Ensemble, comprenons mieux la scolarisation pour les élèves handicapés. «Les rendez-vous de l intégration»



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A NOTER. - Le dossier ne sera accepté que si il est complet. Pour tous documents ou infomations manquants le dossier se verra refusé.

Transcription:

Mercredi 13 décembre 2006 -RESPECT- Ensemble, comprenons mieux la scolarisation pour les élèves handicapés «Les rendez-vous de l intégration» Cette journée orientée sur la continuité et les ruptures dans les pratiques professionnelles fut introduite par Lionel MOREAU, Psychologue et Directeur d Etablissement médico-social, lors d une séance plénière, autour de la notion de coopération. Les Auxiliaires de vie scolaire présentes dans l Assemblée ont pu ainsi croiser leurs points de vue avec ceux de : - Hélène CORVOYSIER, Directrice Service enseignement Guillaume Régnier, Rennes - Françoise GEORGES, enseignante ITEP du Bas Landry - J. Luc HERY, Directeur SESSAD 1 Henry Matisse, Rennes - Katerine LORIAUX, Directrice S3AIS Centre Angèle Vannier, Rennes - Maryvonne MADEC, Responsable pédagogique de l ITEP 2 Bas Landry Rennes - François MENEZ, Directeur de l IME 3 le Braudier à St Sulpice la Forêt, - Michelle TRIMINTIN, Directrice de l Etablissement spécialisé pour enfants et adolescents sourds ou malentendants, Kerveiza à Rennes - Claire VERMET, Enseignantes au Collège de Bain de Bretagne Les ateliers furent animés par : - Danielle DUJARDIN, Ingénierie et recherche-développement "Projets européens", Collège Coopératif de Bretagne - Michèle BIOT et Claire LAFONT, Enseignantes référentes - Lionel MOREAU, Psychologue et Directeur d Etablissement médico-social. 9h-12h : Séance plénière L Institut Médico Educatif (IME) : Histoire et perspective M. MENEZ rappelle les conditions d ouverture de l IME en 1965, une époque où l on employait encore les termes d «arriérés profonds», «d imbéciles», ou de «crétins». L établissement est composé de jeunes déficients intellectuels âgés de 6 à 20 ans. 20% d entre eux sont considérés comme déficients légers, 60% comme déficients moyens, et 20% comme déficients sévères. A savoir que 30% des jeunes scolarisés viennent de la psychiatrie. Mis à l écart de la vie de la cité, peu de contacts étaient possibles avec l environnement. On observe en effet de la part de la société une méconnaissance des structures, une perception négative des IME (image de colonies, de garderie ). Il faudra attendre les années 70 pour que les politiques sociales évoluent, «bougées» par les associations de parents d enfants en situation de handicap. 1 Service d Education Spécialisée et de Soins à Domicile 2 Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique 3 Institut Médico-Educatif

Informer semblera essentiel pour être mieux reconnus, et pour que le handicap soit perçu avec des potentiels relationnels. Un carnaval sera mis en place. Le réseau économique de la commune se développe. Dans les années 80, une rencontre IME et école de St-Sulpice aura lieu autour d activités sportives, entraînant par la suite des retombées positives puisque les élèves de l école primaire viendront faire du sport sur le site de l IME, et par la suite l Association sportive féminine de la commune. Ces éléments positifs ont permis de passer de l évènement ponctuel au régulier, entraînant l acquisition de nouveaux repères pour tous les jeunes (de l école et de l IME). Tous les ans une évaluation du travail est effectuée par l école et par l IME. Mais il existe de limites face à cette évolution des mentalités, ce changement de regard sur le handicap. Il ne s agit pas de faire abstraction des réalités médicales de certains jeunes. Les écarts importants dans les apprentissages scolaires de certains jeunes peuvent entraîner des ruptures relationnelles. Ceci dit, il faut également faire attention de ne pas prêter aux enfants en situation de handicap l agressivité. On pourrait facilement entendre si un enfant de l IME tapait un autre enfant en récréation, qu il est agressif. Alors que si la même scène se produit entre deux enfants de l école en milieu ordinaire, on dira qu ils s amusent, qu ils se chamaillent. Enfin, il existe le risque de croire que d aller à l école va gommer le handicap. Risque alors d essoufflement des professeurs qui sera accentué par le temps de recul et de formation trop réduits. L IME a longtemps été considéré comme un lieu d exclusion. Si l IME est perçu positivement, les élèves qui y sont le seront également. «Les handicapés sont les victimes du sort. Je n admettrai pas qu ils soient également victimes de notre négligence». (J.F.Kennedy) Commentaires Le regard sur les pratiques professionnelles des uns et des autres semble primordial. Nous voyons ici un modèle collectif d intégration scolaire, dû à la mobilisation de différents acteurs professionnels et au changement de regard de la population général sur le jeune en situation de handicap, et le milieu dans lequel il suit une scolarité. Les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) sont également présentes auprès de élèves en situation de handicap en tant que facteur d intégration scolaire. L Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP) Mme MADEC, Responsable pédagogique et Enseignante spécialisée précise que l objectif de l ITEP, accueillant des enfants en grandes difficultés d adaptation, est d amener ces enfants à comprendre le sens de leur symptôme, afin d envisager une rescolarisation en milieu ordinaire. Un public spécifique

