L infection par le VIH en obstétrique

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Transcription:

L infection par le VIH en obstétrique Pr. Ludovic CRAVELLO Maternité de La Conception CHU - MARSEILLE

Epidémiologie 1- L ampleur du problème dans le monde 2- Le rôle de la TMF dans l épidémie

L ensemble des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde fin 2007 Total 33 millions (30,3 36,1) Adultes Femmes Enfants < 15 ans 30,8 millions 15,5 millions 2 millions

Décès par le SIDA dans le monde En 2007 : 2 millions de décès (1,8-2,3) 1,8 millions d adultes 270 000 enfants < 15 ans 5 400 décès / jour en moyenne

Enfants < 15 ans nouvellement infectés par le VIH pendant l année 2005 Amérique du nord 500 [<1 000] Caraïbes 3 800 [2 000 8 000] Amérique latine 7 700 [5 600 14 000] Europe centrale et de l ouest 200 [< 400] Afrique du nord et de l est 8 900 [2 600 30 000] Afrique sub-saharienne 630 000 [560 000 740 000] Europe de l est et Asie centrale 3 700 [2 600 6 400] Asie de l est 2 300 [840 6 300] Asie du sud et du sud-est 44 000 [25 000 83 000] Océanie 1 100 [230 4 800] Total : 700 000 (630 820 000)

Epidémiologie 2 types de VIH : 1 et 2 En France : VIH 1 = 97%, VIH 2 = 3% TMF du VIH 2 < 2% même sans Tt antirétroviral (0,6% dans la cohorte française) Le VIH 1 domine : fréquence, risque de TMF spontanée 10 fois plus élevé 1000 grossesses menées à terme / an / France (données INSERM - EPF) TMF depuis 5 ans : 0,5 à 2,5%, en moyenne < 1%

Circonstances de découverte Grossesse qui débute chez une patiente VIH+ connue : - traitée ou non traitée - situation la plus fréquente en région PACA Diagnostic lors d un bilan fait durant la grossesse (> 60% des cas en région parisienne) : - obligation de proposition du test à toute femme enceinte lors du premier examen prénatal - obtenir une couverture de 100% chez les femmes enceintes ++ (le plus tôt possible pendant la grossesse)

Influence du VIH sur la grossesse Pathologie du 1er trimestre : - peu d influence : fertilité des femmes VIH + diminuée, excès de fausses couches (?), rien de net pour les GEU Le VIH n est pas un virus tératogène Accouchements prématurés - Retards de croissance : - décrits dans certains études, mais contexte souvent particulier (Afrique, toxicomanes, groupes témoins?) Le problème du VIH = la TMF

Influence de la grossesse sur le VIH Enquêtes initiales alarmistes : - très anciennes, patientes au stade SIDA, pas de traitement disponible, etc Actuellement : consensus sur impact faible Chute modérée du taux de CD4 en début de grossesse habituellement retrouvée (± 25%) Femmes infectées : terrain fragile ++ - mortalité et morbidité maternelle > population habituelle

La TMF A tout moment de la grossesse : - durant la grossesse elle-même : rare (mais possible) au 2è trimestre de façon exponentielle vers la fin de la grossesse (dernier mois ++) - lors de l accouchement - pendant l allaitement (risque surajouté estimé entre 7 et 15%, surtout si CD4 < 500 / moyen simple de prévention = suppression de l allaitement maternel)

La TMF du VIH 1 Transmission spontanée - en France 20% «80»-1993 - en Afrique 35% idem - dernière enquête européenne 16% 1993 Essai AZT 8% 1994 - généralisation en France 6% 1995-96 Essai AZT-3TC 2% 1997-98 Essai Névirapine 1,5% 1999-2001 Séries sous trithérapies 1% 2000-01

La TMF du VIH 1 Les facteurs de risque de transmission du virus de la mère à l enfant

Facteurs de risques maternels De loin les plus importants Stade de la maladie (mais évolution dans le temps) Age de la patiente?, ancienneté de la maladie ++ Charge virale plasmatique (mais pas de valeur seuil protectrice) Nombre de CD4 (si < 200) Non significatif : - origine ethnique - mode de contamination

Facteurs de risques fœtaux Prédisposition de certains fœtus au VIH? - prédisposition d origine génétique? Accouchement prématuré ++ - immaturité du système immunitaire du nouveau-né prématuré (données récentes, causes?) Grossesse gémellaire : - risque pour J1 > J2 en cas d accouchement par voie basse - données anciennes (avant l introduction des ARV)

Facteurs de risques viraux TMF VIH 1 >> VIH 2 Certaines souches de VIH 1 Développement par le virus de résistances aux ARV (patientes ayant eu plusieurs lignes thérapeutiques) / Transmission de virus mutants Co-infection VIH - VHC : - très fréquente dans la population VIH + - potentialise le risque de transmission verticale pour chacun des 2 virus (risque actuel qui s exprime surtout pour le VHC car pas de Tt pendant la grossesse)

Facteurs de risques obstétricaux Rupture prématurée des membranes : - sujet controversé, rôle défavorable retrouvé dans plusieurs études - durée de la rupture : 24 h?, 8 h? Césarienne versus accouchement par voie basse - rôle protecteur de la césarienne * réglée à terme : en dehors du travail, et à membranes intactes - non retrouvé dans les premières études - confirmé par l EPF chez les patientes sous AZT

