LES LYMPHOMES MALINS



Documents pareils
Leucémies de l enfant et de l adolescent

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

Volume 1 : Epidémiologie - Etudes des facteurs de risques

Lymphome non hodgkinien

Comprendre les lymphomes non hodgkiniens

1 of 5 02/11/ :03

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

Biomarqueurs en Cancérologie

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

De la chirurgie du nodule aux ganglions

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Item 127 : Transplantation d'organes

Introduction générale

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

cytogénétiques , 12, 13, ainsi qu à des travaux moléculaires 14, 15 16, les questions posées par l équipe

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Le don de moelle osseuse :

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

Transplantation de cellules souches du sang

Coordinateur scientifique: Prof. Univ. Dr. Emil PLEŞEA. Doctorant: Camelia MICU (DEMETRIAN)

Adénopathie biopsie ou observation?

Lymphomes Guide pour les personnes touchées et leurs proches

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Innovations thérapeutiques en transplantation

Les greffes de cellules souches

Marchés des groupes à affinités

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

d anatomo-pathologiste

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Second cancers après cancer du sein. M. Espié Centre des maladies du sein

Actualités s cancérologiques : pneumologie

Apport de l IRM dans la

Cancer du sein in situ

La maladie de Still de l adulte

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

DON DE SANG. Label Don de Soi

Cancers de l hypopharynx

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

Leucémie Lymphoïde Chronique

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

RAPPORT D ACTIVITE AIDEA Sommaire

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet)

Sein inflammatoire. Isabelle Leconte Cliniques universitaires St Luc

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

Qu est-ce qu un sarcome?


ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE

L ANGINE. A Epidémiologie :

PROGRAMME. Qu est ce que la sélection? Médicale Non médicale. Tarification et compensation Mortalité, surmortalité Loi des grands nombres

Cytokines & Chimiokines

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

IRM du Cancer du Rectum

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Accidents des anticoagulants

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES

Cancers du larynx : diagnostic, principes de traitement (145a) Professeur Emile REYT Novembre 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Les plateformes de génétique

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Le dépistage des cancers

Le cancer dans le canton de Fribourg

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères Evry Cedex. intervient à chaque étape de

Les cancers chez l enfant et l adolescent

Qu est-ce que le cancer du sein?

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Neurofibromatose 1 Maladie de Von Recklinghausen

Concours d Internat et de Résidanat

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

mon enfant a un cancer

Transcription:

Arnaud DE CHATEAUBRIANT Samuel FAYARD 02/04/2012 Anapath, Les lymphomes malins, Patrick TAS. Vous n'allez pas être très contents, ce cours est un catalogue que le prof a déroulé très rapidement, surtout vers la fin, mais lisez plutôt son petit mot: «Je suis désolé d'avoir dû écourter le cours et «massacrer» (cf le prof^^) les lymphomes T; je ne pose pas de question piège absurde. Voir surtout la clinique pour vous et les lymphomes folliculaires "à grandes cellules B" et le lymphome de Hodgkin car sujets importants pour l'ecn.» Le poly est disponible sur le reseau pédagogique. PS: merci à AnneSophie Campan d'avoir obtenu le mail du prof pour récupérer le diapo (le binôme de frappe ne se prononcera sur la manière dont elle l'a obtenu... en effet de nombreux points restent obscurs et le doute plane quant aux méthodes utilisées, MAIS le résultat est là et tout le monde est content =D) LES LYMPHOMES MALINS I. Introduction Ce sont des pathologies relativement rares mais qui représentent tout de même le 6ieme cancer en France en terme de fréquence (pathologie maligne hématologique la plus fréquente). Définition: un lymphome malin est une prolifération clonale et maligne de lymphocytes B, T ou NK. Les cellules du système lymphatique circulent dans tous les territoires, c'est pourquoi si ces cellules se transforment, elles peuvent se développer partout dans l'organisme. Leur prolifération maligne est monoclonale et peut concerner les 3 types de lymphocytes précédemment évoqués. On retrouve deux grands types de lymphomes: (en fait la classification est purement historique) Les lymphomes de Hodgkin (LH ou LMH): on a la présence de cellules tumorales nucléoïdes dites de Sternberg, et elles sont en faible abondance. Les lymphomes non Hodgkiniens (LNH ou LMNH): on a la présence de masses tumorales comme si c'était une culture de cellules néoplasiques. A.Epidémiologie en France LM non hodgkinien: 12000 nouveaux cas/an (12,5/100.000 chez l homme; 8/100.000 chez la femme). Incidence x 2 depuis 1980. Age moyen 65 ans mais se voit à tout âge. Lymphome de Hodgkin: 1800 nouveaux cas /an 2,6 / 100.000 chez l homme, 3,1 chez la femme Incidence stable 2 pics : sujet jeune (2030 ans) et sujet agé (70 ans)