Ce sont des enfants acceptant peu la frustration, où l adulte est nié (dans sa fonction de parent). Ces enfants fragiles narcissiquement, possèdent une très faible estime de soi, et sont dans «un agir pulsionnel excessif» (violences gratuites, automutilation ). Ils ont un grand besoin de relation privilégiée, et refusent tout lien de dépendance. L ITEP peut parfois générer des troubles du comportement dû au désir de l enfant «d être ailleurs», même si certains d entre eux utilisent l investissement scolaire pour canaliser leur comportement. Démarche de rescolarisation - La demande peut être effectuée par l adulte ou l enfant lui-même. - Recherche d une école sachant que sur 50 enfants accueillis à l ITEP, il existe actuellement 28 demandes, et qu un enfant d ITEP sera placé par école. - La question de l intégration de l enfant doit s effectuer. Dans sa classe d âge ou par rapport à son niveau scolaire? - L enfant est informé des démarches qui peuvent être longues. - Une fois l école trouvée, le professionnel de l ITEP accompagne l enfant pour la visiter. Commentaire Il est souligné l importance de journées de rencontres comme celle-ci, afin de prendre du temps ensemble, de différencier les différents statuts des uns et des autres. Etablissement spécialisé pour enfants et adolescents sourds ou malentendants : KERVEIZA 4 Fondé en 1978, une équipe pluridisciplinaire de 45 personnes accueille du bébé de 6 mois au jeune adulte de 20 ans et plus, dans un parcours individualisé à chaque situation. Les missions de KERVEIZA consistent à apporter aides, conseils, informations et formations au travers : - de séances d éducation précoce à domicile, à la crèche, à KERVEIZA, - d entretiens avec des psychologues, - d accompagnement social, - de scolarisation adaptée, - d adaptation prothétique, d ateliers de communication, - de réunions à thèmes. KERVEIZA a développé un partenariat avec des établissements scolaires de Rennes afin d offrir un enseignement adapté à la surdité sans pour autant isoler les enfants sourds de leurs camarades entendants. KERVEIZA accompagne également, selon leurs besoins, les élèves scolarisés dans leur école de proximité en fonction de leur projet d orientation. Les objectifs de KERVEIZA présentés par Mme TRIMINTIN sont les suivants : 4 En breton signifie «Maison d inter compréhension».