Facteurs de risques obstétricaux Sous AZT : TMF générale : 5,5-6% Groupe césarienne réglée : > 1% - Puis essai ANRS 050 : permet de passer de 20 à 10% en moyenne - Globalement : réduction voisine de 50% Mais actuellement, alors que les taux moyens sont < 1%, l intérêt statistique de la césarienne s estompe ou même disparaît

Facteurs de risques résiduels Dans l EPF depuis 2005, la TMF est de voisine ou < 1% Les facteurs de risque qui peuvent encore être isolés sont les suivants : Femme non traitée (grossesse non suivie, refus) 1ère consultation tardive, traitement court Accouchement prématuré < 32 SA et CV + (9,8%) CV > 1 000 copies (3%), > 10 000 copies (4,4%) Pour tous les autres facteurs, pas de différence significative (en particulier pour les modalités de l accouchement dont la césarienne)

VIH et diagnostic prénatal Théorie : rechercher la TMF durant la grossesse (et si contamination prouvée : IMG) Mais 4 problèmes majeurs 1- Disposer d un prélèvement fœtal pur pour éviter tout effet parasite maternel : aucune technique fiable à 100% 2- Quand faire le prélèvement? Un prélèvement négatif à l instant t ne met pas à l abri d une contamination ultérieure. D où refaire le prélèvement, mais combien de fois, et jusqu à quand?

VIH et diagnostic prénatal 3- Les contaminations se font surtout au 3è trimestre (dernier mois, derniers jours, accouchement) - disposer du résultat de la contamination à cette période conduirait à une IMG près du terme. Inenvisageable (affection non létale à la naissance) 4- Enfin, la seule méthode logique pour obtenir du matériel d origine fœtale est l amniocentèse - il s agit d un geste invasif chez la mère, qui risque en lui-même de contaminer par le VIH le fœtus chez qui on recherche le virus!!

VIH et diagnostic prénatal Problème des techniques de diagnostic prénatal (hors TMF) chez les patientes VIH+ Danger des amniocentèses : risque x 2 à 3 en dehors des tts par ARV Données françaises actualisées : sous multithérapie, pas de contamination constatée (mais peu de cas, 200 à 250 dossiers retrouvés) * Sauf indication nette, plutôt éviter l amniocentèse chez les femmes VIH+ * Ponction sous ARV, si possible avec CV -

Les antirétroviraux Ont permis de réduire la TMF Essai AZT : groupe témoin = 20% groupe AZT = 8,8% Bithérapies > monothérapie AZT Sous trithérapie avec CV < 1000 copies, TMF < 1% Ne pas prescrire ddc et efavirenz : suspicion de tératogénicité, implication réelle? Viread : troubles de densité osseuse chez le singe Les antiprotéases : possibilité d ictère néonatal (interaction avec le cytochrome p450)

Les antirétroviraux Toxicité différée : maladies mitochondriales Molécules de la famille du Rétrovir (risque de cytopathies estimé à 0,25%) - Difficultés du diagnostic de certitude (enzymologie sur biopsie musculaire) - Durée d exposition aux ARV, molécules en cause : pas de lien net - Le rapport bénéfice / risque des ANuc reste favorable ++

L accouchement Choix de la voie d accouchement : fonction du bilan immunitaire, du traitement, et des conditions obstétricales Eviter une rupture des membranes prolongée Eviter un travail long et dystocique Perfusion systématique de Rétrovir pendant tout le travail ou avant une césarienne (mais l indication devient très empirique avec les traitements actuels) Proscrire les gestes dangereux (électrode de scalp, mesure du ph) Utiliser les antiseptiques locaux (Pharmatex)

Stratégie thérapeutique 1- Patiente non traitée Dépistage de l infection en début de grossesse / Infection ancienne connue non traitée Si le bilan immunitaire est satisfaisant (T4 > 350, CV < 10000) : - Trithérapie : Combivir - Kalétra (vers 26 SA) Si la mère justifie un traitement pour elle-même : - traitement adapté à l état immunitaire - voie d accouchement décidée en fonction des résultats du bilan en fin de grossesse

Stratégie thérapeutique 2- Patiente déjà traitée Supprimer les molécules tératogènes Si le traitement est efficace et bien toléré : - maintenir le traitement (intérêt d une fenêtre thérapeutique au 1er trimestre??) - en fin de grossesse : CV < seuil (1000) = voie basse / CV détectable = césarienne Si le traitement est inefficace, mal pris, mal toléré : - changer ou renforcer le traitement (tests de résistance pour adapter le traitement) - accouchement : idem ci-dessus

Stratégie thérapeutique Les protocoles courts (Rétrovir seul, bithérapie, Viramune, avec ou sans allaitement, etc ) ont une efficacité insuffisante pour les pays industrialisés (TMF à 4-8%) Dans tous les cas : 1- traitement post-exposition du nouveau-né : AZT seul pendant 4 semaines (92%), ou renforcé si cas particulier (femme non traitée, CV non contrôlée) 2- allaitement artificiel systématique