B.Étiologie / Facteurs de risque: Hérédité Lymphome de Hodgkin: risque x100 chez jumeau homozygote. Lymphome non hodgkinien: risque x 3 de lymphome si frère ou sœur ( x40 si jumeau homozygote) Imunodépression congénitale (WiskottAldrich, ataxietélangiectasie). ou acquise (VIH ou traitement immunosuppresseur). Maladies auto immunes Gougerot (R x19), LED (R x 7), thyroïdite auto immune, maladie caeliaque. Environnement dioxine, alimentation riche Agents infectieux bactéries: hélicobacter pylori, borrelia burgdorferi, clamydia psittaci campylobacter jejuni virus: EBV, HVC, HTLV1, HHV8, VIH II.Comment démasqueton la malignité d'une prolifération lymphoïde? Histologie : Les anomalies sont cytologiques et comportementales. Clonalité : Pour mettre en évidence les clones, on utilise la cytométrie en flux, l'immunohistochimie et la PCR. Expression aberrante de marqueurs : De même, on utilise la cytométrie en flux et l'immunohistochimie. Translocations spécifiques : PCR, FISH, cytogénétique. Quelques translocations spécifiques dans les lymphomes.

A.Modes de présentation clinique Age : tout âge (mais plutôt âgé) Ganglions : ++ périphériques et/ou profonds Localisation extraganglionnaire : ( tout organe peut être atteint sans exception!) Signes généraux : fièvre (surtout vespérale), AEG, sueurs (sont très caractéristiques; sueurs abondantes, le patient doit se changer). Bilan d une complication : On peut avoir des cytopénies par envahissement médullaire, par mécanisme autoimmun ou encore par séquestration splénique; de même, possibilité de thrombose/oedème par compression (surtout unilatéraux), de perforation d organe (lymphomes digestifs ++), compression, fracture/tassement osseux, hypercalcémie, amylose, SAM Ces patients sont souvent adressés en médecine interne. B.Conduites à tenir devant un ganglion : Terrain: ex: tabagique. Siège: jugulo carotidien, sus claviculaire, axillaire, inguinal Taille ( > 2 cm) Contexte d apparition et vitesse d évolution Anamnèse en fonction de la localisation (porte d entrée?) Inflammatoire ou non Atteinte d autres territoires périphériques et profonds (y compris la rate) Dans un contexte AEG, T, sueurs nocturnes, prurit (++ LH et Lymphomes T périphériques pour le prurit). ==> IMPORTANT : Vérifier un ganglion pathologique datant de plus de 2 mois qui ne fait pas sa preuve. 1.Outils diagnostiques: Cytologie: simple valeur d orientation; bactériologie si pus. Cellules de Sternberg Métastases