- Regroupement pédagogique afin de créer un Pôle surdité - Optimisation des moyens par la «proximité» des professionnels - Intégration scolaire (projet de coéducation à l école ordinaire) «Sensibiliser, informer et former» sont les maîtres mots. La technologie progresse. Les scientifiques ont trouvé un système d implantation sonore qui entraîne directement l information à l oreille interne. 33% des enfants sont aujourd hui implantés. A savoir que KERVEIZA reçoit des petits de 10 mois dont 80% sont implantés. Les conséquences pédagogiques La scolarisation accompagnée d un élève, d un groupe d élèves dans des classes d accueil avec un accompagnement ponctuel, et, un soutien spécialisé selon les besoins en établissement de proximité sont possibles. C est à présent un choix parental, personnel et professionnel. Commentaire Informations, échanges, formations, accompagnement et sensibilisation. Ces mots-clés rappellent clairement le refus de l exclusion scolaire, l acceptation de la différence, du respect de la différence, et de la citoyenneté. Certaines questions autour de la formation pour le langage des signes ont été pointées sachant les évolutions scientifiques (implants )qui tentent à faire disparaître petit à petit cette pratique. La loi de 2005 a beaucoup d antériorité depuis 30 ans. Aujourd hui, comment les choses vontelles s inscrire dans la coopération? 13h30-16h30 Ateliers Echanges de pratiques et mutualisation d expériences L interdisciplinarité amène les regards des uns sur les pratiques des autres. «Apprendre sur soi, c est aussi apprendre ce que les autres pensent de nous». Bilan des ateliers Atelier 1 : Présentation d expérience d intégration dans les écoles de proximité à partir d un ITEP, intérêts et limites. Lors de cet atelier, des questions ont été dirigées autour des limites de l intégration, du leurre induit par les enseignants, et du rôle de l AVS parfois perçu comme un «percepteur».

Les questions autour de la formation et de l information soulignent la difficulté d intégrer chaque année de nouvelles écoles, qui ne sont pas forcément préparées à l accueil d enfants en situation de handicap. Atelier 2 : Présentation d expérience à partir d un fonctionnement en équipes pluridisciplinaires. L accompagnement en SESSAD n est pas uniquement scolaire, mais également médicosocial. Il ne se limite pas à la maison, mais également dans les lieux proches (école, salle de sport ). Il existe 9 SESSAD en Bretagne accompagnant les enfants en situation de handicap moteur. Des questions furent posées autour de la réalisation des interventions. Il est rappelé l importance d avoir conscience des limites de ses compétences, son territoire. L objectif de l AVS est d accompagner vers l autonomie, aider l élève sans faire à sa place. Atelier 3 : Présentation d expérience d intégration individuelle en Collège et d intégration collective en classe délocalisée. Les thèmes du lien entre partenaires, et des limites d intégration sont discutés. Un sentiment de culpabilité est noté chez les enseignants qui ne savent pas toujours comment réagir par rapport aux équipes soignantes, aux AVS, au secret médical Importance de l identification de la place de chacun. Les AVS ont demandé une orientation diagnostic qui permettrait de comprendre les comportements des enfants. Il est remarqué les limites de la scolarisation par rapport au sens de la souffrance des enfants, de l équipe qui reçoit, de l accompagnement des parents (par rapport au travail de renoncement). Atelier 4 : Présentation d expérience à partir d un UPI 5, jeunes en situation de handicap intellectuel : réussites et limites d une intégration collective. Plusieurs thèmes ont été abordés : - l accompagnement des AVS dans l intégration individuelle (la classe UPI par rapport aux autres classes du collège). - La place de l élève de l UPI sur les activités socioculturelles du collège. - Comment a été travaillé la mise en place de l UPI? - Le tutorat de l élève collégien sur l élève de l UPI. - les équipes de suivi de la scolarisation, par rapport aux informations des AVS sur le suivi de l enfant. - les difficultés par rapport à l enjeu social de l intégration collective. - difficulté d élaborer un projet pour l élève à la sortie de l UPI. - Difficulté à saisir les objectifs visés par un enfant d UPI. Un professionnel a du mal à adapter ses objectifs à ceux de l enfant de l UPI. Echanges avec la salle : les problématiques de l Auxiliaire de Vie Scolaire 5 Unité Pédagogique d Intégration

- Les difficultés à être reconnus en tant que professionnels, d autant plus qu il existe un «gros» manque de formations. - Les AVS ne cotisent pas. - Difficultés à trouver un stage pour se servir de cette fonction comme passerelle vers une profession du secteur social ou médico-social. - Les regards croisés des enseignants et des AVS posent la question de la place de l AVS dans la classe, ainsi que la clarification de ses missions. (Exemple d une AVS qui s est vue lui être demandée de prendre en charge une classe entière de primaire car l institutrice était absente). - Demande d autorisation officielle de l AVS d intervenir sur le domaine pédagogique de l élève accompagné. La question de la professionnalisation de l Auxiliaire de Vie scolaire semble cibler des notions de compétences, de clarification des missions, de qualification et de coopération avec le reste de l équipe éducative.