2011/11-02 relatif à l habilitation de Télécom Paris Tech à délivrer des titres d ingénieur diplômé

Copyright DGAFP /03/ :07:58

I. Description générale du dispositif. 1) date limite de dépôt des dossiers :

Sur la stratégie immobilière de la chambre de commerce et d industrie territoriale de Seine-et- Marne (CCITSM).

GESTIONNAIRE DES DONNEES SIG

GUIDE D ASSISTANCE CONSEIL AUX COMMUNES

La Redevabilité dans le Management Universitaire Marocain: Cas des Présidents et des Chefs d Etablissements A. AGRAR ENCG/GREMS

Nomenclature d exécution Programme 315. «Programme exceptionnel d investissement public»

DOSSIER DE PRESSE. Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement. Paris, le 15 avril 2015

Convention portant mise en commun des services informatiques et. Systèmes Informatiques Géographiques de la Ville de Metz

Statuts de la. Communauté d universités et établissements. Université Sorbonne Paris Cité

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N 05

Ressources APIE. La comptabilisation des frais de R&D. de l immatériel. Pour agir. En bref. Agence du patrimoine immatériel de l État

Programme national «très haut débit»

CONTRAT OBSEQUES ET TUTELLE : UN ARRET* PRECISE LES MODALITES D APPLICATION

La comptabilité analytique : un outil indispensable pour la gestion et le suivi des projets.

- CONSEIL RÉGIONAL DE LA MARTINIQUE

Programmes Opérationnels Européens CADRE D INTERVENTION (FONDS FEDER)

Association METROPOLIS Association française Loi 1901 RÈGLEMENT INTÉRIEUR

PREPARATION A L EXAMEN PROFESSIONNEL DE SECRETAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE SUPERIEURE EPREUVE DU CAS PRATIQUE

Dexia, le partenaire du développement

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

Veille sociale au 12 septembre 2014

Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil Le PERCO en 2014

Règlement intérieur. de la Commission de surveillance

REUNION PARITAIRE DU 12 OCTOBRE 2007 SUR LA MODERNISATION DU MARCHE DU TRAVAIL LE RETOUR A L'EMPLOI. Note de problématiques

ACTUALITE MAI 2010 C.N.R.S Hebdo PROJETS DE VIE, LES FINANCER AUTREMENT. Les différents crédits à la consommation

Présentation des guides d audit et du processus d audit d un réseau académique de formation continue

LA DEFENSE / SEINE ARCHE OIN LA DEFENSE

Mme Élise MOURA souhaite que soient remis dans la délibération les tarifs du marché comportant l abonnement annuel.

LA STRATEGIE PATRIMONIALE DE LA VILLE DE MARSEILLE

Liste des promesses tenues*

Devenez fondateur. fondationdefrance.org

Intermédiaires de commerce non spécialisé. Echantillon : 1263 Données : 2014

La Région facilite l accès au crédit bancaire des entreprises de l économie sociale et solidaire

Chapitre Ier : Qualifications.

Fonds de soutien territorial à l'économie du livre en Alsace page 1/6

PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

RESPONSABLE DU DEPARTEMENT ADMINISTRATIF ET FINANCIER

Les plus values à la cessation d activité

Convention pour la restauration scolaire, la garderie périscolaire et le centre de loisirs sans hébergement de la commune de Villebéon

La comptabilité des copropriétés Formation du 16 octobre 2010

LOLF. Les essentiels AMUE

BULLETIN OFFICIEL DES ARMEES. Edition Chronologique n 20 du 3 mai 2013 TEXTE SIGNALE

COMPTES ETRANGERS EN DINARS ET COMPTES ETRANGERS EN DEVISES CONVERTIBLES. sont subordonnés à l'autorisation de la Banque Centrale de Tunisie (1).

Compte rendu de la réunion du 12 mai 2015

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation

Transcription:

La dévolution du patrimoine aux établissements d enseignement supérieur Contribution à la mission de contrôle du Sénat Avril 2010

Avant-propos La présente contribution est issue des travaux effectués par les élus étudiants des BdE, Corpos, Amicales et Associations étudiantes concernant la dévolution du patrimoine immobilier aux universités en application de l article 32 de la loi LRU. Elle a pour but d éclairer MM. les Sénateurs Philippe Adnot, rapport spécial des crédits de la mission «Recherche et enseignement supérieur» pour la commission des finances, et Jean-Léonce Dupont, rapport pour avis au nom de la commission de la culture, de l éducation et de la communication, dans leurs travaux de la mission de contrôle relative à la dévolution du patrimoine. La Délégation générale à la Représentation Promotion et Défense des Etudiants representation@pde.fr Page 1 La dévolution du patrimoine > Les textes législatifs et réglementaires

Sommaire Avant-propos... 1 1. Les textes législatifs et réglementaires... 3 2. La stratégie immobilière... 4 2.1. Une évaluation rigoureuse du patrimoine immobilier... 4 2.2. La création d un schéma directeur de l immobilier (SDI)... 4 2.3. L optimisation de l utilisation des locaux... 4 2.4. La mutualisation... 5 3. Le financement... 5 3.1. L origine du financement... 5 3.2. Les amortissements... 6 3.3. La maintenance, l entretien et la sécurité... 6 4. Les demandes des étudiants... 7 Conclusion... 7 Page 2 Page 2 La dévolution du patrimoine > Les textes législatifs et réglementaires

