La ville,plan et constructions publiques.

La ville,plan et constructions publiques.

Sommaire: I)Points de repères de Rome II)Construction des voies publiques et réseau routier. III)L'approvisionnement en eau IV)Importance de ces constructions romaines dans la «PAX ROMANA».

I) Points de repères de Rome : Toutes les villes romaines, mis à part Rome, sont construites en forme de damier. Il y a deux routes qui se croisent perpendiculairement. Ces voies sont les axes principaux de la ville, que l'on appelle cardo maximus (Nord-Sud), decumanus maximus (Est-Ouest). Les autres rues leur étaient parallèles et reproduisaient le quadrillage des camps militaires. A partir de ces deux routes, on peut alors construire le forum, qui se situe au milieu de la ville, mais aussi l amphithéâtre, le cirque, le théâtre... Tout autour de la cité se trouvent des murailles pour la protéger en cas d'attaque. Chaque cité possède ses nécropoles et ses portes pour permettre l'entrée et la sortie des habitants. Définitions: - Théâtre : lieu où se déroulaient des représentations de théâtre. - Amphithéâtre : bâtiment créé par les Romains pour voir des combats de gladiateurs et d'animaux. - Cirque : édifice qui servait autrefois aux courses de chars et de chevaux. - Thermes : Bains à différentes températures où les Romains allaient se détendre. - Aqueduc : système pour apporter l'eau potable dans la ville. - Portes de la cité : portes servant à faire rentrer et sortir les citoyens de la ville. - Rempart : mur protégeant les habitants de la cité en cas d'attaque. - Nécropole : cimetière romain.

Quelques images d'une cité romaine: le théâtre: le cirque: Amphithéâtre: Timgad (Algérie): forum:

II) Construction des voies publiques (via) et ses réseaux routiers. Jusqu'au Vème siècle avant J.C., les Romains utilisaient des pistes pour se déplacer de Rome vers les cités aux alentours. Pour faciliter la progression des troupes romaines ainsi que de la poste impériale, des voyageurs, des convois, il était indispensable de créer des voies de circulation ainsi que des réseaux routiers. Lorsque la décision avait été prise de construire ces voies, on confiait les tracés de celles-ci à des arpenteurs (agrimenseurs ou mensores), qui utilisaient plusieurs instruments comme : - la groma: ancêtre de l'équerre d'arpenteur. - le chorobate : sorte de grande règle (6 mètres) - la dioptre : instrument d astronomie ou d arpentage, employé notamment pour les mesures d angle. Ces routes étaient faites principalement de façon rectiligne. Elles étaient constituées par un dallage très précis, posé sur plusieurs couches de cailloux et de sable, formant un socle capable de stabiliser la chaussée, tout en absorbant l'eau des pluies. Des fossés latéraux permettent un drainage efficace. La première voie fut crée en 312 avant J.-C. par Appius Claudius Caecus pour relier Rome à Capoue. Il s'agit de la Via Appia (la voie appienne). A la fin de la république romaine, l'ensemble du territoire italien était constitué de ces grands axes. Chacune de ces routes avait le nom du consul qui l'avait créée. Seules les voies dans les villes et à leurs abords étaient pavées. Au fur et à mesure de l'expansion de Rome, le gouvernement va utiliser le même schéma pour construire et pour relier les provinces voisines. A son apogée, le réseau routier atteindra les 150 000 kilomètres. Cependant certains obstacles naturels (dont les fleuves, les mers, les montagnes, etc) obligeaient les architectes à trouver un moyen de contourner l'obstacle grâce à des ponts, des détours ou de le traverser. Mis à part les voies publiques, les cités romaines possèdent des voies intermédiaires comme des routes privées, utilisées par les propriétaires des villas (villae). Ces dernières étaient utilisées pour relier les grands domaines entre eux. - Drainage : fait d'assécher un terrain.

III) L'approvisionnement en eau : les aqueducs Pendant de nombreuses années, les Romains se contentèrent de s'installer près des rivières et des fleuves ou de creuser des puits pour pouvoir accéder à l'eau. Cependant, avec la population de la ville qui s'accroissait de plus en plus, il était impératif de rapporter de l'eau provenant des environs. Alors les premiers travaux d'adduction commencèrent au IVème siècle avant J.C. Or la consommation d'eau augmentait de plus en plus car il fallait alimenter les thermes, les tanneurs, les teinturiers, ainsi que tous les autres commerçants. Ils devaient aller chercher l'eau beaucoup plus loin. Vers 140 avant J.C., la construction des aqueducs commença à se développer. Ainsi 11 aqueducs alimentaient Rome. En Gaule il y avait 4 aqueducs pour Lyon et 5 pour Vienne. La construction de ce bâtiment durait en moyenne plusieurs années car, pour bénéficier d'une bonne eau, on la cherchait à 50, voire à 100 kilomètres. Les aqueducs pouvaient atteindre des dizaines de centaines de mètres. Ils devaient être construits en suivant une pente régulière et modérée. L eau circulait dans des canaux cimentés ou dans des tuyaux de plomb. Les Romains savent faire des concessions à la nature et acceptent parfois de contourner les obstacles. La Via Appia : La groma :

Le chorobate: La dioptre: Le plus grand aqueduc du monde dans le village de Ventabren :

Aqueduc de Ségovie(Espagne): Aqueduc de Nîmes:

Pont du GARD: Situation géographique d'arles:

Situation géographique de Timgad: IV) Importance de ces constructions romaines dans la «Pax Romana» et la prospérité de l'empire : Aux Ier et IIème siècles, protégé par son limes et gardé par des légions, l'empire romain connaît la «pax romana». Cette paix favorisait le développement du commerce : les marchandises circulaient facilement grâce aux voies terrestres et maritimes construites par les Romains. L'eau est facile d'accès grâce aux aqueducs construits également par les Romains. Les produits convergeaient vers Rome, qui devient la capitale économique de l'empire. On peut donc dire que ces édifices ont une importance majeure dans la Pax Romana et apportent la prospérité dans l'empire. - le limes : terme latin désignant les frontières du monde romain. - pax romana : période de paix et de prospérité économique qui règne dans l'empire aux Ier et IIème siècles.

Une voie romaine: Carte des grands réseaux routiers romains :