==> IMPORTANT: L analyse anatomopathologique, qui seule permet le diagnostic positif et classement des lymphomes, reste l élément diagnostique de référence. On aura donc recours à un prélèvement tissulaire. 2.Quels ganglions prélever? Sont suspects de lymphomes, les ganglions: > 2cm non douloureux sans porte d entrée en dehors d un contexte infectieux fébrile transitoire datant de plus de 1 mois s accompagnant de ganglions dans d autres territoires ( ou de splénomégalie ), d un prurit, d AEG. Exérèse du ganglion superficiel le plus accessible (le ganglion ponctionné si pathologique) En évitant les ganglions inguinaux (lymphoedème) Réserver la micro biopsie à l aiguille aux masses profondes (moins performant) Existent des contextes d urgence: Compression médullaire Compression médiastinale Masse abdominale chez l enfant ou l adulte jeune Prise en charge du ganglion Adresser au laboratoire du tissu frais Faire bactériologie si suspicion d infection (pus, nécrose) Appositions (FISH) Fixation au formol Congélation ++ (analyses moléculaires) Si possible tissu frais pour cytométrie de flux. III.Anatomie pathologique des lymphomes A.Observation =>> cf poly Macroscopie : Ganglion rond, «élastique», teinte beige clair, homogène, parfois nodulaire. Analyse histologique Repose sur : architecture diffuse ou nodulaire cytologie Cellules petites ou grandes

Histologie : Ces 2 types d informations orientent vers un ou des diagnostics. IMPORTANT: ne pas diagnostiquer sur la seule morphologie =>> confirmer en immunohisto chimie. Chaque entité présente un phénotype singulier. Techniques biologiques et moléculaires: secondaires mais pouvant être indispensables: Cytométrie en flux ( phénotype, clonalité) Hybridation in situ (translocations) PCR, southern blot (clonalité, translocation ) Intérêt dans le suivi de la maladie résiduelle. Caryotype (pronostic) Intérêt du tissu frais et de la congélation +++ B.Classification OMS des lymphomes malins Objectifs des classifications OMS : utiliser une terminologie universelle isoler des entités anatomocliniques (avec particularités évolutives, durées de vie, sensibilité aux traitements,..) exploiter et découvrir des cibles thérapeutiques utiliser le traitement le plus adapté (sensibilité aux drogues) anticiper l évolution spontanée et les complications Repose sur des données physiologiques Lymphome malin : blocage cellulaire à un stade de maturation ou d activation. Lymphomes non hodgkiniens de haut grade: Lymphome à grandes cellules rapidement évolutifs, croissance rapide, survie spontanée courte mais chimiosensibles et donc curables. Lymphomes non hodgkiniens de bas grade : Lymphome à petites cellules Lentement évolutifs, croissance lente, moins chimiosensibles, incurables. Risque de transformation en lymphome de haut grade à tout moment. Les LMNH sont à 85% des lymphomes B (en Occident) et à 15% des lymphomes T ou NK. Lymphome de Hodgkin

C.Place de l anatomie pathologique dans le staging et le suivi : Biopsie ostéomédullaire systématique au diagnostic. Biopsie de cibles sous PETscanner (recherche de transformation chez un lymphome de bas grade connu). Biopsie d organes ciblés en fonction de l entité anatomoclinique (ex : polypose lymphomatoïde dans lymphome du manteau). 1.Organisation histologique: cf poly 2.Les lymphocytes B Le prof est passé succinctement sur cette partie, cette partie est bien détaillée dans le cours d'immuno sur les lymphocytes B. (non non ce n'est pas la flemme...)

IV. Lymphomes B prématures; Leucémies/ Lymphomes lymphoblastiques. enfant ++ ou adolescent, rarement l adulte en général tableau de leucémie aiguë ++ (85% des LAL) plus rarement tableau de «lymphome lymphoblastique» si masse tissulaire (peau, tissus mous, os, ganglion) Pronostic 80% de guérison chez l enfant 50% de guérison chez l adulte V.Lymphomes B matures Concernent les lymphocytes B fonctionnels qui ont quitté la moelle osseuse. Ces lymphomes B périphériques sont nombreux et ont des formes très variables : Lymphome B diffus à grandes cellules 40% Lymphome folliculaire 30% Etc Tous ces lymphomes concernent des cellules B matures.