1. Les textes législatifs et réglementaires La dévolution du patrimoine est encadrée par deux textes : L article L719-14 du code de l Education, créé par l article 32 la loi n 2007-1199 du 10 août 2007 dite loi Libertés et Responsabilités des Universités. «L'Etat peut transférer aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel qui en font la demande la pleine propriété des biens mobiliers et immobiliers appartenant à l'etat qui leur sont affectés ou sont mis à leur disposition. Ce transfert s'effectue à titre gratuit. Il s'accompagne, le cas échéant, d'une convention visant à la mise en sécurité du patrimoine, après expertise contradictoire. Il ne donne lieu ni à un versement de salaires ou honoraires au profit de l'etat ni à aucune indemnité ou perception de droits ou de taxes au profit de l'etat. Les biens qui sont utilisés par l'établissement pour l'accomplissement de ses missions de service public peuvent faire l'objet d'un contrat conférant des droits réels à un tiers, sous réserve de l'accord préalable de l'autorité administrative compétente et de clauses permettant d'assurer la continuité du service public.» Le décret n 2008-606 du 26 juin 2008 précisant les conditions dans lesquelles certains établissements publics administratifs peuvent demander à bénéficier de responsabilités et compétences élargies, être habilités à créer une fondation partenariale et bénéficier du transfert des biens mobiliers et immobiliers appartenant à l'etat qui leur sont affectés ou sont mis à leur disposition Article 3 «Le transfert des biens mobiliers et immobiliers prévu à l'article L. 719-14 du code de l'éducation peut bénéficier aux établissements publics administratifs disposant, conformément aux dispositions de l'article 1er du présent décret, des responsabilités et compétences élargies en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines. Il est opéré conjointement par le ou les ministres de tutelle de l'établissement, le ministre chargé des domaines et, le cas échéant, le ministre affectataire du bien transféré.» Page 3 La dévolution du patrimoine > Les textes législatifs et réglementaires

2. La stratégie immobilière 2.1. Une évaluation rigoureuse du patrimoine immobilier Au préalable de la dévolution du patrimoine, il est nécessaire que les établissements d enseignement supérieur effectuent une véritable cartographie de leur patrimoine immobilier, tant d un point de vue qualitatif que quantitatif. Cette évaluation permettra de définir le véritable périmètre des biens universitaires qui seront dévolus aux établissements, d en établir la valeur, ainsi que «l expertise contradictoire» prévue par la loi. 2.2. La création d un schéma directeur de l immobilier (SDI) L évaluation du patrimoine immobilier servira également de base pour la création d un schéma directeur de l immobilier (SDI) pour chaque établissement, voté par les instances délibérantes de ce dernier, et définissant la stratégie pluriannuelle en matière de construction, de restructuration, de mise en sécurité, de maintenance et d entretien. Ce schéma directeur de l immobilier pourrait être annexé au contrat quadriennal. Cet adossement permettrait à l établissement d avoir une visibilité sur quatre ans des moyens mis à disposition par l Etat, et au Ministère d utiliser le contrat comme un outil de pilotage en matière stratégie d enseignement supérieur et de structuration du territoire (création d antennes universitaires, d instituts, ) 2.3. L optimisation de l utilisation des locaux Le dispositif San Remo, anciennement utilisé pour la répartition des moyens aux établissements d enseignement supérieur, encourageait la construction de surfaces supplémentaires, sans favoriser la rationalisation et la bonne gestion des salles. La dévolution du patrimoine et la mise en place du modèle Sympa dans la répartition des crédits de l Etat pourra inciter les établissements à une meilleure gestion des surfaces et des locaux. Néanmoins, il sera nécessaire de mettre en place de véritables outils permettant une optimisation des salles et des emplois du temps. Page 4 Il serait également opportun d envisager des utilisations le week-end ou durant les vacances (pour la formation continue par exemple). Par ailleurs, en fonction des modalités et du niveau de dévolution, il sera possible de réaffecter des locaux plus facilement, ou de restructurer de manière plus adaptée pour la vie quotidienne des étudiants. Page 4 La dévolution du patrimoine > La stratégie immobilière

Les garde-fous devront être établis pour conserver une cohérence territoriale et un accès de chacun à l enseignement supérieur, sans être dans l obligation de parcourir d importances distances pour bénéficier de ces formations. 2.4. La mutualisation Le patrimoine d un établissement est souvent éclaté entre plusieurs sites, et de grandes villes disposent de plusieurs universités et écoles, ce qui rend d autant plus complexe et coûteuse la gestion de celui-ci. Une mutualisation au niveau d une structure de type PRES pourrait être une réponse à apporter. Néanmoins, dans l état actuel de la loi, seuls les EPSCP et les EPA peuvent bénéficier de la dévolution, et non les EPCS. Par ailleurs, en cumulant l ensemble des surfaces potentiellement à gérer, ces ensembles dépassement le million de m2, ce qui serait extrêmement difficile à piloter. De plus, il est nécessaire de noter que les établissements d enseignement supérieur ont une certaine volonté d indépendance et d autonomie, parfaitement compréhensible et légitime, qui peuvent conduire à des difficultés au niveau d une mutualisation trop avancée. Avec toutes ces analyses, il semble peu opportun que les PRES soient bénéficiaires de la dévolution, mais ils pourront avoir une mission de coordination des stratégies immobilières au niveau d un site. 3. Le financement 3.1. L origine du financement Le financement de la dévolution du patrimoine constituera sans doute l obstacle majeur pour nos établissements d enseignement supérieur. L exécution des contrats de projets Etats Régions (CPER) prend très fréquemment du retard, ce qui fragilise d autant la bonne tenue des travaux. Notons que le versement des crédits des CPER 2007-2013 a été accéléré grâce au plan de relance, qui n est qu une mesure exceptionnelle et non pérenne dans le temps. Dans le cas d une dévolution, un réel programme de financement devra être établi, avec un respect des délais en matière de versement des crédits. Page 5 La dévolution du patrimoine > Le financement

3.2. Les amortissements La pratique des dotations aux amortissements n est pas suffisamment développée dans les établissements d enseignement supérieur, puisqu ils effectuent «l amortissement neutralisé». En effet, c est à l Etat de renouveler l immobilier, en tant qu actuel propriétaire. La dévolution nécessitera le transfert d une ligne budgétaire complémentaire, pour permettre la mise en place d une réelle stratégie d amortissement, tout en s assurant que les établissements disposent de capacités d ingénieries financières suffisantes et efficaces. 3.3. La maintenance, l entretien et la sécurité La maintenance et l entretien n est hélas, jusqu à présent, pas la priorité des établissements d enseignement supérieur. Les crédits alloués à ces opérations constituent le plus souvent une variable d ajustement qu une véritable stratégie de l établissement, ce qui entraine un délabrement important du parc universitaire. La sécurité est également un enjeu majeur pour nos établissements d enseignement supérieur, autant sur l état de vétusté de certains bâtiments (non mise en sécurité) que sur les responsabilités des différents acteurs en cas d incident. Par ailleurs, un poste majeur de dépenses actuelles est les fluides (eau, électricité, chauffage, gaz) qui représente l une des seules dépenses compréhensibles. Hors, force est de constater que la construction de ces établissements ne prend pas toujours en compte ces éléments d économie. Il serait donc opportun d intégrer ces notions lors de la construction future des bâtiments. Les aspects maintenance et entretien nécessiteront une réelle stratégie dans les budgets annuels des établissements. La dévolution du patrimoine entrainera la nécessité de souscrire des assurances pour couvrir l ensemble des risques. Enfin, pour assurer l ensemble de ces missions, il sera nécessaire de recruter de manière massive des ingénieurs et des cadres spécialistes de l immobilier. Page 6 Page 6 La dévolution du patrimoine > Le financement

4. Les demandes des étudiants Dans le cas de la dévolution du patrimoine, il sera nécessaire de mettre en place des processus d assurance qualité interne permettant une évaluation régulière et une remontée rapide des difficultés et soucis divers et variés (chauffage, peinture, prises de courant ). Par ailleurs, l instauration d une évaluation périodique par un organisme externe (Aeres, Igaenr ou IGF) permettrait de s assurer de la bonne gestion de ce patrimoine. D après le code de l éducation, article L811-1, «des locaux sont mis à leur [les étudiants] disposition. Les conditions d'utilisation de ces locaux sont définies, après consultation du conseil des études et de la vie universitaire, par le président ou le directeur de l'établissement, et contrôlées par lui». Cette disposition législative est extrêmement importante pour la vie associative de nos établissements d enseignement supérieur. Elle garantie aux associations étudiantes représentatives (décision du Conseil d Etat n 154186 du 9 avril 1999) des locaux pour effectuer leurs activités associatives, culturelles, sportives, et bien évidement, de représentation auprès des instances. La dévolution du patrimoine devra permettre une augmentation des surfaces dédiées à ces activités. Plus largement, l ensemble des bâtiments consacrés aux activités de vie de campus devront être pérennisés en cas de dévolution. Enfin, il faut noter une demande croissante d une meilleure prise en compte de la qualité environnementale et du développement durable dans les constructions et les rénovations. Ces enjeux doivent être pris en compte dans les conventions de dévolution. Conclusion La dévolution du patrimoine doit être une démarche volontaire des établissements d enseignement supérieur, et les élus étudiants demeureront vigilants à la mise en place d une véritable professionnalisation des acteurs universitaires, de mécanismes d amortissements et d une stratégie de structuration du territoire pérenne. Par ailleurs, il sera nécessaire que des financements soient assurés, des bilans réguliers soient effectués, concernant la maintenance, l entretien et la sécurité des bâtiments. Enfin, les élus étudiants demandent que les locaux nécessaires aux activités de vie étudiante (associations, culture, sport, ) soient garantis. Page 7 La dévolution du patrimoine > Les demandes des étudiants