A.Lymphome du manteau : Concerne les petits lymphocytes B naïfs qui n ont jamais été en contact avec l Ag contre lequel ils seront amenés à répondre. Translocation (11 ;14) dans 90% des cas. (surexpression du gène de la cycline D1= bcl1) Représente 5 à 10% des lymphomes malins périphériques matures. Majoritaire chez le sujet âgé. Plus fréquent chez l homme que chez la femme. Tableau clinique caractéristique : adénopathies périphériques. localisation ORL (amygdales ++, parfois le cavum) très souvent associée. colon (20%) : parfois, l expression de certaines molécules de surface entraine un «homing» des lymphocytes dans le colon, leur accumulation donne un tableau de polypose lymphomatoïde. «Symptômes B» : AEG, sueurs, fébricule. Médiane de survie de 34 ans, fonction de la prolifération. Caryotype complexe. B.Lymphome folliculaire : Risque de transformation en forme blastoïde (survie globale : 4 mois).

30% des lymphomes malins (70% des bas grades). Prolifération des cellules des centres clairs. T(14 ;18) : entraine une surexpression de la protéine antiapoptotique Bcl2, à l origine de la maladie. Touche l adulte :âge médian 5560 ans, les femmes plus que les hommes, avec une fréquence croissante (on suspecte un facteur environnemental). Tableau classique : Adénopathies périphériques et/ou profondes, en général sur plusieurs aires ganglionnaires. «symptômes B» 20%. Pronostic d habitude plutôt bon : survie médiane de 7 à 10 ans, néanmoins il est fonction du stade évolutif de la maladie. Risque de transformation en lymphome à grandes cellules à tout moment. C.Lymphome de Burkitt : C est un lymphome d origine folliculaire. Lymphome rare : 1 % des lymphomes malins nonhodgkinien B. Rôle de l EBV et HIV chez certains patients. Caractérisé par la t (8 ;14), concernant le gène myc. Clinique : 3M/1F, touche essentiellement les enfants. Forme endémique (Afrique noire..) : enfant 47 ans, extraganglionnaire (face, ovaire, sein, rein), systématiquement associée à l EBV. Forme sporadique (Occident), 1% des LMNH B : enfant, parfois ado, extraganglionnaire : abdominal++ (iléocaecal), testicule, sein, ovaire, rein, SNC. Forme de l immunodéficient : adulte HIV++ ou greffé : forme plutôt ganglionnaire. Croissance extrêmement rapide : urgence thérapeutique.

D.Lymphome de Hodgkin : La cellule de ReedSternberg ou de Hodgkin est un lymphocyte B normalement amené à entrer en apoptose à cause d une trop faible affinité pour l antigène, mais qui reçoit un message de survie, bien qu il ait perdu son BCR. Elle est à l origine de la maladie. Le lymphome de Hodgkin est une prolifération de grandes cellules B tumorales, isolées, sur un fond granulomateux. 1800 cas/an en France. Essentiellement l adulte jeune : 2030 ans, autre pic chez le sujet âgé : 7080 ans. On distingue deux entités distinctes : 10% : Lymphome de Hodgkin à prédominance lymphocytaire nodulaire. 90% : Lymphome de Hodgkin classique. (4 soustypes, cf. plus bas) 1.Lymphome de Hodgkin à prédominance lymphocytaire nodulaire 10% des lymphomes de Hodgkin. Tableau clinique stéréotypé : Homme entre 30 et 50 ans. Adénopathie périphérique localisée (axillaire, inguinale, cervicale). Volumineuse, qu il a laissé pousser parce que ça ne l inquiétait pas En général pas d atteinte à distance. Bon pronostic, survie globale > 80 % à 10 ans. Risque de transformation en lymphome à grandes cellules à tout moment.

Cellule LH sur fond de petits lymphocytes normaux 2.Lymphome de Hodgkin classique : 90% des lymphomes de Hodgkin. Prolifération de grandes cellules B du centre clair germinatif. On distingue 4 sous types : scléronodulaire (70%) à cellularité mixte (2025%) riche en lymphocytes (5%) déplétion lymphocytaire (<5%) Tableau clinique classique : adénopathies cervicales unilatérales et/ou médiastinales (on peut parfois sentir un comblement susclaviculaire :radio), paraaortiques.. 2 pics : 2030 ans ++ et sujet âgé, parfois l enfant. Parfois signes compressifs ou d irritation secondaires associés : toux sèche (ex : toux sèche chez une jeune femme..), compression cave Symptômes B (40%) parfois prédominants: AEG, fébricule, sueurs nocturnes. Prurit parfois, peut être le signe d appel. Douleurs osseuses à l absorption d alcool. (signe historique d après le prof.) Ex typique : Femme jeune, étudiante en fac, 20 ans qui vient vous voir pour un ganglion latérocervical. Pronostic bon, 80% de guérison, déterminé par le stade de la maladie au moment du diagnostic. Bonne réponse à la chimiothérapie.

E.Lymphome de la zone marginale extraganglionnaire (MALT) 7% des lymphomes malins non hodgkiniens B. Concerne les lymphocytes B mémoires : localisation extraganglionnaire. Touche différents viscères : estomac, parotide, thyroïde, poumon, paupières, peau, rectum, colon, grêle, méninges, sein, vessie, rein, Rôle d une stimulation lymphoïde chronique (bactérienne, autoimmune). Lymphome indolent, susceptible de répondre à un traitement antibiotique par exemple. Risque permanent de transformation en lymphome à grandes cellules. Exemple de lymphome de la muqueuse gastrique

F.Lymphome malin diffus à grandes cellules B 40% des lymphomes malins non hodgkinien. (LMNH) De novo, ou transformation de LMNH de bas grade. Très proliférant. Tableau clinique : Sujet âgé. Forme ganglionnaire, mais également souvent extraganglionnaire (40%) : SNC, digestif, rate, testicule, foie, poumon. Symptômes B (30%). Seulement 20% de stade I au moment du diagnostic. Pronostic : 25 à 75 % de survie à 5 ans en fonction du stade au diagnostic et de l état général du patient. VI.Lymphomes T/NK 15% des lymphomes malins. Les cellules non matures quittent la moelle pour finir leur maturation dans la loge thymique. Il peut y avoir un problème à tous ces stades : T matures ou immatures. Chaque souspopulation histologique ( NK, Tγδ, Tαβ CD4, Tαβ CD8, Treg) est à l origine d un type de lymphome malin.

A.Lymphome/leucémie lymphoblastique T Concerne les lymphocytes T immatures (lymphoblastes) que l on peut retrouver au niveau de la moelle ou du thymus. Beaucoup plus fréquent que le lymphome lymphoblastique B: 90% des lymphomes lymphoblastiques. Adolescent et adulte jeune. Très rare plus tard. Infiltration de la moelle et du médiastin (sd compressif). Pronostic moins favorable que la LAL B. B.Lymphomes T/NK matures 4 grandes formes selon l OMS: leucémiques ganglionnaires extraganglionnaires cutanés Les plus fréquents sont les inclassés (25%), puis les lymphomes T angioimmunoblastiques (20%).

1.Exemple de lymphome T périphérique mature de forme cutanée : le mycosis fungoides. Plaques érythématosquameuses en rapport avec une prolifération T/NK au niveau de l épiderme, survie de plusieurs années.

2.Exemple de lymphome T périphérique mature de forme extraganglionnaire : le T/NK nasal. Atteinte élective du palais et du nez : ulcérations, en rapport avec l EBV. 3.Exemple de lymphome T périphérique mature de forme ganglionnaire : le lymphome T angioimmunoblastique. 20% des lymphomes T. Sujet âgé. Tableau caricatural : Personne 60 ans qui va très bien et du jour au lendemain : Début brutal et bruyant. Signes généraux brutaux, majeurs. Polyadénopathie généralisée et souvent massive: tableau ganglionnaire majeur. Atteinte cutanée souvent : rush cutané, prurit, hypergamma, dysgamma Survie médiane de 3ans. Histologiquement : prolifération interfolliculaire.

4.Lymphomes anaplasiques à grandes cellules Lymphome périphérique, issu des lymphocytes T CD8. Sujet jeune et enfant. Forme ganglionnaire ou extraganglionnaire : cutanés, viscères. 70% au stade III/IV. Symptomes B. Survie 80% à 5 ans, rechute sensibles aux traitements : 30%. Masse cutanée qui va finir par s ulcérer : typiquement la forme de l enfant.